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 | Le Bal des Masques |

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Dim 11 Juil 2021, 08:02


Image par Abigail Larson

Le Bal des Masques


« Faites simple. » murmura l’Impératrice Blanche au portier. Son voile protecteur empêchait quiconque de constater la grimace qui couvrait son visage depuis quelques longues minutes. Cet anonymat l’exaspérait, parce qu’elle ne pouvait pas briller. Edwina Nilsson absente, le caractère de Beth reprenait le dessus ou, du moins, la somme de tous ceux qu’elle avait un jour imité avec soin. Le Reflet n’était pas bon, loin de là. Elle avait été celui de trop de maléfiques pour être capable de jouer la bonté sans son modèle à ses côtés. Celle-ci était absente depuis trop longtemps. Ce qui l’agaçait aussi, c’était cette incapable de vieille Sorcière qu’elle devait se coltiner. Entre autres joyeusetés qu’elle avait envie de lui faire subir, il y avait un bon coup dans les tibias, histoire de la rendre impotente à vie. Les vieux ne devraient pas avoir le droit de manger la Galette. Ils faisaient mourir la classe et l’élégance. Les anciens étaient comme une plaie tant ils étaient incapables et inutiles et, puisqu’elle n’avait jamais été vieille, elle ne pouvait pas comprendre. Si Mertle avait été son seul souci avec sa tenue, les choses auraient pu lui aller. Elle s’accommodait déjà assez de la présence de ces stupides Archimages pour pouvoir supporter la grincheuse. Néanmoins, le gros point noir, tel un furoncle sur la face de la vieillarde, était l’homme qui se trouvait actuellement à côté d’elle. Parce que, lui, en revanche, ne souffrait d’aucun manque de distinction. Elias Salvatore, dans son costume noir, brodé d’un noir encore plus profond, était l’élégance incarnée. Il était moins âgé que la Boffin – quel nom ridicule au passage, un mixe entre beauf, bouffonne et bouffi sans doute, pensa-t-elle de mauvaise grâce – et sa haute stature s’imposait tranquillement. Le masque lui donnait un air bien moins terrible qu’en temps normal, même si la magie qui l’entourait n’avait rien de réjouissant. Ce qui était affreux chez lui avait muté en mystères. Il était ténébreux et semblait surtout inaccessible. Quant à l’homme qui l’accompagnait, inutile de faire le moindre commentaire. Le nombre des conquêtes d’Adam Pendragon aurait pu alimenter une bibliothèque entière de romans et d’anecdotes. Ce n’était pas pour rien. Pour récapituler : elle détestait son propre accoutrement, cette robe bleue stupide et ce voile éternel, ainsi que sa cavalière qu’elle avait envie d’étrangler. En comparaison, les deux hommes se distinguaient horriblement. Et si Elias ne souriait pas, elle pouvait très clairement imaginer Jun en train de lire dans ses pensées et de s’en délecter. C’était exactement ce qu’il faisait.

« Mesdames et Messieurs. L’Impératrice Blanche accompagnée de la Dame Mertle Boffin et l’Empereur Noir, accompagné de Messire Adam Pendragon. »

Les lumières se tamisèrent davantage pour se concentrer sur les deux Souverains et ceux qui les accompagnaient. La musique retentit. Elle était coupée en quatre parties. La première et la troisième, calmes, revenaient à Edwina et Mertle. La chorégraphie avait été adaptée pour permettre à la vieille femme de danser sans paraître ridicule et sans se blesser. Les pas étaient donc très sages et peu acrobatiques. Ils consistaient en une marche, avancée et reculée, parfois tournée, avec quelques signes de tête courtois. La danse n’avait rien de palpitant d’après Beth qui aurait largement préféré danser un tango endiablé avec Adam. Elle se prêta néanmoins au jeu comme les règles du bal l’exigeaient, en ravalant sa rage à chaque fois qu’Elias et son cavalier entraient en scène. Eux avaient hérité de la partie la plus rythmée et chaude de la musique. Les deux hommes avaient une synchronisation parfaite, ce qui l’agaçait d’autant plus. Ce n’était pas étonnant.

Lorsque leur partie du tango retentit, Elias aurait pu former l’ombre d’un sourire. Pourtant, Jun choisit de laisser son visage de marbre. Lui aurait opté pour une mine carnassière mais il pouvait faire comprendre à la salle qu’il la dominait sans changer d’expression. Car il était bien question de ça : le tango était une danse de passion mais aussi de duel. Adam dansait à côté de lui mais ils ne dansaient pas ensemble. Les mœurs sorcières n’auraient jamais pu laisser telle chose se faire, même si leur duo aurait fait couler beaucoup d’encre pendant des lunes voire des Ères. Le cœur des Magiciennes était très facile à enflammer. Et s’il ne dansait pas avec Adam, donc, c’était comme s’il dansait avec la salle entière, comme si cette femme là-bas était sa cavalière, ou celle-ci, ou celle-là. Elias était conquérant dans sa façon de marcher, dans sa façon de tourner, dans sa façon de regarder. Conquérant et inaccessible. La magie qui l’entourait, lorsqu’elle frôlait la peau d’Adam, provoquait de légères marques noirâtres sur son épiderme. Elles avaient tôt fait de disparaître et étaient indolores mais, là encore, il y avait un jeu de possession et de soumission pour quiconque entrait dans le périmètre du Roi. Sa magie marquait la chair comme les Sorciers marquaient les esclaves. Et que dire de cette main, placée dans le bas de son dos, ni trop haute, ni trop basse ? Elle laissait présager des choses, soulignait ses fesses, tout en apportant à son maintien une élégance qui n’était pas feinte. Elias était souple et rigide à la fois. Sa façon de bouger était aisée mais ses mouvements claquaient comme le fouet sur la peau. Il se prêtait au tango et à ses codes. Ses yeux avaient la lueur de la passion, une passion assassine. C’était comme la certitude que se laisser posséder par le Roi amènerait forcément au trépas. Le plaisir coupable disparaîtrait dans les bras de la mort. Et puisque c’était la Mort qui dansait, le sens en était bien plus puissant.

Quand la fin de la danse s’annonça, une courte révérence fut amorcée. Elias se contenta d’un signe de tête et attrapa un verre de champagne qu’il leva tranquillement vers Adam, puis vers la salle, pour finir vers l’Impératrice Blanche et Mertle. Il but en silence, sans faire le moindre discours, avant que la prochaine danse ne commence : une valse. Tous les invités y étaient conviés. Il s’approcha d’Adam pour lui souffler quelques mots si bas qu’ils se perdirent dans le flot musical. « Belle prestation, Sir Pendragon. »

1024 mots

Juste précision : Mertle et Edwina + Adam et Elias ne se touchent pas. Ils dansent côte à côte mais leur chorégraphie, bien que coordonnées, est plus solitaire qu’autre chose. Donc même si j’ai mis la vidéo de la chanson plus haut, ce n’est pas la chorégraphie de cette vidéo qu’ils font ^^
- Les parties d'Edwina et Mertle => Du début à 0:38 + 1:09 à 1:39
- Les parties d'Elias et d'Adam => Le reste o/

Explications


Organisateurs du bal : Le bal ayant lieu à Lagherta, les principaux organisateurs sont les Sorciers, aidés des Magiciens. C'est un événement commun.

Lieu : Carte - Les seules zones explorées se limitent à la vallée de Neferet, à la plaine Vadéline et aux lacs Nilsson et Shidori. Pour le lieu du bal en lui-même, c'est un jardin aux alentours de la cité de Var (à l'ouest). Un ponton (Sujet ici) a été installé afin de permettre d'y arriver facilement si votre personnage a un passeport délivré par le service des pontons magiciens. Sinon vous venez bah... en bateau, en vaisseau (je pense surtout aux vaisseaux volants de Yanna) ou par magie pour les plus puissants (mais là l'en faut une bonne dose étant donné que l'île est assez loin et que si votre personnage n'y est jamais allé, c'est légèrement périlleux xD). Donc le moyen le plus sûr reste le ponton.

Le jardin est grand et luxueux, bordé sur trois côtés par un labyrinthe de haies. Pour entrer, votre personnage va devoir passer une "porte" (comme les portes à l'entrée des villes au Moyen-Âge, sauf qu'il n'y aura pas de pont-levis. C'est simplement une porte ouverte avec des personnes qui contrôlent plusieurs choses :
- Le certificat de votre personnage
- Le fait qu'ils arrivent bien par deux, un homme et une femme par duo.
- L'identité pour pouvoir l'annoncer (ce sera la seule fois que l'identité sera annoncée de toute la soirée)
- La tenue règlementaire | Costume pour les hommes, robe dans ce style là pour les femmes : ou . En gros, étant donné qu'il y a des étrangers et que le tango est pratiqué, les robes seront plus découvertes et plus pratiques que les robes à crinoline ou style victorien de base. La robe peut être fendue ou échancrée au niveau des jambes. N'oubliez jamais que ça doit être décent. D'ailleurs j'attire votre attention : les Magiciens comme les Sorciers (surtout les Sorciers) sont hyper regardants par rapport à tout ce qui est protocole, respect, tenue etc. Donc le moindre invité qui parle comme un wesh et enfile la nourriture dans sa bouche comme un beauf, autant dire qu'il va être vite jeté dehors (voir jeté à la mer carrément - voire enfermé et livré aux Mayfair pour être esclavagé). Les Sorcières sont globalement plus couvertes que les Magiciennes (col qui monte jusqu'au menton, bras couverts) mais pour ce bal-ci, le code vestimentaire est un peu plus relâché (cela étant, les nobles sont très attachés à leur pudeur donc vous faites en fonction des convictions de vos personnages pour les Sorciers). Les autres peuples, vous faites comme vous voulez mais 1. Ce sont des robes longues 2. On évite les trucs en mode "gros décolleté", "ouverture sur le nombril", "dos entièrement nu" etc. Le masque est obligatoire (vu que c'est un bal masqué 8D).

Au niveau du jardin donc, il y a des zones en dur pour danser. Les buffets sont dressés à l'intérieur de kiosques. Des professionnels de la restauration se promènent pour proposer de l'alcool et de la nourriture mais ils ne serviront JAMAIS quelqu'un à outrance. S'ils jugent que la personne commence à être légèrement pompette, ils arrêtent de la servir pour éviter les incidents et lui proposent d'aller se reposer dans les salons de jardin disposés sur l'herbe.

Le bal se passe de nuit. Il y a des éclairages tamisés un peu partout. L'ambiance est assez intimiste. Il y a des jeux d'ombre et de lumière sur les danseurs.

Masque : Le masque brouille l'identité de votre personnage. Néanmoins, si une autre personne a beaucoup d'intelligence et se pose la question, elle peut arriver à déterminer qui votre personnage est. Il y a plein de critères qui entrent en compte (notamment le fait que les invités sont annoncés au début) mais voilà, faut pouvoir retenir. En sachant que ce brouillard d'identité est maintenu par la magie de Jun.
L'Empereur Noir, l'Impératrice Blanche, Mertle, Adam, Jeanne, Nymeria, Priam, Ihsan, Lucius et Leigh ne subissent pas le sort. Ils ont donc juste un masque pour cacher leur identité. Ce sont des masques qui ne couvrent que le haut du visage.

Faune : Comme ça. Ce sont des animaux particuliers qui produisent de la nourriture ou en deviennent à leur mort. Ils peuvent aussi être un mix entre la faune et la flore.

Flore : La quasi-totalité de la flore est comestible (ce qui ne veut pas dire qu'il faille la manger sans autorisation).

Illusions et ciel : L'endroit est un haut lieu d'illusions. Le ciel en est particulièrement chargé mais pas uniquement. Des animaux peuvent y apparaître (exemple typique : une baleine qui flotte entre les nuages, elle même composée d'une matière qui y ressemble). Pour l'instant, personne ne sait de quoi il s'agit exactement. Le phénomène est en cours d'étude.

Danses : La valse et le tango principalement. Il y aura des tours de danse de 10 jours à partir du 15. Vous aurez le choix de proposer votre personnage au tirage au sort pour danser avec un PJ ou de le faire danser avec un PNJ. Je proposerai que 5 entrées pour chaque sexe à chaque fois : 5 hommes et 5 femmes. Si vous avez plusieurs personnages, ce serait gentil d'en donner qu'un à la fois en tirage et de compléter s'il reste des places ^^ C'est pour permettre plus de fluidité dans l'échange (qu'on danse pas avec 5 personnes à la fois puisque le but c'est aussi de parler en dansant ;D). Bien sûr, sans le tirage, vous pouvez conclure des duos entre vous (ou danser avec des PNJ si vous êtes en vacances etc). Je tirerai aussi les danses je pense ou alternerai valse/tango. En sachant que, en ce qui concerne le Roi Noir et la Reine Blanche :
- Ouverture avec Mertle et Adam
- Une danse en trio pour le Roi Noir (en tango) avec Priam et une femme de son choix
- Une danse en trio pour la Reine Blanche (en valse) avec Leigh et un homme de son choix
- Une danse pour le Roi Noir avec Nymeria
- Une danse pour le Roi Noir avec Jeanne
- Une danse pour la Reine Blanche avec Ihsan
- Une danse pour la Reine Blanche avec Lucius.
Si on n'a pas l'occasion de faire danser les personnages ensemble, ça se fera à un prochain bal mais pour le Roi Noir, ce sera vraiment Elias cette fois xD Donc, vous l'aurez compris, ce n'est pas Elias. C'est Jun qui se fait passer pour Elias. Vous ne pouvez pas voir la supercherie. C'est un Dieu, il fait le taffe. Le tout sera retransmis plus tard au véritable Roi. Pareil, c'est pas censé être un événement où il se passe l'apocalypse. Des rumeurs oui, des petits incidents comme un verre renversé, oui, mais c'est tout quoi. Il va pleuvoir un peu plus tard mais ce sera fin août et ce sera le seul gros événement majeur de la soirée.

Orchestre : Il y a un orchestre d'instruments standards et magiques. Le Duc Cyrius Windsor le dirige (c'est un Niveau V Sorcier, connu principalement pour ses spectacles horribles et sanglants dans lesquels le public ou une partie du public meurt souvent, pour son étrangeté et pour son dévouement à l'Empereur Noir).

Cache-cache dans les haies : Vos personnages peuvent s'amuser à jouer à cache-cache dans les haies, c'est prévu pour. Encore une fois, un baiser volé ok, mais n'allez pas faire le Kâmasûtra dans le labyrinthe x) Le seul moment où le personnage peut être chaud (si ses spécialités lui permettent et dans le respect de la danse) c'est pendant le tango. Sinon, tout se fait avec un jeu de langage subtile ou des regards.

Chronologie : Après la Galette et Parfois il y a des morts.

Durée et gains


Le bal commence le 11 juillet pour Adam et Mertle. Pour les autres, il commence le 15 juillet, après la prestation de l'Empereur Noir avec son cavalier et de l'Impératrice Blanche avec sa cavalière. Vos personnages arrivent avant que les Souverains commencent à danser. Ils arrivent en dernier, eux ^^
La fin => Le 15 septembre, 23h59.

Pour ceux qui participeront au rp normalement, c'est à dire en plusieurs messages : Le barème des quêtes s'applique. Pour le reste, on verra mais le gain de participation est celui-ci  :
Le masque du bal : Il s'agit du masque de soirée du bal de Lagherta, doté de la capacité de brouiller l'identité de votre personnage en fonction de sa magie (donc pour les Humains, c'est juste un masque souvenir o/).

Pour ceux qui n'auraient pas le temps de venir en plusieurs messages, vous pouvez faire un seul message en 1300 mots et obtenir un point de spécialité + le masque. Vous n'aurez pas d'autres gains. Dans ce message, vous devrez illustré l'arrivée de votre personnage, la danse des Rois et soit une danse de votre personnage soit son observation de l'endroit et des danseurs (seulement s'il ne sait pas danser vu que le but d'un bal est quand même de danser).

Participants


Tout le monde peut participer mais il faut que ça reste logique. Un Réprouvé ne risque pas venir par exemple. Il peut y avoir des exceptions mais dans ce cas faudra oublier son appartenance raciale pour adopter les us et coutumes des ôtes. Un type qui travaille aux champs toute la journée et qui n'a aucune idée du protocole, de ce qu'est la valse et le tango ne sera pas non plus intéressé quoi. Enfin, soyez logiques, c'est le maître mot. Et pareil, pas de touristes : on n'arrive pas ici par hasard en mode "J'ai vu de la lumière, je suis entré." étant donné qu'il a fallu trouver un cavalier/une cavalière précédemment. C'est un événement préparé par votre personnage.

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Mar 13 Juil 2021, 20:53



C'est toujours un rp de Luxurieux
Masques - | Le Bal des Masques | 20yx

Le Bal des Masques


J’étais habillé de noir. J’aurais aimé me plaindre du confort de mon costume mais il avait été taillé sur mesure et me seyait à merveille. Étant donné la lettre que j’avais reçue quelques jours auparavant, j’avais prévu de quoi me changer pour le reste de la soirée. Mon prochain costume serait rouge et j’allais approcher la Marquise Leenhardt comme il m’avait été conseillé de le faire. Ce ne serait pas pour la draguer, quoi que… autant joindre l’utile à l’agréable, mais plus pour la questionner sur notre mystérieux ami.

J’avais pensé à Mancinia après l’évocation de Neah dans la missive. Mancinia Leenhardt et Neah Katzuta allaient de paire. Certains Déchus suivaient d’ailleurs avec avidité ce Lien qui s’était vite avéré être une romance. Parmi ceux-là, beaucoup espéraient convaincre le duo de partager leur couche ou, au moins l’Humaine, ce qui était une espérance bien plus réaliste que celle d’agripper le fessier musclé de l’Ange avec son consentement.

Néanmoins, pour l’heure, je pensais surtout à la danse que j’allais devoir exécuter devant tous ces gens. Ça me plaisait assez. Ce qui me plaisait davantage, se trouvait sous la ceinture de l’Empereur Noir. Son pantalon moulait ses fesses juste ce qu’il fallait. Ni trop, ni pas assez. Pour un ancien, à mieux regarder, il n’était pas vilain du tout. À moins que la présence de Jun Taiji dans ce corps ne suffise à lui donner plus de charme ? Kaahl n’apparaissait jamais sous les traits du Grand Chaos quand il était avec moi et les prostitués, par définition, n’étaient pas lui. Ça faisait un effet différent.

Sur la piste, je fixai d’abord Mertle et Edwina danser. J’avais bien fait de conseiller à Jun de ne pas nous risquer dans les débuts de la musique. Je préférais la partie plus chaude, même si je n’avais appris la danse que pour draguer. Étais-je doué ? Je me débrouillais. J’étais habitué à laisser mon corps s’exprimer. Finalement, le sexe et la danse étaient deux disciplines plutôt similaires, même si je n’avais jamais été très respectueux des convenances. J’étais trop tactile pour laisser ma main sur une taille sans chercher à parcourir un peu plus de distance d’un côté ou de l’autre. Jun m’avait prévenu de ne pas regarder ses fesses. J’essayais vraiment mais… ce n’était pas si évident.

Quand Elias était de dos, parallèle à moi, à une distance d’environ deux mètres, c’était l’angle parfait pour laisser couler mon regard tranquillement. J’étais sûr de ne pas être le seul à le faire. Personne ne m’en voudrait. J’étais un Luxurieux, c’était connu de tous. J’aurais même baisé une grand-mère. D’ailleurs, Mertle… Enfin bref. Si les Sorciers voulaient croire que j’étais un animal sans pudeur, ils le croiraient. Ils devaient déjà le croire. Pour le reste, tant que je n’enlaçais pas le Roi en public, j’avais bien le droit de profiter de la vue.

Ce qui « m’inquiétait », en revanche, tenait plus d’un bout d’Ange d’environ un mètre soixante-dix, brune, les yeux verts, avec des émotions bouillonnantes et qui était, que je le veuille ou non, ma Gardienne. Néanmoins, là encore, je doutais qu’elle me pose des questions sur mes regards intéressés en direction des fesses d’Elias. Si tel était le cas, je lui avouerais sans détour que, oui, j’avais envie de me le faire et je lui demanderais en retour si elle n’était pas un peu jalouse, par hasard. Ça l’agacerait et ça mettrait un terme à la discussion. Je souris, convaincu de pouvoir la faire tourner en bourrique encore longtemps, comme ça ou en faisant des allusions à certains rêves.

Lorsque la fin de la danse sonna, j’acquiesçai respectueusement à la remarque du Roi. À chaque fois qu’il s’était approché durant le tango, ma peau avait commencé à prendre une étrange teinte, un phénomène que je n’avais pas remarqué avant sur moi. J’avais vu l’épiderme d’Ârès mais jamais sa magie n’avait influencé mon propre corps. J’ignorais comment l’interpréter. Était-ce un effet voulu par Jun ou y avait-il autre chose ? Je haussai les épaules, choisissant de ne pas m’en préoccuper maintenant. Faire des hypothèses dans le vide, c’était vraiment un truc d’angoissés.

Maintenant que mon devoir était accompli, j’allais avoir la soirée pour m’amuser. Il fallait que je me change et que je trouve Mancinia dans cet amas de gens anonymes. Je voulais aussi voir Oriane et Laëth. Oriane parce que ça faisait longtemps que nous ne nous étions pas vus après ce rêve étrange. Laëth parce que je doutais du fait qu’elle aille bien. Dans sa lettre, mon ami anonyme évoquait Priam. Si je trouvais Laëth, je trouverais aussi son frère que je pourrais interroger. Simple.

773 mots



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Bellada Ward
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Bellada Ward
Mar 13 Juil 2021, 22:56


Image par Kai Lin
Le bal des masques
Mertle


Dame Mertle Boffin. C'était classe, vous ne trouvez pas ? Mertle le pensait fortement en tout cas. Ce titre avait bien plus d'élégance que tous les sobriquets dont elle était habituellement affublée - vieille biquette dégarnie, sorcière ratée, gueularde aigrie. Oui, en comparaison, elle avait l'impression d'être traitée comme une reine. D'autant plus qu'elle n'avait jamais autant attiré l'attention que depuis qu'elle avait trouvé cette fève dans cette galette - même sa participation à la coupe des nations n'avait pas suscité autant d'émoi, sans doute parce que sa prestation avait été catastrophique. Sa boîte au lettre s'était retrouvée pleine à craquer - tellement qu'elle avait dû forcer Odette à aller lui chercher son courrier deux fois par jour. En vérité, ce n'était pas vraiment à elle que l'on s'intéressait, mais à la pièce qu'elle avait remporté. Perfide qu'elle était, la sorcière avait prit un malin plaisir à répondre à chacune de ces lettres pour s'amuser à décliner ces invitation, prenant grand soin de glisser ici et là des commentaires désobligeants et quelques insultes de sa propre invention - elle en était particulièrement fière, elles faisaient ressortir son âme de vilaine femme. A force de côtoyer les Grands, la harpie s'était sentie poussée des ailes, comme si leur Grâce l'avait atteinte. Le retour à la réalité serait brutal, le plongeon vers l'anonymat douloureux et elle passerait plusieurs semaines pour se remettre de cet égo endeuillé. Mais ces problèmes là n'étaient pas pour tout de suite et, en cet instant, elle se contentait de savourer le plaisir de se tenir à quelques mètres seulement du Grand, du Sublime, du Majestueux Elias Salvatore. Lorsque les faisceaux lumineux se braquèrent sur lui et sur elle - les deux péquenauds qui les accompagnaient n'étaient que de piètres figurants - Mertle bomba le torse, étira ses épaules en arrière et leva fièrement le menton, comme si elle cherchait à afficher distinctement son plus mauvais profil à la foule de spectateurs. Sa mine rabougrie, ses sourcils froncés et ses lèvres pincées lui donnaient l'air de quelqu'un qui aurait mangé un peu trop épicé et qui en subissait désormais les conséquences - elle pensait pourtant dégager une aura plus impressionnante de la sorte. Bien heureusement, tout le monde était bien trop occupé à admirer les trois autres membres de la délégation pour lui porter attention et s'attarder sur ses mimiques grotesques.

La musique s'éleva dans les airs et les deux femmes se mirent à danser, lentement. La vieillarde avait appris les pas par cœur, mais cela ne l'empêchait pas de faire quelques impairs - marcher légèrement hors du rythme, vaciller ou bien se tromper de sens. Si elle ne mettait pas tous ses efforts dans la chorégraphie, la bique mettait cependant un point d'honneur à ne surtout pas toucher l'Impératrice, à ne pas même l'effleurer. Ce n'était pas tant une question de renvoyer une mauvaise image de son attirance, mais plus qu'elle craignait que l'Ultimage Blanche puisse la contaminer avec sa satané bonté. Vous imaginez, si une telle infection se répondait ce soir ?! Devant Elias ? Oh non non, surtout pas, elle ne pouvait pas laisser une telle chose arriver ! Comme si c'était la reine qui aurait pu être porteuses de maladies contagieuses, Mertle avait donc instauré une distance de sécurité plus grande encore que lors de leurs entraînements. Son air aigri et renfrogné s'était d'autant plus marqué qu'elle s'agaçait de devoir danser avec cette femme. Et puis, il y avait cette désagréable impression que sa vie était en péril, lorsqu'elle était aux côtés d'Edwina - sans doute une mauvaise alchimie entre leurs magies respectives. Un génie maléfique ne pouvait pas tolérer la présence d'une bonne à rien de magicienne - et non, ce n'était pas du tout parce que la prestance de la dirigeante était écrasante et la poussait au respect, qu'elle drôle d'idées vous vous faites donc.

La mélodie s'endiabla quelque peu et le premier couple laissa place aux cavaliers. Comme bon nombre de sorcières, madame Boffin n'eut d'yeux que pour son souverain. Il était parfait. Il n'y avait pas dire : il incarnait tout ce qu'un homme devait être. C'était loin d'être le cas, en revanche, pour son partenaire. Adam Pendragon. Rien que le nom lui écorchait les oreilles. Mertle lui avait trouvé tous les défauts du monde et plus encore. La jalousie avait poussée la vieillarde à élaborer un plan pour se venger de cet imbécile heureux qui lui avait voler sa fève ! Car oui, ç'aurait dû être elle en train de danser aux côtés du Salvatore... Mais non. Il avait fallut que ce bêta ramène sa poire dans l'équation. Ça n'allait pas du tout au goût de la mégère qui, pour apaiser son acariâtre caractère, avait prévu de cracher dans le verre de l'homme. Elle veillerait à y distiller un peu de son venin : un joyeux mélange de maladies sexuellement transmissibles. Mertle avait eu des années pour élaborer cette savante recette, qu'elle avait testé durant des décennies sur son gredin de mari. Ses conquêtes se rendaient vite compte qu'il leur refilait tout plein de saloperies et dès que le mot était lancé, il en avait pour plusieurs semaines d'abstinence avant de réussir à recommencer ses coucheries ! La jalouse comptait bien réserver le même sort au Déchu. Il serait bien triste, s'il ne pouvait plus tremper sa nouille dans tous les bols du coin, et le simple fait d'imaginer la mine contrariée du blond lui redonna le sourire, alors même qu'elle entamait la seconde session de danse avec la greluche.

966 mots
Bon, c'est Mertle, elle est pas contente.


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Avatar de noël : LINOK_SPB
Masques - | Le Bal des Masques | 2exr
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Jeu 15 Juil 2021, 11:07


Illustration - Suwan Cancedda

Le Bal des Masques


C'est un véritable honneur de faire votre connaissance, Marquise Leenhardt.
Vous êtes magnifique dans cet ensemble rouge !
Voudriez-vous bien m'accorder une danse au cours de la soirée, ma Dame ?

Ils étaient nombreux à s'être réunis autour de sa personne à la descente du navire. Évidemment qu'elle était sublime, Mancinia avait un rôle à tenir et éblouir les autres en faisait partie. Elle représentait les Humains, alors elle avait volontairement pris soin de sa tenue, même en ayant une idée derrière la tête en ce qui la concerne : celle de débusquer le plaisantin, qui lui avait rédigé une étrange lettre et qu'elle soupçonnait être Adam Pendragon lui-même.

Veuillez m'excuser, déclara-t-elle au bout d'un moment. Je suis attendue.

L'Humaine n'avait pas eu d'autres choix que de réaliser la traversée en navire, en compagnie de ses enfants. Elle avait ainsi réussi à prendre du repos, loin des tracas quotidiens, tout en assurant une gestion administrative sommaire. Elle n'avait pas voyagé seule, Lancinia et Maximilien l'avaient accompagnée. Ces deux compatriotes allaient bien ensemble, on aurait dit une soeur avec son aîné, mais ça lui faisait bizarre de se voir soi-même avec un autre homme. Quant à son homme, son aimé, sa moitié, son Petit Bouchon, elle l'avait encouragé à prendre les Pontons, le moment venu. Il n'allait pas s'absenter idiotement pendant des jours pour un simple voyage, où elle était entourée de nombreux combattants, en cas de problèmes. Il n'y en avait eu aucun, les Sirènes semblaient discrètes, à moins que son Ma'Ahid les aient tenues à distance. De ce fait, elle l'attendait là, à l'écart, pour ne pas perturber la magie de l'endroit, pendant que ses garnements étaient surveillés par leurs aînés. Dans ces flots de visages, l'Imprévisible n'avait eu aucun mal à le voir. Neah avait un sourire ravageur, la gente féminine était charmée. Heureusement, ce n'était pas un homme à se laisser distraire par des beautés décadentes, seule la sienne l'intéressait. Lorsqu'il l'a vit, se laissant guider par leur Lien, l'Ange était resté muet un instant, l'observant. La contemplant serait le mot plus exact.

Mancinia avait noué ses longs cheveux en un chignon-tressé, dans lequel reposait des rubans rouges et des éclats de rubis. Elle portait un lehenga de même ton, brodé d'or, ainsi qu'un chādar-orna reposant sur son épaule et coulant le long de son corps sur le côté droit, telle une cape, ainsi que des hauts gants. Ce vêtement riche et décoré avait été refait à l'exacte idée de ce qu'il s'était déroulé au Dîner. Neah observait son Qirān en se disant qu'il voulait l'arracher et lui mettre la bague au doigt, mais ce n'était pas une bonne idée de faire offenser aux Aetheri qu'ils étaient censés représenter. Pas de suite. L'Humaine entrouvrit la bouche, plus de plaisir que de surprise, avant qu'un sourire ne germe sur le faciès du Capitaine qui vint lui voler un baiser.

Tu es magnifique, souffla Neah en se séparant d'elle.
Tu n'es pas mal non plus, gloussa-t-elle.

Ils ignoraient les regards sur eux, complètement dans leur bulle. S'écartant de son compagnon, elle observait ensuite le visage radieux de l'autre personne dont elle attendait la venue.

Tu as fait bon voyage, Monika ? Et vous aussi, messire Vitalis ?

Sa Camériste ne l'avait pas accompagnée lors de la traversée, car malgré son insistance, la Marquise désirait qu'elle se charge de quelques tâches en son nom.

Nous ne retrouvons à l'intérieur, sourit-elle.

Ils devaient se séparer, les Sorciers étaient à cheval sur l'étiquette et ils devaient être en couple, avant tout.

Papa !
Mithra, Rakhshan.

Chacun des deux aînés vinrent saisir l'un de ses flancs dans une étreinte, heureux de le voir. Neah embrassait le front de fille, tout en passant sa main dans le dos de son fils. Emelyn claudiquait vers lui, souriante avec Ihsan. Seule Idril manquait de s'étouffer dans l'étreinte de sa soeur aînée et elle laissait sa langue dépassée vers elle pour dire qu'elle était prioritaire au câlin. Ils ne l'avaient pas vus depuis longtemps. Chacun mis en place ses masques, bien que Mancinia se demandait réellement leur utilité.

Je suis désolée de en pas porter une couleur adéquate avec ton uniforme, souffla-t-elle.
Cette couleur te va mieux, Fille du Soleil.

Cette dernière serrait son bras dans sa main, ravie de ce compliment. Son visage rayonnant était en contradiction avec la mine lugubre de l'annonceur.

Marquise.

Ce n'était pas une salutation, elle comprit en suivant son regard.

... Oh, excusez-moi, dit-elle en écartant sa cape.

Il devait s'assurer de la conformité de sa tenue, mais son lehenga ne laissait aucun morceaux de chair visibles, elle était même plus couverte que certaines convives. Il acquiesçait, tout était en ordre.

La Prophétesse d'Ësse'Aellun et Marquise de Nylmord, Mancinia Leenhardt, accompagnée du Prophète d'Ësse'Aelun et Capitaine de la Nith-Haiah, Neah Katzuta. Mithra Katzuta, Rakhshan Katzuta, Emelyn Katzuta, Ihsan Katzuta, Idril Katzuta et Sif Katzuta, leurs enfants.

Sans reprendre son souffle, question d'habitude. Plus ils avançaient, plus leurs titres étaient longs et plus ils avaient d'enfants. L'Humaine se retenait d'éclater de rire à cette idée, avant de simplement s'accaparer d'une table. Mancinia saisit alors les élastiques nouant ses oreilles, retirant le masque. Elle se sentait mieux.

Ils ne sont tout de même pas assez idiot pour croire qu'un masque va me rendre anonyme, si ? Autant le retirer, je n'ai guère envie de m'encombrer ce soir.

Consciente de la puissance de son Ma'Ahid, elle doutait que la magie ambiante eusse envie d'absolument masquer les traits de son visage.



Lancinia observait l'attraction générée de sa cousine, comme si elle était une Reine des Abeilles. Sans doute l'était-elle vu les Magiciens qui lui tournaient autour, bravant le malaise généré par un Ma'Ahid écrasant. Elle était loin de l'envier, dans ces moments-là, se sentant plus embarrassée de l'attention des autres à son égard qu'autre chose. Un mauvais souvenir de son parcours à Amestris, sûrement. Contrairement à son homologue, elle avait revêtu un lehenga violet, avec des paillettes dorées. Ça rehaussait son maquillage léger au niveau des yeux. La couleur était un moyen de les différencier. La jeune femme se demandait comment l'Imprévisible pouvait croire à une confusion, tant elles étaient différentes. Mancinia l'écrasait dans quasiment tous les domaines. Jamais elle n'aurait su la remplacer, même brièvement. On aurait vu le mensonge sur son visage tant il s'agissait d'une personne anxieuse, pour autant, les regards sur sa nuque, l'Humaine les ressentaient.

Je vous remercie de m'avoir accompagnée, souffla-t-elle à Maximilien. Ça évite aussi que vous ne soyez embêté par toutes les femmes qui vous tournent autour à la Capitale.

Souvent, la réputation attirait les vautours et les intéressés. Avec ses fiançailles, Mancinia avait réussi à esquiver de nombreux prétendants et mariages arrangés, personne ne voulant réellement braver la puissance de la Canine Blanche, mais Maximilien, lui, n'avait pas de bague au doigt, pas encore, mais ce qui, à son âge, pouvait être sujet à ragots également. Néanmoins, elle ne serait pas le genre de partenaire à lui coller aux basques toute la soirée, encore moins à le bouder ou à lui faire une scène s'il dansait avec d'autres femmes.

Ça va vos ailes ? Je ne m'appuie pas trop ?

Pour une raison obscure, elle craignait que son poids le fasse chavirer. Ils jouaient un rôle, mais l'Humaine ne voulait pas l'ennuyer plus que ça.

Mais enfin, ma tante ! s'exclama alors une voix. C'est un guerrier, pas un sucre !
Mithra.

L'aînée des Katzuta vint ensuite presque se coller contre le guerrier.

J'ai plein de questions ! dit-elle les yeux brillants.
Bonne chance, sourit-elle.

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 15 Juil 2021, 12:39



Le Bal des Masques


« Bien ! » Je relevai les yeux vers le Chef d’Orchestre. Il m’électrisait à chaque fois qu’il posait le regard sur moi. Il y avait quelque chose qui se mettait en branle à l’intérieur de mon cœur, quelque chose qui dépassait l’entendement. Il résonnait en moi et je me sentais résonner en lui.  

Le Duc Cyrius Windsor avait travaillé à l’élaboration de ce bal, en partenariat avec l’Archimage Eliassen. Hugène Vaughan, sous ses airs sérieux, s’était bien vite avéré très coopératif et agréable. D’après les rumeurs, le Chancelier des Ténèbres et le Chancelier d’Ivoire s’étaient très bien entendus. Chacun avait fait visiter à l’autre un morceau de son territoire et ils avaient passé de nombreuses heures ensemble, à parler de choses qui n’incluaient pas le bal. Quant à moi, je m’étais retrouvé dans l’orchestre par le plus grand des hasards. Le programme avait changé à la dernière minute et il avait manqué un premier violon pour la danse royale. J’avais, par la suite, rencontré le duo d’Archimages dans les rues de Vervallée. Le Duc Windsor m’avait évalué un instant puis m’avait demandé, avec quelque chose d’intense dans les yeux : « Vous ne seriez pas violoniste par hasard ? ». La suite m’avait mené à Lagherta et une étrange relation s’était tissée entre le blond et moi durant les répétitions, à tel point qu’il avait demandé au violoniste principal de s’effacer à mon profit. Ce dernier avait accepté sans faire d’histoire, à mon plus grand étonnement. Je m’étais senti gêné pour lui mais Cyrius avait été on ne peut plus clair. « Il sait que vous êtes meilleur. » Étais-je meilleur ? J’en doutais.

« Vous savez quoi faire le temps que tous les invités arrivent. » déclara-t-il, montrant par cette simple phrase que les musiciens devraient s’en sortir sans lui. La musique jouée n’avait pas été élaborée pour être écoutée avec soin mais bien plus pour donner aux invités l’impression d’arriver en rois et en reines. Il s’agissait d’un rythme qui suivait les battements du cœur et qui procurait un sentiment de puissance. « Aimé, venez. » me murmura-t-il, avant de se mettre à marcher vers les coupes de champagne. Il en attrapa deux et m’en tendit une. « Je suis heureux de jouer à vos côtés. Dans une configuration différente, cela n’aurait pas pu être possible. » Autour de moi, et malgré le masque, l’aura bleue ne laissait aucun doute quant à ma nature. Il s’apprêtait à ajouter quelque chose mais il fut coupé dans son élan par l’annonceur. « La Marquise Mirabelle Vaughan du Duché d’Iten et l’Isemssith Kaahl Paiberym, Baron du Duché de Darin et Marquis du Duché de Sabnac. » Je vis une petite moue déformer le visage du Duc. Il resta silencieux un temps, avant de me demander. « Croyez-vous que l’on puisse découper quelqu’un avec la mèche d’un archet ? » J’écarquillai les yeux, ne m’y attendant pas, avant d’évaluer les chances d’y parvenir. « J’imagine qu’un crin de mauvaise qualité s’effilerait et casserait bien avant de découper quoi que ce soit. En admettant que la qualité soit excellente, peut-être, mais ça prendrait du temps. » « J’ai très envie d’essayer, pas vous ? » « Honnêtement, pas vraiment. » murmurai-je, avant qu’un rire amusé ne sortît d’entre mes lèvres. « C’est plus une activité de Sorcier. » Cyrius sourit à son tour, en reportant son attention sur moi. Il était dans une position complexe. D’un côté, il était bien heureux qu’Ârès eût accompagné une autre femme que Laëth Belegad au bal. Avec un peu de chance, l’Ange serait écarté à jamais de mon entourage et il tuerait la Marquise d’un même coup. De l’autre, les risques pour ma personne étaient trop grands. Je n’avais répondu à aucune des lettres du Nylmord, ne m’était pas présenté au Temple de Lyre et avait été démis définitivement de mes fonction au sein de l’armée. Si le bras droit de la Reine n’avait pas rendu publique cette affaire, c’était uniquement en raison de mon statut et de ma disparition aussi soudaine qu’inexpliquée. J’étais recherché activement. Bien sûr, Alistair ne se permettrait jamais de m’arrêter au beau milieu de la cérémonie et attendrait que je sortisse de Lagherta pour le faire mais le fait que je me pointasse comme une fleur au bal allait agacer le Mage Blanc. « Vous me placez dans une position compliquée. » me murmura le Sorcier, sans que je ne comprisse où il désirait en venir. Jusqu’ici, Cyrius avait toujours pensé égoïstement à lui : si les Magiciens découvraient que j’étais un traître, je serais bien plus présent sur le territoire des Sorciers, bien plus présent à ses côtés. Pourtant, il avait commencé à prendre également en compte mes projets et mon bien-être, ce qui le rendait bien moins égocentré par moment. « Mais ne vous inquiétez pas, je vais m’occuper de tout. » Il sourit et approcha sa coupe de la mienne. « Ne le dîtes pas maintenant, mais lorsque vous vous sentirez prêt, j’aimerais que vous murmuriez ces mots : Je mets fin à mon règne. » « Je mets… » « Chut ! » s’empressa-t-il de m’ordonner, en battant frénétiquement sa main libre devant moi. « Ne le dîtes pas tout de suite. C’est une formule magique. » « Une formule magique, hum ? Et que se passera-t-il lorsque je la prononcerai ? Je mourrai empoisonné ? » Il me sourit. « Je ne vous tuerai jamais, surtout pas ce soir. Qui sera mon premier violon ensuite ? » Je fis retentir mon verre contre le sien, avec amusement.

Après un temps à apprécier la dégustation de notre champagne en discutant de musique, Cyrius me fit signe qu’il était temps d’y aller. Il y avait très peu de morceaux sans violon mais il m’avait garanti que je pourrais danser dans les moments où je n’aurais pas à jouer. Le reste du temps, je serais attaché à l’orchestre.

988 mots
Mon personnage fait partie de l'orchestre. Il discute avec Cyrius avant d'aller jouer.
Je vais poster plusieurs fois

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 15 Juil 2021, 18:45



Le Bal des Masques


« Je sais que vous n’êtes pas le Baron Kaahl Paiberym. » Je haussai les sourcils devant la blonde. Elle ne cilla pas. « Ne vous donnez pas la peine de faire semblant. » « » Je plissai les yeux. « Et comment le savez-vous ? » « Vous puez le Sorcier. » lâcha-t-elle, avec un sourire supérieur, en me toisant d’un air narquois. Cette réplique me fit rire. « Ah bon ? Intéressant. » Parce que lui sentait le Magicien peut-être ? « Alors pourquoi avoir accepté que je vous emmène au bal ? » « Vous avez réussi mon épreuve. » m’opposa-t-elle, pour toute justification. « Sous une fausse identité. » précisai-je. « Certes. » murmura-t-elle. Elle savait qu’elle aurait dû avoir peur mais, étrangement, ça lui plaisait assez. « Essayez simplement de ne pas croiser ma mère. Elle ne ferait qu’une bouchée de vous. » « Marquise, avec tout le respect que je vous dois, j’ai comme un léger doute. » Elle frissonna légèrement, trop légèrement à mon goût. Faisait-elle semblant ? « Ah oui… Sachez que je ne respecte personne. » Elle s’humecta les lèvres et fit quelques pas, sans doute pour s’éloigner de moi. Elle le fit néanmoins avec une certaine élégance et marcha jusqu’à la fenêtre avant de se retourner d’un mouvement sec. « Dîtes-moi, pourquoi avoir participé à mon épreuve ? Quitte à vous faire passer pour lui, pourquoi ne pas avoir guidé au bal Laëth Belegad ? Ce serait le plus logique. Tout le monde sait qu’il l’aime, elle, pas moi. » Je souris. « Les rumeurs, vous savez… J’en ai entendu d’excellentes et je me suis dit que ce serait bien plus amusant de renforcer celles qui vous décrivent comme étant bien plus proche du Baron que l'Ange. » « Vous désirez détruire leur couple ? » Puisque je ne pouvais pas tuer la Belegad pour le moment, oui, c’était effectivement le plan. À vrai dire, j’aurais pu lui trancher la tête et j’avais essayé. En voyageant dans le temps, tout m’était bien plus aisé. Pourtant, je devais faire attention à deux choses : à ne pas trop modifier le présent et à ces insupportables Maître du Temps qui me cherchaient. Ils ne me voyaient néanmoins pas, ce qui était très amusant. Ils me cherchaient à l’aveuglette, ce qui ne voulait pas dire qu’ils manquaient d’efficacité. Peut-être devrais-je essayer de trouver les autres Bannis du Temps pour les leur livrer afin de les occuper un peu ? Peut-être, oui, mais la tâche serait colossale et, s’ils ne les trouvaient pas eux-mêmes, j’avais une chance quasi-nulle d’y parvenir moi-même. À moins de la jouer à la sorcière. « Oui, c’est cela. » « Pourquoi ? » Parce que je voulais l’isoler pour le rendre vulnérable un peu plus. Le problème concernant Laëth était bien plus… divin qu’autre chose. Je m’étais pris une gifle de mon propre père en tentant de l’approcher. Il m’avait ri au nez et m’avait murmuré un « Essaye encore, pour voir. » qui m’avait calmé. « Parce que je ne l’apprécie pas. » Ce fut à son tour de plisser les yeux. « Vous êtes quoi au juste ? » Je m’avançai vers elle, beaucoup, jusqu’à poser mes lèvres sur les siennes avec une douceur qui ne me ressemblait pas. « Je suis lui, en différent. » J’allais la tuer à l’instant même où elle ne me serait plus utile. Je pouvais bien lui avouer quelques petits secrets. « Alors… Je vous propose un marché. Profitez parce que ce n’est pas vraiment mon style. Je trouve ça simplement plus amusant de la jouer avec élégance un temps. » Elle semblait avoir du mal à respirer si proche de moi. « Qu… Quel est-il ? » « Vous ne dîtes à personne que je ne suis pas le Baron Paiberym et vous m’accompagnez au bal en donnant l’impression d’être complètement sous mon charme. Je réglerai le problème de mon odeur de Sorcier à cette occasion. » Moi aussi, j’avais un artefact bien utile. Je m’étais isolé de nombreuses années dans le temps pour apprendre à l’utiliser. « Et en échange ? » « En échange, je ne vous tue pas ? » « Ce… Ce n’est pas suffisant. » « Que voulez-vous alors ? » Sa réponse me surprit. « Êtes-vous sûre d’être une Magicienne ? » « Oui. Je l’aime, c’est tout. » « Si vous l’aimez, vous êtes bien idiote de me demander ça. » « C’est d’accord ou non ? » se défendit-elle, en me fixant droit dans les yeux une nouvelle fois. Elle me faisait un drôle d’effet, comme si l’air apeuré qu’elle laissait percevoir parfois n’était qu’un masque. Avait-elle conscience de ce qu’elle faisait ? « Bien sûr. » « Encore une chose. Vous êtes vraiment sûr de vous, lorsque vous dîtes que vous êtes lui ? » « Comment ça ? » « Est-ce que ça se verra ? Qu’il n’est pas de lui ? » « Non. Je ne suis ni un clone ni un frère jumeau. Je suis lui. » « Bien. » Étrange femme.

C’est donc à mon bras que la Marquise Mirabelle Vaughan passa la porte menant vers le jardin, dans une robe verte parfaitement assortie à ses yeux. À mon doigt, un anneau se trouvait. Je n’étais plus un Sorcier mais un Lyrienn de Glace. La différence était minime. J’étais plus froid, plus calculateur. J’étais bien plus comme lui en réalité. L’aura ténébreuse qui m’entourait de plus en plus avait disparu. L’élégance de mon jeu actuel tenait surtout au fait que je n’arrivais toujours pas à me déplacer correctement dans le futur. J’étais cantonné au passé et au présent. Mon double avait disparu et je n’arrivais pas à le retrouver. Dans les rêves, ce Magicien l’avait remplacé et, à chaque fois que je désirais en savoir plus, il me chassait du Monde des Rêves avec une puissance que je ne lui connaissais pas. Sa volonté semblait débarrassée des hésitations et des calculs qui la rongeaient en temps normal. Il changeait et cette situation m’avait pris de court.

Je me tins à côté de Mirabelle lors de la danse royale. Elias Salvatore était présent, ce qui créa une forme de peur en moi. Avait-il appris une magie que j’ignorais ? Comment pouvait-il être ici ? J’avais beau cherché la moindre incohérence dans sa posture, dans son regard, tout était parfait. Je me demandai si Adam Pendragon était aussi protégé que Laëth Belegad ? Pour le moment, ce n’était pas d’actualité mais je devrais le tuer un jour. J’hésitais, surtout parce que j’étais Lyrienn. Je trouvais la possibilité de faire se déchirer le Duc Cyrius Windsor, Laëth Belegad et Adam Pendragon bien plus réjouissante. En étant fin, il ne me faudrait que très peu d’éléments pour que tout explosât entre eux. Mais pas ce soir. En réalité, je cherchais surtout à capter l’attention de mon double. Je voulais lui parler.

« M’accorderiez-vous la première danse ? » demandai-je à ma cavalière. « Bien sûr. » Malheureusement, sur mon épaule, une main ferme se posa. « Baron Paiberym, je suis le Nylmord. Je pense que nous devrions discuter en privé. » Alistair Vaughan ne m’avait pas perdu du regard à la seconde même où mon nom avait été prononcé. « Mais assurément. » soufflai-je, en m’excusant auprès de Mirabelle, sans savoir ce que cet homme me voulait au juste. Le Nylmord sembla vouloir murmurer quelque chose à l’attention de la jeune femme mais se retint.

1242 mots
Ârès est avec la Marquise Mirabelle Vaughan sous l'identité de Kaahl. Il se fait intercepter par le Nylmord et suit ce dernier.
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Sam 17 Juil 2021, 15:38

Masques - | Le Bal des Masques | 1j1b
Le Bal des Masques



Elle avait été surprise. Elle n’avait pas été la seule. Les choses s’étaient pourtant déroulées ainsi et, à présent… « Son Altesse Niklaus Salvatore, Empereur du Spectre de la Dame, et la Princesse Circë Fëanturi Vairë. » Elle n’était pas une princesse connue. C’était lui qui avait murmuré son statut à l’homme qui se tenait devant la porte. Vu le regard que lui avait lancé le roux, et sa réputation, il n’avait pas osé demander le moindre justificatif à l’exception du certificat. Il ne l’avait qu’effleuré du regard, ne doutant pas un seul instant que l’ancien Empereur Noir eût pu rater l’épreuve d’une si petite femme. Néanmoins, il devait s’assurer que le protocole avait été respecté, quand bien même il n’aurait pas aimé être celui qui aurait dû contredire le Monarque. Il soupira donc de soulagement une fois qu’il eut constaté qu’absolument tout était en ordre.

Circë, à son bras, essayait de rester calme. Depuis leur rencontre, elle ne cessait de se demander si elle était maudite ou chanceuse. Était-ce l’Empereur Noir actuel qui avait parlé d’elle au Phénix ? Était-ce lui qui avait su la dénicher ? Ou était-ce le hasard ? Il ne lui avait rien dit. Il avait juste regardé les livres qu’elle avait en sa possession et s’était contenté d’un petit rire amusé qui lui avait glacé les os. Il n’avait posé aucune question. Il s’était ensuite contenté de lui expliquer en détail l’étiquette pendant quelques minutes, avant de lui demander son niveau en danse. Comme elle l’avait estimé faible, il avait engagé un professeur pour elle et, depuis le jour de sa réussite à son épreuve, ils ne s’étaient plus revus. Niklaus n’avait pas l’air intéressé par elle au-delà du minimum. En tout cas, s’il était curieux à son égard, il n’en montrait rien. Alors, elle n’avait jamais cessé de se poser des questions, perdues dans sa non-compréhension de l’acte du Phénix. Il était clair pour elle qu’il ne la désirait pas, pas plus qu’il ne l’estimait particulièrement. Elle était bien trop faible pour lui. Elle avait raison. Globalement, elle ne l’intéressait pas. En réalité, il s’était même demandé pourquoi le Grand Chaos s’était penché sur son cas. Du moins, il se l’était demandé avant d’enquêter sur le passé de cette petite chose. En ne trouvant qu’un trou noir inexplicable, il avait flairé les secrets. Il avait poussé plus loin et, à présent, il réservait son jugement, n’ayant pas su dénicher ce qu’il désirait. Si elle était si sacrée chez les Ygdraë, en réussissant son épreuve, il espérait provoquer quelques réactions. Il verrait bien. Il était certain pour lui qu’il n’y avait pas que les Elfes derrière. Le Phénix était un homme intelligent et, s’il n’avait pas accès à tous les secrets de l’univers, il savait provoquer sa chance de les comprendre. Il savait déjà que sa cavalière avait deux filles avec Zane Azmog, deux filles qu’elle n’avait pas élevées puisqu’elle avait fui Melohorë pour une destination inconnue. Il avait perdu sa trace sur les Terres d’Émeraude et l’avait retrouvée chez les Magiciens, par la suite. La question qu’il se posait était celle-ci : comment diable Elias la connaissait-il ? À partir de là, tout devenait possible car Niklaus le jugeait bien : jamais il ne se serait détourné de son objectif pour une femme comme elle, avec laquelle il n’avait rien en commun et pour laquelle il ne nourrissait aucun sentiment. L’empathie supposée de Kaahl avait toujours été un problème. Elle venait freiner sa progression logique mais, d'après lui, il fallait bien plus qu’une rencontre au détour d’un chemin pour le faire dévier de sa trajectoire initiale. Alors pourquoi ? Il aurait pu demander mais, à vrai dire, ça l’amusait de chercher. Entre tout ce qu’il avait à faire pour s’approprier pleinement son nouveau territoire, cette enquête lui procurerait une forme de récréation.

Devant la danse royale, qui impressionnait l’Ygdraë, Niklaus se pencha légèrement pour lui souffler quelques mots. « C’est lui qui vous a donné vos livres n’est-ce pas ? » Elle prit un air surpris, en se reculant un peu. Il l’effrayait légèrement, même s’il respectait toujours une distance correcte. « Comment le savez-vous ? » « Il y en a deux qui sont à moi dans le tas. Je les lui ai donnés lorsqu’il faisait votre taille à peu près. À croire qu’ils lui ont été utiles vu sa position actuelle. » C’était ça aussi qui le rendait curieux. Il lui paraissait clair qu’Elias destinait Circë à une forme de royauté ou de position stratégique. Laquelle ? Pourquoi ? Pensait-il l’épouser ? Se servir d’elle ? Elle n’était pas spéciale à ses yeux à lui. Il lui suffisait de s’approcher pour constater qu’elle nourrissait des traumatismes bien ancrés. Il aurait pu jouer avec, jouer à la torturer. Néanmoins, il préféra ne pas tenter. « Vous les lui avez donnés ? » demanda-t-elle, comme pour confirmer ce qu'il venait de dire. Était-elle à ce point ignorante ? « Oui. Je suis son père adoptif. » Elle écarquilla les yeux de surprise. Visiblement, il ne l’avait pas mise au courant et elle n’en savait rien, ce qui traduisait une grande méconnaissance du monde de sa part. « Avez-vous été enfermée dans un donjon durant des siècles, Princesse Fëanturi Vairë ? » Il ne savait d’ailleurs pas de quoi elle était la princesse. Elle rit, un peu gênée.

« Nous allons danser la première danse ensemble et je vous quitterai. La diplomatie exige de savoir parler avec le plus grand nombre de façon utile en y consacrant le moins de temps possible. » Elle le fixa, interloquée avant de répondre. « D’accord. » accepta-t-elle, en priant presque pour que la première danse fût une valse. Elle remporta cette bataille. Elle le laissa la guider. Leur différence de taille ne rendait pas l’exercice aisé mais il possédait la souplesse nécessaire. « Vous comptez aller voir l’Empereur Noir ? » lui demanda-t-il. « C’est lui qui m’a invitée. » précisa-t-elle. Jun l’avait invité mais, ça, elle ne pouvait pas le savoir. « Je ne sais pas si l’invitation suppose une rencontre… » « Il trouvera le moyen de vous aborder s’il veut vous parler. » dit-il. « Il vaut mieux que vous ne le dérangiez pas. » Il se tut et la fit tourner, en suivant méthodiquement la chorégraphie. « Nous ne devrions plus nous revoir après ce bal. Je l’ai déjà signalé au Roi Noir mais vous êtes la bienvenue sur mon territoire jusqu’à ce que vous désiriez le quitter. C’est un service que je n’avais pas l’intention de lui refuser. » Surtout parce que ça lui donnait l’occasion de demander quelque chose en échange. « Je pourrais même compléter la collection d’ouvrages que vous possédez en guise de bienvenue. Après tout, c’est moi l’instructeur à la base. » Il sourit d'une façon étrange, ce qui ne rassura pas l’Ygdraë. « Oui, cela m’obligerait. » De tous les puissants qu’elle avait rencontrés, il était loin d’être son préféré. Il dégageait quelque chose de malsain, de tordu, même s’il avait des manières conformes à l’étiquette. Rien que ses yeux avaient ce reflet particulier, comme s'ils avaient été empoisonnés.

1166 mots

Résumé:
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Jämiel Arcesi
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Jämiel Arcesi
Dim 18 Juil 2021, 19:15

Waltz par Alexander Bylkin
Le Bal des Masques

Sauf conditions ou cas exceptionnels, ou encore avec une excellente raison et encore, un Sarethi ne quittait pas la Capitale. Hors, non seulement les cas étaient exceptionnels — entre l'une qui jouissait du statut de Dame Noire et l'autre du titre de Morchant en Hel'dra leur faisant mutuellement profiter de quelques passe-droit — mais les conditions également. Au moins pour l'un des deux voyageurs en tout cas. Il était de toute façon trop tard pour empêcher le second de l'accompagner. Tout avait été — plus ou moins — fait dans les règles. « Je me demande quand même pourquoi tu m'as donné les ficelles de ton épreuve. » souffla doucement Jämiel à sa partenaire en enfilant son masque. « Parce que si personne ne la réussissait, je me voyais bien arriver au bras de mon gardien. » siffla Èibhlin en agissant de même, gardien ayant ici une connotation tout à fait péjorative. « Ce que je ne voulais évidemment pas. En plus... ». Elle marqua un temps avant de reprendre derrière une inspiration. « En plus il y aura l'Empereur Noir. » - « En effet. » confirma seulement l'Arcesi en s'avançant vers l'entrée, la clone au bras. « Et donc ? » insista-t-il sans se tourner vers Èibhlin pour autant. Celle-ci leva le visage pour essayer de capter le regard et l'expression de son partenaire. Lorsqu'elle l'avait connu, il devait être à peine plus grand qu'elle. Ils se regardaient les yeux dans les yeux et pourtant il avait toujours eut cette manie de la prendre de haut. Aujourd'hui, alors qu'il la dépassait bel et bien, il ne la regardait plus de cette façon si hautaine. Plus autant du moins. Elle se demandait pourquoi. Elle n'imaginait même pas un instant que ce soit à cause de sa condition de Dame Noire. Elle avait supposée que ce devait être à cause de Bellone et son absence qui commençait à s'éterniser. Dothasi seule savait où elle se trouvait. Et Jämiel aussi probablement. « Et donc je préfère me tenir aux côtés d'une personne que je connais et dont je sais ne me trahira pas le soir où je le verrai pour la première fois. ». Un rictus souligna la commissure des lèvres de l'Arcesi. Elle n'avait pas tort sur ce point. Le contrat gisait encore dans l'un de ses tiroirs, signé par les deux partis en lettres rouges. « Noírín va m'en vouloir de partir à un évènement comme celui-ci sans elle. » ria-t-il doucement. « Tu n'auras qu'à lui dire la vérité. » rétorqua la Sarethi. Jämiel tourna ses iris vers elle, la fixant en silence alors qu'il tendit le certificat au portier. Èibhlin réceptionna le regard alors qu'elle fît de même. « La Dame Noire, l'Isemssith Èibhlin Mèinn accompagnée de l'Élu d'Hel'dra, l'Isemssith Jämiel Arcesi-Déléis. » - « Félicitation, tu passes en première. » murmura Jämiel en se penchant sur l'oreille de la concernée qui fut prise de rougeurs à la remarque tandis qu'ils dépassaient le portier. Elle n'était pas prête pour assumer les regards des autres à l'évidence. D'autant qu'elle avait finir par comprendre qu'elle n'était pas des plus appréciée dans le cercle des Mages Noirs, que ces regards seraient ainsi toujours de travers.

Sitôt le parquet rejoint, ils cessèrent leurs échanges en Llandreri pour se mêler à la foule d'anonymes. Un frisson glacé parcouru l'épiderme de la clone lorsqu'enfin les figures royales se manifestèrent, aussi elle s'agrippa à la manche de l'Arcesi comme pour s'assurer de sa présence à ses côtés. « Ses ténèbres sont terrifiantes. » commenta-t-elle en l'observant danser avec son partenaire. « C'est pour cela qu'il est l'Empereur. » ajouta Jämiel. Il ne pouvait nier toutefois qu'il était mieux à l'observer qu'à être à la place de l'homme qui l'accompagnait. Pendragon ? Il lui semblait avoir entendu ce nom déjà. Impossible de remettre le doigt sur l'événement en question. Ça lui reviendrait. Un domestique se dirigea vers eux, un plateau pleins de coupe de champagne. Il s'en saisit de deux avec un sourire comme unique remerciement — c'était bien suffisant — et en tendit une à Èibhlin. « À cette soirée qui sera mémorable, j'en suis certain. » ironisa-t-il en amenant sa coupe vers celle de la clone. Le choc résonna en un tintement clair avant que Jämiel ne commence à s'éloigner. « Où tu vas ? » s'exclama-t-elle presque, prise de panique. « Faire un tour d'horizon de la faune présente. » expliqua-t-il avec un sourire en coin. « Et si on doit se retrouver ? Avec la magie de ces masques... » - « Tu sais comment me trouver. » la coupa-t-il en tirant légèrement une carte vierge de sa poche intérieure pour l'y ranger à nouveau, et s'éloigner. Il reposa ainsi sa flute encore pleine sur le premier plateau à sa portée et vint trouver une main toujours hésitante à se lancer au cœur de la danse. « M'accorderiez-vous cette valse ? » lui demanda-t-il en se plaçant devant elle. Quelque part, ce jeu de l'ignorance des identités respectives l'amusait. « Je vous l'emprunte. » glissa-t-il seulement au compagnon de la demoiselle une fois qu'il eut obtenu son accord. Èibhlin le regardait de loin. Elle n'avait pas la même aisance. On lui apprenait pourtant les manières des réceptions comme celle-ci. C'était bien plus facile à l'essai qu'en vrai.
:copyright: ASHLING POUR EPICODE




Post I | Mots 883

Jämiel et Èibhlin arrivent ensemble. Ensuite Jämiel lâche Èibhlin où il va trouver Alekto pendant qu'Èibhlin végète sur place sans trop savoir si elle doit aller voir quelqu'un ou attendre
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Lun 19 Juil 2021, 21:03



Le Bal des Masques


« Ma Dame, m’accorderiez-vous cette danse ? » Arsène sourit. Il avait ménagé son effet et s’était adressé à Cendre comme s’il ne la connaissait pas. Perchée sur son épaule, je regardais les jardins depuis de longues minutes, comblées par ce que je voyais. La pénombre naturelle de la nuit était éclairée par des lampes qui ressemblaient aux lampions qu’il était possible de trouver chez les Magiciens. La porte que nous avions dû passer pour entrer était impressionnante. J’avais mis ma tenue de bal, moi-aussi, mais il n’y avait personne pour la voir à part moi. Il s’agissait d’une longue robe rouge que j’avais fabriquée moi-même avec un bout de serviette de table. Elle ne payait pas de mine mais j’étais bien trop petite pour rentrer dans les vêtements de Cendre. Aussi, comme je n’existais pas aux yeux des autres, je n’avais ni travail ni argent. J’étais logée à titre gratuit chez la Magicienne, un peu contre son gré d’ailleurs, même si je m’occupais de ses fleurs en dédommagement. Maintenant que j’étais grande, grâce au Protecteur des Étoiles, je pouvais beaucoup plus aider. En plus, j’avais des ailes et il m’était possible de voleter sur de petites distances. Le reste du temps, je marchais avec mes pieds rien qu’à moi. « Avec grand plaisir. » murmura Cendre d’une voix encore chevrotante. La prestation des Souverains lui avait fait grande impression. Le charisme de trois des danseurs l’avaient clouée sur place. Elle avait essayé de se raccrocher à la quatrième figure, celle-ci la rassurant malgré elle par sa normalité. Si Mertle avait su qu’elle avait aidé une Magicienne à se sentir mieux, sans doute aurait-elle fait une crise cardiaque. Ce que Cendre avait vécu, je le comprenais pour l’avoir vécu moi-même. J’espérais que jamais ma colocataire ne danserait avec l’Empereur Noir ce soir, là où Arsène espérait qu’elle ne danserait jamais avec Adam Pendragon. Il n’était pas d’un naturel jaloux mais la réputation de l’homme le précédait.

Ils débutèrent donc la danse. Là où certains danseurs se déplaçaient en silence, ce ne fut pas du tout leur cas. « C’est joli n’est-ce pas ? » lui demanda-t-il, tout en la guidant. « Oui. Je ne pensais pas que ce serait comme ça. Les territoires appartenant aux Sorciers sont réputés arides. » « C’est vrai. J’ai été quelques fois à Amestris. La ville en elle-même n’est pas laide mais le temps n’y est pas clément. Nementa Corum, autour, est toujours aussi dévasté. » « Pourquoi n’essayent-ils pas de l’arranger ? » J’entendis Arsène baisser la voix. « Peut-être ont-ils peur que les Sirènes ne reviennent tout saccager ? » « Non ? Elles ne feraient pas ça quand même… Et puis, ce n’est plus Niklaus Salvatore le Roi. » Je savais que Cendre n’était pas très assidue en cours mais elle avait dû faire un exposé sur la période en question. Ce n’était pas la seule raison de sa connaissance en la matière. Le Baron Paiberym avait perdu son père durant cette guerre. Celui-ci avait d’ailleurs été annoncé, ce qui m’avait étonnée autant que la Magicienne. Ce fut néanmoins Arsène qui aborda le sujet.

« Tu as entendu. Le Baron Kaahl Paiberym est venu avec la Marquise Mirabelle Vaughan ? » « Oui c’est ce que j’ai cru entendre… Je ne comprends pas. Ce n’est pas son genre… À moins que Laëth n’ait pas pu venir ? Et puis… C’est troublant qu’il réapparaisse maintenant alors qu’il ne s’est pas encore rendu auprès de ses enfants. » Je trouvais qu’elle avait raison, même si j’en savais un peu plus qu’elle sur Kaahl. « La Marquise est la fille de l’Iten. Dans l’armée, on dit qu’elle l’a piégé et qu’il a été contraint de devenir son Chevalier pour ne pas la décrédibiliser devant tout le monde. Apparemment, elle lui aurait simplement demandé de défendre sa main contre les prétendants. À la dernière minute, elle aurait exigé qu’il se lie à elle. » « Mais… C’est terrible ! » « Elle a dû faire la même chose aujourd’hui, exiger en se cachant derrière sa mère ou derrière les obligations qu’un Chevalier a. » « Si j’étais Laëth, je mettrais une claque à cette garce ! » lâcha Cendre, à mon plus grand étonnement. Arsène haussa lui aussi les sourcils. « Dis donc… Ce n’est pas d’Adam Pendragon que je vais finir par être jaloux. » « Quoi ? Adam Pe… Mais ? » La situation devenait cocasse. Je fixai Cendre, qui était à présent un joli coquelicot. « Et… Mais pourquoi ? Je… Et puis, Kaahl est gentil avec moi, c’est tout. Il me loge et puis il me fait confiance avec ses enfants. Tu sais que je suis tombée sur lui, littéralement ? » Elle s’embrouillait complètement. Je retins un rire. « Je sais, va. » s’amusa le Magicien. « C’est juste que je trouve ça scandaleux qu’elle profite de son état actuel pour exiger des choses. » « Oui. » Il baissa la voix. « Surtout qu’il ne risque pas de pouvoir réintégrer l’armée pour le moment. Le Nylmord paraît bien décider à le trainé de force jusqu’au Temple de Lyre. » « Mais… Pourquoi ? » Ils n’en avaient jamais discuté auparavant. Moi-même, je ne connaissais pas du tout ce fameux Temple de Lyre. « Je ne sais pas exactement. Ce sont des bruits de couloir. J’ai entendu deux hauts gradés en parler en passant devant une pièce entrouverte. Ça se trouve j’ai mal compris. Ça me paraît bizarre à moi aussi. » Cendre demeura silencieuse. Le visage d’Arsène se radoucit. « Mais nous en reparlerons plus tard. Ce serait dommage de gâcher le moment. Je n’aurais pas dû aborder le sujet, excuse-moi. Je te l’ai déjà dit mais tu es très belle ce soir, ce qui m’oblige à espérer que la soirée ne soit pas trop longue. » Il s’approcha de son oreille, me frôlant au passage. « J’ai hâte d’enlever cette robe. » Je grimaçai. Il y avait des choses que je n’étais pas très sûre de vouloir entendre.

D’un point de vue extérieur, le couple semblait respecter les convenances. Arsène s’approchait de temps en temps mais ce genre de comportement était permis. Il fallait bien que les danseurs pussent parler. C’était commun de discuter de choses et d’autres. Les diplomates s’en donnaient d’ailleurs à cœur joie. Ceux qui ne voulaient pas se prêter à de longs échanges faisaient mine de se concentrer sur leurs pas, les autres échangeaient sous couvert de courtoisie. Je songeai que, peut-être, un jour, moi-aussi je serais à la place de Cendre, à valser dans les bras de quelqu’un. Je n’avais pas envie que ce fût un homme, même si j’avais bien compris que les mœurs des Sorciers ne s’adaptaient pas. « Tu ne dis plus rien ? » interrogea Arsène. Cendre se sentait toute chose, depuis qu’il lui avait dit sa phrase, sans sourciller. « Je… J’ai aussi envie que la soirée ne soit pas trop longue. » avoua-t-elle, en rougissant davantage. C’était son premier petit copain sérieux et elle avait tout découvert avec lui. Je le savais bien, puisque j’habitais sous le même toit. Au début, j’étais restée regarder, curieuse. Je n’avais pas tout compris à ce qu’il se passait et avais cru à un jeu. J’avais fini par me renseigner sur cette étrange pratique et par comprendre que c’était comme ça que les personnes qui n’étaient pas des Faes se reproduisaient. Ça m’avait un peu gênée, même si j’avais trouvé Cendre très belle, comme toujours. Tout le monde me paraissait impressionnant, en réalité, moi que personne ne voyait. Arsène, même si la Magicienne n’arrêtait pas d’écrire dans son journal qu’il était beau, ressemblait à un homme. Il n’était pas moche mais il n’éveillait pas du tout ma curiosité d’un point de vue amoureux. « On pourra partir avant la fin. » dit-il. « Oui. » « Après avoir dansé quelques tangos. » Elle n’était pas la seule à avoir chaud. Il s’agissait de leurs débuts. Ils étaient mignons et passionnés. Ils auraient été capables de tout pour se rejoindre.

1343 mots
Message unique de Cendre, du point de vue d'Odile.
Première danse
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Lun 19 Juil 2021, 21:15


Image par Mona finden.
Le bal des masques
Nymeria


Nymeria sentit un frisson désagréable dévaler son dos. Ses yeux étaient accrochés à la silhouette de l'empereur noir et ne s'en défaisaient plus depuis qu'il avait été annoncé en compagnie de son cavalier. Chaque nouvelle note résonnait tel un son de cloche funèbre en son cœur : cela voulait dire qu'une seconde de moins la séparait de l'inéluctable - cette danse qu'elle avait remporté en découvrant la fève dans sa part de galette. Nerveuse, la magicienne se mit à triturer ses longs gants, qui remontaient jusqu'à ses coudes. Elle se tenait au bord de la foule, au premier rang  pour observer la danse royale. Pour l'occasion, et étant donné les circonstances, elle avait eu la permission de ne pas être employée comme domestique pour cette célébration. Et pourtant, en cet instant, il n'y avait rien au monde que la brune aurait souhaité davantage que de n'être qu'une vulgaire domestique. Pouvoir retourner dans son anonymat, dans le masse de la foule, cachée derrière un plateau recouvert de gourmandises ou de verres alcoolisés. A la place, elle avait eu droit à l'un des seuls masques dont l'identité n'était pas brouillée. Pour cette raison, elle avait l'impression d'être tel un phare trop lumineux au milieu d'une nuit sombre. Les yeux s'accrochaient à sa silhouette avec une fréquence anormale, non pas parce qu'elle était plus intéressante que d'habitude, mais simplement parce que son visage évoquait quelque chose de familier, de connu pour les curieux qui avaient voulu connaître l'identité de la cavalière noire. Fort heureusement, les regards se détournaient bien vite, reportant leur attention sur les silhouettes plus intrigantes.

La Vaughan se mordilla la lèvre. La simple présence de l'Empereur Noir la mettait mal à l'aise - elle se souvenait de l'impression qu'il avait laissé sur elle, lorsqu'elle l'avait aperçu de loin, près du Lac de la Transparence. Comment son cœur s'était affolé d'effroi en découvrant le cadeau empoisonné. Comment elle avait cru sombrer dans le désespoir en l'observant, même à distance. L'effet était toujours aussi fort. Il lui donnait envie de fuir de l'autre côté de la salle de réception et de se terrer dans un coin discret, sous une table ou derrière un rideau. Elle devait luter contre ses instincts les plus primaires pour ne pas prendre ses jambes à son cou. La brune eu une vague pensée pour la Dame Noire venant de son peuple - Aliénor Vaughan. Bien qu'elles portassent le même nom, elles ne s'étaient jamais rencontré et ne partageaient qu'un très lointain degré de famille, qu'il aurait presque été impossible de retrouver sur un arbre généalogique tant les racines communes étaient anciennes. Pourtant, en cet instant, Nymeria sentit une soudaine connexion avec cette parente éloignée. Comme si, à se retrouver là, elle comprenait enfin la peine qu'elle avait dû endurer durant toutes ces années, à tenir le rôle de l'épouse de l'homme le plus effroyable de la terre - il y a quelques temps, elle aurait peut-être attribué ce titre au roi des Démons mais puisque le mage noir l'avait dominé en reprenant la Terre Blanche, il devenait plus tyrannique et détestable encore que le Diable lui-même. La petite mage eu une bouffé de compassion pour la Fille aux Chapeaux. Quel sinistre destin que celui-là. Heureusement pour la domestique, une fois que la danse serait terminée, elle serait libérée de toutes ses obligations, là où la comtesse serait prise au piège jusqu'à la fin de sa vie... La brunette ne pouvait qu'avoir pitié de son sort.

« Je devrais peut-être aller nous chercher un verre ? » proposa l'homme qui se tenait aux côtés de la cavalière noire. Cette dernière reporta son attention sur lui et esquissa un sourire crispé. « Oui, c'est une très bonne idée. » murmura-t-elle, la gorge sèche. « Attendez-moi ici. » La magicienne se contenta d'acquiescer puis reporta le regard vers le couple d'hommes, qui avaient repris leur danse à distance. La jeune femme éprouva une bouffée de jalousie. Elle aurait aimé pouvoir danser de la sorte avec le Roi Noir. Elle n'aurait pas ce luxe. Lorsque la danse se termina, trop vite, Nymeria sentit son corps se raidir, ses muscles se contracter douloureusement. Avec difficulté, elle applaudit respectueusement, baissant la tête, comme si elle espérait que cela suffise à ne pas attirer l'attention du Salavtore - heureusement, une foule de danseurs impatients attendait pour rejoindre la piste et l'engloutissant presque.

770 mots
Nymeria observe la danse et stresse à l'idée de devoir danser à son tour avec Elias/Jun.


Merci Kyra nastae

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Lun 19 Juil 2021, 21:20


Illustration - Satchely

Le Bal des Masques


Monika était embarrassée aux côtés de l'homme venue en sa compagnie, non pas qu'il était désagréable de se retrouver à son bras, bien au contraire, mais seulement parce qu'elle se sentait menue et ridicule, en comparaison. Ce dernier étant plutôt grand, avec une musculature assez discrète, mais assurément réelle. Palpable, en tout cas. Cette simple idée rosissait ses joues. Un brun aux yeux noirs, avec le teint ensoleillé et un accent tout à fait exquis. Léodien Vitalis, qui n'avait cessé de lui dire de le nommé Léo pendant leur attende aux Pontons, était son nom. Ce dernier avait remporté l'épreuve organisée par la Marquise Leenhardt, dont le geste la touchait énormément. Quel sucre. La Camériste avait été surprise de voir une dizaine de prétendants se battre en son nom, mais cela ne voulait pas dire qu'elle était idiote. Ces derniers voulaient surtout plaire à Mancinia. Néanmoins, Léo avait un intérêt poli. Après l'Épreuve, il l'avait invité à boire un thé et même invitée à une célébration locale, sur le Duché de Nylmord. En se remémorant ses moments où elle avait relâchée la pression du travail et du rythme qu'elle s'imposait, l'aspect un peu plus sombre dissimulée dans son coeur se rehaussait. Combien de fois Esodie ne l'avait pas taquinée en lui disant qu'elle pouvait la détendre pendant qu'elle s'imaginait prise par le Magicien ? Monika était toujours ennuyée par sa collègue, gentiment bien entendu, une plainte de sa part et celle-ci aurait perdu sa place, mais depuis leur étrange nuit, quelques années auparavant, autant dire qu'elles ne se cachaient plus rien.

Peut-être était-ce ... un souci ?

Elle ne voulait pas admettre ses sentiments pour Mancinia. Ce n'était que de l'admiration et rien d'autre. Absolument r ... Rien que sa voix l'emportait dès que la Marquise s'adressât à elle. Cette élégance, cette tendresse, ce sourire ... Monika était vraiment envieuse du Capitaine. Elle aussi avait envie de la prendre dans ses bras, de l'embrasser dans le cou et de mettre sa main dans ses cheveux. Un clignement d'yeux en sentant les regards dans sa direction.

Je ... oui, ça s'est bien passé.
Merci de votre sollicitude, Marquise, dit son partenaire en s'inclinant.

Il saluait également Neah avec respect, avant de suivre les Écuyers de l'Aurore à l'intérieur.

L'Issemsith Monika Hautbourg et Léodien Vitalis.

Elle avait tendance à oublier ce titre, de temps en temps, rien de très exceptionnel en comparaison de celle qu'elle servait, mais qui rehaussait néanmoins son prestige. Quel stress, durant l'épreuve des Déchus ! Monika essayait de suivre sa supérieure hiérarchique du regard, qui s'adaptait à leurs pas. Ce n'était pas pour des raisons immorales, mais parce qu'elles devaient se relayer pour les enfants. Mancinia n'était à l'aise de la présence des Sorciers auprès d'eux, surtout des Jumeaux. La Magicienne essayait de chasser de sa tête qu'elle risquait de voir son Père, ce soir. Avec les masques et les années, aucune chance qu'il la découvre, s'il se trouvait là, néanmoins ... Non. Il n'allait pas lui gâcher ce Bal des Masques.

Je suis désolée. Je ne pourrais peut-être pas très disponible de la soirée.
Ne vous inquiétez pas ! Je savais dans quoi je m'engageais en venant demander votre main !

Elle rougit violemment sous son masque, c'était comme s'il l'avait demandé en mariage.

Je vous promets néanmoins une danse, Léo !
Marché conclu, alors !



Candice était tout simplement enchantée. Elle observait les arrivants avec un air suffisant, presque royal, lui donnant un petit air ridicule sur quiconque l'aurait reconnue. Il était heureux que plus personne ne soit en mesure de dire qui se dissimulait derrière cette tenue, le masque étant un prodigieux moyen de se dissimuler. À ses côtés se trouvait Laderque Senez, son cavalier, qui venait de lui transmettre poliment un verre de champagne dans la main. Ils étaient camarades de classes. C'était un adolescent studieux et terriblement sérieux, certainement ennuyant selon des amies communes, mais ils s'entendaient sur les questions botaniques et elle l'avait volontairement favorisée durant son Épreuve, organisée par Alexandra. Si elle avait été persuadée de s'ennuyer en sa compagnie, usant de ce prétexte pour s'en aller, Laderque s'était avéré bien plus intéressant qu'escompté.

Je suis curieux de découvrir cet endroit.

Ce Bal à Lagherta tombait à point nommé et elle tâchait de se mettre en avant comme il se doit, surtout s'il le lui permettait de cette manière. Après tout, elle et son Père avaient été présents lors de l'Expédition, même si la Sorcière n'y était plus revenue ensuite, en raison de ses études. Autant dire qu'ils pourraient converser de ce lieu sans le moindre embarras, puisqu'elle avait étudier une partie de la flore locale, très curieuse et diversifiée. Intérieurement, Candice se sentait comme une enfant, où un sourire éclatant flottait sur ses lèvres tandis qu'elle observait la danse royale.

Quel dommage que ce soit une vieille bique qui eusse emporté la Fève.
En effet, elle peine à réellement nous faire honneur, mais au moins l'Impératrice parvient à la suivre.

Personne ne savait qui elle était réellement. Peut-être était-ce une vieille rabougrie, après tout. Dans tous les cas, deux Sorciers, une Magicienne et un Déchu, autant dire que la danse était vraiment particulière, pour une première ... Dommage qu'ils soient obligés de la partager avec ces Magiciens puants et ces autres races décadentes. Comment ne pas s'indigner de quelques tenues ? Notamment cette misérable qui portait une robe d'une légèreté immonde, avec un corsage serré qui peinait à contenir sa poitrine. Certains jeunes hommes la dévisageaient avec une pointe d'intérêt. Laderque et elle s'autorisaient un regard l'un vers l'autre. Puis, ils eurent un gloussement amusé.

Tout ceci est forgé par la chance, ne trouves-tu pas ?
Oh, oui ! sourit-elle narquoisement. Nous avons vaincus des probabilités folles pour être là ... Amusons-nous !



L'Issemsith Jeanne Euskara, accompagnée de son époux, Cédric Griffendél. Béatrice Griffendél et Faust Griffendél, leurs enfants.

Jeanne essayait d'être droite et sereine en entrant, mais tout trahissait son anxiété. Fort heureusement, elle marchait normalement malgré l'écrasement subi par le bras de son mari, tant elle redoutait la danse avec l'Empereur Noir. La Déchue aimait les heures redoutables dans les cuisines, cette pression de ne pas décevoir le client, mais si la tension allait croissante dans son corps, les conséquences n'étaient pas les mêmes en cas d'échec. Pourtant, elle avait eu la visite d'un Professeur de danse, strict, mais très talentueux, dans le but de l'instruire aux codes Sorciers. Il avait eu l'agréable surprise de voir qu'elle maîtrisait les danses de salon, en raison de la pratique modeste lors des événements, alors ils s'étaient concentrés sur le tango. Elle avait eu beaucoup de mal à suivre. Avec Cédric, aucun problème, cela se passait naturellement, mais avec un autre homme que lui, ça ... Ce serait sur le moment. Pour éviter d'arracher le pied de son prestigieux cavalier, elle avait néanmoins opter pour des talons plats. Elle s'avérait plus petite qu'à l'accoutumée, mais un excès de prudence valait mieux que s'attirer des ennuis. Jeanne avait essayé de respecter au mieux la mode des Mages Noirs, revêtissant une robe col roulée d'une couleur noir de jais, avec des morceaux de satin violet cascadant à divers endroits pour agrémenté le tout d'une coloration exquise. Ses longs cheveux de craie étaient noués avec un ruban de même couleur, sans doute que la couleur carmine de ses yeux la trahirait d'autant plus. Ses avant-bras restaient découverts pour ne pas qu'elle soit gênée dans ses mouvements et sa robe s'avérait fendue sur le côté droit, jusqu'au niveau du genou, de manière à ce que ce soit décent. Nombreuses étaient les Sorcières vêtues sombrement, cela lui permettait de se glisser dans la masse.

Tu vas bien ? demanda-t-elle, essayant de rechercher de l'aide elle-même.
Je suis nerveux pour toi, souffla-t-il.

Ce n'était pas vrai, pas totalement. Il n'avait pas eu le courage de lui admettre la vérité, mais le port d'un masque l'avait convaincu de ne pas l'abandonner au milieu de ce bal de requins. Peut-être plus tard. De son côté, la Déchue essayait de trouver des sujets de conversation. N'importe quoi.

Je me demande si les Sorciers se livrent à la débauche sur les balcons, à l'abri des rideaux.
Je doute qu'il se livre à ce genre de décadence, Jeanne. Pourquoi, tu as envie d'essayer ?

Elle rougissait tellement que sa peau devenait de la même couleur que ses yeux.

Maman, papa, qu'est-ce que je fais faire de vous ? souffla Béatrice en riant.

Ça avait marché.

Post I - 1445 mots | Je précise que la concernée à une tenue décente, mais pas assez aux yeux de Candice


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Lun 19 Juil 2021, 22:56

Alekto
Le Bal des Masques
-Et si nous nous perdons de vue ?

Depuis leur départ d'Amestris, c'était la première fois que Lazarius exprimait explicitement sa crainte d’être séparé de sa partenaire. Jusqu'ici, il n'avait joué qu'avec de subtils sous-entendus, comme "Je suppose que je serai ton cavalier pour toute la soirée", "Oui, nous irons au bal ensemble", "On s'attendra pour rentrer, hein ?", ou "Comme nous avons à peu près le même niveau de danse, au moins, on ne s'en voudra pas l'un l'autre de se marcher sur les pieds". Alekto n'avait qu'à moitié vu le coup venir. De son côté, elle n'avait jamais garanti qu'elle resterait avec lui tout le long de l'événement. Ce n'était pas parce qu'elle n'appréciait pas son comparse, mais parce qu'elle se savait flâneuse et que si l'occasion de danser au bras d'une personnalité importante se présentait, qu'il fut Magicien, Ygdraë, Ange ou Démon, elle comptait la saisir. Alekto était peut-être un peu naïve sur les bords, mais elle était aussi opportuniste. Quitte à vivre une fête telle que celle-ci, autant y aller à fond. Elle ne voulait pas se museler d'ores et déjà, alors qu'elle n'avait fait que trois pas. En plus, on les avait annoncés si joliment : "Alekto Selvius et Lazarius de Cavalle".

-Eh bien quoi ?

Les deux Sorciers venaient d'arriver, s'insérant dans la masse grouillante de convives. C'était impressionnant. Tous deux balayaient le jardin du regard, les yeux grands ouverts cachés derrière leurs masques.

-Nous ne pourrions plus nous retrouver. Enfin, ce serait difficile.

Il parlait bas parce qu'il était intimidé et avait la sensation de ne rien avoir à faire ici. Il préférait prendre ses précautions pour ne pas être expulsé. Alekto fit claquer sa langue contre son palet. Elle ne comprenait pas. C'était quoi son problème ? Elle, elle l'avait choisi comme cavalier pour venir ici et il en était de même pour lui. Ils avaient conçu l’épreuve de la jeune femme ensemble et celle-ci la lui avait fait passer. Rien de plus. Ils n'étaient pas en rendez-vous galant.

-Et alors ? Tu trouveras bien quelqu'un d'autre avec qui danser.

Sur les centaines de dames qui se trouvaient ici, et sachant que nul ne savait qui il était, il trouverait forcément de quoi se divertir.

-Peut-être danseras-tu avec l'amour de ta vie. Mais tu ne sauras jamais qui c'est. Plaisanta-t-elle.

Cela ne le fit pas rire, ni le fit dévier de sa volonté première.

-Par sécurité, nous devrions trouver quelque chose qui nous permettrait de nous reconnaître rapidement. Un code par exemple.

-Quoi ? Mais non voyons, c'est ridicule.

-Si. Par exemple si en se croisant je te dis... Je ne sais pas moi, "Quelle belle soirée", tu n'as qu'à répondre "La musique est somptueuse" ou "Le ciel est superbe, vous vous y connaissez en astronomie ?".

-N'importe qui peut dire ça sans que ça soit moi.

-Ce serait quand-même une sacrée coïncidence.

-Je m'en fiche. Tu n'as qu'à retenir la tenue que je porte, mais je ne vais pas jouer à ton jeu stupide !

-Ce n'est pas un jeu stupide, et ta robe noire et pas chère ressemble à n'importe quelle autre robe noire et pas chère. Vous devez être des dizaines à avoir la même.

-Je ne te permets p-...

-Il faut une réplique qui soit naturelle afin que l'on ne passe pas pour des idiots. La coupa-t-il. Qu'on se fonde dans la masse.

-Rhaa, tu m'énerves. Et puis en fait, tu sais quoi ?

Elle fut interrompue par le jeune homme qui les avait abordés. Ou plutôt, la cavalière. Alekto sourit. Danser avec lui ?

-Volontiers.

Elle était ravie que quelqu'un la demande. Elle se sentait importante. Avant de prendre la main que l'inconnu lui proposa, elle se tourna vers Lazarius.

-Tu es tellement obnubilé par ce code que je me demande si ce n’est pas toi qui n'aurait pas une forte envie d'aller voir ailleurs. En tous cas bien joué, car tu m’as fait fuir.

Elle jeta un dernier coup d'œil à Lazarius et lui fit un signe discret de la main en guise d'au revoir, complété par un sourire narquois qui disait à la fois "bonne soirée" et "mais je vais en passer une meilleure que toi". Elle suivit ensuite son nouveau partenaire sur la piste de danse. Il était un peu plus petit qu'elle, d'à peine quelques centimètres. Elle le remarqua alors qu'elle réfléchissait à la chorégraphie, soudain nerveuse. Elle connaissait la valse bien entendu. Elle l'avait apprise à Asresh et s'était entrainée plusieurs heures avec Lazarius dans les jours qui avaient précédé leur départ. Néanmoins, c'était la première fois qu'elle dansait en public. En principe, tout devait bien se passer, d'autant plus que personne hormis son cavalier ne prêterait attention à elle. Mais elle conservait un peu d'appréhension. La Sorcière ne parla donc pas tout de suite. Concentrée, elle comptait ses pas pour ne pas faire une erreur malencontreuse. Ils tournoyèrent quelques fois avant qu'elle ne considère l'automatisme de ses jambes comme acquis.

-Ce jardin est magnifique. Et la danse des Souverains l'était tout autant.

Faire la conversation était tout un art qu'elle ne maitrisait pas encore.

-Je vous avoue que je ne suis pas coutumière de ce genre d'événement, c'est la première fois que je vais à un bal comme ça. Et vous ?

Elle le lui disait car son identité était préservée, alors elle s'en fichait un peu. Peut-être était-elle au bras de son plus grand idole et n'était même pas au courant. Mais elle n'avait pas d'idole, alors ça allait.


~919 mots~
Alekto arrive et accepte l'invitation de Jämiel
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Astriid
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Astriid
Lun 19 Juil 2021, 23:25

Masques - | Le Bal des Masques | Xr60
Le bal des masques
Astriid




Astriid testait la souplesse de sa nuque en tordant cette dernière à des angles douloureux pour essayer de discerner le jardin par delà la porte. Le ciel nébuleux et vivant captivait également la jeune femme qui ne savait plus où donner de la tête. À essayer de se dresser sur la pointe des pieds tout en marchant, l'Elfe finit invariablement par trébucher. Elle retint un couinement et se raccrocha au bras de son cavalier. Ses boucles d'oreille en forme de petits glands se balancèrent doucement à son mouvement tandis qu'elle soufflait un «Désolée !» qui sonnait plus amusé que sincère. L'excitation faisait briller ses iris verts et elle peinait à calquer ses pas sur ceux de son partenaire, devant sans cesse s'imposer de ralentir pour ne pas paraître trop empressée. Tentative vouée à l'échec car déjà, ses pieds accéléraient à nouveau. Au creux de sa gorge, le pendentif offert par la Matasif se parait de reflets irisés au passage de l'Ygdraë sous les différents éclairages de chaque côté du chemin menant au bal. Sa robe était simple, en soie bleu lavande ; elle laissait voir les épaules de l'Elfe et descendait jusqu'à ses chevilles. Seul le haut était plus élaboré, ayant été brodé par les bons soins de Solenn d'un motif représentant de minuscules feuilles, réalisé en même temps que les deux Ygdraës retouchaient la robe pour qu'elle soit à la taille de la rousse.
«L'Isemssith Lucius Paiberym accompagné de l'Isemssith Astriid Cëlwùn.» Etonnée, elle allait l'interroger sur son statut de champion de Coupe des Nations mais la vision du jardin richement décoré lui fit perdre le fil de ses pensées. La bouche de la Sylvestre s'arrondit tandis qu'elle lâchait de petites exclamations émerveillées. «C'est beau !» S'extasiait-elle en tirant franchement Lucius derrière elle cette fois. «Regardez ! Des petits animaux ! Ils sont adorables !» Elle lâcha le bras du Magicien pour s'accroupir et mieux les voir. Le haut de ses cheveux était retenu en une couronne tressée qui dégageait son visage dissimulé par un masque dans les mêmes teintes que sa robe tandis que le reste de ses longues mèches cuivrées se déversaient en vagues dans son dos, luisant faiblement à la lueur des lumières tamisées.
Le murmure des conversations s'éteignit graduellement et Astriid se redressa en cherchant du regard ce qui avait attiré l'attention des convives. «Oh !» Répéta-t-elle, plus bas cette fois. La présence des deux Souverains, écrasante et majestueuse, donnait un nouveau cachet à la soirée et elle sentit une tension presque palpable se propager parmi les invités. Elle n'était pas la seule affectée et, la bouche entrouverte, les yeux rivés sur les couples évoluant au milieu de l'espace en dur prévu pour danser, sa mémoire recueillit le souvenir indélébile de cet instant. La présence d'une femme d'un âge avancé donnant la réplique à l'Ultimage aurait pu arracher un sourire à l'Elfe si elle avait été capable d'autre chose que de rester bouche bée face à ces êtres qui, pourtant à seulement quelques mètres d'elle, lui paraissaient aussi inaccessibles que les étoiles dans le ciel. L'orchestre fit entendre les dernières notes des danses d'ouverture et Astriid battit des paupières pour reprendre pied avec la réalité. «C'était...» Murmura-t-elle à l'adresse de Lucius en cherchant ses mots. Elle croisa son regard et soudainement, un éclair de malice fit naître des paillettes dans les émeraudes de l'Eskët qui s'empara des mains du brun avec un air décidé alors que les premiers accords d'une valse parvenaient à leurs oreilles. «Que diriez-vous de danser ?» La question n'en était pas vraiment une et elle l'entraîna à sa suite.
Les lèvres d'Astriid se mouvaient silencieusement tandis qu'elle comptait consciencieusement les pas. Sa main positionnée sur l'épaule du Magicien, elle gardait la tête baissée pour surveiller ses pieds. Au bout de plusieurs secondes, elle prit le risque de lever la tête pour observer les autres couples, admirant leur grâce naturelle et les toilettes étincelantes qui effaçaient aisément sa propre présence. Elle adressa un demi-sourire d'excuse à Lucius. «J'ai bien peur de ne pas être aussi bonne danseuse que vos congénères, je n'ai pas eu de vrai professeur pour m'enseigner la valse.» En fait, c'était une fois encore Solenn qui lui avait appris les bases de la valse et du tango, ainsi qu'aux autres jeunes Eskëts, partageant les fruits de ses propres expériences avec eux pour qu'ils puissent profiter du bal. Suivant les conseils de son aînée, Astriid laissait donc principalement son partenaire mener la danse, veillant à ne pas lui écraser les pieds et à suivre son rythme. «Vous savez...» Reprit-elle d'une voix ralentie par la concentration qu'exigeait la danse. «J'ai vraiment une impression de déjà-vu. C'est ridicule, n'est-ce pas ?» Elle rit mais son rire sonnait faux et son regard s'égara pensivement vers les autres couples dansant lentement autour d'eux et un léger pli soucieux se logea entre ses deux sourcils.


Message I | 866 mots
Astriid est avec Lucius pour la première danse.

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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Jeu 22 Juil 2021, 15:51


Le bal des masques

«
Une seconde. ». Approchant de la porte ouverte, Oriane marqua un arrêt, forçant celui de son partenaire à moins qu'il ne la traîne derrière lui en continuant son avancée. Elle sentait son cœur battre avec une intense frénésie dans sa poitrine au point qu'elle lui semblait que celui-ci allait exploser avant même qu'elle ne passe l'arcade. Son être lui martelait de ne pas franchir cette porte. Mais son esprit ne l'écoutait pas. Pour des raisons aussi sensées que déraisonnée elle avait prit la décision de venir en parfaite connaissance des choses. Elle ne se leurrait pas et le masque ne pourrait retenir son identité éternellement, elle s'en doutait. En attendant elle profiterai de cet anonymat offert. La Déchue prit une longue inspiration. « C'est bon. On peut y retourner. » déclara-t-elle avec toute l'assurance dont elle pouvait faire preuve. Cette fois elle n'était pas seule. Sans compter Rajiv dont elle n'avait pas la fichtre idée d'où ce dernier était passé une fois qu'il eût à peu près assimilé ses cours de danses. « ... ». Oriane se tourna vers le portier qui eut du mal a démarrer. Elle comprit ensuite pourquoi. « Son Altesse Jun Taiji... » et pléthore d'autres titres et honneurs en tout genre dont Oriane marquait tantôt la surprise, tantôt l'étonnement par diverses expressions du visage. « ... Et l'Isemssith Oriane Natey. » compléta-t-il enfin. S'il ne laissa rien transparaître, la Luxurieuse était certaine de l'avoir entendu exhaler un souffle soulagé une fois qu'ils l'eurent dépassé, comme rassuré qu'elle ne se trimballe pas elle non-plus un nombre incalculable de Titres. Un sourire amusé se dessina sur son visage. « Vous ne l'avez pas épargné. J'ai bien cru qu'il allait s'asphyxier à un moment. » ria-t-elle. Le fait étant que le contraste entre elle, connue pour son unique participation à une épreuve de Coupe des Nations, arrivant au bras de Jun, connu pour... Trop de choses, avait attiré quelques regards curieux. Elle s'efforça à les ignorer. « Il faut bien avoir vécu au moins mille vies pour se trouver dans votre situation. » commenta-t-elle, prenant pleinement conscience que ses traits ne correspondaient nullement avec ce que devait être son âge. Au final, le temps est quelque chose de somme toute relatif. Certains peuvent se moquer éperdument de lui. D'autres lui court après comme si chaque seconde martelait un peu plus l'écrin de leur âme. Un nom résonna dans le jardin. Kaahl Paiberym. Oriane se tourna en direction du portier. Comment ? Elle n'avait jamais eu de réelles confirmations. Mais aujourd'hui elle en était certaine. Alors comment pouvait-il se trouver ici si Elias était également présent ? Un complice visant à brouiller des pistes et usant d'un changement d'apparence ? L'Abjecto se rapprocha du Magicien. Il était au courant de tant de choses, parfois des évènements n'ayant même pas encore eu le temps de se répandre à travers le monde ou juste tenu à huis clos. Elle supposa donc qu'il pouvait lui apporter une réponse à son questionnement. « Je vais surement dire une bêtise. Mais comment ça se fait que le Baron Paiberym est présent ? ». Elle préférait cette appellation le concernant malgré l'étrange sentiment de proximité qu'elle ressentait à son égard. Car justement, le nommer de son titre instaurait une certaine distance qu'elle préférait. Elle ne savait jamais comment se tenir lorsqu'il se trouvait trop proche. Ça ne lui plaisait pas. Aussi, pour se rassurer, elle tourna à nouveau son regard vers Kaahl. Mais il avait déjà disparu dans la masse anonyme des masques. Elle se pinça les lèvres, ennuyée, jusqu'à l'annonce des couples Royaux. À peine ses iris posée sur la silhouette d'Elias, sa main glissa à son cou.




Un rictus malin aux lèvres, tu suivais les danses royales avec attention. On était loin du niveau que tu avais acquis en quelques semaines. Tu entends alors ta partenaire soupirer. Une Magicienne. Et une Vaughan également. Peut-être l'avais-tu fait exprès. « Il y a quelque chose qui vous ennuis ? ». Aaaaah. Pourquoi le monde ne sait pas se tutoyer dès l'instant où chacun connait le nom des deux partis ? Tu trouves le "vous" tellement... Condescendant. « Vous n'avez pas entendu ? Tout le monde se trouve au bras d'au moins un Noble ou Isemssith. Il a fallu que celui qui réussisse mon épreuve soit un anonyme. » se plaignit-elle. Cela te fit d'autant plus sourire. « Nous sommes presque tous anonymes ici, ça ne changera pas grand chose. » rétorques-tu moqueur. « Je parle de la façon dont nous avons été présenté voyons ! » s'agaça-t-elle. Bien sûr. Tu l'avais compris. Mais elle se trompait. Ils étaient nombreux à te connaître, sous un autre nom cependant. « Vous aviez qu'à faire une épreuve plus difficile. » te moques-tu plutôt. Elle exprima son mécontentement d'une moue. « Certes. » approuva-t-elle toutefois. Tu souris. C'était amusant. « Vous me rappelez quelqu'un dans vos manières. » - « Tiens donc ? » - « À la différence qu'elle ne se serait peut-être pas autant offusquée sur mes origines. ». À nouveau la contrariété se dessina sur le visage de la Magicienne. La danse d'ouverture fini, la piste s'ouvrit à tous. Une valse. « Hum, je vous offre la première danse ? Ensuite promis je vous laisse trouver votre Prince Charmant dans la foule. ». Tu retrouverais la petite domestique pour le tango. Ce sera plus divertissant. Un pli ennuyé se dessina entre les sourcils de ta partenaire. « Ce n'est pas ce soir que je le trouverait. » rétorqua-t-elle. Elle n'avait pas tort. Elle avait une chance sur deux de tomber dans les bras d'un Sorcier avec la magie environnante.
©gotheim pour epicode


Post II (je réunis tout mes comptes ce sera plus simple d'ici qu'à la fin je post Eibhlin et Oriane ensemble XD) | Mots 949

résumé:
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Adam Pendragon
Jeu 22 Juil 2021, 21:07



C'est toujours un rp de Luxurieux
Masques - | Le Bal des Masques | 20yx

Le Bal des Masques


« Merci, c’est trop aimable de m’avoir gardé ma veste. »

Je souris à l’homme. Il enleva celle qu’il avait au préalable disposée sur un cintre, me la tendit et prit la mienne une fois que je me fus dévêtu. J’enfilai donc le vêtement rouge et gardai mon pantalon et ma chemise noirs pour éviter de porter atteinte à la pudeur des invités. Je n’avais pas envie de me faire arrêter.

« Avec plaisir Monsieur. Votre prestation était parfaite. »

Quel flatteur, même si j’avais aimé danser ainsi. J’aurais trouvé ça d’autant plus jouissif avec Elias en personne mais ce jeu de faux-semblants en compagnie de Jun avait été très amusant. Il y avait néanmoins quelque chose de moins drôle en suspension : la tête que tirerait Kaahl lorsqu’il saurait ce que son père et moi avions fichu entre deux répétitions de tango. J’avais posé la question par habitude, en partant du principe qu’il me dirait non. Il avait dit oui. Maintenant, je ne savais plus quoi faire de ça, surtout que j’avais remarqué des choses qui m’avaient profondément troublé.

Je haussai les épaules. Le mieux était de ne jamais rien avouer de tout ça. Je doutais que le Taiji dise quoi que ce soit et, si je ne disais rien non plus, personne ne le saurait. Je ne craignais pas que quelqu’un m’interroge un jour et je n’avais pas l’impression que des espions puissent surveiller mon premier et unique cavalier de la soirée comme ils pouvaient me suivre moi. Je serais vite fixé. Si Ârès cherchait à me casser la gueule à notre prochaine rencontre, je partirais du principe qu’il était au courant.

« Merci. »

Je lui tapotai amicalement l’épaule, avant de partir rejoindre les danseurs. Préalablement au tango avec le Roi Noir, j’avais entendu le nom de Jun être clamé par le portier, en compagnie d’Oriane. J’allais finir par croire que les coïncidences étaient bien trop grosses pour en être vraiment. Je ne l’avais pas interrogé lorsque nous nous étions entraînés mais plusieurs questions m’avaient brûlé les lèvres. S’il était comme Kaahl, il ne répondait qu’à ce qui l’arrangeait. Il fallait donc soit essayer de savoir par un autre chemin, soit demander sans lui laisser la possibilité de se dérober. Vaste programme.

« Pardon, excusez-moi. »

Une valse venait de commencer, ce qui rendait tout déplacement complexe.

Sans réfléchir, j’attirai une femme à moi, me disant que ce serait plus facile d’aller d’un point a à un point b en suivant le rythme de la foule. Pour ne pas se faire piétiner par elle, il fallait faire partie d’elle. J’aurais bien aimé faire partie de ma cavalière aussi mais elle ne devait pas le prendre personnellement, c’était un désir que j’entretenais vis-à-vis de beaucoup de gens. Le fait qu’elle soit discrète était aussi très excitant. Elle semblait quelconque.

« Je vais essayer de ne pas vous marcher sur les pieds. »

Parce que je risquais de lui faire mal, avec son petit corps. Je me mis à réfléchir à la position idéale, comme je le faisais toujours. Il valait mieux que je ne contrôle pas les mouvements de nos silhouettes, qu’elle garde la main. Je n’aurais aucun mal à la porter mais la coller contre un mur risquait de lui faire mal. Il fallait que mes coups de reins soient freinés et…

« Pardon, je ne vous ai même pas demandé si vous étiez consentante, pour danser. Je crois que l’Empereur Noir m’a fait plus d’effet qu’escompté. »

Pas l’effet normalement attendu mais, ça, elle ne pouvait pas le deviner.

« De quoi perdre mes bonnes manières. »

Je souris, en la regardant. Une cicatrice barrait son visage, à moitié dissimulée par le masque qu’elle portait. Je ne la connaissais pas, pas que je me souvienne, et je n’aurais jamais pensé qu’elle faisait partie des heureux élus pour les danses royales.

« Si vous voulez vous échapper, je comprendrais. Cependant, si vous pouviez m’aider à traverser la zone, ce serait gentil. »

Je lui souris.

« Je cherche des connaissances mais c’est difficile de les retrouver avec la magie ambiante. Peut-être que si je danse assez, je tomberai sur les personnes que je cherche, qu’en pensez-vous ? »

Je m’approchai un peu pour la taquiner.

« Vous n’êtes pas une connaissance à moi dissimulée au moins ? »

La valse était plutôt rapide mais ça ne m’effrayait pas. Les mouvements amples que je faisais ne recevaient que très peu de résistance. J’avais l’impression de pouvoir la briser d’un rien. C’était un sentiment que j’avais de plus en plus.

760 mots



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