~ La scène se passe tout juste après le RP de l’Etesia Muna ~
Partenaire : Ignis Intrigue/Objectif : À la recherche de Pendrake, Isley croit avoir trouver le lieu où se terre le Réprouvé, mais se retrouve plutôt dans un sauna sans rapport apparent avec son affaire. Là-bas, il y rencontrera Ignis, Déchu de Colère, avec qui il se mettra à picoler quelques bières.
Hiddleston était découragé.
« Tu veux vraiment y aller maintenant, Isley? »
Hésitant, je finis par hocher de la tête, examinant pour la énième fois la carte d’invitation. Après quelques heures de recherche à explorer la ville et à demander notre chemin aux piétons que nous croisions, nous sommes finalement parvenus à trouver que ce l’on cherchait à travers le labyrinthe de rues des Quartiers du Centre d’Avalon, le plus dure n’ayant pas été de retrouver le commerce, mais de nous retrouver dans la ville, les indications parfois nébuleuses et indirectes des passants nous obligeant à marquer notre chemin de plusieurs détours.
« Tu ne voudrais pas d’abord que l’on aille chercher Edmund et ton frère pour leur annoncer que nous avons trouvé notre lieu? »
Une fois de plus, je marquais une brève hésitation avant de braquer mon regard dans le sien.
« Si c’est de mon frère que l’on parle et qu’il a lui-même déjà trouvé le commerce du Chaman, crois-même, qu’il ne nous a pas attendu pour que l’on puisse investiguer tous ensemble la bâtisse. »
J’examinais la devanture de l’entrée, où le nom de l’établissement était gravé dans un morceau de bois finement sculpté.
« Et puis, si mes soupçons sont bons, alors il faudrait mieux agir en petits comités. Autrement, Pendrake prendrait peur et filerait à l’anglaise sans demander son reste. »
C’était décidé. Je pivotais en direction de mon binôme, lui attrapant les épaules.
« Diriges-toi vers l’auberge en premier lieu, voir s’ils y sont, d’accord? Pendant ce temps, j’irais, seul, voir ce qu’il en est réellement. Rejoignez-moi dès que tu les auras trouvé. »
L’Immaculé parut soucieux, mais finit par hocher lentement de la tête en signe d’accord, tournant les talons pour reprendre le chemin que nous venions à peine de traverser. Puis, je fis de nouveau volte-face à l’établissement, inspirant une bonne respiration avant de rejeter doucement les tissus qui faisaient office de porte d’entrée. Immédiatement, je sentis une bouffée de chaleur me fouetter le visage, apercevant du coin de l’œil des corps et des serviettes se promener entre les différentes pièces du sauna. Certains, même, préféraient se déplacer complètement nu, la pudeur ne semblant pas le moins du monde faire partie de leur vocabulaire. À cette vue, je ne pu m’empêcher de détourner le regard, croisant inévitablement celui de la jeune femme à l’entrée, qui me fixait, par ailleurs, depuis un moment déjà, à l’attente d’une réaction. Précipitamment, je quittais l’entrée pour me diriger jusqu’à elle, lui adressant un sourire.
« Bonjour monsieur, s’introduisit la jeune femme, répondant à mon sourire par un rire charmant.
- Aheum… Bonjour. »
Je ne savais plus où me mettre, la fille de l’accueil ayant elle-même très peu de tissus sur elle. Mais dans quel genre de sauna étais-je tombé? En même temps, devrais-je réellement me surprendre compte tenu de la ville dans laquelle je me trouvais aujourd’hui?
« Avez-vous une réservation dans notre établissement?
- Une réservation? »
La surprise se lisait avec clarté sur mon visage, alors que, activement, je me mis à fouiller dans les poches de mon pantalon.
« En réalité, je suis venu pour… hum… ceci », lui dis-je en lui montrant la carte d’invitation que nous avions reçu, mon frère et moi, dans notre dernier colis postal.
La jeune femme prit la carte dans ses mains et sourit en me remettant le papier.
« La cinquième porte, à votre droite. Amusez-vous bien. »
L’allusion me mit aussitôt mal à l’aise. Je n’étais pas ici pour m’amuser, mais pour enquêter et mettre, une bonne fois pour toute, la main sur ce renard de Hrafninn. Attrapant la serviette qu’elle me tendit ainsi qu’une clé pour les vestiaires, je m’éclipsais rapidement du rez-de-chaussée pour rejoindre les vestiaires. Là-bas, je me dévêtis promptement, ne désirant pas le moins du monde m’attarder à un tel endroit. Les hommes qui se trouvaient ici ne manquait pas d’impudeur, parlant à d’autres les fesses à l’air. Pendant une seconde, je regrettais d’être entré ici tout seul, mais rapidement, je me fie à l’idée qu’il s’agissait peut-être de ma seule chance de devancer Pendrake. À moins, bien sûr, que tout ceci ne soit qu’une énorme mascarade et que je me sois jeté, les pieds joints, dans la gueule du loup. Si c’est bien cela… Si c’était bien cela, la prochaine fois que je le croiserais, je lui ferais regretté. Entourant rapidement ma taille de la serviette, je fermais à clé mon casier attitré, une magie d’enclave s’opérant, rendant stérile toute tentative de vol et d’intrusion, à moins de posséder la clé magique compatible à la serrure. Attachant cette dernière autour de mon poignet, je quittais les vestiaires pour rejoindre la cinquième porte, à ma droite. Devant le battant de la porte, j’hésitais un long moment à m’avancer, prenant finalement mon courage à deux mains pour tourner la poignée et ouvrir… sur du vide.
Il n’y avait personne dans le sauna. Curieusement, cela me surprit. Je m’attendais à une énorme orgie ou que sais-je encore, mais non, la pièce était complètement vide, un seau d’eau reposant à l’intérieur d’un réceptacle remplit de pierres chaudes grâce auxquelles l’eau s’évaporait dans la pièce. Une grille se trouvait à chaque mur de la pièce, à quelques centimètres à peine du plafond, pour permettre la circulation de l’air. Ne sachant quoi faire, je m’installais simplement à l’un des bancs en bois de la pièce. Je ne sais combien de temps j’attendis sur mon banc, le dos droit, les mains sagement posé sur mes genoux, mais après un temps, la porte s’ouvrit en grand.
« BOOOOOOOOOOOONJOUR! NEW *hips* AVALON! »
Un grand dadais était rentré dans la pièce, son bras autour des épaules d’un second homme qui semblait bouillir de rage.
« Allez les amis! Je vous ai vu entrer tous les deux dans des saunas complètement vides et je me suis dit : « Bon sang, Patrick! C’est trop triste! Va les voir et met un peu de joie dans leur vie! » Eeeeet! Me voici! »
Il ponctua sa présentation d’une drôle de pose, le bec d’une bouteille de bière entre les lèvres. Puis, il referma la porte derrière eux, entraînant le second homme vers les bancs et ils vinrent me rejoindre, tous les deux.
« Arrête de tirer cette tronche, le cramé! Tu vas voir, il n’y a rien de mieux qu’un sauna avec un peu d’alcool! »
Sans une once de politesse, il fourra la bouteille dans la bouche du grand brûlé.
« GLOU! GLOU! GLOU! Allez, bois ça cul-sec, mon gars! »
Puis, abandonnant l’homme un instant, il finit par se tourner dans ma direction. Aussitôt, je me reculais.
« J-Je ne bois pas!
- Mais si! Tout le monde boit! Allez, une p’tite rasade pour commencer… »
À mon tour, il me força à boire dans la bouteille. Cet homme avait une force incroyable.
« Ce… n’est pas si mal… » Me surpris-je alors, parvenant enfin à le faire lâcher la bière, que je pris moi-même entre mes mains.
Et presque instantanément, je sentis ma tête tourner. Le problème avec moi et la boisson, c’est que je n’étais pas capable de tenir l’alcool… Et en quelques secondes à peine, des larmes se mirent à couler de mes yeux.
« Mon frère avait raison… *snif* C’était qu’une farce… Une mauvaise blague… Et moi, comme un pauvre con *snif*, j’ai embarqué dans son jeu… »
Je n’arrivais pas à ralentir le flot de larmes qui coulaient de mes yeux, tandis qu’à côté de moi, l’autre mastodonte riait à plein poumon, tapant amicalement sur le dos du brûlé.
Cela ne faisait pas très longtemps qu'Ignis s'était mis à aller au sauna. Il fallait dire qu'il s'agissait là encore d'une idée de son patron, pour l'aider à se détendre et ainsi, moins faire peur aux clients. Evidemment, c'était du pipeau, en partit en tout cas. Mais, à la surprise générale, et surtout à celle du Calciné, il fallait reconnaître qu'il y avait pris goût. Il était vrai que normalement, le sauna était un lieu convivial, où l'on se retrouvait avec d'autres, où l'on pouvait discuter, échanger. Le Déchu, lui, préférait être seul. Mais au moins, il prenait du temps pour lui et se relaxait. Car finalement, être tout le temps en colère, ça mettait les nerfs et les muscles en boule. Il avait donc pris le parti d'y venir au moins une fois par semaine, quand il pouvait, quand il avait un peu de temps libre devant lui et quand il pouvait faire garder Lémon par la femme du patron, qui refusait que très rarement, étant gaga du bébé.
Jusqu'à présent, il avait toujours réussi à avoir un sauna pour lui tout seul. Il fallait reconnaître qu'ils étaient plutôt conciliants ici. En même temps, personne n'aimait quand un Colérique foutait le bordel, où que ce soit. Et un client heureux, était un client qui revenait, ce qui faisait marcher le chiffre d'affaire. Malheureusement, aujourd'hui, le destin avait décidé que cela faisait trop longtemps que le Déchu était tranquille. Alors qu'il venait de pénétrer dans une pièce, seul, un énergumène l'y avait rejoint. Le Calciné lui avait gentiment demandé d'aller ailleurs, de choisir une autre pièce. Ce n'était pas ce qui manquait ici et ils pouvaient tous se détendre sans embêter les autres. Malheureusement, ça n'avait pas marché. Le Pécheur l'aurait bien mis dehors, seulement, il y avait deux hic dans l'équation. Le premier était qu'il n'avait nullement la force pour virer qui que ce soit. Le second était que l'autre homme, en plus d'être bourré, était aussi bigrement fort.
Avant qu'Ignis n'ait pu faire quoi que ce soit, le malotru l'avait entraîné hors de la pièce, pour le faire rentrer dans un autre sauna, déjà occupé. Tenter de raisonner le poivrot était peine perdue. De toute manière, le Déchu avait dépassé ce stade dès l'instant où l'autre était venu le déranger. A présent, tout ce qu'il avait à proposer, c'était de la colère. Et ça, il en avait à revendre. Il n'était nullement radin dessus. Cependant, elle lui était présentement d'aucune utilité. L'homme qu'ils avaient dérangé n'en menait pas large non plus, plutôt surpris de cette interruption. En même temps, qu'est ce qu'un Ange foutait ici ? Il s'était perdu, c'était pas possible. Pas étonnant qu'il donne cette impression d'être un agneau au milieu des loups. C'était bien sa veine de se retrouver avec un emplumé. Il se portait bien mieux lorsqu'ils étaient loin de lui. Leur présent lui rappelait trop ce qu'il avait fait, ce qu'il avait perdu et ce qu'il était devenu. Et évidemment, cela ravivait à chaque fois sa colère, alimentée par le dégoût de soi-même qui l'habitait.
Il était ainsi un peu perdu dans ses pensées, assis sur le banc à côté des deux hommes quand il faillit soudain s'étouffer parce que le goulot d'une bouteille venait de lui être mis de force être les lèvres et que le liquide lui avait à moitié brûlé l'oesophage en descendant. Il n'avait jamais été un meurtrier volontairement mais là, c'était décidé, il allait lui faire la peau. Une fois qu'il aurait réussi à reprendre son souffle et à prendre assez de courage pour s'en prendre à quelqu'un de beaucoup plus fort que lui. Le temps qu'il arrive à ça,, il avait été laissé pour l'angelot. Et ce dernier, après une rasade, était à présent saoul et pleurait. Cette journée était pourrie jusqu'à la moelle. Pourtant, elle avait bien commencé. Maintenant, il se retrouvait avec un mec qui chialait, l'autre qui rigolait à plein poumons et lui-même qui se faisait à moitié démonté le dos par des tapes soit-disant amicales.
Tiens, soit pas jaloux, en voilà une autre pour toi !
Le Patrick venait faire apparaître de nul part une nouvelle bouteille de bière et la mis de force entre les mains du Calciné, le faisant boire. C'était reparti pour un tour. N'ayant pas trop le choix, Ignis finit par arracher la bouteille des mains de l'autre chiant et boire lui même. S'il fallait boire, ok, il boirait, mais par pitié, que l'angelot arrête de chouiner.
Non mais t'es sérieux là ? Tu chiales comme un gamin ?! T'as quoi, vingt piges ? Même mon gosse il chiale moins que toi. Evidemment que tout ceci est une p*tain de farce, avec l'autre guignol à nos côtés ! Et alors ? Tu lui fous sur la tronche et puis c'est tout !
Comme ça, peut être qu'il pourrait se barrer incognito pendant que les deux autres seraient en train de se battre.
901 mots. Post I
Isiode et Isley ~ Ange ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 1066 ◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016◈ Activité : Soldats
Mer 20 Nov 2019, 01:59
Je ne comprenais pas tout à fait très bien ce qui m’arrivait à l’heure actuelle, mais je n’avais aucunement la force de résister à la poigne du gaillard. Alors que les larmes ne semblaient vouloir s’assécher, j’observais Patrick s’attaquer de nouveau au grand brûlé, qui finit simplement par prendre la bouteille entre ses mains pour y chercher avec avidité la boisson alcoolisée. C’est alors que ce dernier s’adressa directement à moi, me criant à la face d’arrêter de pleurer. Comme si ce n’était pas suffisant, il fallait que le gaillard en rajoute une couche en plus, sa voix sifflant au creux de mes oreilles avec la même puissance que l’inflexion enragée du Brûlé. Instinctivement, mes mains se collèrent à mes oreilles alors que mes dents se serraient entre elles.
« Bwahahaha! Bonne chance pour me mettre sur la tronche, petit! T’as vu ces muscles? Six jours semaine d’entraînement intensif, ça te sculpte l’un de ces corps! »
Et comme pour prouver son point, il contracta l’un de ses biceps pour que le Brûlé puisse l’admirer.
« Mâte ça, l’ami! » S’exclama-t-il avec fierté tout en faisant tourner son poignet, deux nouvelles bouteilles apparaissant au creux de ses paumes.
Il m’en fourra une dans les mains alors que la seconde se faisait déjà décapsuler. J’observais la bouteille, perdu, avant de la reposer sur l’assise sur lequel nous nous étions installés, peu enclin à boire une seconde fois de l’alcool, mais Patrick s’aperçu rapidement de mon recul, s’approchant de ma position pour prendre l’alcool abandonnée, ouvrir son contenant, et me le mettre dans la bouche.
« Eh! C’est pas sympa de laisser tes potes boire tous seuls! Joins-toi à nous, bon sang! » S’esclaffa-t-il.
Une fois, puis deux, puis trois, il enfonça le goulot de force dans ma bouche alors que je lui demandais expressément d’arrêter de le faire, mais Patrick n’en avait absolument rien à carrer, sa main contre mon épaule m’incitant à boire plus que de raison – surtout lorsque l’on considérait ma très faible tolérance à l’alcool. Je m’étouffais brusquement lorsque l’une des gorgées passa de travers, me prenant la gorge à pleine main avant de tousser, à m’en arracher les boyaux, dans un coin de la pièce. Ce Patrick était fou, collant, bruyant, trop peu réceptif au refus et aux limites des autres qui l’entourait : en gros, un homme que je préférais éviter à tout prix. Cependant, il était tenace, changeant de proie dès qu’il avait accordé à la première un peu trop de son attention, comme s’il désirait être partout en même temps afin que tous les yeux se tournent dans sa direction. Pourtant, le poing contre le mur de la salle, cherchant à retrouver ma respiration, tout ce que j’espérais, c’est qu’il ne s’approche plus de moi. Je me sentais très mal, et l’intérieur de mon crâne tournait tel un carrousel. Même si je ne voulais rien savoir de Patrick ou du Calciné, je les entendais distinctement de l’autre côté de la pièce. Je voulais sortir, respirer de nouveau l’air frais de l’extérieur, et quitter le champ de vision de cet alcoolique heureux.
Cet alcoolique heureux, par ailleurs, s’amusait à parler de tout et de rien avec le Brûlé, lui offrant de la bière à tout va, sans demander nécessairement son avis : lorsqu’on l’entendait discuter, c’était comme s’il parlait avec un ami de longue date qu’il avait perdu de vue depuis des années. Cependant, à voir comment le Calciné le jaugeait du regard, ce dernier devait apprécier la présence de Patrick autant que je l’exacerbais là, maintenant, et tout de suite. J’expirais un gros soupir, me recroquevillant dans le coin de la pièce, tentant de rassembler mes pensées, qui s’évadaient de manière folle entre mes deux oreilles. Qu’est-ce que je fichais ici, encore? Pourquoi ai-je eu la grande idée d’entrer dans ce sauna? Pendrake n’était pas ici, et je m’étais fait avoir en beauté. À moins que le Réprouvé observe le tout depuis l’une des fenêtres de la pièce et n’attende que son heure pour faire sa grande entrée? Ou préférait-il en rire, s’abreuvant de mon malheur à la même vitesse que j’avais bu ces deux bouteilles d’alcool? À cette pensée, un grognement s’extirpa d’entre mes lèvres.
« Eh bah, qu’est-ce qu’il y a? Pourquoi t’es de mauvais poil? »
Je pouvais entendre l’excentrique se rapprocher de moi et poser sa main sur mon épaule.
« Prends-en une autre, de la bière! Tu verras, tu te sentiras tout de suite beaucoup mieux! Regarde comme on est bien, le cramé et moi! »
Je vis la bouteille apparaître dans mon champ de vision et à cette seconde, je me redressais vivement, lançant un œil noir sur Patrick.
« S-Stop! Ça suffit! Je n’ai pas envie de boire, c-c-c’est pas assez cl-clair pour… pour vous?! »
J’étais fâché, frustré, mais l’alcool me faisait bégayer, me faisait perdre le fil de mes idées. Je titubais un peu en me redressant, m’appuyant sur le mur de la pièce pour m’aider à ne pas chuter dramatiquement.
« Mais non! Arrête d’être aussi rabat-joie! L’alcool, l’ivresse, il n’y a que ça de vrai! Et c’est encore mieux lorsqu’on est entre amis!
- Nous. Ne. Sommes. Pas. Vos. Amis! M’écriais-je, tremblant de frustration, alors que Patrick écarquillait grand les yeux, choqué par mes propos véhéments. Je ne le suis pas! Je sais pas pour ce gars-là, mais moi, je ne suis pas votre ami! »
Je le poussais sur le côté, me prenant la tête à deux mains. Je n’en pouvais plus. Je devais partir d’ici et les laisser à leurs petits jeux, s’ils s’amusaient autant tous les deux. C'est pourquoi, sans même demander mon reste, j'avais rapidement filer hors de la pièce. La vapeur s'échappa au même instant que j'ouvris la porte, et sans demander mon reste, je filais tout droit jusqu'aux vestiaires. Là-bas, dans des gestes frénétiques et palpitants, je cherchais à récupérer ma clé, l'insérant dans la case pour en extirper mes vêtements. En deux, trois mouvements, après m'être trompé trois fois de patte pour enfiler mon pantalon et d'avoir tenter de faire passer ma tête dans l'une des manches de mon haut, je réussis à m'habiller, courant en quatrième vitesse à l'extérieur du sauna. J'avais la tête en pleine ébullition, qui tournait et tournait et tournait... Mais au moins, j'avais quitté le bâtiment. Pendrake... Tu t'es foutu de moi! Saleté!
