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 [Q] - La première fois | Shapûr

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Ven 29 Jan 2021, 01:49

[Q] - La première fois | Shapûr Kx8u
La première fois


Objectif : Dans le monde des prostitués qui travaillent pour Yassir, il y a un moment particulièrement important. Ce moment est celui de la première vraie relation sexuelle. Cette dernière marque le commencement d'une longue carrière. En ce jour si particulier, Zorah se donnera à Shapûr.

Yassir se tenait dans la pièce des bains. Zorah était entourée d’une femme et d’un homme qui s’occupaient de la laver. L’Humaine se laissait faire. Aujourd’hui était une journée importante. Il n’y en avait pas de plus importante, en réalité. Elle avait été éduquée pour celle-ci durant toute sa vie. C’était le commencement d’une longue carrière. Bien entendu, elle avait reçu des cours théoriques dès sa majorité. Elle savait comment les choses se passaient et s'était déjà délectée de quelques caresses. C’était d’ailleurs ce qu’étaient en train de lui prodiguer Namir et Sofia. Ils passaient le linge de toilette sur son corps, tout en s’attardant sur certaines zones. La chaleur de l’eau créait une fumée humide qui ne faisait que densifier davantage la température ambiante. Les senteurs qui s’élevaient avaient quelque chose d’intime et d’envoûtant, une odeur qui était souvent associée au Désert dans l’imaginaire collectif. Les épices que l’on y trouvait étaient nombreuses. « Je t’ai trouvé un homme célèbre pour ta première fois. » commença le gérant de l’entreprise. Yassir était immensément riche. C’était un homme bien plus bénéfique que maléfique. Il voyait la prostitution comme un art et gâtait souvent ceux qui travaillaient pour lui. Le marché était simple, clair : plus ils faisaient de clients, plus ils avaient des avantages. Plus les clients étaient de qualité – à savoir des personnes connues ou riches – et plus il leur ouvrait des possibilités. Zorah espérait pouvoir aller à l’étranger un jour. Néanmoins, pour cela, elle devrait prouver sa motivation et sa valeur. Elle devait déjà conquérir Utopia, se rendre indispensable et augmenter son prix. Cependant, elle savait également que lors de certains événements, Yassir permettait quelques sorties. Il restait que les Humains, à cause de leur Ma’Ahid, n’étaient pas acceptés par tous les peuples. Dans l’esprit de Zorah, les choses étaient claires : elle deviendrait tellement époustouflante que même le plus raciste des étrangers voudrait la recevoir dans sa cité. Elle mettrait à genoux les Souverains. Ils la désireraient. C’est ce qu’elle pensa entre deux respirations, approfondies par les caresses. Elle était très loin de son objectif, vraiment très loin.

« C’est un Isemssith et un soldat. Il jouit de plusieurs conquêtes. Il saura y faire et le fait qu’il t’initie fera sans doute quelques envieux. Ils voudront te voir et t’avoir, ce qui te conférera un bon prix dès le départ. Bien sûr, ce sera à toi, ensuite, de te montrer digne de tes tarifs. Si ce n’est pas le cas, ils baisseront. » À vrai dire, Yassir était assez heureux de ce marché. Shapûr Esfan était populaire au cœur d’Utopia. C’était toujours une bonne chose pour un prostitué de commencer ainsi. Parfois, ce n’était pas possible mais il mettait un point d’honneur à essayer de faire au mieux. Même s’il vendait leur corps, les individus qui travaillaient pour lui étaient également sous sa protection. Il cherchait leur bien-être et il avait recueilli la plupart d'entre eux alors qu’ils n’étaient que des enfants. La rue aurait pu être bien plus malveillante à leur endroit. « Bien sûr, tu as toujours la possibilité de refuser s’il ne te plaît pas. » C’était extrêmement rare la première fois. Il ne forçait à rien mais débuter une carrière en rejetant un client n’était pas conseillé. « Par la suite, tu pourras aussi étendre ta clientèle à l’autre sexe et te déplacer chez les clients directement. Certains préfèrent venir ici mais d’autres sont plus enclins à rester chez eux. » Le dernier cas était, bien évidemment, le plus dangereux. Néanmoins, Yassir avait la réputation de ne pas laisser les maltraitances impunies.

Une fois son bain terminé, Zorah se dirigea vers la fameuse chambre, celle qui était symbolique. Elle ne servait qu’une fois dans la vie d’un prostitué : lors de sa première fois. Tous les autres étaient passés par là avant elle. L’Humaine portait une robe blanche, décolletée sur sa gorge et dans son dos. Le tissu fin laissait entrapercevoir ses formes sans pour autant en délivrer tous les détails. Zorah déglutit. Malgré elle, elle ne pouvait s’empêcher d’être anxieuse. Elle essayait de combattre le sentiment mais il était bien plus puissant que le reste. Son corps avait été caressé et elle ressentait le désir conséquent mais ce serait vraiment la première fois qu’elle s’ouvrirait réellement à quelqu’un. Elle marcha lentement jusqu’au lit. Des bougies et de l’encens brûlaient dans la pièce, rappelant les fragrances des bains. Elle s’assit sur le bord du matelas. Il n’était pas encore là. Elle devait l’attendre. Elle s’humecta les lèvres et passa ses mains dans ses cheveux. Une barrette dorée les maintenait attachés. Les bracelets qu’elle avait au poignet, des cercles d’or, retentirent à son mouvement.

777 mots

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11252
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Sam 17 Avr 2021, 20:33


Illustration - Xavier Thomas
La Première Fois

Pourquoi tu fais la gueule ?

C'était gravé sur sa face. Ses sourcils froncés peignaient un tableau grognon et ses bras croisés contre sa poitrine consolidaient sa position. Mancinia, assise devant lui, était du genre à ne pas mâcher ses mots à son encontre, même en s'attirant son ire, mais il y avait des signes qui ne trompaient pas sur son degré de mécontentement. Shapûr en avait saisi la raison, mais il ne comprenait pas sa réaction. Elle n'était pas sans ignorer qu'il aimait les femmes, énormément même et ne se refusait pas une soirée en leur compagnie, quitte à payer pour cet échange si besoin est. Alors, pourquoi subitement se montrait-elle contre ?

Tu m'en veux pas pour ça quand même ?
Ça ...

Ce mot avait presque été craché. Ah, si, c'était donc bien pour ça, donc.

Tu en parles comme si ce n'était rien, Shapûr.
C'est toi qui m'as demandé des infos.
Je ne t'ai pas dit de coucher pour les obtenir !
Hé oh, tu t'calmes, Leenhardt !

Et c'était reparti pour son silence obscur. Elle n'appréciait pas cette situation parce qu'elle se sentait responsable, mais lui trouvait sa réaction absurde. ​Il devait simplement coucher avec une femme. Ce n'était ni un meurtre, ni cause de la ruine d'autrui et il faisait ce qu'il voulait de son cul, bordel. Qui dirait non à rendre service tout en prenant du plaisir ? Mancinia, certainement. Être avec un Ange et n'avoir aucunement connu les plaisirs de la chair ne devaient pas aider à comprendre. Ou peut-être était-ce parce qu'elle n'était pas celle qui s'imposait une sorte de noble sacrifice pour connaître la vérité sur Emelyn ? Soumise à la question intérieure de savoir ce qu'il était advenu de la mère de son enfant, elle avait aussi conscience de son besoin de rester anonyme suite à cet abandon. La Matasif se refusait de baisser les yeux devant l'outrage dont avait été victime cette soeur de race. Emelyn était née d'un viol et, tout comme à lui, cette idée lui retournait l'estomac. Ses demandes d'investigations n'avait rien à offrir, personne n'avait déposé de plainte, ni accusé qui que ce soit, aucune rumeur, rien. Les ans passant, la vérité sombrait dans le néant. C'est ce qui l'avait conduite à penser que cette dernière se retrouvait à travailler dans des lieux secrets, dans un métier que nombreux ne manqueraient pas critiquer si elle avait voulu eu recours à la Justice, disant simplement qu'elle l'avait bien cherchée, puisqu'en jouant avec le feu, on s'y brûlait ...

Les Humains évoluaient, mais pas toujours dans le bon sens. De ce fait, envoyer un homme directement dans le lit d'une femme dans l'espoir de trouver quelque chose à l'aide de son supérieur, c'était ... Elle n'approuvait pas. Shapûr se sentait presque vexé. Croyait-elle qu'il serait mauvais et brutal, tout en ignorant les envies et les attendes de l'autre ? S'il était un bon coup, c'était bien parce qu'il respectait tout ça. Il bu une gorgée d'alcool, plus longue. C'était vraiment frustrant, en fait, puisqu'elle était au courant de son passé. Il n'en parlait jamais, mais en présence de son amie, sa langue se déliait, tout simplement. L'Issemsith n'oubliait pas tout ce qu'avait endurée son aînée. Pourquoi dénigrerait-il un métier qui l'avait nourri ? Ne serait-ce pas abandonner tout ce que sa soeur avait accompli pour lui, pour le préserver ? Sans doute aurait-elle dû se soucier de sa santé et de son bébé, peut-être seraient-ils encore en vie aujourd'hui ... Peut-être était-ce la raison pour laquelle la situation de la mère inconnue d'Emelyn le touchait autant.

Je suis désolée, dit-elle en brisant le silence entre eux. J'ai simplement l'impression de vous contraindre à des choses que vous ne souhaitez pas.
Mancy, c'est une prostituée. Ne crois pas qu'elle ignore dans quoi elle s'engage et, d'plus, tu sais bien que nous avons des règles pour assurer leur protection, quand même.
Ouais, mais tu sais, les règles ...
Dans la mesure du possible.

Sur ce point, ils étaient assez d'accord. Le problème, ce n'était pas les prostitués en eux-mêmes, mais les clients. Entre les obsessionnels, les abusifs, les agressifs et les véritablement dangereux, ils n'étaient pas en sécurité dans leur chambre. Certains gestionnaires de bordels n'en avait rien à carrer de nettoyer un cadavre, tant que le client était satisfait. Chez les Humains, c'était la prison assurée si de tels faits été avérés.

Je n'approuve tout de même pas, maugréa-t-elle. Ces femmes et ces hommes seraient très bien dans des académies à étudier. Ils pourraient avoir un métier convenable sans devoir donner leurs corps à des inconnus, et ce, uniquement pour une question d'argent !
Ce n'est pas un travail convenable pour toi.
Shapûr !
Ces prostitués acquiert souvent les moyens d'arrêter, certains ont même la capacité d'ouvrir un commerce, ou de changer d'vie, mais ils continuent dans ce domaine parce que l'argent, ouais, il est plus accessible, c'est l'genre de métier qui ne souffre d'aucune crise. Certains aiment tout bonnement l'sexe et le pouvoir que ça procure.

Il haussait les épaules, c'était ainsi ... Lui, il aimait bien cogner des gens, boire ou taper dans des trous ouverts. Elle, elle ne pouvait pas encore le comprendre. Genre, c'était pas avec son Ange qu'elle risquait de connaître l'extase des premiers soirs.

On ne leur a jamais donné de cours d'économie, ou un apprentissage pour la plupart. Comment pourraient-ils tenir quelque chose ?
Tu les prends pour des cons ou quoi ? C'est toi qui est insultante, là. J'te rappelle que t'avais pas eu plus de connaissances qu'eux au début ... Regarde où t'en es.

Jamais elle serait en mesure de gérer un tel réseau, toujours à vouloir aider tout le monde, avec son petit coeur trop tendre là. À moins que c'est parce qu'il s'agisse d'un endroit où elle aurait pu terminé et qu'elle était consciente de sa chance ?

... Tu as raison.
Tu trouves c'métier particulier, mais crois-moi, il est utile à bien des égards, même s'tu ne veux pas l'entendre.

Il se redressait en terminant l'alcool avant de claquer le verre sur sa table.

J'dirais qu'l'Iskandar garde un oeil sur lui si tu veux.
Il a intérêt à te donner une info pour ça ou je le rase son boui-boui, moi, maugréa-t-elle.
Oui, oui ...

Il eut un vague sourire sur le visage. Elle n'en ferait rien, elle voulait seulement retrouver la mère d'Emelyn. Shapûr allait partir parce que l'heure tournait, mais en la voyant se relever, son élan fût coupé, avant qu'il ne la voit lui tendre une petite bourse. Quoi encore ?

Tu crois qu'j'suis pauvre à ce point ? ricana-t-il.
... C'est une poudre contre les douleurs, au cas où elle aurait mal.

L'Humain était partagé entre éclaté de rire ou rester bouche bée.

Tu m'prends pour un rustre ou quoi ? J'te préviens, c'est toi qui va avoir mal quand j't'aurais coller mon poing dans la figure !
J'ai simplement dit au cas où, répliqua-t-elle calmement, loin d'être impressionnée. Ça coûte de l'argent ce genre de médicament, alors même si elle n'a pas mal et que c'est juste une petite sensation désagréable, ça lui permettra de l'apaiser un peu plus vite.
Okay, Docteur Leenhardt, soupira-t-il en prenant le sachet.



Putain, c'était vraiment chiant de causer avec une tête brûlée. Heureusement que marcher lui permettait de s'aérer l'esprit avant cette rencontre. En général, il était assez à l'aise parce que celles avec qui ses habitudes étaient tout autant habituées, mais ce n'était pas le cas cette fois, alors autant dire qu'on le voyait assurément avec quelques hésitations, mine de rien. Shapûr s'était néanmoins assuré d'être présentable, au point de prendre un bain. Un vrai bain, hein. Ça lui donnait presque la curieuse sensation d'aller à un rendez-vous galant - sachant que le dernier où il s'était risqué avait été un échec, ce n'était pas si rassurant, en fait. A la différence que cette rencontre serait direct dans le sujet et sans les trucs chiants à côté, mais comme c'était la Première Fois de la demoiselle, c'était son rôle de d'assurer sur tous les plans. En plus, l'Humain devait entretenir sa réputation d'étalon, c'était tout bénef'. Fallait pas s'leurrer, la petite vierge n'aurait rien de professionnelle, même préparée sur tous les plans, c'était toujours hyper stressant. Il parlait par expérience, parce qu'ils pouvaient donner l'impression d'être inébranlables, les mecs aussi, c'étaient des stressés de la vie ...

Quand on le conduisit dans la chambre, cela lui donnait l'impression de se rendre à son mariage. En espérant que son enterrement soit tout de même plus joyeux. En entrant dans la salle décorée pour cet événement si particulier dans la vie de celle dont il partagerait la couche, il se sentait tout drôle. Il pouvait que la voir, elle, puisqu'ils se retrouvaient seuls désormais. Elle était mignonne. Ce n'était pas la plus belle et elle n'avait pas d'éclat particulier, mais elle était mignonne quand même.

Salut.

Ah, ouais ... Nan, c'était vraiment bizarre, en fait. L'Humain progressait dans sa direction après son temps d'arrêt, il était à une distance respectable tout de même, avant de tendre la main et prendre une mèche de ses cheveux dans sa main. C'était tout doux. Il adorait ça. Son visage demeurait assez sérieux, cependant, mais c'était loin d'être un sentiment anxieux, au contraire, maintenant que ses yeux avait croisé les siens, un certain apaisement l'avait saisi.

Sois rassurée, dit-il doucement. Si tu changes d'avis, même au milieu, je respecterais ton choix, d'accord ?

Parce que ce consentement, lui, jamais il n'irait au-dessus. Jamais. Puis, il sourit en retirant sa main.

Du coup, j'ai voulu garder la surprise ! C'est quoi ton petit nom, à toi ?

En vérité, il n'en avait rien eu à carrer lors de la proposition, mais maintenant, il voulait le connaître.

Post I - 1637 mots


[Q] - La première fois | Shapûr Chriss10
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Sam 19 Juin 2021, 15:33

[Q] - La première fois | Shapûr Kx8u
La première fois


L’appréhension de Zorah augmenta lorsqu’il apparut dans la pièce. Ce n’était pas de la peur. Elle n’avait pas peur de l’acte. Elle était même pressée que cette première fois fût consommée. C’était l’étape obligatoire, celle qui lui ouvrirait les portes de son métier et qui lui permettrait d’évoluer au sein de ce dernier. Une fois qu’elle ne serait plus vierge, elle pourrait s’adonner aux plaisirs avec les autres prostitués afin de s’entraîner. Il n’y aurait plus rien à briser entre ses cuisses puisque Shâpur se serait emparé de sa virginité. Ce n’était donc pas l’acte. C’était simplement l’angoisse de ne pas réussir à suivre les recommandations. Déjà, dans son esprit, tout se mélangeait. Bien sûr, elle avait eu un nombre incalculable de cours. Des mains l’avaient aussi caressée plusieurs fois et elle savait que le plaisir venait vite. Le désir était facile à éveiller, surtout dans une pièce comme celle-ci, baignée de volutes d’encens et de draps soyeux. Néanmoins, elle redoutait de ne plus savoir, de le masser trop brutalement ou, au contraire, pas assez fortement. Elle connaissait l’anatomie du sexe masculin. Elle avait été habituée à voir les autres nus. Yassir profitait aussi des joies d’être le propriétaire des lieux. Ses employés, il les baisait s’ils le voulaient bien. L’homme était assez charismatique pour que le consentement fût automatique. C’était un peu le cas de Shâpur pour Zorah. C’était un Humain reconnu. Il n’était pas le plus extraordinaire des Enfants de Sympan mais il était musclé et agréable à regarder. Il était connu et ça l’émoustillait malgré elle. C’était peut-être d’une superficialité navrante mais la prostituée était vénale et aimait le pouvoir et la gloire. Elle n’était pas une gentille petite fille. Elle avait hâte de le sentir entre ses cuisses. La douleur l’effrayait un peu mais elle espérait qu’elle ne la sentirait pas, ou à peine. Il fallait, de toute façon, qu’elle passât par là. Pourvu qu’elle réussît à appliquer la théorie et à le faire jouir. Il n’y avait que ça qui comptait à ses yeux, outre le début de sa vraie vie. Il était le client. Il devait apprécier sa compagnie, sinon il ne reviendrait pas.

« Bonjour. » répondit-elle. Elle n’avait pas l’assurance des plus expérimentés. Natasha, elle, ne saluait jamais au début. Sa voix était envoûtante et quelques mots de sa part, suivi du mouvement de son corps, suffisait à faire bander n’importe quel homme. Elle était très belle et sensuelle. Ses grands yeux en hypnotisaient plus d’un. Zorah voulait devenir comme ça, capable d’arrêter les gens d’un seul regard et de réveiller leurs pulsions les plus enfouies. Elle voulait se vendre à prix d’or et faire lever le sceptre des Souverains. D’abord celui de son invité. Les Souverains ensuite.

Cependant, cette apparente assurance n’était que façade. Elle se sentait fébrile face au moment. Ça l’agaçait de ne pas être ce qu’elle désirait être, d’être faible et débutante. Elle aurait voulu savoir précisément où lécher pour provoquer un plaisir intense. Ce n’était pourtant pas le cas.

Elle sourit à la remarque, surprise par ses doigts dans ses cheveux. Ils la firent frissonner. Bientôt, peut-être que ces mêmes doigts exploreraient d’autres zones de son corps. « Je ne changerai pas d’avis. » murmura-t-elle, d’une voix qu’elle voulait assurée et sensuelle. Elle n’était pas certaine du résultat. Tout le monde n’a pas le talent pour émoustiller rien qu’à son timbre. Elle voulait être suave mais n’était pas assez habile pour que son corps se fondît sur le sien comme un serpent l’aurait fait, avec une douceur exquise. Elle n’était pas encore très douée pour tenir une conversation. En réalité, on l’avait prévenue par rapport à plusieurs possibilités pour cette rencontre. Certains hommes aimaient discuter. Ça leur donnait moins mauvaise conscience ou ça leur permettait de s’attacher davantage à la prostituée qui écarterait bientôt les cuisses pour eux. Certains préféraient passer à l’acte directement, parce qu’ils étaient pressés ou ne voyaient pas l’intérêt de discuter avec une pute. Ceux-là payaient pour un service, par pour une amitié.

Elle regretta ses doigts sur elle mais répondit à la question. « Je m’appelle Zorah. » Elle lui sourit, le menton légèrement relevé. Il était debout et elle assise. La position était idéale pour le faire glisser dans sa bouche. Elle ne fit pourtant rien. C’était à lui de lui dire ce qu’il voulait. Ça l’angoissait peut-être légèrement aussi, finalement, de savoir ce qui lui ferait plaisir. On lui avait déjà dit que certains hommes aimaient prendre les fesses des prostitués. De ça, on ne lui avait pas encore parlé en détail. Elle devrait apprendre, parce qu’elle vendait son corps, tout son corps. Pour l’heure, l’idée lui semblait peu probable mais elle s’y plierait s’il s’avérait que c’était ce qu’il désirât. Elle tendit la main et caressa sa cuisse, non loin de son entre-jambe mais encore à bonne distance. « N’hésitez pas à me guider vers ce qui vous ferait plaisir. » murmura-t-elle. Là encore, elle ne put s’empêcher de penser à la violence que certains affectionnaient particulièrement. L’Humaine n’avait pas envie d’être violentée. Il était difficile de dénoncer un client pour des traitements un peu trop rudes. Elle le regarda. « Je suis là pour vous. »

851 mots
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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Sam 17 Juil 2021, 20:42


Illustration - Xavier Thomas
La Première Fois


Un sourire, un peu taquin, germait sur ses lèvres. On aurait certainement pu le croire moqueur de la situation, devant ce qui s'apparentait à de la nervosité, mais il était assez appliqué. Ce n'était pas qu'il prenait le sexe très sérieusement au point de passé la bague au doigt à ...

Zorah ...

Et puis, l'Amour, il n'y connaissait rien. Avait-il seulement déjà aimé une femme ?

... Tu as un prénom que je n'avais jamais entendu auparavant.

Certainement une rareté au sein de la race, là où les prostituées étaient relativement nombreuses - mais moins qu'Avalon, il y avait des limites. Elle se démarquait assez pour ne pas qu'il l'oublie au milieu des autres, surtout qu'il avait une résonnance magnifique. Ses doigts le caressait doucement, un peu maladroitement. Intérieurement, il s'amusait presque de sa méconnaissance et de ses hésitations. En apparence, c'était une femme, mais à l'intérieur, elle restait une petite fille. En général, il pratiquait avec des professionnelles, mais l'Humain avait réalisé une exception et savait se montrer conciliant sur la question, malgré tout. D'autant plus que Mancinia risquait de lui casser la gueule si elle apprenait une quelconque brutalité de sa part et il avait déjà mal au menton à l'idée. À l'époque, lui n'avait eu qu'une vague idée de l'anatomie féminine et il avait été timide, malgré son envie d'être très adulte. Même si Zorah devait être expérimenté sur la théorie, savoir et réalisation n'étaient pas la même chose. Ça l'émoustillait assez, finalement. On était loin de l'époque où il avait eu ses premiers rapports, ou de ses pires expériences sexuelles, comme cette prostituée qui avait relevée sa jupe et s'était mise sur le lit en lui disant d'y aller. Ce n'était pas désirable du tout. Certes, en soi, le sexe était pour se détendre et il ne s'embarrassait pas de sentiments, mais il y avait quelques formes à mettre pour rendre le tout ... Explosif.

Et je suis là pour toi.

Shapûr sourit tout en observant sa partenaire d'un regard à la fois brûlant et carnassier. Avant de tendre les bras et de la saisir au niveau des épaules, la repoussant sur le lit et ​venant se mettre au-dessus d'elle d'un même mouvement, posant ses lèvres sur les siennes sans aucune pudeur, mais tout en douceur. C'en était presque chaste. Il se redressait sur ses appuis ensuite, avant de lui lui mettre un doigt sur le nez.

Et toi, qu'est-ce que tu as envie ?

Sa réaction valait tout le paiement. Il eu un petit ricanement.

Ma question t'surprend, hein ? s'amusa-t-il, avant que sa bouche ne revienne près de son oreille. Je peux aussi continuer en y mettant la langue si tu te sens à l'aise.

Certains clients auraient simplement poursuivi, sans se soucier de son ressenti, mais il n'allait pas trahir ses propos moins de trois minutes après les avoir émis. Il était légèrement excité, mais pas au point de devenir violent dans un moment aussi crucial que la Première Fois de quelqu'un. Surtout que pour être un bagarreur des rues et un Soldat, il était le plus à même de comprendre la méchanceté et la violence de certains clients, mais il se refusait d'être comme eux. Payer pour coucher, certes, mais il n'avait pas l'intention de profiter de sa position dominante. Si au sein de leur race, blesser une prostituée pouvait être réprimandé, elles étaient peu à se lancer dans la dénonciation. Une pute qui dénonce ne peut plus avoir la confiance de ses clients, après tout. Il en va de même pour l'établissement qui l'héberge. Il ne vivait pas dans le monde de bisounours dans lequel Mancinia pensait vivre ... Cette idiote.

J'ai une ancienne expérience ... catastrophique. Sans aucun goût, ni amour des gestes, ni sensation ! Horrible ! Je ne souhaite ça à personne, c'est pour cela que je vais t'apprendre, c'est aussi mon rôle comme premier client et je suis très sérieux !

L'Humain s'amusait avec son air mélodramatique, se tournant en ridicule volontairement. Il sourit ensuite, d'un air qui montrait parfaitement bien qu'une idée lui trottait derrière la tête, un amusement personnel. Aucune chance qu'il lui inflige la douleur de simplement passé et de se retirer, ce serait assez ... moyen, mais il se montrerait très performant pour qu'elle pense à lui les prochaines fois aussi.

Je mène la danse ... Comme ça, tu apprends les bases.

Il aimait avoir le contrôle, sentir sa partenaire frémir sous ses doigts ... Il n'y avait rien de plus exaltant.

... Et si tu es studieuse, je reviendrais t'enseigner le reste.

Il était vraiment près de son visage.

Est-ce que ça te conviens ? Si c'est oui, tu peux m'embrasser.

Si c'est non, elle pouvait toujours lui mordre le nez.

Post II - 845 mots


[Q] - La première fois | Shapûr Chriss10
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