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 [Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix

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Jeu 12 Aoû 2021, 23:03

Elh
Jun sera la Voix
Le décor se transforma et en un rien de temps, Emélie se retrouva au pied du fameux château, entourée d'une vingtaine d'individus. Elle prit le temps d'observer chacun d'entre eux. Ils semblaient tous très différents, ce qui rendait le groupe assez intimidant, car une question devenait concrète : comment allaient-ils faire pour vivre tous ensemble ? La jeune femme n'avait pas pensé qu'ils seraient autant. Quant à la qualité du bâtiment, cela lui était égal qu'il s'agisse d'un château, d'un manoir ou d'une grande demeure. C'était toujours plus grand que sa propre maison et s'il y avait de la place pour tout le monde, ça lui allait. La mention d'une salle de bain commune, néanmoins, laissait à désirer. Emélie était pudique. Elle était habituée à être discrète, à ne pas se montrer et à ne pas faire de bruit. L’idée de devoir faire sa toilette en public la dérangeait assez. Elle ne devait pas être la seule dans ce cas-là néanmoins, alors la possibilité de s’arranger sur les horaires d’utilisation était envisageable.

Se disant qu'elle verrait plus tard, Emélie se dirigea, en compagnie de ses nouveaux colocataires, vers les enveloppes accrochées au mur. La sienne lui indiquait la pièce numéro trois. En suivant les indications, elle monta à l'étage. Cela lui parut curieux de devoir traverser une première chambre pour accéder à la sienne. En entrant, elle découvrit d'abord un univers vieillot plongé dans une odeur particulière. La fille de l’Air fronça instinctivement le nez. Elle craignait assez que la sienne soit du même acabit, mais heureusement, les quelques mètres supplémentaires furent suffisants pour lui faire changer d’avis. Une tout autre ambiance l’attendait. Sa chambre était bleue et rose, sur des tons doux qui rappelaient l'enfance. Un sourire nostalgique aurait flotté sur ses lèvres si seulement l'homme qui se trouvait déjà là ne s'était pas mis à jeter tous les jouets et les peluches par la fenêtre. Il était assez culotté pour faire tout cela sans avoir demandé l'avis de personne. Surtout qu'il était dans sa chambre à elle… non ? Prise d'un doute, la Lyrienne regarda une nouvelle fois le contenu de son enveloppe, mais elle en était sûre, elle ne s’était pas trompée. Dans ce cas, elle ne comprenait pas comment ils pouvaient être trois ici alors qu'il n'y avait qu'un seul lit simple. Ce devait être une erreur. Lui faudrait-il trouver un autre endroit pour dormir ? C'était dommage, car elle aimait bien l'ambiance ici. D’un autre côté, la proximité du grand maniaque la dérangeait. Indécise, Emélie interrogea le deuxième homme du regard, pour savoir quelle était son intention. Elle baissa ensuite les yeux sur ses mains, puis vérifia ses poches. Elle réalisait qu'elle n'avait pas de carnet ni de crayon, seulement le papier qui lui indiquait sa chambre. Sans l'écrit, la communication risquait d’être compliquée, alors elle espérait trouver rapidement de l'encre ou du graphite pour pouvoir s'exprimer. Ce fut donc sa prochaine mission.

Emélie avait cru apercevoir un bureau dans la chambre précédente. Elle fit demi-tour et finit, après quelques recherches, par dégotter de vieux parchemins jaunis dans l'un des tiroirs du meuble, ainsi qu'une vieille plume et un encrier. Mais celui-ci était à sec. La Lyrienne leva les yeux au ciel. C'était une blague ! Sans abandonner le papier, elle retourna dans sa chambre pour planquer son sac sous le lit, de sorte à ce que l'homme de ménage ne balance pas toutes ses affaires par la fenêtre. Ceci fait, elle s'aventura au rez-de-chaussée, toujours à la recherche du précieux crayon. Elle restait optimiste. Dans une demeure pareille, il devait bien y en avoir au moins un de fonctionnel... Une fois en bas des escaliers, la jeune femme se rendit compte du tumulte qui régnait à l'étage. Entre les découvertes, ceux qui se disputaient et ses propres réflexions sur la manière dont elle allait s'en sortir, son espace mental était devenu monstrueusement bruyant. Ce retour au calme lui fit du bien. Alors que la jeune femme entamait ses fouilles dans le salon, elle perçut du bruit dans la cuisine. Curieuse, Emélie décida d'y jeter un œil. Elle pourrait peut-être faire connaissance et demander de l'aide.

Mais le carnage qu'elle découvrit en entrant dans la cuisine la cloua sur place. Elle leva les yeux vers le blond qui se trouvait déjà là, se demanda s’il était le responsable de ce désastre. Son questionnement prit fin lorsqu’elle s’aperçut qu'il était blessé. La Lyrienne se précipita alors vers lui, l'entraina par le bras et le fit s'assoir sur une chaise. Elle inspecta sa blessure, le pointa du doigt puis leva son pouce en l'air pour lui demander s'il allait bien. Après avoir obtenu sa réponse, elle lui fit signe de ne pas bouger. Sa carte lui indiquait que la salle de bain se trouvait sur la droite. En y entrant, Emélie se sentit rougir, car celle-ci était déjà occupée par le maniaque. Elle prit soin de ne rien regarder, gesticula quelques signes d’excuses et se dirigea tout droit vers les placards, où elle espérait trouver du matériel de secours. De retour auprès du blond, elle s'affaira à panser sa plaie. Elle avait désinfecté avec de l'alcool afin que ça ne s'infecte pas, au prix de quelques picotements. Quand elle estima le bandage suffisamment résistant, la Lyrienne lui redemanda son état d'un pouce levé. Elle s'assit en face de lui, observa le bazar autour d'eux. Le signe qui suivit était supposé lui proposer son aide pour tout ranger, mais il ne devait pas avoir compris. Alors elle lui désigna les vieux parchemins qu'elle avait trouvé et mima le crayon.

~931 mots~


Emélie va dans la chambre 3 avec Séméas/Dodo et Arcange/Kaahl, puis elle va aider Hyacinthe/Andrea dans la cuisine nastae Elle cherche un crayon aussi

Prénom : Emélie
Secret : Je suis capable de parler (elle est muette pour rappel xD)
Chambre 3
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Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

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◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Dim 15 Aoû 2021, 17:46

[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 3 L2ds
Les Portes IV
Dorian




Téléporté directement après l'entretien avec la Voix, je clignais des yeux face à la lumière du jour. Instinctivement, je tressaillis et levai un bras pour me protéger comme je pouvais des rayons mortels. J'allais donc mourir d'entrée de jeu, songeais-je tristement. Mais loin de ressentir la brûlure promise dévorer ma peau blafarde, absolument rien ne se passa. L'intrigue était donc mieux ficelée que ce à quoi je m'attendais et un sourire qui pour une fois n'avait rien de sarcastique s'inséra à la commissure de mes lèvres. Il y avait bien longtemps que je n'avais pas pu profiter d'être dehors en plein jour et à première vue, la bâtisse qui nous faisait face paraissait suffisamment grande pour tout le monde. J'estimai qu'en gardant mes distances avec les autres, je n'aurai aucune raison de me plaindre. Rien, ou presque, ne clochait dans les informations supplémentaires distribuées par la Voix. Je demeurais méfiant mais je pouvais m'accommoder aisément des pièces communes. Si je ne risquais pas de brûler vif au soleil, j'étais toujours une créature nocturne, j'allais donc très probablement utiliser toutes les facilités lorsque les autres dormiraient. Cela réglait aussi le sujet de colocation dans les chambres. En conclusion, j'étais heureux, pour la première fois peut-être depuis longtemps.
Je m'engageais donc en direction du château, sans saluer les autres participants, il ne fallait pas non plus rêver, et me dirigeais sans me presser vers les enveloppes. Selon le plan, ma chambre n'était pas très grande et il me faudrait en traverser une autre pour y accéder. Ça ne me dérangeait pas si ça ne les dérangeait pas. Nous n'aurions pas le choix de toute façon et j'avais deux ou trois idées en tête pour les faire taire s'ils se mettaient à râler. Réservant la visite du reste de la maison pour après, je montais au premier étage sans attendre. Je ne prêtais pas la moindre attention à la chambre qui avait l'odeur âcre des vieilles personnes, pas plus qu'aux deux femmes qui s'y trouvaient déjà. Moins je parlais aux participants, mieux c'était, je n'avais aucun désir de me faire des amis ou des ennemis, je voulais simplement qu'on me laisse tranquille et affichait cette volonté par un visage fermé qui ne souffrait pas qu'on lui adresse la parole.
Il y avait déjà du bruit dans la chambre qui serait la mienne et en y pénétrant, j'y vis un homme armé d'un chiffon qui s'appliquait à frotter la poignée d'un placard avec une passion troublante. J'étais épaté, il y avait même quelqu'un pour s'occuper du ménage. J'espérais juste que ce domestique aurait assez de jugeote pour ne pas venir m'astiquer les pieds quand je dormirai en journée. Même si, en y regardant de plus près, cela ne me dérangerait peut-être pas, son visage n'était pas déplaisant à regarder. Il n'avait d'ailleurs pas du tout l'apparence quelconque d'un homme de ménage. Peut-être était-il aussi là pour satisfaire d'autres besoins. Je ne m'attardais pas sur ce mystère et le laissait à ses allers et retours entre les chambres. Un bref coup d'oeil sur la chambre me fit grimacer. Les tons pastels n'étaient vraiment pas de mon goût mais je pouvais passer outre.
En déposant mon sac au pied du lit, je découvris une femme à mes côtés. Une petite seconde. Mon regard se tourna vers le lit, avant de se reposer lentement sur la femme qui semblait aussi perplexe que moi. Sans un mot, elle revint sur ses pas dans la chambre vieillotte avant de retourner à nouveau dans la chambre, manifestement agacée. J'aurais pu la rassurer et lui dire qu'elle n'avait pas à s'inquiéter car je ne comptais pas dormir la nuit et que nous allions certainement tout simplement alterner l'utilisation de la chambre. À la place, je pris un air chafouin et l'informais alors qu'elle quittait à nouveau la pièce : «Je suis un Vampire.» J'espérais qu'elle déciderait d'investir une autre chambre en sachant cela. Ou qu'au moins, elle m'éviterait. Au moins, elle n'était pas bavarde. L'homme de ménage devait avoir terminé car je ne l'entendais plus remuer. Exhalant un petit soupir, je m'assis sur le lit qui grinça aussitôt et appréciait ce petit moment de solitude. Bien qu'ayant tenté d'éviter les autres, je pressentais qu'il serait inévitable de les croiser tous. J'entendais déjà des éclats de voix dans les autres chambres. J'avais hâte que la nuit tombe pour pouvoir profiter du château en paix. Je pouvais peut-être tenter une petite sieste en attendant. Jugeant l'idée excellente, je me levais pour aller fermer la porte de la chambre. L'homme de ménage n'avait pas remis en place les draps sur le lit mais je ne me sentais pas de le faire à sa place, je n'allais quand même pas gâcher ma bonne humeur et il avait l'air si heureux de s'occuper de tout ça que je n'avais pas le coeur de lui voler son travail. Je me contentais de les récupérer et de les laisser en tas dans un coin de la pièce puis je fermais les volets. La chambre désormais plongée dans la pénombre, je rejoignis le lit où je m'allongeais tout habillé sur le matelas nu. Après un petit soupir d'aise, je m'endormis.


Tour II | 943 mots


Spoiler:
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Mar 24 Aoû 2021, 22:57


Illustration - Express the Chaos

Jun sera la Voix


Le Journal de Mancielle - Jour I

Nous sommes arrivés au Château des Secrets, hiiiii ! Je sais que c'est un peu ridicule d'écrire mes réactions sur un carnet, mais j'dois vraiment être aussi précise que possible pour me remémorer cette aventure trépidante dans quelques années : Je suis vraiment contente d'avoir été choisie lors de la Sélection ! C'était vraiment particulier d'être interrogée de cette manière, par un être invisible - un homme, selon la Voix, mais avec la Magie qui traîne dans tous les coins, on ne peut être sûre de rien ! On a soit disant pas d'aptitudes magiques, mais eux les ont clairement. J'entends par « eux » ceux qui organisent le Jeu, évidemment, mais peu importe ! Je le sens, je le sais : ça va être trop bien !

Alors, par quoi je commence ?

On a d'abord débarqué sur une pelouse, vraiment, la magie de téléportation, y'a que ça de vrai ! Je devrais vraiment penser à l'apprendre, peut-être voir avec un professeur à mon retour ? Ce serait tellement plus pratique pour mes déplacements, même s'il voudrait mieux éviter de débarquer dans la chambre des voisins pendant un moment cochon. J'dis pas ça par méchanceté, mais y'en a dans le tas ici qui ont vraiment une tête à ça et je parle même pas de ceux avec une tête de dérangé ... Breeeef. Je ne devrais pas juger, on sait jamais, les apparences sont trompeuses après tout !

Comme c'est la première fois et que j'ai pas parlé à tout le monde encore, je sais rien dire ... Je sais que Léonie vit dans un château, elle l'a dit. C'est peut-être lié avec son secret. Je dois garder cette information quelque part, quoi de mieux qu'ici ? Elle a des cheveux bleus, en plus, par contre et J'A-D-O-R-E ! Je me demande si faire la même teinture m'irait ? J'y ai pensé en parcourant l'étage pour trouver ma chambre, ​j'ai eu le temps de voir Arcange se mettre au ménage dans plusieurs chambres ... Je ne pensais pas qu'on pouvait être aussi à cheval sur l'hygiène. C'est bien et pas bien, en même temps. Au moins, je sais qu'il ne sera pas crasseux, mais imagine si on renverse un verre de limonade sur le tapis, le pauvre va nous faire une attaque !

Parce que là, on est une vingtaine de personnes environ et on a uniquement le droit de rester au Château, pour l'instant ... mais je sais qu'on est sur une île ! Je mets le plan entre les pages, pour plus tard ! Ma chambre est vraiment trooooop bien ! Mes colocataires ont l'air, heu, trop bien aussi ! Je dois juste éviter de claquer des mains pas inadvertance, ou on va rapidement me mettre à la porte.

De ce que j'ai constaté, c'est aussi la guerre des chambres. Certains ne veulent pas de la leur et déménagent, heureusement, personne n'en est encore venu aux mains. Pour l'instant.




Mancielle avait cligné des yeux et avait découvert le Jardin, celui conduisant au Château des Secrets. Souriante devant sa réussite durant la Sélection, elle passait une main dans ses cheveux pour les rabattre en arrière, tout en écoutant la Voix leur donner quelques instructions sur ce que serait leur existence ces prochaines semaines. Ils en avaient tous plus ou moins idée, vu qu'ils connaissaient la raison de leur présence ici, mais personne n'était contre quelques informations supplémentaires, celles-ci pouvant avoir leur importance. À commencer par l'une d'entre elles ; ce qui se dressait devant leurs yeux n'était pas un bâtiment secondaire, mais bel et bien leur résidence. Cette dernière n'avait rien d'un véritable château de pierre aux hautes murailles et aux tours de guet menaçantes, mais d'une demeure que l'on attribuerait à un petit noble. Quel dommage ! Elle s'était attendu à une architecture vaste, au point qu'elle aurait eu du mal à voir ses colocataires et à fouiner sereinement. Ce serait un peu plus corsé que prévu, là où tout un chacun pouvait avoir ses yeux posés !

Je suis dans la huitième chambre.

Sa remarque n'était dite qu'en sa propre direction, pour se remémorer plus aisément du chiffre entre ceux qui cherchaient leurs colocataires à voix haute et ceux qui étaient partis sans attendre. Un regard sur le plan lui permis de voir le chemin, sa chambre se situant dans un coin. Hum, est-ce que cette dernière pouvait s'avérer être un piège ? Mystère ! Certains s'activaient déjà, tandis qu'elle les regardait un peu réaliser quelques tâches, tout en cherchant l'entrée de sa tanière. Elle était d'ailleurs vraiment trop curieuse et s'était permise d'entrer sans savoir si quelqu'un se trouvait préalablement à l'intérieur et, visiblement, c'était le cas.

Oh, bonjour ! dit-elle avec un sourire. Je crois que nous serons colocataires !

Autant essayer de bien s'entendre dès le départ, ce serait invivable, autrement. Sur le pas de la porte, Mancielle voyait le lit double. Devaient-ils dormir ensemble ? En même temps, ils n'allaient pas dormir à même le sol. Elle entrait dans la pièce, à son tour, tout en laissant la porte entrouverte.

Je vois qu'on est prêt pour faire la fête, le taquina-t-elle en le voyant avec la bouteille. La chambre s'y prête !

En effet, elle n'avait aucun mobilier digne de ce nom en dehors du lit, même pas un bureau sur lequel écrire leurs péripéties. Toutefois, un immense miroir se trouvait au-dessus de leur tête, ne le distinguant qu'en raison des lumières assez criardes qui illuminait certains murs.

On n'a qu'un seul placard ? Bon ... Je présume que les bouteilles partiront vite, on rentabiliseras au moins cet espace. Ah, d'ailleurs ! Je m'appelle Mancielle, enchantée !

La demoiselle rit nerveusement, elle aurait dû commencé par les bases. S'intriguant d'autant plus concernant la barre verticale qui traversait la pièce, sans mettre un nom sur ce que ça pouvait être exactement.

Il ne manque plus que de la musique, en fait.

Mancielle tapait dans ses mains, ravie à l'idée, lorsque celle-ci se mis à retentir dans la chambre.

Oh, il faudra que je fasse attention à ça !

1023 mots
Prénom - Mancielle
Secret - J'ai survécu à une maladie incurable
Localisation - Chambre 8



◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
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Adam Pendragon
Mer 25 Aoû 2021, 22:44



[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 3 Gu56

Jun sera la Voix


Je haussai les épaules, ne comprenant pas l’état dépité de mes colocataires. Cette chambre était simple et ça m’allait. Il n’y avait qu’un lit ? On pourrait probablement s’arranger. Peut-être qu’il y avait même des matelas supplémentaires ailleurs qu’il serait facile de tirer jusqu’ici. Sinon, quelques couettes empilées feraient amplement l’affaire. Ça ne me dérangeait pas de dormir par terre, en plus de ça. Je n’avais jamais eu de problèmes pour trouver le sommeil. Généralement, quand ça ne venait pas naturellement, je savais comment me détendre. Une seule main était nécessaire. Une fois la tension évacuée de mon corps, mon esprit devenait bien plus apte au repos.

« Eh beh… »

J’avais dit les deux mots après le départ de la femme aux cheveux bleus et une inspiration suivie d’une expiration.

« Ça fait plus de place pour nous deux. »

Je reportai mon attention sur la naine. Elle devait faire quoi ? Un mètre quarante, cinquante ? Je n’aimais pas les enfants et celle-ci était particulièrement disgracieuse en la regardant de plus près. Si son caractère était le même que celui qu’elle avait montré jusqu’ici, je risquais de suivre la bleue. Pour aller où ? Je n’en avais aucune idée. Avec un peu de chance, elle finirait par partir d'elle-même. En attendant, je décidai d'élire domicile ici, le temps de visiter la maison tranquillement. Peut-être que je trouverais quelqu’un pour partager mon lit véritablement ? Quelqu’un avec qui je pourrais coucher.

« Si la décoration ne te plaît pas, tu as qu’à la refaire. Il doit bien y avoir de quoi garnir notre chambre dans le château. »

Je disais ça comme ça, pour la calmer. Je n’avais pas conscience de pouvoir, par mes simples mots, provoquer un cataclysme. Personnellement, la décoration me passait bien au-dessus. Ce n’était pas chez moi ici. Ça irait le temps du séjour.

« Ou de la peinture, pour colorer les murs. »

Sur ces mots, j’ouvris le placard afin d’y déposer mes affaires d’un geste désinvolte. J’enlevai mon haut, le pliai rapidement et me retournai.

« Je n’ai pas vu d’autres enfants mais peut-être qu’il y en a et qu’ils voudront bien jouer avec toi. »

Parce qu’il était clair que je n’allais pas m’amuser avec elle. Je ne m’amusais pas de cette façon-là. Après… Ma présence dans cette demeure était peut-être l’occasion de tester l’abstinence ? Je ris à cette pensée. Impossible. Le sexe, c’était comme la drogue. Plus je couchais, plus je voulais coucher.

« Bon, je vais faire un tour. J’ai envie de voir quelle tête ont les autres. »

J’en avais eu un vague aperçu en entrant mais ça ne me suffisait pas. La configuration des chambres m’intéressait. Je voulais également découvrir la totalité du château pour être certain de cerner l’endroit. J’avais soif, en plus de ça.

En entrant de nouveau dans la chambre au lit à baldaquin, mon regard se posa sur le jeune homme qui se trouvait là. Je souris et m’approchai du meuble principal. Le matelas était fait pour deux personnes. Il y avait donc des différences plus que notables entre les pièces. Pourquoi ?

« J’ai comme l’impression que notre hôte cherche à créer la discorde entre nous. Certains ont plus que les autres, ce qui va forcément créer un sentiment d’injustice, voire une guerre de territoire. Je serais vous, je ne quitterais pas ma chambre. »

Je lui fis un clin d’œil avant de m’asseoir sur la couche pour tester son confort. Assurément mieux que notre pauvre lit simple. Néanmoins, avoir une chambre peu attrayante ne me dérangeait toujours pas. Personne ne m’envierait et je pourrais donc dormir tranquillement et quitter l’endroit sans craindre pour ma pseudo propriété. Je n’avais rien à perdre en somme, alors que je pouvais toujours, moi, venir surprendre quelqu’un en pleine nuit pour lui piquer son lit ou m’installer à ses côtés.

Je finis par me relever et par sortir de la chambre. Je descendis au ré-de-chaussé et ouvris la porte de ce qui s’avéra être la salle de bain et une paire de fesses. Je ricanai en ressortant discrètement.

« Hé ! Si ça intéresse quelqu’un, il y a un homme nu dans la salle de bain ! »

Je l’avais crié, les deux mains autour de ma bouche, en direction de la cage d’escalier, sans me douter que quelqu’un avait déjà pénétré dans la pièce avant moi avant d’en ressortir, une personne beaucoup plus discrète. Même si l’homme en question m’intéressait très fortement, je devais d’abord faire le tour du propriétaire. S’il était encore là quand je reviendrais, on verrait. En attendant, je devais trouver la cuisine, chose qui fut aisée.

Je pénétrai dans celle-ci et clignai plusieurs fois des yeux en constatant son état et les deux personnes qui se trouvaient là.

« Je repasserai. »

Je fis demi-tour et remontai à l’étage, n'ayant aucune envie d'aider à ranger. Je passai dans une chambre au hasard. Celle-ci avait une ambiance particulière mais je ne m’attardai pas. Elle était déserte. J’entrai dans la chambre adjacente, plongée dans la pénombre. Mes yeux mirent un certain temps avant de s’habituer. Ce que je découvris me plût. Il y avait un homme sur le lit. Je souris. S’était-il endormi ? Je m’approchai et l’observai. Ce n’était vraiment pas le moment de faire la sieste mais, inerte, il était plutôt pas mal.

« Hmm… »

Je réprimai un rire et lui sautai dessus. Mes fesses d’abord sur son ventre, la position ne tint pas longtemps et je basculai entre lui et le mur.

« Salut, je suis Caïn. Tu ne devrais pas dormir comme ça. C’est dangereux. C’est comme ça qu’on se retrouve avec des dessins sur le visage ou des choses dans la bouche. »

Pour illustrer, je lui fourrai mon index entre les lèvres.

941 mots:

Prénom : Caïn
Secret : J'ai couché avec Jun Taiji.


[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 3 Ezpg
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Jeu 26 Aoû 2021, 12:06


Les Portes IV

À présent devant le "château", Séphérine attarda longuement son regard, dubitatif, sur la bâtisse. Dans son dictionnaire, un château se trouvait être on ne peut plus imposant que ce qu'elle avait sous les yeux présentement, sans compter les détails étranges que la Voix leur annonça en ce qui concernait sa structure. À moins que ce ne soit que des a priori, mais elle n'imaginait pas les châteaux ne posséder qu'une seule salle d'eau — sans compter celle de la suite puisqu'elle n'était accessible qu'à ses résidents — pour la totalité des invités. Ainsi, elle aurait plutôt parlé de manoir, au mieux, sinon de maison de maître. Enfin, c'était une chose que de remarquer ce qui n'allait pas mais si le bâtiment avait été bâti exclusivement pour eux, sa construction était excusable et les ouvriers méritaient plutôt quelques applaudissements pour avoir sué sang et eau sur un ouvrage comme celui-ci uniquement afin que puisse s'y dérouler un jeu comme celui auquel ils participaient. Après cela, l'Abjecto porta son attention sur ses nouveaux colocataires. Elle n'en connaissait aucun et ne s'en étonna pas. Sur les milliards de personnes peuplant la terre, il aurait été étonnant qu'elle ne se trouve qu'en présence de personnes de son entourage, qu'il soit proche ou plus éloigné. Et c'était tant mieux. Il lui aurait été bien plus difficile de garder son secret caché à un proche, tandis qu'avec des inconnus n'ayant pas la moindre idée de son vécu, elle serait bien plus tranquille et aurait plus de liberté à user de diverses méthodes pour découvrir le secret des autres et ne rien dévoiler du sien. Dommage que la magie soit absente des lieux pour ça d'ailleurs.

Une fois qu'une bonne partie des joueurs eut initié le mouvement, la Déchue s'avança à son tour vers leur nouvelle demeure temporaire pour récupérer l'enveloppe lui étant destinée. D'un geste sec, elle en défit le scellé et découvrit où elle coucherait pour les jours à venir, soit la chambre un. Théoriquement en tout cas car rien ne garantissaient qu'elle y passerai toute ses nuits. Un sourire malicieux, qu'elle cacha derrière l'enveloppe portée à ses lèvres, se dessina sur son visage à cette idée et alors qu'elle avait déjà noté certains visages avec qui elle se tenterait bien à faire plus ample connaissance et de façon plus intime. Mais pas dans l'immédiat. Chaque chose en son temps. Certains semblaient avoir quelques difficultés à apprécier leur présence entre ces murs, autant ne pas les brusquer et attendre qu'ils se soient correctement installés. Toutefois, dans l'objectif de connaître la disposition des chambres et où trouver qui, la Luxurieuse flâna entre les murs du bâtiment, passant un œil indiscret à travers les portes ouvertes et une oreille attentive aux premiers échanges qui eurent lieu. Elle découvrit alors l'étrange disposition de certaines chambres où les occupants devraient se la partager partagée malgré un unique lit pour se reposer. Elle s'en moquait légèrement elle. Elle avait déjà partagé un lit simple par le passé et à plusieurs reprises. Elle pouvait recommencer. En plus ça tenait chaud le soir. Son sourire retrouva ses lippes. Toutefois, aux éclats de voix audibles, elle cru comprendre que la plupart n'était pas prêt à cela. Enfin elle se décida à aller trouver sa propre chambre et, avant même d'en passer le pas, une voix se fit entendre dans les couloirs. La Luxurieuse marqua une pause et se mordit la lèvre, son esprit se balançant de l'envie à la curiosités à l'amusement. Certains n'avaient pas décidé d'attendre le deuxième jour pour commencer à mettre leur grain de sel. Elle ignora cependant l'appel et poussa la porte de la pièce où elle fut intriguée par le décors luxuriant de verdure qui l'habillait. Elle s'attendrait presque à entendre des perruches chanter et voler au-dessus de sa tête et voir une panthère surgir tant les lieux étaient encombrés de plantes en tout genres et de toutes tailles. Ce n'était pas une panthère ni une perruche qui se trouvait là cependant. Elle non plus ne serait pas seule alors. Elle balaya la pièce du regard. Deux lits simples. Une chacune donc, contrairement à certaines chambres devant lesquelles elle était passé. Elle exhala un souffle déçu avant de saluer en retour sa partenaire de chambre et s'approcher du lit inoccupé où elle y posa négligemment son sac. « En effet, j'ai cru le comprendre en te voyant installée. » répondit-elle tranquillement avant d'aller trouver la fenêtre. « Tu permets que je te tutoie ? Après tout on va vivre un certain temps ensemble, autant abattre les barrières au plus tôt. Je m'appelle Séphérine au fait. » continua-t-elle en ouvrant la fenêtre en grand. Elle tourna le visage vers l'inconnue lorsqu'elle lui donna son nom à son tour. Un sourire amusé esquissa ses lèvres. « Peu loquace, hein ? » fit-elle en portant son attention sur le jardin et, surtout, la piscine en contrebas. Une vue formidable dont elle comptait largement profiter, autant que de la piscine elle-même. Elle s'appuya sur le balcon, les avant-bras posée sur la rembarde, et resta silencieuse un temps avant de pivoter sur place et faire face à Léonie sans se détacher du garde-fou. « Ce n'est pas bien grave. Pour la première journée c'est largement pardonné. ». Il y avait beaucoup de choses qui étaient excusés aujourd'hui tout de même. « J'espère seulement que ce n'est réellement qu'à cause de ça, l'ambiance sera bien morose sinon. » reprit-elle, amusée. Pourtant elle était parfaitement sérieuse.
©gotheim pour epicode


- Surnom : Séphérine
- Secret : J'aime l'homme qui a failli me tuer

Mots | 919
Séphérine se balade un peu dans les couloirs avant de rejoindre sa chambre et blablater avec Léonie
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Adriæn Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 409
◈ YinYanisé(e) le : 20/01/2021
Adriæn Kælaria
Sam 28 Aoû 2021, 18:55

[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 3 Zwbn
Image par Kelogsloops
Le château des secrets



Dante s’empara de la carafe et versa le liquide dans le verre qui se trouvait là. Le bruit significatif résonna dans la pièce. L’Ondin avait posé son sac sur le lit, incrédule. Il n’avait pas voulu croire le plan mais il se trouvait que ce qu’il pensait être mensonger s’était avéré véridique. Sa chambre était immense et richement décorée. Elle était claire et le plafond semblait enchanté. Un sourire satisfait éclaira son visage, après qu’il eût bu une gorgée de lait. Il remerciait d’ailleurs l’organisateur pour son geste. Il se lécha les lèvres lentement, tout en réfléchissant, laissant une trace humide sur ces dernières qu’il essuya ensuite de la pulpe de son pouce. Il espérait ne pas être seul ici. Il voulait que d’autres dormissent dans son lit. Il voulait les découvrir et les conduire précisément là où il le désirait, sans qu’ils ne le sussent. Enfin…

Il s’avança dans la pièce, en faisant glisser son index sur le mobilier. Sa peau passa sur un buffet puis sur une table. Il longea la peinture décorative du meuble, surplomba les toiles de maître qui y étaient accrochées. Plusieurs représentaient un même paysage, vu de jour et de nuit. Il était satisfait et il le fut d’autant plus lorsqu’il traversa le pont qui le mena à la salle de bain. C’était parfait. Il avait une chambre royal, ce qui n’était pas pour améliorer sa mégalomanie. Parce que ce que Dante désirait plus que tout, c’était en finir avec sa condition d’anonyme et se hisser vers les sommets. Il méprisait les autres. Il les pensait inférieurs à lui, d’une manière ou d’une autre. Il avait tort mais le tort parfois ne dure pas. Ce qui n’était pas obtenu à la naissance pouvait parfois s’acquérir avec le temps. Certains avaient une prestance naturelle, d’autres l’obtenaient avec l’âge ou l’entraînement. Il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour effacer les expressions suffisantes des femelles de son peuple. Il le pensa, en défaisant ses affaires et en les rangeant dans l’un des placards présents. Ses yeux contemplèrent un instant le lit, immense. Malgré sa grandeur, il n’en restait qu’un seul lit. Cela signifiait qu’il se glisserait sous les mêmes couvertures que de parfaits étrangers. Ça ne lui déplaisait pas. C’était plutôt aux autres d’avoir peur de lui et de ce qu’il pourrait leur faire durant la nuit.

Il décida néanmoins de ne pas rester là. Il avait envie de visiter les parties communes. Le jardin, vu de haut, lui paraissait agréablement fleuri. La piscine l’attirait également mais plus tard. Il supposait qu’il serait de bon ton d’organiser une réunion, afin que tout le monde puisse se présenter. Ils allaient vivre ici tous ensemble, autant faire un tour de table pour au moins s'exprimer brièvement, donner son prénom, parler de ses goûts. Lui, ce qu’il aimait ? Qu’on fît ce qu’il désirait. Bien sûr, ce ne serait pas ce qu’il raconterait. La méchanceté nécessitait un bon jeu d’acteur, même si certains s’en affranchissaient aisément. Néanmoins, il valait mieux passer pour quelqu’un de cordial plutôt que pour un psychopathe à ses yeux, au moins au début.

Une fois dans la cage d’escalier qui liait le premier étage au rez-de-chaussée, il entendit quelqu’un crier qu’il y avait un homme nu dans la salle de bain. « Hum. » émit-il, avant de sourire. Il avait toujours aimé ce que reflétait la nudité, la pudeur qu’elle réveillait souvent chez les autres, comme si être nu face à quelqu’un d’habillé était nécessairement faiblesse. Il allait rendre l’individu en question faible, parce qu’il allait entrer dans la pièce. Il s’y déplaça, ouvrit la porte, la referma et s’avança. Lorsqu’il vit le corps de celui qui se lavait, il s’arrêta et appuya son épaule contre le mur. Il croisa les bras sur son torse et l’observa de bas en haut, silencieusement, avant de sourire. C’était satisfaisant, aussi parce que l’inconnu lui rappelait grossièrement son ami d’enfance. Ils n’étaient pas identiques, parce que son interlocuteur était plus âgé, mais il y avait un air de ressemblance. « Je préfère vous habituer au manque d’intimité. » dit-il, avec un sourire d’abord confiant mais qui se troubla légèrement une fois qu’il arriva à son visage. Il était bien plus notable que lui. Il dégageait quelque chose, une autorité peut-être. Il avait déjà noté que son physique ne souffrait d’aucun défaut – aucun visible en tout cas – mais se retrouver seul avec lui dans la pièce commença à l’étouffer légèrement. La vapeur d’eau devait y être pour quelque chose, forcément, bien que la salle fût assez grande pour que l’humidité ne fût pas à ce point prégnante. Mince. Il aurait dû prendre une autre cible. Le fait que l’autre fût nu et lui habillé ne marchait pas. Il ne se sentait pas confiant, ni dominant ; surtout pas dominant. Il soupira et enleva son haut, puis son bas, avant de s’avancer sous l’eau à son tour. « Nous devrions tous nous y habituer. » rectifia-t-il. Puisqu’il ne pouvait pas le briser, il le contournerait et l’attaquerait de dos, lorsque sa vigilance à son égard aurait baissé. Peut-être. Si elle baissait.

Dante laissa l’eau lui mouiller les cheveux. Son visage se leva vers le plafond un instant avant qu’il ne regardât de nouveau l’autre. « Je pensais faire une réunion pour que nous puissions tous nous présenter mais, maintenant que j’y pense, l’organisateur a dû prévoir quelque chose de semblable. » Il sourit. « J’ai hérité d’une chambre particulièrement grande. Si vous voulez, vous pouvez venir y dormir avec moi. Je n’y ai vu personne d’autre pour le moment. » Parce qu’il était séduisant mais pas seulement. Une fois qu’il dormirait, il le dominerait. « Je m’appelle Dante au fait. Enchanté. » Il lui tendit la main.

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Adriæn Kælaria
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Adriæn Kælaria
Sam 28 Aoû 2021, 20:27

[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 3 5l2x
Image par Minhua Fang
Le château des secrets



Philodès tenait dans ses mains un objet à l’apparence phallique. Il se demandait à quoi celui-ci pouvait bien servir. Peut-être pour quelqu’un qui ne possédait pas de pénis ? Ou pour... Oui. Oui oui oui. Même si ses parents n'étaient pas au courant, il avait une petite base théorique concernant le sexe. Il avait déjà lu la définition de plusieurs mots à ce sujet, comme sodomie, orgie ou fellation, et même contemplé quelques ouvrages y étant consacrés avec curiosité. Bizarrement, ça restait plus facilement dans son esprit que des mots comme cacochyme ou débagouler. Il faut dire que certaines définitions éveillaient bien plus ses sens que d’autres. Pour l’instant, ses expérimentations d’ordre sexuel frôlaient le néant. Il était bien trop occupé avec d’autres matières, comme la culture des champignons ou encore l’étude de Géraldine, l’araignée de sa chambre. Celle-ci était facilement observable et, à vrai dire, elle bougeait si peu que chaque mouvement était une petite victoire dans le carnet de notes de l’Ygdraë. « Je ferais mieux de… » Oui.

Il se dirigea vers le lit double et observa les draps de satin. Il n’aimait pas trop, visuellement, même si ça restait doux et intéressant. Il posa son sac et en sortit un carnet, ainsi qu’un crayon de bois. Il s’assit là et tenta de réaliser quelques croquis des différents éléments de décoration. Il y avait une lampe qui représentait un homme encastré dans une femme. Une autre avec deux femmes. Un autre avec deux hommes. Il se demanda laquelle il préférait mais ne sut pas réellement répondre. Il avait besoin de plus d’éléments et de temps pour se faire un avis. Deux femmes ensemble l’excluaient forcément mais le doré qui recouvrait leurs deux corps était joli. Devait-il considérer ces objets comme de simples éléments de décoration ou comme des éveilleurs de libido ? Devait-il les regarder d’un point de vue extérieur ou s’imaginer lui dans l’une de ces situations ? Dans le dernier cas, il ne pourrait pas répondre. Il n’avait rien essayé de tout ça. Puis… Il n’était pas une femme non plus, même s’il savait que ce genre de problématiques ne survivait pas souvent aux mages les plus puissants. Aimerait-il être une femme ? « Huuummm… » réfléchit-il, sans arriver à se décider, encore une fois. Il ne se considérait pas forcément comme un homme, pour la bonne et simple raison qu’il s’en fichait. Sa personne était secondaire par rapport aux nombreux mystères du monde qu’il devait observer et élucider.

Quand il eut fini, il se mit à fouiller dans tous les recoins, dégotant des choses extraordinaires et, surtout, des vêtements en pagaille. Il les prit avec lui et emporta également quelques objets aux formes non équivoques. Il se mit à faire le tour des chambres avec. « Bonjour, je m’appelle Philodès. » « Je vous laisse ça. » « Joli chambre. » « Je compte sur vous pour l’utiliser à bon escient. » furent, globalement, les paroles qu’il articula pour chacun des protagonistes qu’il croisa en leur fourrant une ou deux tenues dans les bras, sans même savoir de quoi il en retournait. Vu le nombre d’habits, il s’était naturellement dit qu’ils n’étaient pas tous pour lui. Souvent en cuir ou en dentelle, les vêtements étaient facilement reconnaissables, ce qui lui permettrait de savoir s’ils seraient portés ou non. Il prendrait des notes, forcément.

Il s’arrêta devant ce qui ressemblait à une enfant. « Tiens. » lui dit-il, en choisissant un tenue rose et brillante dans une matière caoutchouteuse. Il ressortit de la pièce, croisa pour la deuxième fois le propriétaire de la chambre au lit à baldaquin et déposa un vêtement noir sur son lit. « Il y a trop de vêtements dans ma chambre. Je veux en faire profiter tout le monde. » Il ne restait jamais longtemps, comme s’il cherchait à éviter le dialogue. Si on lui parlait, il n’entendait pas et ne répondait donc pas, concentré sur sa nouvelle lubie : la charité. Il entra dans une chambre plongée dans la pénombre et crut distinguer deux hommes ensemble. Ça le fit penser à la lampe de sa chambre. « Tenez, vous pourriez en avoir besoin. » dit-il, en posant un objet érotique par terre. « Je n’ai rien contre ça. Amusez-vous bien mais ne criez pas trop fort. Il y a des enfants. » leur recommanda-t-il, en sortant de la chambre. En réalité, il aurait aimé les observer, pour prendre des notes. Il ne comprenait pas comment certaines choses entraient dans certains endroits ; ou en sortait. Il avait toujours désiré assister à un accouchement. Il avait du mal à s’imaginer l’événement. Ça devait être génial de voir ça de près.

Continuant son périple, il entra dans une chambre végétale et regarda les deux femmes qui s'y trouvaient avant de déposer des vêtements et un objet contondant sur l'un des lits. « Tenez. Cadeau. » murmura-t-il avant de sortir de nouveau et de descendre. Il entra dans le salon. Il n’y avait personne. Il entra dans la salle de bain et tomba sur deux hommes occupés à prendre leur douche. « Cadeau. Faites attention à ne pas glisser. » dit-il, en déposant des vêtements sur une chaise, ainsi qu’un objet allongé en forme de tentacules. Il récupéra les habits déposés préalablement par les protagonistes et sortit d’un pas pressé. Pourquoi ? Parce qu’il avait vraiment envie de les voir dans de nouvelles parures. Il finit sa course dans la cuisine, où l’apocalypse semblait avoir eu lieu. « C’est… fascinant. » murmura-t-il, soudain extatique. Il adorait les scènes chaotiques. Le sang l’attirait aussi. Le verre également. Le matériau le fascinait alors le voir teinté de rouge était doublement saisissant. Il posa les yeux sur celui qui s’était coupé et lui tendit la totalité de ce qu’il avait dans les bras, pour mieux s’intéresser au bandage. Ses doigts coururent sur son pied après qu’il eût jeté un coup d’œil à celle qui semblait avoir prodigué les soins. « J’aimerais tellement l’enlever pour observer votre blessure. » dit-il, le souffle court.

950 mots


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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Lun 30 Aoû 2021, 10:01



Jun sera la Voix


Je m’approchai de l’une des peintures de la chambre. Mon regard s’était fixé sur celle-ci dès mon entrée dans la pièce. Mes doigts se posèrent sur la texture et les couleurs. Le grain sur ma peau ne fit qu’ébranler un peu plus mon âme. Ce paysage me semblait familier, sans que je ne susse exactement en quoi. Il m’était aisé d’imaginer une femme, de dos, une écharpe autour du cou, dans un grand manteau bleu clair. C’était la scène d’un adieu. Du moins, elle m’apparut ainsi et je sentis une larme couler sur ma joue droite, orpheline d’une sœur inexistante de l’autre côté de mon visage. Je fermai les yeux, sans retirer mes doigts du tableau. L’eau, dans mon corps, débordait souvent. Elle avait besoin de s’exprimer et le raz-de-marée pouvait succéder à la beauté gracile d’une rivière calme avec facilité. L’art me touchait plus que tout : la musique, la peinture, les écrits, tout. Mes sens y trouvaient un énième terrain de jeu, là où ma raison me soufflait qu’il était bien plus acceptable de pleurer devant les fleurs de cerisier se détachant de leur arbre qu’en face d’un individu. Plus acceptable ou moins dangereux.

Je me détachai du tableau, en essuyant ma joue d’un geste lent. Cette impression de perte, d’abandon, je n’arrivais pas à la resituer. Elle était pourtant là et la toile l’avait réveillée, comme s’il s’agissait d’une blessure cicatrisée mais dont la simple vision suffisait à raviver la douleur. Je devais mettre la sensation de côté pour me concentrer sur l’instant présent et la beauté de cette chambre qu’il me faudrait partager avec quelqu’un d’autre. J’avais tardé à pénétrer ici puisque j’étais allé visiter le jardin en premier lieu, m’extasiant sur les nombreux massifs de fleurs qui le parcouraient. J’aimais les fleurs, même si je m’attristais de les voir faner et disparaître dès que le temps devenait froid. L’éphémère rendait la beauté plus prégnante encore et penser la perte était une prise de conscience de la valeur des choses.

Je décrochai mon sac de sur mon dos et tirai une chaise afin de le placer dessus. Je remarquai un verre de lait vide et notai que mon ou ma colocataire aimait cette boisson. À cause du tableau, j’étais à présent d’humeur mélancolique. Ça m’arrivait souvent. Les émotions étaient à double tranchant. Le trop plein tirait vers le haut ou vers le bas. J’avais cette sensation de perte, ce souvenir flou de baiser volé et d’impossibilité. L’amour ne s’embête pas de la raison mais, parfois, la raison le rattrape et l’enchaîne. Je soupirai, enlevai mes vêtements que je plaçai sur la chaise et me glissai entre les draps du lit. Après une sieste, les choses iraient bien mieux. Je l’espérais.


Personne n’avait foulé le sol de ma chambre. Du moins, ça ne semblait pas. Tant mieux. J’avais à l’esprit que le premier arrivé était celui qui décidait des règles. Il en fallait, pour que la collocation se passât bien. « Voyons… » soufflai-je, en faisant le tour de l’espace qui m’était pour le moment consacré après avoir posé mon sac sur le bureau. Le plafond était haut, ce qui arrangeait mes affaires. Certaines maisons n’étaient pas conçues pour m’accueillir en leur sein. Si j’oubliais de baisser la tête en passant la porte, celle-ci ne me ratait pas. Être trop grand était un fléau, comme me l’indiqua rapidement la longueur des deux lits. Mes pieds dépasseraient et je n’avais même pas besoin de m’allonger pour le savoir. Je soupirai songeant que, peut-être, il me serait possible de changer d’espace ultérieurement. J’étais habitué à cette problématique mais moins je côtoyais d’endroits non adaptés et mieux je me portais.

J’entendis un bruit en provenance de l’un des coins de la pièce. Je tournai la tête et m’approchai, découvrant un lapin dans un pot rempli d’herbe au ras du sol. Je m’accroupis afin de l’observer. Son museau remua, ce qui m’arracha un sourire sans joie. « Sois sage, sinon tu finiras dans mon estomac. » dis-je, plus pour plaisanter que par réelle intention de le faire cuir, en l’attrapant. Il n’y avait presque rien à manger sur celui-ci. Ma relation aux animaux était compliquée. Ils ne respectaient que très difficilement les règles et étaient porteurs de chaos. Forcément, ils me mettaient mal à l’aise. Néanmoins, je pouvais prendre sur moi et tolérer ce lapin, même si le savoir en liberté, susceptible de faire ses crottes dans mes affaires ne me plaisait pas. Peut-être serait-il mieux de le confier à quelqu’un de plus compétent pour s’occuper des bêtes que moi ? Oui. Un fardeau en moins.

J’allais redescendre lorsque je vis un homme entrer dans ma chambre, les bras chargés de vêtements. Je m’immobilisai et souris, par habitude. Je le faisais souvent, même sans en avoir envie, lorsque je rencontrais quelqu’un pour la première fois. Si la chose avait été socialement acceptable, j’aurais laissé paraître mon véritable état : à savoir une forme de neutralité tranchante. Ilias était hypersensible et, parfois, je me demandais si je n’étais pas hyposensible sur les bords. Il fallait donc que je fisse semblant. J’avais appris, même si je demeurais bien souvent inflexible sur les choses que j’avais décidées au préalable. « Merci, c’est gentil. » le remerciai-je, en recevant un habit. Je ne me doutais pas de la teneur du don, si bien que quand il fut parti, j’enfilai la tenue. Je constatai bien vite que le haut était trop petit pour moi. En dentelle noire, le tissu s’arrêtait au-dessus de mon nombril. Il n’y avait pas de souci au niveau des bras, puisque l’espace des manches étaient plutôt large et que le tissu n’était pas destiné à couvrir l’ensemble du bras mais juste la zone située en-dessous de l’épaule. Je baissai les yeux. On voyait mon torse en transparence. Curieusement, j’aimais bien. C’était juste trop court et trop étroit. « T’en penses quoi ? » interrogeai-je le lapin, avant de le prendre de nouveau et de partir sur les traces de l’inconnu. J’ouvris quelques portes au hasard, avant de tomber sur la cuisine. « Hé toi là ! T’as pas le même en plus grand ? » l’interrogeai-je, alors qu’il était dans une drôle de position. Ça ne m’emporta pas. « Quelqu’un aimerait avoir un lapin, par la même occasion ? » questionnai-je les personnes présentes.

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Prénoms : Sjar (Socrate), Ilias (Olivarius)
Secret : Nous sommes frères
Ilias : Il est dans la chambre 11 et fait la sieste parce qu'il se sent mélancolique.
Sjar : Il est dans la cuisine, avec un haut de Sympan et le lapin de la chambre 7.

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Lun 30 Aoû 2021, 12:38



Jun sera la Voix


Mes doigts tenaient l’anse de mon sac. Celle-ci reposait sur mon épaule. L’ensemble avait probablement été conçu en peau de crocodile. Je me fichais de l’avenir des animaux, pour la bonne et simple raison qu’il y avait un ordre des choses. Comme l’araignée s’empare de la mouche, je mangeais tout ce qui me faisait envie, que ce fût de la nourriture à proprement parler ou autre chose. Ainsi, en arrivant devant mon enveloppe, je pris celle-ci dans ma main, l’ouvris et portai distraitement le contenant à mes lèvres. J’aimais en caresser la pulpe. Ce simple geste me donnait faim. Ne fais rien qui pourrait t’attirer des problèmes. Je me mis à rire, n’ayant pas l’intention d’obéir. Je n’étais que très rarement sur le devant de la scène. J’allais en profiter. Tant pis si cela se faisait au détriment du corps. Je voulais m’amuser et ce château me semblait parfait pour ça si j’en croyais le plan. La piscine, les salles communes et même les chambres avaient l’air de se prêter à faire la fête. Et je n’avais pas encore foulé le sol de la mienne.


Je posai la carte un instant, le temps d’ébouriffer mes cheveux. Je les aimais lorsqu’ils prenaient du volume. Du volume… C’était justement ce que cette silhouette n’avait pas. Le corps était trop jeune, pas encore tout à fait formé, facile à briser. Il représentait l’ennui à mes yeux. Mon véritable corps était bien plus séduisant et âgé. Ce dont j’avais envie ne se prêtait pas vraiment à la jeunesse de l'hôte du système. Néanmoins, je m’en fichais, parce que je n’avais aucune volonté de sauvegarde. C’était aussi la raison pour laquelle je n’étais presque jamais là. La dernière fois, j’avais joué avec une lame un peu trop près de nos poignets. Le sang m’attirait. Il était aussi rouge que mes lèvres. J’aimais les tremper dedans. J’adorais le voir pulser, s’écouler. En y songeant, mon regard s’était perdu sur l’immense escalier. Je ne bougeais plus, laissant les autres me dépasser sans même les voir. Pas étonnant que personne ne voulût me donner un prénom. Je n’étais pas destinée à être ici souvent. Je n’avais presque aucun pied vis-à-vis de la réalité. J’étais le plus souvent à l’intérieur d’un cabaret au sein duquel je dansais et buvais seule. Le tout n’était pas triste, plutôt festif. Je m’y amusais autant que je le désirais, me maquillais et avais accès à des vêtements par millier.

En entrant dans la chambre qui m’était destinée, j’enlevai mon sac de mon épaule et le balançai dans un coin sans aucun égard. Je me plantai là et posai les yeux sur les deux protagonistes présents. Il y avait un type aux cheveux écarlates et une fille aux cheveux vermeils. Mes yeux les quittèrent pour s’égarer sur la décoration. Je m’avançai et attrapai la barre avec une main. Je tournai autour de celle-ci, d’abord trop occupée à contempler les bouteilles d’alcool en bougeant en rythme pour adresser la parole à qui que ce fût. Je m’arrêtai et plongeai mon regard dans celui de l’homme qui se trouvait sur le lit. Ma main parcourut la barre dans un mouvement non équivoque. Si j’avais su qu’il était homosexuel, mon comportement n’aurait pas été différent. Je n’avais que faire du désir des autres. Seul le mien comptait, même si la séduction m’amusait toujours un temps. « Je ne savais pas que le projet de l’organisateur était de nous faire coucher ensemble. » dis-je, en me détachant de la barre pour rejoindre la fille. Je l’examinai, en croisant les bras sur mon ventre. Après un temps, je me mordis la lèvre inférieure et penchai la tête sur le côté. « Pas mal. » lâchai-je, pour tout verdict, avant de me diriger vers les nombreuses étagères. J’examinai l’ensemble et finis par prendre ce qui me semblait être le plus fort. Pour se détruire, il fallait y mettre les moyens. Ce n’était pas avec la piquette que le roux avait prise avec lui que nous allions finir par terre. Je souris, satisfaite. Je tenais la bouteille par l’extrémité. Le flacon de verre se balançait donc dangereusement, bien plus dans le vide qu’entre mes doigts.

J’interceptai un nouvel arrivant aux cheveux aussi fades que ceux du corps et pris simplement l’objet qu’il me tendait, laissant les vêtements tomber au sol. Je n’étais pas ordonnée. J’aimais voir les choses trainer et se salir. « J’en ferai bon usage. » lui promis-je, avant de me diriger vers le lit. J’y lançai la bouteille et rejoignis le type sur le matelas. À quatre pattes, je lui montrai l’objet allongé, qui ne servait clairement pas de porte manteau ou de porte rouleau. Un sourire vint se nicher sur mes lèvres, d’un seul côté. « Tu connais ça ? » l’interrogeai-je. J’étais atrocement provocante, ce qui n’était pas adapté à l’âge du corps. Je tournai le visage vers la fille. « Et toi ? » Je le posai sur le torse de l’inconnu avant de m’installer à côté de lui et d’ouvrir la bouteille. L’odeur à elle seule aurait pu soûler n’importe qui. Je bus cependant une bonne lampée. La brûlure au sein de ma gorge me fit tousser. Le corps n’était pas habitué. Il était bien trop innocent. Pourtant, si j’existais… Si nous existions, c’était à cause des trop nombreux traumatismes que nous avions subis. Je n’étais porteuse que de certains d’entre eux. Je n’avais pas connaissance de la plupart et je m’en fichais. Je n’étais pas là pour réparer. J’étais là pour enfoncer. « Je m’appelle Mélusine. » déclarai-je, une fois que j’eus terminé de tousser. « Et vous ? Vous êtes une sorte de couple et je suis l’intruse, c’est ça ? Ou on va être obligé de former un trio ? » Je souris, un air affamé sur le visage. « Ça ne me dérange pas. Il y a de quoi s’amuser dans cette chambre. » Je reportai mon attention sur l’homme, mon index cherchant sa joue pour tourner son visage davantage vers moi. « Est-ce que je t’excite ? » demandai-je de but en blanc.

1008 mots
Prénom : Mélusine
Secret : Nous sommes plusieurs dans un même corps
Gyzyl est dans la chambre 8 avec June et Dyfan. J'ai mis en deuxième image ce à quoi cet alter ressemble pour elle. Elle reste la première image, c'est à dire un corps qui paraît avoir environ quinze ans, même si Gyzyl est plus jeune que ça. Elle a simplement eu une croissance rapide. Son comportement est plus adulte actuellement et sans aucune once de gêne ni aucune limite.

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Daé Miirafae
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Daé Miirafae
Mar 31 Aoû 2021, 21:58


[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 3 Alone-10
Jun sera la Voix




Daé se promenait, tranquillement, déambulant en ne payant absolument aucune attention aux autres personnes autour de lui. Il ne forçait pas spécialement le trait, mais étant donné qu'il ne savait pas qui étaient ses ennemi.e.x.s et qui étaient ses allié.e.x.s et qu'il ne savait même pas précisément s'il y avait des notions d'alliance qui allaient apparaître dans ce lieu, il se dit que c'était sûrement le mieux à faire pour le moment. Repérage. Il passerait aux formalités sociales plus tard. Toujours aussi agacé il arpenta donc les couloirs, regarda chaque recoin, on aurait pu dire qu'il faisait une sorte de repérage pour un braquage ou quelque chose du style. Il avait besoin de comprendre où il était. Et plus il comprit, plus il était détendu, car les lieux étaient somptueux. Même s'il était habitué à une forme de simplicité et de frugalité propres aux Rehlas, il était ravi de parfois trouver ce genre de confort. Il ne savait pas encore ce que serait sa chambre, mais le jardin, la cuisine, le salon, le jacuzzi, tout lui semblait simple et raffiné. Même si la décoration avait un petit air de château-témoin comme on pouvait parfois en trouver lorsque des nobles étaient déchu.e.x.s et que des vendeur.euse.x.s de camelot décidaient de les redécorer pour les vendre à des nouveaux.elles nobles, souvent Alfars en manque de reconnaissance sociale. Ces châteaux avaient une décoration étrange, le but était comme de faire croire qu'elle était raffinée tout en la rendant la plus neutre possible, c'était...éminemment triste. Oui. Daé était finalement triste. Mais comme le reste, il ne le montra pas et décida juste de se diriger vers sa chambre. Et il ne fût pas déçu. Bien au contraire. Elle était splendide, et il se rendit compte que le luxe avait peut-être ses avantages. Le lit, les tableaux, les meubles, la salle de bain, tout, mais surtout, surtout. Le Ciel. Il ne réfléchit pas un instant, enleva ses habits qu'il déposa sur une chaise sans vraiment se rendre compte qu'elle était déjà occupée par d'autres habits et, après avoir passé un déshabillé de la même couleur que les tons bleutés de la pièce, s'allongea sur le lit pour contempler le ciel. Il était sûr que les étoiles s'afficheraient avec splendeur et impatient qu'il était d'assister à ce spectacle, il tenta de méditer et s'endormit. Ce n'est qu'en se réveillant peut-être une dizaine de minutes plus tard, réveillé par un imbécile qui était maintenant son colocataire hurlant à la mort qu'un homme nu était dans la salle de bain. Non pas que l'idée d'aller voir un homme nu lui déplaisait, mais il était bien plus intéressé par le fait que ça se passe...doucement...tranquillement...plus tard, dans de meilleures circonstances que dans la vulgaire effervescence de la rencontre de trop de personnes à la fois. Il se rendit compte donc, à ce moment-là, que quelqu'un dormait à côté de lui et cela le fit...sourire. Mais pas d'un sourire sain. Il avait...tant de pouvoir sur lui à ce moment-là, pourtant, il n'en fit rien. Il nota juste une chose, il ne savait pas si son envie de s'amuser lui serait bénéfique ou non lors de cette étrange aventure. Son voisin et sûrement camarade de chambre était joli, il aurait pu être Rehla, il avait la respiration de celleux qui sont inquiet.ète.x.s au quotidien et en pensant à ça Daé frissonna. Il était dans ce château depuis plusieurs heures et aucune vision. On l'avait prévenu, pas de magie ici, mais le Rehla avait oublié à quel point la magie n'était pas pour lui quelque chose de purement utilitaire, mais une manière de sentir le monde, de le respirer, d'interagir avec et soudainement, il se sentit...faible. Terriblement affaibli. Il ne réfléchit pas trop longtemps et même s'il voulait afficher un masque de froideur auprès des imbéciles qui l'accompagnaient, il se rua sur la seule chose qui allait pouvoir l'apaiser s'il n'entendait pas le cri doux et lancinant des étoiles venir lui chatouiller l'âme : un autre corps vivant. Il se glissa sous la couette et passa un bras autour de son voisin avant de se blottir contre lui. Il essaya de s'arranger pour que la position puisse paraître une erreur, comme si deux personnes qui siestaient s'étaient prises dans leurs bras en dormant et il tenta de fermer les yeux, se concentrant tour à tour sur son souffle, celui de son partenaire inconnu de sieste, les nouveaux bruits de cette bâtisse, les cris des gens, les odeurs, la chaleur corporelle de deux personnes qui dorment côte à côte et qui est abattue par un filet d'air frais se faufilant sous les couvertures, toutes les choses concrètes, terriblement concrètes, auxquelles il allait devoir s'habituer. Lui qui vivait dans le futur en permanence allait devoir se connecter au présent et il était plus ou moins persuadé que cette sensation était très très très désagréable. Il se ressaisit un peu, lâcha son camarade, se tourna de son côté et tenta de dormir un peu.

932 mots
Prénom : Onésiphone
Secret : Je ne suis pas un sorcier
Résumé : Daé arrive, calcule personne, fait une crise d'angoisse et fait un câlin faussement random à Ilias
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