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 Noël dernier, je t’ai donné mon cœur | Za

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 3849
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Mar 10 Déc 2019, 12:52


« Allez Yuvon, en avant. » La jument souffla : l’air chaud extrait de ses naseaux forma des volutes blanches dans l’atmosphère glaciale. Tout comme le reste des êtres vivants, elle n’était pas excessivement motivée à l’idée de sortir dans le froid. L’hiver étreignait les Terres du Lac Bleu. La neige recouvrait le paysage, des toits au sol. Les sabots du cheval s’imprimaient dans le tapis blanc tandis que le duo avançait doucement vers l’extérieur de la ville. Les flocons avaient cessé de tomber : Priam avait décidé de profiter de cette éclaircie pour se promener avec l’animal. Son poil épais lui tenait chaud. Quant à lui, il était emmitouflé. Putain de temps. On n’avait pas idée de vivre à de tels endroits. Le soleil restait timide et peinait à réchauffer les vivants. Les Magiciens ne semblaient pas se lasser, toutefois : sur le chemin, il croisa des jeunes en pleine bataille de boules de neige, des amoureux qui se tenaient par la main – enfin, par les gants ou les moufles –, des enfants qui construisaient un bonhomme…

Le cavalier et sa monture s’enfoncèrent dans la nature. La forêt se parait d’éclats merveilleux ; son paysage tout en noir et blanc enchantait les rétines. Peu à peu, l’Ange se perdit dans ses pensées, tant et si bien qu’il ne remarqua pas du tout que les arbres dénudés avaient laissé place à de larges conifères, ni que ses couches de vêtements étaient presque toutes tombées : il ne lui restait que son pantalon et ses hautes bottes fourrées. Sa hache, intacte, trônait dans son dos grâce à une lanière de cuir, tandis que son couteau était rangé à sa taille. Il avait aussi une épée au côté, mais son léger battement contre sa cuisse ne semblait pas le perturber. Ils finirent par quitter les sous-bois : une vaste plaine s’offrait à eux. Il aurait probablement pu poursuivre des heures sans noter qu’il avait été téléporté contre son gré – peut-être grâce à la magie du maître des lieux – s’il n’était pas arrivé la chose suivante.

Ni Yuvon ni Priam ne le virent venir. Ils entendirent quelque chose qui s’apparentait à un cri de guerre, suivi d’un mugissement puissant. D’un même mouvement, ils redressèrent la tête. La même étincelle de surprise et de peur tourbillonna dans leurs yeux écarquillés. Un énorme bicorne, lancé au grand galop, leur fonçait dessus, tête baissée. Quelqu’un était assis sur son dos. Ils n’eurent pas le temps d’analyser plus longuement la situation. Le dos de la jument se creusa sous les fesses du fils de Réprouvés. Brutalement, elle leva les antérieurs et pivota, avant de s’élancer à travers l’étendue plane. Priam, en équilibre sur les étriers, faisait de son mieux pour suivre la cadence de l’équidé. « Vas-y fonce, fonce ! » Il jeta un regard par-dessus son épaule. Le bovin gagnait du terrain. Il était bien plus rapide que la jument de trait : bientôt, il serait sur eux.

Ce fut d’ailleurs ce qu’il se passa – plus ou moins. Quelques foulées plus tard, le bicorne les avait rejoints : il les contourna et dérapa devant le cheval, qui pila des quatre fers. Le brun, totalement déséquilibré, passa par-dessus l’encolure de sa monture et fit un joli vol plané. Il s’écrasa dans la poudreuse, y laissant un large trou à forme humanoïde. Est-ce qu’ils allaient mourir ? Il entendait Yuvon piaffer et hennir de peur. Au moins, elle n’avait pas fui : s’il arrivait à sortir de là, il pourrait peut-être remonter dessus et s’en aller. Si le bicorne ne les écrasait pas d’ici-là. Pourquoi était-il là, et par tous les Zaahin, qui était l’imbécile qui s’amusait à monter une telle bête ? Et à pourchasser les autres ? Sûrement un félon ! Revigoré par cette simple pensée, l’Ange redressa – doucement – le buste. Rien de cassé. Une petite motte de neige trônait sur son crâne, mais ce n’était pas sa préoccupation première. Il tournait le dos à l’ennemi. D’un geste qu’il voulut vif, il se releva et dégaina son épée, qu’il pointa sur l’agresseur. Il tituba un peu, puis avec un « RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » puissant, se jeta sur son assaillant. Qui était en fait son assaillante. Il n’avait pas encore vu son visage que l’inconnue l’énervait déjà prodigieusement. Que la vile créature périsse par la lame du Chevalier Emérite ! Cependant, lorsqu’il se retrouva plus près et put voir les traits de sa figure, il s’arrêta net, surpris. A quelques mètres, près d’un bosquet d’arbres, une chorale de petits personnages vêtus de vert s’était formée. Ils entonnèrent un chant.





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Lun 30 Déc 2019, 21:58



« Ça, tu m’en diras des nouvelles ! » s’exclama Za à l’attention d’Erek. Le Démon baissa les yeux sur le saucisson que la jeune femme pointait fièrement avec un couteau aiguisé à souhait. « Fais attention à ne pas te couper un doigt, en attendant. » « Je vais te le mettre dans le cul mon doigt si tu continues ! » « Mais j’attends que ça, grognasse. » « Erk ! Après j’aurai le doigt qui pue. » « Comme si ça te dérangeait. Bon ta saucisse là ! On ne va pas y passer la nuit. J’ai envie de baiser. » « Ouais ben attends hein, sinon c’est la tienne que je coupe ! » « Mouais, elle te manquerait trop. » « Celle de Priam elle est plus grosse. » « La mienne est plus longue alors ta gueule. » « Comment tu le sais ? » « Oh ça va hein ! Tout le monde s’est déjà vu à poils ici. Je t’avais même pas encore bouffée que je savais déjà tout de ton anatomie. » Za se mit à sourire, un peu bizarrement. Elle se rapprocha d’Erek et lui envoya un petit coup de coude complice. « Quoi ? » fit-il, soudainement de mauvaise humeur. « Il te plaît hein ? » « Quoi ? Qui ça ? » Il ne comprenait plus, soudainement. « Ben Priam… Si tu lui mâtes la saucisse… » « Putain mais… Mais… ZA ! Bordel ! » « Oh ça va ! Tu peux bien avouer ! » « Non ! Je compare c’est tout ! Alduin il est hyper bien monté par exemple. On dirait une saucisse de cheval. Bon. Ben voilà ! » « Une saucisse de cheval. » Elle se mit à rire comme une baleine. « T’exagère tellement ! » « Putain ben la prochaine fois qu’il est à poil, je t’appelle, tu verras ! » « Mouais allez, c’pas grave d’en avoir une rikiki ! » « Tu me fais vraiment chier ! Coupe ton saucisson et ferme la ! »

Za ne comprit pas trop la transition. Elle n’était simplement plus sur place. « Za ? » appela Erek. « Merde… » La jeune femme avait disparu, elle et son rire insupportable de merdeuse à deux Knu.

À cheval sur un bicorne sauvage, Za fonçait à travers la plaine. On lui avait signalé un intru. Sa hache dans une main, elle s’accrochait au crin de l’animal avec toute la force de ses bras. Ses cuisses étaient serrées autour de l’enragé pour ne pas tomber et se fracasser le crâne par terre ; c’était si vite arrivé. Pas plus tard qu’il y a deux jours, un homme stupide avait voulu frimer devant sa belle et PAF ! MORT ! Bien fait ! En attendant, celui qui avait pénétré sur leurs terres allait devoir causer à la lame tranchante de sa hache. Rares étaient ceux qui y survivaient. Elle était tellement aiguisée qu’elle pouvait trancher un poignet sans trop d’effort. CLAC !

Quand elle vit le cheval, monté par un homme somme toute – elle en était sûre – sans aucun intérêt, elle donna un coup de talon à sa monture pour qu’elle rattrape le criminel. Le bicorne doubla le cheval et s’arrêta devant lui. Le maître fit un vol plané. Encore un qui ne maîtrisait pas bien sa position. Elle soupira en levant les yeux au ciel. Les amateurs… Franchement. La jeune femme sauta de sur le dos de l’animal. Ses bottes s’enfoncèrent dans la neige. « Allez, on va pas y passer la nuit. » murmura-t-elle, déjà soûlée. Elle avait envie de rentrer, de manger une bonne cuisse de pintade et de boire une bonne bière en bonne compagnie. Beaucoup de « bonne ». Et lui, ce connard qui était tombé dans la neige comme un âne, il était mauvais ! Pas sur son menu ! Complètement hors sujet ! Bientôt mort ! Par excès de zèle, et aussi parce qu’elle aimait bien son cheval, aussi peureux soit-il, elle se laissa surprendre. Un cri puissant émana de son assaillant. Elle cria à son tour en préparant sa hache. « RAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHH ! » Ce fut étrange. Face à face, elle n’avait plus vraiment envie d’une bonne cuisse de pintade, d’une bonne bière et d’une bonne compagnie. Elle se retrouva totalement incapable de bouger, son regard se perdant dans ses yeux. Elle l’observa, sentant son cœur battre avec virulence. Elle eut du mal à respirer et faillit même l’embrasser, interrompue par une chorale. « Qu’est-ce que ? » demanda-t-elle en tournant les yeux vers les chanteurs. Elle réfléchit un instant. « Dégagez sinon je vous tue, bande de moches ! » cria-t-elle à leur attention. Ils ne se firent pas prier. Elle se releva et tendit la main en direction de l’inconnu. « Je suis Za, princesse guerrière de ces terres que tu as pénétrées sans prévenir. Les terres. » précisa-t-elle, même s’il pouvait… Non non, la ferme Za. « Je devrais te tuer mais… » Il lui fallait une raison. Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle s’était perdue dans ses yeux et que, depuis cinq secondes, elle avait envie de l’embrasser. « … ces chœurs apparaissent pour gracier les individus et sont sacrés. » D’où ses menaces à leur égard. « Et nous sommes en période de fête. Je te propose donc de te racheter en venant avec moi… manger et boire. » Ouais voilà.

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Sam 18 Jan 2020, 11:04


Priam perdait pied. Le sol s’effaçait ; il n’était rattaché au monde réel que grâce à ces yeux bleus qui le dévisageaient avec une hargne et une défiance qui faisaient tambouriner son cœur. Ce n’était pas de la peur. C’était un attrait puissant et incontrôlable, qui vous attrape la poitrine et vous enserre l’esprit. Le goût de l’inoubliable, qui se teintait trop souvent d’inéluctabilité. Son corps s’engourdissait, comme si toutes ses capacités motrices ne pouvaient se concentrer qu’en un seul point, celui qui vibrait, pulsait, cognait comme un fou. Le sang battait à ses tempes et dans sa gorge, guerrier avide de sensations fortes. Il avait terriblement envie de l’attraper par la main, de l’attirer à lui, d’étreindre sa taille, de l’embrasser. Il aurait même pu rouler dans la neige avec elle, tout de suite et maintenant, sans jamais se soucier de la morsure du froid. Tout ce qui le retenait, c’était une vague notion des convenances. Et peut-être cette chorale qui, selon lui, ne se prêtait pas à des ébats enflammés. La fuite des chanteurs, qui s’effectua dans un concert de petits cris stridents, de percussions et de douloureuses lamentations d’instruments à corde, ne le convainquit pas plus de plaquer à terre la belle. Elle n’avait pas l’air d’humeur à batifoler – quoique quelques embrassades l’auraient sans aucun doute détendue. Le brun prit sa main. Il dut initier un effort phénoménal pour ne pas la tirer vers lui et l’enfermer dans ses bras. Respectant l’étiquette en vigueur, il posa un genou à terre avant d’effleurer des lèvres le dos de la main de Za. Les terres, oui oui. Il aurait bien pénétré autre chose, mais ne manifesta pas ses intentions les plus triviales. « Honoré de faire votre connaissance, Princesse Za. » Aussitôt, il lâcha ses doigts froids et se releva. « Je suis Priam, Chevalier Émérite en quête des pires monstres de ces terres : Chasteté, Pudeur et Pureté. Je compte bien les occire. » acheva-t-il, l’air grave et résolu. Ces trois infamies ne lui échapperaient pas. Il les pourfendrait de son épée jusqu’à ce que toute forme de vie se fût libérée de leurs carcasses répugnantes. Si elle le tuait, il ne serait évidemment pas en mesure de le faire. Cette idée le peinait autant qu’elle le contrariait. Il avait dévoué sa vie à cette mission, et il ne pouvait décemment pas échouer si près du but. Heureusement, l’horrible chorale semblait posséder un pouvoir qui dépassait les humbles mortels. Priam haussa les sourcils et jeta un coup d’œil là où elle se tenait quelques minutes plus tôt, près d’un bosquet. « Ah oui ? » Pivotant, il se tourna vers la combattante blonde. « Je vous suivrai aussi longtemps et aussi loin que vous le voudrez. » Un sourire, puis il récupéra Yuvon – qui avait eu plus de peur que de mal – et remonta dessus. Le destrier et le bicorne marchèrent côte à côte durant tout le trajet tandis que les deux bipèdes conversaient, comme si toute cette attaque n’avait laissé aucune rancœur.

Dans l’auberge, il faisait bon. Le froid extérieur n’était pas parvenu à nuire à la chaleur de l’établissement, tant en termes de température que de gaieté. Chacun des individus présents paraissait ravi d’être là. Des décorations rouges, vertes, blanches, dorées et argentaient maculaient les murs, le plafond et quelques meubles. Ce n’était pas surchargé, mais presque. Priam avait laissé sa jument à l’écurie. Entourée des énormes bêtes à cornes de ces terres, elle paraissait minuscule, quand en réalité elle faisait près du double d’un cheval de selle basique. Tournant la tête vers Za, il demanda : « Et qu’est-ce que vous fêtez ? Santa’Claus ? » Les teintes choisies lui rappelaient les coutumes de sa contrée. Il l’avait quittée bien des années auparavant, au commencement de sa quête. Depuis, il avait vu nombre de paysages, parcouru bien des routes, rencontré beaucoup de gens, et appris leurs us et coutumes. Toujours pas trace des démons qu’il pourchassait, cependant. Si sa Foi n’avait pas été si impérieuse, il aurait cru qu’on l’avait lancé à la recherche d’un mythe et qu’il y perdrait tant son temps que sa vie toute entière. Il n’aurait jamais de terres, jamais d’épouse, jamais d’enfant. Il serait ce chevalier solitaire dont parlent les légendes, qui sacrifie tout pour obtenir rien. Celui qui ère sur sa monture, qui aime des femmes de passage, qui sauve l’orphelin sans pouvoir ne serait-ce qu’envisager de l’adopter. Bien qu’il essayât de l’affronter avec courage, cette possibilité l’angoissait. Il aspirait à plus qu’une existence sur les chemins de la gloire. Les deux énormes chopes de bière qui claquèrent devant eux apportèrent un peu de réconfort à son cœur inquiété. S’en saisissant, il la tendit vers celle de Za. « A votre chorale sacrée, sans laquelle je n’aurais pas pu espérer mettre les pieds ici, en si bonne compagnie ! » Il lui adressa un large sourire, trinqua, puis renversa la tête en arrière pour s’abreuver. La reposant avec satisfaction, il repensa au « RAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHH ! » tonitruant que la princesse avait lâché, plus tôt. « D’ailleurs, permettez-moi de vous dire que vous avez un cri magnifique. » Il aurait bien aimé la faire crier encore une fois, mais pour des raisons plus voluptueuses. Avec une lenteur infernale et trop fébrile pour être autre chose qu’un jeu, il aurait attisé tout son corps pour faire monter la tension. Il aurait entretenu celle-ci avec douceur et fermeté, jusqu’à n’en plus pouvoir lui-même et devoir capituler face aux appels de son bassin. Priam se racla la gorge et se redressa, conscient que ses yeux devaient clamer son désir trop fort. On ne faisait pas cela avec une princesse. Les royautés avaient tendance à vouloir préserver ces choses-là de tous les plaisirs de la vie. Ses iris tombèrent sur la bière de la jeune femme. Cela dit, celle-ci buvait de l’alcool dans des quantités qu’il n’aurait pas qualifiées de raisonnables… Dans une taverne, de surcroît. Il cligna des paupières. « Le roi et la reine vous laissent venir boire dans une taverne ? »

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