[Q] - Hypertension en cuisine | Pulsar

Sam 30 Jan 2021, 22:21

Hypertension en cuisine

Partenaire : Pulsar
Intrigue/Objectif : Natsumura et Pulsar sont téléportés dans une cuisine. Il leur est demander de préparer ensemble un repas de fête pour aider ceux dans le besoin. ~~Mais surtout c'est la première rencontre de Pulsar et Natsu~~

☙ Thème

Un petit bout de langue rose pointe hors des lèvres de Natsu alors qu'elle se concentre sur sa feuille de travail. Tracer les courbes du Niseis reste un apprentissage fastidieux pour la jeune Hanatsu. Même après plusieurs années de pratique, elle continue avec ses sœurs d'étudier la langue pour en saisir les complexités et améliorer la qualité de sa calligraphie. Le nez presque collé sur la feuille, ses longs cheveux mauves sont relevés en un chignon élaboré par Haru dans lequel il a glissé des rubans de la même couleur que son kimono. Le garçon avait toujours un peu de temps pour elle avant d'entamer leur longue journée car il savait l'importance que son apparence avait pour elle. La jeune fille avait proposé à plusieurs reprises de l'aider à son tour mais il aimait faire les choses tout seul et elle avait finit par renoncer. Il pouvait être remarquablement têtu sur certains sujets.
Soudain, les lettres se brouillent devant ses yeux et ses paupières papillonnent, croyant à un élan de fatigue. Un bourdonnement envahit ses oreilles comme lorsqu'elle ferme les yeux sur le littoral et laisse l'océan lui murmurer ses mélopées. Un instant plus tard, la jeune Orine se retrouve debout dans une cuisine. Les yeux écarquillés, elle reste pétrifiée sans bouger, peinant à appréhender ce qui lui arrive. La pièce est conviviale et ne manque pas de charme ni de chaleur avec son buffet haut, ses panières débordant de légumes et de fruits et ses odeurs alléchantes, mais elle est aussi et surtout inconnue aux yeux de la Hanatsu qui ne reconnaît pas du tout les lieux. La panique affole ses sens et elle recule jusqu'à heurter une autre personne. La Hanatsu sursaute et se décale aussitôt pour regarder l'homme sur qui elle a marché. Ses mains se portent à sa bouche et elle souffle d'une toute petite voix. «Désolée !» L'anxiété de la situation rend son timbre plus aigu et elle tente de se redonner une contenance en toussant dans sa manche. Ses iris pâles remontent finalement sur le jeune homme, d'une haute stature. Son visage lui est curieusement familier et Natsu étudie ses traits sans s'attarder trop longtemps pour ne pas paraître malpolie. Malgré ses efforts, sa mémoire lui fait défaut, ses pensées sont trop parasitées par les informations qui affluent jusqu'à son cerveau pour arriver à une réflexion cohérente. La nervosité rend ses paumes moites et elle les frotte discrètement sur son kimono, d'un rose pâle rappelant les fleurs de cerisier. Rassemblant son courage, elle plonge dans les yeux de glace de l'homme. «Pardon, je suis un peu perturbée par ce qu'il se passe. Je m'appelle Natsumura. Et vous ?» Natsu se félicite de ne pas avoir buté sur les mots étant donné son niveau d'agitation. Toutefois, son visage déjà diaphane pâlit brusquement quand il délivre son identité. La Hanatsu connaît ce nom. Elle l'a lu plusieurs fois, le soir dans son futon quand elle n'arrivait pas à dormir et qu'elle relisait sa Liste en se posant mille et unes questions sur son avenir.
Avec retard, l'Orine réalise qu'elle en oubliait de respirer depuis la prise de parole du jeune homme. Elle se force à inspirer, priant pour qu'il ne la prenne pas pour une adolescente à l'intelligence détraquée. Résolue à se reprendre, elle dissimule son désarroi en se fendant d'un sourire. «Enchantée. Dites-moi, sauriez-vous où nous sommes ?» Malgré le timbre léger de sa voix, son coeur palpite dans sa poitrine. Elle n'est pas prête. Pas maintenant. Elle ne peut pas rencontrer un potentiel Aisuru alors qu'elle a encore tant à apprendre. Elle est bien loin d'arriver à la cheville d'une Orine qui puisse inspirer l'admiration de son Aisuru. Plus encore, la Hanatsu ne s'est pas encore préparée mentalement à le rencontrer à l'improviste. Au bord du malaise, elle s'interroge sur les intentions de Liànjiē. Est-ce une épreuve envoyée par l'Æther ? Doit-elle faire ses preuves maintenant ? Une sueur froide recouvre son dos d'une pellicule glacée et l'Orine déglutit. Elle préfère ne pas penser à son apparence de peur de frôler l'apoplexie. Elle doit se montrer forte et surtout, ne pas se couvrir de honte devant lui. La tâche lui paraît insurmontable et elle sourit faiblement avant d'aller s'appuyer sur le rebord de la table. À travers le brouillard de son affolement, Natsu aperçoit une petite note. Elle s'en empare et la lit rapidement ; à voix haute pour informer également Pulsar ; serrant le morceau de papier comme une ligne de vie. Les instructions sont précises ce qui soulage l'Orine et la terrifie à la fois. Elle ne sait pas bien cuisiner. C'est surtout Haru qui s'occupe de préparer les repas chez eux. La Hanatsu ne connaît que les plats de base mais elle est loin d'espérer parvenir à préparer quelque chose d'élaboré. Elle ferme les yeux pendant plusieurs secondes, prête à fondre en larmes. Ce doit être un cauchemar. Elle va certainement se réveiller.

Message I | 866 mots

Juste pour info, Natsu lit beaucoup de Contes de Fae, c'est pour ça que le visage de Pulsar lui est familier et qu'elle bute dessus 8D Mais elle n'a pas encore compris que c'était lui Hadès.

Ven 07 Mai 2021, 20:27

Illustration - Eren Arik

Hypertension en Cuisine

— Je te remercie de m'avoir accordé du temps. Je sais que c'est compliqué en ce moment.

Sur le bas des escaliers, June observait son compagnon avec un doux sourire, avant de baisser les yeux vers le sol. Les derniers mois devenaient de plus en plus complexes au niveau de leurs études et ils utilisaient ce prétexte pour se retrouver entre amis, dans des groupes de révisions. Ou même à deux. Pulsar clignait des yeux trois ou quatre fois, penchant sa tête sur le côté droit, curieux.

— Pas vraiment, pourquoi est-ce que tu penses ça ?
— ... Sharon ?

Nerveuse, la Magicienne avait abaissé le son de sa voix et n'osait pas le regarder. L'homme comprit alors. Sharon était une amie commune, mais depuis son mariage, les choses se passaient très mal. Ce n'était pas que son mari, Dimitri, soit violent, mais sa nouvelle épouse avait eu une hématurie. June avait d'abord discuté de cette présence de sang dans les urines avec la concernée, qui en avait été presque malade, craignant d'être inapte à la conception d'un enfant. Sur ses conseils, elles avaient été voir la Marquise Leenhardt. En dehors d'une infection, seuls les rapports sexuels en étaient la cause. Sharon était malade à cause de l'endurance physique de son mari au lit, c'est tout.

— J'en ai discuté avec Dimitri, reprit calmement Pulsar. Tu n'as pas à t'inquiéter sur ce point.
— Oh ! s'exclama June avec un sursaut. Vrai ... Vraiment ? N'a-t-il pas été en colère contre toi ?
— Non, penses-tu ! J'ai joué les ingénus.
— Que veux-tu dire ?
— Je voulais connaître la raison de la présence de la Marquise Leenhardt au chevet de Sharon, c'était comme une simple prise de nouvelles. Il a été choqué de ne pas être au courant lui-même. J'ai donc simplement dit que tu m'en avais parlée parce que Sharon craignait de ne pas pouvoir avoir d'enfants à cause de saignements trop fréquents.
— Je vois ... tout est entre leurs mains, maintenant.

June sourit, soulagée. Ils avaient eu un moment d'hésitation, mais ce coup de pouce aiderait certainement les mariés. Il y eu un soudain silence, presque malaisant. June rougit de manière inconsciente.

— C'est gênant de discuter de ça, non ?
— Tu trouves ?

Pulsar était si hermétique sur certains sujets, concevant un flegme et lui conférant une assurance de taille.

— Juste ... Je ne savais pas que ça pouvait faire si mal.
— June, je ...
— Mademoiselle Hautbourg.

Son voiturier était arrivé au bon moment pour la sortir d'un mauvais pas.

— Je dois y aller ! déclara-t-elle alors. À bientôt, Pulsar !
— À bientôt.

Jusqu'à ce que le convoi ne soit plus visible, le Magicien demeurait là. Son esprit était vide, ayant la nette impression de mener sa vie par procuration depuis un long, vraiment très long moment. Plus il attendait, plus ce serait terrible, mais le mensonge était plus doux que la vérité. Pulsar relâchait un long soupir en retournant dans sa demeure, puis en se dirigeant vers la Bibliothèque pour ranger ses propres affaires. Pour une raison qui dépassait certainement sa compréhension, cette dernière laissait subitement place à une modeste cuisine.

— Ah.

Disons que lorsqu'une chose similaire s'était produite la dernière fois, il n'avait pas vraiment su quoi faire. Ça avait ressemblé à un songe saisissant et terrible, dans lequel le fil décousu sur une toile d'épique lui avait laissé un très bon souvenir. Néanmoins, cela s'était avéré plus complexe que prévu lorsque sa cadette était revenue en courant de ses cours, détenant dans les mains un livre emprunté à une amie, pour qu'il découvre une partie de son visage, bien que brièvement changé, revêtissent les traits d'un Dieu de la Mort du nom d'Hadès. Il avait soumis l'idée de la coïncidence, mais personne n'y croyait vraiment, essayant de mettre en avant sa popularité récemment acquise entre les Lyrienns et les Magiciens suite à sa victoire lors d'une Épreuve de la Coupe des Nations. Après tout, il y avait énormément de visages célèbres dans ce Conte des Trois Royaumes. June était assez amusée de se savoir en compagnie d'une divinité, en riant souvent lorsqu'ils étaient ensemble et que la morosité marquait ses traits. Coré. Il aimait ce personnage. Cette nièce qui n'était pas la sienne, mais qui était curieuse, aventurière et pleine de gentillesse ... Peut-être la reverrait-il ? En progressant dans les environs, distrait en observant la haut plafond et la haute baie vitrée, il sent quelqu'un le heurter, mais sans la moindre violence. Ses deux petites prunelles désolées et ce corps si délicat n'aurait sûrement pas pu le mettre en colère. Il était un gentilhomme.

— Ce n'est rien, mademoiselle. Je suis aussi perplexe que vous. Pulsar Verhoeven.

Il se détendit pour se donner un air moins strict, ayant sur le visage un sourire enthousiaste rendant sa compagnie agréable et rassurante.

— Ravi de faire votre rencontre ...

Il regardait les environs en détournant le visage de droite à gauche.

— Dans une cuisine ! acheva-t-il en riant.

En vérité, il était assez nerveux. Ils semblaient seuls dans cet endroit, certes, agréable, propre et lumineux, mais cela pouvait très bien être une blague de mauvais goût d'un de ses amis. Cependant, ses expériences passées l'amenait à croire que tout ceci était d'une logique aussi implacable que déconcertante.

— Ne soyez pas inquiète ... Si quelqu'un voulait nous causer du tort, il l'aurait déjà fait.

C'était censé être rassurant. Censé. En observant les alentours sans bouger de sa position, il distinguait les courbes d'une explication non loin d'eux.

— Oh, regardez ... Une lettre.

Feindre la surprise, tout en étant convaincu qu'elle ne se trouvait pas là précédemment et qu'elle était simplement apparue. Des instructions, peut-être ? En ouvrant cette dernière et en la mettant de sorte que leurs regards puissent parcourir ensemble les lignes de l'écriture délicate, il se mis à rire.

— Juste faire un repas ?

Ça lui semblait assez simpliste comme demande.

— C'est bien, mais par contre, je suis assez limité en cuisine, admit-il. Je sais faire des oeufs, par contre et vous ?

C'était sûrement un peu pitoyable pour un homme de son âge, mais lorsqu'on naissait dans une Famille de Comtes, tout était aux mains des domestiques et même les choses aussi basiques, il ne les maîtrisait pas.

Post I - 1035 mots

◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊

Mar 18 Mai 2021, 22:48

Hypertension en cuisine

Natsumura observait le Magicien à la dérobée, sa curiosité plus forte que le trouble qu'elle avait ressenti lorsqu'il avait décliné son identité. Le Magicien acceptait la situation avec un calme teinté d'amusement et la Hanatsu lui enviait sa décontraction sereine. Elle-même se sentait étouffer, comme si on avait trop serré la ceinture de son kimono et qu'elle allait s'évanouir d'une minute à l'autre. Au moins l'un des deux prenait les choses avec simplicité et cela l'aidait grandement à dompter ses émotions qui galopaient comme un cheval sauvage.
L'Orine ignora si c'était sa nervosité mais elle ne put retenir son hilarité lorsqu'il avoua ses lacunes en cuisine. Un peu tardivement, elle se reprit et replaça une mèche derrière son oreille en rougissant. «Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous offenser. Je crois que je suis rassurée que nous ayons ce point en commun. Je suppose que dans ce cas, nous ne pouvons que nous saisir de cette opportunité pour nous améliorer !» Avec des gestes fébriles, elle s'avança vers un imposant livre de recettes qu'elle se mit à feuilleter en énumérant quelques recettes à voix haute : «Voyons, nous pourrions faire une quiche, un risotto, un ragoût, des légumes farcis, des papillotes..» Natsumura releva la tête vers Pulsar et lui confia avec un léger sourire : «Très honnêtement, je ne connais pas la moitié des recettes que je viens d'énumérer. Je vous propose de partir sur celle dont vous préférez le nom, qu'en pensez-vous ?» Progressivement, elle sentait les griffes de sa tension libérer les noeuds au niveau de ses épaules et elle se sentait un peu mieux. Devoir s'occuper l'esprit et les mains y était pour beaucoup et elle s'investissait à la préparation du plat avec une ardeur qui n'était pas sans rimer avec une forme de fuite. Partir à la recherche des ingrédients lui évitait de regarder Pulsar et ainsi de perdre tous ces moyens, comme lorsqu'elle voulut aller chercher des épices. Le placard les abritant était situé en hauteur par rapport à elle et, le bras en l'air, la Hanatsu s'était retournée vers le Magicien pour quérir son aide mais sitôt qu'elle avait croisé son regard, sa main avait mystérieusement été prise d'un spasme nerveux qui avait renversé tous les pots d'épices sur le sol, manquant l'assommer au passage. Maudissant sa maladresse, la Poseuse d'Enigmes avait regretté ne pas connaître un sort qui l'aurait rendue invisible.
Une fois qu'ils eurent réunis sur le plan de travail tous les éléments nécessaires à la préparation, Natsumura lança un regard hésitant vers la recette. Cette dernière lui paraissait aussi obscure que certaines formules mathématiques qu'elle devait apprendre dans son cursus. «Je pense que nous devrions nous fixer un objectif simple, à savoir ne pas nous empoisonner.» Observa-t-elle avec une légère pointe d'humour avant de poursuivre sur le ton de la discussion. «Vous savez, d'où je viens, tout est sujet à exprimer la beauté. Nous ne trouvons pas plus grande satisfaction que d'offrir à une tâche, prenez la cuisine si vous voulez, notre temps et notre patience afin d'atteindre quelque chose que nous puissions qualifier d'artistique. Je prends donc plaisir à cuisiner en ce moment-même, bien que j'éprouve une très grande frustration de ne pas être meilleure dans ce domaine car je crains que ma prestation soit à peine mangeable lorsque j'en aurais fini avec elle.»
Alors qu'elle bataillait pour détacher la peau épaisse d'une courge, Natsumura finit par interroger le Magicien, autant pour satisfaire sa curiosité que pour poursuivre leurs bavardages et éviter qu'un silence pesant s'installe. «Puis-je vous poser une question ? Vous n'avez pas à répondre si c'est indiscret bien sûr. À quoi occupiez-vous cette journée avant d'être subitement téléportés ici ? J'espère que ça ne vous a pas distrait de quelque chose d'important.» Certainement si son nom apparaissait sur sa Liste, il devait être un homme très occupé pour être promis à un avenir peu banal. Peut-être était-il simplement trop bien éduqué pour montrer sa contrariété d'avoir été dérangé par une tâche si triviale que faire la cuisine. La Hanatsu songea qu'elle se montrait peut-être trop intrusive avec sa question. Aux yeux du Magicien, ils n'étaient que des étrangers après tout et il ne comprendrait peut-être pas qu'elle puisse désirer tout savoir du contenu de ses journées, qu'elle puisse souhaiter qu'il parla de ses projets avec elle. Elle voulait simplement qu'il se confiât à elle sans retenue, qu'elle puisse cerner quelle personne se cachait sous le vernis de sa politesse.

Message II | 802 mots

Lun 24 Mai 2021, 18:27

Illustration - Eren Arik

Hypertension en Cuisine

Un rire cristallin émergeait de la bouche de son interlocutrice. Pulsar était assez distrait, ne remarquant pas l'évidente anxiété de la personne l'accompagnant dans cette nouvelle lubie, mais c'est qu'il avait entendu des rumeurs sur des personnes disparaissant et revenant comme si de rien n'était, mais étant Magicien, entendre des choses était comme une seconde nature, endéans son rang social et ses amitiés. Détendre cet atmosphère pesante était la meilleure solution pour ne pas qu'ils perdissent leurs moyens, d'autant plus que l'endroit était chaleureux, sans une once de magie sombre que la sienne ne décelasse pas. Son honnêteté, néanmoins, rendait Natsumura tendue et nerveuse.

— Ne vous inquiétez pas, nous avons tous nos faiblesses et l'une des nôtres est ... la cuisine ! dit-il en achevant la phrase dans un rire. Peut-être veulent-ils que l'on s'améliore ?

Comment connaître le réel but derrière cette intervention, après tout ? Ils devaient cuisiner et être en mesure de gérer la situation ensemble, mais est-ce que cela ne cachait pas autre chose. Pulsar tentait de voir un peu les environs de quelques coups d'oeil avisés : il y avait une large baie vitrée où des rayons solaires très clair passaient, donnant sur une sorte de jardin entretenu, mais les protagonistes se trouvaient dans une large cuisine aux nombreux tiroirs avec des lieux de cuisson ... mais aucune porte. Ils étaient prisonniers, en quelque sorte. Était-ce une sorte de Jeu, tel un cauchemar en cuisine ou une sorte de blague où ils devaient devenir des top chefs ? Curieux, tout de même. De nombreux ouvrages parsemaient l'un des mur, alors sa collègue en cuisinerie les explorât, tandis qu'il essayait, non sans peine, de reconnaître quelques instruments. À part les casseroles et la spatule en bois, rien ne lui vint vraiment à l'esprit. Natsumura énumérait quelques idées de recettes et, même s'il les connaissait toutes de nom, en réaliser une comme son Chef pouvait le faire lui paraissait insurmontable.

— Un ragoût ? s'interrogea-t-il après avoir mis une main contre son menton. Il suffit que nous mettions des ingrédients au hasard et les laissez cuire tout doucement, n'est-ce pas ? Les légumes d'abord et un peu plus longtemps que la viande ... Je crois.

Il allait devoir se découvrir de nouveaux domaines d'études, tiens, parce que c'était sans doute un peu ridicule d'être dans une telle situation sans rien maîtriser.

— Je plaisante. Nous allons jeter un oeil à la recette et la suivre, ce sera amplement suffissant.

L'idée semblait convenir, alors, les deux comparses au sein de la salle allaient en quête des ingrédients. Pulsar notât qu'ils étaient tous de qualité et très frais, ça, au moins, il le savait. C'est comme s'ils avaient été préparés quelques instants avant leur arrivée. Peut-être devraient-ils prendre des épices pour rehausser le goût ? Natsumura agitait le bras pour attraper le nécessaire. Ah, quel idiot, il aurait dû se proposer. Chercher une solution pour sortir d'ici alors qu'ils avaient des directives simplistes n'était peut-être pas ingé ... Quand tout dégringola au sol, il ne pouvait s'empêcher de la regarder avec ce regard rieur et nerveux voulant dire Oups ? Ne prenant pas conscience d'avoir évité de peu de s'ouvrir l'arcade sourcilière avec le curcuma dans son contenant de bois, qui s'était ouvert en répandant son contenu sur le sol.

— Je crois qu'on ne doit pas s'en servir. Et puis, les épices sont un truc d'Humains. Essayons simplement avec du sel et du poivre. Attention au verre cassé, ne vous blessez pas ... Je vais nettoyer ça !

Ça semblait être un moyen de la rassurée quant à la casse, mais en vérité, il le pensait sincèrement. Cultiver, vendu et reconnu dans le domaine des Enfants de Sympan, les épices étaient une science obscure en dehors de chez eux ... Et des cuisiniers habilités, sans doute. Tenir un balai, encore, c'était possible en ce qui le concerne. Le Magicien ne cherchait pas à sauver les épices au sol, se contenant de refermer ceux qui s'étaient ouverts avec le reste à l'intérieur, avant de les replacer et de coller les saletés dans la poubelle. Dommage, mais pas le choix. À entendre sa partenaire, elle venait certainement d'un territoire appartenant aux Orines. Elles étaient les seules à être aussi consciencieuses et à avoir un bon humour.

— C'est en cuisinant que nous deviendrons cuisinier.

Merci, Commandant Évidence. Mieux valait-il se rassurer comme il pouvait, même s'il se sentait ridicule dans ses paroles et ses gestes. Pulsar s'attaquait aux carottes, avant qu'un léger silence ne s'installe tant il semblait concentrer sur sa tâche de bien les couper en morceaux de parts égales, comme si quelqu'un s'en souciait, avant d'être interrompu par une question. C'est vrai que ... Et s'ils avaient faits quelque chose qui les avaient conduits ici ?

— Ah, hum ... J'allais dans la Bibliothèque de ma demeure, répondit-il. Pour ranger mes affaires d'études. Oui, je suis encore un étudiant des Palais de Coelya. Et j'en connais une qui va me crier dessus en découvrant le bazar ...

Il relâchait un léger soupir. Marja. Leur domestique la plus âgée. Elle avait connu son Père en couche-culotte et lui aussi. C'est pour ça qu'elle ne lui épargnait rien.

— Et vous ?

Il écoutait sa réponse, songeur.

— Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, mais les souvenirs sont assez flous, on aurait dit un rêve. Au contraire, cet endroit me semble assez réaliste.

Maintenant, il était convaincu que ce n'en était pas un. Dommage que Coré ne fusse pas dans les environs.

— Très bien, dit-il en redressant ses manches. On va s'occuper de la viande, maintenant que les légumes cuisent. Une préférence ? Ou préférez-vous une recette végétarienne et on laisse simplement ce plat cuire en attendant ?

Il n'était pas très regardant sur s'il y avait de la viande ou non, tant qu'il était rassasiée.

Post II - 972 mots - Massacre culinaire en cours. Veuillez patienter.

◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊

Dim 25 Juil 2021, 22:05

Hypertension en cuisine

☙ Joe Hisaishi - Hana-Bi

Les multiples marques d'humour du Magicien chassaient peu à peu l'anxiété de Natsumura et, hormis un nœud logé entre ses omoplates, elle se surprit à laisser des gloussements sincères s'échapper de ses lèvres. Qu'il soit aussi inculte qu'elle sur les sombres arcanes que représentaient les recettes de cuisine à ses yeux aidait également l'Orine à se détendre et elle s'avança à plaisanter avec lui. «Peut-être avons-nous été téléportés ici pour servir les noirs desseins d'une entité malfaisante cherchant à profiter de nos pauvres talents pour nous faire empoisonner plusieurs personnes.» Elle réalisa qu'elle-même ne trouvait pas sa phrase drôle, encore moins pleine d'esprit comme pouvaient l'être les Orines plus expérimentées qui savaient parfois, d'une phrase, exprimer mille mots de manière si exquise et habile qu'on ne pouvait s'en offusquer. La Hanatsu baissa honteusement le nez sur ses légumes, un rouge framboise colorant ses pommettes. Elle était déjà affreusement embarrassée qu'il ait nettoyé sa maladresse un peu plus tôt. À persister sur ce chemin, elle craignait qu'il ne reparte de cette pièce avec une bien piètre opinion d'elle. Quand il s'agissait de danser, elle pouvait se montrer confiante et le pied sûr mais pour le reste, ses compétences étaient si peu développées qu'elle se sentait terriblement insignifiante aux côtés de Pulsar.
«Oh un étudiant ! Moi aussi j'étudie encore ! Mais j'ai bientôt terminé. Bon même si ce n'est jamais vraiment terminé car "on apprend chaque jour".» Elle avait dit ces derniers mots en prenant une voix plus grave pour imiter celle de ses professeurs, phrase qu'elle avait entendu un millier de fois. «Mais je vais commencer à voyager un peu plus. Vous étudiez quelque chose en particulier ? J'aimerai beaucoup visiter les Palais de Coelya, ils sont reconnus à travers les terres de Sympan.» Tout en parlant, l'Orine découpait soigneusement en petits cubes la courge, qu'elle disposait dans un récipient après les avoir lavés. La tâche avait l'avantage d'occuper la partie de son esprit qui s'agitait furieusement dès qu'elle s'attardait sur l'identité du jeune homme. Il lui était plus simple de feindre qu'il n'était qu'une vague connaissance si elle ne souhaitait pas à nouveau perdre ses moyens.
«J'étudiais la calligraphie avant d'être téléportée ici. Je ne suis pas très forte à cet art. Dame Myuhara dit que c'est parce que je suis trop impatiente. Que je pense déjà à la lettre d'après au lieu de me concentrer sur celle que je suis en train de tracer.» Elle ajouta sur le ton de la confidence. «Mais, entre vous et moi, je trouve terriblement ennuyeux de rester assis aussi longtemps. Andrea y arrive, ce garçon est aussi calme qu'un matin sans vent. Un jour que je quittais nos appartements à l'aube, je l'ai trouvé en train de méditer - rien d'anormal à ça, il aime méditer tous les matins, il dit que ça le revigore ou je ne sais quoi - et quand je suis revenue de mon cours de danse (deux heures plus tard tout de même !), il était exactement à la même place où je l'avais laissé, dans la même position ! J'avais même cru qu'il dormait assis quand il m'a demandé comment ma leçon s'était passée. Il m'a fait une de ces frayeurs !» Elle rit au souvenir et mit de côté les légumes avant de partir à la recherche d'un faitout.
«Vous avez des frères et sœurs vous-mêmes ?» Lui demanda-t-elle d'une voix étouffée par l'effort. Titubant sous le poids de la fonte, elle pliait les genoux avant de parvenir à le déposer sur l'endroit où elle devinait qu'on pouvait allumer le feu. En bavardant, elle disposa les légumes à l'intérieur et alluma gaiement le feu. «Ah et bien si ça ne vous ennuie pas, je préfère manger végétarien. Andrea ne mange jamais de viande et comme j'ai grandi avec lui, j'ai été habituée comme ça et désormais, je rechigne autant que lui à en manger. De plus, j'ai tendance à recueillir à la maison tous les animaux que nous soignons. Désormais, nous avons cinq lapins que nous avons récupéré en voyant que la mère était morte. Ils sont grands maintenant et il faut faire le ménage tous les jours avec ces petites terreurs. Elles ont tendance à laisser leurs petites crottes absolument partout, c'est infernal !» Elle marqua un temps de pause et finit par opter pour une spatule plate en bois à bout rond. «Ah, je réalise que je ne vous ai pas dit qui était Andrea. Pour faire simple c'est mon grand frère. Nos mères vivaient ensemble et nous avons donc grandit ensemble.» Natsumura s'interrompit et un air atterré la fit soudainement pâlir. «Oh pardon, je parle tellement que je ne vous laisse même pas le loisir de parler vous-même !» Elle se mordit la lèvre et, la mine penaude, elle revint près du livre de cuisine pour relire les étapes de la recette attentivement. «Bien, je crois qu'on peut déjà commencer à s'occuper de la sauce pendant que les légumes cuisent.» Son nez se fronça. «Vous ne trouvez pas que ça sent le brûlé ? Oh par Hakai et Geomi !» Elle plaqua une main sur sa bouche ouverte dans un cri muet. Peut-être la Hanatsu avait-elle oublié de mettre de l'eau avec les légumes pour les cuire ? Peut-être étaient-ils légèrement carbonisés ? Horrifiée, Natsumura se précipita pour aller éteindre le feu.

Message III | 950 mots

Ven 24 Sep 2021, 18:13

Illustration - Eren Arik

Hypertension en Cuisine

Au moins, les remarques de Pulsar réussissaient à détendre l'atmosphère, autant en ce qui le concerne que pour son interlocutrice. À moins qu'il ne soit un gros lourdingue et qu'elle ne rit uniquement par politesse, c'était une possibilité, mais il décidât de ne pas en tenir compte. Après avoir émis l'idée qu'une entité quelconque avait été l'instigatrice de tout ceci, son embarras évident fit sourire le Magicien, qui haussait les épaules, tout en retroussant ses manches pour l'aider dans la découpe des légumes.

— Vous avez peut-être mis le doigt dessus. Si c'est le cas, alors le responsable doit être un Sorcier.

Il disait cela à moitié en riant, c'est qu'on était certainement sûr de rien. Il avait eu une situation similaire, par le passé.

— Je doute qu'il puisse arriver quoi que ce soit avec nous deux, même si nous sommes un cauchemar en cuisine.

Peut-être était-ce une sorte d'échanges scolaire entre deux institutions et qu'ils étaient observés dans l'attende que l'un et l'autre apprennent de nouvelles choses ? Franchement, tout était possible à ce stade de l'aventure. Sa découpe était consciencieuse, mais en vérité, il déployait des efforts pour éviter de couper trop inégalement, ou de se couper le doigt au passage. Ça aurait fait mauvais genre. Pulsar n'avait jamais tenu de couteau autrement que pour manger. Ça lui semblait normal, considérant son statut.

— J'étudie dans une branche économique pour reprendre le C ... l'affaire familiale !

Habituellement, il donnait l'indication d'être l'héritier d'un Comté, transmettant tacitement son rang à son interlocuteur, mais il craignait que dans un tel endroit, surtout entre deux personnes isolées, cela créerait une sorte de lien de subordination que Pulsar ne voulait pas assumer. C'était agréable, de temps à autre, d'être traité d'égal à égal avec quelqu'un.

— J'aimerai étendre les affaires entretenues par les miens à d'autres domaines, admit-il, marquant une pause dans l'échange de reprendre avec plus d'enthousiasme. Mais dans tous les cas, si vous voulez, je pourrais vous faire une visite au sein des murs des Palais de Coelya. Nous devrions remplir quelques papiers, mais il est possible de profiter de l'enceinte ouverts aux invités. J'en profiterais pour vous présenter quelques amis et vous faire découvrir les environs !

C'était stressant, en fait. Le Magicien avait l'impression d'être un peu gauche dans sa proposition, essayant de marquer qu'il ne serait pas seuls pour n'avoir aucune ambiguïté. On ne savait jamais. Il se mis à réfléchir un peu plus rapidement.

— La ... Calligraphie. C'est l'art de bien écrire, c'est cela ?

Il en avait entendu parler de temps à autre, mais n'avait jamais compris l'utilité de cette pratique. Tant que les textes étaient compréhensibles, est-ce que cela importait vraiment que ce soit beau ? Mais il n'en dit rien de plus, ne voulant ni la choquer, ni entacher sa bonne humeur.

— J'ai le même ennui avec les mathématiques, admit-il en passant une main dans son cou. Certains de mes calculs comportent de temps à autre des erreurs pour cette raison et, résultat, je dois recommencer.

C'était idiot. Une vraie perte de temps, n'est-ce pas ? Jeunes, impatients et curieux ... Était-ce un trait commun à toutes les races ?

— Donc, vous aimez voyager ? Je connais bien le territoire Magicien. Enfin, c'est normal sans doute, vu que j'en suis un moi-même. J'ai également pu voir quelques autres grandes villes continentales, comme Avalon. C'était ... Une bonne expérience.

Oui, enfin, il ne fallait pas être jaloux du membre turgescent du Monarque Démoniaque, ni être scandalisé de toutes les Luxurieuses qui en avait après une statue. Pulsar l'écoutait raconter son souvenir, un sourire aux lèvres, tout en se concentrant sur sa tâche.

— Je n'aimais pas trop au départ, mais j'ai fini par m'habituer et à apprécier l'intimité d'un bureau.

Sans doute devenait-il adulte ? L'idée lui arrachait un nouveau rire, avant d'enchaîner.

— J'ai une très grande famille, en effet. Les Magiciennes sont réputées pour avoir une vaste descendance.

Lui-même envisageait d'en avoir plusieurs, mais il avait encore le temps d'y réfléchir plus posément, surtout que cela ne se commandait pas et que cette volonté devait être partagée. D'Andrea, il hochait la tête en murmurant ;

— Ça a l'air d'être une personne très calme.

Il devait être un artiste dans l'âme, respectueux de la Nature et d'autrui. En y repensant, Pulsar n'avait aucun souci à manger végétarien. Ce n'était pas pour une fois, au pire, il mangerait de la viande grassement en rentrant. Il aimait bien les animaux ... même dans son assiette. Perdu dans ses pensées, il ne sentait que brièvement l'odeur de brûlé et laissait Natsumura en gérer l'incident, qui ne manquât pas de la laisser embarrassée, tandis qu'il se penchait sur les morceaux brûlées.

— Je pense que ce premier essai n'est pas concluant. On ressaie ? Nous avions trop coupés de légumes de toute manière, voyons voir ...

S'équipant de gants de cuisine pour se débarrasser de ce qui n'était plus consommable, retroussant ses narines sous l'effet de l'odeur piquante, le Magicien remis ensuite de l'eau, avant de mettre les légumes, le tout en concluant par une remise au feu, qui semblait aller bien trop ardemment à son goût.

— Attendez ... Je m'en occupe.

Ça, il connaissant. En tendant la main vers les flammes, il se concentrait pour en diminuer l'intensité.

— Pfiou. Ce sera bien plus simple ainsi, nous devrons surveiller et remuez. Maintenant que tout est dans l'eau et cuisent doucement ... Occupons-nous de cette sauce !

Ils avaient tenté un essai, cette dernière étant sacrément foncé, avec un goût devant être robuste, mais en vérité, le Magicien la trouvait sucrée. Ça rendrait bien sur des légumes croquants.

Post III - 935 mots

◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊

Mar 05 Oct 2021, 17:30

Hypertension en cuisine

☙ Post Malone - Sunflower

«Woah, j'admire votre sang-froid. Comment faites-vous pour rester aussi calme ? J'ai eu peur que la cuisine prenne feu par mon ignorance.» Natsumura joignit les mains et leva des yeux brillants vers Pulsar. «Vous êtes fait pour cuisiner je crois, je sens un talent inné en vous ! Je pense que cette discipline n'est pas faite pour ceux comme moi qui paniquent facilement. Sans vous ici, je crois que...» Un frisson lui saisit les épaules et elle se décala respectueusement sur le côté pour laisser le Magicien moduler la puissance du feu sous le récipient. Ses prunelles pâles suivaient attentivement le moindre de ses mouvements et, il fallait l'admettre, elle profitait de cette occasion pour le dévisager sans avoir à se justifier. Que pensait-il des Orines ? Que savait-il des Orines ? Elle recouvrit sa bouche de ses mains en réalisant avoir posé ces questions à voix haute. Rougissante, elle s'empara d'une spatule et remua avec énergie les légumes flottant à la surface de l'eau frémissante, menaçant de les éclabousser tous les deux. «Je m'occupe de surveiller ces légumes comme si ma vie en dépendait !»
Du coin de l'oeil, la Hanatsu regardait Pulsar commencer à réunir les ingrédients pour la sauce avant de le rejoindre pour l'aider à couper en fines rondelles les champignons qui donneraient leur profondeur à la sauce. Pour s'amuser, elle lança en l'air son petit couteau plusieurs fois avec l'adresse que confère l'habitude et esquissa un sourire malicieux. «Là, je suis plus dans mon domaine d'expertise. Je me spécialise dans la danse avec des épées alors j'ai l'habitude de manipuler des lames.»
Avec l'aide de Pulsar pour éviter le désastre végétal plus tôt, ils mirent à dorer les lamelles de champignons avant d'y ajouter les autres ingrédients pour faire la sauce. Emerveillée en goûtant le goût de cette dernière, les joues de l'Orine rosirent de satisfaction. «Oh je n'arrive pas à croire que nous ayons réussi ! J'aime beaucoup quand c'est sucré mais Andrea cuisine toujours du salé, il n'aime pas ce qui est sucré. Mais à certaines occasions, pour me faire plaisir, il m'accompagne chez la pâtissière dans notre ruelle. Ses mochis sont délicieux ! Il y a un jeu que nous adorons faire d'ailleurs avec les mochis mais... Ah c'est assez gênant. Ah, je crois que les légumes sont cuits ! On va pouvoir faire la présentation du plat !»
Les légumes dans un plat ovale et légèrement creux dégageaient un agréable arôme après avoir mariné plusieurs minutes dans la sauce et Natsumura le huma avec intérêt avec de réfléchir. «Andrea met souvent des herbes sur ses plats, on pourrait faire pareil pour que ce soit joli et meilleur ?» Elle s'approcha des bottes d'herbes suspendues sous le placard et les sentit, les goûta parfois avant de se décider pour du thym dont elle agrémenta le plat. Enfin, elle déposa les poings sur les hanches pour considérer avec fierté leur ragoût. «C'est plutôt bien, non ? On s'en est bien sortis étant donné nos maigres compétences ! Je vais essayer de reproduire ce plat et ça impressionnera Andrea !» Comme elle disait ça, le plat se volatilisa soudainement, allant certainement rejoindre la table cruellement vide des nécessiteux.
Incertaine sur quoi faire désormais, Natsumura frotta ses paumes l'une contre l'autre. Trouver un sujet de conversation maintenant qu'il n'y avait plus rien à faire était soudainement aussi difficile que la calligraphie sur laquelle elle s'exerçait plus tôt. Poliment et comme elle le faisait à chaque fin de ses leçons, l'Orine s'inclina profondément devant le Mage Blanc. «Merci pour votre gentillesse et pour m'avoir accompagnée avec tant de patience. J'aimerai pouvoir vous remercier comme il faut mais je ne sais pas trop comment. Je sais ! Si nous devons nous revoir, je ferai ce que vous voudrez ! Et j'aimerai beaucoup aussi que vous puissiez me voir à mon avantage un jour où nous présenterons un spectacle avec les Orines dans mon groupe de danse. Enfin si vous avez le temps, vous avez l'air de quelqu'un de très occupé.» La Hanatsu sentit alors le phénomène similaire à ce qu'elle avait expérimenté avant d'être téléportée dans cette cuisine et comprit qu'ils étaient renvoyés d'où ils venaient. Rapidement, elle agita la main en voyant les contours du Magicien devenir flous. «Au revoir ! J'ai beaucoup aimé cuisiner avec vous !»

Message IV | 757 mots
Je veux bien un point de Force si tu déclares

Mar 05 Oct 2021, 23:27

Illustration - Eren Arik

Hypertension en Cuisine

— J'ai tellement de cadets que c'est mon rôle de gérer les micro-drames.

Sans doute l'imaginait-on se charger de toute cette marmaille, grouillante et bruyante, comme un Père bienveillant, même s'il était lui-même encore en train de sortir de l'adolescence. En vérité, il la subissait aussi, la plupart du temps. Amicia était sans doute la plus douce et bienveillante, toujours à veiller sur ses courriers en lui apportant une tasse de thé, Quasar était la plus espiègle et lui subtilisait quelques biscuits, que le Magicien faisait mine de ne pas voir. À côté, on avait le studieux Daeil, puis venaient Blazar et Magnétar, qui aimaient, mais aimaient véritablement causer du souci à toute la Famille, avec leurs bêtises et leurs quatre cents coups. En vérité, il n'avait jamais eu le loisir de gérer une cuisine, mais les expériences douteuses de ses condisciples et, ça arrivait, de lui-même, aux Palais de Coelya, avaient tendance à permettre de réagir vite et bien, sans céder à la panique. Quand elle évoqua un éventuel don latent, il acquiesçait, mais sans véritable conviction.

— ... Peut-être. Je devrais m'y mettre.

Certainement pas. Ses parents crieraient au scandale. Ils avaient des Serviteurs et il n'était pas question qu'un membre de la noblesse s'amusât à cuisiner si cela n'était pas son métier ! June lui avait néanmoins fait la confidence de vouloir essayer, elle aurait adorer être présente avec eux, c'était certain. Il était contre, mais uniquement parce qu'il s'agissait d'une lubie douteuse de la Marquise de Nylmord. Cuisiner pour son compagnon, alors qu'elle était si riche et avait tant de personnes à ses ordres, n'était-ce pas ridicule ? Les Humains étaient décidément à part du monde civilisé. Quand Natsumura lui demanda ce qu'il pensait des Filles de Maëlith, Pulsar restait concentré sur sa tâche en réfléchissant à la question, sans lui accorder un regard et ne voyant pas son embarras.

— Je ne l ... vous connais que de réputation. Une race sacrée, qui se dédie aux Arts, au point d'inspirer les artistes des autres races. Comment ne pas trouver ça fascinant ! Certaines se lient même à des ... Maîtres ? Oui. Elle leur permet de s'épanouir dans leur travail, telle une équipe qui se soutien mutuellement.

Natsumura l'amusait à prendre la situation avec un sérieux tel qu'il paraissait être l'enfant, mais c'était aussi rafraichissant et agréable, ce qui l'incitait à venir près d'elle pour entreprendre la suite de la recette.

— Oh, ne vous inquiétez pas. Ce qui était le plus dangereux avec ce qu'il s'est passé, c'est les dégagement de fumée. Là, il n'y en avait pas beaucoup, ce n'était pas trop grave, mais si ça devait arriver et en quantité, je vous suggère de sortir en rampant au sol. Elles ont tendance à monter vers le plafond, l'air se trouve plus bas et vous évite de vous évanouir pour rester la victime d'une intoxication.

Pendant que le Magicien énumérait ses consignes de sécurité, il aurait aimé lui dire d'être prudente vu la manière dont elle usait du couteau, s'en amusant comme si de rien n'était, mais les explications de sa partenaire improvisée le surprirent d'autant plus.

— Je suis impressionné ! admit-il en toute sincérité. Je vous avoue ne connaître que les bases de l'escrime, c'est tout. Si je faisais comme vous, je perdrais ma main dans la manoeuvre. Ce serait dommage, non ?

Au moins, l'incident était oublié et ils étaient de nouveau détendu. De plus, quoi de mieux qu'une sauce réussie ? Le goût lui convenait, sans être de la grande cuisine, évidemment. Natsumura lui confiait être une personne plus sucrée que salée, ce qui lui convenait assez bien.

— Je n'ai jamais goûter de mochis.

Ce devait être une spécialité Orine, non ? Il ne savait même pas à quoi ça ressemblait. Le nom lui paraissait particulier, peut-être quelque chose à base de pâte ?

— Je n'ai pas de préférence, je l'avoue. C'est selon l'humeur de la journée !

L'homme la laissait préparer la présentation, ne sachant comme s'y prendre à moins d'éhontément voler les idées de ses cuisiniers, la laissant tranquille sur ce qu'elle faisait de gênant avec sa nourriture, sinon, il allait devoir lui dire une chose embarrassante sur lui pour ne pas qu'elle soit mal à l'aise. Proposant de mettre quelques plantes aromatiques, tout en essayant le thym, Pulsar s'engageait sur une autre idée.

— Pourquoi ne pas mettre de la coriandre sur les uns et du thym sur les autres ? Ça rehausse aussi bien le goût, je trouve.

Natsumura parlait beaucoup d'Andrea, ce qui le faisait sourire avec espièglerie. Il devait y avoir plus que de l'amitié entre eux, ce n'était pas possible.

— J'espère que vous réussirez à le convaincre ! sourit-il.

Soudainement, les assiettes se soulevaient délicatement, vibraient et disparurent. Cet endroit était vraiment particulier. Natsumura s'inclinait devant lui, le remerciant, lui proposant d'assister à un spectacle où elle danserait.

— Je viendrai, déclara-t-il tout simplement, en inclinant la tête à son tour. Merci pour ces quelques heures.

Comment allaient-ils ... ? Ah, si rapidement ? Pulsar voyait au travers de sa main. Leurs contours devinrent progressivement flous.

— Au revoir, Natsumura, c'est un plaisir partagé !

Post IV - 855 mots | Merci pour ce RP !

◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊

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