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 [XXXI] - Le vertige qui nous gagne | Jun

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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Latone
Mer 02 Jan 2019, 18:02

Catégorie de quête : XXXI. Compétition
Partenaire(s) : Jun
Intrigue/Objectif : Deux forces de la nature s'entrechoquent, sans prendre en considération les dommages collatéraux. L'une souhaite dépasser les limites de son corps, l'autre veut retrouver les sensations d'antan. Des deux côtés, la souffrance devient source d'expérience.

Dans le corps de Léto.

" Fous, tous autant que vous êtes. Vous vous bidonnez d'une fougue qui vous dépasse, noyés dans votre amas d'inconscience. A votre place, je serai déjà barricadé chez moi ; peut-être bien le poignard à portée de main. Mais non, vous n'êtes que des soiffards avides de sensationnel. Vous vous êtes perdus. Car je vous le dis une ultime fois pour votre salut : elle a commis l'irréparable. Elle a bu. " Et elle arrivait. Le battant de la porte claqua, le bois à l'agonie manquant de se rompre enfin. Il existait des forces en ce monde qui les enchaînaient et les entraînaient dans une tempête sans fin. Les flux transportaient leurs âmes en des provinces insoupçonnées, des pays insaisissables pour le commun des mortels. Les ariettes formaient le berceau de ces Hommes, elles gangrénaient leur conscience jusqu'à l'égarement. En ces jours sombres, la charge semblait trop lourde pour la plupart d'entre eux. Cette voix affaiblissait leur esprit, le froid paraissait plus agressif, et leur courage ne trouva comme refuge que le fond de leur chope. Ça ou capituler, fuir. Leur sang ne fit qu'un tour lorsque Latone, l'un de leur crochet d'ancrage, s'était dévoilée à eux avec toute la délicatesse qu'on lui prêtait.

Le dénonciateur profita d'une brèche pour sortir de l'établissement, celui-ci plongé dans une décadence qui ne méritait qu'une seule réponse de la part de leur illustre Guide : le mépris.
" Bande de coïons. " La réplique fut malencontreusement soutenue par un pas confus, l'Esprit manqua de se viander la tête la première si une table ne fut pas à portée de main. En revanche, les piles de partitions amassées sur celles-ci furent victimes de la secousse. L'artiste, recroquevillé sur sa chaise, en sueur, ne se risqua à aucune remarque. Latone poussa sur son autre pied pour avancer et se tenir plus ou moins au centre de la taverne. Là, elle se tint pile dans l'œil du cyclone à venir. Les brutes s'étaient déjà bien échauffées verbalement, les poings n'allaient pas tarder à prendre le relais. Linos, les Guides, le Bleu Roi, l'indomptable Voile Blanc, tant de sujets de discorde qui accaparaient les conversations. Alors que le chant devait, à lui seul, primer pour redorer la grandeur de Ciel-Ouvert. Les Marcheurs étaient en détresse, les étrangers ne pouvaient comprendre sans avoir au moins passer une seule nuitée entre leurs murs. Les distractions artistiques ne suffisaient plus à contenter la vigueur des vétérans, ils avaient besoin d'un essor supplémentaire, une pincée de véhémence pour retourner dans la Marche. En soi, Latone représentait parfaitement leur état d'esprit actuel. Mais dans son cas à elle, ce fut bien plus son propre entêtement à tenir tête à l'eau-de-vie. Cela, ils ne pouvaient le concevoir, tant l'Esprit était imprévisible. Toutefois, les Marcheurs savaient qu'en l'état, elle était bien plus dangereuse qu'à l'accoutumée.

" Vous tous – sauf toi mon cher tavernier – je vais vous faire gober vos chicots. Avec cette assurance éméchée, elle instilla la dose suffisante pour faire sortir les premiers gonds.
- Fiche-nous la paix !
- Ce n'est pas tes affaires !
- Ferme-la, sotte !
Et entraîner la réaction en chaîne. Le rideau se leva.
- Sooooooooootte ! Répéta-t-elle théâtralement en pivotant en direction de l'initiateur, le regard rouge mais la voix étrangement mélodieuse. Sotte, saute à cloche-pied, que tes souliers te fassent décoller ! La Descente joignit le geste à la chanson, zigzaguant autant entre les tables des hébétés que ceux voulant en découdre. Nigaud, nie leurs ragots, que leur argot ne te rende pas bigot ! Ses sautillements furent joints au rythme des poings qui s'écrasèrent en rythme sur les tablées, des rires qui éclatèrent. Les couverts soutinrent l'inopinée mélodie, ce fracas fut l'annonciateur d'un terrible grabuge, à mesure que la violence monta en eux. Couard, sois un roublard, que ce pouvoir t'épargne l'abattoir ! Sa petite danse l'amena progressivement à rejoindre celui l'ayant insulté et déclenché toute cette folie. Mordiable, n'est-ce pas croyable, que ces effroyables canailles soient impitoyables ?! à portée de mains, Latone saisit le crâne de l'insolent et lui asséna un coup de tête tout droit dans les bras d'Harabella. À qui le tour ?! Le coup d'envoie fut lancé pour une bagarre en bonne et due forme chez la coquette taverne "Hâte Valse". Plusieurs d'entre eux focalisèrent leur attention sur Latone, mais bien d'autres se contentèrent de lutter entre eux. Dans tous les cas, les quatre coins de la pièce furent animés par la rage de vaincre. On ne peut plus dans son élément, l'Esprit balaya son regard autour d'elle pour choisir sa propre proie. Son dos percuta l'heureux élu sans qu'elle n'ait à le voir, ni à le reconnaître. Tu en veux, toi aussi ?! " Tout en se retournant, la déchaînée arma son poing pour l'amener à épouser la face du nouveau challengeur.


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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Jeu 03 Jan 2019, 13:31

[XXXI] - Le vertige qui nous gagne | Jun Z45f
Le vertige qui nous gagne


Jun tourna la tête vers Edel. « Ce que tu peux être agaçante… » murmura-t-il. « Est-ce si compliqué à comprendre ? ». Il sourit, méchamment. « Je n’ai pas envie que tu incarnes le rôle dévolu à ma mère. ». La Déesse de la Vie fit la grimace. « Tu ne peux pas rester à te morfondre ici… ». Il la fixait avec un sourire faussement enjôleur, ses yeux la défiant. Il ne pouvait pas ? Il allait se gêner. Les Ombres n’avaient, pour le moment, pas besoin de lui. Personne n’avait besoin de lui. Il y avait bien ces Mortels qui l’appelaient, lui décernant maintes prières mais son silence ne les étonnerait pas plus que d’habitude. « Jun… ». « Je sais, je sais. ». Il prit une voix féminine et moqueuse, empruntant le ton de l’Æther. « Jun, tu n’es pas responsable ! Tu as causé un beau bordel sur les terres magiciennes en disparaissant de leur prison ! Ce n’est pas digne du Dieu de la Mort, voyons ! Moi, Edel, je te somme de réparer les dommages que tu as causé ! Vilain ! ». Elle se pinça les lèvres. Cet homme était incorrigible. Depuis qu’elle avait disparu, il se laissait sombrer dans une mélancolie qui le rendait tantôt mauvais, tantôt ridicule tant il s’entêtait sur la mauvaise voie. Auparavant allongé sur du rien, une barbe cachant la pureté de ses traits, il finit par se redresser. « Tu m’emmerdes, Edel. ». Une manière comme une autre de lui signifier qu’il n’avait pas envie de la voir. « C’est dommage, car je resterai ici. ». « Alors je me casse. » répondit-il sans une once d’hésitation. « Et je vais dans un endroit où ta chaste personne ne voudra jamais se rendre. Mais si jamais tu en as marre de mes conneries, tu sais où me trouver. Elle serait venue me mettre une déculotté, en tout cas. ». Il la salua d’un bref mouvement, sans vraiment la regarder.


Il réapparut à Ciel-Ouvert, sa barbe toujours en place. Edelwyn ne l’aurait pas laissé dépérir ainsi. Elle aurait trouvé quelque chose, un nouveau jeu, n’importe quoi. La Déesse de la Vie ne l’énervait même plus. Il faisait semblant. Plus rien n’avait réellement d’importance. Il avait juste envie de souffrir, de se punir lui-même de son aveuglement. Puisqu’il ne pouvait rester seul, un peu de compagnie s’imposait. Il avait envisagé de se rendre en Enfer pour péter les genoux de ce connard de Roi. Il aurait arraché chacun de ses cheveux, un par un, et aurait donné à manger son pénis à ses conquêtes pour s’amuser un peu. Les Esprits du Temple auraient dû intervenir. Il aurait été puni, d’une manière ou d’une autre. Ça lui aurait fait du bien, peut-être. Le seul problème c’est qu’au fond de son cœur, il lui restait un infime espoir. S’il perdait son statut divin, l’espoir mourrait automatiquement. Il avait donc décidé d’être raisonnable et de faire ce qu’il savait faire le mieux, à savoir semer le chaos et la destruction. Rien de bien grandiloquent, juste un soupçon de confusion dans un lieu restreint dans lequel il se rendrait. L’objectif était simple : ressentir la douleur, l’accepter et, bien sûr, la communiquer. Lentement, alors que commençait une guerre de tranchée à l’intérieur de l’établissement, il déboutonna sa chemine. Il l’ôta et la plia avant de la faire disparaître. Son torse revêtait les cinq animaux des anciennes voies du Temple. Un dragon, un tigre, une tortue, un serpent et un phœnix se battaient entre eux, se mouvant parfois avant de redevenir stoïques. Il sourit, troquant son pantalon par un plus large et confortable pour l’activité à laquelle il le destinait. Il allongea sa chevelure pour donner plus de prises à ses opposants. Une fois qu’il fut prêt, il fit craquer son cou, deux fois, avant de disparaître, reprenant forme à l’intérieur de la taverne juste à temps pour se prendre un magnifique crochet. Voilà ce qu’il voulait : se faire démonter. La douleur le fit rire. Tout ça n’était qu’une question de paramètres et il avait bien l’intention de se mettre au niveau de ses adversaires pour ressentir les effets pervers des rixes. « Je vais te mettre une fessée. » fit-il avec un sourire carnassier avant de se rapprocher de son adversaire et d’attraper sa tignasse d’un mouvement brusque. « Tu risques même d’aimer ça. ». Son visage était proche du sien. Il lui laissait pleinement loisir de continuer ce qu’elle avait commencé. Il la frapperait ensuite, si aucun des soûlards ne venait le déranger. Sinon, il les frapperait tous. Il finirait en sang, couvert d’hématomes. Il sentait d’ailleurs que sa lèvre avait légèrement enflée. Elle semblait anesthésiée par le coup. Tant mieux.

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Latone
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Latone
Jeu 03 Jan 2019, 17:20

Dans le corps de Léto.

Ses phalanges allèrent à la rencontre d'une autre mâchoire, son esprit en ébullition ne visait aucunement un seul combattant. Plus ils étaient nombreux, plus elle avait de chance de prouver sa valeur, de se rapprocher des limites de ce corps et de sa propre puissance. Léto croyait en elle, ils étaient de plus en plus à en faire de même. Mais si elle était incapable de répondre à leur espoir, alors à quoi rimait son nom ? Latone ria durant cette euphorie, ses poings rouges et ses pupilles dilatées par l'alcool. Cette adrénaline, elle en raffolait. Elle espérait qu'elle dure, qu'elle ne cesse pas tant qu'elle tenait encore debout !

Les Marcheurs, bien que motivés comme lors d'une traditionnelle expédition, ne semblaient pourtant pas être au même niveau qu'elle, en termes de frénésie pure. Latone perdait peu à peu de cette énergie débordante, ce qui commençait à la frustrer un chouïa trop. Mais lui, il était parfait. Les rustres de ces contrées étaient plus belliqueux. Ils rentraient dans le lard avec la ferveur d'un ours. Contrairement à celui-là, ce profane confiant qui lui tenait tête rien qu'avec sa langue. Latone répondit à son sourire carnassier par un plus grand, quasiment monstrueux. Elle n'était pas femme à se soucier de ses tignasses tribales, Léto serait sans doute fière de constater qu'elle avait perdu quelques mèches dans la bataille. En guise de riposte, la furie lui cracha au visage lorsque la proximité fut adéquate. Évidemment, il la frappa en retour, lui laissant tout de même le loisir d'apprécier sa puissance physique et de déguster le sang qui coulait sur ses lèvres.
" C'est avec cette force de fillette que tu comptes me fesser ? Ha ! Elle attrapa le col de sa cape de fourrure. Je vais te pousser à faire mieux que ça ! " Elle jeta le manteau au loin, avec ses bras dévoilés il lui sera plus aisé de répondre favorablement à son duel. La fameuse fourrure atterrit sur un autre saoulard durant son élan, elle l'aveugla un instant suffisant pour qu'il se prenne de plein fouet le comptoir et valsa par-dessus bord. Les bouteilles s'entrechoquèrent dans un orchestre infernal, quelques-unes s'élancèrent en direction du sol, au grand dam du pauvre propriétaire.

Décemment échauffée pour se déchaîner comme jamais, Latone étira un sourire digne de sa trempe et craqua quelques doigts en guise de provocation. Malgré tout, c'était une véritable rixe à laquelle elle était confrontée, et nombreux furent les importuns à vouloir en découdre avec elle. L'un des mastodontes la cueillit par fourberie et l'emporta avec elle. Elle serra des dents durant l'étranglement et son pied ballant alla s'embourber dans les pieds d'une chaise. Le perfide perdit l'équilibre avec elle et tomba sur le côté. Latone lui asséna un coup de genou pour reprendre l'avantage et profita du retour pour s'extirper de son emprise. Un genou à terre, elle releva la tête suffisamment vite pour anticiper l'attaque d'un autre hère et la bloquer.
" Tss. Sa poigne lui retourna le poignet, lui tirant un hurlement de douleur on ne peut plus délicieux. La mastoc profita de cette faiblesse pour tirer sur son bras et le balancer en direction du gars torse nu. Attrape ça ! " Oh non, elle ne l'avait clairement pas oublié celui-là. Au contraire, son attention était bien plus focalisée sur lui qu'elle ne le devrait. Pourtant, pour elle c'était bien plus simple : si on souhaitait lui mettre une raclée, il fallait le mériter. L'Esprit n'eut guère le temps d'observer comment l'inconnu s'était débrouillé qu'un autre déjà venait l'interrompre. Sa jambe fut atteinte par l'assaut, mais elle encaissa assez pour lui coller un crochet en retour ; l'audacieux rejoignit malgré lui une autre bagarre plus loin. Pour l'instant, seul le corps-à-corps primait, mais tôt ou tard leur violente avidité les pousseront à franchir des interdits.

La titanide emboîta rapidement le pas en direction du tatoué et utilisa cet élan pour lui coller un bon plat du pied. Que cela fasse mouche ou pas, l'important était d'attirer son attention.
" Alors le ténébreux, tu arrives à suivre ? Latone était sensible à cet instinct primitif, il semblait se nourrir – tout comme elle – de ce chaos. Rien que pour ça, l'Esprit lui était entièrement redevable. Un bref moment, elle tituba légèrement sur place. Il était bien dommage que ce poison soit aussi revigorant que néfaste pour les muscles, elle allait devoir profiter de toute sa lucidité et de son contrôle sur ce corps pour prolonger la mêlée. Latone tendit son bras en sa direction et le choppa par la mâchoire, ses doigts s'entremêlant dans sa barbe sombre. Je n'en aurai jamais fini avec toi ! " Son autre main était déjà prête à s'abattre sur son faciès, mais un autre vint lui agripper le bras. Elle se débattit très brièvement pour le dégager, en vain, avant de se rabattre sur la solution de facilité : le bon coup de boule sur le ténébreux. Un tantinet sonnée par sa propre hardiesse, l'autre intrus l'attira à elle pour avoir sa dose de pugnacité.



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Jun Taiji
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Jun Taiji
Jeu 10 Jan 2019, 00:41

[XXXI] - Le vertige qui nous gagne | Jun Z45f
Le vertige qui nous gagne


Un grand sourire illumina le visage de l’homme. Quelle effrontée ! Dire qu’il n’aimait pas son répondant aurait été mentir. Au contraire, il adorait ça, une facette d’un statut divin parfaitement adapté à ses desseins. Certes, il était tout puissant mais, contrairement à la vie de mortel qu’il avait menée avant de s’élever, il lui était à présent possible de laisser une chance à ses adversaires, de ne pas les écraser sous sa prestance, de ne pas les écraser sous ses poings. Il pouvait se mettre à leur niveau et apprécier réellement leurs traits de caractère. Le dos de sa main vint essuyer le cracha et, tranquillement, il le porta à sa bouche pour le lécher d’un air insolent. Si elle savait ce qu’il avait ingurgité jadis, en tant que Sorcier. Les élixirs étaient de plus en plus affreux au fur et à mesure que leurs effets s’étendaient. Puisqu’il était alors à moitié fou, puisque Lux in Tenebris le dévorait, il avait dû trouver de quoi survivre, calmer les démons qui hantaient ses pensées, calmer les pulsions qui l’invitaient à détruire, encore et toujours plus. À présent, à l’exception d’elle et de sa volonté propre, rien n’avait le pouvoir de le soumettre, tant qu’il respectait les Règles. Il fit de nouveau craquer son cou, roulant ses épaules juste après, comme s’il avait l’intention d’échauffer un peu plus ses muscles. Il se doutait que dans le rôle qui était sien actuellement, rien ne l’empêchait réellement de se faire un claquage. Il avait toujours été sportif, ce qui lui donnait une connaissance suffisante des risques de son expérience. Pourtant, si quelque chose pouvait l’empêcher de songer à elle, alors il ne se priverait pas. L’action demeurait le meilleur des remèdes et, également, la meilleure des punitions. Il savait déjà qu’il ne ressortirait pas en bon état de cette rixe. C’était ce qu’il voulait.  

« Hum… ». Le sourire sur son visage s’agrandit lorsqu’il prit conscience du liquide qui se déversait sur le sol. Cette femme était attirante par son côté bout en train et, finalement, il ne put s’empêcher de penser brièvement à Erza et ses manières peu conventionnelles de faire les choses. Le naturel l’attirait, inéluctablement. Il en avait marre de toutes ces manipulatrices. D’un geste discret, il alluma une flammèche au milieu du liquide, ce qui créa un brasier en quelques secondes. Il n’eut pourtant pas le temps de s’en occuper davantage, un homme lui tombant dessus, envoyé par la sauvage. Sa mâchoire se serra avant qu’il ne lui donne un magistral coup de boule dans le nez, une douleur vague succédant le mouvement. Il avait oublié à quel point se battre pouvait être douloureux, à quel point la chair était fragile. Une articulation était si facilement brisée.. « Elle est à moi. » lui susurra-t-il, comme s’il le réprimandait d’avoir essayé de vaincre son adversaire principale. Jun se servit de la force de l’homme contre lui, pivotant sur lui-même tout en accompagnant son mouvement afin de l’étaler sur une table. D’un geste un peu maladroit, tant ça faisait longtemps qu’il n’avait pas usé de ses capacités physiques, il lui enfonça deux doigts dans les yeux, profitant de la douleur engendrée pour attraper le bras du malheureux, plaquer la partie haute sur le bois et guider la partie basse dans le vide. Un bruit caractéristique se fit entendre. Un avant-bras n’aime jamais finir à quatre-vingt-dix degré du mauvais côté. L’Æther se mit à rire. Ses cheveux étaient devenus une sorte de tignasse indomptable.

Il n’eut cependant pas beaucoup de repos, la guerrière éméchée lui revenant. « Je commence à croire que tu m’aimes trop pour ton propre bien. » fit-il pour toute réponse. Il allait la manger. Curieusement, il commençait véritablement à aimer ça. Le chaos l’attirait depuis longtemps. La guerre le nourrissait chaque jour. Peut-être pourrait-il aller vivre à Bouton d’Or un jour, vivre d’eau fraiche et de coups dans l’estomac ? « Doucement avec ça. » dit-il en souriant. Il parlait de sa barbe. Il allait ajouter autre chose mais ce fut son tour de recevoir le très sacré coup de boule. Il émit un râle de protestation. Son nez le fit souffrir et il ne tarda pas à sentir un liquide poisseux et chaud couler de ses narines. Lorsque le sang se répandit sur ses lèvres, le goût lui rappela quelques souvenirs aussi cruels qu’horribles, des tortures qu’il avait exécutées lui-même.

Ce fut à cet instant qu’il décida « d’aider » l’inconnue. Ebranlé par l’attaque, il se fraya néanmoins un chemin vers le pied d’une chaise qui avait été brisé dans la bagarre général et en colla un bon coup derrière la tête de l’intru. Il s’en servit ensuite pour faire pression sur le buste de la jeune femme, la forçant à reculer. Il se débarrassa de l’objet, sa main ayant de nouveau rendez-vous avec ses cheveux. Il la balaya et l’attira au sol. Il la chevaucha et se colla à elle, lui faisant face tout en la tenant. « C’est mal de me chercher. Je suis trop possessif pour que t'en ressortes indemne. ». Elle n’avait pas idée. Quelques gouttes de sang se répandirent sur le visage de la femme. Il trouvait ça poétique, comme s’il la tachait à jamais et qu’un lien inébranlable venait d’être créé. Il attrapa ses poignets qu’il plaça au-dessus de sa tête. « Alors ? Qu’est-ce que tu vas faire pour t’en sortir ? Me mordre peut-être ? ». Joueur, il approcha son visage du sien davantage. Il y avait tellement de possibilités. « Si t’arrives à sortir de mon emprise, je bois une bouteille cul sec. Celle que tu voudras. ». Ce n'était pas dans ses habitudes mais il n'en avait juste plus rien à foutre.

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Latone
Lun 21 Jan 2019, 22:27

Dans le corps de Léto.

La désinvolture de son petit-déjeuner du jour n'avait d'égale que l'euphorie de l'Esprit. À chacune de ses répliques, là où d'autres se seraient écrasés ou retirés, l'impudent se révéla brave et inflexible. Cette simple attitude la comblait, toute l'attention de Latone lui était alors entièrement dédiée. Elle rit à ses sarcasmes, tantôt décontenancée, tantôt fâchée. Il était indéniable que cet Homme savait la mettre dans tous ses états. Comment aurait dût réagir son réceptacle ? Latone ne se posait guère plus la question : selon toute vraisemblance, ce n'était pas spécifiquement Léto qu'il cherchait, mais elle.
" Je ne t'aime pas du tout, c'est bien ça le problème ! Son autre agresseur se prit une raclée au passage, avant qu'il la rejoigne enfin dans la bataille. Ou plutôt ton problème ! " La poigne du ténébreux sembla répondre à son propre affront, pour cette malheureuse pilosité faciale. Prise de court par sa technique, le corps qu'elle investissait chuta, et elle se retrouva bien vite dans une position qui lui déplaisait fortement. La soumission n'était absolument pas un état que Latone supportait. En tous les termes que ce soient. Le flot de ses pensées lui repassa brièvement ces souvenirs d'interrogatoires forcés et de situations bien ennuyeuses. Elle n'était qu'une arme, mais ces êtres s'enquiquinaient à la regarder comme une femme… Avec une gorgée de plus dans le gosier, cette perspective aurait pu lui faire relâcher ses tripes. Ses yeux célestes se confrontèrent à la noirceur de son regard. Tout en son aura ébène lui évoquait son monde ; la Mort. Rien de plus familier pour un Esprit, toutefois cette constatation lui fit bien comprendre qu'il n'était pas d'ici. Ciel-Ouvert accueillait bien des engeances, enfouies dans les ombres des artistes, mais pas de cet acabit. Tiraillée, un frisson lui parcourut l'échine lorsque son sang osa teinter le blême de sa peau. Pire que souiller le corps de la Souriante, c'était d'atteindre son Esprit, l'entièreté de son être. Il était un parasite dont elle allait se faire un plaisir de violenter.

" Quelle emprise ? Quelle fichue idée avait-il de ce concept, de la véritable affliction ? Je ne suis pas là pour jouer, mais pour faire ce que je sais faire de mieux. Ses vaisseaux rougis se fondirent dans les touches violines de ses iris. Une pointe d'impulsion dans ce contact aussi visuel que corporel. Fais-en de même ! Ses mains avaient beau être prisonnières de sa force, il ne pouvait pas soumettre son essence-même : à savoir, sa magie. Un éclat fugace parcourut ses doigts et atteignit les mains de son adversaire. Le Vivat prit effet et la dégénérescence de ce don lui permit de s'extirper. Quoi qu'il fasse avec cette magie qu'elle lui cédait, Latone espérait bien qu'il en fasse bon usage, contre elle ! Elle roula sur le côté et se releva, finissant par remarquer l'air âpre qui foudroyait ses narines. Dans la confusion générale, peu d'hères savaient que l'établissement commençait tout juste à se faire ronger par les flammes. La quantité généreuse en combustible aida bien le feu à grandir, étendre son influence sur la pauvre bâtisse. De toute manière, tôt ou tard, son passage n'aurait pas laissé cet endroit indemne. Loin de là. Navrée, espèce de taré, il n'y a plus grand-chose à boire pour toi ici. " Malgré tout, Latone fut ravie de la tournure des évènements ; son sourire dément soulignant ce sentiment. Alors que les moins éméchés quittèrent tour à tour l'arène, les vrais guerriers restèrent, assoiffés par l'ivresse du combat.

" Le sens-tu ? De vifs éclairs suivirent son imposante silhouette, l'intensité de sa magie native prit le pas sur sa raison. Elle écarta les bras et invoqua la foudre à suivre son périple. La plupart des saoulards était déjà encline à user de leurs sorts. C'est le moment ou jamais de se lâcher ! " Elle fonça en sa direction, le poing chargé de magie. Ses doigts électrifiés effleurèrent les pectoraux du combattant, parés à ronger la chair si possible. L'élan provoqué par le coup la fit balancer en direction du comptoir en proie aux flammes. Cet homme savait clairement se battre, il n'en était pas à sa première chamaillerie. L'impulsivité de Latone cachait en réalité une certaine crainte d'être désavantagée par la technique de son adversaire, là où elle ne pouvait compter que sur son pouvoir brut. Fallait-il, par ailleurs, souligner qu'elle ne tolérerait la défaite ? Quitte à tomber, il l'accompagnera dans sa chute, avec tous les autres. Ainsi, dans ce cas de figure, il fallait se rabattre sur son domaine de prédilection : la démesure. Guère souciée par les assauts de l'incendie, elle grimpa sur le comptoir, manquant de perdre l'équilibre avec ce corps ramolli par l'alcool. D'un coup sec, elle décrocha la tête de la bestiole – une espèce d'ours, point commode à vue d'œil – que le propriétaire avait empaillé et exposé au mur. Elle souleva le trophée au-dessus de son crâne, toute souriante, telle une gamine, pour son partenaire de pugilat. Il savait ce qui l'attendait. Finalement tout le monde se doutait que cette taverne finira par n'être plus que poussières, à force d'en faire toujours trop. Avec toute la dose de magie brute accumulée par son enveloppe, Latone imprégna son projectile de sa puissance et le balança sur le minois de l'insolent.


933 mots ~



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Jun Taiji
Mar 26 Fév 2019, 15:31

[XXXI] - Le vertige qui nous gagne | Jun Z45f
Le vertige qui nous gagne


« Oh je vois. » fit-il après que l’éclat magique l’eut atteint. « Tu vis dangereusement, tu sais ? ». Son sourire se fit carnassier. Que devait-il faire avec ça ? Là était la question. Il aurait pu annihiler son don, il aurait pu faire comme si de rien n’était. Pour autant, dans son esprit, le chaos était bien trop présent. Il avait envie de raser l’endroit, de faire souffrir les autres, autant qu’il souffrait lui-même. « Dommage pour l’alcool. Je me contenterai d’autre chose. ». Il pencha la tête sur le côté, prenant une mine légèrement effrayante. La réplique était à double sens. Il y avait tant de choses qu’il aurait pu boire, outre son sang. Elle interpréterait comme elle le souhaiterait. Plus le temps passait, plus il sentait sa magie réclamer une autorisation. S’il la laissait filer, obéissant au Vivat, il n’était pas certain du résultat. Il allait attendre un peu, voir ce qu’elle faisait. Elle l’intéressait. Elle était distrayante. Finalement, en d’autres circonstances, sans doute aurait-il compris à qui il avait affaire, à quoi. Néanmoins, il se fichait de tout ça, de l’Au-Delà, des Chamans, des Esprits, actuellement. Il voulait juste la défier ; il voulait juste qu’elle le frappe et la frapper en retour. Tel un dément, il se mit à rire légèrement lorsqu’il la vit foncer vers lui. Si la magie entrait en jeu, les choses dégénéreraient forcément. Ça le ravissait d’avance. La douleur ne fit qu’augmenter son euphorie. Il n’aurait su l’expliquer. Était-il masochiste ? Il l’ignorait. Il préférait le sadisme, dans tous les cas. Son corps avait reculé sous l’impact. La marque du poing de la femme était à présent imprégnée dans sa chair. Il en fut étourdi, la voyant grimper sur le comptoir telle une Zaahin, si chère aux yeux des Réprouvés. Il ricana, certain que ces cons l’auraient adulée s’il l’avait vue. Il la trouvait plutôt digne du titre, en réalité. Il n’y avait pas que sa poigne qui l’électrisait. Il s’imagina un instant la peindre dans toute sa splendeur, tenant à bout de bras cette énorme tête d’ours. Allait-elle la lui lancer dessus ? C’était probable. Allait-il l’en empêcher ? Sans doute pas. En revanche, curieusement, il avait soudain envie de laisser le sort qu’elle lui avait lancé faire effet. Elle serait étonnée, peut-être. Encore quelques minutes…

Jun se déplaça rapidement, attrapant un pauvre quidam qui se trouvait là d’un geste brusque avant de le lancer sur le projectile. Le pauvre s’effondra sur le sol dans un bruit caractéristique des situations devenues incontrôlables. L’ancien Suprême de l’Au-Delà s’amusa de la situation avant de chopper une femme qui ne fit pas long feu. Ses dents se refermèrent sur son cou. Quelques secondes plus tard, le sang giclait du trou qu’il lui avait fait. Il recracha sa peau, les lèvres rougies, à l’image de ses dents. Le goût était caractéristique des batailles sans merci. Il aimait ça, laisser rejaillir ses bas instincts, lui pourtant si méticuleux et carré d’ordinaire. Sa dépression n’arrangeait pas sa folie, ni le mal qui n’avait jamais cessé de le côtoyer. « T’as raison. » répondit-il après coup. Il allait se lâcher, laisser le Vivat opérer. « Il ne faudra pas pleurer après, cependant. » l’avertit-il. Il n’avait pas envie de l’éliminer. Il fallait qu’il contrôle un tantinet. Une aura de magie se créa autour de lui, rendant les contours de son corps légèrement flous, soulevant les quelques vêtements qu’il lui restait et les mèches de ses cheveux. Il ne savait pas ce que tout ceci donnerait, quel sort en résulterait, quelle puissance en sortirait et, surtout, quand le tout partirait. C’était grisant, autant que le plafond de l’établissement qui commençait à s’effondrer à certains endroits, pris dans un brasier qui devenait de plus en plus incandescent. La magie dégénéra, comme prévu, un souffle brûlant percutant les corps sans aucun ménagement, les balayant dans une vague qui ne fit qu’engendrer la mort et la destruction. Jun s’éclipsa, réapparaissant pour se jeter sur le corps de Latone et s’abriter derrière le comptoir, la plaquant par terre d’un geste brutal et sans doute mal maîtrisé. Le bois craqua, se projetant sur son dos qui s’égratigna à vue d’œil. Une poutre tomba, puis une deuxième, un mur, puis un autre, le deuxième étage, puis le troisième, le tout dans un craquement sinistre qui les emprisonna sous les décombres. Et lui, se mit à rire, le goût de la poussière, de la fumée et du sang se mélangeant sur sa langue. Comme elle était sous lui, et malgré la morsure de ses blessures, il en profita pour lui lécher la joue de façon ignoble avant de lui envoyer son crâne dans le nez. Il fallait qu’ils sortent de là mais la très forte proximité entre eux rendait le combat d’autant plus complexe et intime. « Une dernière volonté avant qu'Ezechyel vienne nous cueillir ? » demanda-t-il pour rire d'une voix ponctuée d'une souffrance bien réelle. Les autres avaient rejoint le monde des Esprits, ça ne faisait aucun doute.

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Latone
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Latone
Sam 06 Avr 2019, 17:12

Dans le corps de Léto.

Ce réceptacle était remarquable. Très franchement remarquable. En tant que sa création, Latone n'aurait pas pu en penser autrement, mais c'était bien dans ce genre de situations qu'elle comprenait toute la force de Léto. Le corps de celle-ci avait supporté tous les assauts depuis le début de ce carnage, toutes les atteintes que l'Esprit fut prête à lui infliger. Alors que sa propre essence faiblissait au fil des tentatives d'attaques, l'enveloppe charnelle la maintenait debout. Ironique, lorsqu'on savait pertinemment que c'était l'Âme qui soutenait le Corps, par simple mécanisme. Je ne suis qu'une impulsion. Tu vas devoir finir par me croire, Léto. Si elle disparaissait, la Chamane n'aura qu'à traquer plus de puissance pour égaler leur niveau sous Fusion. Mais si la réciproque s'abattait… ce serait tout l'univers de Latone qui s'écroulerait autour d'elle. Que deviendrait-elle, si ce n'était qu'un reliquat abandonné, éteint ? Ses dents se resserrèrent, en réponse à cette macabre pensée. C'était pour cette raison, parce que Léto était son Tout, qu'elle ne pouvait pas laisser cette énergumène ne serait-ce que croquer un morceau de sa chair.

Des braises chutèrent telle une pluie incandescente, sublimant le sépulcral spectacle auquel s'adonnait son adversaire. Ils venaient de prouver tous les deux qu'ils n'étaient respectivement points humains. Plus que de l'intérêt, c'était la soif de vaincre qui ravivait encore son énergie lancinante. Latone bondit en contrebas, esquivant de peu une planche en totale chute libre. Celle-ci se décomposa sous l'appétit vorace des flammes, à l'instar de la funeste magie de l'éphèbe. Les iris vairons fixèrent un instant la torpeur des victimes, pour finir par se focaliser sur lui, le principal instigateur de toute cette folie.
" Tu t'enflammes vite. Une constatation teintée autant d'admiration que de regret. Ce fut un geste borné de lui offrir le Vivat, mais de là à penser qu'il soit capable d'en finir avec les autres lascars… Forcément, elle ne pleurerait pas de se retrouver face à une proie aussi coriace ; d'autant plus en ces temps où sa force était mise à rudes épreuves. Troublée par la dextérité du jeune homme, elle enragea de se retrouver à nouveau dans cette position des plus inconfortables ! Outre la soumission, le sol rougissait à mesure que l'immolation se poursuivait, s'acharnant progressivement à réduire en poussière les peaux nues et les tissus fragiles. Sur le point de répliquer qu'il avait vraiment un grain avec cette manie de lui léchouiller le visage, il la sonna avec ce nouveau coup en pleine face. Latone assista impuissante à cet effondrement, et à cette endurance que possédait le jeune homme. D'où tirait-il tant d'assurance et de puissance ? Qui était-il à la fin ? Latone reprit le contrôle quelques secondes plus tard, tout juste au moment où il lui posa cette fameuse question. Instinctivement, elle se mit à rire aux éclats, le point critique arrivant à grands pas. Ezechyel me connait déjà bien. Son faciès, empli de gaieté, fit diversion alors pour sa contre-attaque. Ce n'est pas à lui d'en décider ! " Un flash lumineux survint entre eux et provoqua la libération du Gène de la Sùlfr.

Le corps de Léto fut projeté en dehors de la bâtisse en flammes, libéré de l'emprise du fol, et vide. Des Marcheurs la réceptionnèrent et entraînèrent sa carcasse hors du danger. L'effroi suite au constat de son état cadavérique fit du bruit, les alarmistes espérèrent prévenir à temps les "hautes" instances du remue-ménage qui se tramait par ici. Bientôt, des Hommes se mobiliseront pour étouffer le feu, si la saison enneigée ne s'en chargeait pas à leur place. Toutefois, tout ceci, Latone n'en avait cure : tant qu'elle était encore présente, Léto et Ciel-Ouvert ne craignaient rien. Sous sa forme spectrale, ses contours immaculaient de cette singulière lueur de la Mort. Translucide, mais pas moins invisible, l'Esprit se faufila à travers la valse des flammes pour rejoindre le féroce gaillard. Son don n'avait fait que le repousser, mais qui sait s'il était encore d'attaque pour poursuivre leur glorieuse danse. Ses longs cheveux bleutés retombèrent sur son sourire narquois, alors qu'elle le pointât dédaigneusement du doigt, insensible à l'enfer qu'il avait provoqué tout autour d'eux.
" Tu as atteint tes limites, Mortel ? Elle pivota sur place, balançant ses bras en rythme. On a un cercle de feu rien que pour nous, qu'est-ce que tu attends ?! Sa parade se termina par une rencontre entre le plat de son pied et l'abdomen du condamné. Latone, bien tangible mais sûrement pas pour longtemps, accéléra le pas en sa direction. Tu sais quoi ? À nouveau, son poing bisa sa joue, tandis que son autre main le rattrapa par la nuque. Si j'avais une dernière requête à demander à Ezechyel… Elle colla son front contre le sien, la fureur du guerrier brillant dans ses yeux. C'est de savoir quand est-ce qu'on remet ça ? " Elle bouscula contre un pan de mur encore debout, un souffle entre la moquerie et l'ennui s'échappant de ses lèvres. Quelques arcs électriques zigzaguèrent autour d'elle et virevoltèrent vers le ténébreux. Si jamais il ne s'en tirait pas après tout ça, peut-être lui fera-t-elle une fleur en l'éjectant loin, très loin avec un bon uppercut ; pour la suite, il n'aura qu'à se débrouiller ou crever. Latone se mit enfin en position de combat et prit l'initiative de lancer l'assaut, prête à se défouler sans restriction !


964 mots ~



By Jil ♪
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Jeu 27 Juin 2019, 16:10

[XXXI] - Le vertige qui nous gagne | Jun Z45f
Le vertige qui nous gagne


Jun plissa les yeux lorsqu’elle parla d’Ezechyel avec tant d’assurance. Y avait-il quelque chose d’évident qu’il n’avait pas saisi jusqu’ici, bien trop occupé à vouloir se rendre minable ? Avait-il envie d’y porter une réelle attention ? Ce n’était pas sûr. Ça lui plaisait bien, cette femme qui prenait ses aises avec la Mort. Il s’imagina partager un verre avec elle sous son apparence divine, ce qui faillit le faire rire malgré la douleur et la situation inconfortable. Est-ce qu’il aimait dominer ? Sans aucun doute. Peut-être qu’il n’était qu’un connard arrogant, après tout, avide de pouvoir et de montrer à ceux qui avaient le malheur de croiser son chemin ô combien il contrôlait la situation et leurs petites vies insignifiantes. Ça sonnait quand même un peu trop cruel pour être lui. Ou pas. De toute façon, il avait bu et s’il avait décidé de se mettre une race, ce n’était pas pour faire semblant. Le corps de l’homme subit les effets du Gène, tombant des quelques centimètres que l’absence de la combattante avait créés entre lui et le sol. Il poussa un râle. Il ne s’y était pas attendu et ça faisait mal. Il ricana quelques secondes avant de se relever, se dégageant de sous les décombres à temps pour voir son assaillante revenir. C’était on ne peut plus clair, à présent. « Tu n’as pas idée… » lui répondit-il quant à ses limites. Il se passa le dos de la main sur le visage avant d’essayer de parer le coup avec l’autre, sans réel succès. Il réfléchissait et il s’était limité, ce qui ne rendait pas l’exercice aisé. Peut-être que le petit jeu avait assez duré ? Il en avait encore besoin, pourtant, de sentir les poings de cette femme rencontrer sa chair, de ressentir la douleur de son corps contre le mobilier, d’avoir ce goût de ferraille dans la bouche et de cette ambiance si particulière où leurs corps se mêlaient en même temps que leurs odeurs et leurs fluides. C’en était presque irrésistible. Il aimait la voir si proche, et ils étaient vraiment très prêts, à présent. Elle l’avait manipulé jusqu’au mur, telle une marionnette désarticulée. Il pencha la tête en arrière, comme s’il était à bout de souffle. Son physique était amoché, il n’y avait pas à dire. Il n’aurait pas été certain de vraiment survivre, dans le cas où il n’aurait pas été Immortel. Il sentait des œdèmes, des plaies ouvertes, des parties de son corps déplacées, sans aucun doute, toutes ces choses qu’il n’était plus obligé de subir et qui était le propre de la majorité de ceux qui vivaient sur ces Terres sans avoir accédé à l’ultime élévation.

Il finit par rire. C’était visiblement ce que son corps savait faire le mieux lorsqu’il était à bout. Pourtant, il ne riait pas vraiment par défaite ou parce qu’il savait qu’il risquait de mourir. Il riait parce qu’il trouvait la situation cocasse. Qu’un putain d’Esprit et lui-même se batte dans une taverne réduite en cendres, ça avait un côté à la fois ridicule, comique et poétique. On aurait dit un fou, à rire comme ça, du sang tâchant sa chair à tel point que n’importe quel Vampire passant dans les parages aurait voulu s’arrêter pour boire à la source. Il répéta, hilare : « Tu n’as vraiment pas idée… » Il avait envie de continuer mais son corps ne tiendrait probablement pas plus de quelques minutes à ce rythme. Il ne pourrait pas cacher bien longtemps qu’il ne risquait, en réalité, rien du tout. Elle devait être habituée à ressentir la même chose. Malheureusement, son statut lui donnait un avantage qu’aucun Mortel ne possédait sur elle. Lui, il pouvait la contraindre. Il n’était pas qu’une menace pour le Chaman qui s’était lié à elle – car il était évident qu’il s’agissait d’un Hozro – mais pour elle, également. Aussi, il la laissa se lancer vers lui, centimètre par centimètre. Son regard changea, moins torturé, et son expression se fit plus neutre. Sa respiration se calma et quand elle fut sur le point de le frapper, il claqua des doigts en bougeant légèrement ses lèvres. Il ne l’avait pas dit à haute voix, juste esquissé, cet unique mot qu’il voulait qu’elle médite.

« Prie. »

Prier pour un deuxième combat, prier pour qu’Ezechyel exauce son souhait. Lui, il en avait bien envie. Elle le rendait curieux. Qui était-elle ? Qui était son Chaman ? Et s’il jouait vraiment avec elle ? Qu’il n’utilisait pas ses dons divins pour deviner ? Et s’il la traquait pour s’occuper ?

En attendant, il l’avait renvoyée dans l’Au-Delà. Il se languissait déjà.

771 mots
Je pense que tu pourrais essayer de passer ça en quête. Latone a gagné de l'expérience, après tout 8D
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