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 [Quête] La Liste de nos Cauchemars

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11258
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 31 Oct 2021, 23:22


Illustration - Waffule

La Liste de nos Cauchemars


Je recevais des mains de l'Imperator ma nouvelle médaille, celle des Fraternels, qui serait celle marquant le début de ma carrière en tant que Capitaine de la Compagnie de Yüerell. Je n'allais pas mentir en disant que c'était l'un des plus beaux moments de ces dernières années, en ce qui me concerne et m'emplissait d'une certaine chaleur. Je pense que ce changement allait tous nous impacter, moi et mes collègues, nous demandant un temps d'adaptation, mais nous avions tout le temps, désormais. Lorsque la cérémonie s'est conclue, mes parents étaient venus me saluer. Fiers. Ils étaient loin d'être mécontents, comparativement au moment de mon entrée dans l'armée, mais cela dit, ils ne s'attendaient pas à une promotion aussi rapide et il en allait de même pour moi. Je le voyais comme une chance, même si dans un certain sens, je ne me sentais pas prêt. Si j'étais le plus apte, aux yeux de mon prédécesseur, cela voulait dire que j'étais le plus à même de combler mes lacunes rapidement. J'aurai dû passer de nombreux tests, entraînements et sans doute oeuvrer avec rage pour obtenir ce poste, mais en ces temps où nous n'étions qu'une poignée, les candidats ne se bousculaient pas vraiment. Nous étions encore en deuil, en reconstruction, mais dans cette salle où le bonheur germait dans mon coeur, le sourire et les acclamations de celle que j'attendais réellement n'étaient pas là. Je regrettais tellement que Mancinia ne soit pas là. Je suis certain qu'elle aurait été fière, malgré mes choix.

J'avais hâte de le lui dire, lorsqu'elle s'éveillerait.

Cela dit, j'aurai pu dire tout ce que je voulais, me montrer poli et donner l'impression d'être très satisfait de mon sort ... L'absence de Mancinia dans cette salle ternissait l'éclat du moment.



C'était une sensation très étrange, lorsqu'elle vous tombait dessus, que de côtoyer au plus près des personnes que vous ne croisiez qu'en de rares occasions auparavant. Je crois que les deux ou trois premières fois, au cours de nos réunions, l'Imperio s'était amusée de mes réactions. Je devais désormais la voir assez souvent, que ce soit pour les nombreuses missions qui nous incombaient, les rapports, les progrès, les échecs, les problèmes au sein de ma cohorte ... Ce n'était pas amusant, lorsque les choses devenaient plutôt délicates. Entre les départs volontaires, ou la mort de camarades. Ce n'était pas des moments que j'aimais, mais être Capitaine, je ne sais pas, m'avait assez libéré. J'étais vraiment heureux de ce que j'accomplissais, même si, curieusement, je ne me sentais pas légitime. Comme s'il me manquait quelque chose.

Ce qu'il ne me manquait pas, c'était mon bureau.

Ça, c'était un changement amusant. Et le nombre de documents qui s'entassait. J'avais heureusement été l'un des gestionnaires de notre entreprise et l'activité de secrétaire était une habitude, cela me donnait une réelle organisation et un gain considérable de temps, ce qui n'était pas négligeable et très appréciable pour mes collègues.

S'il y a une chose que je refusais également, c'était de créer une barrière entre moi et mes subordonnés. Nous nous respections mutuellement, chacun à sa juste place, mais je refusais qu'il me craigne. Ce n'était pas mes ennemis, mais mes plus précieux alliés. Ma Famille.

Il n'était pas question que je la perde.



J'étais conscient d'être encore meurtri et en Colère, devenant progressivement une haine inaltérable envers les Engeances Démoniaques. Où peut-être que cela était le cas depuis le départ, mais que je m'en servais désormais comme moteur ? Nous venions d'exécuter une mission qui s'était avérée assez longue et épuisante, d'environ une semaine aux abords de l'Edelweiss Enneigée. Et revenir auprès des miens apaisait mon coeur, tandis que je buvais en compagnie de quelques collègues en conversant des derniers événements. J'étais assis, repensant à l'annonce détonante de l'Apakan, qui avait clamé devant nous tous vouloir relancer la machine après son arrêt temporaire. Nous stagnions depuis une décennie et l'heure était venue d'aller saisir un nouveau territoire. Un nouveau chez nous. Était-ce tôt ? Probablement. Est-ce que cela comportait des risques ? Évidemment. Quoi qu'il en soit, il était clair que les Anges n'avanceraient à rien en restant stagné sur les terres Magiciennes. Nous ne pouvions récupérer la Terre Blanche, à moins que quelqu'un ne se décide à le réaliser pour nous, mais ce n'était pas les Mages Blancs qui allaient se mouiller. À mon humble avis, la Reine et le Monarque Démoniaque devaient bien s'amuser dans notre dos. Il était temps que nous repensions à nous rétablir comme une véritable Nation. Nous aurons de nouvelles périodes délicates, avec de nombreux risques, mais j'estimais qu'il valait mieux mourir en tant qu'individus que d'attendre la mort en se cachant, apeuré. C'était mon avis et il était relativement partager par mes compagnons.

Nous en avions assez.

En buvant mon verre, je lisais la missive reçue en mon absence, que chacun avait eut en copie. Une écriture sublimée, signée de la main d'un membre de notre Compagnie, nous prévenant que l'Olori Nathanaël Ivanhnoé désirait notre aide dans cette phase délicate de recherches et d'annexion. Pour choisir au mieux un chemin d'avenir, notre milice avait laissé un temps pour que notre voix s'exprime, pour savoir si nous étions prêts à accepter les risques.

Est-ce que je voulais y prendre part ?

Est-ce que la question se posait sérieusement ?

À mes côtés, plusieurs camarades en discutaient. J'écoutais distraitement la conversation, ne jugeant pas importun d'y intervenir tout de suite. Gilgamesh, lui, ne disait rien. Cela faisait longtemps qu'il m'avait convaincu d'embrasser la Cause. Assis en face de moi, je sentais son regard sur moi. Cet élan que la Reine avait insufflé, il me sentait capable d'en réaliser les objectifs. Je n'avais pas la prétention de l'accomplir seul.

Cela nous demanderait du temps, mais nous y parviendrons.

Notre chemin n'était pas fait que de sang et de larmes. Il y avait aussi quelques éclats de bonheur. Quand nous en terminions notre soirée, je ne rentrais pas directement chez moi et engageait mon pas aux alentours de la Caserne pour répondre à l'Appel, en tant que Capitaine. J'étais devant l'urne scellé et y déposait mon morceau de papier après avoir salué les Soldats qui veillait sur elle. J'avais accepté, naturellement, de prendre part à ces expéditions. En tant qu'Ange, en tant que Capitaine et en tant que représentant de mon peuple.

Je savais que l'avenir des miens n'était pas ici. J'en étais convaincu depuis longtemps.

Seulement, il y avait une chose à laquelle je ne m'attendais pas.

Une chose qui n'avait ni quitté mon coeur, ni mon esprit, mais qui était revenu percuter ma vie à nouveau.

Mancinia Leenhardt.


Post XXXI - 1100 mots
Inktober - Jour XXX - Risque [dans le sens danger]


[Quête] La Liste de nos Cauchemars - Page 3 Chriss10
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Mancinia Leenhardt
Mer 12 Jan 2022, 23:22


Illustration - Waffule

La Liste de nos Cauchemars


Je ne parvenais plus à savoir où j'en étais dans ce Lien qui restait tendu, comme prêt à se briser en quelques instants. Je m'étais sans doute accoutumé à cette impression affreuse sans savoir si c'était normal, ou non. Je pense qu'on était beaucoup dans ce cas et, tout ce que notre peuple avait subi par-dessus, rendait les sentiments d'autant plus complexes. Nous étions parvenus à maintenir la tête hors de l'eau, mais le Mal grignotait de plus en plus le Bien que nous en parvenions plus à protéger, mais ces explorations qui se dessinaient nous permettaient de nous raccrocher à ce fol Espoir de réussite. Nous en avions besoin. J'avais été chargé par mon père de faire le tour de nos fournisseurs et, pendant ma pause, sous cet arbre en compagnie de Kamiya, j'avais ouvert le Conte du Sapin. Je n'y vis plus ma merveilleuse endormie, mais une femme assise sur des marches en train de parler. J'avais explosé intérieurement pendant que son image se dissipait. Mancinia était réveillée ! J'avais une seule envie ; celle de la retrouver ! Seulement, j'ignorai où elle se trouvait exactement et je ne pouvais me permettre d'abandonner mes charges. À regret, j'avais décidé de l'attendre, contre l'avis de Kamiya, mais j'étais convaincu aux tréfonds de mon être qu'elle viendrait. Je devais être patient, ressentant au fil des jours et des semaines le Lien se renouer, reprendre son importance et sa stabilité dans mon coeur. J'avais l'impression de ressentir des émotions à nouveau et j'avais dû composer avec elles. Qu'est-ce que ça serait quand elle serait devant moi ... Arriverai-je à me contrôler ? J'avais envie de ... De l'embrasser. Ah, merde. Quel idiot ...

Chÿsam était venu me prévenir que l'on me demandait chez mes parents. J'avais été assez surprit que ce soit lui qui me transmette cette information, avant d'acquiescer. Cela pouvait bien attendre, mais, ronger par une certaine inquiétude, je fis un décalage par chez eux. Ce n'était pas courant qu'ils me disent de passer par la maison aussi brusquement. Je suis entré et c'est là que j'ai compris. Je l'ai vu. Mancinia. Nos regards se sont croisés et ... elle est venue dans mes bras. Je ne savais ni parler ni pleurer, tous ces sentiments explosaient à l'intérieur de ma poitrine. Je ne saurais dire combien de temps je l'ai tenue dans mes bras. Juste ... Être ses bras. Nous ne tremblions ni ne pleurions. Juste un soulagement. Juste un sourire. Elle relâchait son étreinte au bout de quelques longues et, ô combien douces, secondes.

Tu m'as manqué, dis-je. Si tu savais à quel point tu m'as manqué ...
Je suis là. Je ne repartirai pas.

Si tu savais comme j'avais voulu que ce soit vrai. Que tu restes avec moi, vive avec moi ... Je ne voulais pas te brusquer à peine revenue. Je devais être patient. Je l'avais été une décennie durant, quelques semaines de plus n'y changerait plus rien, désormais. Je ne voulais même plus retourner au travail, mais je parvins à être le Capitaine Katzuta. Je n'avais pas envie de la décevoir en montrant ma légèreté et mon Humaine m'attendit. Amoindrie par une décennie de sommeil, l'esprit embrumé de confusion quant à la situation du monde, tous les mots qu'elle m'adressait me rendaient heureux. Nos retrouvailles sont douces et tout n'est que promesses. Je vivrai un avenir radieux à ses côtés, qu'elle m'épouse ou en épouse un autre. Cette seconde possibilité me déchirait la poitrine, mais je ne pouvais la maintenir en cage. Nous nous promettons d'être unis, comme l'Air et le Feu peuvent l'être. Si elle ne voyait que la ville de ses rêves, lui ne rêvait que du Lien harmonieux entre leurs deux races. Un endroit où ils pourraient être ensemble, sans pour autant se décharger de leurs prérogatives. Veiller l'un sur l'autre. Veiller sur leurs peuples. Ils ne renonceraient pas. Chacun à sa manière, mais ... Quoi qu'il advienne ... Toujours ...

Ensemble.




Mancinia lisait tranquillement et mon regard se perdait volontiers sur les courbes de son dos, agrémentés de quelques cheveux et de bijoux ; elle était irrésistiblement belle. J'arrivais vraiment à contenir toutes ces pulsions qui traversaient mon crâne, mais la vérité était que j'avais envie de la sentir trembler sous mes doigts. J'adorais quand ses émotions s'exprimaient sur son visage, car contrairement aux autres, elle ne pouvait rien me dissimuler. Je m'écoeurais un peu, parfois. Je ne savais pas si c'était de l'Amour ou de la Luxure. Un mélange des deux, certainement. J'avais envie d'elle, terriblement, mais d'un autre côté, j'avais aussi terriblement peur de la perdre si nous franchissions ce pas. Je voyais la neige s'amonceler, voyant la nuit noire où se reflétaient les étoiles. J'avais eu raison de la conduire ici. C'était un nouveau départ, une remise à plat, pour notre Lien et pour notre couple, nous en avions besoin. Je t'aime, Mancinia.



Combien de temps restaient-ils enlacés ? Combien de temps à pleurer, l'un contre l'autre, des plaies qui les avaient meurtris durant des décennies ? Tous les doutes, toutes les craintes, toutes les peurs, tous ces sentiments les avaient engloutis, avant de s'apaiser et de laisser place au sentiment unique les animant tout deux ; l'Amour. Tous leurs sentiments avaient fusionnés. Ils étaient devenus comme un seul être. Ils étaient devenus Un.

Maintenant que tu vois toutes mes cicatrices ... J'espère ne pas avoir l'air d'une poupée désarticulée.
Je te trouve aussi beau qu'avant.

Elle se blottissait dans ses bras.

Surtout que les Soldats sans cicatrices, c'est pas trop mon genre !

Il rit doucement.

Et ... les miennes ?

Ne regarde pas les étrangers. Ne marche pas sur les routes. Ne dors pas dans des lieux d'où tu ne sais fuir. N'affronte jamais un être magique. Ne prends pas goût au luxe. Ne fais pas confiance. Dors sur ton côté et garde une oreille libre.

L'Ange la serrait d'autant plus contre lui. Ces paroles étaient autant de commandements destinés à sa survie, résonnant désormais au coeur de ses propres tripes. Mancinia avait vécu sous une ère de terreur et ne voulait pas cela pour leurs enfants. Les Humains se doivent de respecter ces quelques règles de conduite, enseignées encore aujourd'hui. Toutefois, pour ses enfants, pour cette génération qui n'avait pas connu les problèmes, elle se devait d'être fière. Mancinia était désormais une Humaine qui n'a plus peur de dire ce qu'elle était, de penser et de proclamer ses idées. Elle s'est toujours retenue pour survivre, mais c'est une ère qui était terminé. Neah le savait. Faire que des Humains ne soient plus seuls aux abords des chemins, mais réunis sous une même bannière, voilà quel avait été le but de la Reine Violette. Cette Reine qu'elle admire tant, elle voulait marcher sur ses traces.

J'aurai voulu que tu n'en aies jamais. J'aurai voulu que tu es la vie la plus heureuse qui soit ...
Je suis heureuse avec toi.
Je sais.

Mancinia sourit. Elle savait que c'était vrai.

Post XXXII - 1160 mots


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