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 | Le Bal des Masques |

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Eiko
~ Orine ~ Niveau I ~

~ Orine ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 248
◈ YinYanisé(e) le : 14/11/2020
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aurel
◈ Activité : Manger des mochis avec Papa Jun, chanter, danser, et remanger des mochis
Eiko
Dim 20 Fév 2022, 19:08


Image par かない et RDJlock
Le bal des masques
Eiko

Eiko s'arrêta brusquement au milieu de la foule. Son regard était rivé vers le ciel, une étincelle émerveillée luisant dans ses prunelles. « Oh, là-haut, t'as vu ça ? » demanda-t-elle au garçon qu'elle accompagnait et dont elle tenait la main, sans détacher les yeux de la voûte céleste qui accaparait toute son attention. Elle avait lever son doigt pour montrer les étoiles. « Y'a un dauphin ! » s'exclama-t-elle dans un éclat de rire euphorique, resserrant inconsciemment sa prise sur les doigts de son camarade. « Oh, et là-bas, qu'est ce que c'est à ton avis ? » continua-t-elle en pointant le doigt sur un autre nuage, un peu plus loin du premier qu'elle avait repéré. « Ça ressemble un peu à un... Un koala ? Qu'est ce que t'en penses, dis ? » Enfin, la petite Orine baissa le visage pour se retourner vers son copain. Elle fixa son regard sur lui, attendant patiemment sa réponse tout en le dévisageant avec une curiosité innocente mais pas moins intense. C'était le propre de l'enfance. Les sentiments s'exprimaient sans mesure, sans limite, ils étaient pleins et francs, même lorsque leur possesseur ne savait pas exactement les exprimer avec des mots. En cet instant, pourtant, la Hanatsu savait tout à fait ce qu'elle éprouvait. Excitation, joie, émerveillement.

La fillette adorait observer les nuages. C'était une activité reposante mais pas moins fascinante, qui cultivait l'imagination et la douceur. Son affection pour ce jeu semblait s'être décuplé suite à un rêve en particulier, et sa mère l'avait surprise à plusieurs reprises la tête perdue vers le ciel, un air rêveur sur le visage. Si le faciès du garçon avec qui elle s'était amusée à décrypter les messages du ciel lui était encore flou, il n'en restait pas moins que leur moment de complicité avait laissé une vive impression dans son esprit, de la même manière que le rêve avec son Sūrya avait laissé une trace sur son âme. Le ciel de Lagherta était tout à fait particulier, exceptionnel. La rêveuse n'en avait jamais vu de semblable -et pourtant, depuis les quelques mois qu'elle avait passé à voyager, elle avait l'impression d'avoir fait le tour du monde. Si elle ne l'avait pas remarqué dès son arrivée, c'était parce que le décor du bal ainsi que les convives masqués avait accaparé son attention - elle s'était volontiers amusée à inventer des vies aux inconnus, les imaginant tour à tour chevaliers et brigands, enchanteurs ou dompteurs de dragons. Son imagination ressemblait à un puis sans fond.

« Tu imagines, si on pouvait lancer un lasso, et puis monter sur leur dos ? Tu voudrais grimper sur lequel, toi ? Moi, ce serait... Hum... Lui, là-bas, en forme de lion ! »



« Bonsoir monsieur. » interpella la fillette. La silhouette imposante de l'adulte ne l'effraya pas. Elle avait l'habitude d'être petite et sa taille ne l'avait jamais dérangé. Elle ne s'était jamais douté que cela pouvait devenir handicapant, ou que l'on pouvait en tirer avantage. Elle avait sa taille, c'était tout. Ça ne l'empêchait pas de se faire entendre. Sans doute parce qu'elle avait toujours été entourée de personnes bienveillances, dans un cadre où son avis était pris en compte, ses paroles écoutées. Les éducations n'étaient pas toujours aussi tendres. « Est ce qu'on peut avoir du jus de fruit, s'il te plait ? » demanda-t-elle au serveur qui baissa les yeux sur elle, puis sur le petit garçon qui se tenait derrière elle. « Je n'ai pas de jus de fruits. » déclara l'homme, visiblement pressé, avant de reprendre sa route. Il s'était exprimé d'un ton sec qui contraria l'Orine. Les sourcils froncés derrière son masque, elle se retourna vers son cavalier. « Il n'était pas très gentil... » grommela-t-elle. Elle avait pourtant demandé correctement, avec le mot magique. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux, tant la contrariété la rongeait. Elle avait l'impression de vivre une vive injustice et n'en comprenait pas la raison.

Sa soif n'étant cependant pas étanchée, la fillette soupira, secouant la tête comme pour passer à autre chose. « C'est pas grave. Viens, on continue de chercher. » dit-elle, reprenant le garçon par la main. Elle s'attachait à lui comme à un objet rare, ne s'en séparant que lorsqu'elle ne pouvait pas faire autrement. Eiko l'aimait bien. Il était gentil, et ils étaient devenus amis. Alors elle ne voulait pas le perdre. Sauf qu'au milieu de tous ces gens, il était facile de s'égarer et de ne plus se retrouver. Ils s'étaient donnés un point de rendez-vous, si cela devait arriver malgré leurs précautions - ou plutôt, malgré l'insistance de la Hanatsu - mais la petite fille n'était pas pressée que cela se produise. Elle était plus sereine en serrant fermement la main du petit mage dans la sienne.

« Oh, c'est par là-bas ! » remarqua enfin la fillette en avisant l'un des kiosques abritant les buffets. En réalité, son cavalier l'avait repéré en premier et avait commencé à s'y diriger avant elle. « Vite vite vite ! » fit la petite, se mettant à trottiner du plus rapidement qu'elle pouvait. « En plus, il y a à manger ! » s'extasia-t-elle en constatant une magicienne repartir avec une assiette remplie de pâtisseries. Arrivée devant la table, et devant une serveuse plus affable que le précédent serveur, Eiko passa commande pour leur duo, demandant au mage ce qui lui faisait envie. « Si tu veux, je peux aussi faire des cookies. » proposa-t-elle soudainement; alors qu'ils s'éloignaient du buffet.



« Tu viens, on va danser ? » proposa la brunette. Ça faisait un long moment, maintenant, qu'elle observait les convives valser avec envie. Elle voulait se joindre à cette foule, se sentir appartenir à cette énergie vibrante qui rythmait les silhouettes synchrones. Elle avait trépigné d'impatience, attendant que son cavalier l'invite à s'y rendre. Visiblement, il n'avait pas posé la question suffisamment rapidement au goût de l'Orine, car elle avait décidé de prendre les devants. Sans attendre l'accord du brun, elle s'élança vers la piste de danse, le tirant dans son sillage.

« Elle est bien cette musique. » approuva la danseuse en observant les couples à côté desquels elle s'était arrêtée. Elle avait pris des cours de danse avant de venir au bal, mais les chorégraphies étaient complexes et le style bien différent de ce à quoi elle était habituée. Les bases lui échappaient encore. Là aussi, ça ne l'empêchait pas de se lancer dans l'aventure sans la moindre once d'hésitation. Elle n'avait pas conscience des regards moqueurs qui auraient pu se poser sur elle. Elle avait simplement envie de danser, alors elle le faisait sans craindre les réticences. C'était sa façon de rendre honneur à Kennocha, d'exprimer son art, sa création. Mimant gauchement la posture des adultes, Eiko commença à entraîner son partenaire dans la danse. Elle le regardait avec amusement. Il avait plus l'habitude qu'elle et se débrouillait bien mieux. Il pouvait corriger ses impairs, bien que la fillette l'entraînait régulièrement dans des improvisations qui coupaient le rythme imposé par la danse qui avait lieu - parfois des faux temps, d'autres fois elle le faisait tourner sans prévenir, ou bien passait sous son bras. La concentration se mêlait à l'amusement, et la brune se faisait peu bavarde - un court et maigre répit pour son cavalier.

La première mélodie toucha à sa fin. Eiko s'éloigna et effectua une révérence de courtoisie, comme elle l'avait appris. Pourtant, au lieu de changer de partenaire, elle s'accrocha de nouveau au magicien. « Dis, t'aimes bien chanter ? » demanda-t-elle soudainement.



« Un deux trois, j'empoisonne le roi... » Les yeux clos, Eiko entamait la comptine pour laisser le temps à ses camarades de jeu d'aller se cacher. « Quatre cinq six sous l'feu d'artifice ! » Elle ne connaissait pas cette chansonnette mais après plusieurs partie, le chant était facilement rentré en tête. « Sept huit neuf dans son beau linceul. » A travers sa voix claire, elle essayait de percevoir les rires et les empressements de ses camarades. « Dix, onze douze, j'lui pique son épouse ! » déclara-t-elle d'un ton enjoué, ne comprenant pas les paroles qu'elle entonnait à tue-tête. Le sourire aux lèvres, elle décolla ses mains de ses yeux et se retourna. « Attention, prêts ou pas, j'arrive ! » scanda-t-elle en s'éloignant de la haie devant laquelle elle avait compté.

La Hanatsu fouilla les environs, dans le périmètres que les joueurs avaient définis en début de partie. Sans grande surprise, deux sorciers qui prenaient part à la partie s'étaient éclipsés hors des limites afin de rester introuvables le plus longtemps - ils reviendraient une fois que tous les autres auraient été débusqués. La plupart des joueurs s'étaient cependant montrés coopératifs et s'étaient réfugiés sous une table, derrière un banc ou dans le labyrinthe. « Trouvé Achille ! » scanda la chercheuse tout en apparaissant derrière un petit garçon qui essayait de suivre un serveur pour se cacher.



« Merci pour ce soir. » fit la petite Orine, esquissant un sourire envers son cavalier. « Je me suis bien amusée. » confia-t-elle. « J'espère que toi aussi. » Elle avait l'impression que oui, et ça la réjouissait. Elle aurait été très déçue du contraire mais son caractère ne lui aurait pas permis de s'en apercevoir. Il fallait être direct, avec elle. Foncer comme elle le faisait pour capter son attention.

La fillette cacha un bâillement derrière sa main puis se frotta les yeux. Elle s'était amusée mais même elle pouvait finir par avoir sommeil. Elle avait tellement couru dans tous le sens que la fatigue avait fini par l'user. Aussi, lorsqu'Akiko était venue la chercher pour l'informer de leur départ imminent, elle s'en était trouvée satisfaite. Cependant, elle n'avait pas envie de quitter son camarade. Les amitiés étaient d'autant plus intenses que les séparations étaient douloureuses. Une soirée suffisait pour s'attacher au point de ne jamais vouloir dire au revoir, et les adieux semblaient déchirer le cœur sensible. « Est ce que tu crois qu'on pourra se revoir ? » demanda-t-elle timidement. La fatigue semblait chasser sa bravoure et son intrépidité. Elle la rendait plus vulnérable. Et d'une certaine façon, plus franche. « J'aimerais bien pouvoir rejouer avec toi, bientôt. »  confia-t-elle.

« Bonne soirée, alors. » conclut finalement la fillette. Elle marqua une courte pause avant de s'approcher. Elle se hissa sur la pointe des pieds et alla déposer un bisous sur la joue de son cavalier. Puis elle se recula, lui adressa un dernier sourire, et s'en alla retrouver Akiko. « Alors, tu as passé une bonne soirée, ma chérie ? » « Oui. Je me suis fait pleins de nouveaux copains. Et puis, j'ai appris une nouvelle chanson. »

1833 mots



Masques - | Le Bal des Masques | - Page 9 B6vi

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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
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Kitoe
Sam 05 Mar 2022, 23:54

Kitoe & Toki
Le Bal des Masques
A leur retour, Kitoe lança un regard pas peu fier au Sorcier. "Tu vois ?" Ni l'un ni l'autre n'avait vraiment besoin de mots pour se faire comprendre. Elle était ravie qu'il ait pu constater la qualité de ce trésor qu'était la vieille dame. Maintenant, l'envie de repartir sur la piste de danse avec lui la reprenait fortement. Lui aussi. Le savoir l'emballait d'autant plus. En revanche, Bellada n'avait pas du tout saisi le lien fort qui unissait le couple. Du moins, pas de la manière dont les deux êtres maléfiques l'entendaient. Kitoe se sentie emportée et n'eut pas même le temps d'annoncer à son partenaire qu'elle reviendrait au plus vite qu'elle se retrouva accaparée par un vieux et une ribambelle de marmots. Même si elle sentait qu'elle ne partageait pas un enthousiasme aussi grand que le leur, elle maintint un visage rayonnant et des salutations d'une voix aiguë indiquèrent sa joie de retrouver toute la famille. A cause des masques, la jeune femme dut admettre qu’elle ne reconnaissait pas grand-monde, mise à part Gilbel. Valentine ne se fit pas non-plus attendre car celle-ci se jeta sur elle pour lui faire un câlin. La Démone le lui rendit de bon cœur. Elle se tourna ensuite vers ceux qu’elle ne reconnaissait pas. Une part d’elle – et d'un même temps malgré elle – se prit au jeu d'essayer de deviner l'identité des enfants. Elle complimenta tour à tour leurs tenues, puis jugea bon de remercier une nouvelle fois Bellada pour la confection de la sienne.

Au bout d'un moment, elle jeta un œil en arrière, en direction de Nostradamus. Elle n'avait pas notion de la durée pendant laquelle elle l'avait laissé en plan.

-Je vais retourner auprès de mon cavalier. Annonça-t-elle à la famille. Je crois qu'il m'attend depuis un moment.

-Est-ce que c'est ton amoureux ? L'interrogea Valentine.

Kitoe passa une main sous son menton. C'était une excellente question.

-Hm... Pas encore, je crois.

Cela eut l'air de satisfaire la petite. Peut-être s’imaginait-elle une histoire romantique à en mourir comme dans les Contes de Faes. Elle n’était pas exactement sur la bonne voie. Kitoe essaya elle-même de s’imaginer ce que cela pourrait donner, mais dut se ressaisir.

-C'était un plaisir de vous revoir !

Accompagnant la parole d'un signe de la main, la Démone retourna à son partenaire.

-Désolée. Souffla-t-elle une fois à sa hauteur, avant de rire à sa remarque.

Il n'avait pas tort. Même si Bellada était sa principale cible, il aurait été dommage de considérer le reste de sa lignée comme des dommages collatéraux. Elle ne l'avait juste pas tout à fait verbalisé jusqu'ici. Son mari et les enfants, Valentine compris, allaient tous y passer. Ça lui faisait presque un pincement au cœur.

-S'il ne s'agit que de ça, il suffisait de demander. Elle caressa le dos de sa main. Si tu en as le courage, tu pourrais même te lier d'amitié avec eux. A deux, le résultat serait peut-être plus drôle, tu ne penses pas ?

Elle les imaginait comme deux loups rodant autour de lapins persuadés qu'ils étaient tous de la même espèce.

-En parlant de chasse, ne serait-il pas temps de faire un tour dans ce labyrinthe ? Ou bien préfères-tu retourner danser ?

Tout lui convenait. En poussant le vice, ils pouvaient aller jusqu’à allier les deux. Tout ce qu'elle voulait était rester avec lui. Quoi qu'ils fassent ensemble, ce serait parfait.

_

Toki fut plutôt contente de l'effet que sa réponse eut sur le Sorcier. A défaut de pouvoir lui tirer les vers du nez facilement, elle avait réveillé en lui l'aura qui faisait ce qu'il était. Elle en était légèrement mal à l'aise, mais toutefois contente. C'était ce qu'elle voulait, non seulement parce que sa noirceur lui plaisait, mais aussi parce qu'il était plus naturel. Aussi, elle aimait la façon dont il le serrait, de manière indélicate. Ça... ça lui faisait... un truc. Kitoe avait un penchant pour les gens brutaux.

-Médecin ? Répéta-t-elle avec une pointe d'étonnement. C'est intéressant.

Ce ne devait pas être courant chez les gens de son espèce, à moins que cela ne fut issu d’un stéréotype. En-dehors des Dementiae, elle ne fréquentait pas les Sorciers, ce qui rendait la construction de sa propre opinion plutôt caduque. En outre, compte-tenu de l’âge de Stanislav et du peu de temps qu'il lui restait à vivre, le Reflet ne pouvait s'empêcher de se demander s'il atteindrait un jour son but. Elle en doutait. Toki baissa les yeux sur leurs pieds pour tenter de retrouver le rythme qu'il leur avait fait perdre. Il était vraiment maladroit.

-Je ne vois pas tout à fait les rêves comme ça. Répliqua-t-elle en haussant les épaules. Une fois qu'on les a, il faut se donner le moyen de les atteindre, c'est tout.

Après quoi ils quittèrent la piste. Toki acquiesça avec énergie. Se perdre dans le labyrinthe lui paraissait être l'activité idéale. Lorsqu'ils en furent à l'entrée, la jeune femme glissa sa main dans la sienne.

-Allons-y !

L'activité à mi-chemin entre la promenade et l'exploration lui semblait idéale pour continuer leur petit jeu. Toki décida qu’il était plus amusant de se perdre dans un premier temps. Ainsi choisissait-elle des directions au hasard, sans la moindre stratégie. Ils croisèrent un couple qu’elle dévisagea de la tête aux pieds.

-En voilà une bonne question. Elle passa une main sous son menton pour réfléchir. Elle fronça les sourcils. Une fois quelqu'un m'a dit que je lui faisais penser à Quasimodo dans le Conte des Trois Royaumes. C’était méchant. Certes, j'aime bien le fait qu'il soit odieux et qu'il puisse rendre les autres hideux mais... Sa bouche se tordit de dégoût. Je ne veux pas avoir cette apparence !

La fois où on lui avait dit ça, elle l'avait d'ailleurs très mal pris et avait piqué une crise de colère. Elle avait pleuré et avait été grognon pendant deux jours ensuite.

-Hm... Elle avait un tas de questions à lui poser, mais elle ne savait pas par quoi commencer. Il y en avait beaucoup qu'il risquait de mal prendre également. Que ce soit physique ou psychique, qu'est-ce que tu préfères chez toi ?

1024 mots



Bijin
nastae:
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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
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◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Dim 24 Avr 2022, 09:29


Image par Nina Andersen
Le bal des masques
Kitoe & Nostradamus


« Qui sait, ça pourrait être amusant. » L'idée de se rapprocher des mages blancs pour mieux les duper était toujours intéressante. Le souvenir de son séjour aux alentours de Vervallée lui revint en mémoire. « Pourtant, quelque chose me dit qu'ils seront plus enclins à s'attacher à vous qu'à moi. » Il y a des inimités qu'il est plus complexe de surpasser que d'autres. Les démons étaient détestés par beaucoup, de par leur nature malveillante et les maux qu'ils semaient sur leur passage. Mais les Sorciers n'avaient pas une réputation beaucoup plus avantageuse. Peut-être étaient-ils encore moins populaires aux yeux de leurs antagonistes. Les mages n'étaient pas faits pour s'entendre. Ils avaient beau être les facettes d'une même pièce, ils resteraient à jamais dos à dos et ne pourraient jamais coexister en paix et sans tensions. Sans oublier que l'attaque menées par Elias Salvatore sur les Vils avait donné à ces dernier un certain capital sympathie. C'était à leur tour de subir le génocide : ils devenaient de nouveau des victimes et, de ce fait, les nouvelles personnes à défendre de l'ennemi commun. L'apôtre obscure repensa cependant à la vieillarde. A sa bienveillance et l'aisance avec laquelle elle l'avait abordé. Son discours sur leur alliance. Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres de l'homme. « Il y a cependant une chance que je trouve chaussure à mon pied. J'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'une grande lignée... » Il avait repéré quelques physionomies appétissantes dans les silhouettes gravitant autour du vieux couple.

« J'imagine qu'il serait triste de ne pas profiter des jardins. » répondit Nostradamus en se tournant vers le labyrinthe. « Ce n'est pas tous les jours que nous avons l'occasion de visiter un tel endroit. Autant en profiter. » dit-il en se dirigeant vers les murs de végétation. « Et puis, il n'est pas exclu que la musique ne nous parvienne pas jusqu'à l'intérieur du labyrinthe. » fit-il. Les alentours du dédale étaient occupés par quelques gourmands et par quelques commères, qui s'amusaient à regarder d'un œil critique les moindres faits en gestes des convives, essayant sans doute de débusquer les identités derrières les masques. Le sorcier conduisit sa cavalière jusqu'à l'une des entrées des méandres. Un sourire espiègle s'afficha sur son visage. Réduisant son allure, il s'arrêta et se plaça face à sa partenaire. « Vous parliez de chasse... Alors j'ai un jeu à vous proposer... Fermez les yeux. » demanda-t-il patiemment. Une fois qu'elle eu obtempéré, il se pencha à son oreille. « Ne trichez pas. Attendez mon signal pour les rouvrir. » susurra-t-il. L'homme s'éloigna de la démone et se dirigea vers un banc où un convive avait abandonné - ou oublié - une veste de costume. L'échangeant contre la sienne, il revêtit sa nouvelle tenue puis commença à se diriger vers l'intérieur du labyrinthe. De l'une de ses poches, il retira un masque. L'idée de cette petite aventure lui était parvenue plus tôt, lorsqu'il avait observé Kitoe s'amuser avec les magiciens. Il avait donc retiré son masque et était allé aborder un serveur, prétextant que quelqu'un avait cassé son loup, demandant à ce qu'il lui cède le sien. Après quelques secondes d'hésitations, le domestique avait finalement abdiqué. Le sorcier s'était donc trouvé avec un masque de rechange, qu'il avait précieusement conservé pour ce jeu de piste. Nostradamus échangea donc également son masque. La magie de l'objet brouillerait ainsi de nouveau son identité, rendant la chasse plus complexe pour la Vile. Le sorcier s'approcha d'une enfant et, arborant un sourire bienveillant, se baissa à sa hauteur pour discuter avec elle. Une fois sa conversation terminée, il se releva puis s'engouffra dans les entrailles du dédale.

La petite fille s'approcha de la jeune femme. Doucement, elle tira sur sa robe. « Madame ? » dit-elle d'une voix douce. Lorsque la brune rouvrit les yeux sur elle, elle répéta les mots que lui avait indiqué l'inconnu : « Votre cavalier vous attend pour une danse... Si vous arrivez à le retrouver. » Malgré l'air innocent de la magicienne, la réplique sonnait comme un défi.


luhx. - go to hell

« Quasimodo... » Le brun fronça les sourcils. Il n'avait jamais eu l'occasion de lire le Conte des trois royaumes. Le personnage ne lui évoqua rien, si ce n'était l'impression d'un nom vulgaire et ridicule. « Vous n'avez pas d'inquiétude à avoir. » répliqua-t-il. « Votre physique n'a rien de disgracieux. Bien au contraire. » C'était sa façon maladroite et étrange de lui dire qu'il la trouvait belle. C'était une beauté différente de celle que dégageait l'Aile d'Acier, mais d'une certaine manière, le sorcier y était plus réceptif. Peut-être parce qu'il était habitué aux ténèbres, que cela faisait partit de son environnement et qu'il avait appris à y décrypter toutes les subtilités et les merveilles.

« Ma meilleur qualité... » fit Stanislav d'un air incertain. Un étrange sentiment de vide flotta en lui. Des années au sein d'une famille abusive avait construit une confiance en lui proche du néant. Pendant longtemps, il s'était sentit tel un moins que rien. Avec le temps, il avait appris à s’enorgueillir des actions et des qualités de son entourage, il vivait les réussites des autres par procurations. Il n'en restait pas moins qu'en cet instant, il ne pouvait pas parler du caractère de ses cousins, ni de la richesse de son père ou la beauté de son subordonné. « Je t'aurais bien répondu mon talent de danseur, mais comme tu as pu l'expérimenter, je pense que ce ne serait pas très crédible. Ou cela renverrait une bien piètre opinion de moi-même. » essaya-t-il de plaisanter. Malgré sa boutade, sa voix avait été sérieuse, presque sinistre. Seul un éclat dans son œil pu indiquer sa lubie. Le brun inspira profondément. « J'imagine que ce que je valus le plus chez moi reste la loyauté que j'ai envers les femmes que j'aime. » Une dévotion sans faille. Qui le dévorait de l'intérieur, le consumait jusqu'à noircir davantage son âme. Il repensa à sa première conquête. Le visage de la Vampire lui arracha une grimace. Il était regrettable que ses dulcinées ne puissent pas apprécier à sa juste valeur cette affection sans borne qu'il leur témoignait... Laëth était cependant différente. Il le sentait. Le lien qui les unissait était plus puissant que tout ce qu'il avait jamais connu. Le mage noir reporta son attention vers Kitoe. Inconsciemment, il resserra sa prise sur les doigts de la brune. Il appréciait beaucoup la compagnie de cette partenaire. Elle parvenait à le voir comme personne d'autre ne le voyait... Ça avait quelque chose de grisant. Une complicité malsaine qui le réjouissait.

Le duo entra dans le labyrinthe. « Qui était le plat que vous avez le plus aimer savourer ? » questionna-t-il avec empressement, une lueur gourmande vacillant dans le bleu de ses yeux clairs.



« Votre partenaire vous aurait-il abandonné ? » A ces mots, la magicienne se retourna. Elle sourit poliment face à la figure de l'étranger. « On dirait bien. » fit-elle, légèrement embarrassée par sa situation. En réalité, le prédateur avait indiqué une fausse piste à l'homme qui était allé chercher des rafraîchissements pour sa cavalière. « C'est regrettable. Une jolie rose comme vous ne devrait pas rester seule ainsi. » La mage bleue esquissa un sourire gêné face à la flatterie. « Dans ce cas... Accepteriez-vous ma compagnie ? » La danseuse marqua une légère pause, le temps de la réflexion. « J'imagine que notre temps sera plus agréable si nous le passons ensemble plutôt que seul chacun de notre côté. » accepta-t-elle. Le mage noir dû retenir son sourire carnassier. « Vous lisez dans mes pensées. » Avec la possessivité des collectionneurs, il s'empara de la main de sa conquête. Il avait hâte de la présenter à Kitoe. Elle serait un parfait cadeau, pour leur prochaine chasse.

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Merci Kyky  nastae
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 24 Avr 2022, 14:22


Illustration - Suwan Cancedda

Le Bal des Masques


Ce n'était pas courant qu'elle dansât avec un autre homme depuis qu'ils avaient déclaré être ensemble, mais Mancinia savait reconnaître les bons partenaires ... même si elle constatait ne plus en avoir envie d'autres que son Ange, maintenant qu'il s'était avéré apprécier cet art autant qu'elle. Et d'être doué, qui plus est. Il avait des talents cachés, son Capitaine. Ce n'était peut-être pas agréable de penser à quelqu'un d'autre en étant en bonne compagnie, mais ainsi étaient ses sentiments. À la conclusion de leur échange, tandis qu'elle respectait les usages, le Duc Windsor, imposant de sa présence et aimantant les danseurs dans sa direction, reprit la parole, mais dans sa voix se laissait entendre l'ennui. Visiblement, malgré l'ambiance régnant dans les environs, cela ne lui convenait pas, ce qui en soi, n'était pas surprenant pour un Sorcier. Son sourire se crispait ; c'était un détail qu'elle ne devait jamais oublier. Peu importait les éventuelles émotions positives de leur ancien échange, c'était un être de poison. En sa présence, sa prudence devait quintupler, au risque de se retrouver avec un poignard entre les omoplates. Ou plus terrible. En continuant sa tirade, bien que la Marquise ne le quittât pas des yeux, elle ressentait les regards pesants dans son dos, tous les chuchotements contraires venant des différentes races représentées.

Par les Aetheri, comment pouvait-elle être la Grande Amie d'un Chancelier des Ténèbres ? C'était une Humaine ! Il était certain que le Chef d'Orchestre la voyait plus comme un animal savant qu'autre chose ... Une Enfant de Sympan qui est parvenu à s'attirer le respect d'un être aussi sombre ? Comment faisait-elle pour séduire ces vieux croûtons ? ... C'était compliqué de garder un sourire poli, alors que ses nerfs ne demandaient qu'à étrangler les impudents. C'est pour mon peuple, bande de connards. Peut-être que s'ils se souciaient du leur, ils auraient les mêmes privilèges, le même intérêt des hauts placés, mais ce devait être trop complexe de mettre sa personnalité et son âme au service de la Nation, pas vrai ? C'était la seule chose qui l'animait, malgré son aversion évidente pour les Mages Noirs. Son coeur se calmait prestement, lui rappelant que son plaisir personnel, actuellement, c'était de se promener devant eux, la tête haute, souriante et heureuse, avec ses titres et ses richesses. Ça n'avait pas de prix. Son attention se reportait sur Cyrius lorsqu'elle entendit son nom. Impossible de la manquer avec son Ma'Ahid, elle avait même une vue dégagée sur quelques mètres aux alentours, puisqu'ils étaient nombreux à l'éviter, ne l'approchant que par curiosité ou intérêt. Son sourire se fit plus large, presque amusé. En voilà un homme qui n'oubliait pas les moindres détails, mais ce n'était pas surprenant, on ne dirigeait pas un orchestre sans cette spécificité. Elle n'osait imaginer si un jour les Alfars subissaient les affres d'une épidémie à cause de ses paroles ...

Je suis désolée, mais cette danse, elle appartient à mon fiancé, dit-elle dans un sourire. Je vous remercie de votre temps, nous nous reverrons probablement à l'avenir.

C'était le destin des diplomates, même si elle restait surtout rattachée aux Anges. En tant que doctoresse, ceci dit, leur travail la passionnait énormément. Se détournant d'Adam Pendragon, elle se dirigeait vers le Capitaine, qui avait également libéré sa cavalière pour venir à sa rencontre, naturellement, comme s'ils s'avaient où se retrouver, peu importait ce qui les séparait.

Êtes-vous prêt pour danser le tango d'honneur avec la concernée, Capitaine ?

Mancinia était consciente de la retenue de Neah quant à cette situation incongrue, il avait tant craint pour sa vie durant le Dîner et même au-delà, vu la fréquentation qu'il en était. Ce n'était pas que sa Liée était une petite fille tremblant dans le noir, mais il était le mieux placé pour savoir à quel point le Mal est sournois. Cela dit, son sourire faisait comprendre qu'il allait laissé ça de côté, pour ce soir au moins, dansant en sa compagnon sur cette musique écrite en son honneur. Ce serait mal vu que le fiancé réalise un scandale, alors que la nouvelle tournait depuis des semaines. Heureuse, l'Humaine se laissait porter par les notes émergeant des instruments, en même temps que les pas de danse.

Post V - 753 mots | Fin
J'avais omis de poster ma conclusion, encore merci pour ce RP 8D


Masques - | Le Bal des Masques | - Page 9 Chriss10
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Meuh:
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Kitoe
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Kitoe
Mer 04 Mai 2022, 18:45

Kitoe & Toki
Le Bal des Masques
-Un jeu ? Répéta-t-elle avec étonnement. Hm, d'accord.

Elle ferma les yeux. Kitoe aimait beaucoup les jeux. Son seul problème était qu'elle était mauvaise perdante. Mieux valait donc qu’elle gagne ou ça risquait de ternir sa soirée. Toutefois, elle faisait suffisamment confiance à Nostradamus pour savoir que ça allait lui plaire. Depuis le début de la soirée, c'était tellement grisant d'être sur la même longueur d'onde que lui...

-D'accord, j'attends.

Elle le sentit se détacher d'elle et s'éloigner. La jeune femme joignit ses mains derrière son dos, comme une fille bien sage. Elle avait hâte de voir ce qu'il lui mijotait. Du coup, elle espérait qu'elle n'aurait pas à attendre trop longtemps. Sa patience était limitée, tout de même...

Elle se balançait d'un pied à l'autre tout en fredonnant.

-C'est bon, je peux rouvrir les yeux ?

Elle n'entendait plus le Sorcier depuis un bon moment maintenant et n'arrivait pas à savoir s'il se trouvait à proximité ou pas. L'impatience commençait à se faire sentir, surtout que Lia était revenue très proche de sa conscience. C'était la conséquence d'évoquer le jeu : une enfant.

-Nostradamus ?

Une pression sur sa robe attira son attention. Mais comme promis, elle garda ses yeux clos, jusqu'à ce qu'elle comprenne que c'était le fameux signal dont il avait parlé.

-D'accord. Merci.

Elle dévisageait l'enfant avec une certaine confusion. Déjà, d’où sortait-elle ? Et ensuite, Kitoe avait le sentiment que Nostradamus avait préparé sa petite ruse depuis quelques temps. Ça la fit sourire. Il était vraiment doué. De son côté, elle avait toujours besoin de temps pour organiser des choses. C’était pour cela qu’elle menait quatre-vingts pourcents de sa vie de manière relativement chaotique et désorganisée.

-J'étais difficile à trouver ? Demanda-t-elle avant que la petite ne reparte dans les méandres.

-Je me suis perdue trois fois.

-Ah, je vois.

Ça expliquait pourquoi elle avait dû poireauter si longtemps. Ne perdant pas une seconde de plus, Kitoe s'élança à la recherche de son cavalier. Alors qu'elle avait à peine fait cent mètres, une question la tarauda soudain : comment cette gamine pouvait-elle prétendre s’être perdue trois fois, et pas perdue tout court ? La Démone hésita à faire demi-tour pour lui demander, mais finalement, l'appel de son partenaire était plus fort.

-Nooostraa-damus, où es-tu-tu-tuuu ? Chanta-t-elle pour elle-même.

La Démone vagabondait tranquillement entre les haies. Parfois, lorsque le cœur la prenait, elle trottinait joyeusement, mais n'allait pas plus vite. Vu tout ce qu'elle avait dû attendre, il était de bonne guerre de le faire patienter au moins aussi longtemps.

-Tu-tu-tuuuu... Tu-tu-tuuu ?

Elle ne s'inquiétait pas trop, même si ce labyrinthe semblait assez étendu. Rien n'indiquait qu'ils n'allaient pas se croiser par hasard. De toute manière, c'était simple : ce serait un grand monsieur tout seul et elle saurait reconnaitre sa tenue. Elle l'avait tellement regardé...

-Tu tu tuuuu ! Nostra, tututu, Nostra, tututu, Nostradamuuuus.

Son manège dura quelques minutes, durant lesquelles elle scruta avec insistance tous les hommes relativement grands qu'elle croisa, regard qu'ils lui retournèrent avec une gêne non dissimulée. Cependant, plus le temps passait et plus la Vile perdait en assurance. Non seulement, elle voyait que personne ne ressemblait à celui qu'elle cherchait, mais en plus, elle sentait qu'il n'était pas là.

-Excusez-moi ?

Elle s'arrêta devant l'homme seul qui venait de l'interpeler. Lui non-plus, ce n'était pas Nostradamus. Pas intéressant.

-Cela fait un bon moment que je cherche la sortie. Un homme me l'a supposément indiquée, mais il m'a visiblement embarqué sur une fausse piste ! Est-ce que vous sauriez par où passer par hasard ?

Ce que l'homme ne savait pas, c'était que Kitoe n'avait pas le meilleur sens de l'orientation. Et au-delà de ça, c’était une Démone. Si ça ne servait pas son intérêt – en l’occurrence, si ça ne l’aidait pas à gagner le jeu – ça ne servait à rien.

-Non.

Elle s'apprêtait à passer son chemin quand lui vint une idée. Parce qu’au-delà du fait qu’il ne servait peut-être pas à rien, elle était cannibale et son prétendant aussi.

-Enfin si ! Non, attendez ! Elle s'écriait alors qu'il n'avait pas bougé d'un pouce. Je veux dire, non, je ne sais pas où est la sortie. Et je euuuuh la cherche aussi ? Mais ce n'est clairement pas dans cette direction d'où je viens parce que je viens du centre du labyrinthe, dans une impasse. On la cherche ensemble ?

Elle parlait n'importe comment, ses idées s'alignaient, chaotiques, pour former des phrases à la grammaire bancale. Elle espérait que sa magie l'attendrissait, malgré ses mots. Même s’il était dubitatif, le Magicien parut comprendre la ligne directrice de son message.

-Oui, si vous voulez. Nous serons peut-être plus efficaces à deux.

Il fit demi-tour pour prendre place à ses côtés. Satisfaite, Kitoe reprit ses sautillements. Cette nouvelle compagnie lui redonnait un peu de motivation.

-Il ressemblait à quoi le type qui vous a indiqué la sortie ?

-Il était grand. C'était assez étrange, je suis persuadé que sa veste était trop petite pour lui.

Kitoe eut un sourire en coin.

_


-Trouvé ! Ha, j'ai gagné !

Kitoe sautilla sur place en guise de danse de la victoire. Nostradamus était peut-être méconnaissable sous ses vêtements et sous son masque qui avaient par ailleurs changé, elle savait que c'était lui. C'était simple : au-delà du fait qu'il était grand, elle se sentait mieux à sa proximité.

-Travis ? Je croyais que tu devais nous apporter à boire. Dit l'inconnue qui accompagnait le Sorcier.

-C'est à dire que je me suis perdu et... Attendez, mais c’est vous. Il désigna Nostradamus avant de pivoter vers Kitoe. Et vous, je croyais que vous vouliez sortir.

Kitoe fit une moue, puis enchaina avec un sourire désolé – mais pas peu fier – de petite fille venant de faire une bêtise.

-En tous cas je vois que chacun d'entre nous a su retrouver un partenaire rapidement. Elle regardait particulièrement Nostradamus. En embarquant ces jeunes Magiciens avec eux, ils avaient eu exactement la même idée. Pour nous faire pardonner, que diriez-vous d'aller boire un verre de champagne tous ensemble ?

Insufflant à leurs émotions de la sympathie, le couple réunifié accepta rapidement. Satisfaite la Démone passa son bras sous celui de Nostradamus. Elle lui fit signe de se pencher et s'approcha de son oreille. Le Magicien lui avait fait remarquer un truc auquel elle n’aurait sûrement pas prêté attention autrement.

-Ta veste est trop petite.

_


-Ouh, ça ça me plait... Murmura Toki d'une voix langoureuse.

Ça lui plaisait vraiment, en plus d'être une information très intéressante à savoir.

-Et tu en aimes beaucoup, des femmes ?

Elle était curieuse de connaitre son histoire en termes de conquêtes. Stanislav était mystérieux. Même si elle en avait goûté un bout, la Vile avait du mal à imaginer à quoi pouvait ressembler sa vie sentimentale, en particulier quel genre de femme étaient ses partenaires. Le fait de ne pas être la seule ne la dérangeait pas, du moment qu'elle avait une place dans son cœur. Une grosse place. Autrement, elle pouvait devenir jalouse. Mais qui sait, peut-être que son petit jeu avec lui pourrait devenir encore plus intéressant si elle prenait connaissance de ces autres femmes ? D'un point de vue extérieur, le Reflet tâchait de garder une expression ouverte et sereine pour lui signifiait qu'elle n'avait aucun problème à en parler. Si la Démone avait bien un défaut, c'était sa curiosité souvent intrusive et malsaine. Néanmoins, Toki savait qu'elle n'échangerait ce trait de caractère pour rien au monde. S'il était dérangeant par moments, il était aussi un atout puissant.

Toki fit glisser son index sous son menton, pensive. Elle laissait Stanislav les guider dans les impasses et les chemins tortueux du labyrinthe. C'était agréable. Ce qui était bien avec ce genre de jardins, c'était que pour une fois, ne pas savoir où aller n'était pas un problème. Au contraire : c’était le bout, et cela rendait la promenade aussi amusante qu'apaisante.

-Eh bien, ça dépend. Il y a deux types de personnes à mon goût : celles qui ont une chair fondamentalement de bonne qualité ; et puis ceux qui deviennent délicieux de par le contexte et ce que je leur fais subir. Ça dégrade la chair, mais c'est drôle. Tu vois ce que je veux dire ?

Elle était sûre que oui.

-Donc dans un premier temps, je dirais qu'il s'agissait d'une Déchue. On l'avait séquestrée, mais plutôt bien traitée jusqu'à sympathiser. Ça ne valait sûrement pas un Ange, mais les Anges à l'état naturel, c'est assez difficile à obtenir. Je n'ai eu que des esclaves pour le moment, ils sont stressés alors ce n'est pas pareil. Là au moins la Déchue était relativement détendue. Le jambon que j'en ai fait était franchement pas mal.

Il l'avait lancée, c'était trop tard pour lui demander de s'arrêter. Elle parlait sans réfléchir, disait « on » en incluant son modèle et leurs multiples identités.

-Et dans un second temps, c'était un Sorcier. Il était mince, tout frêle, quasiment rien sur les os mais c'était très drôle. C'était un fils de bourge qu'on avait attrapé dans une calèche, avec sa mère. On a tué sa mère et on l'a forcé à la manger. J'imagine que celui-ci était mauvais, mais c'était tellement drôle que j'ai adoré. J'avais fait des cakes et des muffins avec.

Elle n'avait pas la moindre idée du protocole qu'opérait Stanislav sur ses victimes. Ses seules références étaient le rêve entre lui et Kitoe, et le caractère de Nostradamus, qui aurait probablement souri en l'entendant. Toki s'extirpa de ses réflexions. Elle n'avait pas fait attention aux personnes qu'ils avaient croisés, si certains l'avaient entendue ou non... Heureusement que ce Bal était anonyme !

-Qui est-ce que tu aimerais le plus savourer, mais pour qui l’occasion ne s’est pas encore présentée ?

Qu'on soit bien d'accord, elle parlait bien de cannibalisme.

-... Tuuuu tututuuu-tutututuuuuu...

Toki écarquilla les yeux. Elle avait immédiatement reconnu sa propre voix, c'est-à-dire celle de Kitoe. Celle-ci n'était pas loin, seulement un ou deux murs végétaux devaient les séparer. Ce n'était pas bon, pas du bon du tout. Le fait que l'un des deux Sorciers ne découvre l'affaire, si ce n'étaient les deux, la rendait très mal à l'aise. Vite, elle tira son cavalier par le bras. Elle espérait qu'il n'entendait pas. Elle devait détourner son attention.

-Stanislav ? Elle le regardait bien droit dans les yeux, ses deux mains dans les siennes. J'aime beaucoup... beaucoup la soirée qu'on passe ensemble. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas amusée comme ça.

C'était vrai. Le Reflet vivait très peu de péripéties, comparé à l'originale. Elle était au moins reconnaissante au Sorcier pour ça. Se mettant sur la pointe des pieds, elle déposa un baiser sur sa joue. Tout près de ses lèvres.

1795 mots



Bijin
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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Dim 08 Mai 2022, 08:38


Image par Nina Andersen
Le bal des masques
Kitoe & Nostradamus


Le mage noir esquissa un sourire en entendant la voix de Kitoe, dans laquelle transparaissait une excitation débordante. Il se tourna pour observer sa partenaire de jeu, et haussa un sourcil en la voyant sautiller sur place. Il était légèrement surpris de son comportement, mais son enthousiasme témoignait du plaisir qu'elle avait éprouvé à participer à la partie... A moins qu'il ne s'agisse que du goût de la victoire qui lui inspira cet élan enfantin. Il en doutait cependant : dans une chasse, la traque était toute aussi palpitante que d'abattre sa proie. « Bien joué. » félicita-t-il sa cavalière, effectuant une légère révérence sans pour autant lâcher la magicienne qui se tenait à ses côtés. Les yeux des deux prédateurs s'ancrèrent l'un à l'autre le temps d'une seconde, et dans ce regard passa milles pensées complices. L'excitation fit frissonner le Sorcier : c'était étrange, cette connexion qu'il ressentait vis à vis de la démone. Il se sentait appelé à elle et se réjouissait de ces moments de connivence. Ne se défaisant pas de son air satisfait, Nostradamus reporta son attention sur l'homme qu'avait raccompagné la chasseuse en entendant la voix surprise de la femme candide. L'attention de la brune lui parvint instantanément : ç'avait été la même que la sienne, lorsqu'il avait abordé sa demoiselle esseulée. Le fait qu'elle eu choisit celui qu'il avait évincé plus tôt décupla son amusement, bien qu'il sentit la tension exercée autour de son bras par la magicienne. « N'avez-vous pas réussi à retrouver la sortie avec mes indications ? » demanda-t-il innocemment pour couper court aux accusations diffamatoires. « Mes excuses. Je n'ai peut-être pas été aussi clair que ce que je pensais. » continua-t-il d'un air innocent. « Kitoe pensait sans doute que j'étais à l'extérieur du labyrinthe, lorsque je pensais qu'elle était restée à l'intérieur. » répliqua-t-il lorsque l'attention de Travis se porta sur sa partenaire. « Excellente idée ! » soutint-il quand la démone proposa de les accompagner pour se désaltérer. Il retint un sourire carnassier en se tournant vers elle. L'impatience le gagnait. Il avait envie de chasser. « Je vous rends Camillia. » fit-il en tendant la main de la magicienne à son cavalier légitime.

« Est ce détail qui m'a trahi ? » murmura-t-il en posant une main dans le dos de la Vile, se mettant à marcher derrière le couple de mages bleus. « Tu as fais un très bon choix. » continua-t-il à voix basse en désignant l'homme qu'avait trouvé la brune. « A deux cibles, ce jeu sera d'autant plus palpitant. » Les réminiscence du rêve qu'ils avaient partagé décuplait son excitation. Dans ce songe aussi, ils s'en étaient pris à un couple... Il tremblait presque d'émoi à l'idée de pouvoir rendre leur rêve réalité. Il exerça une légère pression dans le dos de Kitoe, comme pour la remercier de ce cadeau. Nostradamus fit une légère moue tandis qu'il réalisait l'endroit dans lequel ils se trouvaient. Ils ne pouvaient pas se permettre de s'en prendre ouvertement à des mages ici. Ils devraient attendre de quitter le bal. Que tout le monde voit le couple partir de la soirée en un seul morceau, bien vivants, pour que les regards ne se tournent pas dans leur direction une fois que leur disparition serait reconnue.

« C'est à droite. » indiqua le sorcier. Le quatuor sortit du dédale. « Je te laisse surveiller le repas. » murmura-t-il bas à l'oreille de Kitoe. « Je vais nous chercher ces rafraîchissements. » dit-il plus fort en s'expriment au mages blancs. « Je reviens vite. » Le Dementiæ alla récupérer quatre coupes de champagne. Il utilisa Lux in Tenebris pour insuffler une maladie dans l'une d'entre elles. Rien de bien méchant. Tout juste de quoi précipiter le départ des amoureux. « Tenez. » fit-il en distribuant les verres, une fois de retour aux côtés du troupeau et de la bergère. Nostradamus entreprit d'alimenter la conversation pour que leur compagnie paraisse agréable aux brebis, malgré l'étrange départ sur lequel ils avaient commencé. « Je vous avais promis une dernière danse. » finit-il par dire en se tournant vers la Démone. « Que diriez-vous de retourner sur la piste ? » proposa-t-il en prenant la main de sa cavalière. Puis il se tourna vers leurs camarades. « Voulez-vous nous y accompagner ? » « C'est gentil mais... Je crois que... J'aimerais rentrer. » déclara la magicienne en passant une main sur son ventre et jetant un regard à Travis. « Tu ne te sens pas bien ? » « Souhaitez-vous que nous appelions un médecin ? » « Non, pas d'inquiétude... Ce n'est rien qu'un peu de calme et de repos ne pourrait faire passer mais... Je pense que l'agitation ambiante n'est pas ce qui m'est le plus recommandé. » fit-elle calmement. « Très bien... Dans ce cas, prenez soin de vous. » « Je vous remerci. » Les traqueurs prirent congés puis regagnèrent la piste de danse. « Ne t'en fais pas. Elle n'est pas pourrie. Les effets de Lux in Tenebris s'effaceront d'ici à ce que nous commencions notre chasse.  » rassura-t-il sa partenaire, remarquant son air légèrement contrarié tandis qu'il posait ses mains sur sa taille. Leur propre départ ne tarderait pas. Il avait juste envie d'apprécier une dernière danse avec la Démone.


« Je suis un homme fidèle. Je ne collectionne pas les conquêtes. » Le monomaniaque en avait eu plusieurs, par le passé. Telles des fleurs trop délicates, elles s'étaient fanées et il avait dû y renoncer. L'objet de ses fantaisies restait cependant la seule chose qui animait le mage noir et il ne tardait jamais longtemps avant de retrouver une nouvelle cible. Celle-ci prenait alors toute la place dans son esprit, elle l'obnubilait jusqu'à éclipser presque tout le reste. C'était un peu le cas pour Laëth. Pourtant, malgré cet attrait dévorant pour l'Ange, la Démone avait réussi à éveiller son intérêt. C'était inhabituel. Cela signifiait-il que Kitoe était en train de devenir sa seconde obsession ? C'aurait été contradictoire. Comment pouvait-il vénérer les Vertus et les Pêchers d'un même temps ? Comment pouvait-il les éprouver sur un même pied d'égalité ? Et soudain, il comprit : c'était l’ambivalence de Laëth, celle qu'il avait ressentit durant ce rêve, qui s'était imprégnée en lui. La part réprouvée de l'Aile d'Acier se répercutait en lui. Le mage noir observa Kitoe tendrement. Grâce à elle et à ce qu'elle lui faisait éprouver, il n'avait jamais été plus semblable à la Belegad.

Stanislav écouta attentivement la réponse de la brune. Puisqu'elle devenait sa seconde passion, il devait en apprendre le plus possible sur elle. La communication, entre eux-deux semblait naturelle, instinctive, fluide. Il n'avait pas à réfléchir pour savoir ce qu'il pouvait révéler ou non. Il savait qu'elle l'accepterait, peu importait les révélations qu'il lui ferait. Elle ne s'effraierait pas. Ne s'enfuirait pas. Peut-être même serait-elle d'autant plus attirée à lui s'il lui dévoilait sa part d'ombre. C'était cela : Laëth aimerait sa part de Lumière, Kitoe embrasserait ses Ténèbres – peut-être les nourrirait-elle. « Oui, je vois tout à fait. » confirma-t-il d'un sourire. La chasse et ce qui pouvait en découler était très stimulant, et pouvait déterminer le plaisir ressentit en dévorant quelqu'un. « C'est machiavélique. » fit-il en entendant le sort qu'elle avait réservé au bourgeois de son espèce. Il n'éprouva aucune sympathie pour le pauvret. La compassion ne s'étalait que dans le cas où elle pouvait lui apporter quelque chose. Ce n'était pas le cas pour celui qui avait terminé en pâtisserie. « Mais... Travaillez-vous en équipe ? » Ça l'avait tracassé, en l'écoutant parler. Elle ne parlais pas d'elle-même au singulier mais semblait inclure des partenaires. Une jalousie sournoise lui brûla le ventre. Il aurait aimé devenir cet allié, devenir celui avec qui elle partagerait ces moments privilégies de chasse. Sa possessivité ignora le fait que les Démons comptaient sans doute bien plus de cannibales que ce qu'il avait envisagé jusqu'à présent. Le mage noir resserra sa prise sur le bras de sa cavalière, comme pour s'assurer qu'elle resterait sienne pour cette soirée. « En tout cas, lorsque vous réitérerez l'expérience... Je serais honorer de pouvoir goûter à vos gâteaux. » Il n'avait jamais goûté quelqu'un sous cette forme. A part dans le rêve où il l'avait rencontré, bien sûr. L'idée lui était appétissante.

La voix de Kitoe – ou du moins, une voix qui faisait penser à la sienne, car la démone se tenait à ses côtés et il ne la voyait pas chantonner – résonna dans l'air et, pendant un instant, Stanislav esquissa un sourire amusé. « Voulez-vous chan- » Il fut emporté par la prise de la brune qui l'attira plus loin. Surpris par sa déclaration, il sentit son palpitant s'affoler sous l'étreinte de son regard brûlant. Leurs doigts se nouèrent dans une prise où se mêlait tendresse et possessivité. « Moi... Moi aussi. » souffla-t-il, comme embarrassé. Il n'était pas habitué à formuler à voix haute ses émotions. « Je passe aussi une très bonne soirée, avec toi. » De nouveau, il s'était mis à la tutoyer sans s'en rendre compte. Il fit un pas dans sa direction, réduisant presque à néant la distance entre leurs deux corps. « Je voudrais qu'elle ne se termine jamais... » Car alors, il devrait retourner à sa solitude et sa vie morne. Lentement, il lâcha les mains de la démone, remontant les siennes pour encadrer son visage fermement. Leurs visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Il sentait une connexion, entre eux. C'était beau. Il avait envie qu'elle l'ingéra, comme dans le songe. Il avait envie de la dévorer. Fusionner. Ne faire qu'un. Il contrôla cependant ses pulsions de lui mordre la lèvre. Elle l'impressionnait trop pour qu'il prit l'initiative. « On devrait recommencer. Bientôt. » proposa-t-il d'un ton pressant.

Finalement, il se retira. Il lui tendit de nouveau son bras. Ils avaient encore beaucoup de choses à apprendre l'un de l'autre.

1756 mots.
Fin. Merci Kitou.  nastae



Merci Kyky  nastae
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