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Attack on Titan - 進撃st hrn gt20130629巨人 - Hiroyuki Sawano
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Le mari de la Dame Rouge. Je voyais très bien de qui il s’agissait. Je percevais également parfaitement de quel labyrinthe Devaraj parlait. Un fin sourire se dessina sur mes traits en repensant à ce qu’il s’était passé à l’intérieur de celui-ci. Curieux que je ne me souvienne pas de l'y avoir croisé. Se détester jusqu’à l’amour, quelle expression étrange pour parler de notre sœur et de lui. Seulement, je n’eus pas le temps de réfléchir réellement à ce que cela impliquait. Je n’avais pas encore idée à quel point leur relation avait pu être fusionnelle, physiquement parlant. Je m’en rendrais compte un peu plus tard, dans son monologue. Pour le moment, mes pensées restaient figées sur cette fameuse bibliothèque. Avais-je bien entendu ce qu’il venait d’avancer ? Un tel lieu pouvait-il au moins exister ? Si j’avais accès à l’endroit en question alors… Je me questionnai soudain. N’était-ce pas plutôt dangereux ? Et si, en admettant que j’y aille un jour, je lisais des choses immuables et dérangeantes ? Le concept m’échappait. Mon frère avait plutôt l’air de dire que les choses étaient déjà toutes tracées mais, d’un autre côté, avoir accès à une telle connaissance n’était-il pas déjà un changement capital, susceptible de modifier tout ce qu’il se déroulerait ensuite ? Je ne pouvais pas croire qu’il en fût différemment. Je ne pouvais pourtant m’empêcher de me demander ce qu’il y avait lu, hormis le livre de l’Empereur du Léviathan. Avait-il vu le génocide qui se déroulait actuellement, derrière ce portail ? Si j’y étais allé, je n’aurais pu quitter l’endroit sans avoir tout parcouru, peu importe le temps que cela m’aurait pris. J’étais trop avide, trop consciencieux, trop curieux. Mon frère ne tarda pas à parler de… Je fronçai les sourcils. Notre sœur était mariée à ce Räk actuellement, avait été mariée à Devaraj et l’Empereur voulait la récupérer, ce qui expliquerait qu’il attaque les Cha… Je préférai ne pas me pencher sur la question, finalement. Si j’étais familier avec le concept du Léviathan ? Pas vraiment. Pas plus qu’avec le concept d’inceste d’ailleurs. Ça allait venir.

La suite me fit fermer les yeux quelques instants. Il venait d’avouer vouloir se battre contre un homme rongé par un Æther et avait placé son amitié pour Zane dans la même phrase que le viol d’une Élue de Raanu qu’il devait venger. Pouvait-il tuer un homme qu’il appréciait ? N’était-ce pas étrange d’aimer un Roi qui avait violé une… Je ne comprenais pas. Cette Élue était-elle proche de lui ? Le trop plein d’informations finit par me donner la migraine. Je n’eus plus qu’une idée en tête : me défouler sur les Démons pour expulser de mon cerveau tout ce qu’il m’avait avoué depuis le début de notre rencontre. J’avais d’ailleurs mis plus de la moitié dans un coin de ma tête, avec la ferme intention de vérifier, tant ça paraissait à la fois aberrant et improbable. Si la totalité était vrai, ma famille était incestueuse, une guerre se préparait, les Ætheri ne valaient pas mieux que leurs fidèles, ils pouvaient ronger ces derniers et… Après tout, pourquoi pas. Il y avait bien des créatures, dehors, qui pouvaient faire disparaître les gens dans le néant et elles n’étaient retenues que par la volonté de notre père qui, visiblement, trouvait ça amusant de nous exposer à un danger mortel. Pas étonnant pour le Dieu de la Mort… et de la Guerre. Ce que cette journée était amusante… Sans compter que j’allais sans doute mourir, pris entre une Momie et un Démon, si Devaraj oubliait mon existence entre temps, ce qui me paraissait probable, étant donné que, comme il le disait lui-même, il était fou. Je commençais à croire que je l’étais aussi à rester près de lui. En toute honnêteté, ça me plaisait d’être à ses côtés. Pourquoi exactement ? Je n’en avais aucune idée et je préférais rester dans le déni plutôt que d’en découvrir la raison profonde. Cette journée n’avait aucun sens et, en réalité, je ne le cherchais même plus. Le Chaman aurait pu me dire qu’il avait en sa possession des milliers de créatures bizarres capables de détruire une bonne partie du monde que ça ne m’aurait même plus vraiment choqué. J’étais entré dans un état second d’acceptation absolue. Je verrais plus tard pour m’y retrouver dans le dédale des informations qu’il m’avait fourni. Autant dire que j’allais toucher le fond durant plusieurs jours. Je repensai soudainement à sa proposition de fumer de l’herbe à pipe. Quelle bonne idée !

Le contact des doigts du Suprême de l’Au-Delà sur ma peau me fit cligner des yeux deux fois et sortir par la même occasion de mon état de sidération. Je le regardai, un peu interloqué. « Qu’est-ce que tu fais ? » lui demandai-je avec une voix si basse et calme qu’elle en fut presque imperceptible. Je le fixai dans les yeux, prenant conscience qu’il était tellement occupé à me maquiller qu’il n’aurait probablement rien à faire de mes remarques. « D’accord mais c’est à charge de revanche. » dis-je sur le même ton. Je le savais déjà mais, contrairement à moi, rien ne pouvait l’arrêter. Il n’avait pas la même perception des choses. Il était dément. Peu importe les conséquences de ses actes. Peu importe les refus de ses interlocuteurs. Il n’en faisait qu’à sa tête, comme un enfant turbulent que rien ne pouvait arrêter hormis une grande claque dans la face. Puisque nous ne nous connaissions pas depuis longtemps, j’avais du mal à m’imaginer lui en mettre une. Je trouvais ça légèrement tentant quand même, maintenant que je ressemblais à je ne sais pas quoi, le visage couvert de pigment rouge. Je soupirai et ma mine muta pour ressembler à celle d’un homme vieux, fatigué et blasé lorsqu’une sorte de chose affreuse, ressemblant à un félin aux dents acérées, heureusement trop éloigné du chat pour m'effrayer vraiment, apparue, suivi d’un homme géant, tout en muscles. Au stade où nous en étions, il aurait pu faire apparaître un ours en tutu et le Monarque Démoniaque pour nous aider à détruire l’Enfer que ça ne m’aurait fait ni chaud ni froid. J’avais l’impression d’avoir pris six siècles, un bain glacé, qui expliquerait la sensation lointaine d’engourdissement, et un somnifère capable d’endormir mes fonctions cérébrales. « Super. La prochaine fois, je dirai à Gustine de nous accompagner. » ironisai-je. « Perdu pour perdu… » Je l’avais murmuré à ma seule attention avant de m’avancer vers le portail. Puisque j’étais maquillé pour la guerre, que j’étais le fils de l’Æther qui représentait cette dernière, que mon frère se croyait capable de battre l’Empereur du Léviathan et était, en plus de ça, richement accompagné, pourquoi diable l’Enfer nous résisterait-il ?

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Mon personnage va devoir trouver un bon psychiatre maintenant