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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Jeu 14 Mai 2020, 21:45


Images de Sabrina Glik#

Intrigue; Stanislav et Sylbille sont envoyés sur des parcelles de terre léguées par Nostradamus. Ils ont chacun une tâche respective à effectuer. Une longue traversée en mer les sépares néanmoins de leur but.
RP précédent ; Espionnage II. Le RP se passe chronologiquement juste après.

Sybella réprima un bâillement tout en approchant sa main de sa bouche. Cela faisait depuis plus d'une heure maintenant qu'ils avaient quitté Amestris à bord de la calèche et le ballottement régulier de la voiture tirée par les chevaux avait commencé à la bercer. Si elle avait quitté la capitale sur le qui-vive, les sens en alerte pour repérer d'éventuels ennemis, la tranquillité du trajet et le confort de la banquette avaient fini par avoir raison de sa nervosité, la plongeant dans un demi-sommeil d'où elle s'extirpait parfois dans un sursaut, avant de s'y replonger, les paupières lourdes. Face à elle, son frère était occupé à lire un livre épais dont la reliure semblait prête à céder à la moindre pression. Depuis qu'ils s'étaient mis en route, les sorciers n'avaient pas échangé le moindre mot, se complaisant dans un mutisme religieux. Ni lui ni elle n'éprouvait la moindre sympathie envers l'autre. Ils n'avaient aucune affinité qui aurait pu les rapprocher, aucun sujet de discussion qui vaille la peine d'être entamée. Les passions de l'un répugnaient l'autre ou le laissait totalement de marbre. Chacun possédait ses propres secrets, sans avoir la moindre attention de mettre l'autre dans la confidence. La seule chose qui les reliait était un lien de parenté que l'homme n'admettait toujours pas et que la femme prétendait ignorer.

La brune fit tourner sa nuque raidie par son immobilité, ce qui attira l'attention de son frère. Il y eut un vague moment d'hésitation avant que le mage noir ne décide de briser le silence. « Rappelle-moi pourquoi nous devons aller aussi loin pour prendre ce stupide navire ? » La sorcière prit le temps de s'étirer avant de soupirer. « Je n'ai pas envie que quelqu'un nous suive. » Stanislav laissa échapper un ricanement rauque. « Ah oui, j'oubliais : on en veut à ta vie... » La moquerie transparaissait clairement dans sa réplique. Il ne croyait nullement aux prétendues histoires de sa sœur. Selon lui, elle n'était rien d'autre qu'une hystérique paranoïaque qui s'accordait bien plus d'importance qu'elle n'en méritait réellement. Une tare qui n'était pas si rare chez les siens : on comptait de nombreux Dementiæ qui avaient succombé à leur propre folie et le sorcier ne doutait pas une seule seconde que sa cadette serait ajoutée à cette longue liste de cadavres. Sybella ignora la pique et se contenta de répliquer : « Père nous a demandé d'être discrets. Il serait très contrarié de découvrir une quelconque imprudence de notre part. Si quelqu'un venait à fouiner dans ses affaires, celui de nous deux qui aurait laissé cela se produire serait la cible de sa colère. » La Sùlfr inspecta ses longs ongles parfaitement limés tout en continuant d'un air hautain. « Père t'a sorti du taudis où tu te terrais mais si tu venais à la décevoir, il n’hésiterait pas à t'y renvoyer. À ta place, je ferais preuve d'un peu plus d'inquiétude pour m'assurer de le satisfaire. » Stanislav fixa celle qui partageait son sang avant de fermer son livre dans un geste sec. Un nouveau silence plana avant qu'il ne se décide à le rompre de nouveau. « Qu'est-ce qu'il t'a demandé de faire, sur ta propriété ? » interrogea-t-il. Sybella le toisa, un air farouche sur le visage. « Ça t'intéresse ? » « De toute évidence. » « Pourquoi donc ? La tâche qu'il t'a donnée est-elle si ingrate pour que tu viennes gratter après la mienne ? » Le brun ne répondit rien. Il se contenta d'attendre, fixant statiquement celle qui avait voulu l'agacer. Au final, c'est elle qui se sentit mal à l'aise et, pour échapper à ce regard sinistre, elle finit par soupirer. « Expulser les gens sur sa propriété et y fonder un village. Bâtir un bâtiment dont il m'a donné les plans. Mais je ne sais pas à quoi il servira. Je sais simplement qu'il s'agit d'un gros bâtiment... » expliqua la femme. « Toi ? » « Intéressée ? » rétorqua l'homme tout en rouvrant son livre et en s'y replongeant sans répondre à son tour, pas le moins du monde dérangé par le regard courroucé de sa cadette. Sybella se retint d'insulter celui qui s'était moqué d'elle et se contenta de croiser les bras avant de reposer la tête contre la fenêtre froide. La buée l'empêchait de voir l'extérieur de la calèche. Ce n'était pas vraiment une grande perte, elle n'aurait pas réellement apprécié le paysage qui s'étendait à perte de vue. « Première leçon, petite sœur : ne jamais faire confiance à un sorcier. Dès qu'il obtient ce qu'il désire, la traîtrise est souvent à craindre. » Sybella leva les yeux au ciel, ce qui fit sourire l'aîné.

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Stanislav Dementiæ
Ven 15 Mai 2020, 08:33


Images de Sabrina Glik#

Allongé sur la couchette de sa cabine, Stanislav essayait de trouver le sommeil. Du moins, c’est ce dont il avait eu l’intention lorsqu’il s’était couché, après avoir rangé ses grimoires et autres manuels d’anatomie. Un effort bien inutile puisque, peu de temps après avoir terminé, les roulis du navire avaient renversé la tablette qui lui servait de bureau, entrainant au sol tous ses livres. Il n’avait pas pris le temps de les ramasser, depuis, les laissant glisser sur le plancher en rythme avec les tangages du bateau. Il ne faisait plus attention à ses bouquins depuis longtemps, ne s’inquiétant pas une seconde que le mauvais traitement puisse endommager les couvertures, les reliures ou, pire, les pages elles-mêmes. Son regard cerné était braqué sur la lanterne qui pendait au plafond. Elle aussi était malmenée par les ballotements de l’océan. Elle se balançait au bout de sa corde métallique, dans un crissement rouillé. Les vagues semblaient malmener la coque, qui ne cessait de gémir elle aussi. L’un des matelots avait prévenu qu’une tempête arrivait. Sybella avait semblé paniquée à cette idée. Stanislav, lui, ne comprenait pas l’ampleur du danger. Il n’était pas rassuré non plus mais n’en était pas pour autant alerté. De toute façon, il ne pouvait rien faire pour l’empêcher, à part rester le plus calme possible. Il avait donc regagné l’étroit placard qui lui servait de cabine à bord de la Gorgone. Il s’agissait d’une pièce étriquée, où l’on avait tout juste réussi à intégrer un lit, une tablette et une chaise. Lorsque la couchette et le bureau étaient repliés, on ne s’y sentait presque pas claustrophobique. Il y avait tout de même un point positif à tout cela : il n’était pas obligé de dormir dans la cale, avec les matelots puant la sueur et la poiscaille. Un bras calé sous sa tête, son autre main posée sur son abdomen, le Sorcier avait abandonné l’idée de pouvoir trouver le sommeil : le hublot de la pièce déversait la lueur de la lune. Pour l’insomniaque, qui devait dormir dans l’obscurité totale, ce simple faisceau lumineux semblait aussi éblouissant qu’un plein phare. Pourtant, ce n’était ni les bruits, ni la lumière, ni les odeurs désagréables du voyage qui l’empêchaient de fermer l’œil. Non. Il pensait. À elle. Elle lui semblait si proche et pourtant, il avait interdiction de la voir… C’était insupportable. Ses doigts pianotèrent nerveusement sur son ventre. Il se mordit la langue puis soupira. « Merde. » grommela-t-il en se relevant.

Discrètement, sans faire de bruit, le sorcier se glissa à travers la cale du navire, descendant encore au niveau inférieur. Là, il se dirigea vers les caisses qui contenaient ses affaires. Il ignora celles contenant ses livres, celles avec son matériel scientifique, les malles avec ses vêtements ou encore les matériaux légués par Nostradamus. A la place, il s’immobilisa devant une longue caisse rectangulaire. Elle faisait quelque peu penser à un cercueil, de part ses proportions et sa forme. La vérité n’était pas si éloignée : la boite contenait effectivement la mort, malgré l’illusion dans laquelle se plongeait son propriétaire. Les planches étaient recouvertes de runes, empêchant les odeurs de se propager et son contenu de s’agiter. Surtout, elles empêchaient Stanislav de l’ouvrir avant qu’il ait quitté le navire et accompli sa tâche. Il détestait cela. La savoir à portée de main, malgré tout inaccessible. Il avait l’impression qu’on lui avait retiré un bras. Ou le cœur. Oui, le cœur était une comparaison plus correcte. Un membre sectionné, c’était agaçant. Cela réclamait du temps, de la réadaptation pour surmonter les situations handicapantes. Mais à force, on pouvait s’y faire. Trouver des solutions. Retirez le cœur, en revanche, et rien ne va plus. Sans cet organe, le reste du corps ne survit pas. Il dégénère peu à peu. Il fait partie des piliers qui maintiennent l’organisme en vie, qui permettent d’avancer… Et voilà qu’on l’en avait privé. Comment était-il censé avancer sans pouvoir la voir ? Il n’avait pas encore la réponse. Mais il devrait la trouver, tôt ou tard : s’il voulait la retrouver, la libérer de sa cruelle prison, il devrait exécuter la besogne que lui avait confié son géniteur. Du moment où il avait su ce qu’il avait infligé à sa création, Stanislav avait ressentit des pulsions meurtrières envers le Fou. Il n’avait rien pu faire, sinon obéir. « Ne t’en fais pas, Diane… Nous serons réunis très bientôt. » promit-il au cœur de la nuit.

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Stanislav Dementiæ
Mar 24 Nov 2020, 07:53


Images de Sabrina Glik#

Les doigts pianotaient dans un rythme régulier sur la surface en bois. Le bruit mat résonnait dans la cabine. Assis face à son bureau, Stanislav étudiait le plan tracé sur le parchemin qu'il avait étalé sur la tablette.  Le projet que lui avait confié Nostradamus était ambitieux. Sa réalisation prendrait au mage noir plusieurs mois, voire une année entière, sinon plus. L'apprenti était loin de posséder les compétences nécessaires pour accomplir une mission pareille et, à dire vrai, il soupçonnait l'apôtre obscure de lui avoir donné une telle tâche dans le simple but de l'éloigner de la civilisation sorcière. Une façon de se débarrasser de lui, purement et simplement. Sans doute que le gestionnaire en avait eu assez de devoir supporter sa présence malsaine et ses expérimentations dérangeantes. Il ne voyait pas d'autre raison pour que le Dementiae le missionne ainsi : il possédait sous ses ordres du personnel bien plus qualifié que son fils. Lui, il s'était spécialisé dans le domaine médical - une façon de s'approcher de son étrange lubie, au grand damne de son géniteur. Le Fidèle d'Asresh soupira. Il se sentait l'âme d'un condamné sur le point de creuser sa propre tombe : cette bâtisse deviendrait sa propre prison pour les prochaines années. Une fois qu'il aurait été largué sur la plage, il n'aurait plus de moyen de s'échapper. Il n'aurait pour seule compagnie que ses livres et sa Dulcinée.

Agacé, Stanislav joignit ses mains sous son menton qu'il vint appuyer dessus. Son manque de connaissance et d'expérience signifiait qu'il devait compenser en planifiant minutieusement et en étudiant assidûment les tâches qu'il devrait faire. Son père lui avait donné quelques manuels sur le sujet mais ce n'était pas suffisant. Il devrait trouver un moyen de contrer son ignorance. Sa magie ne lui serait pas plus utile : il ne possédait aucun don susceptible de lui venir en aide une fois sur place. Il avait pensé utiliser les indigènes présent sur l'île mais là non plus, rien ne lui garantissait qu'il serait en mesure de les rendre dociles ou que ses futurs esclaves soient plus à même que lui de construire un manoir de cette ampleur. C'était cependant la meilleure piste dont il disposait jusque là. Cela signifiait qu'il devait également être en mesure de ne pas anéantir les habitants comme il l'avait initialement prévu. L'homme commença à masser ses tempes. Tout cela l'agaçait et lui donnait des migraines. Il n'avait aucunement envie de se préoccuper de ce genre de chose. Il aurait préféré se plonger dans ses livres d'étude - en apprendre davantage sur l'anatomie et la nécromancie. Il songea aller demander de l'aide à Sybella mais cela réjouirait bien trop la sorcière de bas étage qu'elle était. Ceci dit, il devait reconnaître qu'elle possédait un talent bien plus développé que lui en ce qui concernait la manipulation des foules. Là où il préférait se fondre dans l'ombre et ne pas attirer l'attention, elle se nourrissait avidement de cette agitation. Il grimaça au simple fait de constater qu'elle pouvait être meilleure que lui. Cependant, ce n'était pas suffisant non plus pour leur père : il l'avait exilé autant que lui. Leur punition restait somme toute similaire. Même si la brune ne s'était plus laissée dupée aussi facilement que lors de leur départ, le mage noir avait réussi à grappiller quelques informations supplémentaires en laissant traîner ses oreilles ici et là - les membres de l'équipages se montraient parfois trop bavards. Il n'avait cependant pas réussi à savoir comment comptait procéder la Sùlfr. Elle n'avait pas été sotte au point d'en discuter avec ses subordonnés.

Stanislav se leva de sa chaise et commença à marcher dans la cabine exiguë - en quelques enjambées, il était forcé de faire demi-tour. Se dégourdir les jambes lui faisait cependant du bien. La traversée avait été longue. Elle approchait enfin de son terme. C'était autant une bonne qu'une agaçante nouvelle. Le temps, qui lui avait parut si long au départ, semblait désormais filer à toute vitesse. Il se réjouissait d'enfin arriver au jour où il pourrait retrouver Diane. Finalement, cette punition se révélerait peut-être plus opportune que ce qu'il avait pensé. Cela lui permettrait de travailler sur sa création autant qu'il le désirait.
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Stanislav Dementiæ
Jeu 03 Déc 2020, 09:05


Images de Sabrina Glik#

RP lié ; Lärtneesh - Läeth

Le sommeil semble agité : le sorcier laisse un grognement lui échapper. Sa respiration se fait saccadée puis, soudain, il ouvre les yeux. Il lui faut quelques secondes pour reconnaître la pièce exiguë et se remémorer la raison de sa présence sur le navire. La gorge nouée, il repose la tête sur la couchette - il n'a pas d'oreiller. Son torse se soulève - avec lui, le tissu trempé de sueur qui lui colle à la peau. Le dormeur est trempé. Avec un soupir, il passe une main dans ses cheveux, décolle les mèches de ses tempes. Une drôle d'impression l'étreint, sans qu'il soit capable de l'expliquer clairement. Il lui semble avoir fait un rêve, mais il ne parvient pas à se souvenir de son contenu. C'est étrange. Quelque chose au fond de lui-même l'incite à s'accrocher à ces réminiscences. Il lui semble qu'il s'agissait d'un songe heureux. Peut-être emprunt d'une certaine nostalgie, ou d'une mélancolie, teinte diffuse sur la toile. A moins que ce soit la fin du rêve qui lui inspire une telle amertume. Oui, il avait passé un bon moment. C'était inattendu : le mage noir dormait peu, rêvait encore moins - du moins, il ne se souvenait que très rarement de ce qu'il se déroulait durant ses nuits. Le peu dont son cerveau parvenait à garder des fragments n'étaient jamais joyeux ; ils exprimaient davantage la frustration qu'il n'extériorisait pas durant le jour. C'était sans doute la raison pour laquelle sa conscience cherchait désespérément à capturer ces souvenirs fictifs. Fronçant les sourcils, il ferma les yeux afin de se replonger dans la tendresse nocturne. Le temps s'écoule, sans que son objectif soit atteint. Il s'apprête à abdiquer lorsqu'un fragment lui est enfin accessible. Un visage s'impose à son esprit : celui d'une femme rencontrée par hasard, lors d'un bal. Ils ne s'étaient parlé qu'un court instant mais cela avait été suffisant pour marquer en son âme une obsession indélébile. L'enfant du Chaos pensait souvent à elle. Il l'imaginait à ses côtés. Dans ses bras. Contre ses lèvres. Le fantasme avait visiblement envahi ses délires nocturnes.

« Debout. » Stanislav releva la tête vers celle qui venait d’apparaître à sa porte. Sybella le toisait avec son dédain habituelle. Son frère s'imagina glisser ses mains autour de son cou, et serrer ses doigts jusqu'à sentir le dernier souffle de vie s'en échapper. Une grimace défigura le visage de l'homme. A contre-cœur, il se retira de la couchette. « Qu'y a-t-il ? » demanda-t-il, sa voix rendue grave par le sommeil. « Nous sommes arrivés. » expliqua-t-elle. « Tu dois partir et rejoindre l'île. » rappela-t-elle. « Une embarcation t'attend sur le pont. » Sans plus de cérémonie, la sorcière tourna les talons et s'éloigna. Aucun mot d'au revoir. Aucune marque d'affection. Les enfants Dementiae se détestaient mutuellement. En guise de larme, un sourire : bon débarras. La présence de l'un agaçait l'autre : savoir que leurs chemins se séparaient enfin était un soulagement plus qu'une affliction.

L'homme observa la barque prête à être larguée sur les flots. Elle était petite. Son contenu semblait maigre. Néanmoins, il ne lui servait à rien de s'encombrer tant qu'il n'aurait pas sécurisé les lieux qu'il désirait envahir. Cela se révélerait contre-productif. Il récupérerait son matériel une fois qu'il se serait établi. La première chose qu'il ferait parvenir sur sa prison serait sa Dulcinée. Diana pourrait enfin respirer de nouveau. Cette pensée l'apaisa légèrement. « Où se trouve l'île ? » demanda le mage noir. « Dans cette direction. » indiqua le matelot à qui l'on s'était adressé. Il pointait une direction, mais la brume couplée à l'obscurité du petit jour empêchait de voir ce qu'il se cachait au loin. Le fou retint un soupir. Il n'aimait pas ça. Il avait l'impression que sa peste de cadette l'envoyait directement à sa perte. Heureusement, ce qu'elle avait dit lors de leur départ lui assurait une certaine sérénité. S'il n'arrivait même pas à bon port, elle serait en partie tenue responsable pour l'échec de sa mission, ce qui contrarierait fortement leur père. S'il y avait bien quelqu'un que la Sùlfr ne désirait pas agacer, c'était leur géniteur. Sans ajouter un mot, le mage noir grimpa dans la barque.
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