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 Mon amie Drejt' | Cadeaux pour Syrianne et Pulsar

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Ven 20 Déc 2019, 17:24



« Poubelle ! Poubelle ! Un reste de sandwich moisi, sérieusement ? Pandore ! » Eeon avait pris son courage à deux mains et était en train de ranger la maison qu’il partageait avec sa femme. Vivre avec une Déchue de l’Avarice était un challenge de tous les jours, surtout une Déchue complètement folle. Le fait est qu’il l’aimait ; il ne pouvait donc pas lutter, juste supporter les larmes de crocodile de sa femme qui le suivait partout en le suppliant d’arrêter. Elle avait passé vingt minutes, accrochée à son mollet. Bien sûr, le fils du Dædalus avait fini par avancer malgré tout, devant supporter le poids de la blonde qui n’en démordit pas. Son petit corps traina donc plus d’une fois sur le sol, jusqu’à ce qu’il utilise son pouvoir de traverser la matière pour se soustraire à son emprise. Ses cheveux ressemblaient vaguement à une serpillère. Depuis quand ne s’était-elle pas coiffée ? L’homme soupira, persuadé qu’elle cachait deux ou trois objets dans sa tignasse. Il pouvait voir la chaine d’un collier pendre mollement derrière son oreille. Heureusement, elle avait arrêté de voler leurs voisins. Eeon était d’une patience sans précédent. À chaque fois, il ramenait les biens et s’excusait pour elle. « Mais qu’est ce que c’est que ce machin ? » dit l’homme en sortant un bâton multicolore d’une caisse bien trop petite pour tout ce qu’elle contenait. « NAN PAS MON BÂTON ! » « Mais à quoi ça sert, Pandore ? » « C’est très utile ! Si si ! » « J’attends de voir… » « Hum… Alors… » Pandore prit l’objet entre ses doigts. Elle avait sans doute un peu perdu la main mais elle s’était entraînée durement le jour de son acquisition, dans une convention de majorettes. « Hop ! Hop ! Hop ! » fit-elle après avoir fait tourner le bâton plusieurs fois sur lui-même. Soudain, il y eut un petit bruit, une cloche en papier se créa sur le plafond, explosa et une pluie de paillettes et de confettis tomba dans l’appartement. « Waaaaa regarde comme c’est beeeaaauu ! Cet objet est vital, Eeon ! » « Poubelle. » soupira le Déchu en reprenant le bâton et en le fichant dans le sac avec le reste. « Mais on ne va pas jeter tout ça ! Tu me prives d’une partie de moi-même ! Eeon ! » Elle s’accrocha à son bras et le secoua. « Non non Pandore. On va donner tes objets à ceux qui en auront besoin et si jamais ils te manquent trop, on ira les récupérer. » Il savait très bien que dès qu’ils seraient tous hors de leur maison, Pandore les oublierait aussi sec. Elle n’utilisait pas quatre-vingt-quinze pourcents d’entre eux. Elle avait de la mémoire dès qu’elle les voyait de nouveau mais, en réalité, il aurait sans doute pu jeter la moitié sans qu’elle ne s’en rende compte. Quelle idée d’être riche aussi. À chaque fois que sa femme sortait de la maison, elle revenait avec les bras chargés de nouveautés in-dis-pen-sa-ble pour vivre.

« Et ça c’est quoi ? » Eeon tenait une broche dans la main à présent. Elle ne paraissait pas spécialement précieuse mais était composée de plusieurs divisions de verres colorés. « Han c’est la broche de Sél’Or’Moune ! » « Que… quoi ? » « Tu sais, quand je suis allée dans cet endroit un peu bizarre la dernière fois avec mon amie Drejt’ » « Drejt’ ? » « Oh ? Je ne t’ai jamais parlé d’elle ? Eh beeennn voilà ! C’est une vraie dure ! Elle fait régner la Justice partout où elle passe ! Elle me ressemble un peu d’ailleurs, c’est très marrant ! » « Pandore, viens-en aux faits… » « Bon eh bien, elle m’a donnée ça pour l’aider dans sa tâche ! » « Mais ça sert à quoi ? » « Attends, tu vas voir ! Attention, la tenue est un peu courte mais… » Pandore se recula, prit un air déterminé et leva la broche en l’air. « Par le pouvoir du prisme de Drejt’, transforme-moi ! » Soudain, le décor fit place à un fond bleuté et pailleté. Le corps de Pandore fut soulevé de sol et ses vêtements disparurent au profit de sa silhouette, nue mais non visible. Elle tourna plusieurs fois sur elle-même alors qu’une musique se mit à retentir. Elle fut vêtue de nouveaux habits en trente secondes, une tenue d’écolière succédant aux anciens qu'elle portait. Quand elle fut repoée au sol, elle entonna un petit discours – c’était obligatoire et elle ne le contrôlait pas. « Je suis la jolie guerrière en uniforme qui combat pour la justice ! Sél’Or’Moune ! Au nom de Drejt’, je vais te punir ! » « Wo. » murmura Eeon, légèrement médusé. L’effet ne dura pas longtemps. Heureusement, les Ætheri ne l’avait pas pourvue de beaucoup de magie. Pandore termina donc toute nue au beau milieu du bordel. « Ah oui. Sél’Or’Moune hein… » « Rooo mais t’es pas drôle Eeon ! Après normalement faut s’envoler pour défendre la population des méchants ! Bam Bam ! » « Bon. On va gentiment envoyer ça chez les Magiciens. Ils sont fanatiques de brocantes et de dons. Ça leur sera sans doute plus utile. » « Mais non ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas ! » cria-t-elle en liant ses avant-bras sur son buste, tournant sa tête de droite à gauche frénétiquement. « Alors choisis le destinataire. » « Ah oui c’est vrai ça… » Elle n’allait pas lui dire qu’elle avait encore dix autres broches de la sorte, pour femme, et une pour homme. Ça transformait le destinataire en véritable gentleman, avec chapeau, masque, cape et canne. Ça ne fonctionnait que sur les bruns par contre. « Hum… » Pandore prit une feuille et écrivit.

Chère Syrianne Hydrangea. Voici la broche de Sél’Or’Moune et comment s’en servir. Fais-en bon usage. Ton amie de toujours, Reine des Piäh, Æther de la Folie, Æther de la Justice, Æther de la Vengeance, Æther… Bon t’as compris j’imagine ! Tchao ! Signé, Pandorette Masquée !

« Tu connais vraiment une Syrianne Hydrangea ? » « Non mais il faut faire confiance au Destin Eeon ! » « … » « Je t’assure ! Dans mes rêves, j’ai vu une invasion de crabes géants… » « Le rapport ? » « Tout est lié ! Ha ha ha ! »

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Dim 22 Déc 2019, 16:38



« Et ça, c’est quoi ? » demanda Eeon. Pandore tourna les yeux vers son mari qui tenait dans ses mains une boite en bois. « Oh… ça… » dit-elle, une ombre passant soudainement sur son visage. « Ça c’est… » Alors qu’il essayait de l’ouvrir, la Déchue se précipita vers lui, prit l’objet et le serra contre elle avec un regard de chat sur la défensive. « Pandore… » « C’est une boite. » finit-elle par dire. L’homme rit. « Je vois bien. Il y a quoi à l’intérieur ? Je peux regarder ? » Il aimait taquiner sa femme de temps en temps mais quand il s’agissait de ses affaires, il préférait se montrer ferme, sous peine d’être envahi d’objets inutiles. Le fait est qu’il savait aussi comprendre les nuances. Pandore pouvait faire des caprices, pleurer à chaudes larmes et taper des pieds et des poings, parfois. Il avait l’habitude. Pourtant, ce qui était passé dans ses yeux à l’instant était on ne peut plus curieux. Une lueur de tristesse y perdurait d’ailleurs. Quoi que contienne cette boite, ce n’était pas joyeux. Elle finit par soupirer et s’approcha de l’escalier. Elle s’assit sur l’une des marches. Il la suivit et se positionna à ses côtés. « C’était bien avant que je perde ma magie. » Eeon plaça sa joue dans sa main. Sa femme était très douée pour raconter des histoires à dormir debout. Il aimait les écouter, même s’il savait qu’elles étaient le fruit de la folie qui la rongeait. « Je me promenais dans Sceptelinôst et je suis tombée sur une petite fille, une Ygdraë. Elle avait de beaux cheveux argentés, cachés sous une couche de crasse. Ses vêtements étaient dépareillés et troués. » Pandore réajusta sa couronne, celle d’Aya Misato. « Elle avait peur et tenait dans ses mains cette boite. Elle alla vers moi presque naturellement et m’expliqua qu’elle avait voulu trouver quelqu'un de bénéfique mais que ça n'existait pas à Sceptelinôst. Elle avait ensuite voulu la jeter à la mer pour que les flots l'emmènent vers son sauveur mais que c’était trop loin. C'est là qu'elle m'avait vu et avait décidé du sort de la boîte. Elle me la donna, me précisant qu'elle m'avait déjà vue en rêve, et me fit promettre de trouver quelqu’un qui pourrait l’aider. Depuis, je l’ai gardé. » « Tu n’as pas cherché quelqu’un ? » « Non, Eeon. » Il passa un bras sur les épaules de sa femme. « Ton Péché devait être trop grand. » « Ce n’est pas pour ça. » Il ne comprenait pas même s’il savait qu’il n’y avait rien à comprendre puisque tout ceci n’était que pure fable. « Personne ne devait venir l’aider. » « Je… » Elle sourit. « C’est comme la guerre ! Parfois, il faut que ça se fasse ! Sinon, comment naîtraient les héros et les grands guerriers ? Devenir fort suppose une motivation. La détermination naît souvent de la douleur. » Eeon se racla la gorge. Il n’était pas tout à fait d’accord mais il connaissait sa femme, il ne valait mieux pas la contrarier lorsqu’elle racontait quelque chose.

« Et donc, il y a quoi dans la boite ? » « Des souvenirs… » Elle fit coulisser doucement le couvercle. « Ça remonte à l’Ère du Chaos du Cristal. » « C’est vieux… » Bien trop vieux pour que Pandore ait pu y aller, se dit le Déchu. « Oui, très. » Dans la boite, il y avait plein de choses. Une vieille poupée s’y trouvait, fabriquée avec les moyens du bord. Le tissu était vieilli et ses yeux en bouton ne tenaient plus qu’à quelques fils que le temps avait rongés. Il y avait aussi plusieurs lettres d’enfants à l’écriture à moitié effacée et grossière. La Déchue en prit une, celle qui était la mieux conserver. Le temps ne semblait pas avoir eu d’effets sur elle. « C’est la sienne. » murmura Pandore. « À la fillette ? » « Oui. » Elle lut à voix haute. « Cher quelqu’un. Hier, la Démone a dit que nous étions quelconques et que personne, jamais, ne voudrait nous adopter. J’ai décidé de faire cette boite avec les filles de l’orphelinat. Qui que tu sois, j’aimerais que tu nous adoptes, s’il te plait. Je te fais un plan pour que tu puisses venir nous chercher. On est gentilles… On ne fera pas de bêtises, promis. Ce serait vraiment chouette si tu pouvais nous adopter toutes. On peut toutes vivre dans la même chambre parce qu’on a l’habitude mais, ce qui serait encore plus chouette, c’est que tu nous aimes vraiment. Je dis toujours aux autres qu’il ne faut pas pleurer et que quelqu’un viendra pour nous sauver. J’espère que ça sera toi. Je ne veux plus avoir peur. Merci d’avance. Saphir. » Les autres lettres s’adressaient toutes au fameux quelqu’un, écrites par des enfants de tout âge, plus ou moins lisibles. Elles étaient roulées, entre plusieurs objets. Certains petits sacs indiquaient la présence de nourriture. Celle-ci avait totalement disparu avec les siècles. Au milieu de la boite, il y avait un médaillon. « Ce n’était pas là avant… » chuchota Pandore. L’objet semblait plus récent. La Déchue le toucha. « Suris… » susurra-t-elle, sans qu’Eeon ne comprenne. Soudain, la boîte disparut, réapparaissant sur le bureau d’un Magicien.

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