Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 La Guerre des Crocs – Troisième Partie

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

~ Eversha ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 913
◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Ven 14 Mai 2021, 19:40



Musique thème : Tyler Cunningham- Under Siege


Typhon et son épouse, Échidna, s’abandonnaient aux plaisirs charnels dans le lit vampire qui peinait à soutenir le poids combiné des géants comblés par plusieurs jours de festivités. Le couple avait connu bien des moments difficiles depuis leur arrivée précipités en Durienrisda. Ces deux mois passés au front donnèrent à Typhon une perspective assez unique sur la guerre en cours. Les assassins, les escarmouches et des crises multiples affligèrent les premiers Evershas à migrer en Durienrisda. Or, voilà que la meute de Gargantua logeait maintenant dans un bastion vampire et que la ligne de front était de nouveau à distance sécuritaire du commandant des forces evershas.

C’est avec fracas qu’un généreux mouvement de bassin apporta la déchéance de la structure du lit et le couple se retrouva à rouler par terre, entremêlé dans les couvertures. L’allégresse du moment s’en retrouva stimuler et lors du baiser farouche qui s’en suivit. Les imposants colosses se projetèrent l’un l’autre contre les fournitures de la chambre, détruisant tout sur leur passage. Suite à cette activité physique, le couple se permit un temps de repos pour recommencer gaiement leur manège dans une autre des chambres de la demeure autrefois luxueuse.

Des bruits des fracas du genre faisaient échos dans l’ensemble du bastion abandonné, signe que la meute s’en donnait à cœur joie. Tout ce qui n’était pas pillé était détruit. Les Evershas ne s’encombrant guère des breloques vampires, l’on se plaisait plutôt à la destruction et la souillure de biens autrefois désirés. Ce genre de vandalisme avait lieu un peu partout en Durienrisda. Les Evershas célébraient avec allégrement leur victoire sur les Vampires par de copieux festins et le saccage des structures vampires afin de redonner au plateau son état sauvage d’antan.

***

C’est peu avant la tombée de la nuit que Typhon et d’Échidna prirent place sur le toit de la bâtisse, afin de mieux observer le lever de la pleine lune. Le couple nu avait passé les derniers jours à prendre des forces en vue de ce moment et c’est non sans une certaine jouissance que les changeurs de forme comptaient mettre à bas les structures bâties par leurs ennemis.

« C’est presque dommage de tout détruire, soupira Échidna. J’aurais pu m’habituer à ces matelas vampires. Ils sont plutôt confortables.
Tu les aurais écrasés, se moqua Typhon qui enlaça le corps de sa compagne entre ses bras et ses jambes. Il nous aurait fallu une tente remplie de matelas !
Humph ! Et encore, avec toi dans mon lit, je doute que ça suffise… Mais nous, nous sommes des géants. Les autres auraient pu y vivre.
Tu sais bien que ce n’est pas possible.
Quoi, c’est encore un truc de Phœbe ? Qu’est-ce que ça peut bien lui foutre à celle-là si on ne gèle pas le cul à dormir à la belle étoile ! Non, mais tu y penses ? On pourrait vivre dans des maisons plutôt que dans des tentes !
Hum… Nous pourrions fonder un village quand nous reviendrons au Rocher au Clair de Lune.
Si nous revenons… Attends une minute, tu es d’accord ?!?
Je ne suis pas contre l’idée d’habiter dans une maison. Il y a quelques villages au Rocher. Non, il n’est pas possible de laisser ces maisons en état parce que les signes de Phœbe démontrent que les Vampires veulent revenir.
Évidemment qu’ils veulent revenir ! Je n’arrête pas de répéter qu’ils sont partis trop rapidement. Mais ça ne nous empêche pas de pouvoir en profiter ! Non, non, ne réponds pas. C’est la volonté de Phœbe et… Et… Ouh… Oh ! Hum… Tricheur ! »

Typhon avait mis fin à la discussion en incitant sa compagne à profiter des derniers instants précédents les premiers rayons lunaires par une activité plus attrayante qu’un énième débat sur la pertinence des signes de Phœbe sur la société eversha. C’était le point le plus difficile à accepter pour la sang-mêlé originaire de l’Antre des marais, par rapport au pur-sang originaire du Rocher au Clair de Lune. Certains augures disposaient de véritables dons de voyance, comme Typhon, leur permettant d’interpréter des signes d’un avenir possible. D’autres se servaient de leur notoriété pour inventer leurs propres signes. C’était ce tout qui représentait les signes de Phœbe.

Somme toute, Échidna n’avait aucune réticence à inventer ses propres signes, comme bien d’autres augures comme elle. Le problème, c’était que son esprit était bien trop logique et cohérent pour convaincre ses pairs de la pertinence de ces signes. Il fallait de l’émotion et du mysticisme pour lier un signe à la volonté de Phœbe et ça, Échidna n’y arrivait pas encore. C’était cette incapacité qui déplaisait à la changeuse de forme, elle qui n’avait pourtant pas son pareil pour manipuler les esprits. Typhon avait donc compris, depuis le temps, qu’Échidna ne cherchait qu’à justifier une incompétence dans un domaine qui lui était pourtant acquis par son expérience et ses talents.

Cela dit, Échidna devenait de moins en moins blasphématoire au fur et à mesure que ses « interprétations » des signes de Phœbe parvenait à convaincre ses pairs. Depuis que la femme réussit à extorquer de son mâle l’aveu que ses signes n’étaient pas tous divinatoires, celle-ci devint plus alerte aux mensonges de ce dernier et aux subtiles différences lors des interprétations de signes prophétiques, aux signes inventés. Cela permis à Échidna d’apprendre les astuces de Typhon et à les appliquer à sa manière.

***

Échidna ayant la position du dessus, la changeuse de forme fut la première à recevoir les rayons lunaires. Elle profita donc de quelques instants où sa transformation lui permit de dominer physiquement son mâle. Ce moment de gloire fut toutefois de courte durée et Typhon rattrapa son retard, puis surpassa sa compagne. La charpente du toi ne supporta pas longtemps les kilos qui s’accumulaient par centaines et le couple défonça toit et étages, continuant de croître et démolissant l’édifice de l’intérieur.

Lorsque la poussière retomba, le tigre géant de cinq tonnes et la femme-chat de deux s’extirpèrent des décombres. Les chefs de meute avaient la transformation lunaire la plus impressionnante, mais d’autres animaux géants se joignirent à eux. La démolition du bastion repris de plus belle et les Evershas laissèrent derrière eux un champ de décombres inhabitables. Des cris, des rugissements et des hurlements sonnèrent dans la nuit. Au matin, la meute se dirigea vers le prochain bastion sur sa route vers les dernières fortifications vampires.

***

Le Marquis de Sanguice écouta attentivement les derniers rapports concernant les agissements de son rival, le commandant des Evershas. L’aversion des Evershas par rapport aux Vampires semblait les incités à raser les infrastructures vampires. Peut-être Typhon avait-il deviné le plan de son homologue vampire. Dans tous les cas, ce n’était pas le principal souci du Marquis de Sanguice. L’odieux cambriolage de sa collection de vin était un coup dur pour le vieux Vampire.

Une attaque aussi personnelle avait une justification évidente, détourner l’attention du marquis et force était de constater, c’était le cas. Le commandant vampire avait d’ailleurs essuyé plusieurs revers dernièrement. D’abord, le refus de ces deux jeunes vampires de le servir. Il était désolant de constater à quel point la nouvelle génération était si dédaignant et insouciante de l’avenir de leur race. Ensuite, il y eut l’empoisonnement de la réserve personnelle de sang du Marquis de Sanguice. Il s’agissait du sang de vampires d’exception qu’affectionnait tant le marquis.

La présence de ces deux jeunes vampires à l’avenir si prometteur aurait pu offrir un remplacement satisfaisant de la réserve souillée, mais, hélas, le marquis dut supporter du sang de second rang. Malgré cette agonisante aléa de la guerre, le commandant ne pouvait se permettre de fléchir. C’est toutefois dans cette période d’adaptation que le plus vil des méfaits eut lieu. S’en prendre à la collection de vin d’un vieil homme était une barbarie, une infamie, une vilénie ! Quand le Marquis de Sanguice retrouva ses esprits, la deuxième ligne de défense était déjà percée. À peine ces sauvages avaient-ils pénétré la première, que déjà, la deuxième vacillait. Le commandant vampire préféra donc sonner la retraite et consolider ses effectifs sur la dernière ligne de défense.

Ce retournement de situation n’était pas tout à fait au désavantage du commandant vampire. Il disposait de plus de troupes que prévu à ce stade de la guerre et les Evershas étaient beaucoup moins réticents à venir s’établir en Durienrisda. Ainsi, la contre-attaque du Marquis de Sanguice n’en serait que plus dévastatrice. Une victoire pérenne sur ces sauvages nécessitait l’anéantissement de leurs capacités à se mobiliser. C’était d’ailleurs la raison de l’échec du prédécesseur du marquis.

Ce Vampire avait cru bon affronter les Evershas sur l’extrémité du plateau de Durienrisda. Certes, il y eut de nombreuses victoires vampires, mais les Evershas étaient sans cesse de retour. Il était impossible de poursuivre ces sauvages dans les marais sans condamner les soldats vampires, tout comme il était impossible d’empêcher les changeurs de forme de se faufiler entre les défenses du plateau et accomplir nombre de méfaits à l’intérieur des terres saines. Le cambriolage de la collection de vin du marquis n’était qu’une démonstration parmi tant d’autres des nombreux désagréments que les Evershas pouvaient occasionner.

C’est pourquoi le Marquis de Sanguice œuvrait pour attirer ses adversaires sur son terrain. Le plateau de Durienrisda était sain, peu marécageux et propice aux affrontements sur d’imposants champs de bataille. C’était autant des avantages pour les Vampires que des désavantages pour les Evershas. L’inévitable déroute des changeurs de forme s’accompagnerait de glorieux massacres à la gloire de Lubuska ! Le commandant vampire n’était toutefois pas un idéaliste. Il avait connaissance d’une faille majeure dans son plan : la défaite n’était pas prévue.

Le Marquis de Sanguice ne pouvait garantir que ses troupes et ses alliés seraient suffisants pour contenir les hordes d’Evershas qui tenteraient de submerger les dernières positions vampires. C’était là, la principale source d’inquiétude du commandant vampire. Aussi inexpérimenté et incompétent était-il, le commandant eversha avait une chance de ravir la victoire au marquis. Cela dit, le vieux Vampire n’était pas pris au dépourvu pour autant.

Les deux camps disposaient de ressources limitées. Si le Marquis de Sanguice accordait à son adversaire une opportunité de victoire, c’était parce que ce risque était nécessaire. Les Evershas étaient incapables de coordonner une retraite et d’organiser une ligne de défense. Ce faisant, il suffisait aux Vampires de briser l’élan des hordes Evershas et la victoire leur était acquise. Durienrisda serait reprise dans son ensemble et les Evershas massacrés par centaines, voire milliers.

Malgré tous les talents orateurs du marquis, les conseillers du commandant vampire demeuraient partagé quant à cette stratégie de subir le siège des Evershas et leur permettre d’à nouveau amasser leurs forces. L’instant présent, où les Evershas étaient encore peu nombreux et nouvellement arriver en Durienrisda semblait propice à une contre-attaque efficace. Sur ce point le Marquis de Sanguice ne pouvait affirmer le contraire. Il sacrifiait cette chance de reprendre Durienrisda sur le champ. C’était le prix à payer pour mettre rapidement fin à la guerre.

Les informateurs du marquis avaient estimé l’étendue des forces evershas, et tous s’accordaient pour dire que les premières hordes qui avaient pris place en Durienrisda représentaient d’une fraction des Evershas envoyés à l’Antre des marais depuis le Rocher au Clair de Lune. Même en considérant que beaucoup ont péri par des luttes intestines et les aléas de l’Antre des marais, il restait à Typhon de Gargantua une force suffisante pour au moins une autre vague d’attaque. Donc, reprendre Durienrisda maintenant, c’était courir le risque d’affaiblir les forces vampires au point où l’inévitable deuxième vague eversha ne puisse submerger Durienrisda dans son ensemble.

Sa décision prise, le Marquis de Sanguice s’en alla vérifier personnellement l’état de la dernière ligne de défense. Il comptait retourner la stratégie de Typhon contre lui. Pendant que les Vampires seraient bien confortablement retranchés dans leurs positions, les Evershas, eux, seraient obligés d’appliquer une surveillance de tous les instants pour empêcher les Vampires de recevoir du ravitaillement. Le marquis n’avait plus qu’à s’assurer de maintenir un niveau de satisfaction adéquat au sein de ses troupes…


Explications
Voici le troisième événement de la Guerre des Crocs (3 de 6). Il se déroule deux mois après le deuxième événement : la consolidation des alliances (donc six mois depuis le premier événement : la déclaration de guerre).

À ce stade du conflit, les hordes d’Evershas ont submergé les deux principales lignes de défense vampires. Il ne reste plus aux Vampires qu’une ultime ligne de défense. Cela dit, les derniers retranchements vampires sont particulièrement bien défendu. Grâce à l’efficacité de la stratégie de replis stratégiques du Marquis de Sanguice, l’armée vampire à limiter leurs pertes tout en maximisant les pertes ennemies. De leur côté, les hordes evershas se sont divisés pour occuper le territoire conquis.

Typhon de Gargantua choisi de concentrer ses efforts sur un siège des dernières positions vampires et la destruction de tout ce que les Vampires ont pu construire dans le territoire maintenant occupé par les Evershas. À nouveau, il amasse une force dans le but de submerger les positions vampires. Pour sa part, le Marquis de Sanguice choisit de patienter et de maintenir le ravitaillement de ses positions le plus longtemps possible. Il a pour objectif de briser l’attaque eversha, puis de lancer une contre-attaque d’ampleur et ainsi reconquérir l’entièreté de Durienrisda.

Moral des troupes
Evershas : moral élevé. Les Evershas sont galvanisés par leurs succès, le soutien de leurs alliés et le bonus moral du premier événement. Les pertes, bien que nombreuses, sont célébrées plutôt que pleurés.

Vampires : moral satisfaisant. Les Vampires sont satisfaits du faible nombre de pertes et du soutien de leurs alliés. Ils sont confiants et résolus, mais conscients de la précarité de leur situation.

Probabilités de victoire
Evershas : faibles. La piètre performance des créatures evershas et l’incapacité de suffisamment affaiblir l’armée vampire lors de la première vague d’attaque force l’armée eversha à se battre en situation défavorable. Si le siège ne permet pas d’affaiblir suffisamment les Vampires, l’armée eversha ne parviendra pas à franchir la troisième ligne de défense.

Vampires : élevées. La surprenante performance des créatures vampires et l’efficacité de la manœuvre de retraite stratégique placent les Vampires en situation favorable. Si les Vampires parviennent à supporter le siège, ils seront en bonne voie pour gagner la guerre.

Progression de la guerre
La Guerre des Crocs – Troisième Partie Guerre10

Le but de cet événement est similaire à celui du précédent, mais la situation à Durienrisda est inversée. Ce sont maintenant les Evershas qui contrôlent la majorité du territoire et les Vampires qui sont contraints en périphérie. Il s’agit donc d’aider et/ou de nuire à l’effort de guerre d’un ou des deux parties. Comme pour le deuxième événement, l’intervention des joueurs sera quantifiée par un système de point. Pour le troisième événement, les messages recevront des points d’influence en fonction de l’influence des actions sur le cours de la guerre.

Note : contrairement au deuxième événement où chaque action pertinente recevait un point de soutien, les points d’influence varient en fonction de la proximité du personnage avec le camp soutenu (ou nuis). Par exemple, les actions d’un personnage qui se bat aux côtés de l’armée seront plus influentes que celles d’un personnage qui envoient des lettres d’encouragements. Cela dit, toute action reste pertinente à l’effort de guerre.

Gains
Pour un message de 900 mots : 1 point de spécialité, 6 points de RP ou une arme.
Pour 1800 mots : le gain de 900 mots plus 1 pouvoir mineur ou un compagnon.

Vous trouverez une description des personnages utilisés dans ma section PNJ et le regroupement de tous les RPs entourant la Guerre des Crocs dans mon Carnet de personnage.

Date limite pour participer : 1er juillet

1996 mots de RP
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t35939-typhon-gargantua#69
Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Sam 15 Mai 2021, 11:58


Image par Angju .
La guerre des crocs - II
Vulpina

Vulpina leva le bâton au dessus de sa tête pour parer l'attaque de son adversaire. Déplaçant son centre de gravité d'un pas de côté, elle déséquilibra son assaillant. Tandis qu'il essayait de reprendre appuis sur ses jambes, elle glissa dans son dos et asséna un coup sur l'arrière de sa tête. Du moins, ce fut son attention : l'assaut fut arrêté en plein air par une main géante, sortant directement du dos de son opposant. Prise par surprise, la sorcière se laissa à son tour avoir par la stratégie du guerrier. Ce dernier donna une impulsion sur l'arme en bois, qui se répercuta en plein sur le nez de la combattante, lui arrachant un cri de douleur et la faisant vaciller de quelques pas en arrière, une main venant englober la zone endolorie. L'homme en profita pour se retourner, arrachant de force le bâton à sa propriétaire ; il l'utilisa ensuite pour faucher les jambes de la blessée, la mettant totalement à terre - de nouveau, la sorcière laissa un râle plaintif lui échapper. Dans l'optique de terminer ce qu'il avait commencé, le mercenaire brandit l'arme et fit mine de frapper sa cible au niveau du sternum. La sournoise releva cependant les mains devant elle et l'effet fut immédiat : l'homme se retrouva figé, incapable du moindre mouvement. Le sortilège octroyé par l'armure que revêtait la soumise ne durerait cependant pas longtemps -elle le sentait luter pour retrouver le contrôle de ses mouvements, sa conscience se heurtant à sa magie-, elle devait agir vite. D'un geste maladroit, la vipère empoigna la lame secrète qu'elle avait placé dans sa manche. Dès que ses doigts se refermèrent sur la dague, sa silhouette devint invisible. Avec un grognement, la femme roula sur le côté et se redressa. Elle prit soin de sortir du champ d'attaque de son assaillant puis plaqua le poignard argenté contre la gorge du mercenaire, au même moment où celui-ci parvenait enfin à prendre le dessus sur son immobilisme. L'homme grogna en sentant le métal froid contre sa jugulaire et, dans une grimace mécontente, il lâcha l'arme dérobée à sa cible. « Bien joué. » lâcha-t-il, plus à contre cœur que de bonne grâce semblait-il. « Tu t'es mieux débrouillé que ce que j'imaginais. » concéda-t-il. « Mais tu es dans un état lamentable. » commenta-t-il en loucha sur sa partenaire d'entraînement. Effectivement, la brune était recouverte de sueur, le souffle court, le sang coulant abondamment de ses narines. Ses muscles semblaient la tirailler car elle tremblait légèrement des pieds à la tête. « Ta condition physique est exécrable. Face à l'un des géants, ces barbares, tu ne feras pas le poids : ils t'écraseront avec leur force brute. Tu as eu du mal à m'arrêter, alors que je ne me donnais pas à fond et que j'étais seul. Ces charognards n'hésiteront pas à te sauter dessus en meute. Tu devras les tenir à distance. Ta magie est un atout non négligeable et tu as démontré être capable d'en user intelligemment, cependant, elle ne peut pas tout faire. Les derniers rapports signalent que les Evershas ont réussi à trouver le soutient auprès des Humains. Leur Ma'Ahid canalisera aisément ta puissance et même si elle se révélera également handicapante pour nos ennemis, ils sauront utiliser leurs dents pour t'arracher la gorge. » mit-en garde Enrico. « Tu dois améliorer ton endurance. Travailler sur ton agilité, également. Tes mouvements sont saccadés, hésitants. Tu dois apprendre à repérer les points faibles de ton ennemi et frapper d'un coup précis. Et malgré ton invisibilité, ton manque de discrétion m'indiquait clairement ta position. » Vulpina, qui essayait de retrouver son souffle au travers du liquide épais qui s'écoulait dans sa bouche et jusque sur son menton, hésita un instant à presser davantage sa lame pour percer la peau de son maître d'arme, pour lui montrer si elle était hésitante. Elle était de mauvaise humeur : obligée de constater qu'effectivement, ses capacités physiques laissaient à désirer dans ce corps-ci, elle ne pouvait rien rétorquer. Au lieu de cet acte inconsidéré - elle n'avait pas l'intention de gaspiller la vie de ses hommes - elle se recula, annulant l'invisibilité de sa lame. « Assez pour aujourd'hui. » conclut finalement le Borja. « Vas te faire soigner. » Pour toute réponse, la sorcière grogna et tourna les talons. « Au suivant ! » beugla le guerrier, invitant un autre partisan vampirique à s'approcher. L'officier de liaison avait décidé de mettre à profit le talent de ses hommes. Ils étaient tous des combattants d'exception - les meilleurs qu'elle avait pu enrôler avec son argent - mais ce n'était pas le cas du reste des troupes vampiriques. Beaucoup n'avaient que de piètres compétences. Il fallait remédier à cela. S'ils venaient à affronter les Béluas, le camp des vampires devrait être capable de riposter. Ainsi, chaque soldat qui n'était pas missionné pour escorter les convois de ravitaillement était réquisitionné pour entraîner le reste des troupes.

« Alors ? » Sa voix était emplie d'amertume, encore contrariée des commentaires faits par son entraîneur. Elle avait du mal à accepter de ne plus être aussi habile et efficace qu'à l'époque de son apogée. De mauvaise grâce, elle s'empara de la serviette tendue par son esclave doré et la pressa contre son nez pour éponger le sang. « Nos dernières équipes rencontrent plus de difficultés que ce que nous avions anticipé. » commença Steven, un autre de ses missionnaires. « Les forces ennemies prennent grand soin d'empêcher toute percée dans leur siège. Le ravitaillement se fait de plus en plus complexe. » S'approchant d'une table où était étalée une carte du territoire convoité, où avaient été placés des figurines en bois pour représenter les troupes, le milicien indiqua plusieurs zones stratégiques. « Ils ont barré cette voie, celle-ci et celle-là. Les plus évidentes. Nos hommes ont tenté une percée ici, sans succès : les hommes-bêtes les ont repoussé et les ont forcé à rebrousser chemin. » « Des pertes ? » « La cargaison est intacte, ils n'ont pas réussi à la dérober. Cependant, plusieurs de nos hommes sont dans un état critique. » Vulpina fit claquer sa langue contre son palais. La douleur irradiait de son nez et l'empêchait de se concentrer totalement, ce qui ne faisait qu'augmenter son irritation. « Il nous faut cette cargaison. » pesta la sorcière et prenant appuis sur le bord de la table. « Si les vampires n'ont pas de difficulté à trouver un en-cas - » les buveurs de sangs pouvaient effectivement grignoter dans leurs propres rangs, si la nourriture venait à leur manquer « - ce n'est pas le cas de leurs invités. Si l'on ne veut pas avoir de déserteurs, il va falloir trouver un moyen d'établir une ligne de ravitaillement pérenne. » Ses yeux glissèrent sur les côtes. Suivant son regard, le chef de milice secoua la tête dans un geste négatif. « Impossible : les Eversha ont posté un monstre marin et plusieurs attaques sur nos navires nous ont fait perdre de grandes quantités d'équipement et de vivres. » rappela-t-il avec une mine contrite. « Il en va de même par les airs. Ils ont des guetteurs qui survolent les alentours. Impossible d'acheminer nos cargaisons par ce biais. » Vulpina pinça l'ongle de son pouce entre ses dents. Elle soupira et se redressa. « Trouvez-moi un moyen. » ordonna-t-elle. « Je n'ai pas payé une fortune pour subir votre incompétence. » piqua-t-elle en quittant la tente. Elle devait se faire soigner : la douleur devenait insupportable.



« Alors ? » demanda la Raagus en s'approchant de Steven. Elle avait revêtu une tenue dans les tons sombres, plus appropriée que les robes de bal qu'était censé porter Anne-Lise Vaughan. Elle portait sur la poitrine le symbole des Borja, indiquant son implication aux côtés des mercenaires. « Vous arrivez au bon moment. » répondit leur chef. Posté à l'une des fenêtres du bâtiment où ses équipes étaient logées, il surveillait les préparatifs qui avaient lieux dans la cours en contrebas, les bras croisés sur le torse. « Les préparatifs touchent à leur fin. Le prochain convoi ne devrait pas tarder à arriver. » informa-t-il en glissant un regard à sa supérieure. Ce titre lui hérissait le poil. Devoir subir les sautes d'humeur de cette femme au tempérament exécrable, qui n'avait aucune notion de commandement, aucun savoir militaire et l'autorité naturelle d'une huître lui semblait contre nature. Seul l'argent qu'elle leur reversait lui assurait sa coopération. « Quels sont les pronostiques ? » « Satisfaisants. La dernière cargaison a été presque entièrement réceptionnée. Avec les dernières modifications apportées au portail, ce coup-ci semble être le bon. » « Presque. » releva Vulpina, regardant à son tour en direction du chantier. Un immense pentacle avait été tracé à même le sol, et plusieurs mages étaient postés à des endroits stratégiques pour stabiliser la magie de l'arcade. L'officière de liaison avait été conviée à se joindre au préparatifs : elle était, après tout, censée être une magicienne. Ce peuple étant spécialisé dans les pentacles et les voyages par portail, sa participation avait semblé toute naturelle. La vipère avait eu du mal à justifier son refus mais devant son insistance à ne pas prendre part à ces travaux, on avait fini par désigner quelqu'un d'autre à sa place. Elle avait eu l'idée de mettre ce plan en place - elle laissait la basse besogne aux autres. « Cela veut dire qu'une partie de ce qui a été envoyé de l'autre côté n'est pas arrivée jusqu'à nous. » reprit-elle. « Où se trouve le reste, donc ? » « Nous ne savons pas encore. » avoua le milicien. « Une équipe continue à fouiller le périmètre, à leur recherche. Nous craignons cependant qu'une partie ait pu atterrir en territoire ennemie. » La brune soupira bruyamment mais ne fit pas de commentaire désobligeant. Elle avait demandé de la discrétion, et ce n'était pas le résultat qu'elle obtenait. Cependant, il ne servait à rien de s'emporter pour si peu. « Les caisses perdues ne contiennent rien de compromettant ? » « Non, Madame. Rien qui puisse nous nuire ou qui ne soit de valeur. » confirma le chef. « Bien. » approuva la sorcière. « Et qu'en est-il des troupes sur le terrain ? » « Elles continuent à essayer de percer la ligne de défense des Eversha pour nous faire parvenir leurs cargaisons, comme vous l'avez demandé. » Une manœuvre de diversion, ayant pour but de ne pas alarmer les hommes-bêtes. Si leurs équipes avaient soudainement cessé d'essayer de percer le siège, ils se seraient douté de quelque chose. D'autant plus si des caisses de ravitaillement s'étaient mises à apparaître ici et là de façon impromptue. « La milice de Sir Lazemny surveille l'autre côté du portail, à Myngrimu. » La brune fronça les sourcils. « Il y a un oiseau. » remarqua-t-elle. « Éliminez-le. » Dans cette guerre, le moindre animal devenait une menace : on ne pouvait savoir s'il s'agissait d'un espion pour la solde du camp adverse ou bien un simple volatil. Dans le doute, mieux valait ne pas prendre de risque. « Et trouvez un moyen de masquer nos recherches. » ordonna-t-elle en se retirant, essayant d'étirer discrètement ses membres endoloris par l'exercice.
1899 mots
Les miliciens qui ne s'occupent pas du ravitaillement entraînent les troupes vampiriques.
Les Borja tentent de trouver percer le siège, sans succès. Vulpina élabore une stratégie pour essayer d'amener des vivres jusqu'à eu par magie, par un portail magique.

Equipement:



Merci Kyky  nastae
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34204-nostradamus-dementi
Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

~ Ygdraë ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2365
◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Jeu 03 Juin 2021, 20:53

La Guerre des Crocs – Troisième Partie Fm3t
La Guerre des Crocs III





Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : II | Zvyar

Spécialités :
- Agilité : 12
- Force : 10
- Charisme : 10
- Intelligence : 12
- Magie : 13
Installé au sommet de la muraille qui ceinturait le Manoir de Sanguice, j'affichais un air maussade qui semblait désormais être la seule expression dont j'étais capable, comme si les vapeurs malodorantes de Durienrisda m'infligeaient un masque de dégoût permanent. J'étais accablé d'une lassitude morose qui confinait à une mollesse que mes interlocuteurs devaient haïr mais le simple fait d'imaginer Sanguice grincer des dents devant mon désintérêt flagrant suffisait à me réjouir en mon for intérieur. Ce vieux croûton ne perdait rien pour attendre. La nuit se plaquait tel un manteau ténébreux sur les alentours du domaine et mon imagination s'amusait à composer des paires d'yeux luisants dans les frondaisons par delà les murailles. Je sentais le regard féroce et sauvage de nos ennemis braqué sur nous, prêts à bondir au moindre signe de faiblesse comme si nous étions un lapin blotti dans son terrier. Nos ennemis. J'étais forcé à les considérer comme tels. Si cela ne tenait qu'à moi, je leur aurais laissé ce lopin de terre putride à ces hommes-bêtes. Je plongeais mon visage dans mes mains en essayant d'étouffer le désespoir qui se refermait sur mon âme. J'étais loin d'être seul dans le manoir, pourtant, je n'avais jamais autant ressenti les affres de la solitude que maintenant. Parfois, mes pensées s'égaraient vers le visage aux traits ciselés et légèrement boudeurs de Bae. Je regrettais la manière cavalière dont je l'avais congédié et sa présence à mes côtés auraient rendu la situation bien plus soutenable. Je me sentais en décalage ici, comme si l'on m'avait forcé à porter une camisole bien trop étroite pour moi. Enfermé à nouveau. C'était comme traîner en permanence de lourdes et encombrantes chaînes qui m'empêchaient de rejoindre ma liberté autrefois acquise. Enfermé d'abord car mon statut de Rahzdens instable obligeait Laysa à me confiner. Puis à nouveau lorsqu'Isahya m'avait acheté comme esclave. Et maintenant. L'emprisonnement semblait ne pas connaître de fin et je naviguais de cellule en cellule sans espoir de fuite.
«Une lettre pour toi.» La voix de Zoya venait de ma droite, chassant mes sombres ruminations et la Créatrice de Faust brandit le parchemin sous mon nez. «Maman doit être folle d'inquiétude.» Ironisa la blonde. Se croyait-elle drôle ? Luttant pour ne pas répliquer sur le même ton et me lancer dans une discussion que je savais d'avance déplaisante avec elle, je dépliais la lettre et notant son regard avide posé sur moi, je reculais d'un pas. Les ombres se mirent à grignoter ma silhouette, m'effaçant à sa vue comme si j'avais été dessiné par un pinceau et qu'on aurait jeté de l'eau sur le papier. Esquissant un sourire torve qui n'atteignit pas mes yeux, je lui lançais : «Tu veux bien me remplacer ?» Je paierais sûrement pour cette insolence mais je m'en préoccuperais plus tard, je ne devais rien à cette fille de Thanos et cette Lignée commençait sérieusement à m'exaspérer. Pour le moment, je voulais lire les nouvelles de Laysa sans avoir Zoya se délectant à mes côtés de la malédiction que Sanguice avait lancée sur moi, je ne voulais pas lui faire le plaisir de lui montrer à nouveau à quel point j'étais agacé par les machinations du vieux desséché. Fort heureusement, j'avais pu retrouver mon corps mais j'étais désormais séparé de Laysa et je me trouvais confiné dans un manoir rempli d'inconnus et obligé de participer malgré moi à l'effort de guerre. C'était la deuxième fois depuis ma Transformation que nous étions séparés. La première fois s'était révélée catastrophique et j'avais peu d'espoirs que la seconde se place sous de meilleurs auspices.
De retour au sein du Manoir, je me plaçais dans un coin à l'abri des regards indiscret. Mes yeux bondirent sur les mots griffés sur le papier jauni. «C'était le risque.» C'était le risque ?! La Vampire avait bel et bien conscience que notre refus allait entraîner des conséquences et c'était moi qui me retrouvais à essuyer les pots cassés ? Cette simple pensée suffisait à me faire grogner de mécontentement. Je me renfrognais un peu plus en lisant la suite. Du fait de ma présence imprévue à Durienrisda, Laysa se voyait obligée à son tour d'investir son temps et son énergie pour aider les Enfants de la Nuit à asseoir leur domination sur ces terres marécageuses. Au travers de ses phrases succinctes et des angles acérés de son écriture, je devinais sans peine sa contrariété. Elle devrait remettre les rênes de sa Maison de Jeux entre les mains de Selyne voire reporter certains projets en cours, dont ceux me concernant. La lettre détaillait ensuite ses projets qui, malheureusement, m'incluaient car à défaut de consacrer notre temps à réfléchir au moyen pour moi de m'intégrer officiellement parmi les Enfants de la Nuit, j'allais devoir me montrer utile autrement, sur un plan où je ne brillais pas, à savoir combattre. C'était un moyen comme un autre de me faire un nom au sein des Vampires mais c'était inutile si je terminais mort entre les crocs des Béluas à cause des lubies d'un Vampire vexé que je refusasse de lécher le sol à ses pieds.
Dépité, je repris ma lecture pour prendre connaissance de la mission qu'elle me confiait. Au fil des années, Laysa s'était construit un réseau de connaissances qui lui permettrait d'enrôler quelques Vampires et quelques clients qui voyaient notre peuple d'un bon oeil. Le bouche à oreille ferait le reste. Je lui faisais confiance pour cela, elle savait se montrer persuasive, surtout si ma survie dépendait du succès de son entreprise. La Vampire expliquait finalement que ses efforts demeureraient stériles si les renforts ne pouvaient rejoindre le manoir assiégé. Les convois régulièrement attaqués par les Evershas rendaient dangereux voire impossible de rallier le Manoir par les chemins habituels. Elle me chargeait donc de trouver une solution alternative. La belle affaire.
La Guerre des Crocs – Troisième Partie Zktc
Je consacrais alors mes journées à déambuler dans le domaine de Sanguice, glanant des informations dans les murmures échappés des conversations. La conclusion était préoccupante. Alors que le siège s'éternisait, les visages se faisaient plus sombres, plus agressifs aussi. Nos alliés craignaient que nous commençâmes à piocher dans leurs veines juteuses pour nous nourrir et se montraient de plus en plus sur la défensive. Les réserves de Sanguice n'étaient pas éternelles et plusieurs des Enfants de la Nuit dépourvus de scrupules avaient commencer à toiser avec une gourmandise déplacée ceux au sang chaud et tentateur. Un climat nourrit de tensions croissantes régnait et des dissensions éclataient parfois. La confiance entre les Vampires et leurs alliés se délitait de jour en jour, fragilisant l'équilibre qu'avait instauré le Marquis de Sanguice initialement. J'étais moi-même concerné. Sans Laysa pour veiller, je devais me débrouiller seul pour m'assurer que j'étais suffisamment nourri pour ne pas céder brusquement à mes pulsions. Si je n'étais plus aussi instable qu'un Rahzdens, il m'était parfois difficile de me contenir lorsque je passais trop près des non-Vampires et je commençais à prendre mes distances. J'avais alors pris la décision d'avertir Laysa de la situation, espérant qu'elle puisse trouver des réserves suffisantes à Merhoneän pour pallier à ce nouveau problème.
«Monsieur ?» Je sursautais en entendant la voix caverneuse du squelette qui était apparu à mes côtés. Ses os plaqués d'or et d'ivoire scintillant, il me fixait de son regard vide. Le serviteur me suivait partout depuis ce banquet où nous avions été téléportés et bien qu'il se soit montré utile à plusieurs reprises en me rapportant lui-même des informations qu'il jugeait utiles, sa présence me rendait mal à l'aise. «Oui ?» Finis-je par répondre à contrecœur. «Monsieur, les essais de la Magicienne Vaughan se sont révélés fructueux.» «Vraiment ? Allons-y alors.» Anne-Lise Vaughan. Cette Magicienne qui s'était ralliée à notre cause s'était lancé dans un projet qui avait ravivé la flamme de l'espoir dans les rangs et chacun attendait avec impatience les résultats de ses efforts. Je n'étais pas en reste et avait approché la troublante femme pour lui faire part de mes propres requêtes. Si son portail pouvait trouver son jumeau à Merhoneän, nous pourrions alors ravitailler autant les Enfants de la Nuit que nos alliés.
La Guerre des Crocs – Troisième Partie Zktc
«Dorian !» Je tournais la tête à l'appel de mon nom. Sitôt que je vis le visage émacié de Laysa, une vague de soulagement déferla en moi. J'allais enfin pouvoir me reposer, je savais qu'elle allait tout prendre en main. Je n'avais jamais eu aussi tort. «Tu as réussi alors ?» Elle répondit d'un ton où perçait une satisfaction chargée de morgue hautaine. «Evidemment. Magnus était réticent à m'aider, après tout tu n'es pas son descendant direct et tu n'as pas vraiment fait tes preuves. J'ai dû l'amadouer pour qu'il accepte de donner son appui et j'ai pu obtenir de la prison de Merhoneän qu'ils nous livrent quelques prisonniers qui allaient être mis à mort de toute façon. Ils ne sont pas nombreux mais ça devrait suffire pour soulager un peu les Vampires.» J'imaginais mal Magnus se laisser "amadoué" et je conclus des propos de Laysa que ce serait peut-être la chance pour moi de montrer à Magnus mon potentiel. N'ayant pu transmettre ses obscures connaissances à ma Créatrice car cette dernière avait choisit la voie plus reposante de son commerce, le Vampire attendait qu'un de ses descendants ait suffisamment de potentiel pour qu'il le juge méritant de son savoir. Avais-je envie qu'il me porte une telle attention ? J'étais à peu près certain que non. J'aspirais à une tranquillité qui ne m'était que trop rarement accordée. «Qu'exige Magnus en échange ?» «Oh ne t'en préoccupe pas, c'est trois fois rien, on en reparlera plus tard.» Elle balaya ma question d'un revers de la main négligeant et mon visage se ferma. Ça ne sentait pas bon pour moi. «Quelques connaissances ont accepté de me suivre jusqu'à Durienrisda mais je n'ai pas eu autant de succès que Sanguice pourrait l'espérer. Beaucoup sont venus par simple haine des Béluas et d'autres par esprit de patriotisme pour leur Lignée. Mais ne restons pas plantés là. Tu peux aller aider à emmener le bétail jusqu'aux caves ? Je dois encore régler quelques petites choses.»
Accompagné d'autres Vampires, j'emmenais ledit bétail quand le squelette surgit à nouveau à mes côtés. «Il faut que tu arrêtes de faire ça.» Râlais-je avec mauvaise humeur. Bien que ce soit moi qui ait demandé à Laysa de trouver de quoi nourrir les Vampires au front, je n'étais pas certain d'approuver l'idée du garde-manger humain, surtout depuis que mes propres poignets avaient connu la morsure du fer. De mon humanité persistait des bribes de remords à disposer avec tant de froideur d'êtres humains mais je me réconfortais en songeant qu'il s'agissait certainement de criminels méritant ce sort. Fermant mon coeur à cette culpabilité hypocrite car je serais le premier à jouir de ce ravitaillement, j'évitais de croiser le regard des hommes et des femmes. «Désolé Monsieur. Monsieur, la Démone Kitoe est ici.» «Et ?» Répondis-je d'un ton sec. Imperturbable, le serviteur poursuivit de sa voix profonde. «Elle était au banquet Monsieur. Le Marquis de Sanguice l'a personnellement invitée. Sa réputation la précède. Ses talents en cuisine pourraient vous intéresser.» J'avais horreur que le squelette parle ainsi par énigmes, sans me donner le fond de sa pensée. Je le soupçonnais de prendre secrètement plaisir de l'incompréhension qui se peignait sur mon visage. Contrarié, je grinçais des dents et grommelais : «Par Lubuska, comment sais-tu tout ça ? D'abord avec la Magicienne et son portail et maintenant cette Démone.» Il y eut un moment de silence puis le squelette répliqua d'un ton neutre qui ne parvint pas à cacher l'insolence de sa réponse : «Monsieur, je ne fais qu'écouter ce qu'il se passe autour de moi.» Je lui lançais un coup d'oeil mauvais et il ajouta d'une voix neutre : «Je suis à votre service Monsieur. Si cela vous déplaît, je tâcherais de ne plus être à l'écoute.» Maudit serviteur. «Et où est-elle cette Démone ?»
La Guerre des Crocs – Troisième Partie Zktc
«Bonjour, je suis Dorian Lang.» Sur les indications de mon serviteur, j'avais approché le petit bout de femme aux traits juvéniles, intrigué par les rumeurs que le squelette avait distillé dans mes oreilles à son sujet. J'imaginais difficilement cette Kitoe être l'instigatrice de ces macabres recettes et c'est ce qui me décidât à ne pas lui accorder ma confiance. Mais les circonstances étaient particulières et je m'efforçais d'apparaître aimable à la brune. «J'ai entendu parler de vous et je pense que nous pourrions tous profiter de vos ... compétences culinaires. Si vous le souhaitez, je peux vous montrer les cuisines ainsi que le garde-manger, fraîchement ravitaillé. Ce sera peut-être une qualité moindre que ce à quoi vous êtes habituée mais en temps de guerre, on peut difficilement faire la fine bouche. Je compte sur vos talents de chef pour rehausser tout ça et nous offrir des friandises gourmandes. Cela remonterait le moral de tout le monde. Et si nous sommes satisfaits, il se peut que nous passions commande chez vous dans le futur.» J'ignorais si Laysa approuverait mon initiative mais puisqu'elle souhaitait que je m'investisse davantage, autant profiter des opportunités qui se présentaient.


La Créatrice de Dorian parvient à enrôler quelques recrues supplémentaires et grâce au portail de Vulpina et de la coordination effectuée par Dorian, permet l'acheminement de ces recrues ainsi que de quelques prisonniers pour nourrir les Vampires et stabiliser les relations entre ces derniers et leurs alliés.
Dorian profite de la présence de Kitoe pour parler business. Ça permet d'illustrer inrp la possibilité pour Kitoe de se tourner vers le marché des Vampires pour faire connaître sa cuisine.

2309 mots




La Guerre des Crocs – Troisième Partie Aoyv
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37828-astriid-celwun-la-f
Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1698
◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Lun 07 Juin 2021, 12:08

Kitoe
La Guerre des Crocs
Experiment On Me - Halsey


Malgré la tension ambiance et l’étrange effervescence engendrée par ces temps de guerre, Kitoe et Lia déambulaient dans le manoir avec la candeur d’une étudiante en virée touristique. Vêtue d’une élégante robe noire et pourpre, la jeune femme ressemblait à une princesse. Elle était ravie. En fait, depuis qu’elle avait reçu l’invitation du Marquis lui-même, elle était dans un état de joie profonde. Ici, tout était beau, riche, luxueux, et les conditions de vie étaient excellentes. Bien qu’elle eût eu vent des inquiétudes sur le ravitaillement des troupes et des habitants du territoire, cela ne l’affectait pas particulièrement. Kitoe savait qu’en cas de besoin, elle pouvait compter sur ses capacités magiques pour se nourrir, et son régime alimentaire la libérait du remord de s’attaquer à un congénère. Quant à la menace potentielle des Vampires, qui pourraient finalement s’en prendre à leurs propres alliés, elle n’en avait pas peur. Contrairement aux apparences, la Démone savait se battre. En situation périlleuse, elle pouvait toujours compter sur Ellie ou encore Kraa. Mais la Vile était plutôt optimiste et ne doutait aucunement de la victoire prochaine des suceurs de sang. Son intuition lui disait qu’elle n’avait pas de souci à se faire, et puisque ça avait toujours été ainsi, elle choisissait de la suivre. Au pire, il lui restait l’option de la désertion, ou encore celle du retournage de veste afin de rester dans le camp des gagnants. Au final, la résolution de ce conflit lui importait peu. Dans le meilleur des cas, elle se ferait un peu plus connaitre et entretiendrait de bonnes relations commerciales avec un peuple ; dans l’autre, elle se retirerait et tenterait sa chance autre part. En attendant, elle s’amusait. C’était le principal.

Après avoir fait un tour à l’intérieur, Kitoe sortit dans les jardins. Alors qu’elle était assise sur un banc de pierre à contempler le ciel tout en balançant ses jambes d’avant en arrière, un homme vînt l’aborder.

-Bonjour.

Il était grand, comme à peu près beaucoup de monde comparé à elle. Brun ténébreux à la mine un peu pâlotte, il était tout ce que l’on demandait d’un Vampire moyen. C’est pourquoi elle était curieuse de savoir ce qu’il lui voulait : parce qu’il était moyen. En temps normal, on ne venait pas lui parler et la Démone ne cherchait pas spécialement à entrer en contact avec qui que ce fût si cela n’était pas nécessaire. Ou alors il s’agissait de gens importants, car elle était une invitée d’exception ici.

-Merci. Ça me fait plaisir.

Ses lèvres s’étirèrent en un sourire qui dévoilèrent ses dents. Candide, elle le parut soudainement un peu moins. Elle se demanda si Dorian avait goûté à son cru.

-Pas de problème, je suis là pour ça. Vous me montrez ?

Quand il s’agissait de cuisine, elle était toujours partante. En se levant, Kitoe détailla plus précisément son interlocuteur. Elle tentait de discerner sa carrure à travers ses vêtements afin d’évaluer son potentiel. Pour mieux y parvenir, la Démone passa distraitement une main dans son dos. Lorsqu’elle eut terminé, elle mit fin au contact. Il n’était pas prêt. Elle le trouvait encore un peu maigre et sec. Heureusement, ce problème n’était à son avis qu’une question de patience. Elle aimait bien ce Dorian, ce qui pouvait sembler étonnant puisqu’il n’était pas particulièrement remarquable ou souriant. Mais il lui avait fait des compliments avant d’envisager l’éventualité de travailler avec elle, ce qui était bon pour son égo.

En direction de son nouveau lieu de travail, Kitoe flâna encore, toujours enchantée par le lieu. Elle avait envie de parler, mais elle n’était pas sûre que le Vampire fût très loquace. Pas que ça la dérangeait, ceci-dit. Parler dans le vide ne la dérangeait pas. Le faire chier l’amusait, même.

-Vous savez, ce n’était qu’un premier essai. Je n’avais jamais rien produit pour sustenter des Vampires, mais je suis contente que ça ait plu. Ça me motive à continuer et ça élargit mon champ des possibles. Je vais pouvoir penser à de nouvelles recettes. Je peux faire beaucoup de choses, varier les plaisirs. Tout dépend des préférences de chacun.

Quand ils arrivèrent dans sa pièce de prédilection, Kitoe se hâta d’en explorer les moindres recoins. Tout excitée, elle s’imaginait déjà sans peine éviscérer ses proies, récolter leur sang et leurs organes et transformer l’ensemble en un véritable banquet qui siérait à chacun. De l’entrée au dessert en passant par la boisson, elle libérait complètement son imagination. Quand bien même elle n’était pas une cuisinière à proprement parlé, elle ne voulait pas décevoir ses clients.

-Dans tous les cas, il va me falloir beaucoup de matière première. Pour éviter le gâchis, la chair des ennemis, morts comme vifs, pourra me servir. Et il me faudrait une pièce pour travailler mes produits, suspendre les carcasses... Et de la drogue aussi, si vous parvenez à vous en procurer.

A l’heure actuelle, l’approvisionnement était compliqué, donc elle devrait sûrement faire sans. Dommage. Elle s’était bien amusée la première fois.

_

-J’en ai marre.

Postée devant son plan de travail, la Démone planta son couteau dans la planche à découper et dénoua nerveusement son tablier. Celui-ci était entaché de sang, frais comme séché, du sang qu’il avait été impossible de faire partir malgré les nombreux lavages. D’un geste rageur, elle le jeta près de l’ustensile et se dirigea vers la sortie. Ses mains étaient encore recouvertes du liquide pourpre, quand elle passa un doigt sur sa joue pour se débarrasser du truc qui la démangeait.

-Mademoiselle Kitoe ?

-La ferme.

Kitoe avait obtenu à son service quelques cuisiniers pour l’aider à préparer sa nourriture. Au fil des jours, ils avaient appris à supporter ses idées farfelues et ses réactions parfois disproportionnées lorsqu’une nouvelle idée lui venait. Mais cette fois-ci, c’était différent. Il lui arrivait d’être en colère, par exemple quand l’un de ses employés ratait la cuisson des jarrets, mais elle avait cette passion caractéristique qui la poussait à garder les pieds dans la cuisine. Cette fois-ci, c’était différent. Ce ras-le-bol ne la définissait pas.

-Mademoiselle Kitoe, quelque chose ne va pas ?

C’était son squelette qui venait de la rattraper. Quelle plaie ce type. Un vrai lèche cul. Kitoe l’avait baptisé Garrett.

-J’en ai marre. Je veux sortir et péter les jambes de ces Evershas de mes deux. Trouve-moi des armes.

-Qu’en est-il de la cuisine ?

Ellie s’arrêta net pour faire face au tas d’os. Il se foutait d’elle, ou bien il était juste con ? Il savait très bien pour leur histoire d’identité, mais il continuait de se comporter comme si tout cela était nouveau. Franchement, elle se demandait ce qui la retenait de le démembrer sur place et de le donner aux chiens.

-Kitoe a fait sa partie, elle continuera plus tard. Moi, je me fais chier et j’ai pas l’intention de faire la mamie gâteau pendant trois siècles. C’est une guerre ; je me bats. Je veux une hache et une épée.

Ellie se sentait l’âme d’une de ces sauvages de Réprouvées. Ça lui arrivait parfois, quand elle n’était pas apparue depuis longtemps et qu’elle avait besoin de se défouler très fortement. Cela signifiait aussi que Kraa n’était pas très loin et menaçait d’apparaitre au moindre débordement. La Démone fouilla dans sa poche pour trouver de quoi faire une cigarette, mais se rendit compte qu’elle n’avait pas de poches. Elle poussa un grognement.

-Mademoiselle Ellie, c’était pas trop tôt qu’il la reconnaissait cet abruti, êtes-vous sûre que c’est une bon-…

-Ta gueule. Et rapporte-moi des clopes et des allumettes, j’en n’ai pas.

Comme il lui fallait du temps pour assimiler, elle leva son poing pour voir si ses neurones en calcium se connecteraient plus vite. La réponse fut oui.

-Bien Mademoiselle. C’est comme si c’était fait.

-Dépêche.

Oubliant la courbette respectueuse sous peine de se faire déboiter les articulations, Garret repartit d’où il venait au pas de course. Ellie, elle, continua sa route. Elle était en chemin pour trouver un soldat, un chef de guerre, un capitaine, n’importe qui ou n’importe quoi qui pourrait lui permettre d’aller sur le front. Elle avait hâte de faire connaissance avec futur son manteau en fourrure. En plus, on disait que pour que le poil soit brillant et soyeux, il fallait arracher la peau à vif.

1376 mots
Si c'est trop relou pour le comptage des points, tu n'as qu'à dire que Kito reste en cuisine et qu'elle s'est faite recalée du front /sbaf/ Ou sinon elle ira plus tard. Enfin comme tu veux xD



Bijin
nastae:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34531-kitoe En ligne
Invité
Invité

avatar
Mar 29 Juin 2021, 22:42


.
[justify]
De la main gauche
We are one


Crois-moi, crois-moi pas, quelque part y a une grande fille allongée qui se languit en maudit. Entre les bouteilles vides, les vêtements éparpillés et un ocelot qui ronronne, y a une grande Eversha rongée par un mal. La culpabilité l’accable, la cloue à son lit. Car elle sait que quelque part, en d’autres lieux, près du manoir sa meute, sa famille, se prépare à la bataille. Car quelque part, les siens s’apprêtent à livrer une bataille pour leur terre ancestrale volée par les vampires. Voilà une bonne génération, sa meute avait été chassée de leur terre par ces suceurs de sang. Sa meute a beaucoup souffert et a dû beaucoup risquer pour y retourner, certains ont même dû sacrifier des choses précieuses pour cette reconquête. En repensant à Ado-Rha et à son mariage sans amour dans lequel elle doit être prise à cause de Kat, celle-ci a l'estomac qui se noue. Peut-être qu’Ado-Rha est morte en couche ou en embuscade. Peut-être est-elle vivante et heureuse, qu’elle ne s’est  pas mariée à Hordak et qu’elle coule de jours paisibles avec une autre fille que Kat. Cette dernière pensée fais plus mal à Kat que la mort de son ancienne flamme.Aaargh, si Kat n’était pas partie, elle saurait ce qui saurait advenu de sa chérie. Argh, si elle seulement elle se mobilisait, elle serait déjà là-bas. Si seulement si, elle serait, elle serait….Mais non. Elle est dans une taverne sans nom à picoler encore.

-AH, pis de la marde, j’vas leur écrite une belle p’tite lettre pour leur dire ce que j'pense.
Sur ce Kat entreprend de  se redresser sur le lit et d’aller au petit bureau dans la chambre louée. Faut déjà dégager son ocelot qui dort sur elle de tout son long sur elle.
-Awaille, Chase ,dégages! Awaille, dégages de là. Chase, allez, laisse-moi bouger un bout. Chase, s’il te plaît,je dois me lever.
-Miââaaaaou!! proteste Chase en s'accrochant à sa maman eversha comme du velcro.

Après un peu d’effort et de volonté, Kat réussit à lever et aller trouver son bureau. Toujours faut-il trouver une plume et un papier. Voyons, y en a-t-il dans le tiroir? Dans son sac? Dans sa poche? Dans l’évier? Vous ai-je dit que Kat est très bordélique. Bon après une-deux minutes elle trouve enfin de quoi écrire. Maintenant il faut savoir quoi écrire. Kat cherche ses mots. Comment écrire ainsi aux siens après autant de temps. Comment écrivent quelques mots sur du papier lorsqu’on a tant de choses à se dire. Elle qui a pas la langue dans sa poche d’habitude, là voilà avec la langue nouée, bloquée.

-Bon, bon, bon. Alors,  monsieur le chef des armées eversha. Monsieur ou madame, c'est qui le Prophète de Phoebe déjà? Ah pis de la chnoute, au chef des armées de la race glorieuse des Evershas. Argh, ça sonne pompeux pour rien. Ah, je sais. Au chef des armées de mon peuple. Ouais ça c’est classe en estie.Je vous écris, car je suis une Belua, eu Eversha. Eversha ou Belua? Ben voyons Kat où est passée ta fierté,crisse. C’est les étrangers qui nous appellent les Belua. Allez. Je suis une jeune Eversha loin de sa patrie parce que….Eu je suis-tu censée parler de moé dans une lettre d’appui. Je suis censée dire quoi. Cher chef des armées, je trouve que vous faire du criss de bon travail. Ben voyons, stie, sacre pas dans ta lettre. Pis sois pas aussi basique.Ah crime, j’suis pas capable d’écrire à jeûne moé là icitte-dans.

Sur ce, elle descend en bas au bar se commander un verre. Après un-deux-trois-quatre verres, elle est enfi d’attaque. L’alcool la désinhibant, la voilà remplie d’inspiration et crache sur le papier tout ce qu’elle a à dire.


-…vous savez, Chef des armées de mon peuple, cette bataille n’est seulement  d’importance symbolique pour moé. Mes parents, ma famille et toute ma meute s’est faite sacrée dehors, chassée par ces estie de vampires-là. J’ai passé mon enfance à crever de faim, à pas savoir si on allait manger demain  ou où on allait dormir. Au Rocher de Lune, on était cinq enfants pour un seul buisson dans les forêts. J’ai vu des mères se laisser mourir de faim pour pouvoir nourrir leur flot. Tout ça à cause que ces hosties de suceurs de sang à marde ont pris les terres que les miens occupaient depuis des générations. C’est la Déesse Phoebe qui nous a donné ces terres pour qu’on puisse vivre en paix. En occupant ILLÉGITIMENT ces terres-là, les vampires nous privent de nous notre droit de naissance, de notre source de nourriture. Par Phoebe, quand vous serez le front,  que chacun de vos guerriers se souviennent de tous les enfants qui souffre au Rocher de Lune.Que chacun sache à quels points notre peuple souffre du manque d’espace. Que chacun se rappelle des futures générations qui vont voir le jour. Que chacun d’entre vous se souvient des nos proches morts  lors de la conquête vampire. Bref, rappelez de ceux pour qui vous combattez. Bisou, Katr’Rha Vāgha Kuḷa. PS; embrassez mes parents pour moi XXX. Ah, c’est trop kétaine ça. Ah pis de la marde, je le garde. Ben, c’t’une maudine de belle lettre ça. Ouais, j'me mérite un spliff.

Sur ce, Kat descend prend son herbe et part se rouler un joint en bas. Alors descend en bas, s’accote contre le mur de bâtiment. De ses longs doigts fins, elle sort son papier à rouler, tire le papier. Elle sort son herbe d’un petit sachet. De ses lèvres charnues, elle humecte le papier et le roule.Puis elle sort son briquet et allume. Elle inspire une grand pouffée et la relaxe dans la nuit noire. Devant elle se trouvent deux types. Un grand et assez gringalet, l’autre plus coropulent et petit. Les deux portes des vêtements assez riches. Les deux ont un cigare à la main.

-Tu t’en vas en Durienrisda? Dit le plus gros. Tu sais pas que c’est ultra dangereux.
-Je sais, je sais, mais c’est là que les affaires sont. Les vampires ont de l’oseille et Dieu sait qu’ils aiment le luxe. Tu vois, il y a vraiment un marché là-bas à aller exploiter.
-En Durienrisda? Tu peux me dire ce qu’un marais peut avoir d’intérêt pour des produits de luxe.
-Avec les vampires en générale, je parle. Du tout, j’apporte pas temps des produits de luxe. Tsay, j’apporte des produits de base pour les troupes vampiriques
-Tu apportes quoi?
-Oh tu sais, des choses simples, de la viande séchée, des couvertures, de l’huile, du fromage, du bon pain, et du surtout des caisses de bon vin pour leur chef. En plus je compte pratiquement leur donner tout ce matos.
-Mais t’es fou, t’es sûre que c’est rentable?
-Bien sûr, une fois dans les bonnes grâces des vampires, hop. Le tour est joué. En plus faut qu’on aille les aider à se défendre contre les Hommes-Bêtes. Tu sais que ces gens-là vivent dans la fange, se reproduisent sous forme animale et même avec des animaux. Il arrive même qu’ils se mangent entre eux.Je te dis, les vampires font bien de leur apporter la civilisation.

Kat serre le poing. Dans son cœur, le brasier se déclenche. La rage monte en elle comme de l’écume.S’il ya une chose que Kat bien envie de lui sauter à la figure et lui arracher le visage. Mais pour une fois, elle se contient. Plutôt, elle jure de lui  foutre un pain sur la tronche n’est pas la meilleure de lui apprendre une bonne leçon. Ravalant sa rage, elle avance vers le marchand avec un sourire aguicheur.

-Tu t’en vas en zones de guerre, ouais, t’es trop fort. Je raffole des gars qui ont en dedans. Tu y vas-tu toute seul?
-Non j’ai  engagé des gardes, mais oui, on aura une petite équipe. On va être en tout quatre, je pense. C’est dangereux, mais les gains potentiels en valent la peine.
-Wow, t’as vraiment pas froid aux yeux toé.dit-elle en glissant un doigt lascivement sur l’épaule du monsieur. J’adore un homme qui sait prendre des risques. Un homme, un vrai, qui en assez dans les tripes. Dis-moé, vas-tu y aller à pied, beau-beubé
-Haha, non, j’ai un chariot et une monture
-C’est quoi comme monture, sourit Kat, j’adore les poneys. Tu me montres?
Le marchand sourit et rougit. Une fille qui l’aborde comme ça, on dit pas non.
-Mais bien sûr, suis-moi

C’est avec un sourire malicieux que Kat le suit, mais alors que Kat se lance dans ses folies immatures, d’autre en d’autres lieues on prend les choses au sérieux. En effet, un peu plus tard, en d’autres lieux, la meute des Vāgha Kuḷa arrive au campement des Eversha. Kum-Hâr, aux tempes grises, se présente devant la porte avec une partie de ses hommes. Afin de faire déposer bagages et s’installer.

-On y est arrivé, gagne, vous avez quartier libre pour la soirée. Mais rappelez, faites pas de folies. Plutôt je vous inviter à méditer sur la portée de notre geste ici. Nous assistons à un moment historique. Dans quelques heures on va pouvoir reprendre nos terres ancestrales, la terre de nos aïeux. Les plus vieux d’entre vous, rappelez ce que les vampires nous ont arraché, tout ce qu’on a perdu. Les plus jeunes rappelez-vous la faim, pensez à vos enfants et à quel monde vous voulez leur laissez donc ce soir, mangez, dormez et surtout priez Phoebe de nous la force demain de reprendra. Jill-Kharl, c’est toé qui prends le relais. J’dois aller jaser avec le chef.
-Hey attend-moé, chérie, lui dit sa femme, on avait dit qu’on irait ensemble.


Kum-Hâr sous-pire et prend la bannière  du clan à un de ses hommes. Avec Mar-Rassha, il se rend devant Typhon. Il plante la bannière au sol, bombe le torse, met le poing sur son cœur et plie le genoux devant l’illustre chef de meute.Il l'informe que le reste de ses guerriers construisent des radeaux pour incendier les navires de ravitaillement. Pendant ce temps, une lettre est reçu au campement. Cette lettre, comme toute les lettres qui arrivent au camp, est distribuée aux membres de meute déléguée. Et c'est Ado-Rha qui la responsabilité du courrier pour sa meute. Elle lit la lettre de Kat de tout en long, elle émut. Elle repense à Kat, heureuse de la savoir en vie. Ses mots l’ébranlent. Déjà Kat parle de sacrifice dans sa lettre. Or, Ado-Rha a dû beaucoup sacrifier pour cette foutue guerre. Elle a fait une fausse couche et son mari, Hordak, est mort. Elle ne l’aimait pas vraiment cet homme, mais après 4 ans, on s’attache. C’est donc avec un grand cœur que l’ex-amante de Kat commence  à lui répondre. Mais rêvons un peu à Kat et un peu dans le temps pour savoir comment elle a fait pour s’en détruire la cargaison du marchand. Arrivé au chariot, Kat se jette sur le poney et commencer à le flatter. Elle se colle, caresse la bête et monte sur elle pour lui faire un gros câlin.

-Wow, il a tellement beau, comme qu’il se nomme ce beau bébé-là?
-Koriass, cette une bien bonne bête
-Koriass, c’est cool  comme nom. Je parie que cet belle bète là est bien fringante… Hum, j’adorais bien ça chevaucher un bel étalon fringant. C’est quoi ton petit nom?
-Moi c’est Sol et lui c’est Gaublait

Kat fait un clin d’oeil au marchand qui sourit. Pour l’instant les avances de la jeune femme le font rire sans plus. Kat voyant cela, elle décide de passer à la vitesse supérieure. Ainsi elle descend du poney et…se pète la face étant donné son état d’intoxication avancé. Sauf Kat étant Kat, elle se relève sans ciller, ce qui fait rire ses deux spectateurs.Elle avance vers eux et se colle à eux, lascivement.

-Pis on va-tu s’amuser les gars?
- Je sais pas ,poupée, il est tard.
-Awaille, Côme-on, c’est ta  dernière soirée en ville, profites-en.
-D’accord, je dis pas non à un petite verre. Au fait c’est quoi ton nom, ma jolie
-Je suis Luna , je suis lydienne pis je suis nouvelle en ville

C’est là que son meilleur atout entre scènes : sa gouaille. Autour de la table, par ses blagues, sa bonne humeur, elle instaure un climat de fête. Elle paie une tournée. Raconte une anecdote qui les fait bien rire. Puis elle les incite à payer une seconde tournée, ils acceptent et encore, encore, une tournée. Kat commence alors un jeu d’alcool d’alcool style vérité ou conséquence, où elle s’arrange pour se dénuder afin de montrer ses atouts.Kat prend semi du plaisir. Puis lorsque les hommes semblent monter dans leur chambre, elle les retient.

-Allez les gars y fait frais ce soir et j’aimerais voir un peu de compagnies. Vous aimeriez pas pouvoir vous vanter de vous être tapé une Lyrienne à vos amis. Je vous que j’ai plein de trucs à revendre.

Les deux compères se regardent, rigolent et acquiescent. Ils mettent tous deux  leurs mains sur les fesses de Kat.

-Daccord, poupée, montre ce que tu sais faire

Kat jubile de joie. Malgré le fait qu’elle juge que là elles vraiment rendu bas,elle est contente que sa diversion fonctionne. Ainsi elle monte avec et s’adonner à  autre de ses expertises; fais semblent de prendre son pied avec des mecs inconnu.Elle endure, endure, pour essayer de les fatiguer Finalement tous trois s’endorment ensemble. Heureusement pour Kat, Chase vient la réveiller pour se faire nourrir. Prétextant ainsi allez nourrir son animal, Kat sort pour chercher sa hache dans sa chambre. Discrètement, plus ou moins, elle se rend au chariot et se met à le saccager. Elle donne libre cours à sa rage et sa frustration. Elle ouvre les caisses, déchire les sacs, brise les jarres et les pots. Elle répand le vin et l’huile partout bien sûr tout cela attire l’attention. C’est qu’un garde.

-Holà, qu’est-ce vous faites là, mademoiselle

Kat alors se fige du stupeur. Premier réflexe pour s’en sortir, la fuite. Alors, elle essaie de faire partir au galop le poney.
Sauf elle ne réussite qu’à la faire s’ébrouer un peu. Elle fait alors face au garde. Descend,manque tout juste se péter la face encore. Heureusement que c’est un humain.Kat tente le tout pour le tout.

-Salut, monsieur le policier, je vais toute vos expliquer….Eu….Voyez, je cherche mon ocelot de compagnie pis il a tendance à bien se cacher.
-Vous voulez parler de cet ocelot?

En effet Chase était resté à coter à grignoter les bouts de viande séchée qui tombe du chariot. Kat décide alors de jouer franc jeu, enfin  presque.

-Okay vous m’avez eu, mais écoutez, monsieur….je voulais juste bien faire. Cette gars-là  va apporter des provisions au troupes vampires en Durienrisda! En Durienrisda, il supporte le massacre des Evershas. De plus, il m’a avoué qu’il aillait trouver de la nourriture pour les vampires. Vous savez ce que ça veut dire? Du sang! Ce gars baigne dans le trafic en main. Il s’en va rejoindre un collègue qui dit avoir des nouvelles captures.!

Heureusement ce dernier mensonge passe bien dans les oreilles de l’humain, qui n’aime pas vraiment les vampires.

-Vous auriez dû venir le rapporter à la garde au lieu de faire du grabuge…Bon, écoutez, je vais laisser cela pour cette fois, mais là prochaine fois venez nous voire. Je vais quand même vous donner une amende pour tapages nocturnes. Aussi, vous allez venir avec moi racontez à me supérieurs ce que vous savez. Nous allons ouvrir une enquête sur ce marchand et ses associées

Kat sourit intérieurement. Elle se dit que peut-être, si elle ment bien, elle peut impliqué toute la guide des marchands? Non, peut-être pas. En tout cas, ce marchand a vu ses plans contrariés par son action. Enfin même si l'enquête l'innocente, il aura pris un retard considérablement. Rajoutons également toute la marchandise saccagée.





2632 mots
Kat envoie une lettre de soutien, les Vâgha Kula et leurs potentiels Alliés arrivent. Les Vāgha Kuḷa commencent à creuser fabriquer des radeaux incendie pour incendier les navires de ravitaillement. Kat aussi empêcher un marchand d'aller ravitailler les vampires si ça compte.Si c'est pas pertinent, comptabilise le pas
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 30 Juin 2021, 03:57

Kamiel ! Derrière toi ! Ils sont en train de passer !

Le crocodile aux écailles de couleurs sables utilisa sa queue pour balayer l’air. Un Vampire se prit de plein fouet l’attaque du saurien, mais les autres réussirent à esquiver le coup et à s’enfuir, mais pas le Vampire. Il eut à peine le temps de se relever que la dernière chose qu’il vit fut la gueule d’un crocodile se refermer sur lui. Omos tenta de rattraper le groupe qui venait de passer leur vigilance, Lolong sous sa forme animale le dépassa rapidement, malgré sa taille impressionnante, l’Eversha sous sa forme transformée était capable d’une vivacité incroyable. A deux, ils chassèrent les mercenaires sur un bon kilomètre, mais cependant, les aetheri semblaient contre eux et Omos, ainsi que Lolong durent battre en retraite alors qu’ils approchaient dangereusement du bastion vampire. C’est avec rage et dépit qu’ils rejoignirent leur groupe. Kamiel venait de se retransformer après avoir dévoré le corps de sa victime. Omos donna un coup de rageur dans la caisse que le vampire avait tenu dans ses mains avant de mourir. Il y avait essentiellement de la nourriture.


- Tout ça pour rien…


Kasar et Tarish’ana les deux derniers Evershas crocodiles du groupe arrivèrent. Omos les avaient envoyés patrouiller un peu plus.


- On a eu un mauvais pressentiment ! Tout va bien ?


- Non, un groupe est passé … Ca fait des jours qu’on patrouille et les premiers ennemis qu’on voit, on les a remarqué trop tard. Allons-nous reposer, je ne pense pas qu’ils vont revenir pour ce soir. Je prends le premier tour de garde.


Le moral n’était pas au beau fixe, surtout pour Omos. Suite à leur réussite sur le navire, l’Ondin avait la possibilité de diriger l’équipe de crocodile. Il avait décidé, après concertation avec ses coéquipiers, de s’occuper du nord de la ligne de défense vampirique et notamment des Borjas. Cependant, ils étaient trop peu nombreux pour être une véritable force de frappe significative et Omos se retrouvait ne pas être un bon donneur d’ordres. Au lieu d’être un bon élément, il se retrouvait à être un poid et jamais ils ne pourraient aider à fragiliser la seconde ligne de défense. Omos se positionna dans une vieille tour de guet en bois que les vampires avaient dû laisser lorsque les Evershas avaient percé la première ligne de défense. En haut de cette tour, Omos pouvait voir au loin de petits points lumineux, il s'agissait de la seconde ligne de défense. Omos plissa les yeux et laissa la magie imprégner ses yeux, il put percer l’obscurité de la nuit et y voir plus clairement. Il profita de cette nuit sans nuage. Jusqu’à présent, la météo avait été un problème de taille et notamment pour lui, la pluie était pour lui un ennemi quand il était sur la terre ferme. L’Ondin était suffisamment équipé pour ne pas être transformé, mais cela le gênait pour se battre. C’est à la fin de son tour de garde, que l’idée lui vint. Il réveilla Lolong. L’Eversha grogna et se leva.


- Lolong, tu es un des meilleurs chasseurs de Typhon. Tu pourrais remonter la piste que les mercenaires ont laissée ? Le sol est encore humide, il doit rester des empreintes de pas, des traces de leur destination.


- Pister ça je peux faire, mais si on arrive à trouver l’endroit ou il se ravitaille. On fait quoi ? On tend une embuscade ? On prend ce qu’on trouve pour nous ? On doit porter un coup significatif aux vampires ou on va finir par la perdre cette guerre.


Omos se mit à réfléchir. Il ne se coucha et resta sur sa couche. Il fixa le centre du campement. Un moyen de porter un coup … Un moyen de porter … S’ils arrivaient à trouver ce point de ravitaillement, leur cible, les mercenaires Borja allaient trouver un autre moyen de se ravitailler. Tout ce qu’ils gagneraient, c’est de gêner temporairement les activités ennemies. L’Ondin devait trouver un moyen pour fragiliser la position tenue par les Borja pour ensuite les attaquer. Fragiliser… Ravitaillement … Attaque … Une idée lui vint. Omos se précipita à la tour de guet et fit part de son idée à Lolong.


- Est-ce que dans la région ou les marais, on peut trouver des plantes, racines … N’importe quoi de toxiques.


Lolong se plongea dans une réflexion.


- Il y a l’Iris qu’on trouve dans les marais … Les feuilles renferment un poison qui peut être violent si elles sont ingérés.


- Ça peut provoquer la mort ?


- Non mais de violentes diarrhées oui.


- Oh … Euh … Autre chose ?


- La ciguë, mais c’est quoi ton idée ?


- Je tiens un truc, écoute-moi : On remonte la piste, avec un peu de chance, on trouve l’endroit qui leur sert de ravitaillement, on glisse du poison avec le reste de la nourriture et on les laisse repartir avec. On attend qu’ils s'empoisonnent et on lance une attaque frontale



- Il faudrait rallier d'autres hommes, mais ça me semble être une bonne idée.



- Oui. Ils doivent être nombreux, donc on arrivera peut-être à tous les avoir seuls, mais avec d'autres soldats de l'armée ... Une fois dedans, on les massacre et on prends la place ... Non ... On l'a détruits. Comme ça, si on doit se replier, leur position sera trop affaiblis.


Lolong replongea dans ses réflexions.


- L’idée est bonne, mais il faudrait un poisson indolore. La ciguë serait super, mais elle sent trop … Attends ! Les champignons ! Dans les marais, ils poussent une variété toxique : L’Amanite phalloïde ! S’il est ingéré, il peut provoquer la mort au bout d’une à deux semaines et pas de manière agréable. On peut soit le placer dans les caisses de nourritures ou bien ouvrir son chapeau et frotter les aliments qu’on trouvera.


- C’est un champignon connu ?


- Il ne pousse que dans les marais et les vampires ont tenu essentiellement Durienrisda. Bon bien sûr, il doit être connu par des personnes versées dans l’art des poisons, mais ce n’est pas non plus à la portée de tous.


- Tu valides ?


- On devrait partir sur ça. Ça me semble bien.


Le lendemain matin, ils exposèrent le plan au reste du groupe et ils partirent tôt sur les traces des opposants qui leur avaient échappé la vieille. Lolong était un des meilleurs pisteurs et chasseurs de la meute de Typhon. Au bout d’une matinée à pister, ils arrivèrent à un campement, en bord de mer. Kamiel qui était parti en éclaireur, revint vers eux.


- Une douzaine de personnes.


- Tu as vu des choses qui ressemblent à des vivres ?


- Non, mais clairement ils attendent un truc.


- Une prochaine livraison … Lolong ? Combien de temps il te faudrait pour trouver suffisamment de champignons ?


- Le temps d’aller dans les marais … De prendre suffisamment de champignons, revenir … Trois jours.


- Prends Kasar avec toi, vous irez plus vite. On se retrouve dans deux jours ici. Il faut que vous soyez revenus avant la prochaine livraison. L’idéal serait de leur faire croire à une attaque. On arrive, on les massacre et on fait croire à une attaque qui s’est mal passée, puis on laisse les provisions qu’on aura empoisonnées. Ta deuxième option était la meilleure Lolong. On va couper les champignons et frotter tout ce qu’on trouvera pour les enduire de matières toxiques.


Lolong et Kasar partirent de leur côté, en direction des marais. Omos, Kamiel et Tarish’ana rebroussèrent chemin afin de ne pas être repérés. Le temps fut long. Ils se relayèrent pour espionner les hommes du campement. Alors que le deuxième jour arrivait à son terme, Lolong et Kasar étaient de retour au moment où une barque arrivait depuis la mer, avec un précieux chargement.


- Ce n'était pas facile, ce n’est pas la saison idéale pour les cueillir.


- Pas grave. On y va maintenant.


Les quatres Evershas prirent leur apparence animale et Omos réajusta son armure. Ils encerclèrent le campement de fortune et au signal de l’Ondin. Ils fondirent sur le campement. La nuit leur fut favorable et l’attaque fut sanglante. Kasar et Kamiel furent particulièrement redoutables. Une fois l’attaque terminée, ils entreprirent d’ouvrir les caisses, certaines contenaient de la nourriture, d’autres des flèches et d’autres fournitures.


- Détruisez la moitié des caisses. Lolong, tu vas m’aider à empoisonner le reste de nourriture. Dès qu'on aura finis. On rallie les troupes les plus proches et dans une semaine, le temps que les poisons fassent effets, on enfonce ces portes.




Mots : 1402
Résumé : Omos et l'escouade, trouve un point de ravitaillement utilisé par les Borja. Ils décident de détruire la moitié du prochain ravitaillement et d'empoisonner la seconde moitié avec du poisson provenant d'un champignons issus des marais. Quelques jours plus tard, Omos et l'escouade rallie des hommes de l'armée Evershas pour tenter une percée, en espérant que le poisson aura suffisamment fait effet.
Revenir en haut Aller en bas
Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Dim 04 Juil 2021, 16:23



La Guerre des Crocs – Troisième Partie


L’Ombre s’était éloignée des meutes qui s’adonnaient à des plaisirs bestiaux, qu’ils furent charnels ou non. Les débats passionnés comme les destructions enthousiasmées ne motivaient nullement la jeune femme. Elle n’éprouvait aucune émotion pour détruire les lignes ennemies tombées entre leurs pattes. La jeune femme n’était pas là pour cela de toute façon. Elle connaissait déjà la finalité de cette guerre comme le destin de ceux qui participaient ardemment à l’effort de guerre.

Assise sur une pierre peu confortable, les yeux fermés, elle écoutait les échos que le vent lui portait aux oreilles. Elle cherchait après les murmures lointains qui s’étaient subitement tut lorsque sa surprenante grossesse l’avait éloignée de la magie et des uniques phénomènes qu’elle pouvait provoquer. L’Ombre espérait parfois revoir le mystérieux vieillard, même le visage du Chaman Zachariah lui serait brièvement supportable. Devenu père, il avait fui sa froideur avec ses enfants pour les élever loin d’elle. Ses enfants… Incapable d’aimer, seule une illusion pourrait lui faire ressentir ce qu’une telle absence provoquait en soi. Elle avait balayé son passé comme un balai chassait la poussière, mais le vent ramenait toujours de la saleté et les souvenirs ne cessaient d’entrer dans sa tête malgré sa ténacité à s’en défaire.

Une voix se fit entendre et elle arqua un sourcil. Elle lui était vaguement familière, mais n’appartenait pas à un Eversha. Elle connaissait la tonalité de presque tous les membres des meutes présentent pour les avoir entendu murmurer régulièrement dans son dos. Sa faculté de disparaître en inquiétait plus d’un qui s’interrogeait sur son véritable clan. Sa présence au côté de Typhon durant le banquet la rendait loyal aux yeux de bon nombre, et ses disparitions étaient défendues comme des missions personnelles. Elle avait sauvé des vies Evershas et des morts vampiriques parsemaient son sillage. L’Ombre s’arrangeait pour être là au bon moment pour nourrir sa couverture Eversha et dissiper doutes et rumeurs. Elle se redressa intriguée et porta une main à son cou pour en attraper la chaîne qui l’ornait. Aaliah tirait doucement dessus pour faire venir le pendentif jusqu’à la hauteur de son regard. Elle l’observa minutieusement. Il ne lui avait plus parlé depuis longtemps, mais il lui semblait que la voix lui appartenait. Iénisseï, le médaillon sacré était venu à elle après un long périple lors d’un voyage spirituel. Ce même voyage qui l’avait plongé par après dans la déchéance après être restée sous forme humaine pour donner la vie. Il scintilla sous ses doigts un instant comme pour la bravée. Il y avait longtemps qu’elle n’avait plus observé ce phénomène. Le mystérieux Aether d’Axèménide souhaitait-il renouer le contact ? Le vent souffla et l’Ombre décida de lui emboiter le pas pour s’enfoncer seule vers les lignes vampiriques à la recherche d’un murmure.

Elle marcha sans compter ses pas et devant elle se dessina une scène également un brin trop familière. Des animaux jonchaient le sol, abattu avec une cruauté indescriptible et sans arme égale. L’Ombre avait connu bien des guerres et le même schéma se répétait inlassablement. Les animaux périssaient dans le sillage des batailles, dommages collatéraux des querelles des hommes. Cependant, dans cette guerre, ils étaient clairement des cibles, les vampires craignant d’avoir parmi eux un espion à la solde des Eversha. Même les créatures les plus petites et inoffensives étaient victimes de cette folie meurtrière et ils n’avaient toujours pas de protecteurs, de défenseur, ni d’être doté de paroles pour parler en leur nom. C’était son rôle, sa mission. Elle avait baissé les bras un jour et le temps avait filé entre ses mains. Il ne s’arrêtait jamais, lui. L’Ombre fronça les sourcils devant ce triste spectacle dont elle se sentait vaguement responsable pour n’avoir pu l’éviter. Toutefois, la Nature avait son propre système de défense pour répondre à de telles attaques. Elle était tenace et vicieuse dans ses représailles. La jeune femme émit un sourire en coin en se penchant vers l’une des créatures dont le sang coulait encore le long de son plumage. Les morts étaient suffisamment récentes pour user de sa magie et les faire revivre. Elle s’était assez reposée et avait assez de réserve pour effacer toutes traces de ces actes barbares. L’une après l’autre, les créatures malmenées se redressèrent pour fuir le lieu de leur mort.

Aaliah savait que certains Eversha tentaient de mettre à mal le ravitaillement des vampires pour les affaiblir et les priver de ressources. L’Ombre devait veiller à ne pas altérer le destin de la guerre par ses actes et rester inactive lorsque des Eversha se hâtaient à faire pencher la victoire de leur côté serait mal vu. Si elle ne pouvait prendre part à leur effort de manière constante, elle se voyait enfin offrir une nouvelle mission qu’elle pouvait mener à bien à défaut d’avoir d’autre meute à guider sur des chemins sécurisés. Elle murmura aux animaux présents pour les aider à suivre le chemin tracé par leur congénère. Il était temps pour la faune de quitter Durienrisda et d’entamer l’exode loin de la violence des batailles pour se terrer dans des lieux plus sûrs. Les créatures les plus insignifiantes furent les premières à se carapater ou s’enfuir dans de profonds tunnels sous la terre. Elles seront progressivement suivies par des prédateurs plus conséquents, lorsque ceux-ci chercheront après leurs proies.

Pour ne pas revenir les mains vides, Aaliah chargea dans sa besace quelques gibiers que la nature avait acceptés de sacrifier pour servir de victuailles. Certaines destinées étaient ainsi faite et tout le monde, ou presque, était amené à se nourrir. Elle redescendit l’air de rien se rejoindre à des meutes en leur apportant de quoi s’adonner à de nouveaux plaisirs. Le contenu de sa besace ferait sans nul doute des heureux et elle leur fit croire qu’elle avait déjà mangé sa part. L’Ombre avait cet avantage de ne pas devoir se sustenter…  



969 mots
Merci pour l'event


La Guerre des Crocs – Troisième Partie CLDAsI2

:◄♥►:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34966-aaliah-z-odra
Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

~ Eversha ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 913
◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Lun 05 Juil 2021, 14:48



Fin de la troisième partie de la Guerre des Crocs !

D’abord, un gros merci à tous ceux qui ont participé ! Les Evershas comme les Vampires ont fait de leur mieux pour soutenir le siège tout en manigançant dans l’ombre pour affaiblir l’adversaire et renforcer sa propre position.

Alors, voici les résultats de l’événement :

  • Les Evershas ont réussi à affaiblir les Vampires. Pour référence, chaque joueur pouvait cumuler un maximum de six points d’influence par message (trois pour les créatures). Ces points étaient octroyés pour les actions en faveur de son camp, ainsi que celles en défaveur du camp adverse.
    Points d’influence:
  • La mission de conscription de Dorian a été partiellement échouée. Il s’agissait de conscrire une armée secondaire en dehors de Durienrisda pour prendre les Evershas à revers au moment opportun. Les conscrits ayant été téléportés directement derrière la troisième ligne de défense font échouer le plan. Conséquence : l’influence de cette mission est amoindrie. De même, le ravitaillement est amoindri par la nécessité de nourrir plus de troupes durant le siège.
  • La mission d’officier de liaison de Vulpina est une réussite. La mise en place et la préservation d’un réseau de téléportation permettent d’amoindrir les effets du siège des Evershas.
  • La mission d’officier de terrain d’Omos est une réussite. Les Borja ont subi de lourds revers entre les attaques terrestres et aquatiques, ce qui permet aux Evershas devenir maîtres des eaux entourant Durienrisda.


Bien que les Evershas réussissent à établir leur siège, les Vampires s’en sortent sans trop de mal. Leurs soldats ne sont pas aussi affaiblis qu’espérer grâce aux efforts de leurs alliés. Cela dit, en gagnant le contrôle des eaux, les Evershas s’assurent que les Vampires seront laissés à eux-mêmes lors des prochains événements.

Résultat : la position des Evershas en Durienrisda se renforce et celle des Vampires s’affaiblit. Il n’est plus possible pour les Vampires de reconquérir Durienrisda en une seule contre-attaque.

Ensuite, comme pour les précédents événements, des cadeaux thématiques sont donnés aux participants. Les personnages concernés devront m’envoyer un message privé pour confirmer qu’ils acceptent leur cadeau et discuter des implications. Dans le cas contraire, je vais considérer que le cadeau a été refusé.

Cadeaux de Typhon de Gargantua

  • Aaliah : la faveur. Aaliah pourra demander la faveur de son choix à Typhon au moment de son choix.

  • Omos : la promotion en grade. Omos est promu au grade de capitaine et reçoit un navire à commander. L’escouade crocodile est renforcée d’un équipage complet et de quelques recrues supplémentaires. Grâce à cette promotion, Omos et son équipage participeront aux efforts evershas pour défendre les eaux de Durienrisda, maintenant sous le contrôle des Evershas.

  • Kat : la terre ancestrale. En échange de leur soutien continu à l’effort de guerre, Typhon redonne son territoire à l’ancienne meute de Kat.


Cadeaux du Marquis de Sanguice

  • Dorian : l’ennui. L’évolution de la guerre ne permet plus au Marquis de Sanguice de se soucier de l’avenir d’un jeune Vampire au potentiel gaspillé. Il est donc assigné avec sa Créatrice à la surveillance d’une position où absolument rien ne se passe. Il leur faudra gérer l’ennui, mais gare à eux si les Evershas échappent à leur surveillance…

  • Vulpina : la promotion en grade. Vulpina est promu au grade de capitaine dans l’armée vampire. Elle reçoit son propre escadron à commander, composé d’un mélange hétéroclite de mercenaires et de Vampires. Grâce à cette promotion, Vulpina devra organiser et préparer ses troupes pour les affrontements à venir.

  • Kitoe : la capture. La Démone en furie réussie à elle seule à repousser une troupe d’Evershas qui cherchait à intercepter un convoi de ravitaillement et à permettre audit convoi d’atteindre sa destination. Malheureusement, dans son désir de dépecer vif un Eversha-loup, Kitoe se retrouva isolée et fut capturée (avec son futur manteau).

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t35939-typhon-gargantua#69
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

La Guerre des Crocs – Troisième Partie

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» La Guerre des Crocs – Première Partie
» La Guerre des Crocs – Deuxième Partie
» La Guerre des Crocs – Quatrième Partie
» La Guerre des Crocs – Cinquième Partie
» La Guerre des Crocs – Sixième Partie
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Dévasté - Est :: Antre des marais :: Durienrisda-