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 Après la chute, il faut se relever. [PV Mikail]

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Dim 28 Fév 2016, 20:38

Un frisson glacial parcourut son échine. Ses yeux se rouvrirent sur un ciel étoilé, mais il n'eut pas l'occasion d'admirer la vue. Passant une main sur le sol sableux, il grogna et se secoua. Son corps était en sueur, sa gorge sèche, son souffle court et ses membres douloureux. "p*tain de cauchemar..." Sa langue pâteuse se délia petit à petit. Itak se releva de sa couchette de fortune. La nuit était vraiment silencieuse... un peu trop même. Et pour cause, il eut l'agréable surprise de constater que la caravane avec laquelle il voyageait l'avait lâchement abandonné durant son sommeil. Se relevant brusquement, il jura à haute voix et tituba de quelques pas. Aucune trace de ses "camarades", peu importe la direction dans laquelle il regardait. Ce qui voulait dire qu'il se retrouvait, seul, sans vivre, en plein milieu d'un désert. Quand il réalisa la gravité de la situation, sa colère retomba brusquement pour laisser place à une triste apathie. Il observa le sol, les yeux vides. Une triste constatation naquit dans son esprit. Après tout il ne méritait que ce qu'il avait semé. Le chef de troupe avait accepté de ne pas lui faire payer le voyage en échange de ses services de garde du corps, mais le caractère belliqueux et le manque suprême d'intelligence avait plus posé problème qu'autre chose... Un arrière-goût amer remonta dans sa bouche et il finit par se laisser tomber au sol pour regarder les étoiles, se demandant ce qu'il avait fait pour pouvoir mériter un destin aussi pourri.

Ce n'est que plusieurs heures après qu'il comprit réellement sa souffrance. Il faisait chaud, le soleil brûlait tout ce qu'il voyait, y comprit la peau blanche du pauvre petit bélua qui errait sous ses yeux. Chaque pas de plus était un ensemble d'efforts surhumains nécessitant une volonté toujours plus haute. Il aurait tué pour avoir de l'eau, juste un verre, ou même quelques gouttes. De l'eau, et de l'ombre. Sa vision floutée parcourut l'horizon. Il n'y avait pas un seul arbre, pas un seul p*tain de rocher sous lequel s'abriter ! Alors ça y est, il est mort et ça, c'était l'enfer ? Sa tête bouillonnante commença à délirer. Il porta sa main à sa maigre chemise déchirée, comme si cela allait le protéger des rayons incendiaires. En vérité ses habits ressemblaient plus à des haillons qu'autre chose. Heureusement que la couche de graisse et de saleté sur sa peau était suffisamment épaisse pour ralentir un tout petit peu la souffrance. Il fit encore un pas et repensa à la caravane, regrettant amèrement d'avoir fait le con, ou plutôt d'un un con, tout court.

Encore quelques pas et il crût entendre la voix de sa mère. "Tu es la honte de la famille, encore et toujours !" Petit à petit, des formes apparurent devant lui. Il frissonna. Alors ça y est, là c'était le cauchemar, mais éveillé ! Ou bien était-il en train de dormir ? Il ne savait plus. "Inutile." Des chuchotements montèrent, méprisants. "Déchet","Sâle gueux", "Tu sers à rien", "T'as pas le droit de vivre","On veut pas de toi". Puis la scène se changea en horreur. Des cris retentirent, puis il y eut l'odeur du sang frais et des cadavres. Le massacre de VasteSylve reparut sous ses yeux, tout droit sorti de ses souvenirs. Les images qu'il revoyait chaque nuit, dès qu'il fermait les yeux, qui le hantaient sans fin, défilaient actuellement devant lui. Des milliers de béluas s’entre-tuaient juste sous ses yeux, dans la plus grande monstruosité."Vas-y, tu devrais y aller toi aussi, tu ne manquera à personne.","Regardes, même ton frère te trahira un jour." Son coeur s'emballa. "Non, je..." "Ou peut-être qu'il est mort, puisque tu l'as laissé tout seul, sans protection." C'était sans fin. "Monstre.","T'es répugnant.", "Abomination de la nature..." Sa tête heurta lourdement le sol. Il ne s'était même pas rendu compte de sa chute et tomba par terre, inconscient. Sa hache et tout son sac s'étalèrent dans le sol dans un craquement sinistre.

Carnage renifla le corps de son Maître. N'obtenant aucune réaction il retenta, encore et encore. Puis il le griffa, le mordit, lui fit même pipi sur les pieds, toujours sans réaction. Le chat produisit un miaulement digne d'un conte d'horreur. Il faut dire que lui aussi avait la gorge desséché, ce qui n'aidait pas, déjà qu'il avait une voix totalement déchirée en temps habituel. Mais au moins lui, il était coriace ! Pas comme ce débile d'Itak ! Humant l'air, le chat se mit à courir. Il devait trouver quelqu'un pour s'occuper de son Maître. Alors il couru, couru, couru, jusqu'à apercevoir un campement, et là, il heurta une jambe. Une jambe qu'il se mit à griffer et à mordre dans tous les sens et il ne fallait pas sous-estimer les crocs pleins de microbes de cette saleté de bête. S'accrochant comme une sangsue à sa 'proie', Carnage s'appliqua aussi à lui déchirer une partie de son pantalon. Après quoi il sauta au sol et il se mit à miauler, fit exprès de renverser et casser tous les pots qu'il put. Il déchira même la tente, telle une furie, puis fonça sur les pieds de l'inconnu pour l'obliger à avancer, d'une façon ou d'une autre.
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Lun 29 Fév 2016, 08:21


    J'avais de la chance d'être roi. Je veux dire... Plein de gens meurent et partent pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs, mais moi je sais qu'elle l'est, juste à mes pieds. D'accord, la royauté m'était un peu tombée dessus par hasard, je pensais même pas pouvoir, un jour me dire digne de m'asseoir sur un trône, mais n'empêche j'assurai doucement mon rôle quand même... Enfin, je l'assumais quand on me faisait pas chier, évidemment. Genre tout le temps sauf maintenant quoi.

    Un des conseillers était venu me voir pour me mettre au pli. Visite d'un oasis, trajet chiant, discours chiant... Trop bien. Il fallait que j'aille voir les ressources par moi-même, et que j'annonce que les démons sont loin, et que tout va bien. Je voyais même pas pourquoi je devais mentir en fait. J'avais envie de leur dire de se casser de là, de plier bagage rapidos et de venir dans la cité, mais non... Il fallait que je les berce d'illusion avec mon charisme époustouflant. D'un côté ça me plaisait pas mal, mais de l'autre je trouvais ça un peu malhonnête. Mais je n'avais pas le choix. Tous mes sous-fifres étaient d'accord et je devais appliquer la règle. Humpf, c'est moi l'roi jusqu'à preuve du contraire !

    Je ne pu enfiler de tenue royale digne de ce nom pour les deux jours de trajet. L'on me préféra une tenue de voyage où je me sentirai à l'aise. Tous mes habits étaient, de toute façon, brodés et estampillés du sigle du souverain, alors que je le veuille ou non, ce sera marqué soit sur ma gueule, soit sur mon cul.
    Le moins confiant dans l'histoire c'était Jëzabel. Mon bras droit, celui sans qui je ne serai rien. Il craignait simplement pour ma vie. Guerrier en or, il savait pouvoir se protéger et me protéger un temps, mais il doutait de te tenir tout le voyage, manche comme j'étais. Je ne pouvais pas lui donner tort à dire vrai...

    Pendant deux jours ma vie fut des plus géniales. Pas d'attaque, pas de vague, aucune aventure. Oui, du coup, on a pu aller à fond, et être plus tôt que prévu sur place, mais bon... L'ennui était aussi mortel que le soleil. Bien que ce dernier ne me faisait plus autant de mal qu'avant. C'était ça l'avantage d'être humain. On bronzait sans plus se soucier de combien le Désert pouvait nous être fatal. Ce ne sera jamais un ami, mais nous pouvions le considérer mieux qu'un ennemi en réalité. Il était une barrière naturelle, simplement.
    Comme prévu, les civils de l'oasis se prosternèrent devant moi. J'aimais bien et en même temps, ça me foutait vachement mal à l'aise. M'approchant d'une femme, le front et les paumes sur le sol, je lui attrapai le bras “Relevez vous mes frères. Je ne suis qu'un Homme, ne l'oubliez pas.” 'Tain, j'étais tellement cool... “ Roi Mikaïl, nous avons peur. Peur de voir nos familles détruites ! Les Démons ont déjà massacré des pairs non loin, quand viendra notre tour ?”, “Jamais, car je vous protègerai. Je suis venu ici pour mettre en place des défenses dans les oasis majeures, et rapatrier en ville ceux qui risquent le plus. Nous allons rester ici quelques jours, et j'évaluerai moi-même la gravité.” Les gens me regardèrent. Oui, je faisais ma propre vaisselle et alors ? C'était ça aussi être un bon roi, c'était d'être impliqué. Si on restait jucher sur le trône en permanence, on devenait gros, vieux et aigri de la vie. Tout ce que je déteste.

    La matinée passa, et le repas arriva. On évalua alors les ressources, voyant sur quoi ils se nourrissaient, et on participa alors au repas collectif qu'ils organisèrent pour l'occasion. A l'abris des palmiers, non loin du point d'eau. Les gens me regardaient mais seul le doyen des lieux m'adressait la parole, au nom de tous. L'échange était agréable et courtois, jusqu'à ce qu'un paysan arrive en hurlant à la mort. Un chat, que dis-je, un lynx, accroché à sa jambe, lacérant ses habits et son mollet. Ils griffait aussi profondément qu'il pouvait. Mais... C'était le chat du démon ma parole !
    Il entra dans une maison, faisant gueuler les habitants, déménageant tout sur son passage, avant de partir en courant “Hum mais je vais me le faire ce machin... !” Jëzabel partit rapidement “Jëzabel ! Reviens ! Pardonnez moi...” En petites foulées, je suivis mon second pour ne pas perdre sa trace. Il était super énervé, et il voulait qu'une chose, c'était pourfendre l'animal, a n'en pas douter. Mais arrivé un peu plus loin que l'oasis, je m'arrêtai simplement “Bon, va mourir hein.” En plus j'étais en train de manger, il me fait chier ce type.

    Vingt minutes après ce fut un homme différent qui revint sur les lieux. Le repas avait été terminé et rangé, et nous étions en train de parler topologie. Jëzabel s'appuya sur moi, essoufflé “Je t'avais dit de pas y aller, t'as pu le défoncer au moins ?” Mon bras passa autour de ses épaules le temps qu'il se remette “Non, j'ai trouvé un type a moitié crevé, je l'ai emmené à l'entrée du bourg. ” Bien que ce soit courant en définitive, je me sentis un peu alarmé tout de même.
    Rapidement, je traversais les petites masures pour venir cueillir le corps du clochard. Des soigneurs l'avaient mit à l'ombre, et commençait à entreprendre quelques gestes curatifs. Quand j'arrivai, ils se décalèrent “Vous l'avez déjà vu par ici ?”, “Jamais. Mais il a l'air d'être égaré, regardez ses vêtements et ses chaussures. Il n'était pas équipé pour venir.”, “Mettons le à l'abris, et soignons le. Je veux que quelqu'un lui humidifie les lèvres et lui lave le visage. Si il y a des soins à prodiguer faite le. Prévenez moi dès qu'il se réveille.”, “On va lui laver les pieds aussi parce que... Quelle horreur !”, “Faites.”

    Personne n'avait vu le chat qui était derrière jusqu'à maintenant. j'essayai de regarder le vagabond, cherchant dans mes souvenirs, mais sans succès. C'était un parfait inconnu.
    Il fut transporté dans une hutte, au frais, alors que je repris mes affaires. On devait partir le lendemain, si il ne décidait pas de faire bande à part d'ici là, peut être pourrait-il venir avec nous.
    Etrangement, on m'appela plutôt vers la fin d'après-midi, quand les grosses chaleurs tombèrent. Effectivement, il avait été lavé en majeure partie, et à boire et à manger lui était proposé. Me tenant un peu à l'écart, le laissant se remettre de ses émotions sans l'étouffer, j'enclenchai la conversation “Bonjour, je me nomme Mikaïl. Nous vous avons trouvé inconscient dans le Désert. Mes guérisseurs ont procédé aux premiers soins pour panser vos plaies. Vous avez une insolation, alors ne bougez pas trop.” Prenant place dans des coussins un peu surélevés je rajoutai “Et vous, qui êtes vous ? Dites-en plus.”

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Mar 01 Mar 2016, 22:28

Après une longue nuit de cauchemars, Itak rouvrit des yeux ébahis sur un monde qu'il crut d'abord être le paradis. Le problème, c'est qu'il déchanta bien vite quand un des "anges" effleura son bras et qu'une longue brûlure le lança jusque dans son épaule. "AAAH ! Mais bordel qu'est-ce-que vous faîtes ?! Je... j'suis où ?" Sa voix était toute rouée, c'était pas du tout agréable à entendre et d'ailleurs sa face en générale n'était pas très belle à voir, toute craquelée et rougie par le soleil. "Calmez-vous. Vous êtes encore faible, on va vous soigner." On lui passa un linge huilée sur sa peau. "Bah vous m'soignez pas, vous m'faîtes maaaAAAAAL ! AH ! De l'eau, donnez moi de l'eau ! Et m'touchez pas ou j'vous tue, j'vous jure j'vous tue, non mais je..." Il sombra à nouveau. A force de s'époumoner comme un débile aussi, c'était pas étonnant. Pendant ce temps, Carnage était redevenu calme depuis qu'on s'était occupé de son Maître. Il évitait soigneusement le psychopathe qui lui avait couru après comme un dératé et menaça un servant pour qu'on le nettoie lui aussi. Bah quoi ? Il était autant, voir dix fois plus sale qu'Itak et c'était seulement grâce à lui que ce débile était encore en vie, alors le félin trouvait qu'il avait bien droit à une petite récompense. Puis dans le cas contraire, il aurait fait pareil en fait, ça changeait rien. Une fois qu'il estima que sa fourrure sentait assez la violette, il fit les yeux doux à ses nettoyeurs et leur tourna autour en ronronnant. Bon en fait c'était plus effrayant qu'autre chose. On aurait dit une sorte de grondement rocailleux mêlé à un bêlement de chèvre mourante. Très fier de sa petite toilette, Carnage tourna les talons. Une razia dans les cuisines du lieu s'imposait. Ça serait vraiment regrettable de ne pas profiter d'une telle abondance de viande et de fromage, non ? Voilà qui allait le changer des lapins ou lézards rachitiques qu'il partageait avec le bélua depuis des mois. Seulement, à sa grande déception, il ne trouva rien d'intéressant dans les "réserves" de nourriture, rien qui puisse satisfaire son fin palais.

Après plusieurs réveils mêlés à d'autres hallucinations pas très joyeuses à raconter, Itak comprit enfin que ses soigneurs ne lui voulaient pas de mal et se laissa faire. Pendant de longues minutes, il dévisagea son hôte d'un air vide. Soit il était en pleine dépression, soit ses derniers neurones avaient grillés avec le soleil et en réalité, c'était un peu les deux en même temps. On aurait dit un ahuri tout droit sorti de l'asile. "Moi c'est Itak." articula-t-il nerveusement. Bonjour, je suis bon à rien et je n'ai pas de cerveau. aurait-il pu dire s'il en aurait eut la force. "Z'êtes bizarre. Pourquoi vous m'avez sauvé ?" rajouta-t-il après un autre blanc. Merci aurait-il pu dire s'il n'était pas certain que continuer une vie d'humiliation et de haine soit une pure malédiction. Un autre silence s'installa. C'était un peu gênant à vrai dire, il n'arrivait plus trop à réfléchir et puis son interlocuteur était plutôt intimidant. Pas dans le mauvais sens du terme, mais intimidant quand même ! "C'est quoi une insolation ?" osa-t-il enfin demander. Ça le chiffonnait quand même, de pas savoir. Son frère lui avait vaguement parlé d'un truc similaire un jour mais il avait oublié. Se souvenir de Jiang-Li dans un moment pareil manqua de peu de le rendre dépressif pour de bon.

Le silence suivant fut brisé par l'entrée fracassante de Carnage, un espèce de quignon de pain fourré dans la gueule, suivi de près par un cuisinier visiblement très en colère. Itak fronça les sourcils. "Carnage ! Je t'ai dis cent fois de ne pas voler la nou- AH mais tu m'a mordu espèce de con !" La bonne nouvelle, c'était qu'un peu de vie venait de renaître chez le bélua grâce à l'intervention du chat. La mauvaise nouvelle, c'était qu'une morsure de Carnage, ça fait p*tain de mal et qu'Itak en devint très énervé. Il commença à montrer ses crocs et agita colériquement sa queue de lynx. Cela fit moins rire le chat qui paniqua subitement pour courir à travers la tente. L'animal lâcha sa trouvaille sur  l'homme à qui Itak parlait et alla se réfugier dans un coin de la pièce, le poil hérissé. Il n'aimait pas quand Itak s'énervait, c'était flippant ! Dire qu'il avait juste voulu gentiment lui apporter le seul truc qu'il avait trouvé de mangeable pour le partager avec lui ! Quel ingrat ! D'ailleurs Itak ne tarda pas à regretter son emportement, parce-bon, avec le corps recouvert de coups de soleil, c'était pas la joie de bouger dans tous les sens. Il se calma plutôt rapidement lui aussi. "Ah c'est bon, boude pas espèce de débile." murmura le bélua en fixant son chat. "Je suis désolé, il à l'air méchant peut-être mais c'est un chat génial, j'le jure !"dit-il à l'intention de son hôte. Le bélua se remit à fixer le sol devant lui. "Hum et bon, vous faîtes quoi ici, Mikaïl ? Je pourrais peut-être vous aider pour quelque chose, même si je crois que je suis pas très doué en fait..." murmura-t-i en grimaçant.
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Mer 02 Mar 2016, 23:59


    Le type avait pas l'air fini, mais en même temps, il avait passé je sais pas combien d'heures dans le désert, à recevoir une insolation du diable. Il me dit son nom, l'air complètement ailleurs. Me voyait-il réellement en fait ? Hum... Nous étions tous deux de chaque côté de la tente, plutôt éloignés, et d'un coup d'oeil, j'observais les soigneurs près de lui, attendant un mouvement de trop. Ses questions aussi méritaient le détour franchement... “On n'a pas eu trop le choix. Votre chat a déchirer la jambe d'un des miens. Quand Jëzabel a voulu lui faire la peau, il l'a coursé dans le désert et il est tombé sur vous. Du coup il vous a ramené. Mais on peut vous ramener là où on vous a trouvé si vous voulez. On n'est pas chiants, voyez.” Bon, en fait je crois qu'il est carrément débile ce type. Ca me faisait mal au coeur de reconnaitre qu'un collègue soit aussi clochard... M'enfin... “Une insolation c'est une exposition prolongée sous le soleil ardent. Ca vous bouffe la tête, et ça peut vous faire halluciner et vous créer de la fièvre. Fin vu votre tête, même moi qui suis pas guérisseur, j'ai su ce que vous aviez. Vous êtes cramoisie, on dirait que vous allez exploser. ” Contrairement à moi qui était pas blanc de peau mais qui me tenait largement mieux que lui. Le pauvre, on avait souvent des voyageurs égarés qui venaient là, dans cette étendue de sable, et beaucoup mourraient en fait. Le soleil était un ennemi, et même si nous avions su composer avec, c'était clair qu'on ne l'avait pas dressé.

    Le chat qui avait attaqué un type, arriva avec de la nourriture plein la gueule. Mais ceci était bien fade face au mollet bien visible du bélua en face de moi. Bélua que je découvris sur le champ vu ses espèces de... déformations qu'il avait. Le type avait oublié de muter quoi... Quelle horreur. Il avait une queue d'animal bien trop poilu et visible une fois qu'on regarde bien. Préférant rester à ma place pendant leur échange cordial, j'observai la scène un peu sceptique. Jusqu'à ce que la-dite nourriture m'arrive sur les genoux. Immédiatement une femme, faisant partit des guérisseurs, se précipita vers moi pour m'enlever les résidus de saleté “Vous êtes priez de bien vous comporter s'il vous plait ! Je ne veux plus de ce chat dans la tente ! Il a déjà casser les pots de Joshua, aller oust ! Du balais !” Furieuse, la femme se releva, commençant à prendre un ustensile non pas pour faire du mal à l'animal, mais pour le chasser. Je jetais un coup d'oeil au bélua “Elle est allergique aux poils de chat. Elle ne lui fera pas de mal, mais elle préfère que les animaux patiente à l'extérieur.” En fait ce chat s'était rendu détestable dès les premières secondes, et si personne ne l'éviscérait, c'était simplement parce que je me tenais parmi eux “N'ayez crainte pour votre ami, il trouvera sans mal refuge à l'ombre d'un palmier si besoin est.” Vu comment il avait réussi a trouver et chaparder de la bouffe, personne ne doutait que ce chat savait se soigner tout seul.

    Me levant, j'époussetai mes habits de bonne facture. Les broderies de mon pourpoint étaient complètement sales et tachés à cause des frasques de l'animal. Un soupir émana de mes lèvres, et je laissai tomber le fait de nettoyer ça pour le moment. Itak s'adressa à nouveau à moi avec son air suicidaire “Moi ? Je protège cette oasis. A part si vous vous y connaissez en stratégie martiale et topologie, sinon je doute que vous nous soyez utile. Mais je vous en prie, reposez-vous. Nous ne vous avons pas récupérer pour vous faire travailler comme un force-né.” Mes yeux bleus le dévisagèrent avant qu'un sourire n'étire mes lèvres “Nous repartons demain pour Utopia avec la caravane. Si vous souhaitez, vous pouvez venir avec nous. Vous trouverez en ville de quoi vous rafraîchir et vous ressourcer. Si vous ne connaissez pas Utopia, ce sera une bonne occasion de la visiter n'est-ce pas ?” Le voile de l'entrée se leva, et Jëzabel apparu. Il s'approcha immédiatement de moi, baissant légèrement les yeux “Vous vous êtes sali.”, “C'est ce con de chat qui m'a balancé des saloperies dessus. Bon, qu'est ce qu'il y a ?” Lui et moi faisions la même taille. Il était le guerrier en armure, alors que j'étais le roi en vêtements. Comme à son habitude il parlait doucement, se tenant assez près de moi. Comme pour me concentrer je regardai le sol, fronçant les sourcils. Comme si ça allait m'aider à piger mieux... “On a repéré des mouvements de groupes des forces démoniaques. Soit on évacue l'oasis, soit on les défend, mais ils vont être là cette nuit. Au petit matin au plus tard.”, “Sérieusement ? Qui te l'a dit ?”, “Une sentinelle est venue me faire un rapport comme il ne vous trouvait pas.” Jëzabel regarda l'étranger. Faisant un signe de tête, le pointant du menton il ajouta “On le liquide ? Il sert a rien et il est malade.” Je posais mes mains sur ses épaules, le forçant à se tourner, pour le pousser vers la sortie “On évite de tuer le tourisme de cette manière mon bon ami. Aller, merci pour tes services, je gère le reste.” Le fichant dehors, un peu gêné vis-à-vis d'Itak, je fini par me tourner vers lui “Lui aussi c'est une sale bête. On ne va rien vous faire, vous avez ma parole. Vous êtes dans ma tente, reposez vous, mangez et nous verrons la suite plus tard si vous le souhaitez.”

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Lun 07 Mar 2016, 21:36

"Hnmm." Itak écouta attentivement les explications qu'on lui donnait, comme si c'était le truc le plus important de toute sa vie. "Ah bon, cramoisie ? Comme les tomates ? J'ressemble à une crevette alors, c'est ça que vous dites ?" lâcha-t-il. A voir la tronche qu'il tirait, il semblait choqué par la nouvelle, mais un coup d’œil sur la peau brûlée de ses bras suffit à le faire grimacer. "C'est votre désert aussi... Comment vous faîtes pour vivre ici ? Vous êtes des sortes de demi-dieux ou quelque chose dans le genre ?" Il se sentait toujours autant mal à l'aise face à son interlocuteur, bien que la glace se soit quelque peu brisée. A vrai dire c'était une sorte de mélange entre intimidation et malaise physique, sans compter son état actuel qui ne donnait absolument rien à envier. Le blond regarda Carnage fuir dehors et se gratta la tête, l'air de plus en plus penaud. "J'suis vraiment désolé, il est très... sauvage." Son regard détailla les broderies sur les vêtements de son hôte, d'un air absent. "Ah ! Moi aussi je doute de pouvoir être utile..." grommela-t-il en réagissant aux propos de Mikaïl. Il fit la moue. Utopia... C'était un nom qui lui parlait, mais il ne saurait même pas dire où s'était sur une carte. Bah d'te façon, il ne savait pas lire les cartes.  Mais pour le moment il ne voyait pas de raison de refuser de les accompagner, surtout qu'il n'avait toujours pas remboursé sa dette et que même si c'était le bordel dans sa tête, il se voyait très mal repartir sans avoir remercié correctement son "sauveur". Pendant un instant, il se demanda ce que ferait un vrai héro dans cette situation ? Puis il se rendit compte que son cerveau était en compote et abandonna sa réflexion. "Je... euh...Ok." Au moins, il était vraiment pas chiant à convaincre !  Puis pourquoi pas après tout ? Itak se voyait très mal retraverser le désert tout seul. Sa première tentative se rapprochait plus du cauchemar que du succès couronné. "J'pourrais être utile là-bas, à Utopia ?" demanda-t-il alors. Si ça se trouve, ils auront besoin de gros bras sans cerveau, non ?! Bien que blond soit encore loin d'avoir une force conséquente, sans parler de contrôler cette dernière, il était content du moment qu'on lui donnait un truc de bourrin pas trop compliqué à faire. A cette idée, une petite lueur d'enthousiasme naquit dans ses prunelles dorées. Une étincelle qui ne manqua pas de...s'éteindre totalement quand le bras droit de Mikaïl arriva, puis repartit. Itak n'avait pas entendu l'échange entre les deux, mais il n'était pas encore assez con pour ne pas comprendre qu'il repésentait une gêne. "Non... C'est pas grave, il a raison vot'copain après tout. " répondit-i en secouant la tête, l'air impuissant. C'était un raisonnement tout à fait logique et normal. S'il avait été à sa place, le blond aurait pensé exactement la même chose, alors il ne pouvait clairement pas se permettre de lui en vouloir.

Ne voulant pas importuner un peu plus son interlocuteur, il se leva pour aller faiblement s'écrouler dans un coin. Après avoir beaucoup réfléchi, il comprit enfin que s'il restait comme une écrevisse comme ça, il allait réellement servir à rien. Alors il accepta enfin d'y mettre un peu du sien pour se faire soigner, faisant de son mieux pour ne pas gêner ceux qui venaient s'occuper de lui. Ouf, bon mieux vaut tard que jamais, comme on dit. Il mangea un peu et somnola... enfin pas trop, parce-que sinon les hallucinations bizarres revenaient et il préférait mourir plutôt que de les revoir. Le pauvre ne savait pas encore que la meilleure façon de les faire disparaître, c'était de les surmonter et non de les fuir... Surtout que si son corps se mettait à manquer de sommeil, il se mettra sans aucun doute à rêver éveillé, pour le meilleur comme pour le pire.

Puis plusieurs heures plus tard, il remangea et prit son mal en patience... ou pas en fait. Non mais parce-que rester à rien faire comme ça, c'était hyper frustrant quoi ! Puis Itak était tout bonnement incapable de se maîtriser quelque peu pour patienter, quelque soit la raison ou la finalité. C'était quelqu'un d'impulsif, totalement soumis à ses propres émotions et qui avait vraiment beaucoup de mal à rester passif. Et là, bah il était totalement insatisfait de lui-même, sous l'emprise de la douleur et à moitié déprimé. Il avait envie de bouger, de suer, de faire pleins d'efforts pour se concentrer sur autre chose que ce qui tournait dans sa tête, mais son état actuel ne lui permettait rien d'autre que d'avaler en s'étouffant trois morceaux de pain et bouger un peu le petit-doigt en grimaçant. Ce genre de situation, c'était pas pour lui ! C'était pour les gens sérieux, intelligents et calmes, comme Jiang-Li. Incapable de résister, le blond se leva doucement, quitte à se faire mal. Tant pis hein, de toute façon s'il devenait fou en plus d'être handicapé, le problème sera encore pire ! Il fallait juste qu'il fasse un truc, n'importe quoi, c'était maladif en fait. Au début, il récupéra sa hache Coupine pour la nettoyer. Sauf qu'au bout d'un moment, il devint certain d'avoir enlevé n'importe quel millimètre de saleté présent sur l'arme. Alors, pour se trouver une autre occupation, il se mit à marcher, pas vite hein, parce-que l'idée de se vautrer sur le sol n'était pas super alléchante, mais au moins il se dégourdissait les jambes. Il fit plusieurs fois le tour de la tente, regardant distraitement à droite et à gauche et faisant parfois des pauses. S'approchant de la sortie, le bélua regarda en l'air et remarqua que le crépuscule tombait et que les premières étoiles s'allumaient une par une. Il se demanda ce que pouvait bien être en train de faire Mikaïl et ce que ce dernier avait voulu dire par 'protéger cet oasis'. S'il s'agissait de casser du démon, le blond s'en serait donné à cœur joie si seulement... il n'avait pas été assez con pour choper une insolation d'enfer.
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