-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 Bonnes ou mauvaises intentions [pv Leviathan]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 19 Oct 2011, 17:38


    Si la journée était déjà bien avancer, les rayons du soleil avaient bien du mal percer à travers les épais feuillages assez improbables qui ornaient les arbres gigantesques de la forêt enchanteresse. La faune comme la flore présentes ici ne se retrouvaient dans aucun autre lieu. Peut-être était-ce mieux ainsi, car après tout, la cime des arbres tordus comme des serpents s'élevait de tel sorte qu'il était impossible de l'apercevoir. Tout scintillait. L'herbe s'illuminait doucement à chaque pas avant de s'éteindre lentement, les fleurs s'éclairaient quand on les touchaient, semblant se lamenter ou rire. L'atmosphère si particulière, à la fois lugubre et enfantine, était une des choses qui avait attiré encore une fois Vanille en ses lieux qu'elle avait tant affectionné lors de son premier passage. La jeune sirène souriait, heureuse d'être revenue. Elle chérissait particulièrement cette forêt, et bien que très voyageuse, s'il y avait bien un endroit sur ses terres où elle pourrait s'établir pour de bon, c'était bien ici. Comment se lasser d'un tel spectacle que la nature offrait? Certains diront que la forêt semblait trop sinistre, macabre et mélancolique. Mais peut-être était-ce cela que Vanille aimait. On imaginait autant un lutin sortir de sa cachette et surgir devant nous qu'un monstre sanguinaire inimaginable débouler sur nous pour mettre fin à notre ridicule existence. La lumière du jour était peu présente, et ce à toute heure. Il y avait comme une espèce de petite brume qui semblait flotter un peu partout. C'était magique. Un lieu magnifique qui plaisait à la sirène.

    Vanille marchait à un bon rythme de sa démarche de danseuse, en sautillait légèrement comme à sa bonne habitude, tout en observant les paysages. Elle avait laissé Kesmos, son tigre, à une auberge, sur le continent naturel. L'animal n'était pas ravis de cet abandon, mais sa maitresse avait tellement insisté, prétextant vouloir explorer les moindres recoins du continent mystérieux. En réalité, elle voulait juste un peu de tranquillité. Kesmos se montrait particulièrement encombrant ses temps ci, rendant par la même occasion Vanille irritable. Mais tout les sentiments néfastes étaient effacés de l'esprit de la jeune femme, du moins pour le moment. Laissant ses pensées s'égarer au gré de ses idées toutes plus loufoques les unes que les autres, elle semblait être un peu ailleurs, dans ce monde merveilleux qu'était l'imagination. Les alentours étaient propices aux rêveries, en même temps.

    Vanilles s'arrêta soudainement, penchant légèrement la tête sur un côté. Elle observait, un petit sourire étirant ses lèvres, une fleur bleue et violette assez grosse qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Des petits points blancs étaient visibles sur les pétales, de temps à autres, et des sortes de petits filaments blancs s'échappaient du cœur de la plante. La jeune femme s'approcha doucement, en faisait attention à où elle mettait les pieds, puis se pencha vers ce petit trésor et l'effleura du doigt. Immédiatement, la fleur s'illuminait d'un bleu azur, et des tintements comme des clochettes très aiguës résonnaient. Le tout bien vite accompagné du petit rire cristallin de Vanille, entre la moquerie et la fascination.

    Avec un soupire, elle se releva, jetant d'un coup de main les mèches de sa chevelure qui s'évertuaient à tomber devant ses grands yeux verts. Comme toujours, elle n'avait pas attaché ses si longs cheveux bouclés, et parfois, après, se plaignait qu'il la gênait. Mais elle préférait que ça reste ainsi. Était-ce un crime de ne pas pouvoir supporter d'avoir les cheveux attachés? En faisait attention à ne pas trop abîmer sa très légère robe verte claire, la jeune femme alla s'assoir sur une branche très épaisse qui évoluait horizontalement. Elle ferma les yeux, écoutant tout les bruits qu'elle pouvait percevoir. C'était vraiment prodigieux, il y avait des choses qu'elle n'avait jamais entendu ailleurs, et peut-être ne valait-il mieux ne pas savoir quelle en était la source. Vanille se mit à murmurer le début d'une chanson qui se fondait parfaitement avec le lieu, du moins, à son avis. De temps à autre, elle disait une phrase en chantant vraiment, seuls les passages qui lui plaisait. Sa voix résonnait doucement, sur les quelques paroles inquiétantes qu'elle récitait doucement avec un sourire un peu malveillant. Un parfait paradoxe, une petite poupée disant des horreurs.


«Après minuit, je m'enrage
Je veux tuer mon amant...»

    C'était si rare qu'elle soit si calme. Ça n'allait certainement pas durer, la jeune sirène était trop instable et avait tant d'énergie à dépenser qu'il lui était impossible de rester en place plus d'une dizaine de minutes. Drôle de bibliothécaire, cette sirène. Tapotant doucement de ses longs ongles l'écorce de l'arbre, même les yeux clos, on devinait une certaine jubilation sadique. Rouvrant les yeux, elle avait pris quelques décisions, et les personnes qui la connaissaient risquaient d'avoir un choc très bientôt.


« Que nous ferons
Que nous vivrons
Dont nous crèverons
Ce sera l'enfer, l'apocalypse... »

    En continuant de chantonner, la jeune femme démêla patiemment ses cheveux avec ses doigts. C'était la seule chose au monde pour laquelle elle avait un semblant de patience, et encore...

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 19 Oct 2011, 22:03

    Seul...

    Quel doux sentiment que la solitude. La quiétude de la forêt n’était point troublé par des paroles ineptes. Le doux chant des oiseaux, le bruissement des feuilles dans le vent et la symphonie de la rivière procuraient au démon une paix qui lui était désormais rare. Allongé dans l’eau d’une petite rivière, il se délectait de l’onde qui caressait ses écailles de serpent. L’eau buttait contre les membranes entre ses doigts, sans que cela ne le gêne en outre mesure. La source noyait son chagrin d’une façon fort agréable, comme un remède, en administrant milles douceurs à ce démon dévasté. Une lassitude avait envahit Leviathan ces derniers jours. Il était ennuyé de l’existence. Le soupire qu’il poussa fit éclater des bulles à la surface de l’eau. Qu’il était dur d’être immortel, de n’avoir le droit au repos éternel. Nombreux étaient les humains dévastés par la peur de la mort, mais que la faucheuse était douce. Il ferma un instant les yeux aux rayons solaires qui perçaient l’onde, s'imaginant la sensation de mourir.

    L’onirique vision le happa en quelques instants. Il n’était plus qu’un humain, un frêle et éphémère humain. Une sensation de paix mêlée de peur étreignit son cœur, en proie à des battements affolés.
    Un froid semblait commencer à engourdir tous ses membres, une béatitude étrange. Était-ce les bras de Morphée ou de Thanatos qui étreignaient ce corps mourant ? Dans le champs de vision de l’humain, une tâche noire apparue. Cette dernière, vicieuse, dévoraient les bordes de l’image, floutant un peu plus à chaque instant la vue de l’homme. Cela ne pouvait qu’être les ailes noires de la faucheuse, qui accueilli en son sein cet humain, le fondateur d’une grande famille, d’une vie remplie et heureuse, qui était arrivé au bout de son chemin. Sur les lointaines côtes de l’au delà l’appelaient les rires d’enfants et ses parents qui d’un signe affectueux lui souhaitait la bienvenue. Soulagé, le soupirant se laissa entrainé dans les abimes insondables avec une douceur divine. Il allait retrouvé son père, sa mère, ses aïeuls, et plus tard sa femme et ses enfants le rejoindront... Quel destin idyllique...

    Leviathan se redressa dans une position assise. A quoi bon rêver à cette vie, aussi désirée qu'inaccessible ? Et de plus, qu’est ce qui le prenait de rêver à l’humanité ? Il secoua la tête, exaspéré par ses propres pensées. En tant que démon, il était extrêmement fier de sa situation, de sa lignée, de son sang, mais parfois la monotonie de son existence lui chantait cette douce berceuse, cette symphonie mélodieuse et mélancolique.

    Mais voilà qu’un autre chant appela l’oreille de Leviathan. Une douce mélodie s’élevait dans la forêt alentour. Les paroles, macabres et ténébreuses, étaient chantées à la perfection, d’une voix douce et pleine de charme. Il se glissa sans réfléchir hors de l’eau, ondulant gracieusement entre les feuillages et les branches mortes, sans qu’aucun bruit ne provienne de ce déplacement. Par réflexe, il empoigna le sac contenant ses vêtements, et s’approcha de la source du son.

    Il trouva, à l’orée du chemin, une silhouette féminine, pourvue de très longs cheveux châtains aux reflets doré. Leviathan sourit, tout à sa contemplation des magnifiques cheveux. Pour le démon, ce point était très important. Il aimait les beaux cheveux longs, ceux qu’au touché une main d’amant aime caresser. Soyeux, ondulés de préférence, voici ce que Leviathan aimait sentir, respirer, toucher, caresser, embrasser, faire jouer et glisser sur sa peau si sensible. Oui, c’était d’une importance capitale que de beaux attraits capillaires. Enfin, la demoiselle en elle même était très belle. Elle chantait, d’une voix merveilleuse et enfantine, une chanson dont les macabres paroles résonnaient comme une contradiction, une oxymore. C’était tellement charmant pour l'ouïe.

    Prenant soudain conscience qu’il n’était pas en mesure de discuter avec la divine inconnue, il s’éclipsa sans un bruit, ni un souffle de vent. Il se retira derrière un arbre, afin de revêtir ses habits, après avoir prit une totale forme humaine. Il laissa son manteau noir sur une branche, non loin. Ce n’était pas de la naïveté, loin de là, mais une personne censée ne volerait pas ce manteau. Ou en tous cas, une âme inconsciente s’y risquant se verrait immolée sur le champs, ainsi que mangée, ou même dans l’ordre contraire si Leviathan était réellement contrarié ce jour là. Ses cheveux mouillés et sa peau humide trempaient ses vêtements, et sa chemise blanche devint presque transparente, laissant paraître les tatouages du démon. Qu’importe, ce ne serait pas quelque chose qui fera fuir la jeune fille inconnu.

    Il retourna à l’endroit de la rencontre, et s’adossa sans bruit contre un arbre, a une distance approximative de quatre mètres. Il se délecta un moment de la funeste chanson, attendant que la demoiselle finisse ses vers lyriques. Lorsqu’elle eut finit, il rit doucement, afin de démontrer sa présence. Puis d’une voix majestueuse et joueuse, il brisa la quiétude de la foret:

    « - Magnifique. Votre chant est tout à fait plaisant, mademoiselle. Vous entendre chanter ainsi fut une pure merveille. »

    Quel flatteur. C’était la pur vérité, mais pourquoi commencer une conversation par de la flatterie ? Apparaître comme cela sans souffler mot, mouillé et une expression amusée au visage vaudrait déjà quelques remontrances et même un soufflet, lorsqu’il s’agit d’une femme trop prudente. Il sourit à la jeune femme, d’une beauté enfantine. Ses magnifiques yeux vert se distinguait de toutes les nuances présentes dans la foret. Ils étaient uniques, surnaturel. Était-elle une humaine ? Le serpent estimait que non, mais il pouvait se tromper.

    Quoi qu’il en soit il s’avança d’un pas souple et gracieux, tout en restant à une distance respectueuse de la jeune personne, sans se déparé de son sourire. Qu’attendait-il ? Qu’elle réponde ? Qu’elle s’enfuie ? Quoi que ce soit du moment qu’il pouvait connaître la tournure que prendraient les évènements.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 21 Oct 2011, 17:39

    « Que tu en mourra, en tuera, que tu me donnera...
    Le sang dont j'ai soif»

    La jeune sirène démêlait toujours ses cheveux qui n'en avait pas vraiment besoin, mais ce petit exercice l'amusait et la détendait. Elle aimait bien s'occuper de sa chevelure rousse. Mais bien sûr, pendant un temps bien déterminée. Il ne fallait pas exagérer non plus, Vanille n'était pas réputé pour une patience d'ange, bien au contraire. Elle était une vraie boule d'énergie vivante, qui devait nécessairement être en mouvement, et ce presque constamment et bien qu'elle ne dorme que quelques heures par nuit. Parfois, elle se demandait vraiment comment elle faisait pour tenir en place pendant qu'elle était à la bibliothèque. Un vrai mystère, qui ne serait jamais sans doute jamais résolu. De toute manière, Vanille ne s'en préoccupait pas. L'esprit de la sirène, des plus étranges, il faut dire, se complaisait pour le moment à imaginer des scènes quelque peu macabres et lugubres.

    « Au fond de la nuit tu t'agites et tu cris»

    La sirène cessa ses activités pour s'étirer un peu. Elle ne s'attendait pas à entendre une voix, qui plus est, qui lui parlait. Elle n'en était pas surprise pour autant. La jeune femme se tourna légèrement la tête pour planter son regard d'émeraude dans les yeux du jeune homme qui se trouvait là. Si, pendant quelques micro-secondes son visage fut des plus impassibles voir antipathique, sans pour autant paraître hostile, très vite, un léger petit sourire en coin accompagné d'un éclat malicieux dans ses prunelles. Qui ou quoi qu'il soit, il était tout à fait charmant, aux premiers abords. Très agréable à regarder. De plus, théâtralisant son entrée , il ne se priva pas de complimenter la sirène sur son chant. Vanille ne réagit pas vraiment. Elle aurait été une honte, une aberration pour sa race si elle n'avait pas une jolie voix et ne savait pas s'en servir. L'inconnu avait de la chance. Il y a quelques mois encore, il n'aurait pu écouter ce chant sans être réduit à l'état de légume. Le pouvoir par excellence des sirènes, le chant envoûtant, qui avait aussi le don d'exaspérer au plus haut point la jeune femme par ses effets parfois encombrants n'existait plus en Vanille. Elle s'en était débarrassée sans aucun regret pour un autre. Le souvenir du temps qu'elle avait passé avec Ankô pour trouver Ekarpam fit s'étirer davantage le sourire déjà présent sur les lèvres de Vanille.

    Les deux mains posés sur la branche, elle dit le plus simplement du monde de sa voix pareille à des petites clochettes, douces et légères:

    «Merci»

    Le tout ponctué d'un léger rire. Elle ne s'attendait pas à voir quelqu'un, tout de même. Vanille sauta de sa branche pour être bien droite, sur ses deux pieds, ce qu'elle trouvait bien plus distinguée, après tout. La sirène était d'une taille plutôt grande, surtout pour une femme. Mais à côté de l'étranger, elle se sentait... petite et frêle. Elle n'en était pas impressionnée pour autant. Elle ne faisait que constater, scrutant cet homme. Une question lui vint à l'esprit. Pourquoi était-il trempé? Il ne ressemblait pas à un ondin, et Vanille était sûre qu'elle l'aurait sentit s'il en était un, par un espèce d'instinct de race. Ce qu'il était, quelque soit sa race, Vanille n'y attachait pas une grande importance. Mais il faut dire qu'elle était intriguée par ce jeune homme à l'allure particulière, ce qui était vraiment à marquer d'une croix rouge dans un calendrier.

    « Enchantée de vous rencontrer en pleine forêt, Monsieur. Ce n'est pas le genre d'endroit où je m'attendais à croiser quelqu'un »

    N'était-elle pas venu pour trouver un peu de paix et de tranquillité, quelques instants de solitudes? Pas le moins du monde. Elle s'était habillement débarrassée de son tigre trop protecteur pour pouvoir s'amuser et faire des bêtises sans qu'on la réprimande à chaque instants.

    « Est-ce que cela fait longtemps que vous êtes là, si ce n'est pas indiscret?»

    Elle n'était pas gênée, elle voulait juste savoir depuis combien de temps environ l'inconnu la regardait sans qu'elle s'en aperçoive réellement. Vanille pouvait être si distraite, parfois..
    .
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 27 Oct 2011, 21:59

    La jeune inconnue, en harmonie avec le chant des oiseaux et de la nature, continua un instant son doux chant. Les funestes paroles berçait le démon, qui contre son arbre fermait son œil à l’entente de ses notes harmonieuse. Lorsqu’il ouvrit à nouveau sa paupière, il vit la charmante créature s’étirer. La voluptueuse chevelure rousse aux reflets tantôt rouges tantôt dorés s’étendait en cascade dans le dos de la demoiselle. C’était si beau à voir.

    L’inconnue ne sursauta pas en l’entendant. Elle tourna simplement le visage vers lui en se redressant. Leviathan la trouva d’une très grande beauté, enfantine, presque. Les traits de son visage étaient doux, harmonieux. La jeune fille ressemblait à une poupée confectionnée par les mains les plus habiles qui soient. Sa beauté égalait sa merveilleuse voix. Ses formes féminines, assez arrondies sans tomber dans l'excès, était tout a fait délectable au regard. Qui était donc cette amazone à la chevelure de feu et à la voix enchanteresse ?

    La jeune fille posa ses mains sur ses hanches d’un mouvement gracieux et répondit à Leviathan. Même si elle ne chantait pas, la mélodie enfantine de sa voix agrandit le sourire du démon. Il inclina la tête en avant, avant de la redresser à nouveau, dans une petite révérence.

    « - Je vous en prie. »

    Le démon avança encore de quelques pas, afin de se retrouver à une distance équivalente à deux mètres, ou peut être un et demi. Enfin, la distance n’avait aucune importance, mais d’ici il pouvait mieux apprécié ses yeux émeraudes. Ils étaient tout a fait beau, en effet. Le vert ressemblait à un magnifique lagon, pur, d’une clarté incroyable pour le monde aquatique, et que Leviathan avait prit en affection un jour.

    La jeune fille quitta la branche sur laquelle elle avait provisoirement élut domicile, et se tint devant lui. Elle était plus petite. Quoi de plus normal, vu la taille imposante du naga. Comme à son habitude, le serpent souriait, la tête quelque peu penchée sur le côté gauche dans une mimique intriguée. Elle n’était pas humaine, c’était presque biologiquement sur. En effet, sa voix et son physique étaient trop attirants. Non pas que les humaines ne soient point attirantes, non, mais elle dégageait un aura d’une toute autre teneur. Il aimait bien son aura, quelque peu malveillant, mais doux également.

    Elle se dit enchantée de faire sa connaissance. Il rit doucement quand elle mentionna le fait qu’elle ne s’attendait pas à sa présence, et le démon haussa les épaule en souriant tout en lui répondant:

    « - Et bien, la forêt recèle nombre de surprises, mademoiselle... »

    Il attendait qu’elle complète sa phrase afin de savoir son prénom. Il s’attendait à ce qu’il soit doux et beau comme la jeune demoiselle qui le portait. Il était content qu’elle ne se soit pas énervée ou qu’elle n’ai eu une réaction de ce genre quant à son observation. Elle ne paraissait pas timide, mais impulsive, téméraire et impétueuse. Bien sur, ces conclusions n’avaient traversé l’esprit de Leviathan qu’aux premières vues des réactions de son interlocutrice, et ces hypothèses se vérifieront par la suite de la conversation.

    Elle lui posa une question à laquelle il répondit spontanément:

    « - Oh, peut-être une ou deux minutes, tout au plus. Je passais non loin et j’ai suivis votre chant jusqu’à vous avoir trouvé. »

    Était-ce vrai ? Il l’ignorait, et pour tout dire il n’en avait cure. Ce n’était qu’un mensonge anodin, un de plus dans sa vie éternelle. Qu’importe, cela ne lui portera pas préjudice.
    Un léger vent vint agité ses cheveux blanc et refroidir sa peau humide. Bien que l’air frais ne pénètre pas sous le tissus mouillé, cela rafraichissait le démon qui fut parcouru d’un léger frisson. Suite à ce léger spasme, le grelot à sa main gauche tinta, comme à son habitude. Leviathan aimait tellement cette musique, plus encore que le chant de la créature avec qui il conversait. Cela lui rappelait tant de souvenirs plus doux et merveilleux les uns que les autres. Quand il effleurait la main gracile et blanche d’Elea, ce même grelot produisait un bruit tout aussi enfantin et joyeux, comme un heureux témoin de leur amour. Maintenant il n’était que le lointain souvenir des rires de la défunte, son écho, sa vie et sa mort. Ce petit son si anodin, pour le démon, valait plus que tous les souvenirs de sa vie sans Elea, des milliers d’années, en somme.

    Le serpent réajusta son jabot distraitement, tandis qu’avec son éternel sourire il parla à nouveau:

    « - Et vous mademoiselle, si je puis me permettre, que faisiez vous ici seule ? Au lieu de moi, quelqu’un de mal intentionné aurait pu vous entendre et vous trouver. »

    Mal intentionné... nul humain ne pouvait être plus vil et malsain que Leviathan, et il osait prononcer cette phrase. Certainement à cause de son absence de scrupule, de regret, de compassion ou tout autre sentiments de la sorte. Quoi qu’il en soit, il se posait bien des question envers le jeune fille. Il voulait surtout connaître sa personnalité, qui lui paraissait des plus amusante et charmante, afin de voir à quels jeux il pourrait s’adonner en sa compagnie.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 28 Oct 2011, 15:42


    Un léger sourire malicieux naquit sur les lèvres de la sirène. La situation devenait assez amusante. Pourquoi diable les gens ne la prenaient-ils jamais au sérieux? Personne ne se méfiait jamais d'elle et de son visage de poupée, de son sourire en coin, de son regard perçant... Si elle était considéré comme beaucoup de choses, on ne pensait jamais qu'elle pouvait être dangereuse et cruelle. Ce serait malgré tout le plus sage et le plus proche de la vérité. Sous ses airs enfantins, Vanille cachait bien de sombres secrets. Elle ne comptait plus depuis longtemps le nombre d'êtres vivants qu'elle avait tué voir massacrer, sans le moindre remord, avec une absence totale de sentiments. C'était elle la personne mal intentionnée qu'il ne valait mieux pas croiser. Quant à elle, la sirène ne craignait pas grand chose. La douleur ne la gênait pas le moins du monde, étant donné son petit côté masochiste. Et malgré les apparences, elle était plutôt puissante et pouvait très bien se débrouiller seule. Le souvenir du meurtre d'un homme qui avait tenté des choses forts peu convenables lui revint à l'esprit, déclenchant un très bref rire, bas et doux, mémoire d'une jubilation passé. Cependant, elle n'allait jamais avouer ceci à l'inconnu dont elle ignorait tout. C'était d'une évidence flagrante. Comme toujours, la sirène conserva le masque qu'elle s'était fabriqué au fils des années, l'apparence de la naïveté, la joie de vivre incarnée. Vanille croisa ses mains dans le dos, observant le bel et mystérieux étranger, toujours souriante, puis annonça sur un ton léger:


« J'aime me balader, voyager. Tenir en place m'est impossible. Et ne vous inquiétez pas, je suis rarement seule lors de mes excursions dans des contrées telles que celle ci. Mais j'avais besoin de prendre quelques distances avec mon garde du corps.Mais à vrai dire, je m'ennuie. »

    Ce n'était presque pas un mensonge. Presque.... Le tigre pouvait être si étouffant parfois. Même s'il arrivait à supporter le caractère dérangée de sa maitresse, ce qui en soi était un miracle. Il ne protestait presque plus, maintenant, quand Vanille le réveillait à quatre heures du matin, prise d'une soudaine envie de visiter un cimetière abandonné.


« Et vous, alors? Que faîtes vous ici? Vous n'avez donc pas peur de ses personnes malsaines que vous pourriez croiser?»

    La réponse lui semblait pourtant évidente. Mais poser la question était toujours intéressant, surtout pour voir comment l'homme allait formuler sa phrase. C'était très révélateur d'une personne, que ce soit mensonge ou vérité. Et par soucis de politesse, il fallait bien retourner l'interrogation, même si c'était un principe quelque peu étranger à Vanille. La courtoisie n'était pas important dans sa tête. Elle faisait ce qu'elle voulait, disant ce qu'elle avait envie suivant les situations, peu importe les conséquences.


« Savez vous s'il y a un point d'eau, dans les environs?»

    La question, inattendue, avait surgit sans prévenir. Étant donné sa race, Vanille avait un lien très fort avec l'élément aqueux, et une soudaine envie de plonger dans l'eau l'avait prise. Son interlocuteur, trempé de la tête au pieds, devait bien avoir quelques informations à ce sujet. Et il fallait bien dire que la jeune femme passait d'un sujet à un autre pour des raisons qui lui paraissaient tout à fait logique mais qui l'étaient beaucoup moins pour le reste de la population. D'ailleurs, le moment lui sembla opportun pour faire les présentations, et c'est ainsi que le plus naturellement du monde, la jeune sirène révéla:


« En passant, je m'appelle Vanille.»

    Comme elle l'avait dit, l'ennuie la gagnait petit à petit, du moins jusqu'à ce qu'elle rencontre cet homme. Peut-être que la suite des événements allait être intéressante, qui sait? Seul l'avenir le dira, et Vanille préférait garder la surprise, bloquant son pouvoir de lecture de l'avenir. Puis , détaillant encore une fois l'inconnu, le point habituel fut soulevé. Qu'était-il? Certainement pas un faible humain. Non pas que cela intéresse la sirène. C'était plutôt une espèce de curiosité morbide animé par une certaine volonté macabre. Elle avait ses martyre préféré, les fées, les elfes et les humains, et ses compagnons de route favoris dans les personnages les plus sombres et vils. Il y avait tellement de possibilités avec ses derniers... Comme avec les premiers d'ailleurs, quoi que radicalement opposé dans les activités auxquelles Vanille s'adonnait avec les différents groupes. Ses pensées -toujours aussi chaotique et à l'ordre très personnel- allèrent un instant vers Aimé, ce réprouvé avec qui elle s'était si bien amusé avant que tout vire au cauchemar. Malgré tout, Chocolat et Kiwi étaient si adorables... et sadiques.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 29 Oct 2011, 14:59

    La beauté est un concept assez étrange. Aux fils des années, Leviathan avait observer les coutumes se métamorphoser, se déformer, se modeler à la guise des générations. En bon citoyen il les avait épouser en partie, mais avait toujours garder en son esprit ses propres convictions. Il trouvait cependant bien dommage les courtisanes aux parures extravagantes, qui de part leurs grandes attitudes plaisent aux galants. Celles qui n'esquissent jamais un sourire de peur des plis sur la peau, qui ne pleurent point afin de garder leur teint frai et leur yeux fardés. C’était d’une tristesse. Le démon, lui, aimait les jeunes filles riant à gorge déployées, ayant pour seules parures leurs cheveux de lumière et leur peau sensuelle, neuve et encore douce. Ces damoiselles sans breloques aux tintements incessants, aux yeux profonds et constellés d’étoiles, au derme nu et dépourvu de poudre étaient des plus délicieuses pour l'œil et le touché.

    La demoiselle qu’il avait devant lui ne paraissait pas être une de ses vieilles harpies aux visages artificiels, mais une jeune fille semblable aux roses à peine écloses. Cependant, son aura mettait en garde le serpent. Elle qui semblait si douce et inoffensive cachait derrière ce masque de funestes desseins, puissants et dévastateur. Ce n’était qu’une impression, une sensation que l’instinct du démon lui soufflait au creux de l’oreille, mais rares étaient les moments où ses chuchotements l’avait trompé. Il devait être méfiant et se tenir sur ces gardes.

    Elle incarnait pourtant à la perfection l’innocence, l’angelot. Elle rit, en croisant ses mains derrière son dos. Le son cristallin de ce rire rappelait au démon sa défunte bien aimée, et cela lui assombrit le cœur. Il garda pourtant son sourire ancré sur le visage, naturel, charmant, tandis qu’il répliqua d’une voix mièvre:

    « - Bien, votre prudence me rassure. Un garde du corps est bien utile. »

    «  Quand il ne finit pas écartelé » pensa le démon en complément de sa phrase.

    Elle manifesta également son ennui. Oh merveilleux, ils allaient peut être pouvoir jouer ! Le tout était de savoir quels jeux conviendraient à cette charmante personne. Leviathan ne voulait pas la tuer, et de toutes façon il doutait de sa supériorité sur la demoiselle. Il lui fallait déjà comprendre les méandres de l’esprit de la créature, afin d’en percer les possibles désirs. D’ailleurs, cette dernière lui retourna une question. C’était risible de lui demander cela, et un petit rire s’échappa d’entre ses lèvres où peut-être, si la vue de la jeune fille était aiguisé, avait-elle perçu les pointes des deux crochets de serpent. Il répondit:

    « - Aucunement, mademoiselle. Je n’ai rien qui pourrait attiré la convoitise, ni objets de valeur ni bourse remplie d’or. Bien inconscient serait celui qui m’attaquerait pour cela. Je me promène seulement dans cette belle forêt.»

    Il joignit à cet énième mensonge un doux sourire. Il commençait à ressentir le froid pénétrer sa chaire, mais le souffle de vent qui soufflait avait au moins la bonté de sécher ses cheveux et ses vêtements. Voilà qui était satisfaisant. D’un geste de la main qui se voulait naturel il replaça les mèches de cheveux sur son œil gauche, afin qu’elle ne voit pas les bandages. La dernière personne à les avoir vu avait transformer leur rencontre en cauchemars, une expérience terrifiante qu’il n’était pas près de répéter. Ainsi, il valait mieux se cacher.

    L’inconnue lui posa une nouvelle question, passant apparemment d’un sujet à un autre sans la moindre transition _ ce qui amusa le serpent_ et se présenta par la suite. Vanille... Original, doux, et beau. Cette appellation convenait parfaitement à la créature, tout du moins à son apparence. Il fut tenté de faire un baisemain à la dénommée Vanille, mais prendre sa main qui n’était pas tendu vers lui aurait été irrespectueux et aurait pu la froisser. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas donner un baisemain à une jeune femme, et cette marque de courtoisie et de respect lui manquait presque. Cette pratique était très appréciée de certains membres de la gente féminine, qui plus est, mais l’ignorance de cet art était une entrave à cela. Enfin, il se contenta d’incliner la tête pour la seconde fois en se présentant à son tour:

    « - Leviathan, enchanté mademoiselle._ Il se redressa afin de la regarder dans les yeux._ J’ai effectivement entendu le bruit d’une rivière non loin de là. Je ne suis pas aller voir, mais peut être pourrions nous vérifier ensemble ? »

    Pourquoi voulait-elle voir le point d’eau ? Était-ce un besoin de se désaltéré, se rafraichir, ou juste un amour pour l’eau ? C’était plausible, et dans ce cas Leviathan s’entendrait bien avec elle. La rivière devait être à trois minutes de marches, peut être, ce n’était pas long. Reculant d’un pas le démon tourna la tête vers l’endroit qu’il avait quitter il y a peu.

    « - Si je ne m’abuse, c’est dans cette direction. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 29 Oct 2011, 16:30

    Vanille pencha légèrement la tête sur un côté, fixant de ses yeux sans la moindre gêne celui qui s'était présenté comme s'appelant Léviathan. Charmant prénom, harmonieux et qui lui allait à ravir. Un petit sourire en coin s'étira encore une fois sur les lèvres de la sirène, illuminant davantage son visage. S'il y avait belle et bien une rivière dans les environs, elle la trouverait, et ne se priverait pas d'y plonger entièrement. Maintenant qu'elle en avait parlé, elle n'en avait que plus hâte. Mais avant de se mettre en route, Vanille brulait d'envie de révéler quelque chose à cet homme, quelque chose qui pourrait le faire considérablement changer de comportement, ou bien n'avoir strictement aucun impact, cela dépendait de son caractère, après tout. Devait-elle le prévenir? Ceci pourrait être perçut aussi bien comme de une menace que comme de la malice. Et c'était en effet ce dernier qui constituait la vérité. Ce pouvoir... était très amusant, parfois utile, mais Vanille n'en tenait pas réellement compte. C'est ainsi qu'elle fit quelques pas en avant, de sa démarche de danseuse, légèrement sautillante:

    « Avec plaisir, mettons nous en route!»

    Et comme la boule d'énergie vivante qu'elle était, la sirène parcourut quelques mètres très rapidement, courant avec légèreté, avant de se retourner subitement avec Léviathan, une lueur d'espièglerie dans son regard vert:

    « Au fait, Léviathan... Juste pour vous prévenir. Je lis dans les pensées»

    Le tout ponctué d'un petit rire amusé. Si son interlocuteur regrettait certaine de ses pensées, il n'avait en réalité pas grand chose à craindre. Vanille se fiait plus aux actions et aux paroles qu'aux pensées, et elle était tellement lunatique et distraite qu'elle entendait les pensées sans les assimiler. Mais c'était tellement risible de voir les différentes réactions à l'annonce de cette nouvelle. Vanille avançait, sans trop se soucier de l'inconnu, elle était persuader qu'elle n'allait pas le distancer, même si elle fonçait comme un boulet de canon à travers les arbres tordus, les lianes et les fleurs. Et puis, étant donné que tout s'illuminait à leur passage, suivre quelqu'un ici ne devait pas être bien dur. Au bout de quelques instants, le doux bruit du ruissellement d'une rivière parvient aux oreilles de la sirène, et à peine une minute fut passé qu'elle tomba nez à nez avec la dite rivière. La sirène s'arrêta net, avant de tourner pour faire face à Léviathan qui ne devait pas être bien loin.

    « Vous aviez raison. Et ce cours d'eau est magnifique»

    Le paysage de la forêt s'accordait parfaitement à celui du ruisseau, rendant la surface de l'eau lumineuse, brillante et colorée. La végétation qui le bordait était encore plus resplendissante que dans les environs, et la rivière semblait assez profonde. C'était tout simplement parfait. Et Vanille ne comptait pas attendre des heures avant de prendre un petit bain. Sans la moindre gêne, et sans vraiment y penser, la jeune femme se déshabilla, enlevant sa légère robe et ses sous vêtements blancs , avant de plonger dans l'eau claire et fraiche. Quand elle fut totalement dans son élément, ses longues jambes blanches cédèrent la place à sa belle et étincelante queue de poisson, entre le vert de ses yeux et le bleu azur, semblant légèrement changer de couleur de seconde en seconde. Elle sortir la tête de l'eau, jetant ses cheveux en arrière pour qu'ils ne tombent pas devant ses yeux. Sous cette forme, elle frôlait les deux mètres, rendant sa silhouette encore plus longiligne et gracieuse. Et le plus naturellement du monde, elle dit:

    « Oh. Désolée. Je ne résiste jamais à l'appel de l'eau»

    Pour elle, c'était presque une habitude de se dévêtir, à force. Les sirènes n'étaient pas des êtres connues pour être pudiques. Et la légende des coquillages pour cacher la poitrine... Mais d’où les habitants des terres l'avaient-ils donc trouver, celle là? Jamais une sirène n'avait fait cela! C'était d'un ridicule... Et il fallait bien avouer que les cheveux longs tombaient toujours aux bons endroits. Vive la magie!

    «J'espère ne pas vous avoir dérangée.»

    C'était un petit mensonge, elle n'en avait cure. Et s'il n'était pas content, il le ferait savoir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 29 Oct 2011, 20:15

    Le serpent attendit patiemment que la jeune demoiselle, qui le fixait sans aucune gêne, s’approche de lui. Elle était effrontée, et cela plaisait grandement à Leviathan. Bien des gens ne supportait pas de regarder leurs interlocuteur dans les yeux, et la couleur de celui du démon intimidait bien des personnes. Les humains notamment, déviaient leur regard de cet œil flamboyant, reflétant le brasier infernal. Il n’avait jamais compris cela. Était-ce la peur d’être dévoilé aux autres par le regard, dans une inepte tentative de protection, ou seulement pour ne pas gêner l’autre ? Impossible à dire, et le démon n’en avait cure.

    Quoi qu’il en soit, la charmante Vanille avait sautillé vers lui d’un pas aussi léger qu’une danseuse, comme en voletant au dessus du sol. Sa robe flottait comme l’onde autour de ses magnifiques courbes, aux attraits élégants, accompagnant ses cheveux dans cette danse aérienne. Leviathan la suivit du regard avec un sourire espiègle, et la laissa le dépasser avec un léger rire. Comme elle l’avait dit, elle ne tenait pas en place. Il imaginait sans peine l'énergie énorme contenue dans cette personne qui semblait aussi vive qu’une tigresse. Tigresse qui venait le plus naturellement du monde de lui annoncer qu’elle lisait dans les pensées.

    Le démon se tourna vers elle en haussant les sourcils d’étonnement, puis fut agité d’un rire silencieux. Décidément cette demoiselle était surprenante et effectivement puissante. Il n’était pas gêné qu’elle lise dans ses pensées, au contraire. Cela l’intriguait extrêmement. Il n’avait pu converser réellement avec les personnes présentant ce don au long de sa vie, et le futur s’annonçait très intéressant. La curiosité le dévorait, en effet, et tout en commençant un pas vif afin de la suivre, il répliqua d’une voix plutôt basse mais enjouée, presque plus pour lui même que pour répondre à la demoiselle:

    « - Voilà qui s’annonce fort amusant »

    Oui en effet, amusant. Il se doutait que les personnes au courant de la faculté de Vanille ne soient pas enchantés par cette découverte. C’était assez délicat d’ouvrir son esprit à quelqu’un d’autre. Des pensées, des souvenirs, des choses secrètes et intimes risquent d’être révélées, ce qui est assez indécent quand on y pense.

    Il laissa Vanille ouvrir la route et gambader ça et là, la suivant de plus ou moins près. De toutes manières il n’était pas question de se perdre, il connaissait le chemin, et ses facultés animal lui conférait un sens de l’orientation développé. Au bout d’un instant il entendit le chant de l’eau que le démon avait quitter il n’y a pas un quart d’heure, ce qui l’enchanta littéralement. Que l’univers aquatique était doux... Cette étendue translucide, froide, courait sur la peau des baigneurs comme ne multitude de cristaux liquides. C’était une explosion de joyaux brillants à la lueur des astres de Nyx ou d’Helios. L’onde nacrée absorbait leurs rayons aux harmonieuses différences, s'abreuvait de la chaleur ou de la tristesse émanant de la lune et du soleil, tandis que toujours les flots impétueux glissent sur la pierre et les algues vertes. Les poissons dansaient, comme dans un ballet séraphique, leurs écailles luisantes aux reflets irisés, dans leur univers aqueux.

    Leviathan fut tiré de sa pensé par un bruit dans les fougères. Ils étaient presque arrivés à la rivières, et déjà l’onde miroitante renvoyait les rayons du soleil sur le démon et sa compagne. Tendant l’oreille, le serpent resta un moment aux aguets, mais lorsqu’une majestueuse biche s'enfuie en courant des buissons, il conclut que ses craintes n’étaient en rien fondées. Farouche animal... trop farouche. Lorsqu’il tourna la tête vers la demoiselle, qui s’était tournée vers lui en confirmant ses dires. Il lui sourit à nouveau et s’approcha à son tour du bord, fixant l’eau.

    « - Je suis tout a fait de votre avis. Vous aimez l’... »

    Il coupa net sa question quand sans aucune pudeur la jeune fille commença à se dévêtir. Leviathan prit une figure mi-étonnée mi-amusée alors qu’il regardait le spectacle sans se cacher. Elle s’était débarrassée de sa robe, puis de ses sous vêtements blancs, laissant le démon reluquer la demoiselle. Que voulez-vous, la scène était offerte sans qu’il n’ai rien demandé, il n’allait pas priver sa vue d’un tel plaisir.

    D’un mouvement gracieux Vanille plongea dans l’onde fraiche. Leviathan s’agenouilla au bord de l’eau afin de la guetter, amusé. Elle reparut quelques secondes plus tard, rejetant en arrière ses longs cheveux. Leviathan crut remarquer une longue queue de poisson dans l’eau. Se pourrait-il... Il pencha la tête sur le côté, intrigué, et se pencha un peu. Son sourire s’allongea sur son visage blafard. La demoiselle avait troqué ses belles jambes contre une longue queue de sirène, qu’elle agitant dans la rivière pour rester à la surface. Voilà qui expliquait tout. Son physique avantageux, son chant... Oh comme il aimait découvrir la clef du mystère. Surtout que maintenant il avait une longueur d’avance sur elle. En effet la sirène ne connaissait pas la race de son compagnon. Enfin, sachant qu’il était disposé à la rejoindre dans l’eau, elle allait bientôt le découvrir. Lui que venait de sécher...

    Elle s’excusa _ d’une façon peu crédible _ et dit espéré ne pas l’avoir dérangé. Bien sur que non, quelle question. Cependant répondre comme cela aurait été inconvenant. Quoi que... elle semblait n’avoir aucune attache pour le respect des règles de bienséance alors...

    « - Aucunement. Je comptais vous rejoindre dans l’eau de toutes façons. »

    Il se redressa et commença à déboutonner sa chemise encore humide et la retira pour la mettre sur une branche, sans cacher les cicatrices de ses côtes. En passant, il vit deux des trois tatouages en forme de 6 qui lui ornait le corps. Ces tatouages, indépendants de l’autre qui commençait à un de ses pectoraux, continuait sur l’épaule pour se finir au niveau de l'omoplate, avaient apparus à sa naissance et se déplaçaient sur son corps. C’était d’ailleurs drôle de voir où ils pouvaient bien aller, sauf sur le visage où c’était moins esthétique. Là, un 6 ornait son poignet droit et l’autre son flanc gauche. Le troisième était peut être dans son dos, qui sait.

    Il continua avec ses bottes et le reste de ses vêtements hormis le grelot, sans gêne lui aussi, pour se glisser dans l’eau fraiche. Il ne savait pas quelle serait la réaction de l’ondine lorsqu’elle verrait sa transformation mais... qu’importe. Il revêtis sa queue de serpent, extrêmement longue et fine au bout, de plus de trois ou quatre mètres. De fines membranes apparurent entre les doigts de ses mains, sauf entre le majeur et l’index droit, ce dernier étant recouvert par une bague armure qui lui était impossible d’enlever.

    Le serpent remonta à la surface, à côté de la sirène, et appuya ses bras contre le bord en attendant sa réaction à cette transformation. Il n’avait pas énormément de place pour sa queue de reptile, ornée des mêmes motifs que ceux sur son épaule. En effet la rivière avait beau être profonde, elle n’en était pas moins étroite, et faisait peut être un peu plus de deux mètres de largeur. C’était peu, en tous cas pour lui. Il sourit de nouveau à Vanille en annonçant:

    « - J'étais sur que vous n'étiez pas humaine. Pourquoi ne restez vous pas dans l'eau plutôt que sur terre ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 29 Oct 2011, 21:45


    Les réactions de Léviathan plaisaient à Vanille. Il n'était pas comme les autres, et – chose d'une rareté exceptionnelle – il intriguait la sirène. Elle, qui avait l'habitude de ne se soucier de personne, de ne se préoccuper de rien parce qu'elle trouvait tout son environnement si fade, était intéressé par quelqu'un. Il ne pouvait pas s'en rendre compte, mais Vanille était plus curieuse de le découvrir lui qu'elle trouvait mystérieux qu'Aimé, le réprouvé père de ses enfants. Après tout, tout cela n'avait été qu'une erreur, et à choisir, la sirène n'aurait jamais voulu de ses enfants. Si on ne pouvait même plus s'amuser sans conséquences...La jeune ondine avait eu quelques frayeurs... enceinte à dix-huit de jumelles, son corps aurait pu subir des modifications qu'elle n'aurait pas supporté. Heureusement pour elle, elle n'avait presque pas pris de poids pendant sa grossesse – sujet de crise avec tout ceux qui l'aimait – et avait retrouvé en quelques jours sa ligne préféré, c'est à dire si fine et élancée... Trop pour certains, qui savait que la sirène avait été anorexique. Vanille pensa ensuite à Ed, a ce qu'il avait fait... Et voilà que la sirène se retrouvait à dix neuf ans avec deux filles de cinq ans. La magie est parfois étranges. Mais... même si c'était horrible pour certains, Vanille ne tenait pas à ses filles énormément. Plus que la normale, certes. C'était déjà ça. Tout ce qui comptait en ce moment , c'était Léviathan, qui ne semblait même pas gêné qu'elle puisse lire ses pensées. Lui aussi qui semblait supporter le caractère de la sirène, peut-être même l'apprécier un peu, qui sait. Là encore, elle put faire une comparaison, avec Kain, le Roi des Démons qui avait fait d'elle son esclave. Le fou...il l'avait regretté. Gérer la jeune femme n'était pas une tâche des plus aisées. Et parmi les réactions que la sirène trouvait amusante, ce fut la phrase qu'il ne termina pas, surement un peu étonné de voir une jeune inconnue se dévêtir devant lui sans prévenir. Il avait du bien profiter du spectacle, et tant mieux pour lui... D'autant plus que Vanille ne comptait pas le rater quand il viendrait la rejoindre. Pourquoi se priver de la vue d'un bel homme? Car en réalité, Vanille pouvait se montrer « pudique» et ne pas vouloir montrer un centimètre carré de sa peau, si la personne en face d'elle était aussi laide qu'un chameau. Ce n'était absolument pas le cas en ce moment, Léviathan était très agréable à regarder, et la sirène aimait contempler son visage et ses yeux. Et comme elle l'espérait, il lui dit qu'il allait la rejoindre.

    Avec un sourire malicieux, Vanille s'appuya sur le rebord d'un rocher bordant la rivière, posant sa tête sur ses petits bras, les yeux levé vers Léviathan qu'elle observait avec autant de gêne qu'il avait manifesté à son égard. Baladant ses yeux sur son corps, elle se demanda l'origine de ses cicatrices, et aussi pourquoi des espèces de tatouages en forme de 6 qui semblaient se balader sur sa peau. Ça avait au moins le mérite d'être très peu courant. Puis il entra lui aussi dans l'eau fraiche et claire, et il se passa quelque chose. Lui aussi changea de forme. Encore une fois, Vanille pencha la tête sur le côté, observant ce qu'il devenait, curieuse. Il était vraiment plein de surprises, et étonnait de seconde en seconde. Charmant petit démon serpent. La longueur d'avance qu'il avait pensé était rompu. Elle répondit de sa voix claire et amusé:


« J'espère bien.
Je n'ai pas l'air d'une humaine, du moins, j'ose l'espérer. Tout comme vous, d'ailleurs.»


    Ah... Les humains, les elfes, et les fées. Voilà les trois races que Vanille aimait particulièrement … taquiner... En d'autres termes, c'était ses martyres préférés, et elle prenait un malin plaisir à les torturer, bien que toutes les races étaient susceptibles de subir le courroux de la sirène.


« Et oh... J'ai pris l'habitude de rester sur terre. Mon tigre aurait du mal à me suivre dans l'eau. Et les ondins m'ennuient. Il y a tellement de choses à voir, sur terre»

    C'était une explication assez évasive et manquant cruellement de détails, mais Vanille n'avait pas envie de s'attarder sur ce sujet, bien trop intriguée par l'apparence de Léviathan, et le jeune homme tout entier globalement. Avisant la taille de cette nouvelle forme, elle commenta en disant d'une voix amusée:


« Il nous faudrait une rivière plus large. »

    Ou un lac, une mer ou un océan, en réalité serait plus approprié. Ils allaient vite être à l'étroit. Mais qu'importe, ce n'était pas cela qui lui ferait quitter la douceur de l'eau. Vanille posa ses yeux sur les motifs qui était dessiné à présent sur Léviathan. Et la première pensée de la sirène fut que si quelqu'un passait par là, le pauvre risquait d'être effrayé. Ce qui pourrait être amusant. Le plus a redouté n'est pas forcement le plus impressionnant. Quel meilleur masque pour le Mal que la douceur et le charme d'une sirène aux allures innocentes? Même si Léviathan ne devait pas être un tendre non plus. Tout deux pourraient faire un bon duo d'assassin. Un léger rire échappa à l'ondine, qui s'amusait à faire des cercles dans l'eau du bout de ses doigts.


« Juste par curiosité, vous avez quel âge?»

    Et oui. Parmi toutes les questions que la jeune femme aurait pu poser, ce fut celle ci qui retint le plus son attention. Mais après tout, les apparences pouvaient être trompeuses sur bien des choses, et la vieillesse en faisait partie.Vanille prit sa chevelure dans ses mains, n'aimant pas qu'ils la colle. Et il faut dire qu'il y avait une certaine longueur, qui flottait doucement au gré des flots et petites vagues.. Elle avait toujours autant envie de s'amuser, mais elle ne savait pas encore vraiment quoi faire. Elle se mordit les lèvres tout en nageant lentement en faisait de grands mouvements avec sa queue de poisson. Puis sans prévenir, elle sauta sur le rebord, fouillant dans sa robe avant de dénicher une sucette à la fraise, elle la mit dans sa bouche en revenant vers Léviathan en disant:


" Désolée. Ca fait partie de mes drogues. "
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 30 Oct 2011, 00:49

    Les sirènes... Leviathan avait déjà, dans le passé, été confronté à ces créatures oniriques, ces chimères au physique ravageur et envoutant. Des profondeurs de l’océan, il observait ces délicieuses créatures emprisonner les infortunés marins à l’aide de leurs charmants appas dans les noirs eaux de la mer. Il entendait, de ses abysses, les puissants chants aux pouvoirs dévastateurs, écoutait leurs lamentations perfides et recevait en son royaumes les pauvres épaves des navires victimes de leurs assauts. Les bâtiments nautiques reposaient tous au fond de l’océan, envahis par les créatures marines et les algues en multitude. Le démon avait souvent séjourné sur ces ponts délabrés, supportant les toiles échancrées sur les mats qui au rythme de l’eau s’effondraient peu à peu, rongés par le sel et l'élément aqueux. Les sirènes étaient sans aucun doute les créatures aussi enchanteresses que maléfiques, et capables des pires infamies comme d’angéliques transports.

    L’angelot qui devant Leviathan, immergée et bercée dans le courant de l’onde claire, faisait partit de ses diaboliques vampires des mers. Était-elle, comme ses consœurs, une redoutable chasseuse d’homme ? Sans aucun doute ses pensées n’étaient pas un lac calme ou les poissons évoluaient comme dans un tableau aérien et magique, mais plus comme un océan impétueux et indomptable, recelant de magnifiques et doux secrets en son sein palpitant. Elle semblait si amusée de la situation que n’importe qui aurait trouvé indécente et scandaleuse. Le duo était tout à son aise dans l’opalescente eau de la rivières, nus tous deux et possédants chacun leurs qualités de marins. C’était assez improbable comme scène. Jamais Leviathan n’avait montré à une créature terrestres sa forme de reptile, mais la sirène faisait partit de l’océan, et le démon n’a pas de secret pour l’étendue d’eau qu’il chérissait tant.

    Lorsqu’il s’était déshabiller, sans gêne apparente, elle n’avait manqué de l’observer et de le reluquer à sa guise. Ce n’était pas du tout une chose répugnante pour le serpent. Cela l’enchantait et lui donnait une idée de sa beauté. Oui, le démon possédait un égo assez important, mais s’il avait réussit à séduire tant de personne c’était en partie grâce à cette confiance, et malgré ce fait, quand il le fallait il savait s’estimer à sa très juste valeur. Avant un combat par exemple, il lui arrivait d’admettre son infériorité, dans le soucis d’épargner son corps à d’inutiles souffrances.

    Elle observait son diable de compagnon en souriant doucement. Elle était vraiment ravissante, la belle petite sirène. La demoiselle lui répondit qu’elle était ravie de ne pas ressembler aux humains, et elle lui retourna le compliment. Il était tout à fait de son avis. Être comparé à un humain alors que leur naissance leur procurait un sang bien supérieur était assez mal venu et presque répugnant. Certains humains, bien sûr, n’étaient pas comme les autres. Leurs semblables montraient parfois une âme et un esprit plus intéressant, une force mentale et des convictions différentes de ce que la société humaine martelait dans leur cerveau influençable. Comme Elea...

    Stop ! Il ne devait pas penser à elle, pas maintenant. Il était assez content pour ne pas vouloir gâcher sa bon humeur en pensant à la défunte. La compagnie de la sirène lui plaisait grandement et l’intriguait, il n’était pas question de penser ou parler d’"elle". Il adressa un sourire d’approbation à la sirène, puis cette dernière lui expliqua les raisons de sa présence sur terre. Il s’installa dos à la rive, accoudé à la pierre humide, en regardant la forêt qui s’étendait de l’autre côté. Elle avait donc un tigre. Était-ce le garde du corps dont elle avait parlé ? Sûrement, car se promener avec un tigre n’est pas courant et l’animal peut s’avérer dangereux lorsqu’il est en danger. Ou que sa maîtresse l’est. Voilà une information bonne à savoir. Elle annonça également de façon détournée qu’elle était curieuse. Un autre point commun entre les deux créatures. Leviathan était dévoré d’une curiosité pour le monde, pour tout ce qui était nouveaux à ses vieux yeux, et apparemment la sirène possédait la même soif de divertissement. Elle restait assez évasive, cependant, ce qui n’était pas juste. Elle pouvait lire dans ses pensées, et lui pas, ce qui donnait à la jeune fille une très longue avance. Qu’importe, il arriverait à la connaître, c’était certain.

    L’ondine fit remarquer en riant que la rivière était étroite pour le serpent, ce qui était exactement ses pensées à ce moment. Il agitait au fond de l’eau les cinq mètres de sa majestueuse queue de serpent. Il acquiesça en riant:

    « - Ce ne serait pas de trop, mais en contrepartie cette rivière est un endroit fort agréable. »

    Il sentit une chose chatouiller son ventre en sursautant. Il ne s’attendait pas à sentir de froides écailles sur son torse, et fit un mouvement vif de la tête pour voir la créature qui l’avait touché. Il vit une petite carpe frétiller et s’enfuir en toute hâte, glissant sur sa peau où elle avait du être entrainée avec le courant. Peu de poissons osaient le toucher, c’était quelque chose d’inhabituel. Un poisson allait-il s’échouer volontairement contre un requin ? C’était à peu près la même chose avec Leviathan.

    La sirène lui posa une question qui le fit rire. Quel âge avait-il au juste ? Il l’ignorait totalement. Elle traçait de petits cercles du bout de son index sur la surface de l’eau, où les ondes résultant de cette action se propageaient inlassablement. Il rejeta la tête un peu en arrière en fixant la demoiselle et répondit:

    « - Je ne saurais vous le dire. Je sais juste qu’au commencement du monde, j'écumais les abysses avec d’autres démons marins. Peut-être était-ce vos ancêtres, qui sait. Et vous, quel âge avez-vous ? »

    Demander son âge à une dame était des plus inconvenants, mais qu’importe la décence avec cette sirène si peu soucieuse de l’étiquette. Cette dernière laissait ses longs cheveux danser comme un voile sur l’eau. Ils se déployaient, se mouvaient au rythme du flux et du reflux des vaguelettes de la rivières. Elle se mordilla la lèvres, geste qui intéressa fortement le démon. Quelques gestes comme celui-ci attisaient le désir de Leviathan, et il fixait ces lèvres de son unique œil rouge pendant quelques secondes. Le geste qu’elle fit l’instant d’après ne manqua pas de l’étonné. En effet elle s’était jeter sur la rive et avait sortit une... sucette à la fraise. Le démon la regarda d’un air amusé et complice. Une amatrice de sucette, tout comme lui ? C’était assez étrange pour une sirène, et même risible. Espiègle, il répliqua:

    « - Nous sommes deux. Je suis également un grand amateur de sucettes. »

    En se tournant vers elle il ajouta en souriant, avec un air faussement innocent:

    « - Saviez-vous que la fraise était un aphrodisiaque naturel ? Dommage que les sucettes copiant le divin goût du fruit de la luxure ne possèdent pas cette propriété. Avez vous d’autres ‘‘drogues’’ ? »

    Lui était un consommateur de drogue, mais jamais dépendant. La seule drogue à laquelle il était plus qu'accroc était la luxure. C’était un jeu plus que délectable pour lui, il atteignait la voute céleste et oubliait quelques instants qui il était. Il était curieux de savoir si Vanille était une oie blanche, pure et chaste, ou quelqu’un de plus libertine. D’un geste doux de la main, ne sachant pas si la demoiselle appréciait qu’on touche ses cheveux _ ayant connu des jeunes filles qui ne supportait pas cela _ il replaça une de ses mèches à sa juste place alors que celle-ci commençait à tomber devant les yeux de sa compagne. Ses propres cheveux étaient quant à eux toujours attachés en queue de cheval, posés sur son épaule gauche où ils s’étendait jusqu’à la naissance de son ventre. Il avait les cheveux plutôt long en fait, mais par rapport à la chevelure de Vanille, c’était bien peu. Le démon lui posa une énième question, curieux.

    « - Pourquoi avez-vous quitter l’eau afin d’aller sur terre ? Était-ce pour y retrouver quelqu’un ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 30 Oct 2011, 02:16


    Vanille regardait de ses grands yeux de poupée Léviathan, la sucette toujours dans la bouche. Encore un tableau peu commun... Imaginez une sirène dans l'Océan sur un rocher, tenant une sucette... Cela pourrait paraître des plus risibles. Mais sure Vanille... l'effet était assez étrange. Elle balançait maintenant la tête sur les côtés, au rythme de la chanson qu'elle récitait dans sa tête, sans quitter du regard le démon. Il avait bien raison, cette rivière était un endroit charmant, tout à fait plaisant au paysage magique et l'atmosphère enchanteresse. Vanille ne s'en lassait pas. Il faut dire qu'elle était en bonne compagnie, en plus. Elle ne tient pas compte de certaines pensées qu'elle reçut du démon, elle ne les écoutait pas vraiment. C'était en lecture automatique... Et ainsi, il était très âgé. Si l'ondine se doutait qu'il n'était pas né il y a quelques années, elle ne l'aurait pas imaginé si vieux. Cela ne la gênait en rien, cette question n'avait été posé que pour satisfaire sa curiosité parfois morbide. Par rapport à lui, elle était vraiment une gamine, ce qui l'amusait. Il aurait très bien pu faire partie de ses aïeux les plus lointains. Évidemment, il lui retourna la question, ce à quoi elle répondit avec un peu rire amusé, comme d'habitude:


« Oh je n'ai pas encore vingt ans.»

    Une fois cette phrase prononcée, pour elle, le sujet était clos et elle passa immédiatement à autre chose. Elle passait si aisément d'un sujet à un autre, de façon tout à fait logique dans sa tête, mais visiblement, ce n'était pas universel puisque la grande majorité du reste de la population ne semblait pas la comprendre. Qu'importe, elle n'avait pas besoin qu'on approuve ses dires ou quoique ce soit. Elle disait souvent ce qu'elle pensait, crument, sans détour, et sans peser ses mots, ou alors mentait du début à la fin pour garder ce masque, celui qu'elle s'était confectionné dans son enfance en se rendant compte qu'elle ne s'intégrerait jamais à la société en restant naturelle. Et même en étant très atténuée dans sa personnalité, elle restait visiblement un cas rare... Elle sourit davantage en entendant que Léviathan aimait aussi les sucettes. Voilà un point commun non négligeable! Et la fraise... Ce fruit délicieux dont Vanille ferait aisément une overdose... Elle se souvint de son combat avec Dante, roi des déchus. Ils avaient parlé de glace à la vanille et à la fraise, entre deux coups d'épée, puis elle était allé chez lui pour déguster un peu de ses fruits succulents. Enceinte ou non, elle en voulait toujours.


« Aphrodisiaque, les fraises? Tiens donc. Ceci explique cela....»

    En consommant énormément, maintenant, elle pourrait mettre son caractère dérangée sur le compte de son alimentation. Quelle bonne excuse de mauvaise foi. Puis vint évidemment le sujet des drogues... Ah mais quel sujet vaste. Et il y avait tellement de choses à dire, différentes. Ils pourraient passer des jours à en parler, sans aboutir à des résultats intéressants. Vanille décida donc de s'avancer très légèrement vers le démon et dit avec son plus beau sourire rayonnant d'innocence :


« J'use et j'abuse de toutes les drogues que je peux, quelle qu'elles soient, pourvus qu'elles fassent du bien»

    Paradoxe amusant entre le visage adorable de Vanille et ses paroles ambigus. Elle préférait quand même parfois parler... Avec quelques images. C'était tellement plus agréable et palpitant. La sirène n'était pas forcement un exemple de bien être. Mais en compagnie de son tigre, ses activités étaient largement restreintes. Pourquoi le seul être qu'elle aimait un tant soit peu était un tigre doté de parole, sur-protecteur comme un père , qui surveillait tout ses agissements... Elle arrivait tout de même à chaque fois à ses fins, en détournant les espèces de règlements que lui imposait son animal, ou simplement en l'ignorant. Ce n'était pas lui qui commandait. Vanille l'écoutait de temps à autre juste pour qu'il conserve sa santé mental et ne fasse pas une dépression. S'il savait tout ce qu'elle faisait, tout ce qu'elle pensait... Et voilà que Léviathan revenait au sujet de l'eau et de la terre. En levant les yeux au ciel, Vanille répondit désespérée:


« Ma mère m'a emmené petite sur terre. Alors je reste plus par habitude. Et la vie sous l'eau est ennuyeuse. Les ondins sont barbants. Des êtres peureux préférant vivre en communauté. Il y a tellement plus de choses à faire sur terre, de gens à rencontrer...»

    Vanille n'était pas forcement très tendre avec sa race, mais ce n'était que ces pensées. Même sa reine, Lastraé, n'échappait pas à la règle, pour elle. C'était une jeune femme vraiment très gentille, mais timide. Vanille recula en ondulant sa longue queue de poisson, avec un regard entre malicieux et cruel:


« Traîner près des ports et tellement plus divertissant. Les bateaux... les marins... Les poursuivre, hanter comme des fantômes jusqu'à causer leur perte... hi hi hi
Sinon, je ne reste pas sur terre pour retrouver quelqu'un. Je ne suis attachée à personne. »


    Un cœur de glace battait dans la poitrine de la sirène. Et il n'y avait pas vraiment de place pour l'amour... Les passions par contre pouvaient y entrer. Après tout, la jeune femme avait une famille. Mais elle n'en avait presque rien à faire. Quoiqu'elle aimait ses filles, le père pouvait mourir dans un coin sans qu'elle s'en soucis. Alors qu'elle espérait que ses amants favoris restent en vie. Si la jeune femme n'avait pas d'attache particulière et ce pour personne, le contraire n'était pas vrai, et certains tenaient à elle. Les pauvres... S'ils savaient qu'elle les utilisait pour évoluer en société, ou juste pour s'amuser, ses divertir.... En reculant encore, sans détacher son regard du beau démon, elle passa une main dans ses cheveux tout en relevant légèrement la tête, avant de plonger dans l'eau avec élégance, la sucette toujours dans sa bouche. Elle revint quelques instants plus tard, juste devant Léviathan, avec un sourire amusé, et encore une fois, il y eut un changement de sujet n'ayant strictement aucun rapport avec la discussion.


" Oh! Il y a un cadavre un peu plus loin. Je me disais bien qu'un de mes pouvoirs voulait se défouler."
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 30 Oct 2011, 11:45

    Une légère brise vint rafraichir la peau mouillée du serpent, qui frissonna légèrement. Le démon avait souvent froid, et était toujours en quête de chaleur autre que celle du soleil, qui lui le brûlait littéralement. Étant né dans les abysses et y être resté les premiers siècles voir millénaires de sa vie, sa peau était plus blafarde que la craie, sujette à ce que les humains appellent « l’albinisme ». C’était gênant lorsqu’il devait rester longtemps au soleil. Par conséquent le serpent ne sortait pas de l’eau lorsque Helios était haut dans le ciel, il préférait le crépuscule ou les journées ombragées par les cavaliers du ciel.

    Leviathan entendit la jeune fille répondre d’un air amusé qu’elle n’avait pas vingt ans. Il ne fut pas surpris par cette révélation. Il n’aurait pas donné plus de dix-huit ans à cette charmante petite sirène au visage enfantin de poupée. On aurait pu croire que Leviathan serait gêné de la compagnie de gens plus jeunes que lui, mais ce n’était aucunement le cas. Tout au long de son existence il avait gardé l’enfantine vision du monde qui lui plaisait tant chez les autres individus. Pour lui, seul les enfants avaient un regard propre sur l’univers qui les entouraient. Les parents et la société dans laquelle ils vivaient leur insufflaient d’ineptes principes aux vérités douteuses, dégradant ainsi l’esprit de leurs progénitures. Savoir conserver un regard jeune et neuf était donc pour Leviathan une très grande qualité que trop peu de gens possédaient.

    Le caractère fort de sa compagne plaisait beaucoup au démon. Elle avait une force d’esprit qu’on ne trouvait presque plus chez des jeunes filles de son âge. Maligne, enfantine, franche, impétueuse, différente... Il aurait pu continuer longtemps comme cela mais à quoi bon ? Il valait mieux profiter de la compagnie de cet excentrique ange des mers, qui venait de dire une phrase très évasive d’un ton pensif. Leviathan pencha la tête sur le côté, intrigué et demanda:

    « - Qu’est-ce que cela explique ? »

    Elle lui tendait une perche, après tout. Il n’aurait pas fait attention à cette phrase s’il n’était pas curieux de connaître la demoiselle. La fraise était un des fruits préférés de Leviathan, avec les pommes et les cerises. Peut être avaient-il encore un point commun sur ces préférences, qui sait ? Le démon commençait à penser qu’ils se ressemblaient à bien des égards. D’ailleurs, elle venait de lui révéler qu’elle consommait les drogues dans compter du moment que cela lui était bénéfique. Il rit à cette annonce, se rappelant de quelques soirées passés sous diverses drogues qui lui avaient offerts des voyages sensationnels de l’esprit. La sirène lui avait dit cette phrase immorale d’un ton qui reflétait l’innocence même, en s’approchant un peu de lui avec un sourire d’ange. Elle pourrait trompé Gabriel avec son visage chargé de bonté et de candeur, mais apparemment son cœur était d’une noirceur presque égale à celle du démon.

    Vanille répondit à la question de Leviathan en prenant un air désespéré, les yeux aux ciels. L’avait-il agacée ? Sa réaction était on ne peut plus drôle. Elle n’appréciait pas du tout sa race, visiblement. Ces créatures des mers n’étaient en effet pas réputées pour se déplacer seuls et prendre de hauts risques. Leviathan n’avait jamais, à sa connaissance, vu une sirène seule plus d’une journée dans les sombres eaux de l’océan. Dommage. On apprend tellement de choses par soit même. La solitude, bien que mortelle à la longue, procurait un sentiment d’intense paix et de satisfaction, en tous cas pour lui.

    Le démon sentit une onde caractéristique d’un mouvement dans l’eau, et vit la demoiselle nager gracieusement en s’éloignant un peu de lui, un sourire mi-cruel mi-espiègle sur le visage. Sa réplique eut le don d’enchanter Leviathan. Elle était en effet d’une cruauté prononcée, se délectant de la souffrance de ses victimes. Cet angelot sadique avait sans aucun doute causé la perte de bien des âmes, et elle prenait sans doute, comme Leviathan, tout cela comme un jeu macabre et jouissif. Magnifique... Grandiose. N’avait-elle d’affection pour personne ? C’était compréhensible après tout. Le démon lui même n’aimait personne hormis Elea. Cette dernière étant morte, enterrée, putréfiée, on pouvait dire qu’il n’aimait personne, bien que sa flamme pour sa défunte aimée était toujours aussi vive et incontrôlée. Quant aux personnes à qui il devrait témoigner de l’affection, c’est à dire ses multiples progénitures... Il n’en avait cure et ne les connaissait même pas. Bien qu’il eut fait plus qu’attention avec ses compagnes éphémères, qu’elles tombent enceinte arrivait plus vite qu’on ne le croyait. Cependant, qu’ils les laissent enceinte ou non, elles n’avaient aucune réelle valeur à ses yeux, et ses enfants pouvaient vivre ou mourir sans qu’il s’en soucis le moins du monde. Un jour, même, il pensait bien avoir tué un de ses fils. Il n’en était pas sûr, mais la ressemblance entre le défunt et lui était frappante, avant qu’il ne perde sa tête. Le bougre l’avait importuné en volant son grelot, geste qu’il n’aurait jamais, jamais du faire. Le serpent lui avait tout à fait arraché la tête, à même les mains, en tirant et contorsionnant son cou. Par la suite, le corps décapité lui avait servit de repas. Le souvenir de cette journée lui revint en mémoire avec un sourire cruel et satisfait. Il répliqua en riant à la sirène:

    « - La peur irraisonnée des hommes est délectable, en effet. Ils ont si peur des légendes vous concernant... légendes fondées, apparemment. »

    Soudain, Vanille s’immergea à nouveau dans l’eau froide. Leviathan la suivit du regard de la surface, ayant une soudaine flemmardise de plonger à son tour. Cela ne s’avéra pas nécessaire, car la jeune fille reparut juste devant lui, la sucette toujours dans la bouche, et annonça qu’il y avait un cadavre non loin avec son air détaché habituel. Le serpent haussa un sourcil sans se dénuer de son sourire et tourna la tête vers la forêt derrière lui pour voir le macchabée en question. N’en voyant pas, il regarda à nouveau la sirène et dit:

    « - Ah ? Quels genre de pouvoirs est-ce là ? Votre énergie doit être extrêmement grande pour ainsi déborder. »

    Ce n’était en aucune façon un reproche. Il n’eut aucune pensée pour la créature défunte, mais plutôt une fascination grandissante. Elle était effectivement puissante, pleine d'énergie qui ne demandait qu’à s’évader. Leviathan se souvenait qu’au fond de la rivière, il avait entraperçu une petite cavité d’où s’échappait une légère lumière. Il pensait que peut être ce spectacle intéresserait la jeune fille qui semblait avoir un goût prononcé pour la beauté. D’un geste naturel il prit la main de la jeune fille et avec un sourire s’immergea totalement en l’entrainant. Certes il ne lui avait pas demandé son avis, mais qu’importe. Il ne voulait pas commencer à s’ennuyer et à ennuyer la demoiselle en parlant un peu trop.

    Une fois les deux corps totalement dans l’eau, il lâcha sa main et lui intima de le suivre avec un mouvement de la tête, avant de commencer à parcourir la rivière. Il ondulait de gauche à droite pour nager, comme le serpent qu’il était. Les sirènes, elles, agitaient leurs nageoires de bas en haut, comme les dauphins, en somme, mais les requins, serpents et autres nageaient de façon horizontale. Pendant une minute il chercha le renfoncement qu’il avait tantôt remarqué, souvent gêné par sa longue queue lui encombrait la rivière. Au bout d’une minute il entrevit la lumière dorée qu’il cherchait et se dirigea vers celle-ci. C’était une petite faille dans la parois de la rivière, couverte d’une pierre luisante et étrange. On aurait dit qu’une fine couche d’or avait été recouverte par le plus pur cristal, et l’alchimie de ces deux minéraux ornait majestueusement la roche sombre du cours d’eau. Les rayons du soleil illuminait la magnifique parois aux reflets irisés, projetant sur Leviathan et Vanille une lumière aurifère. C’était un spectacle comme on en voit rarement dans la mer ou dans l’eau en général. Le démon lui même n’avait pas vu de telles choses depuis longtemps.

    Après un instant à admirer la beauté de ces cristaux, il remonta à la surface, et posa sa tête et ses bras sur le bord en attendant la sirène. Une odeur désagréable vint stimuler son odorat, et quand il releva la tête il se retrouva nez à nez avec un cadavre. A même pas un mètre de la rive, un homme était allongé, raide, comme foudroyé. Était-ce la victime de Vanille? Leviathan laissa échapper un son à mi-chemin entre le oh et le han avant de dire amusé, en s’adressant à la jeune fille qui devait ne pas être bien loin:

    « - Et bien... est-ce votre macchabée ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 30 Oct 2011, 20:06


    Vanille sourit légèrement, un sourire sarcastique et mauvais, quoique remplie de joie. Léviathan était bien curieux... Mais en même temps, la jeune femme avait l'air de s'arranger pour dire des phrases soulevant des interrogations. Et alors? N'était-ce pas son droit? Elle hésitait à répondre...Il ne fallait après tout pas satisfaire tout les désirs du démons et levé tout les mystères. C'était parfois tellement plus amusant de faire la sourde oreille et ne pas répondre. Il n'avait qu'à trouver lui même la réponse. Le challenge ne devait pas être trop dur à relever. Elle se contenta donc de fixer le jeune homme d'un air quelque peu provocateur et son habituel sourire dévoilant ses rangés de petites dents blanches. Un charmant sourire de poupée aux allures carnassiers. Parfois, elle se disait sérieusement qu'il y avait eu une erreur sur sa race, elle aurait du naître démon, sorcier ou vampire... Surtout ces derniers, étant donné sa large tendance à mordre. Mais quelques paroles de Léviathan la fit doucement rigoler. En effet, les marins comme tout autres être vivants d'ailleurs connaissaient bon nombre de contes, légendes et histoires à dormir debout, et les sirènes faisaient partie du mythe, tantôt représentées comme des êtres tout droit sortis du paradis, doux et paisibles, et tantôt comme des êtres diaboliques, filles des enfers causant des dégâts par leur présence et par leur voix, entraînant les hommes dans la noyade... C'était de cela que parlait le démon. Et il est vrai que Vanille aimait ses jeux et se complaisait dans la souffrance des autres. Était-ce mal? Et même si c'était le cas, et alors? C'était sa nature, elle avait tué de nombreuses fois et ne se gênait pas pour recommencer dès qu'elle en avait l'occasion.

    « Dans les légendes, en cherchant bien, on trouve toujours un peu de vérité...»

    Elle ricana doucement, repassant quelques souvenirs de ses agissements passés. En les regardant de plus près, elle constatait que son tigre n'était presque jamais là dans les moments où elle se divertissait le plus. Elle ajouta sur un ton léger:

    « Je sens les morts, dès qu'il y a un cadavre, je le sais, puisque je peux les contrôler»

    Ce pouvoir plaisait énormément à l'ondine. Très pratique et collant bien à sa personnalité, c'était si drôle de voir la tête des gens quand elle se baladait avec un cadavre en décomposition ou un squelette. Elle ne commenta pas la partie sur son énergie. Il allait vite s'en rendre compte seul, et de toute manière, il savait déjà. Ce n'était pas une question, mais une affirmation. Vanille se laissa faire quand Léviathan l'entraîna dans l'eau. Elle n'était jamais contre se balader un peu dans l'eau et était curieuse de voir ce qu'il voulait lui montrer. Et le spectacle en valait le détour. C'était vraiment magnifique. Des pierres, brillantes , illuminées par le soleil... C'était splendide. Vanille s'en approcha et effleura du doigt ce qui semblait être du cristal. Comme un petit arc en ciel vient se reflété sur sa peau blanche. Très jolie. Quand ils remontèrent à a surface, une odeur nauséabonde vint pollué leur air. La jeune sirène fronça légèrement ses petits sourcils, mécontente. Elle jeta un coup d'œil dans la direction que regardait Léviathan et avisa le cadavre au sol. Dégoutée par l'odeur, elle dit:

    « Non, ce n'était pas celui là. A croire qu'ils viennent tous mourir par ici. Allez... Va pourrir ailleurs»

    Les deux beaux yeux d'émeraude de la sirène changèrent doucement. Ses pupilles rondes devinrent petit à petit verticales, comme celles des chats, et le vert céda sa place à la couleur du sang. Le mort se releva donc, et partit, marchant au loin. Vanille n'aurait qu'à relaché son pouvoir quand elle le jugerait assez loin, ou le lien se briserait seul quand il serait trop éloigné de l'influence de la distance. Même s'il n'était plus près de la rivière, l'odeur bien qu'atténuée était toujours présente. Vanille soupira en passant une main dans ses cheveux.

    « Pouvons nous aller un peu plus loin dans la rivière? J'ai un odorat délicat.»

    En réalité, ce n'était pas une question. A peine sa phrase terminée, la sirène plongea en arrière pour avancer de quelques dizaines de mètres pour se retrouver dans un environnement plus sain. Ses yeux venaient tout juste de reprendre leur forme d'origine. Avec son visage comme d'habitude illuminé, Vanille annonça:

    « Je préfère ici. En plus, la rivière est légèrement plus large. Tant mieux pour vous.»

    Une fois n'est pas coutume, pour la jeune femme qui était si dur à tenir en place et qui se lassait rapidement, Vanille s'assit sur le rebord de la rivière, laissant juste une partie de sa queue de poisson dans l'eau, elle se tenait avec ses deux mains posés sur le sol, qui brillait, comme toujours. Sa longue chevelure dégoulinait d'eau. Tout de même.. C'était que ça devenait lourd, une telle masse de cheveux, trempée. Peu importe. La sirène faisait se mouvoir sa queue de poisson dans l'eau, de gauche à droite, lentement. Après quelques secondes, elle ajouta, revenant à un autre sujet:

    « Et vous, quelle est votre drogue préférée?»

    Léviathan pourrait alors faire deux hypothèses: soit il s'agissait d'une question posée par pure curiosité, soit c'était la malice de la jeune femme qui parlait, elle avait très bien pu entendre la réponse dans les pensées du démon. Choix difficile, elle était aussi moqueuse et espiègle que lunatique et tête en l'air.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 31 Oct 2011, 12:32

    Imaginez... un humain. Tranquillement, il marche. Il avance dans une forêt inconnue aux merveilles innombrables. L’air et doux, il est bien. Soudain, un bruit intrigue son oreille. Serait-ce... une rivière ? Curieux, il s’avance parmi les troncs garnis de mousse douce et voluptueuse. Les feuilles qui garnissent les arbres verdoient à l’éclat du soleil, alors qu’à chacun de ses pas le chant aquatique résonne de plus en plus fort. Là il débouche sur l’onde claire, enchanté de la beauté et de la magie de l’endroit. Mais alors qu’il contemple, pauvre insouciant, l’étendue miroitante, un grognement se fait entendre non loin. L’humain se raidit. Son cœur partit dans une chamade effrénée, et le sang battait à ses tempes. Il se retourna lentement, trop lentement, car il sentit un coups sec dans la mâchoire qui lui brisa les os et lui enfonça le crâne, avant de sombrer dans les abysses...

    Voici le scénario que Leviathan imaginait pour le cadavre devant lui. La tête vers le serpent, le défunt baignait dans une large flaque de sang qui dégoulinait dans l’onde fraiche, la colorant par endroit d’un rouge presque translucide, comme un vin qu’on aurait coupé avec de l’eau. Sa mâchoire était arrachée de moitié, de larges traces de griffes ayant dépecées et écartelé les articulations et la chaire. C’était assez beau, il faut dire. Le liquide vermeil contrastait avec la pâleur du macchabées, retourné à la terre dont il était né. Leviathan recula en nageant sur place sous l’assaut de l’odeur nauséabonde, et jeta un œil à Vanille.

    Cette dernière lui avait appris en ricanant qu’elle pouvait contrôler les morts. Comme pouvoir, cela avait le mérite d’être spectaculaire, et plutôt puissant. Il n’avait pas été étonné le moins du monde par cette révélation. Après tout, elle lui avait prouvé que son âme n’était pas ce que reflétait son visage de poupée inoffensive, et avoir le pouvoir sur les mort lui allait comme un gant. Il n’avait pas relevé, puisque juste après ils avaient tous deux plonger dans l’eau afin d’observer les magnifiques cristaux que leur offrait la nature. La sirène avait d’ailleurs sembler apprécié cette petite petite visite des fonds aquatiques, ce qui fit sourire Leviathan. Enfin, combien n’auraient pas été émerveillés devant cette beauté aurifère ?

    Quoi qu’il en soit, la demoiselle lui fit une jolie démonstration de pouvoir. Ses iris devinrent aussi rouges que ceux de Leviathan, ses pupilles semblables à celles des chats, ce qui lui donnait un air plus effrayant, plus étrange. Le cadavre commença à se mouvoir, la mâchoire pendante ne soutenant plus la langue qui, elle aussi, pendait lamentablement sur le côté. Sous ordres de Vanille, il commença à s’enfoncer dans les bois. Leviathan resta stoïque, un léger sourire sur les lèvres, en regardant la scène. Il n’était pas rare, et même quotidien, qu’il soit confronté aux morts, mais cela l’était déjà plus de les voir marcher. Quand il ne s’agissait pas de fantômes bien sûr.

    La sirène lui proposa d’aller ailleurs à cause de l’odeur pugnace, et immédiatement plongea à nouveau dans la rivière. Leviathan la suivit sans discuter, pas mécontent de quitter cet endroit, et lorsqu’il s’arrêta en même temps que Vanille, il pu constater que ses iris étaient redevenu d’un beau vert émeraude, et son visage radieux. Comme elle lui fit remarquer, la rivière était un peu plus large, ce qui lui permettait d’être à son aise dans cette partie de la rivière. Il acquiesça d’un mouvement de la tête, tandis que la sirène s’asseyait au bord de l’eau, il ondula afin de la rejoindre, glissant son buste hors de l’eau et se couchant sur le sol. Pour une fois, ce n’était pas si inconfortable comme position. Le sol était doux et aucun caillou ne faisait souffrir son dos. Tant mieux.

    Il rit doucement à la question de la jeune fille, hésitant. Allait-il lui répondre ? Du moins franchement ? De toutes façons, elle pourrait le vérifié en lisant ses pensées, alors...

    « - Et bien... Je suis drogué aux plaisirs charnels, principalement. A part cela, je suis féru de toutes sortes de drogues, comme les sucettes, et autres, mais la luxure reste en tête. »

    C’était étrange et indécent de dire cela à une demoiselle. Enfin, peut-être s’en était-elle rendu compte avec l’esprit dérangé du démon. Il pensa à toutes les damoiselles qui avaient compris cet aspect de la personnalité du serpent trop tard, déjà les proie de ce dernier. Il avait réellement besoin de cela comme d’une drogue. Sans ces plaisirs, il se laissait envahir par la tristesse, par les pensées d’Elea. Cette méthode lui permettait de s’oublier quelques instants, de devenir un autre, de se distraire et de jouer. En regardant les branches aux dessus de sa tête, ces arbres qui comme des gardiens silencieux protègent la rivière par cette coupole de feuilles, il s’amusait avec une mèche de cheveux de la sirène, sans tirer dessus, juste en la faisant jouer entre ses doigts. Il se redressa sur un coude afin de mieux voir Vanille et lui demanda en souriant, changeant lui aussi de sujet:

    « - Dites-moi, quels sont vos autres pouvoirs ? »

    C’était autant par curiosité que par sécurité. Si elle lui disait, par exemple _ ce n’est qu’une simple hypothèse _ qu’elle pouvait se transformer en aigle géant, là il s'inquièterait. Leviathan avait une sainte horreur de tout ce qui est rapace, pour la simple raison que ces derniers sont les prédateurs des serpents. Vu sa taille, il n’avait pas grand chose à craindre, c’est certain, mais de part ses gênes, tout ce qui possède des plume le rebute. Après, si elle lui annonçait qu’elle pouvait contrôler les huitres, ce n’était pas ça qui allait lui faire peur.

    Leviathan secoua un peu la tête. Que lui prenait-il de penser à des choses si fantaisistes ? Peut-être sa bonne humeur en était la cause, mais c’était assez étrange. Il tourna la tête vers la droite, cherchant une trace de leurs vêtements. Ils n’étaient pas à cents mètres de l’endroit initiale où ils s’étaient baignés, alors cela devrait être facile d’exercer son pouvoir. En se concentrant sur le bonbon qui se trouvait dans la poche droite de son pantalon, il la fit venir à lui grâce à la télékinésie. Ces pouvoirs n’étaient pas extrêmement développés, étant donné qu’il ne les utilisaient que très rarement, mais la difficulté de la tâche présente était moindre. Il attrapa la sucette à la pomme dans la main qui plus tôt jouait avec les cheveux de Vanille, et sourit à cette dernière:

    « - Désolé, vous m’avez donner envie d’en manger une. »

    Il imita sa compagne en portant le bonbon à sa bouche, fermant un instant les yeux afin de mieux savourer les délicates saveurs de la pomme.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 01 Nov 2011, 15:36

    Vanille laissa sa tête tomber en arrière de quelques centimètres, les yeux clos. Quelques mèches de ses cheveux glissèrent de sa peau pour tomber par terre. Le vent frais balaya sa peau, la faisant légèrement frisonner. Sa queue de poisson se mouvait encore doucement dans l'eau, qui paraissait tellement plus chaude, maintenant qu'elle était partiellement à l'air libre. Tournant légèrement la tête sur le côté, sa vue tomba sur une bien belle fleur rouge et bleu, une alliance de couleur originale et inattendue, qui restait pourtant splendide. Elle tendit une main pour cueillir la fleur, tout en tentant de rester stable dans sa position en ne s'appuyant plus que sur un bras. Elle glissa ensuite la fleur dans ses cheveux, près de son oreille, avant de se remettre dans une position plus confortable, en se tenant sur ses deux mains. Elle changea sa tête de direction, observant Léviathan qui s'allongeait non loin d'elle . Encore une fois, le tableau devait être assez spécial. Deux créatures cote à cote , l'un à l'apparence démoniaque – non sans raison- l'autre à l'allure enchanteresse – mais attention, la rose à des épines et elles sont empoisonnées- dans un paysage paradisiaque. Si quelqu'un passait par là, il risquait de ne pas s'en remettre, et ce pour plusieurs raisons. Personnellement, Vanille ne le laisserait pas filer et se ferait un plaisir de le séduire avant de le massacrer. Était-ce un mal de vouloir jouer avec sa proie, de la même manière qu'un chat ayant attraper une souris entre ses griffes.

    La jeune femme écoutait les paroles de Léviathan attentivement, même si elle n'en avait pas l'air, semblant sur le point de s'endormir. Elle était juste étonnement calme. Mais cela n'allait pas durer encore bien longtemps. Un petit sourire s'étira sur ses lèvres quand elle entendit la réponse du démon sur ses drogues préférées. Elle était étonnement surprise d'autant de franchise, qu'il dise les choses aussi crument... C'était amusant, bien qu'il eut quelques hésitations. Mais comme il l'avait si judicieusement pensé, elle lisait dans son esprit. Même s'il avait dit un affreux mensonge, elle aurait pu savoir la vérité , pour peu qu'il y songe. La sirène ne lisait que les pensées superficielles, et ne s'enfonçait en aucun cas dans l'esprit. Elle n'en avait pas envie et n'en voyait pas l'intérêt. Elle avait déjà du mal à s'occuper de sa propre existence, elle n'en avait que faire de celle des autres. C'était juste pour jouer... Et ce qu'elle lisait, en réalité elle s'en fichait. Petit divertissement passagé. Et avant de prendre une sucette à son tour -visiblement c'était contagieux- il la questionna sur ses autres pouvoirs. Le petit curieux... Voilà une question bien indiscrète, du moins pour Vanille. Autant les sujets habituellement tabous ne la dérangeaient pas le moins du monde, autant elle préférait garder ses quelques talents secrets, pour conserver du mystère comme pour se protéger. Sait-on jamais, si le démon avait soudainement de très mauvaises intentions.. Vanille n'était pas sûre d'avoir le dessus si l'on ne prenait en compte que la force physique. La jeune sirène était après tout plutôt frêle, et ses petits bras semblaient dépourvus de muscles. Elle en avait juste suffisamment pour pouvoir réaliser ses acrobaties aquatiques comme terrestres sans problème. Elle dit après un léger rire:

    « Oh... Je ne vais pas tout dévoiler, voyons. Je vais pour l'instant juste vous dire que nous avons un pouvoir en commun»

    Et c'était bien évidemment la télékinésie. Elle supposait qu'il avait fait venir sa sucette à la pomme ainsi. C'était aussi un élément à rajouter dans le tableau, le rendant encore plus étrange. Vanille venait d'ailleurs de terminer la sienne. Elle n'en avait plus. Quelle tristesse... Mais en même temps, elle faisait attention à sa ligne, même si on lui disait souvent qu'elle pouvait aisément se permettre de prendre quelques kilos. Vanille sortit sa queue de poisson de l'eau, et soudainement, le vent se leva, se faisait assez violent, mais concentré sur la sirène.

    « Et celui là, juste parce que j'en ai besoin»

    Le contrôle de l'air lui servait très souvent pour qu'elle puisse se sécher et passer d'une apparence à l'autre très facilement. Après quelques secondes d'écouler, sa queue de poisson disparu, pour laisser la place à ses longues et fines jambes blanches. En soupirant, Vanille se dit qu'elle ferait bien de bronzer un peu, cela ne lui ferait pas de mal. Mais sa peau semblait refuser de prendre des couleurs. Elle avait remarqué de Léviathan aussi était un être très pâle. Au moins, elle ne se sentait pas seule à avoir une peau de neige. Vanille replia ses jambes sur sa poitrine, assise sur le rebord de la rivière, ses bras encerclant ses genoux sur lesquels elle venait de poser sa tête. Sa chevelure tombait un peu partout autour d'elle. Comme quoi elle n'avait pas besoin d'habits pour cacher son corps. Surtout qu'elle alternait terre et mer, et que dans peu de temps, elle replongerait surement dans l'eau.

    « Et moi, ai je le droit de savoir quelques uns un de vos dons?»

    Elle se sentait encore plus petite et fragile à côté de Léviathan, maintenant qu'elle avait retrouvé sa forme avec ses jambes. Cela pouvait porter à confusion... Et être vraiment très drôle pour le démon et la sirène. Encore une fois, si quelqu'un passait dans les parages, voyant une jeune fille nue à côté de Léviathan qui ne semblait pas être un ange , il pourrait mal interprété la situation et vouloir venir en aide à la sirène. Hi hi hi. Le fou. Il se ferait doublement décimer. Mais que ce serait drôle. Surtout qu'un être doué de raison ne devait pas s'en prendre au démon à la légère, à moins d'être sûr de ses propres talents, et encore.

    « Mmmh... Je commence à m'ennuyer... Oh ce n'est absolument pas contre vous. Je ne tiens pas en place.»

    Et comme d'habitude, elle parlait d'un air détaché. Quoiqu'elle dise, elle n'avait pas l'air très sérieuse, et ce peu importe la situation. Il n'y avait que très peu de gens qui se permettaient de faire de l'humour -noir ou non- dans les moments critiques, et Vanille en faisait partie. Pourtant, ses paroles pouvaient être du poison, un venin qui transperçait, mais qu'on ne détectait pas, camouflé par le rire et la joie. Elle murmura vraiment tout bas, dans un souffle:

    " Qu'est ce qu'on pourrait faire...."

    Elle avait plusieurs idées en tête, plus ou moins malsaines, plus ou moins désapprouvées par l'ensemble de la société. Mais certains de ses plans nécessitaient la venue d'étrangers. D'autres non.Mais elle ne savait pas si Léviathan aimerait son humour sur certains sujets...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Bonnes ou mauvaises intentions [pv Leviathan]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» Les pirates, venus armés de mauvaises intentions [ Quête feat. Callidora]
» [Concours] - Les bonnes résolutions
» Les saphirs c'est pour les bonnes femmes ! [PV Luka]
» Les bonnes recettes de grand-mère | Kitoe & Bella.
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Mystérieux - Nord :: Plaines sauvages-