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 Portrait de Basphel (ouvert)

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Adriæn Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

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Adriæn Kælaria
Mer 11 Oct 2023, 07:15

Portrait de Basphel (ouvert) - Page 3 Ca6t
Image par inconnu
Portrait de Basphel - La nuit



Dans le silence de la nuit, Pieris se leva de son lit. Il fixa les environs, remarquant par là-même la présence de trois nouveaux arrivants dans le dortoir. Sans bruit, en pantalon de pyjama, il s’avança vers le premier. Son sang avait une odeur qui lui ouvrait l’appétit. Il sourit, comme n’importe quel individu devant un croissant au beurre, des crêpes, du chocolat, de la confiture et un grand verre de jus d’orange. Puis, tranquillement, il se déplaça vers le garçon qui sentait presque comme Johannês. Il commençait à connaître par cœur l’odeur des Ondins. Ses yeux parcoururent les traits de son visage endormi, intrigués. Il y avait une certaine similitude entre les deux, même physiquement. Ils n’étaient pas exactement pareils mais n’avaient rien d’éloignés. Contrairement au faux Magicien, celui-ci semblait ne pas bouger d’un iota la nuit. Ses draps étaient placés impeccablement sur son corps. Plus loin, une jambe dépassait du matelas de son colocataire préféré. Il sourit, avant de se déplacer vers le dernier. Ses lèvres retrouvèrent leur place d’origine lorsqu’il le reconnut. Elles finirent en moue. Que faisait-il ici ? Comme Sanje n’allait pas lui répondre, dans les bras de n’importe quel cauchemar qui le ravissait sans doute, Pierie se dit qu’il verrait plus tard.

Un pantalon de pyjama en moins, un uniforme en plus et les dents propres, il sortit du dortoir et commença à déambuler dans les couloirs. La nuit, il n’y avait que très peu d’étudiants : les Vampires, les Evershas ayant un Totem nocturne, ceux qui avaient des phobies sociales et d’autres profils divers qui préféraient les bras de l’obscurité. Puisqu’il avait dormi toute la journée, Pieris n’était pas au courant des derniers potins. La nuit, il y en avait bien moins qui survenaient. En revanche, tous les élèves qui n’étaient pas diurnes adoraient se faire un compte rendu de ce qu’il s’était déroulé durant la journée. L’un d’eux – Rajah – était le Roi des récapitulatifs. Il ne dormait jamais car il n’en avait pas besoin. Il vivait donc deux scolarités en une : la première la journée, la deuxième la nuit. Ce ne fut néanmoins pas lui qu’il croisa. Devant lui, il aperçut – telles deux fantômes blancs – les jumelles Borgia. Il s’arrêta à leur hauteur en comprenant la teneur de leur conversation. Sa voix rauque retentit. « Je ne crois pas que Susannah soit amoureuse de Kiara. » rectifia-t-il, avant de passer son chemin. Il n'aimait pas que l'on dît n'importe quoi sur la jeune fille. Cependant, que Titouan fût amoureux de Johannês, ça, il n’en savait rien. Ce qu’il fallait retenir, c’est que la Sirène avait apparemment frappé Titouan. Consciencieusement, il prit ses cheveux entre ses mains et commença à les tresser en marchant. Parfois, les garçons diurnes qui allaient se coucher le regardaient.

446 mots



Portrait de Basphel (ouvert) - Page 3 4p2e
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Maximilien Eraël
~ Humain ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Maximilien Eraël
Mer 11 Oct 2023, 17:53


Portrait de Basphel

inconnu

L'agitation de la journée avait été particulièrement épuisante mentalement pour Melissandre. La cacophonie extérieure se mêlant à celle plus intérieure de sa personne l'avait rendue particulièrement distraite, plus encore qu'habituellement. C'était quoi leur problème à tous ? La pleine Lune n'était même pas une excuse. Elle avait brillé il y a bien une semaine déjà. « La faute aux races maléfiques ça. » - « C'est vrai qu'ils sont de plus en plus nombreux. » commenta Melissandre tout en prenant des notes sur une peinture que le professeur Pelivini avait demandé à étudier. Un tableau d'un artiste Magicien, peu connu et mésestimé selon certains de ce qu'elle avait pu lire sur lui. « Et le nouvel afflux d'Alfars va pas améliorer les choses, pas vrai ? ». La nuit avait cet avantage également d'être bien moins animée. En cela, elle pouvait plus aisément libérer son esprit en exprimant de vive voix ce qu'elle se forçait à taire en journée. Il y avait quelque chose de particulièrement libérateur à exprimer clairement ses pensées. « Jamais ils devraient être acceptés ici. » - « Je propose qu'on les jette par-dessus l'île. » - « Qu'ils s'éclatent la gueule 30 kilomètres plus bas. » - « C'est à cause d'eux si on meurt dans des guerres. » - « Et à celle des non-alignés également. » - « On a rarement vu une race bénéfique déclarer une guerre, oui. » - « Parce qu'ils font pas souffrir eux, t'es sûre ? » - « T'es vraiment con ma pauvre fille. » - « ... ». Elles le lui faisaient cette remarque si souvent que Melissandre ne pouvait plus leur donner tort. Elle songeait que, pour qu'elles insistent tant, c'est que ce devait être vrai. Des rires se firent entendre à proximité. « Ces pestes. » - « Tu devrais les étouffer dans leur sommeil. » - « Leur faire bouffer leurs dents. » - « Buttes les. » - « Tu t'en porteras mieux. » - « Ou les laisser se faire sucer par un Vampire ? » proposa à son tour Melissandre comme on propose une partie de carte en devinant, sous l'éclat des torches, la silhouette de Pieris. Un jour elle devrait lui demander — ou à quelqu'un qu'il fréquentait — s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme. « Même pas il s'arrête. » - « Qu'une tapette celui-ci. » - « Rien qu'une débile celle-là. » - « Lui aussi il devrait crever. » - « Elle. » - « Toutes les races magiques devraient crever. » - « Un génocide de masse. » - « Après tout, ce sont que des aberrations. » - « Sympan ne les voulait pas. » - « Même la Justice et l'Equité nous ont préférés à eux. » - « Aux Magiciens. » - « À Hébé. ». Melissandre grimaça à la mention de l'Ordre aujourd'hui dissous. « C'était qu'une bande de faux-culs eux. » - « Ils le sont tous. » - « Tous n'attendent que ça, te poignarder un jour. » - « Ils te détestent. » - « Ils te haïssent. » - « Toi et ta race. ». L'albinos courba le dos, se renfermant dans la colère de cette vérité. « Il faut les détruire avant qu'eux le fassent. » - « Et ça commence ici. » - « Hum... ». Soigner le mal à la racine donc. Généralement c'était le moyen le plus efficace de se débarrasser des mauvaises herbes. Ça devait fonctionner également avec les parasites. « Il faudrait faire exploser l'école pour ça. » suggéra-t-elle avec la même neutralité qui avait habillé ses mots à l'arrivée du Vampire. Ou que l'île s'écrase sur le continent ou dans les océans, songea-t-elle ensuite. En d'autres termes, rien de réellement réalisable. Probablement était-ce pour cela qu'elle affirmait ce genre d'idées sans honte. On ne tuait personne en formulant des idées. Seul leur mise en application avait de véritables conséquences. Sans compter que ce qui se dit de la nuit ne voit jamais le jour. C'était, du moins, ce qu'elle avait entendu dire.
©gotheim pour epicode


We were never welcome here ~ Night time or morning time, we're going strong

Don't you tell me what you think that I can be

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Muscarine Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau I ~

~ Sorcier ~ Niveau I ~
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Muscarine Paiberym
Sam 14 Oct 2023, 17:00



Portrait de Basphel


Ma main s’avança vers la cuisse de poulet qui se trouvait dans mon assiette. Je la fourrai dans ma bouche, créant autour de mes lèvres une pellicule de graisse jaunâtre. La viande s’arracha, s’immisça entre mes dents, sur ma langue et fut engloutie. Mon mouvement suivant s’attaqua au foie gras. Les autres l’accompagnaient de pain mais je préférais l’avaler sans fioriture. Sentir sa texture s’écrabouiller contre mon palais par le jeu de ma langue me rendait extatique. J’expirai un soupir de satisfaction qui rendit l’étudiant assis en face de moi d’une blancheur morbide. « Tu n’as plus faim ? » lui demandai-je, avant de le débarrasser de son plat. Les autres avaient abandonné la table, laissant parfois leur repas sur place. Je m’en fichais. Je vivais ma plus belle histoire d’amour avec ces mets succulents. J’étais une étudiante diurne mais m’invitais régulièrement chez les nocturnes pour calmer les fringales qui me réveillaient souvent. Si quelqu'un me disait quelque chose, je lui disais que j'étais malade et que je devais prendre mes repas en fractionné.

Je m’empiffrai ensuite de saucisson à l’ail. Arracher, décortiquer, tordre, mâcher, écraser… tous ces verbes m’inspiraient. La nourriture coulait dans ma bouche comme un caniveau dans une bouche d’égout. Ce n’était jamais assez. Ce sentiment d’incomplétude avait besoin de disparaître. Je ne savais pas faire de choix. Comme la mayonnaise me tentait autant que la sauce tomate et la sauce blanche, je plaçais l’ensemble sur mes plats. Comme la religieuse au chocolat m’appelait autant que l’éclair à la vanille et que la dinde farcie, je me constituais une assiette où se mélangeaient tous ces trésors. Et j’avalais tout. Que les aliments fussent unis dans ma bouche ne me dérangeait pas. Ils finissaient ainsi dans mon estomac, tombant à l’intérieur et s’empattant au milieu des différents liquides qui le gorgeaient. Mon ventre était une grotte de diversités.

Dans le couloir, je me sentais ballonnée. Ça m’arrivait parfois, lorsque je mangeais un peu trop. Ça passait vite. Il suffisait que je ne bougeasse pas trop. Une fois que j’aurais regagné ma chambre et aurais dormi, je pourrais commencer ma journée par avaler une dizaine d’œufs au riz et de la rillette. Y penser me faisait presque déjà saliver. Le problème n’était pas psychologique, il était physique. Je rêvais parfois que mon corps n’eût plus aucune limites. Un haut le cœur me saisit soudainement, ma gueule s’ouvrit et, venu de mes entrailles, un jet d’aliments à moitié digérés et de liquides gastriques prit son envol. La liberté ne dura qu’un temps : celui d’atterrir en une flaque remplie de grumeaux au pied d’une fille qui accentua mon mal. Un deuxième arriva dans un bruit rauque et atterrit au même endroit, tout en dégoulinant sur mon menton et le haut de mon uniforme. Je grimaçai et, sans m’excuser, je passai mon chemin. Elle n’avait qu’à pas être devant moi. Elle pouvait même me dire merci de ne pas lui adresser la parole. Je n'aurais pas manqué de lui postillonner au visage.

458 mots
Je m'excuse auprès de la communauté des adorateurs de cette chanson.
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Bellada Ward
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Bellada Ward
Sam 14 Oct 2023, 18:26


Image par inconnu
Portrait de Basphel - La nuit
Phobos / Lucette


La nuit donnait une atmosphère différente à l'école. C'est ce que constatait Lucette tout en déambulant dans les couloirs qui entouraient les dortoirs. Il n'y avait plus autant de monde et les personnes qui n'étaient plus dans leurs lits avaient souvent un air singulier - une pâleur notable, ou un air lunaire de somnambule. La jeune fille se demanda si tous ces gens étaient debout à cause d'insomnies, ou bien pire : parce qu'ils ne dormaient jamais. La brunette se demanda comment parvenir à atteindre ces gens-là, au delà des nuits, et conclus qu'en dehors des songes, le Sylphe n'avait tout bonnement aucune influence sur leur vie ou leur esprit. Cette constatation ne plaisait pas à la jeune fille qui, sans s'en rendre compte, adopta le masque qu'elle avait vu se peindre sur tant de visages : les sourcils qui se froncent, les yeux qui se plissent, la commissure des lèvres plongeant vers le sol, et les narines trépidantes. Selon les personnes, elle se gonflaient ou s'étriquaient. Cela donna un mélange étrange chez le copieur, qui alterna entre ces deux états, témoignage de son indécision et de son manque d'exercice. Lorsqu'il prit conscience de ce défaut, la main de l'intruse se leva et alla palper son nez, comme pour essayer de réparer cette erreur et figer son visage dans une moue statique. Lorsque sa main retomba, son visage était redevenu neutre.

La génie songea à son petit prince. Lorsqu'elle s'était éclipsée de la chambre, l'enfant dormait à poings fermés, ainsi que tous ses camarades. Il avait cet air attachant accroché au visage, même lorsqu'il était assoupi. La manieuse de rêves s'était demandé de quelles histoires chevaleresques pouvait être remplie sa nuit, et quelle adversité elle pourrait y créer pour animer quelque peu sa nuit. Peut-être lui rendrait-elle visite, lorsqu'elle aurait terminé sa ballade nocturne.

Les réflexions de Phobos cessèrent lorsque son attention se riva sur deux élèves nocturnes. La régurgitation de l'une s'était répandu sur les pieds de l'autre. Friand des interactions sociales qui se jouaient entre les élèves, l'esprit des rêves les observa avec curiosité. Il y avait toujours beaucoup à apprendre, et ces deux là étaient les premières qu'il surprenait à interagir ensemble. Pourtant, à sa grande déception, la malade s'éloigna sans un mot aussitôt son repas expulsé. Le génie patienta que la blanche s'éloignasse à son tour puis s'approcha de la flaque nauséabonde. Lucette s'accroupit et resta quelques secondes à observer cette étrange mixture aux textures variées. L'être immatériel n'avait jamais pu observer de vomi d'aussi près. C'était quelque chose à prendre au sérieux également, au même titre que les expressions faciales ou les intonations de voix. S'il devait peindre une scène similaire, il fallait que le résultat soit tout aussi crédible que le reste. Alors, désireux de toujours améliorer son talent d'acteur, le bleu se pencha et renifla. C'était pestilentiel, mais il ne s'en offusqua pas.


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Portrait de Basphel (ouvert) - Page 3 2exr
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Cerbère
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Cerbère
Dim 15 Oct 2023, 07:41

Portrait de Basphel (ouvert) - Page 3 88eg
Images par Inconnu
Portrait de Basphel



« Non ! » Sur le visage de Cerbère, une colère désespérée apparut. Plus loin, le ciel de son monde était en train de s’effriter. Comme de l’argile frappée par un marteau de sculpteur, il tombait dans l’océan en gros blocs, créant des remous chaotiques. Le Génie, architecte de son intérieur depuis des siècles, se trouvait sur une falaise – là où il avait construit son château. Ses traits peignirent bientôt une rage telle qu’il en avait peu ressentie de son vivant. Il fixa le désastre avec les yeux enflammés de ceux qui désirent voir le monde devenir braises. Face à une injustice qui le touchait, il avait toujours été ébranlé. Face à celle qui touchait les autres, il ne ressentait qu’une joie profonde ; surtout lorsqu’il en était à l’origine.

Comme il n’y avait rien à entreprendre pour endiguer le phénomène, il finit par abandonner. Il était impuissant face aux caprices de son univers. Parfois, il parvenait à construire des paysages magnifiques. D’autres fois, une force inconnue les détruisait sans raison apparente. Là, les pieds dans le vide, il ressassa pour la énième fois son existence, pensa à celle qu’il avait aimé, maudit celui qu’elle aimait et attendit que le temps passât. Il était ici depuis si longtemps qu’il en était devenu presque fou. Les mêmes images s’imposaient à son esprit, la même ritournelle de création-destruction s’illustrait. Rien ne changeait et il restait coincé dans des interrogations qui auraient pu être résolues s’il avait réussi à sortir de son habitacle plus de cinq minutes. Un jour, il s’était retrouvé dans un dortoir mais, le plus souvent, il apparaissait dans l’une des bibliothèques de la cité école. Comme un esclave, il devait endurer les caprices d’un Dieu ou d’une entité qu’il n’arrivait pas à percevoir. Ethelba l’avait-elle puni de s’être attaqué à son Élu ? Mais Cyrius Windsor n’était qu’un Élu manqué, qu’une aberration de bêtises entourée d’un unique talent : pour la musique. Il s’était toujours dit que jamais il ne régnerait et que cette histoire d’enfant de l’Oracle du Chaos n’était qu’un racontar propagé par le concerné pour se donner un genre. La preuve en était qu’il était devenu un compositeur raté, enfermé chez lui à écrire des articles sans parler à personne… sauf à elle. Et c’était bien le problème.

Alors qu’il repassait les mêmes histoires, il sentit quelque chose ébranler l’endroit où il se trouvait. Il avait déjà reçu la visite impromptue d’un autre être fait de Magie Bleue – DE MAGIE BLEUE ! – par le passé. Il ne lui avait donné que peu d’informations. Depuis, il sentait la présence de ses semblables. Heureusement, la Magie des Ténèbres ne l’avait pas quitté. Il avait une idée de ce qu’il était devenu – parce qu’il avait connaissance de l’existence des Génies – mais il en ignorait les tenants et les aboutissants. Il n’avait aucune notion du Temps non plus. Pour lui, l’Ère du Fléau des Maudits s'était terminée depuis une trentaine d'années, avec la défaite d’Orion Shidori et de ses Sans-Âmes, le passage bref de Zélia Ratatash sur le trône et l’avènement de Jun Taiji en tant qu’Empereur Noir. Il ne savait pas que des Ères s’étaient écoulées depuis car Basphel restait toujours la même.

527 mots
Comme il est enfermé dans son habitacle, il a simplement senti la présence de Phobos à l'extérieur. Il est toujours sur les marches d'un escalier. Son habitacle est un livre sur la musique, avec un article écrit par Cyrius lorsqu'il était étudiant, et il est dans une poche en tissu parce que c'est un vieux livre.

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Lana Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
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◈ Activité : En études
Lana Kælaria
Lun 16 Oct 2023, 06:56




Portrait de Basphel

En groupe | Lana



La couverture glissa le long des épaules de l’Ondine, puis la quiétude de la nuit l’enveloppa. Son regard céruléen, grisé par les reflets nocturnes, suivit les courbes des meubles éclairés par la lune. Dans chaque lit, les silhouettes de ses camarades se mouvaient alternativement, parcourues par leur respiration telle la mer par les vagues. Gyzyl, Réta, Susannah, et Kiara. La Sirène se leva. À pas de louve, elle s’approcha du corps endormi de son amie. Son index et son majeur s’enroulèrent autour de l’une de ses mèches blanches. Elle l’observa quelques instants, avant de remonter son regard sur le visage de l’adolescente. Pauvre Kiara. Ses songes étaient-ils aussi agités que ses journées ? Lui y criait-on qu’elle n’était qu’une pute ? Y voyait-elle le visage de son cher et tendre Magicien ? Penser à lui animait en Lana des envies de meurtre. Elle détestait envisager la proximité qui les avait unis. S’imaginer ses mains sur la peau de l’Ondine, son enveloppe jointe à la sienne, leurs deux esprits en communion éphémère ; tout la dégoûtait et l’enrageait. Néanmoins, une pointe de satisfaction trouvait aussi sa place. Adriæn devait être vert de rage. Cette simple perspective lui donnait envie de sourire. Il avait voulu Kiara pour lui, et il avait perdu. Elle, elle avait gagné. Elle gagnait immanquablement, et cela ne changerait jamais. Parce qu’elle avait toujours été là, et parce qu’elle serait toujours là. Un phare lumineux et inébranlable pour l’aider à lutter contre vents et marées, pour la soutenir face à toutes les horreurs que les autres diraient encore sur elle, pour l’aimer quand tous la rejetteraient. Ses doigts caressèrent sa joue, puis elle jeta un regard par-dessus son épaule. Ses iris tombèrent sur Susannah. Pour qu’elle se fût à ce point défoulée sur Titouan, les rumeurs devaient avoir un fond de vérité. Pour le moment, peu importait. Elle verrait cela dans un second temps. Il était toujours facile de s’arranger avec la faiblesse des hommes.

Vêtue d’une robe de chambre par-dessus sa chemise de nuit, Lana se faufila dans le couloir. Dans le calme nocturne, ses pas la guidaient à travers ses réflexions. Elle passa une main dans son cou, là où trônait une morsure cachée par ses cheveux. Seaghdha lui échappait, mais certains fragments de souvenirs surgissaient à la surface de sa mémoire. Par moment, elle croyait sentir les dents de Lorcán se refermer sur sa peau. Le cours de ses pensées fut détourné par une odeur atroce. Son nez se fronça, et tout son visage se plissa de dégoût quand elle reconnut l’âcreté caractéristique du vomi. Elle accéléra le pas. De loin, elle aperçut l’énorme Muscarine. Pour éviter de croiser l’immondice, elle bifurqua. Elle passerait par les étages. Alors qu’elle gravissait les premières marches, son pied buta contre un rebord, qui la fit manquer de chuter. Se rattrapant à la rambarde, elle baissa la tête pour repérer le coupable. Dans une poche, on devinait les contours d’un livre. L’Ondine arqua un sourcil, puis tendit la main pour s’en emparer. Elle défit le cordon qui nouait le tissu et en sortit l’ouvrage. Le temps avait marqué sa couverture et ses pages, sous la pâleur lunaire, paraissaient jaunies. Elle l’ouvrit. Ses iris tombèrent presque immédiatement sur le nom de Cyrius Windsor. Elle grimaça, bien qu’il fût le seul Empereur Noir à qui l’on pouvait trouver une qualité.



Message unique bis – 559 mots

C'était juste pour récupérer Cerbère nastae


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