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 [Événement] - Il faut vouloir vivre et savoir mourir | Partie I

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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
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◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Lun 01 Juil 2019, 16:00



Il faut vouloir vivre et savoir mourir
Partie I


La main de la jeune fille réalisa, une ultime fois, un passage sur le front, finalisant l'étape de séchage. Son esprit s'égara sur le visage inanimé, ne comprenant pas comment cette femme pouvait être aussi belle avec un corps aussi endurci. Son tuteur la rappela à l'ordre afin que les maîtres des pigments puissent se charger de la touche finale. Le corps devait être couvert avec les tons adéquats, le symbolisme qui rendra honneur en cette soirée mémorable. À cette guerre imminente. Un savant mélange entre l'orange et le noir prit forme sur la carcasse sans vie, l'intensité de la première teinte virevoltait en pointillées à travers les lignes droites et continues de la seconde. De légers chants chamaniques s'élevèrent dans chaque coin de la pièce, alors que le retour parmi les Vivants démarrât tout doucement. Les prêtres reculèrent et prièrent pour une résurrection sans encombre, une reprise pleine de sagesse et de convictions.

Les doigts s'agitèrent en premier et se resserrèrent sur les armatures de la couche. Les yeux de Léto s'ouvrirent et se baladèrent sur l'ensemble de la pièce. Elle reconnut aisément les fondations intérieures du village, proche d'Ezechyel et de leur propre justice. Ils louèrent en cœur son Hiwa et on l'aida à se releva. Alors que son Esprit reprenait doucement le contrôle de son Corps, la Chamane constata par elle-même les dégâts laissés par son Hozro : insignifiants. À croire que, contre toute attente, Latone s'était ménagée depuis la déroute de sa Némésis. Enfin, les tambours commencèrent à résonner au dehors. La Souriante tombait à pic.

Les tribus s'étaient rassemblées à Souw'Gar, afin de participer aux festivités en son honneur. Les Souw communièrent durant des jours avec les Esprits pour offrir un asile qui ne troublât pas le plan spirituel. Au final, les fondations prirent forme et, pas à pas, le village ancrait ses racines autant dans le monde des Vivants que celui des Morts. Ici, les mortels et les défunts vivront sous un même ciel et entreprendront ce pourquoi ils s'étaient réunis. Il n'était pas question pour la tribu d'y vivre, mais plutôt d'y "mourir". Même pour un Chaman, il était ardu de se rendre compte s'il était rattaché à Edel lorsqu'il se mêlait aux spectres de Souw'Gar. Quoi qu'il en soit, Souw souhaitait remercier les Ætheri, ce soir, de lui avoir permis d'accomplir cette œuvre.

Habillée d'une simple toge blanche, Léto sortit de l'édifice le plus grand en compagnie de ses plus proches collègues. Les Souw furent tous habillés de blanc, comme elle, le but de la soirée étant de ternir l'immaculé afin de se rapprocher d'Ezechyel et ainsi honorer les Morts. Tous les Chamans n'étaient pas conviés à en faire de même, mais le respect de leur coutume devait primer. Chaque pan de mur était marqué par les trois bandes droites de Souw, les couleurs variant au gré des envies de celui qui les apposait. Un totem de Drejtësi, façonné par la cheffe de tribu, trônait fièrement sur la place centrale, là où le gros de l'événement se tiendrait. Léto en était assurée. Les tambours furent frappés en continue, dans une mélodie macabre et perceptible dans tout le village ; parfois, les sons prenaient source depuis la dimension éthérique. Les danseurs virevoltaient autour du totem central, au rythme des percussions et des étapes de la soirée. De manière périodique, les Souw'Ni proposaient des herbes afin d'entrer en transe avec les Esprits, fiers de se rendre utiles. Les Souw'Ba faisaient offrande de leur enveloppe charnelle via la Fusion ou la Séparation, ils brisaient les barrières du Corps et de l'Âme en cette nuit qui s'annoncera riche en enseignements, pour les deux mondes à la fois.

" Soa'Lêtó'Ha. " On la saluait à tour de rôle, les Souw profitant de sa grande mansuétude. Cette fois, ce fut son fils qui s'approcha d'elle avec respect et droiture. Elle apposa sa main sur son crâne et l'enjoignit à la rejoindre. Les justiciers des morts s'éparpillaient dans la foule et s'adonnaient aux activités en liaison avec la spiritualité. Il n'était pas encore temps pour Léto de s'enquiquiner avec les quelques Draugr présents ou sur le point d'arriver, ni de s'élancer dans un discours pour accompagner les prières. En effet, une bataille se planifiait en permanence, et l'heure n'était pas à la contre-attaque. Ses pupilles vaironnes observèrent la vallée tout autour d'eux, parée de son voile diaphane. Le silence semblait gouverner sur cette parcelle d'Awaku No Hi ; bien qu'on laissât la parole aux trépassés, les survivants ne devaient en aucun cas relâcher leur vigilance. Tapis dans leurs ombres, Ceux qui blasphémaient Raanu sillonnaient.


812 mots ~


Déroulement


Holà à tous ♫

C'est un évent à messages multiples, réservé aux Chamans et aux Esprits. La première partie de l'intrigue sur les Akésarlha (le sujet si besoin : ICI).

Je vous invite tout d'abord à lire la description de Souw'Gar (ICI), qui est un village tout récent et niché à l'Est de l'Île Maudite, dans la Vallée Éthérée. C'est ici que va démarrer l'intrigue o/

Pour le contexte, la majeure partie des informations sont dans le post :
- Les Souw sont habillés en blanc et leurs habits vont progressivement se tâcher pour virer vers le noir salissant (avec des peintures, des cendres…), ça ne va pas se faire en cinq minutes, mais à force de danser et de se mêler à la foule, l'éclat de blancheur va s'estomper pour symboliser leur connexion avec les Morts. Si vous n'êtes pas de la tribu Souw, vous pouvez aussi être accoutré de la sorte ou non, ce n'est pas une obligation ^^
- Il y a beaucoup, beaucoup d'Esprits rassemblés. La plupart sont même en fusion ou dans le corps des Chamans. Ils sont mis à l'honneur en cette soirée, d'où leur présence. Si vous êtes un jeune Chaman, ça peut être perturbant au début, c'est vraiment le bordel parmi les invités. Il se peut que certains Esprits soient assez plaintifs malgré les festivités – après tout, Souw est censé les écouter et leur rendre justice si possible – mais ce soir, il faudra faire en sorte de les apaiser. Enfin voilà, votre personnage pourra paniquer un peu si on le course après pour une requête (XD), mais on ne le laissera pas tout seul, les Souw en l'occurrence géreront la situation et garderont leur sang-froid.
- Prenez bien conscience que très peu de personnes sont au courant pour le marché noir des Akésarlha, et cela se cantonne aux hauts niveaux. Votre personnage aura l'occasion d'en apprendre plus durant cet évent (ou pas), mais pour l'instant, cela reste officieux, même parmi les Esprits.
- Ce n'est que le début de la soirée, donc c'est assez tranquille et vous pouvez faire ce que vous voulez. Discutailler et échanger avec des Chamans/Esprits, participer aux danses et percussions, consommer boissons, drogues et autres, vous acclimater peu à peu à l'atmosphère particulière de la Vallée Éthérée.

Pour ma part, Léto est avec son fils, Draaskag, et ils sont abordables ^^

Un post PNJ fera avancer l'intrigue ultérieurement. En attendant, amusez-vous bien ♪


Règles


Vos posts devront faire 720 mots minimum. Vous pouvez RP solo ou à plusieurs, mais veillez à lire et prendre en compte les messages des autres. Il n'y a pour le moment pas de date de fin, cela dépendra de notre avancée. Mais les gains ne seront valables que jusqu'au 31 Octobre et devront être déclarés dans un délai d'un mois à compter de cette date.


Gains


Participation : Une petite stèle couverte de peinture noire, celle-ci représente la scène la plus macabre de votre vécu
4 messages : 1 point de spécialité
7 messages : 2 points de spécialité

Les gains ne sont pas cumulables hormis celui de participation qui s'ajoute automatiquement. Si vous arrivez à 7 messages, c'est le gain des 7 messages qui s'applique. Vous n'avez pas celui de 4 messages. Pareil, si vous faites 14 messages, vous n'aurez pas deux fois le gain de 7 messages.



By Jil ♪
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Mer 03 Juil 2019, 18:37

Il dansait, torse nu. Ses pieds martelaient le sol, libres de toute chaussure. Les muscles de ses mollets se contractaient lorsqu’il prenait appui. Ce qu’il y avait autour de sa taille semblait être un mélange de peau de bête, de fourrure et d’os. Ses abdominaux se bandaient lorsqu’il bougeait son torse et son bassin, en rythme, cachés parfois par de longs cheveux dans lesquels se mêlaient plumes et babioles colorées. Il avait quelques tresses joliment façonnées auxquelles s’ajoutaient des groupes de cheveux qui semblaient figés entre eux pour toujours, plus rêches. Il aimait les sensations de la contraction et les avait recherchées longtemps de son vivant, s’entraînant durement pour modeler son corps comme il en avait envie. C’était jouissif, cette impression de pouvoir contrôler chaque parcelle de son anatomie, de faire apparaître ses obliques par une simple pression, de constater les creux entre ses muscles et la dureté de ces derniers, ce chemin en forme de v qui s’enfonçait au-delà des limites de son pagne. Il suivait les percussions, la peau tatouée et peinte, la sueur se mêlant au tout.

L’Île Maudite s’était considérablement développée depuis sa propre Royauté. Il était à présent impossible de parler d’une seule culture. Il y en avait plusieurs, selon les tribus et les Ætheri vénérés. Il bougeait, les yeux tantôt fermés, tantôt ouverts, suivant le balai des Esprits qui demandaient que Justice leur soit rendue. Il devait faire tomber le culte vide de Drejtësi pour imposer le sien, reprendre le flambeau de sa blonde égarée. Curieusement, ça le réjouissait beaucoup plus d’être admiré par les Chamans que glorifié par les Anges. Ce Totem de la Déesse de la Justice finirait par s’écraser par terre ; quand il serait prêt. Pas aujourd’hui, peut-être demain. Il avait des choses à faire entre temps. Son regard se déplaça jusqu’à atteindre la silhouette d’une femme qui jouait du tambour. Elle n’était pas Chamane. Une Orine, aux longs cheveux noirs. Ceux-ci courraient sur son haut blanc et elle utilisait son Art Divin pour appuyer le rythme de la danse, pour l’amener vers une transe. Il sourit, imaginant sans aucune difficulté la créature arriver ici pour la première fois. Elle avait l’air de s’être acclimatée, assez pour se prêter au jeu. Elle frappait son instrument de ses mains fermes. Elle transpirait autant que lui et ses cheveux étaient légèrement poussiéreux, emplis de plumes noirs. Elle semblait bien plus faite pour la Mort que pour la Justice. Sa propre pensée l’amusa puisque, demain, les deux déités ne feraient plus qu’une. Il suivait le rythme de l’Orine concentrée, entourée d’autres musiciens qui jouaient le même air entêtant et macabre. Il se rappelait trop bien les orgies dédiées à la Vie. Autour de lui, son patrimoine génétique se baladait un peu partout, étendu à ses enfants, à ses petits-enfants et ainsi de suite. Des Taiji peuplaient chaque parcelle de l’Île Maudite et c’était un peu comme s’il était dans tous ces corps à la fois.

Son regard scrutait les silhouettes éthérées. Il cherchait l’Esprit qu’il avait combattu à Ciel-Ouvert. Il ne voulait pas gâcher sa surprise en utilisant ses dons divins. Il voulait la rencontrer du fait du hasard, croiser ses cheveux bleus et la flamme si excitante qui brûlait dans ses yeux. Il souhaitait voir quelqu’un d’autre, également, une femme qui se trouvait actuellement sur Tælora, transpirante et malade du fait de sa grossesse. Sa fille et la mère de ses enfants. Il ricana tout seul, continuant de danser, ses veines et ses muscles gonflés sous l’effort. Il ne savait pas exactement ce qu’il attendait de cet événement. Il était venu parce qu’il avait envie, simplement. D’un geste qui passa totalement inaperçu, il fendit l’espace pour amener Lilith près de lui. C’était comme si elle avait toujours été là, son ventre imposant, ses cuisses à l’odeur si particulière, ses cheveux semblables aux siens. La jeune femme le regarda, troublée, mais il lui intima silencieusement de danser pour ne pas compromettre le groupe. Il la tint un peu, pour lui permettre de se mouvoir plus facilement, allégeant sa peine et son fardeau. Elle avait les seins plus lourds et ses cheveux étaient resplendissants, emplis de plumes et de carcasses, de tissus et de perles. L’ancienne Reine, par alliance au Suprême de l’Au-Delà, lui semblait faite pour la grossesse. La Mère des enfants divins, qui n’avait d’ailleurs pas encore d’Hozro, accoucherait bientôt. Il avait hâte mais il ne lui laisserait pas beaucoup de répits. Il aurait aimé que Devaraj la prenne entre deux grossesse de son fait mais depuis qu’il avait contrarié son fils, il avait décidé de réduire ses requêtes à néant. Il aurait pourtant aimé constater le fruit de la consommation de la chair entre ses deux enfants. Tant pis, il se ferait une raison.

786 mots

J’ai amené Jun, Momo et Lilith dans ce post. Momo joue du tambour. Jun danse et comme il avait envie de voir Lilith, il la fait apparaître. Elle est enceinte bien comme il faut mais il la fait quand même danser à côté de lui en l’aidant, pour l’instant. Ils sont tous abordables 8D Je vais amener Circë, Hestia et peut-être Ragnar dans mon prochain message ^^
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Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Sam 13 Juil 2019, 22:32


Eawi regarda autour d'elle avec de grands yeux ébahis. Elle avait du mal à s'y retrouver, à travers cette foule d'inconnus. D'habitude, elle se terrait dans son village. Les visages lui étaient familiers si l'on omettait les malades et les blessés qui venaient les trouver pour demander des soins ou des herbes médicinales. Ces visites ne représentaient néanmoins pas plus de quelques individus à la fois. Des visages qui devenaient bien vite à leur tour familier, tandis que la brune les côtoyait quotidiennement en aidant à les rétablir. Pourtant, depuis son départ du village, la chamane ne se faisait toujours pas à toutes ces rencontres qui lui étaient imposées lors de festivités et de regroupement. Cela lui donnait un peu mal à la tête, d'essayer d'associer des prénoms à des faciès, en vain puisqu'elle finirait bien vite par les oublier à force de consommer des substances troublant son psyché. Ce jour-là néanmoins, les choses étaient d'autant plus ardues. L'île Maudite était constamment peuplée d'esprit vadrouillant à la recherche d'enfants de la mort, de gens à qui s'adresser. Mais jamais la Taiji n'avait vu une telle concentration qu'en ce lieu. Parfois -souvent d'ailleurs- elle n'arrivait pas à analyser l'aura des corps, se demandant s'il s'agissait d'esprit ou d'êtres vivants. L'enfant du Suprême de l'Au-Delà se mit à soupirer, portant des doigts jusqu'à sa tête douloureuse. Cela n'avait pas de grande importance, en réalité. Elle ferait mieux d'arrêter de se prendre la tête et de se laisser aller, de se laisser entraîner par les festivités. Lentement, elle roula des épaules pour détendre ses muscles puis passa sa nuque. Une fois fait, elle leva ses bras hauts vers le ciel puis se mit à danser au rythme de la musique. Ses cheveux tressés, entremêlés de plumes blanches et de perles, balayait son dos. Sa poitrine était cachée par un unique bandeau de tissu blanc et un pagne de la même couleur était attaché à sa taille. Les couleurs de sa tribu, qui seraient bientôt remplacée par la sombre teinte des adeptes d'Ezechyel... La chamane avait néanmoins tenu à respecter la coutume de cette ethnie.

Hestia observa le mage noir avec un certain mépris. "Non ! Ne t'approches pas de moi !" De l'autre côté de la pièce, l'homme se mit à battre l'air vide devant lui, les yeux écarquillés de crainte devant un mirage qui n'existait que dans ses pensées. Le voir ainsi terrifié conféra à sa défunte femme une pointe de satisfaction, mais cela n'était toujours pas assez. "Tu... Tu n'existes pas ! Ce n'est pas possible ! Tu es morte ! Je t'ai tué !" La phrase aurait tout a fait pu s'adresser à l'Esprit témoin de la scène. Nostradamus lui avait en effet ôté la vie. Mais la défunte avait été spectatrice de nombreuses autres scènes macabre dont le sorcier était l'acteur principal. Elle avait arrêté de compter les cadavres qui s'étaient accumulés derrière son passage. En fait, elle avait cessé de s'y intéresser dès l'instant où elle avait compris que son époux les tuait pour pouvoir les déguster par la suite. Cette vérité l'avait dégoutté. Et dire qu'elle avait été marié à cet homme. Et dire qu'elle avait eut deux enfants de lui... Si elle en avait encore été capable, sans doute aurait-elle eut la nausée. Héstia resta impassible puis se décida à s'approcher du mage. Il ne pouvait pas la voir -pas vraiment, mais elle se plaça tout de même face à lui, plantant son regard acerbe dans le sien, vitreux. "Tu me le payera, un jour ou l'autre..." prédit-elle d'une voix froide. La morte ferma ensuite les yeux puis traversa les terres sous forme éthérée. Lorsqu'elle rouvrit ses paupières, elle se trouvait sur Awaku No Hi. L'île des chamans. Le fantôme flâna quelques instants entre ses confrères de l'au-delà et les médiateurs des deux mondes. Le lieu semblait particulièrement agité. "Qu'est ce qu'il se passe, ici ?" demanda-t-elle à quelqu'un. L'individu lui expliqua que des festivités avaient lieu. Hestia ne sembla pas réagir mais ses pensées n'en furent pas moins florissantes : un chapelet de jurons lui vint à l'esprit. C'était bien sa chance : aujourd'hui, personne ne voudrait lui prêter d'attention. Encore moins que d'habitude -les chamans étaient toujours très occupés.

765 mots
Eawi est troublée par la foule d'esprits/chamans. Elle se met finalement à danser. Elle est abordable et tout à fait adorable.
Hestia observait Nostradamus avant de revenir sur l'île où elle est surprise par les festivités. Elle demande à quelqu'un ce qui ce passe, et ce quelqu'un lui explique. Ca peut-être votre personnage. Elle est abordable aussi mais a l'air plus austère.

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Dim 14 Juil 2019, 23:10



Il faut vouloir vivre et savoir mourir


Le duel de regards qui prenait place sur la barque durait depuis plusieurs heures. Le chat, ou plutôt, la monstruosité en forme de petit félin était immobile, impassible. Il ne bougeait que pour pousser, de temps en temps, un soupir de satisfaction.«Petit Caleb, vraiment ?» ironisa Devaraj. Le Chaman qui conduisait l'embarcation fit un effort considérable pour garder un visage neutre en entendant la conversation. Devaraj savait que ce prénom ne lui était pas venu innocemment en tête. Les pupilles du félin se rétractèrent en guise de réponse. Le Suprême de l'Au-Delà regarda le promontoire sur lequel était perché la créature... Un Totem géant qui symbolisait son père et sa mère, dont les formes disparaissaient perdues dans la fourrure de l'animal. Un soupir s'échappa des lèvres de l'homme. Lassitude extrême. Il préférait les animaux aux créatures humaines depuis toujours, mais cela excluait les bêbêtes que les Aetheri s'amusaient à détraquer. Comme cette stupide chèvre qui avait mangé, hier soir, la moitié de ses travaux sur le décryptage de la dernière Akésarlha. Dire qu'au moment précis où il s'apprêtait à carboniser cette fichue brebis, elle s'était mise à lui parler. En Oddegely. «Wom'Zaïkam'Yé, Hofdingi. De toute façon tu avais tout faux, il faut tout recommencer.» Puis la créature avait rit, un peu comme une hyène. Il en était resté idiot pendant dix minutes, ce qui avait permis à la coupable de s'échapper. Un enfer. Un peu comme cet espèce de pouf ronroneur géant qui refusait de poser son derrière autre part que sur la tête d'un totem sacré. Pondre un monstre qui humiliait les autres Aetheri... Il n'en connaissait qu'un qui était capable de faire cela et il se trouvait actuellement en train de danser avec son ex-femme. Le Chaman fit une moue de dégoût en voyant Jun et Lilith. Il mit un pas à terre, attrapant une tunique ouverte immaculée qu'on lui enfila. Son corps n'était couvert que de quelques de tatouages bleus et argentés : un pont mystique dans son dos, une sirène sur l'épaule droite et trois triangles qui se fendaient en lames le long de son torse. La cérémonie apportera le reste des peintures... L'homme s'approcha de Léto pour la saluer. «J'aimerai quémander une peinture sur l'Attente et la Vengeance. Projets personnels.» souffla-t-il à son oreille dans une étreinte prolongée. Il sourit jusqu'à en avoir mal aux joues tant il lui était agréable de savoir qu'elle comprenait parfaitement de quoi il s'agissait. Une fourrure sale se glissa autour de leurs jambes en miaulant. «Hum.» Le Chaman embrassa rapidement les lèvres de Souw. «Il se dénomme Petit Caleb. Je ne serais pas triste si quelqu'un lui marche dessus, l'écrase et le tue par inadvertance. » grogna-t-il. «Oh ! Il me rappelle un peu le minou de ta grand mère, sans mauvais jeu de mot. Gribouille, hum ? C'est peut-être une nouvelle race de ver parasite : des poulpes mangeurs d'hommes cachés à l'intérieur des chats.» Le Chaman sourcilla. Petit Caleb venait de lui mordre la jambe, ce qui confirma ses doutes : la chose, monstre, truc-muche comprenait tout ce qu'ils disaient. Malheureusement pour cette créature d'outre-tombe, Devaraj était un habitué de longue date à la douleur corporelle. Ce n'était pas plus mal qu'il vexe le chat. Malgré ses plaintes, il se connaissait suffisamment pour savoir qu'il pourrait commencer à trouver la créature mignonne. Peut-être qu'il pouvait réussir à la faire partir avant qu'une complicité ne s'installe entre eux. Devaraj dévisagea le paysage pour se changer les idées. «Très beaux travaux. Tu me feras la visite ?» Sur ces derniers mots, il laissa Léto à ses nombreuses occupations. Devaraj marcha longuement parmi la foule, saluant de nombreux groupes. Son visage était resplendissant de sérénité. Pourtant, une lueur brillait au fond de ses yeux, une lumière verte, violente. Devait-il s'avouer fou si une petite voix lui glissait, visage après visage, que certains devaient être traîtres et d'autres innocents ? Il se mit à regarder le chat d'un air irrité, le pensant responsable. Il y avait forcement un responsable derrière les chuchotements que l'on entend dans sa tête. Mais peut-être était-ce simplement l'impatience de repartir pour une chasse à l'homme. Aux traîtres. Aux hérétiques. Il se glissa dans la longue danse du prédateur rodant autour des proies. Cela lui donna des envies très lucratives et peu recommandables. L'esprit Démon qu'il avait dévoré il y a deux mois déjà, laissait encore des séquelles. Il se mordit la lèvre. Prenant son mal en patience, le Suprême de l'Au-Delà alla s'affaler sur son trône, lorgnant sans vergogne les danseuses qui s'agitaient. Supportant sa tête sur sa main gauche dont le bras reposait sur l'accoudoir, il caressait de sa main libre le pelage de Petit Caleb, installé sur ses genoux.

A ses côtés, une guerrière en armure était assise sur un siège éthéré et regardait le monde d'un air froid avec le mépris typique des Alfars. Cela faisait longtemps que la Reine des Esprits s'était résignée à ne plus avoir son mot à dire, cela dit elle était tout autant intéressée que son acolyte par la situation. L'action lui manquait. Devaraj ne fusionnait plus beaucoup depuis qu'il avait souffert des Esprits Parasites et que la malédiction s'était abattu sur son peuple à la fin de la Guerre des Dieux. Elle s'était montrée compréhensive à l'époque, surtout que leur proximité avait fait qu'elle avait souffert aussi de son côté. Leur lien s'était peu à peu rompu. Un silence froid s'était installé, prenant seul fin seulement lorsqu'il fallait se montrer ensemble devant le public. Mais maintenant qu'il avait vaincu, elle espérait un renouveau dans leur relation, surtout en cette occasion si spéciale. La Souveraine des Trépassés tourna la tête vers Devaraj. «N'essaye pas de me faire croire que tu as peur.» Le concerné ricana. «Non en effet. »


1031 mots | Post I
Dev débarque avec Petit Caleb. Il parle à Léto et va s'affaler sur son trone. Il est un peu perturbé mais ça c'est normal. xD Il salue plein de gens et il est abordable, il mange pas -encore-
Il est accompagné de Khaal, la reine des esprits, qui elle, fait un peu peur xD
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Lun 15 Juil 2019, 00:50

« Père, laisse-moi me reposer… » murmura Lilith d’une voix fiévreuse. L’homme s’arrêta de danser avec une précision chirurgicale pour la regarder. L’espace se fractura de nouveau, sans que personne n’en soit inquiété, et il attira Ragnar à lui depuis les tréfonds de Tælora. Il le toisa et ordonna. « Occupe-toi d’elle » Ce n’était pas une phrase anodine. C’était un propos qui s’inscrivait dans la durée et qui était on ne peut plus clair ; Il ne pouvait pas parler en énigmes tout le temps, après tout, et le fils de Devaraj aurait mis bien trop de temps à décrypter quoi que ce soit. Il savait qu’il était là, d’ailleurs, le Suprême de l’Au-Delà. L’Æther avait décidé de l’ignorer, pour l’instant. Il n’était pas là pour lui, même s’il avait noté, sans le regarder le moins du monde, la présence de Petit Caleb sur ses genoux.

Les yeux de Jun se posèrent sur Kah'Sti'Az et il s’en approcha, comme attiré par l’odeur qu’elle dégageait. Elle était une enfant d’Edel, la véritable. C’était enivrant. Habillée de blanc, l’adolescente n’avait encore rien fait de particulier, rien de transcendant. Il fallait bien souvent être patient pour comprendre les vœux divins. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle avait prévu pour cette enfant. Il l’observait de temps en temps, comme tous ceux qu’elle avait engendré. Il s’était penché si fortement sur l’existence d’Edelwyn qu’il avait remarqué d’infimes détails qui lui avait échappés par le passé. Il avait découvert comment est-ce qu’elle s’était échappée de sa tour, aussi. Elle lui manquait et il se comportait comme un drogué, se repassant des scènes de leurs rencontres en boucle jusqu’à oublier qu’il était resté immobile durant des lunes. Alors il devait s'effacer de ce temps et le remonter pour reprendre le cours d’une vie plus normale. Parfois, il avait l’impression que le monde autour de lui vivait en accéléré, concentré sur ses pensées. D’autres fois, c’était l’inverse. Il pensait souvent à Caleb et au mal de crâne épouvantable qu’il devait lui infliger. En un sens, ça l’amusait. Yeul devait moins rire. Tant pis, c’était ainsi.

Quant elle le vit approcher, Hestia n’eut pas la réaction à laquelle il se serait attendu s’il avait réfléchi à la chose. Au lieu de danser avec lui, elle prit peur et s’enfuit. Il rit brièvement, surpris. L’enfant de la Vie qui fuit devant la mort, voilà qui avait de quoi nourrir la base de nombreux romans. Il n’était pourtant pas effrayant. Il avait même fait en sorte de passer plutôt inaperçu, afin d’éviter les mouvements de foule incontrôlés. Il n'était pas connu comme étant Divin sous son apparence actuelle mais il était un ancien Roi. Finalement, c'était comme si la foule ne le captait pas. Il était là, les gens savaient qui il était mais ne nourrissaient aucune réflexion sur le sujet, comme si, en réalité, il n'était qu'un élément du décor. Seuls les plus puissants arrivaient à s'interroger sur son cas, à se dire qu'il était là, à chercher plus loin. Pour le reste des Chamans, il n'avait qu'une existence effacée. Il était à la fois lui et quelqu'un d'autre, un être sans grande importance. C'était ce qu'il désirait. C'était la raison pour laquelle Hestia l'avait étonné par sa réaction vive. Il ne la comprenait pas et ne chercha pas plus loin. Edel avait dû faire en sorte de s'assurer que ses enfants le fuient. Il valait peut-être mieux.

L’homme finit par s’amuser à la vue d’une adolescente qu’il ne connaissait pas. Pourquoi pas. Il s’approcha d’elle, toujours en rythme. Il ne lui voulait rien de particulier. Il y avait une histoire qu’elle racontait à ses petits frères et qu’il aimait particulièrement. Il récita simplement, faisant en sorte qu’elle puisse l’entendre malgré le vacarme. « Néanmoins, l'amant de la Colombe, jaloux de l'attention qu'elle portait à ses créations malgré les années qui s'étaient écoulées, décida de se venger. Vous avez le don de vous reproduire mais puisque toute bonne chose a une fin, vous devrez mourir. » Il sourit, son regard sur la brune. Il avait senti la présence d’une autre femme pour qui il avait un très grand intérêt. Malheureusement, Raanu s’était montrée intraitable. Il ne valait mieux pas énerver la Connaissance et la Mémoire. Elle était responsable de certaines de ses mésaventures.

Quoi qu’il en soit, Circë ressemblait à une petite souris au milieu de vautours. Sa délicatesse avait quelque chose de touchant. Elle semblait perdue, ne pas appartenir à ce monde ci. Les Esprits qui se trouvaient autour d’elle la faisaient sursauter à chaque fois qu’ils avaient une requête. Elle bredouillait des mots d’impuissance, s’excusant platement en serrant son auriculaire entre le pouce et l’index de son autre main. Elle avait tout de même réussi à expliquer la teneur des festivités à un Esprit. Elle était anxieuse et voyait en Devaraj comme une bouée de sauvetage. Malheureusement, sur son trône, l’homme lui inspirait également une certaine crainte. Elle n’osait pas le déranger et se comportait comme un chevreuil à l’affut. Elle avait mis une tenue blanche, toute simple. Elle n’avait aucune décoration, aucune peinture. Ses petites oreilles pointues dépassaient de sa chevelure et elle semblait être une princesse que le peuple avait enlevée dans l’objectif de la sacrifier sur l’autel d’un quelconque Æther. Jun aurait pu avoir légèrement pitié en d’autres circonstances. Malheureusement, il était très loin d’être un prince charmant et s’il décidait de passer outre les paroles de Raanu, il lui ferait sans doute plus de mal que de bien. Pourtant, il avait envie de la protéger. C’était plus fort que lui. Elle était si minuscule qu’elle lui rappelait Edelwyn lorsqu’elle n’avait pas encore cumulé une puissance qui faisait de sa taille le dernier de ses problèmes. Sans doute Circë réveillait-elle l’Ange en lui. C’était indescriptible, tellement qu’il préférait l’oublier pour le moment. Il préférait se concentrer sur Eawi.

1031 mots
Bon alors 8D Parce que moi je fais des posts bordéliques xD Lilith veut se reposer (normal) et Jun la laisse partir après avoir fait apparaître Ragnar et lui avoir ordonné de s’occuper d’elle. Je suppose qu’ils partent tous les deux chercher un endroit où elle pourra s’asseoir. Jun veut ensuite aller discuter un peu avec Hestia (mon compagnon) mais elle prend peur en le voyant, ce qui le surprend un peu. Donc elle est quelque part, loin de lui. Il va ensuite discuter avec Eawi et lui récite un conte qu’elle avait l’habitude de raconter à ses frères (j’ai chourré dans ta fiche ^^). Il « voit » ensuite Circë (bon c’est un Dieu alors il n’a pas besoin de regarder pour « voir », ce qui fait qu’il reste focus sur Eawi). Il se sent un peu étrange vis-à-vis d’elle. Elle fait vraiment tâche dans l’ensemble. Elle explique quand même à Hestia (le compagnon de Davina cette fois) ce qu’il se passe. Elle veut aller parler à Devaraj mais il l’impressionne trop alors elle reste plantée là comme une andouille parce qu’elle n’ose pas non plus danser ou faire quoi que ce soit 8D Et je rajouterais sans doute des Esprits ensuite pour parfaire mon joyeux bordel 8D Promis j’essaierai de mieux m’organiser >.<
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Latone
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Latone
Mer 17 Juil 2019, 17:26

Kewa'Enre'O inclina la tête le plus possible, souhaitant se faire tout petit en présence de leur illustre souverain. Le fils de Léto était rarement impressionnable tant la prestance de cette dernière lui faisait pousser des ailes, mais il ne pouvait clairement rien faire d'autre que de contenir son embarras lorsqu'une tête de plus dans la hiérarchie dépassait sa mère. Draaskag roula des yeux lorsqu'ils se bécotèrent à l'instar d'enfants et préféra se mêler à la foule. Il imaginait tellement mal sa mère en tant que Reine.

Alors qu'elle roulait doucement des épaules pour s'échauffer en vue des activités, Léto se retrouva déjà bien vite enlacé pour son plus tendre ami. Ses iris vaironnes fixèrent son verdoyant intérieur. Elle ne cacha point son tourment à cet égard – il faut dire qu'il était difficile de ne pas être tourmenté par un être tel que lui – mais n'en fit rien. Il n'y avait rien à faire. Elle sourit tout comme lui à sa demande, elle aurait effectivement voulu garnir davantage ses murs pour qu'ils se prélassent, ensemble, face à la luxure divine.
" Avec plaisir, mais ne la réduis pas en cendres avant que je ne la termine. Que de la taquinerie, car il fallait toujours qu'elle lui apporte son grain d'opposition, cette petite pincée de révolte dont Devaraj raffolait. Le pelage fourni de Petit Caleb attira entièrement son attention, sa ressemblance avec le nouveau venu à la maison, Quezac, l'étonna. Puis les dires du Fumeur Macabre vinrent confirmer ses pensées : les chats finiront par dominer le monde à ce rythme. Les Monstres masqués derrière la mignonnerie, cela lui paraissait si commun depuis qu'elle fréquentait les Hommes par-delà le foyer. Léto se massa la gorge, elle ressentait ce manque de contrôle jusque dans ses cordes vocales. Ses péripéties dans l'Au-Delà s'éternisaient davantage à chaque fois, et sa déconnexion avec le plan des Vivants d'autant plus forte. Elle repensa à ses enfants, à Miles, puis à son Hozro dont elle était si fière. La Mort n'était qu'une étape, mais très clairement une nouvelle vie qui ne pouvait plus s'égarer ici-bas. Elle devait se préparer à savoir mourir. Hǫfðingi la quitta sur une promesse dont Souw s'acquittera avec joie. Si tu ne connais pas le moindre recoin de Souw'Gar avant l'aube, je serai déçue ! " Ce fut bien tout ce qu'elle put prononcer avant de s'éloigner de se mêler à son tour à la cacophonie.

La Souriante s'approcha d'une des énormes jarres où on stockait ces litres de peintures, noires comme l'ébène. Certains Chamans s'adonnaient déjà au couvrement de leurs apparats ou de leur corps. Léto plongea ses doigts dans le fluide et jugea d'elle-même la teneur en pigments sombres. Le sourire qu'elle adressât aux formulateurs suffit à confirmer sa satisfaction. Des deux mains, elle rassembla sa longue chevelure flavescente et se pencha en avant, afin de plonger une bonne partie de sa crinière dans la matière visqueuse. Léto rabattit enfin ses cheveux en arrière et ferma les yeux, le visage quasiment parallèle aux cieux. La musique et le rythme de la cohue s'imprégnèrent dans son Âme, elle laissa tous ces flux sonores la bercer, tandis que la peinture de jais coulait le long de son corps et de la toge. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle était déjà sur la piste, encerclée par les danses frénétiques. Son corps était encore trop rouillé à son goût, elle avait besoin de se dépenser davantage pour que Drejtësi lui accorde cette embrassade. Son ouïe fine capta les vibrations d'un Art Divin en particulier, il ne lui fallut guère longtemps pour trouver son Orine qui se démenait à la tâche à merveilles. Léto s'accroupit derrière elle et lui enserra les épaules avec ses bras musclés, afin que Momoko ne cessât sa prestation. Ses lèvres s'humidifièrent au contact de sa sueur, jusqu'à se frayer un chemin jusqu'à son oreille, derrière ce rideau charbonné :
" Parfait. " Si simple et pourtant rempli de sens. L'Orine connaissait trop bien sa Maîtresse pour savoir que c'était amplement suffisant. Léto la laissa donc s'adonner davantage à ses martèlements, elle ne voulait pas la distraire tant qu'elle s'acclimatait aux serres de l'Éther. En attendant, la Draugr écouta les sifflements prendre source dans sa chevelure et suivit le regard des serpents qui prenaient forme sur sa tête. Elle se rapprocha ainsi de cet Esprit en particulier, cette Gandr qui affichait l'unique émotion que la Sùlfr leur prêtait : l'austérité. " Cet honneur est-il à votre goût ? Souw fixa la défunte, ses Cheveux de Medusæ trônèrent fièrement ; les serpents dorés et tâchés de noir ne la quittèrent pas du regard, comme s'ils étaient prêts à mordre à tout instant. En l'état, Léto ne pouvait évidemment atteindre cette Hozro, mais aborder un membre de cette branche familiale éveillait en elle tous ces petits monstres qui grouillaient en elle. Cette soirée est-elle aussi glorieuse que votre mort ? Ses pupilles verticales, à la manière des Ondines, cherchèrent la moindre affliction qui aurait pu marquer l'Esprit. Je trouve que cette place vous sied à merveilles, pour vous, les Gandr. Avec cette altercation, Léto semblait avoir définitivement recouvrer ses fonctions motrices, cependant elle demeurait insatiable. Ses lèvres s'étirèrent en un franc sourire, tandis que son regard parut moins féroce. Vos filles vous ressemblent beaucoup. Toutes les deux. "

~~~

Le comble de l'agacement. Latone fila depuis l'Au-Delà jusqu'à Souw'Gar, telle une flèche bleutée qui traçait son envol, droite et sans encombre. Elle atterrit au milieu de la foule, ses cheveux à la fois bleuâtres et immatériels flottèrent au rythme de ses pas. Avec tout ce foutoir gangrénant sa tête, la Conservatrice ne se sentait déjà plus à sa place à Zyurm. Et dire qu'elle devra y retourner, encore et encore, car, bien sûr, ces idiots en voudraient toujours plus. Toujours plus de réponses, de pistes. C'était déjà un exploit que l'Hozro était parvenue à s'en aller de Zterbiuh'Oshi… Mais maintenant que son regard fit la toupie, elle regretta de ne pas s'être cachée chez Ezechyel. Elle était irritée comme pas possible, elle ne voulait aller nulle part ailleurs, encore moins à Ciel-Ouvert où les aléas de la Vie l'enchaîneront pour quelques jours encore. Elle passa devant les trônes et croisa le regard de Khaal, sa cheffe, elle lui fit un signe amical comme si les Alfars étaient meilleures amies, pour la vie et dans la mort ; ce qui n'était pas le cas. " Ça baigne ? " Forcément, elle s'extirpa avant qu'on ne lui prenne le chou. L'Esprit explosif, à l'instar de sa Chamane, allait devoir faire des siennes. Elle se retrouva alors face à Ygdraë, ce détail dans le décor l'avait naturellement attirée, telle l'anomalie qu'elle était. Avec sa haute stature, Latone toisa la minuscule demoiselle. " Reste pas plantée là, tu n'es pas encore un arbre. Elle se pencha en sa direction, le faciès déformé par la consternation. Tu n'es pas d'ici. Ses sourcils se froncèrent peu après cette réflexion. Presque. Siffla-t-elle tout bas, il y avait une part de surnaturel avec cette jeune femme. Comme si, finalement, elle avait bien fait de faire acte de présence. Latone rapprocha davantage son visage du sien, un peu plus menaçante. Alors ? Tu vas faire quoi ? Les Esprits te regardent, tu n'y réchapperas pas. Donc montre-leur. " La bleue préférait lui faire prendre conscience de la situation : qu'elle danse, joue ou fricote, mais que jamais elle ne se repose. La Vie devait flirter avec tous les fantômes qui régnaient en Souw'Gar, celle-ci était l'un de ses avatars, une mortelle capable de leur apporter cet éclat si exquis et nostalgique.




1334 mots ~
Draaskag ne sait pas où se mettre alors il s'éloigne /o Léto discute avec Dev' puis va se colorer les cheveux avec du noir. Elle va ensuite féliciter Momoko pour son dévouement et enfin va embêter Hestia Gandr, à la manière d'une Ondine de sang ♫
Latone arrive à son tour, salue Khaal comme il se doit (*sbam*) et va voir Circë pour la pousser à faire n'importe quoi ♪



By Jil ♪
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Dim 28 Juil 2019, 23:02



Il faut vouloir vivre et savoir mourir


Devaraj venait d'exploser de rire, ce qui fit se retourner quelques têtes en sa direction. Le spectacle de Jun faisant fuir la fille d'Edel était autant inattendu qu'amusant à ses yeux. Il ne regretta pas d'avoir laissé ses yeux suivre les mouvements de son père à travers la foule. Devaraj ricana tout seul en murmurant pour lui-même : «Ouai, c'est sûr que t'arrive pas à la cheville de notre mère ! Oh.» C'est vrai. Il n'avait jamais réalisé les choses sous cet angle-là mais la liste de ses demis-frères et sœurs s'agrandissait encore et encore. Cela le perturba, si bien qu'il détourna les yeux d'Hestia, soudainement gêné, et se leva de son trône pour se diriger vers Circë en maugréant que finalement, il ne savait plus trop qui était le pire entre sa mère et son père. Le Chaman se planta derrière une certaine Hozro, après avoir manqué de trébucher deux ou trois fois à cause de Petit Caleb qui le talonnait. «Pas touche.» glissa-t-il à Latone en plissant les yeux. «Où j'te bouffe. Huhu...» Elle devait bien savoir la vérité -ou la rumeur- qui se cachait derrière cette menace. «Il me semble que tu as suffisamment à bâtir de ton côté pour venir traumatiser ceux qui sont dans la même situation que toi.» murmura-t-il avant de lui adresser un clin d’œil très peu discret.

Il entraîna aussitôt Circë dans la direction opposé, apercevant une de ses filles dans la foule, à qui il adressa un sourire très étrange, avant de reporter son attention sur l'élue de Raanu. «Je te fais peur ?» Dans une moue, il ouvra sa main pour énumérer sur ses doigts. «Pourtant je ne suis pas peint, je suis décemment habillé, je n'ai pas encore fumé de la journée, ni bu...» Son regard accrocha celui de Lilith qui était allongée à l'ombre en compagnie de Ragnar. Il détourna aussitôt leur chemin pour rejoindre un endroit plus à l'écart. «Viendra un jour où ce sera toi qui impressionnera ton public. » L'homme contempla la ville avec un certain plaisir. Il n'y avait pas à dire, pour un Chaman, c'était un spectacle sans équivalent. «Je fais parti des vieux chamans qui ont été transformé à l'âge adulte. J'ai mis quelques années à m'y habituer. Puis... un beau jour, on se rend compte qu'on ne fait plus la différence.» Les Vivants, les Morts. «Ton processus d'adaptation risque d'être long, je ne pense pas qu'il y ai moyen de l’accélérer. Celui qui a remporté la Coupe des Nations nous rejoindra, éventuellement, cela dit. Il sera tout autant perdu que toi.» Devaraj la contempla, en se demandant ce qu'il allait faire de cette femme. Il n'en était que son protecteur attitré, mais c'était déjà trop. «L'important est que tu t'appropries le Temple. Tu dois être celle qui est la plus amène à en percer les secrets, ironiquement.» Le Chaman se massa la nuque. «Je vais te laisser Petit Cale- Ah bin non.» Le chat avait disparu. Tant mieux, il n'aurait pas à s'en débarrasser ! «J'aimerais te faire visiter deux endroits mais je pense qu'il faudrait que tu t'acclimates aux esprits et au Temple de Raanu en premier. Tu n'auras qu'à me faire savoir quand tu te sentiras prête.» Devaraj s'allongea dans l'herbe et étouffa un bâillement. «Tu aimes l'art ? Tu devrais te trouver un Chaman à ton goût et lui peindre quelque chose sur la peau.» Les festivités battaient leur plein, après tout.

Pendant ce temps.
Petit Caleb sauta sur la tête à Ragnar lorsque ce dernier s'y attendit le moins. Ce n'était pas tant la tête de cet individu qui l'amusait, mais les plumes et les perles qui pendait un peu partout. Ragnar n'était qu'un énième Chaman de plus sur la longue liste des victimes de Petit Caleb. Le monstre miaula en ricanant puis tourna brusquement la tête en direction de Lilith. Ce ventre était étrange, et si gros. Il en fit le tour en le reniflant avant de monter dessus pour s'y affaler, telle une panthère allongée sur une branche d'arbre, avec la grâce en moins. Le ronronnement d'aise qu'il poussa se fit entendre sur plusieurs mètres autour. Le chat se retourna sur le dos, avant d'enfouir sa tête dans le cou de la femme pour s'y cacher.

737 mots | Post II

ALORS xD Dev se fout de Jun /sbam
Il vire Latone et emporte Circë pour papoter. Il voit Lilith mais la fuit délibérément. Il voit aussi Eawi et lui fait un sourire chelou.
Petit Caleb va embêter plein de chamans qui ont des perles et des plumes sur eux -dont Ragnar- puis il tombe amoureux de Lilith et s'affale sur elle.
Khaal n'a pas bougé xD
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Sól
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Mer 31 Juil 2019, 07:56


Eawi était comme transportée par le flux des notes. Elle avait l'impression d'être en transe. Son corps bougeait presque de lui même, comme si elle avait cessé de le contrôler, comme s'il ne lui obéissait plus totalement et gesticulait de sa propre volonté. La chamane ondulait au rythme des tambours, ses bras tantôt levés au ciel, tantôt le long de son corps, ses cheveux ondulés sautant d'une épaule à une autre. Sa respiration devenait irrégulière. Elle s'impliquait tellement dans cette danse que cela en devenait éreintant. C'était un véritable sport et le sot qui oserait prétendre le contraire n'était simplement pas assez dévoué à sa tâche. La brune esquissa un sourire sans s'en rendre compte. L'angoisse qu'elle avait ressentit plus tôt face à tous ces esprits semblait s'être envolée grâce à cette méditation mouvementée, et même si l'exercice était fatiguant, il lui offrait certain un réconfort qui la rendait plus légère.

Les yeux clos afin de garder conscience de ses gestes, la brune ne vit pas l'homme s'approcher d'elle. Lorsqu'il s'exprima haut et clair, elle sursauta et se retourna pour lui faire face. Ses prunelles tombèrent sur son visage et, pendant un instant, elle eut le souffle coupé. La première pensée qu'elle eut fut de reconnaître la beauté de ses traits. Il avait quelque chose d'inquiétant mais également d'intriguant. Elle ne l'avait jamais vu et, en même temps, il lui semblait familier sans qu'elle ne puisse se l'expliquer. Lorsqu'elle reconnu les paroles de son histoire, un sourire étira les lèvres d'Eawi, aussitôt suivit d'un rire qu'elle ne put s'empêcher de trouver idiot. « Ainsi, vous ne serez jamais trop sur ces contrées et vous ne pourrez pas abuser des ressources qui recouvrent la terre. prédit l'Æther. Ezechyel prit la vie du premier homme, après que celui-ci ait donné vie à plusieurs enfants. » récita-t-elle, ses yeux braqués sur le visage de l'inconnu. « Vous connaissez aussi cette histoire ? » Ce n'était pas réellement une question : la réponse était évidente. « Je la raconte souvent à mes petits frères ! » précisa-t-elle pour faire la conversation. « De quelle tribu venez-vous ? » demanda-t-elle. Cet homme l'intriguait, éveillait sa curiosité naturelle. Elle avait envie d'en savoir plus à son sujet. « Votre Horzo est dans les parages ? » La fille du roi fit glisser son regard sur la foule, comme si elle s'attendait à ce que quelqu'un se manifeste soudainement devant elle, les bras tendus vers le ciel pour attirer l'attention et crier « Oui c'est moi ! » Au lieu de cela, elle croisa le regard de son père et remarqua l'étrange sourire qu'il lui adressa. La jeune fille sentit son ventre se nouer. Elle n'avait jamais eu beaucoup d'échanges avec Devaraj, parfois elle doutait même qu'il se souvienne d'elle. Elle ne savait donc comment interpréter ce signe plus que troublant. Eawi se racla la gorge et essaya d'ignorer le blond, reportant son attention sur celui avec qui elle parlait.

Hestia baissa les yeux sur la femme qui venait de la sortir de ses pensées. La couronne venimeuse autour de son faciès la fit frémir et, instinctivement, l'esprit esquissa un pas en arrière, comme pour s'éloigner de ce danger. Réaction inutile puisqu'elle ne craignait rien. Morte, elle ne pouvait plus subir le courroux d'Ezechyel. Rien ne pouvait lui arriver, tant qu'elle restait loin du souverain des enfants de la mort. La Gandr fronça les sourcils à la vue de cette femme. Elle serra les lèvres, son visage devenant plus lugubre encore qu'à son habitude. « Je devrais être flattée par cet honneur ? » dit-elle d'une voix froide et monotone. L'ancienne Orisha ne savait pas très bien à quoi faisait allusion la nouvelle venue. Parlait-elle de la célébration organisée pour les esprits ? Ou de l'accueil qu'elle lui réservait ? S'il s'agissait de la deuxième option, elle n'était pas certaine d'apprécier l'attention. Hestia se contenta de garder le silence face aux provocations de la chamane, mais ne put rester stoïque à l'évocation de ses filles. « L'une d'elle plus que l'autre, n'est ce pas ? La sorcière a davantage hérité de son traître de père. Elle souille mon sang et n'est autre que l'une des vôtres. » Le dégoût transparaissait aussi bien sur son visage que dans son timbre. « Mais cela vous ravi, n'est ce pas ? De voir que votre espèce pullule parmi nos rangs et ternisse la pureté de mon lignage. »
Eawi parle avec Jun qu'elle prend pour un chaman puis voit Dev. Elle essaye de pas trop réfléchir à son sourire.
Hestia parle avec Léto.
786 mots
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Jeu 22 Aoû 2019, 01:02

Circë sursauta lorsque l’Esprit lui adressa la parole. Elle était restée interdite précédemment, comme si elle essayait de savoir si elle était vraiment là ou non. L’Ygdraë se pinça les lèvres. Elle avait l’impression de tout faire de travers. Le jeu de ses doigts s’accentua. « Hum… C’est que… » Elle baissa les yeux un instant, se sentant fautive. À vrai dire, elle n’avait jamais vraiment vécu avec son peuple. Son voyage avait été complexe de Sceptelinôst à l’Île Maudite. Pourtant, elle avait du mal à… oui vraiment, elle avait du mal à croire en tout ça. Elle avait l’impression d’être au beau milieu d’un rêve qui s’éternisait inlassablement. La vie après la mort, les Esprits, toutes ces notions l’impressionnaient et la paniquaient. Les rituels chamaniques étaient si complexes qu’ils l’effrayaient. Elle avait la sensation qu’un seul faux pas pourrait la conduire à être considérée comme une hérétique. Elle ne voulait pas mal faire mais la confiance qu’elle se portait n’était pas bien grande et elle avait peur de blesser ses hôtes. « Je ne sais pas vraiment danser comme ça ni… » Elle ne savait rien faire, en réalité. C’en était désolant. Elle n’arrivait pas à se détendre et ces danses lui semblaient à la fois complexes et bestiales, trop pour elle. Elle finit par joindre ses mains entre elles dans un mouvement délicat. Son corps ne suivrait pas le rythme. Quant au reste… « Désolée… » murmura-t-elle, vaincue par sa propre inexpérience. Et puis, toute cette peau à moitié dénudée, tous ces mouvements…

Elle allait essayer de se ressaisir, peut-être de poser quelques questions pour en savoir plus, lorsque le Suprême de l’Au-Delà fit son apparition. Cette fois, elle se pinça la lèvre inférieure, ayant l’impression qu’il venait pour la corriger. Elle avait peut-être fait quelque chose de mal, sans le savoir. Elle eut presque envie de pleurer et ne résista pas lorsqu’il la tira un peu plus loin. Elle se voyait mal lui opposer une quelconque volonté. Elle resta muette lorsqu’il posa la question mais, curieusement, ne put empêcher un petit sourire de germer sur ses lèvres lorsqu’il énuméra les raisons plausibles de ses craintes. Elle tenta de l’effacer comme elle put, espérant qu’il ne le prenne pas mal. Juste… elle l’avait trouvé, quelques secondes, plutôt attendrissant ; seulement quelques secondes. Elle n’était pas folle. Il était étrange et il l’effrayait toujours. Simplement, elle avait l’impression qu’il faisait des efforts avec elle. « Ce jour me semble lointain. » dit-elle doucement. « Mais vous avez raison. C’est sans doute une question d’habitude. J’ai simplement peur de faire des erreurs et d’outrager votre peuple, et vous aussi. » Elle n’était pas plus à l’aise avec les Ygdraë. La différence est que ces derniers étaient sans doute légèrement plus compréhensifs ; du moins, elle l’imaginait ainsi. Tout ceci avait tendance à la terroriser : les sacrifices, les orgies, les rituels entêtants et enivrants. Elle l’écoutait, pas très bavarde. « Je comprends. J’essaierai de me montrer à la hauteur. » Elle ne savait pas trop s’il attendait quelque chose d’elle et, si oui, quoi exactement. Et si elle n’arrivait à rien, lui en voudrait-il ? Entrerait-il dans une rage folle ? Et si les signes envoyés par Raanu avaient été mal interprétés ? Elle essaya de se calmer, sujette à une légère panique qui rendait ses joues tour à tour blanches ou rosées, selon le fil de ses pensées.

« À mon goût ? » releva-t-elle, surprise de la tournure employée. Elle scruta la foule, un peu intimidée. « C’est que… Je ne connais pas grand monde, hormis vous. » Elle était incapable de considérer un homme de manière charnelle. C’était compliqué. Elle ne ressentait pas le désir, pas vraiment, coincée dans les méandres de son passé où les hommes qu’elle croisait payaient pour la compagnie de filles bien plus jeunes qu’eux. Elle avait cru aimer une fois mais la relation n’avait jamais abouti. Le désir… certainement pas le sentiment qui l’avait envahi lorsqu’elle avait croisé la route du Diable. Non, le sexe avait un côté répugnant et elle préférait ne pas y penser, comme si ces choses-là n’existaient pas. Était-ce ça, qu’il avait voulu dire par « à ton goût » ou se faisait-elle des idées ? Peut-être était-ce simplement lié à l’art… un corps agréable sur lequel peindre afin de le magnifier, sans plus de sous-entendus. Elle était embarrassée de penser que, parce que le peuple avait tendance à apparaître dévêtu, chaque phrase qu’il prononçait était forcément en lien avec les plaisirs. Elle se trouvait bien sotte. Elle se pinça les lèvres et tenta quelque chose, replaçant une mèche rebelle derrière son oreille. « À vrai dire, votre corps à vous me semble propice à l’art, si vous me permettez. Je ne sais pas si je peux vous toucher, comme vous êtes le Roi, mais j’aurais sans doute moins peur de me tromper… J’ai cru comprendre que les couleurs et les formes avaient une symbolique précise qu’il m’est difficile de m’approprier et, pour être honnête, je ne suis pas très douée en peinture. Vous pourriez me guider et m’expliquer. Enfin… Je ne veux pas vous déranger, vous avez sans doute d’autres choses à faire. J’ignore en quoi consiste votre rôle mais… enfin… Hum. » ajouta-t-elle avec une diction plus rapide, comme si elle s’était rendu compte soudainement que son idée était particulièrement stupide. Elle s’assit dans l’herbe à côté de lui pour occuper son esprit à autre chose et plongea son regard vers la foule en silence, ramenant ses cuisses contre sa poitrine, comme si son objectif était à présent de prendre le moins de place possible.

936 mots
Circë répond à Latone + parle avec Dev.
Je ferai Jun/Lilith/Ragnar/Momo demain 8D
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Jeu 22 Aoû 2019, 13:21



Le visage de Momoko se remplit d’une once de fierté et d’une pincée de joie. Le contact de la peau de sa maîtresse et l’unique mot qu’elle lui avait soufflé suffisaient à son bonheur. Elle faisait de son mieux pour satisfaire Léto. Les débuts avaient été difficiles, dans cet environnement. Pourtant, à présent, elle se sentait à l’aise. Elle pouvait jouer du tambour tous les jours sans déranger qui que ce soit. La chose n’aurait pas été possible chez un autre peuple. La Catastrophe était déjà un fléau lorsqu’elle était à Maëlith et l’aurait sans aucun doute été au sein d’une race calme et d’une maison aux bibelots hors de prix. Ici, la nature était prédominante et elle ne risquait pas de détruire les arbres ou les rochers. Certes, certains objets étaient fragiles mais la plupart étaient solides, faits de bois, d’os ou de peau. Ses mains continuaient de frapper le tambour, la sueur et la poussière s’élevant de l’instrument selon l’intensité qu’elle y mettait. Elle se sentait prise dans le rythme. Elle avait l’impression que son cœur battait selon la mesure et tout son corps vibrait sous l’effet de la musique. Si Momo se faisait une représentation du sexe, c’était bien celle-ci. Un lâcher-prise, une harmonie entre deux musiques corporelles. Son regard se porta un instant sur le Suprême de l’Au-Delà qui était allongé dans l’herbe, un peu plus loin. Les yeux de l’Orine suivirent ensuite les courbes de la foule qui dansait autour d’elle et des autres musiciens. Elle sentait chaque parcelle de sa silhouette se donner corps et âme à ce qu’elle faisait, sa peau bouger, ses muscles travailler, son squelette résonner. Elle espérait que les Ætheri écoutaient.

Jun sourit à la Chamane et ce sourire ne fit que croître au fur et à mesure de ses questions. Quel âge avait-elle ? Une quinzaine d’années, environ. Il se pencha un peu. « Nous discuterons plus tard si vous le voulez bien. Les Esprits nous regardent alors célébrons la Vie. » Il aurait pu s’arracher la tête pour les paroles qu’il venait de prononcer. « Je vous guide ? » demanda-t-il. Ce n’était pas vraiment une question, en réalité, plus une invitation. Il semblait légèrement amusé. Son corps reprit les mouvements de la danse, suivant le rythme et l’intimant à sa partenaire. Tout ceci n’était qu’une question de vibrations et il avait bien l’intention de lui faire ressentir la musique, profondément. « Laissez-vous aller, totalement. » murmura-t-il après avoir changé de place pour se positionner derrière elle. Il laissa son nez effleurer les cheveux ondulés et amena ses mains sur la taille de la jeune fille pour lui impulser les mouvements. Danser à deux était un exercice délicat, propice à la douleur lorsque les deux partenaires n’étaient pas coordonnés. Il s'amusa avec les sens d’Eawi pour qu’elle parvienne à un état de pleine conscience. Chaque instrument se détachait, chaque vibration la transportait, ses mains sur elle l’enchaînaient à lui. Elle pouvait sentir son souffle sur elle, chacun des mouvements de ses cheveux, un à un. Son touché était décuplé, son ouïe affinée, son odorat développé. Il jouait, son corps contre le sien en parfaite harmonie avec les tambours, la bousculant pour mieux se fondre à la moindre de ses formes, la cherchant pour mieux répondre aux vibrations de l’univers. Il aimait ça, cette dimension bestiale et instinctive, si loin de l’étiquette du Manoir Taiji. Il aurait adoré faire danser Edelwyn sur des sons similaires, la forcer à s’abandonner totalement à lui, à transpirer contre lui, à briser cette image élégante et noble qu’elle se plaisait à endosser. Elle serait bien plus majestueuse, habillée de fourrures et de peau, baignée dans la mort et les os, à le regarder avec prestance et envie. Il sourit lorsque son regard croisa une tignasse bleutée, n’arrêtant pas ses mouvements pour autant. Son regard sembla soudainement taquin, comme s’il demandait à l’Esprit si, en ce jour particulier, elle n’avait pas une ou plusieurs revendications à lui soumettre. Il y répondrait, c'était certain.

Ragnar sursauta, poussa un râle tout en se retournant lorsqu’il se sentit attaqué par quelque chose d’inconnu. Un chat. L’homme passa sa main dans ses cheveux pour frotter la zone douloureuse et s’assurer que tout était bien en place. Il le fixa avec un regard étrange, comme s’il s’apprêtait à le chasser s’il recommençait mais, à vrai dire, l’animal lui faisait plus peur qu’autre chose. Lilith observa le matou et finit par passer sa main dans son pelage pour le caresser. « Tu devrais faire attention, tu sais, ce qu’il y a là-dedans pourrait vouloir te manger. » dit-elle au chat, d’un air à la fois amusé et lugubre. L’homme s’approcha. « Tu veux quelque chose à boire ou à manger ? » La Chamane attarda un instant son regard sur Devaraj, pensant vaguement qu’elle aimerait beaucoup boire son sang. Elle fut étonnée de cette volonté et fronça les sourcils. « Trouve moi de quoi fumer. » « D’accord. » dit-il avant de s’éloigner. L’ancienne Ange reporta ensuite son attention sur son ex-mari avant de repérer Jun dans la foule. Les deux hommes semblaient s’ignorer plus ou moins. Pourquoi ? Ce n’était pas tous les jours qu’un ancien roi et un roi étaient réunis au même endroit. Les Chamans n’en avaient eu que trois, en plus de ça. Était-ce la marque d’un présage ? Elle émit un rire bref. Vu les protagonistes, si présage il y avait, il serait forcément funeste.  

907 mots
Momoko est aux Anges <3
Jun danse avec Eawi puis voit Latone à son plus grand plaisir 8D
Lilith et Ragnar sont ensemble avec Petit Caleb jusqu'à ce que Ragnar s'éloigne pour aller chercher à fumer.
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Ven 23 Aoû 2019, 19:32



Il faut vouloir vivre et savoir mourir


Le Suprême de l'Au-Delà glissa son regard vers la ridicule créature accroupie à ses côtés. «Vous croyez que c'est en restant recroquevillé comme ceci que je suis arrivé jusque sur ce trône ? Vous croyez que c'est acquis de devenir empereur ? Qu'il faut juste attendre et un beau jour, pouf, ça y est ? Que les rois de ce monde n'ont jamais commencé comme le plus ridicule des idiots ? Qu'ils n'ont jamais fait d'erreurs ?» Il mit en suspend sa phrase pour se retenir de ne pas hausser le ton et de garder cette voix plutôt calme et taquine qu'il avait. C'était plus fort que lui, l'inertie et la faiblesse de la Princesse l'énervait. Il s'était attendu à trouver une jeune femme avec du charisme et suffisamment d'intelligence pour lui expliquer la situation étrange des Chamans. Mais il se retrouvait avec une gamine qui tremblait au moindre bruit. Le Chaman garda néanmoins son calme. Il avait beaucoup d'enfants et le nombre d'heures passées à leur expliquer les choses de la vie ne le laissait pas sans expérience dans cette situation. C'est donc avec patience, qu'il reprit d'un ton ferme. Son objectif était tout de même de lui faire comprendre que quelque chose n'allait pas dans son comportement, et qu'elle devait cesser. «Relevez-vous. Vous avez le status le plus protégé, sacré et respecté sur cette île après le mien. Vous êtes une princesse élue par une déesse. Beaucoup de pression, me-diriez vous ? Certes, vous êtes beaucoup regardée par tout le peuple, mais le rang social fonctionne différemment avec les Chamans, car il vient avec l'aval des Aetheri. Ce qui veut dire qu'au lieu d'avoir des responsabilités, vous êtes plutôt libre de vos mouvements et de vos erreurs. En plus vous êtes d'une autre race, ce qui vous donne une autre raison valable pour faire des erreurs sans honte. J'aimerai que vous commenciez par arrêter de vous excuser à chaque phrase et de fuir parce-que soit disant, vous êtes incapable et pas-douée. Ce n'est pas vrai. Prenez vos droits. Vous êtes ce que vous êtes, personne ne va rien y changer, à part vous-même. Vous pourriez vous coucher sur mon trône en me blasphémant moi et les Aetheri que personne ne vous le reprochera. Vous savez pourquoi ?» Il s'accroupit à son niveau et prit son menton entre ses doigts pour pouvoir la regarder dans les yeux. «Parce-que vous êtes ma protégée et je suis votre serviteur.» Triste à dire... Mais la décision d'Edel était indiscutable. «Cessez donc d'avoir peur de vous tromper. Cela arrivera forcement et c'est idiot d'y réfléchir. Je dirais même que vous avez devant vous quelques années pendant lesquelles personne ne vous reprochera quoique ce soit de vos actes et de vos pensées. Vous êtes dans une bonne situation, vous ne risquez rien. Profitez de ce temps où vous avez le droit d'être imparfaite, curieuse, naïve. Vous pouvez pleurer et quelqu'un viendra vous consoler, vous pouvez aller danser n'importe comment et quelqu'un viendra vous apprendre. Profitez-en, parce-que ce n'est vraiment pas donné à tout le monde, et tout ceci disparaîtra après votre ascension. Et vous regretterez alors amèrement la paix et la liberté que vous aviez avant de porter la couronne.» Un voile sombre durcit son regard. Devaraj se tût, en réalisant qu'il avait parlé d'un ton un peu trop personnel. Après tout le poids de sa couronne était si fort que s'il était un tout petit peu censé et très désobéissant, il aurait plutôt dit à Circë de fuir le plus loin possible de son horrible futur et destin. «Arrêtez de subir. Agissez plutôt, vous verrez bien ce qui en sortira. Rencontrez des Chamans, de toutes sortes. Les Chamans ont une sympathie naturelle pour les élus divins, vous savez ? Entourez-vous des bonnes personnes, qui vous seront fidèles plus tard quoiqu'il arrive. Forgez-vous de beaux souvenirs. Pas comme ceux que vous avez apparemment de votre ancienne vie. » Il marqua une pause brève puis rajouta d'un ton triste, dans un murmure. «C'est important, les souvenirs.»

«Je vous prête mon corps pour l'occasion mais en échange vous devez me promettre d'aller faire connaissance avec quelques chamans.» Ce n'était pas une bonne idée qu'ils se rapprochent de cette façon. Il s'allongea dans l'herbe et leva le bras pour caresser une mèche de l'Elfe. «Parce-que vous voyez, je suis de mauvaise réputation.»

758 mots | Post III

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Mar 27 Aoû 2019, 19:55



La mâchoire de Circë se crispa légèrement. Elle écoutait ce que le Roi lui disait, les nuances dans son ton. Son regard changea de direction plus d’une fois. Elle réfléchissait. À vrai dire, elle ne savait comment prendre ces dires et finit par fermer les yeux quelques secondes. Elle ne savait sans doute que très peu de choses mais ce qui était certain c’est que quelques individus en ce monde avaient le pouvoir de convaincre du fait de leur seule prestance. Elle ne voulait pas être manipulée, pas encore. Elle doutait de sa sincérité. Une partie d’elle, infime mais bien présente, lui murmurait que tout ceci était sans doute une vaste blague pour faire rire les puissants. Une autre part, pourtant, était d’accord avec lui. Elle ne pouvait pas rester là les bras ballants, à attendre que son entourage construise ce qu’elle était censée façonner de ses propres mains. Cependant, elle restait incertaine. Un Æther pouvait-il se tromper ? Devaraj ne semblait pas être d’accord avec cette théorie. Pour lui, la parole des Dieux était sacrée. « Je n’oserais jamais… » susurra-t-elle lorsqu’il évoqua son trône. En réalité, en y réfléchissant, sans doute aurait-elle aimé s’asseoir dessus, par curiosité. L’Ygdraë trouvait certaines choses étranges et se demandait pourquoi, au juste, d’une quasi-unanimité, les différents peuples de ces Terres accordaient autant de symboliques à certains objets. Un trône n’était qu’une chaise plus élaborée. Pourtant, rares étaient ceux qui osaient l’usurper au Roi ou à la Reine. Donnait-il un pouvoir particulier ? Elle ne savait pas, pour ne s'être jamais assise dessus.

Lorsqu’il se désigna comme étant son serviteur, elle rouvrit les yeux, le regardant d’une façon étrange. Il semblait bienveillant mais comment savoir ? Les mots n’étaient que des mots. Elle expira doucement. Les actes du Chaman allaient également à son avantage. Il n’avait jamais cherché à lui faire de mal. « Oui. » finit-elle par dire. Peut-être qu’il avait raison, qu’elle devait prendre confiance en elle, quitte à se tromper. Elle était sans doute trop exigeante avec elle-même, au point d’en finir paralysée. Aussi, Circë observa longuement le Roi. Il semblait perturbé, peut-être triste ou nostalgique. Elle se sentit confuse. Elle n’avait jamais envisagé, avant ça, qu’il puisse avoir des faiblesses. Elle passa sa langue entre ses lèvres pour les humecter. Cette situation était inconfortable mais contribuait à le démystifier. Elle lui fit un petit sourire lorsqu’il accepta son offre mais recula un peu vivement lorsqu’il la toucha. « Je… Je vais chercher de la peinture. » Elle recula et tourna les talons, passant ses yeux sur les différents groupes jusqu’à trouver ce qu’elle voulait. « Je vous emprunte ça. Je vais peindre le Hǫfðingi. » dit-elle d’un ton peut-être un peu plus affirmé. Personne ne sembla mal le prendre. Son cœur battait la chamade. Il lui avait fait peur. C’était ridicule. Elle inspira et expira longuement avant de revenir aux côtés du Maître des Esprits. Elle s’assit sur les genoux et disposa les outils, préférant taire le pourquoi de sa réaction pour l’instant. Elle n’était pas certaine qu’il comprendrait et elle avait honte. Elle se pinça les lèvres et attrapa une sorte de bol où se trouvait déjà des pigments. Elle en avait ramené autant que ses bras avaient pu porter. « Bon… » Elle prit le pinceau et le trempa dans une peinture violette. Elle se faisait un peu violence. Elle n’avait jamais eu l’occasion de peindre sur un individu. Le fait que sa première fois soit avec un personnage si important ne rendait pas les choses simples. « C’est vous qui avez dit que j’avais le droit de me tromper. » dit-elle, comme pour confirmer.

Circë apposa les poils sur le ventre du Chaman, traçant un mélange de lignes et de pointillés partant de sous son nombril pour venir s’étendre en dessous de sa cage thoracique. Au fur et à mesure, elle se détendit, prenant goût à la tâche, oubliant même la présence écrasante de l’homme. Elle entoura son nombril d’un cercle avant de tremper le pinceau dans l’eau et de changer de couleur, optant pour le violet. Elle fit exactement la même chose, trouvant que le ventre du Suprême de l’Au-Delà ressemblait à présent à une sorte de plante. Elle sourit, choisissant de garder un peu d’espace sur son torse pour d’autres couleurs. Elle attaqua donc ses bras, les bariolant de violet, traçant des lignes tout autour de sa peau. Elle changea encore de couleur, optant pour de l’orange qu’elle appliqua sur ses bras et son cou. « Ne bougez pas. » dit-elle en se penchant davantage sur lui. Elle voulait essayer quelque chose d’un peu plus élaboré, sans avoir réellement d’idée. Elle dessina des formes précises sur son cou et garnit ses épaules de larges triangles légèrement courbés. Elle trempa de nouveau le pinceau dans l’eau. Il ne lui restait plus que du rose. « Huuum… » Elle réfléchit puis fut soudainement inspirée. Elle plaça sa main à plat, les doigts écartés, sur l’un des pectoraux du Roi et amena son pinceau contre sa propre peau, tournant autour de celle-ci pour en dessiner les contours qu’elle habilla ensuite. Elle continua son œuvre, ajoutant du rose un peu partout, trouvant que les couleurs se mariaient bien entre elles. Puis, pour finir, elle trempa son autre main directement dans la peinture et l’appliqua sur lui, dans un petit rire espiègle. Elle avait de toutes petites mains, dont une totalement rose et dont elle ne savait plus trop que faire. Elle le regarda de nouveau. « J’irai parler à d’autres Chamans, promis. » Elle marqua une pause, hésitant légèrement, avant de continuer. « C’est vrai que vous avez mauvaise réputation mais… » Elle se pinça encore les lèvres, essayant d’aborder la question sous un autre angle. « Je dois dire que jusqu’ici, vous n’avez pas vraiment cherché à me faire du mal, même si notre première rencontre était étrange. Vous me donnez des conseils et je vous en suis reconnaissante mais je me demande si vous allez bien. Si je suis votre protégée, peut-être que… enfin, je suis douée pour les confidences. J’ai été placée dans un orphelinat dès mon plus jeune âge et il y avait beaucoup de filles là-bas dont je m’occupais. La Démone qui nous possédait tenait aussi un bordel et les filles avaient parfois des choses à dire. Je sais garder les secrets et je pense que se confier à quelqu’un fait toujours du bien… » Elle trifouilla les bols, tentant visiblement de les ranger sans réellement arriver à un résultat. Elle était embarrassée et se gratta le bout du nez, y laissant un peu de rose, avant de remettre une mèche derrière son oreille, la peinture venant également trouver place sur cette dernière. « Enfin, je suppose que vous avez déjà quelqu’un comme ça. Juste… j’aimerais que votre aide ne soit pas à sens unique. Sans parler de votre peuple et de la mission confiée par Raanu. Simplement… j’aimerais bien que l’on puisse parler et qu’on apprenne à se connaître. Si ça vous dit. » Elle finit par s’asseoir sur les fesses, à côté de lui. Son regard se porta sur les danseurs.

1143 mots
Circë est avec Dev et décore son torse xD La peinture : Ici.
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Mar 27 Aoû 2019, 20:50

Toble trébucha. Ses doigts se desserrèrent légèrement et le goulot de la bouteille glissa, le verre venant se fracasser en milles morceaux au sol. C'était à peine s'il s'en rendait compte. Il avait l'impression de voir les choses de si loin et en même temps de si près. L'herbe à pipe qu'il fumait, la Demencia qui coulait dans ses veines, entremêlée à l'alcool le détachait de tout. Plus de soucis ni d'inquiétude à avoir. Le monde fonctionnait dans un mélange de ralenti et d'accéléré autour de lui, floutant les contours, mélangeant les couleurs. Il voyait sans voir, sentant bouger les corps autour de lui, vibrer les toiles des tambours, respirant les odeurs de feu, de transpiration, d'excitation et d'encens. Il était chez lui ici, serein. Oubliés pour le moment, les envies d’éradications des hérétiques au culte de Luftë, de destructions de temples et autres purifications. Aujourd'hui, tout allait bien. C'était l'inauguration de Souw'Gar et Edel était mise en avant. Les Esprits gravitaient autour d'eux, partout, ayant leur place ici autant que les Chamans, peut être même voir plus. Il sillonnait à travers eux, alternant forme éthérée et humaine sans même s'en rendre compte. Certains l'apostrophaient, demandant audience, réparation, justice. Mais il ne les écoutait pas. Pas maintenant, pas aujourd'hui. Son regard aux orbites vides se tournait vers eux et il continuait naturellement son chemin.

Les chants et les danses faisaient vibrer chaque particules de son être, que cela soit sous forme physique ou éthérée. Il était dans les deux mondes à la fois, ici et ailleurs, nul part et partout. Il avait l'impression de flotter, de ne rien peser, comme si tout ce qui reposait habituellement sur ses épaules s'était envolé. Une part de lui, au fond de son cerveau, savait que lorsqu'il aurait évacué les drogues et autres substances de son organisme le retour à la réalité serait rude. Mais là, présentement, il était zen. Vraiment à mille lieux de tout soucis. Lorsqu'il passa devant le trône, il s'inclina à moitié pour saluer la Souveraine des Trépassés. Même s'il ne pouvait pas la voir, il pouvait ressentir sa présence. C'était devenu comme un sixième sens pour lui depuis toutes ses années qu'il côtoyait les esprits. Il ne s'attarda cependant pas. Il n'avait pas toujours eu le contrôle d'Yrrah et de ses actes … Il préférait donc pas forcément rappeler par sa présence, ces quelques déboires. Et puis, c'était une idée déjà si vite passée. Une nouvelle fois, son corps partit à la dérive vers le monde astral.

Telle l'algue morte emportée par le courant, Toble se laissait entraîner par le souffle invisible de la vie et de la mort. Une genre de perturbation dans l'air le fit s'échoir par terre. Ses muscles le lâchaient. Il avait l'impression de se liquéfier et de devenir liquide. Il marcha dans un pot de peinture et s'excusa -ou crut le faire – avant de faire quelques mètres de plus et de s'affaler totalement aux pieds de l'ancienne reine. Comme une baleine échouée, il roula pour se retrouver sur le dos et regarder au dessus de lui. En vrai, il ne savait même pas ce qu'il était en train de regarder. Mais ça n'avait pas d'importance. Il était en train de sombrer, de s'enfoncer, comme si son corps coulait et se modelait au sol, devenant parti intégrante de ce dernier. Il aurait aimé porter le goulot à ses lèvres, mais ses mains étaient trop lourdes et puis, il avait oublié qu'il n'avait plus de bouteilles en sa possession. Il y avait le puit pas loin sinon. Danser dedans pour rendre hommage à Edel, n'était-ce pas une bonne idée ? Car après tout, l'eau, c'était la vie.


Puits … Moi … vie … Danse Edel .. eau …

Sa phrase n'avait absolument aucun sens. Et pourtant, dans son esprit, elle était très claire et tout à fait logique. Il tourna la tête vers elle, à la lenteur d'un escargot sous tranquillisant. Il lui sourit mais le résultat n'était pas vraiment probant. Il pouvait sentir l'enfant en elle. Bien évidemment, il savait qu'elle était enceinte – qui ne le savait pas sur l'ile ? - mais là, dans so état actuel, tout prenait une dimension nouvelle. Jusqu'à aujourd'hui, il ne s'était jamais vraiment intéressé à elle. En tout cas, pas plus que tout chaman qui se respecte. Il fallait dire aussi qu'il passait le plus clair de son temps dans le tribunal, sous forme éthérée et que lorsqu'il revenait, c'était surtout pour honorer les Dieux, s'occuper de son fils et de son corps.

Peinture … bébé … Aetheri … pois ?

Allez comprendre !


830 mots | Post I
Toble est stone /sbaff/ Il se balade, prenant tour à tour forme physique et éthérée. Quand les produits qu'il a prit commencent à interragir ensemble (Alcool + Demencia + Ashï ), il trébuche dans le pot de peinture de Circë avant d'aller s'affaler auprès de Lilith et d'entamer la conversation /sbaff/
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Mer 28 Aoû 2019, 20:38



Il faut vouloir vivre et savoir mourir


«C'est ça votre problème. Vous n'osez jamais rien. Vous n'arriverez nul part si vous continuez comme ça...» grommela le Suprême de l'Au-Delà. Il avait dû lui faire peur, parce-qu'elle s'était brusquement éclipsée sous prétexte d'aller chercher de quoi peindre. Pourtant, il ne voyait pas ce qu'il y avait d'effrayant dans le geste de caresser des mèches de cheveux. Elle devait être perturbée dans sa tête, ou alors, elle n'aimait pas le toucher. Non, c'était invraisemblable. Elle n'aimait pas les hommes ? Elle ne l'aimait pas, lui ? Elle était folle, elle aussi ? Perturbée, ça c'était sûr. Il avait rarement rencontré quelqu'un d'aussi replié sur soi qu'elle. Dire qu'il était censé en faire une Impératrice ? Pour quoi faire, au juste ? Y-avait-il écrit «professeur royal» sur son front ? Le Chaman ferma les yeux en sentant les poils du pinceau le chatouiller et rajouter les pigments rugueux sur son épiderme. La sensation était plutôt agréable, habituelle et il manqua de s'endormir au milieu du processus, bercé par les sons des danses qui leur parvenaient. Cela lui arrivait souvent depuis qu'il avait tué Gideon. Le vide laissé par l'absence de l'esprit parasite et le fait qu'il ne soit plus obligé à chaque instant de maintenir une énorme quantité de force psychique et magie pour survivre lui faisait redécouvrir des choses normales de la vie : comme la fatigue passagère et le droit de pouvoir somnoler. Il ne remarqua donc pas le membre de la tribu Souw qui percuta le pot de peinture de Circë, ni la réaction de cette dernière. Son esprit était beaucoup plus occupé à réfléchir à ce que lui avait répondu l'Ygdräe. Un frisson mauvais lui parcourut l'échine.

«Non.» finit-il par lâcher. Il rouvrit les yeux pour se relever et s'asseoir, jetant un coup d'oeil distrait aux peintures de Circë. «Vous avez conscience que chaque couleur représente une idée, un état d'esprit ou une proposition ? Par exemple, le rose, c'est l'érotisme et le sexe.» dit-il d'un ton banal. Et quand il voyait qu'elle l'avait recouvert de rose, il se posait quelques questions... Il ne voyait qu'une seule explication : elle était ignorante. Bref. Le Chaman secoua la tête une nouvelle fois. «Je ne vais pas bien, et je ne me rappelle même la dernière fois où l'inverse était vrai. Surement jamais. Mais ce n'est pas la question, je ne suis qu'un objet entre les mains des Dieux et mes sentiments personnels n'ont rien à faire ici. Vous vous demandez si votre fourchette va bien quand vous mangez ? Non, et bien les Aetheri non plus. Les fourchettes se parlent-elles entre elles pour savoir si elles vont bien ? J'en doute aussi.» Il s'était un peu perdu avec sa métaphore et fit une pause pour retrouver le chemin mental qu'il voulait prendre avant de parler. «Écoutez, la dernière personne à qui j'ai voulu me confier, c'est mon ex-femme, qui me hait profondément et veut probablement me tuer, me voir souffrir ou me torturer. Vous voyez, c'est une très mauvaise idée, cela mène à nul part et je n'ai aucune envie que cela se reproduise avec vous.» La vérité était qu'il avait peur que sa folie se réverbère sur la jeune femme et cela se voyait dans ses yeux. Elle était bien trop faible pour lui résister, encore. Comme il l'avait dit à Lilith, une fois, mieux valait ne pas s'approcher de lui. «Honnêtement si vous souhaitez m'aider, mettez en œuvre ce que je vous dis et vous en ferez déjà mille fois plus que toute ma famille. Si vous voulez parler, je répondrai à toutes vos questions, mais je ne veux pas que cela vienne de moi. Mais vous êtes prévenue, quand vous me connaîtrez vraiment, vous ne voudrez plus entendre parler de moi. Et puisque vous avez l'air si bonne pour les confidences, vous allez m'en faire une.» Il essuya du doigt des gouttes de peinture qui coulaient. Il était arrivé à cette conclusion car il s'agissait de l'hypothèse la plus plausible après de nombreuses observations du comportement de l'elfe. «Vous n'aimez pas les hommes ?»

741 mots | Post IV




Dev rép à Circë, faites pas attention à moi /sbam
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Jeu 29 Aoû 2019, 22:02

« Oh ! » s’était écriée Circë, l’exclamation restant tout de même discrète. Ses yeux regardèrent la peinture verte se répandre sur le sol avant de se porter sur le responsable qui ne s’arrêta pas. Il semblait dans un état second. L’Ygdraë s’inquiéta un peu pour lui mais son attention fut attirée par la réponse du Roi. Elle observa les peintures qui couvraient son torse. Peut-être se sentait-elle légèrement fière, une fierté qui se perdit dans un trouble certain lorsqu’il parla d’érotisme. Elle finit par rire, gênée, mais persuadée qu’il disait cela pour la tester, voir si elle avait compris sa leçon. Ça ne pouvait être que ça. Pourtant, il y avait quelque chose en elle qui se mettait légèrement en alerte. Se faisait-elle des idées ou… ? Elle pensa à autre chose.

« Vous vous considérez comme une fourchette ? » demanda-t-elle, légèrement étonnée par la comparaison. Elle écouta la suite, hochant timidement la tête. Elle plaça ses jambes contre son buste avant d’entourer ses mollets de ses bras. Ses yeux retrouvèrent la foule des danseurs. « Je suis d’avis que dans un couple, il est important de communiquer mais peut-être que vous trouver un confident qui n’a aucun sentiment amoureux pour vous serait plus… opportun. Je me dis que ce serait plus facile de vous soutenir sans avoir peur pour vous. Je ne suis peut-être pas une très bonne Ygdraë mais mon peuple est réputé sage. Si j’apprenais encore, si je devenais quelqu’un comme monsieur Valärunkar, peut-être que je pourrais vous aider. » Elle ne voulait pas l’avouer mais l’Elfe blond lui avait fait grande impression. Elle paraissait si frêle par rapport à lui, si stupide. « Ma magie pourrait vous apaiser, au moins. » ajouta-t-elle. Peut-être qu’elle le trouverait moins effrayant, aussi, si elle était en mesure de lui apporter quelque chose.

Elle resta silencieuse, un peu déçu par ce qui ressemblait à un refus. Sans doute n’avait-il pas besoin d’elle. Ses petites mains se rejoignirent doucement. Elle entortilla ses doigts entre eux, relâchant légèrement la pression sur ses jambes. Circë se sentait davantage détendue, du moins, avant qu’il ne lui pose une question étrange. Elle se tourna un peu rapidement vers lui. « Les hommes ? » questionna-t-elle. Elle ne comprit pas tout de suite, se demandant pourquoi est-ce qu’elle n’aimerait pas le sexe masculin, pourquoi est-ce qu’elle ferait une distinction entre femmes et hommes. « Oh. » fit-elle quand elle comprit, ses yeux trouvant soudainement le sol bien intéressant. « Je ne… » Pourquoi lui demandait-il ça ? Les idées qu’elle avait eues précédemment lui revinrent à l’esprit. Est-ce qu’il essayait de… ? « Hum… » Qu’allait-il faire si elle lui disait la vérité ? Elle prit une grande inspiration, pleine de détermination. Elle trouva même la force de lui faire face, de le regarder. Elle lui devait bien ça. « Écoutez… je… je ne veux pas faire ça avec vous. Vous êtes vraiment très attirant mais je ne peux pas. Je ne voulais pas vous envoyer un message en vous enduisant de rose… » Elle se trouvait légèrement pathétique. Il avait essayé de la toucher, plus tôt, ses cheveux. Il lui apparaissait évident, à présent, qu’il ne mentait pas pour le rose. Avait-il pris la chose comme un signal ? « Je ne savais pas ce que ça voulait dire… Et… » Elle commençait un peu à paniquer et s’arrêta. Elle était idiote. Elle aurait dû lui avouer. Elle soupira et croisa ses jambes pour être en tailleur. Ses doigts vinrent chercher l’herbe, la touchant dans un geste délicat mais angoissé, un peu triste. La panique avait filé pour laisser place à quelque chose de bien plus douloureux et malheureux. « Écoutez, c’est un peu compliqué de mon côté. Quand j’étais enfant, je m’imaginais que je rencontrerais quelqu’un de qui je tomberais amoureuse. Notre relation débuterait doucement, par de simples baisers et, au fur et à mesure, nous aurions eu envie de partager le même lit et de fonder une famille. Il y a eu un homme, à un moment, mais jamais nous n’avons échangé le moindre contact amoureux. J’aurais sans doute aimé. Et puis, il y a une dizaine d’années, je me suis aventurée sur le même chemin que le Monarque Démoniaque et… » Ses doigts avaient accéléré la cadence. Elle n’aimait pas en parler. Il y avait ce sentiment de honte qu’elle n’arrivait pas à effacer, comme si la chose était sa faute. Elle avait l’impression qu’elle aurait dû se débattre davantage. Elle était restée tétanisée, comme si son esprit avait décidé d’abandonner son corps là. Si elle l’avait repoussée, peut-être qu’il aurait arrêté. Au début elle avait essayé et puis, lorsqu’il l’avait pénétrée, elle avait rendu les armes, comme morte, sentant juste les à-coups. Elle n’arrivait pas à le dire. C’était comme une boule qui restait coincée au fond de sa gorge. « Depuis j’ai peur quand un homme me touche par surprise. » Elle avait complètement paniqué la fois où Ezechyel l’avait attrapée, dans les champs. « Je suis désolée d’avoir eu peur, tout à l’heure. Je ne m’y attendais pas. Je ne crois pas être capable d’apprécier ce genre de contact, plus maintenant. J’espère que vous comprenez et que vous voudrez bien me conseiller quand même. Ce n’est vraiment pas vous, le problème. Peut-être que dans d’autres circonstances je… » Elle se tut, préférant éviter de s’enfoncer davantage.

873 mots
Circë répond à Dev
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[Événement] - Il faut vouloir vivre et savoir mourir | Partie I

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