[Quête] - Qui a vu, de la nue, tout menu... | pv. Shapûr
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Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2460 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Ven 18 Nov 2022, 23:43
Partenaire : Shapûr Esfan Intrigue : Let's go domestiquer les vers des sable !
Depuis quelque temps maintenant, un murmure avait suivi les derniers retours d'expéditions qui s'étaient faites dans le désert. Aujourd'hui c'était devenu un véritable projet ; une expédition de plus grande envergure visant en une étude plus approfondie des vers des sables, ces monstres du Désert. « Est-ce réellement une bonne idée ? » s'inquiétait Nassima comme elle faisait glisser ses doigts dans le pelage du kéfir, en boule sur ses cuisses. « Aller à la rencontre des Jhilī dā Kī ? Évidemment que, comme ça, l'idée n'a rien de bonne. » ria Maximilien en passant une arme à sa ceinture. Ce ne serait jamais de trop. « Alors pourquoi vous vous mêlez à cette histoire ? » gronda à présent Nassima. « Je ne me souviens pas avoir inscrit que vous deviez également veiller sur moi sur votre contrat. » se moqua plutôt le Kaaiji. « C'est une vraie question. Ce n'est pas comme si vous aviez des connaissances en zoologie ou en comportement animal. » insista la brune en lui jetant un regard courroucé. « Eh bien, tout d'abord on n'y va pas "comme ça", justement. Il y a un objectif derrière, dont l'un qui pourrait se montrer particulièrement avantageux pour notre peuple. Si ça devait marcher, ils pourraient devenir de véritables gardiens pour Utopia et Qaixopia. ». Surtout pour Utopia qui demeurait encore l'unique cité existant sur ce territoire. Comme quoi, il n'était pas le seul à avoir eu cette idée folle. « Et, parce que l'entreprise n'est pas sans danger, les savants ne sont pas les seuls à partir. Et puis, je saurai peut-être comment se comporter avec celui qui incube ici en me joignant cette aventure. » - « Pourquoi on peut pas venir ? » intervint Sharihzad à cheval sur un Haurvatât d'à peine cinquante centimètres. « Parce que c'est dangereux ma puce, surtout pour les enfants. » lui expliqua tendrement son parrain, qu'elle considérait plus comme son père cela dit. La petite ailée afficha une moue contrite avant répondre. « Pourquoi tu vas toujours faire des trucs dangereux ? ». Ce fut la surprise qui gagna Maximilien alors même qu'il entendit Nassima doucement rire de la réplique de l'enfant.
Après avoir longuement bataillé avec les enfants, Maximilien réussit à quitter la maisonnée pour rejoindre le groupe en préparation. Une bonne dizaine de dromadaires stationnaient à l'entrée de la ville, allongés au sol le temps du chargement, immobiles et semblant à moitié endormi. Il était amusant de voir la nonchalance dont ces bêtes faisaient preuve en toutes circonstances, alors même que le rouquin ne put cacher son étonnement devant l'équipement des bêtes. Avaient-ils prévu de rester un mois entier sur ces étendues sableuses et absolument inhospitalières ? « Sabah del Haftavân. » intervint un jeune homme, plein d'entrain et semblant pressé de partir. « Sabah. Je ne suis pas en retard j'espère ? » - « Non, bien sûr. ». Ce qui ne voulait pas dire qu'il était le premier gardien à être arrivé pour autant. « Venez, votre dromadaire est par ici. » fit le garçon le devançant. « Comment tu t'appelles ? » - « Je... Haziz monsieur. Haziz Oumra. ». Il avait les yeux brillants d'excitation et c'était presque s'il ne sautillait pas de hâte en rejoignant un aîné, probablement son mentor. « Il n'y a bien que ces personnes pour avoir être si prompt à se retrouver face à Jhilī dā Kī. » s'amusa Maximilien, sans destinataire particulier, laissant celui qui voulait s'emparer du commentaire.
— Personne ne l'est, dit Shapûr en ajustant son harnais. C'est uniquement parce qu'on sert un projet de l'Iskandar que nous sommes motivés.
C'était la raison pour laquelle lui-même essayait doucement d'entreprendre des choses. Il avait de la chance d'être estimé par une telle femme, d'autres l'aurait certainement abandonné dans le caniveau d'où il était né. Pas elle. Mancinia savait d'où elle venait et avait conscience que sous les gravats se dissimulaient des pierres précieuses. Shapûr se souvenait encore de leur conversation concernant cette mission. Il aurait aimé directement l'effectuer avec les Corvus Aeris, mais il comprenait aussi la position de son amie ; ce n'était pas tant réussir sans eux pour s'attirer de la gloire, mais surtout étudier le terrain pour ne pas paraître idiots.
— Et puis, del Haftavân, vous êtes bien là, pas vrai ?
Il le gratifiait d'une petite tape sur l'épaule, avant d'avancer plus en avant du groupe. Mancinia s'était ainsi chargé des détails les plus importants, allant de la logistique au chemin le plus secure, mais c'était lui qui était responsable de cette expédition. Ce serait lui le trait d'union entre les Corvus et les Humains si un partenariat devait se réaliser, autant que ce soit lui qui gère tout ce bordel dès le départ. Il avait été témoin de la dernière expédition - et avait même retrouvé un enfant perdu au milieu d'une oasis durant son retour. C'était le plus à même pour diriger, mais ce n'était pas un cador des discours. Il y avait des inquiétudes, mais ce n'était pas dans son rôle de les réduire, non. Chaque Humain connaissait les dangers du Désert, chaque Humain savait qu'un Ver des Sables n'était pas un animal domestique.
— Bien, bien. Ahem, toussa-t-il doucement en attendant que tout le monde se rassemble. Je suis là pour vous rappeler que cette mission est une simple reconnaissance du terrain, vers l'est. Nous avons effectué des tracés d'Utopia et de Qaixopia vers ce terrain, où nous construirons potentiellement notre nouvelle Cité.
Mancinia n'avait pas peur de voir les choses en grands, à croire que tous les trucs improbables lui passait par la tête ... Et le pire dans tout ça ? Elle avait les moyens à ses prétentions.
— Problème s'il en est, en dehors des trucs habituels, on a de jolies barbaques de viande qui sillonnent entre les dunes. Nos amis les Jhilī dā Kī sont droits dans le chemin.
Ce qui serait un véritable problème pour l'établissement de routes commerciales pérennes.
— On doit trouver un moyen de les dégager de là, tout en veillant à ne pas les diriger vers nos autres villages et ... Pourquoi pas, de les étudier pour apprendre à les dresser. Oui, oui, je sais !
Il avait levé ses mains à quelques exclamations qui pensaient que ce dernier point était trop complexe, en l'état.
— Mais si on part du principe que c'est impossible, on glandera jamais rien, les gars, hein ! dit-il en les rabattant en avant. J'le redis, c'est de la reconnaissance et de l'étude. Si on n'est pas en mesure d'agir, on demandera un coup d'main à mes potes, les Corvus Aeris. Ils ont de larges connaissances en la matière. En attendant, c'est l'moment de poser vos questions ou d'vous barrer si vous l'sentez pas, sinon, on s'met en route !
Mancinia & Neah Aimer c'est ce qu'y a d'plus beau. Aimer c'est monter si haut. Et toucher les ailes des Anges ...
By Astriid ♫
By Shanxi ♫
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2460 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
C'était vrai. Les projets de Mancinia étaient toujours ambitieux. Parfois ils semblaient même aberrants. Mais personne ne pouvait nier le fait que chacun d'eux abondait dans le sens de la race. C'était bien pour cela qu'elle avait le soutien de la majorité. « Touché. » répliqua Maximilien dans un rire à la réplique du brun. « Mais je sais pas si mes décisions méritent vraiment d'être prises pour exemple. ». Il avait un exemple précis en tête. Élever un ver des sables à côté lui paraissait des plus enfantins. Peut-être le choix qu'il risquait de regretter le plus. C'était du moins ce qu'il pensait à mesure qu'il se remémorait l'événement. Il n'y avait plus qu'à en tirer profit, d'une façon ou d'une autre. D'un mouvement de la tête, il exila ces songes pour se focaliser pleinement sur le discours de Shapûr. Le rouquin en releva un point particulier. Les dresser. Eh bien, il n'était pas le seul à avoir eu cette idée folle au moins. Même si, lui, elle lui était venue parce qu'il en avait potentiellement — car il pensait de plus en plus que la bestiole était morte dans son œuf — un chez lui. Là était la différence fondamentale. Mancinia semblait y avoir pensé juste parce que pourquoi pas. Ce qui arracha au Kaaiji un large sourire rieur. Ce ne fut pas la seule chose qui l'amusa cependant. La franchise du meneur pouvait en surprendre plus d'un. Au moins, les choses étaient claires pour tous. Les bras croisés, le rouquin arrêtait son regard sur chaque être en proie au doute et cherchant à se rassurer par des questions diverses et variées, puis sur les quelques rares qui retournèrent entre les murs protecteurs d'Utopia, étonnant par la même Maximilien qui s'attendait à plus de désistement. Tant mieux. Seulement alors le groupe put se mettre en marche, suivant religieusement les instructions du soldat. Tirant sur la corde, Maximilien fit accélérer le pas de son dromadaire, de sorte à se rapprocher de Shapûr et ne pas avoir à hurler pour s'adresser à lui. « Laissez-moi deviner. Le dressage des Jhilī dā Kī, c'est encore une idée d'Iskandar. » l'interrogea-t-il à moitié, après avoir baissé le chèche qui recouvrait la partie inférieure de son visage. Ça ne pouvait être qu'elle de toute façon. L'Imprévisible ne portait pas ce titre pour rien. « On peut dire qu'elle a l'esprit fertile. » rit-il avant remettre le tissu à sa place. Il y avait un léger vent qui soufflait aujourd'hui, et rapidement le sable commençait déjà à s'insinuer sous le tissu dérangé et s'immiscer dans sa bouche. Ça n'avait rien d'agréable. Mais tant qu'il ne se levait pas plus, ça restait gérable. L'expédition serait compliquée si une tempête devait se lever.
Ce n'était pas évident de voir les mines curieuses, effarées et celles qui approuvaient. Mancinia n'était pas l'unique imprévisible qui voulait relever des défis, puisque certains semblaient prêts à la suivre. Dresser des Vers des Sables ? Pourquoi pas. Si elle avait l'ambition et le courage de le faire là où il leur en manquait, pour la plupart, vraiment, pourquoi pas s'abandonner à celle qui se voulait aussi meneuse que leur Reine ? Il était clair que quelques voyageurs ne se sentaient pas cette âme de sacrifice, choisissant de ne pas y prendre part. Mieux valait des volontaires motivés que des incapables qui mourraient au moindre courant de sable.
— Tous en route.
C'était toujours amusant de chevaucher un dromadaire. L'Humain se demandait comment se sentirait certains des Corvus si cela devait arriver qu'ils l'enfourchassent une première fois, comme tous ces étrangers qui passaient leurs murs, rien que l'idée lui arrachait un petit rire en les imaginant pester avec leurs têtes enturbannés. À un ou deux kilomètres après leur départ, l'Issemsith eu le plaisir de voir Maximilien venir se mettre à un postérieur de dromadaire de lui, pointant de ce fait l'idée de dressage.
— Elle est folle, lâcha-t-il avec une simplicité déconcertante. C'est pour ça que je l'aime bien.
Ceux qui la connaissaient maintenant voyait sûrement une visionnaire aux idées incomprises, mais lui n'était pas dupe. Neah allait vite perdre ses cheveux roux après leur mariage ... S'ils se mariaient ces deux abrutis.
— C'est pas pour rien qu'on l'appelle Iskandar, j'imagine. Ce bon vieux Elay a repoussé nos frontières pour qu'on touche celles des Magots et y a assuré une Justice stricte ... Elle qui vénère encore une Drejtësi agonisante dans l'Désert essaie de faire pareil en bâtissant un port et de nouvelles routes pour faciliter nos déplacements.
Il remit un peu son tissu devant la bouche pour éviter d'avaler du sable tout en poursuivant la conversation.
— Ce serait plus simple pour le commerce, sans parler de nos liens avec Muharkel ... Vous avez entendu parler de cette histoire de flotte maritime ou pas encore ?
Shapûr regardait la réaction de Maximilien. Il avait dû tirer la même tête quand elle avait évoqué l'acquisition de navires. Les Humains n'avaient pas le pied marin ... pas au milieu de ces dunes ensablées et ce, même si une majorité d'entre eux avaient vécu en-dehors des Royaumes et avaient pu en profiter pour obtenir des connaissances liées aux voies navigables. Savoir, ce n'était pas encore l'expérience. Cela étant dit ...
— Il parait que les Sirènes explosent dans l'eau maintenant, dit-il en secouant la tête à l'idée de perdre des femmes aussi charmantes. Par les putains de Dieux, elle est vraiment une chanceuse insolente ou son audace leur donne envie de lui ouvrir une voie vers le succès.
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Dernière édition par Mancinia Leenhardt le Mer 24 Mai 2023, 20:59, édité 1 fois
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2460 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Elay. Encore aujourd'hui on pouvait voir une part de son lointain héritage perdurer, que ce soit dans les limites des frontières d'Utopia, dans la mémoire collective ou même au sein du cœur armé, dans les méthodes de combats enseignés. Mais si Mancinia était l'Iskandar, il demeurait toutefois quelques différences importantes entre elle et Elay, de ce qu'il se disait au sujet de ce dernier : le sens de la Famille et l'ouverture d'esprit aux autres races. Maximilien ne doutait pas que s'il avait existé à l'heure d'aujourd'hui, il se serait peut-être mieux entendu avec la population de Muharkel qu'avec celle de Qaixopia. Peut-être se serait-il même opposé à certains des projets de la Matasif. Il se tourna alors complètement à la révélation supplémentaire de Shapûr. « Une flotte maritime ? » répéta-t-il, surprit. Si une partie de la population devait s'installer sur les côtes l'idée pouvait s'entendre, notamment à des buts de surveillance pour protéger leurs frontières maritimes. Cela demanderait cependant une énorme logistique supplémentaire, humaine comme intellectuelle. On ne se battait pas sur un navire comme à terre. De même, il serait étonné que quiconque dans leur race sache construire des navires de guerre. Le temps le dira, mais peut-être était-il tôt encore pour prévoir une zone portuaire militarisée alors même que le port commercial n'était pas achevé. « Je parierais sur la chance pour cette fois. » fit-il à la mention de la situation des Sirènes. « M'est avis que ce qu'il se passe sous les eaux n'est qu'un juste retour des actes de Vanille Deslyce. Ça ne doit pas être tant pour Iskandar que contre les Sirènes que les dieux ont agi ainsi. Au final, cette situation profite à tout le monde, qu'il soit Humain ou Sorcier. ». Ce devait être eux qui devaient bien se rire de cette situation d'ailleurs. « Qui plus est, on ignore encore si les choses sont immuables ou s'il s'agit d'un événement passager. Il ne faut pas exclure la possibilité que les Sirènes demeurant à la surface trouvent une solution pour éradiquer cette plante. ». Et que cela arrive avant la fin du chantier maritime armé. Également, si l'idée que les choses demeurassent inchangées soit satisfaisante, il y avait aussi des rumeurs plus inquiétantes concernant l'algue qui disait que tout ce qu'elle touchait se transformait en monstre. L'océan, déjà inhospitalier à bien des endroits, était donc encore loin d'être sans danger si ces dires s'avéraient vrais. « En fait, je pense surtout qu'elle a un don pour savoir saisir les opportunités au bon moment. ». Elle avait toujours su être là au bon endroit, au bon moment. Ça, c'était un fait qu'il était difficile de nier.
— C'est vrai qu'elle en a causé du bazar, ce thon.
En se grattant l'arrière du crâne, l'Humain se souvenait très clairement de tout le bordel inhérent aux tremblements des continents, ainsi qu'aux divers carnages causé par les Masques d'Or. Le Continent du Matin Calme avait même disparu, englouti par la voracité d'une femme dont l'ambition n'avait aucune limite.
— Ou c'est elle qui a lancé cette malédiction sur les océans. Elle ne serait pas à une dernière dinguerie pour causer la discorde.
L'idée se tenait, d'autant plus que malgré un manque flagrant de preuves, ils étaient nombreux à accuser les Sorciers. Celle-ci avait pas mal d'anciennes affaires les concernant, tant elle avait humilié l'ancien Empereur Noir, cela pourrait être un de ses coups pour qu'on les regarde encore plus de travers. En même temps, qui lui en voudrait ? Ce n'étaient que des connards. Dans le cas contraire, l'algue meurtrière n'avait pas que des effets bénéfiques et on ne pouvait en vouloir à personne de tenter de contrer ses effets sur ses côtes.
— Peut-être voudrait-il mieux que nous trouvions le moyen de répandre cette plante sur Port Diraella. Ah.
Sa bêtise était sortie de sa bouche, mais il avait tout de suite compris qu'il n'avait pas le bon interlocuteur.
— Je sais que t'as été défendre la cité quand les Zihaags sont passés dessus, mais on va pas s'mentir ... pour les Humains, on a de nombreux ennemis. Même si elles nous ont filer leur or, jamais je ne leur ferais confiance.
Ce n'était pas suffisant. Ces vipères feraient tout pour l'argent et le pouvoir, la mort de nombreux marins étaient imputables à leurs traditions barbares et plus elles seraient faibles, plus ce serait le moment de leur mordre la gorge pour les achevées et démembrer le cadavre encore chaud pour récupérer le butin. Tiens, c'est marrant, cela lui rappelait quelqu'un qui était devenu très riche et qui visait clairement un poste important. Au moins, Mancinia n'avait tué personne.
— Ouais, c'est indécent une chance pareille.
Il eu un léger silence entre eux, entrecoupés des autres conversations, joyeuses ou non, avant que le bruissement du vent sur le sable alentours ne soit interrompu par son ricanement.
— J'en connais un qui a une chance encore plus insolente ! C'est le p'tit Capitaine Neah !
Ce salopard d'Ange avait mis la main sur une Humaine d'exception et l'avait perverti à ses foutues Vertus ! Quelle genre de femme attendait vingt ans qu'on la déglingue dans un lit ? Shapûr se penchait doucement sur son chameau, presque en ayant envie de s'affaler dessus. Il avait beau être habitué, la chaleur du Désert se voulait aussi dévorante. Puis, il tournait sa tête vers son interlocuteur du moment, sourire aux lèvres.
— Et toi, Saraprasata dā Mārūthala, tu as des projets, ou tu te laisses porter par le sable ?
Mancinia & Neah Aimer c'est ce qu'y a d'plus beau. Aimer c'est monter si haut. Et toucher les ailes des Anges ...
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Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2460 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
La réaction du brun fit sourire Maximilien. Un thon. On disait pourtant de la Khæleesi qu'elle était une belle femme qui avait la parfaite conscience de son pouvoir de séduction. Il n'y avait qu'une ombre, et pas des moindres, au tableau qui empêchait la soumission totale à ses charmes : la réputation. Car Vanille Caël Deslyce était également connue pour ne pas avoir une belle âme. Jusque-là rivé sur l'horizon à l'affut du moindre mouvement suspect, le regard du Kaaiji se porta sur Shapûr à la mention de Port Dirælla. « C'est bien parce qu'on a eu le droit à leur or qu'on nous a envoyé là-bas. Elles auraient eu que les Mages et les Evershas pour les sauver sinon. » répliqua-t-il, l'image effroyable de ces géants venus pour marcher sur la ville et dévorer ses résidents lui revenant en tête. Il ne releva d'ailleurs pas l'erreur dans son affirmation, car on ne pouvait pas vraiment dire que les Sirènes leur avaient "filé" cette fortune. On leur avait clairement forcé la main. La nouvelle de ce don devait d'ailleurs les avoir autant surprises que la Race Humaine lorsqu'il fut arrivé à Utopia. « Au moins ça a permis de confirmer le fait qu'elles peuvent se montrer exécrables. ». Et pédantes. Et méprisantes. Et nombre autre adjectif du genre. « Ce sera jamais facile de faire totalement confiance aux autres races de toutes façons. ». Toutes les autres races. Dans le silence qui suivit, il songea aux mille existences qu'avait déjà vécu leur peuple. Les fois où ils se sont trouvés avec le monde à dos étaient innombrables. Avec le temps, ils n'avaient plus fait que survivre à travers les âges. Les choses semblaient différentes aujourd'hui. Un vent nouveau s'était mis à souffler depuis quelque temps. Il n'était plus question de survie, mais bien de résurrection. Chaque peuple avait son heure de gloire. Il était plus que temps que la race Humaine la retrouve elle aussi. La nouvelle intervention de Shapûr étira les lèvres dissimulées du rouquin. S'il n'avait pas précisé pour quelles raisons l'Ange était chanceux, il ne lui fut pas difficile de deviner ce qu'il avait en tête. Le garde n'était pas le premier à parler de Neah en ces termes. Il est vrai que Mancinia est, elle aussi, une belle femme qui avait été convoitée par beaucoup et qui, aujourd'hui, n'appartenait plus qu'au domaine du fantasme. Excepté pour le chanceux en question. « Je te souhaite tout le courage du monde si tu tiens vraiment à essayer de la séduire. » rit tout de même Maximilien, légèrement dérouté par la suite lorsque l'attention se porta sur lui. Ou plus exactement, sur ses ambitions. Il n'en avait jamais eu de réelles à vrai dire. Elles étaient nées d'opportunités dans lesquelles il s'était bien souvent trouvé malgré lui. « Disons que mes projets suivent le chemin que le sable trace autour de moi. » répondit-il en ramenant son attention sur le Désert. Il n'était pas certain, mais il lui avait semblé avoir vu un mouvement du coin de l'œil. « Il y a cette arène en construction, sur Orahza. ». En vérité, c'était un véritable village de gladiateurs qui était en train de se monter là-bas. « J'ai été intégré à ce projet de construction. ». Pas seulement. « On m'a aussi demandé si j'étais intéressé pour y combattre. ». Le souvenir de ses échanges avec Léto ressurgit de sa mémoire, les sentiments qu'il éprouvait pour elle avec. Il essaya donc de les taire d'un coup de pied mental dont l'efficacité était cependant discutable. « Je n'arrive toujours pas à savoir s'il s'agit d'une bonne idée ou non. ». Il n'avait pas réussi à dire non. Il n'avait pas clairement accepté non plus. Le heaume trônait dans sa salle d'armes et chaque fois que son œil s'attardait dessus il tombait dans débat interne duquel il ne tirait jamais aucune conclusion. « Sans parler de la volonté de la Sūrakan à ce que je devienne l'un des émissaires de la race auprès des Ondins. ». Il fallait d'ailleurs qu'il la contact à ce sujet. La sauge bouleversait grandement les plans. « Tout devient compliqué quand on décide de mettre le pied en politique. ». Chaque mot, chaque décision devait prendre en considération trop de paramètres. Un vrai casse-tête. « Sans ces chemins qui se sont présentés, je me serais surement contenté du commandement de l'al Palānaikasa. ». Cela faisait quelque temps qu'il commençait à y réfléchir. Ce devait bien être la première qu'il exprimait cela de vive voix d'ailleurs.
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