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 [Événement éphémère] - Votre jour de chance

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Jeu 14 Fév 2019, 20:05


« Vanille … Tu es affreusement obstinée et tenace lorsqu’il s’agit de me faire payer mon comportement. » - « C’est tout juste le début, Cole. Tu ferais mieux de t’habituer. » Loin d’être atteint par l’humeur massacrante de son épouse, le Professeur s’approcha lentement d’elle, avec l’attitude féline d’une panthère prête à bondir sur une gazelle. Seulement, cette gazelle n’avait rien d’une proie et était particulièrement rancunière, allant jusqu’à user sans remord des dons morbides et mortelles en sa possession. « Bats les pattes. Je te défends de franchir ma zone de confort. Je n’hésiterai pas à t’en chasser avec tous les moyens possibles et imaginables mis à ma disposition. » Il étira un sourire carnassier et volontairement ravageur. « Tu apprécies que j’envahisse ton petit espace personnel, en temps normal. » - « C’est aussi l’un de tes plaisirs, à toi. Le mien, c’est de t’en priver. Touche moi et je hurle. » - « C’est une invitation ? » Elle fronça légèrement les sourcils. Le Magicien cherchait à la manipuler, en faisant de cette conversation un jeu. Mais la Khæleesi était véritablement furieuse. Elle avait souffert de l’absence de son mari, bien plus qu’elle ne pourrait l’avouer. Passé le soulagement de le revoir en un seul morceau, elle avait sombré dans une fureur dévastatrice. Quelques temps s’était déjà écoulés, depuis son retour et elle n’avait eu de cesse de lui mener la vie dure. « Je suis toujours en colère, Cole. » - « Je sais, chaton. Je sais. » Pourtant, il affichait un large sourire. « Je suis tout à fait capable d’encaisser tes sautes d’humeur. Je suis quelqu’un de patient. » Cela ne l’empêcha pas de tendre la main pour jouer avec les boucles de la longue chevelure de la Sirène. Elle le gratifia d’un regard sombre, avant d’écarter sa paume du revers de la sienne. « Je ne te pardonne pas. » - « Çà fait partie de mon rôle, Princesse. » - « Je m’en fiche. » Il ricana doucement. « Tu es mignonne. » Il s’esclaffa de plus belle en la voyant serrer les dents. « Arrête de faire la mauvaise tête. Tu meurs d’envie de te jeter sur moi et de m’arracher mes vêtements. » - « Pour écharper petit à petit la peau en dessous ? Assurément. » - « S’il n’y a que ça pour te faire plaisir … Je suis tout à toi. » Elle leva les yeux au ciel, sans pouvoir refréner un petit sourire en coin. « Je sens la victoire se profiler. » - « C’est mal me connaître. » Elle esquiva lorsqu’il tenta de passer un bras autour de ses épaules, filant jusqu’au placard pour s’emparer d’une bouteille et se servir un verre. « C’est ça. Bois donc un peu. » murmura-t-il, le regard espiègle. « Je ne serai pas ivre au point de me jeter dans tes bras. » Il soupira. « Oh … Allez Eve ! Je suis désolé. Tu m’as manqué, toi aussi. Ce n’était pas ma décision. Je dois suivre les ordres, de temps à autre. Je les enfreins bien assez souvent pour tes beaux yeux. » Elle se pinça les lèvres pendant une seconde, indécise. Elle retrouva néanmoins très vite sa posture froide et bornée. « Je ne veux pas savoir. » Il leva les yeux au ciel, en soufflant.

« Vanille ... » Quelques jours étaient passées et la situation ne s’était pas améliorée. La jeune femme refusait obstinément les marques d’affection de son époux, qu’elle continuait à malmener à la moindre occasion. « Ça devient lassant. Combien de temps vais-je devoir payer, au juste ? » - « Un temps équivalent à celui de mon absence, plus ou moins. Je compte quelques intérêts. » Il souffla longuement. « Je savais très bien que tu étais une petite furie, en te passant la bague au doigt … Mais je pensais que tu serais plus sensible à mon charme dévastateur et mes yeux de chien battu. » Il tentait de faire un peu d’humour, mais son ton trahissait son agacement. Vanille avait les yeux rivés sur le gros livre, posé sur ses genoux. Elle ne regardait même pas son mari. « C’est une punition méritée. » - « Non. Je me suis déjà excusé, qui plus est. Plusieurs fois. » - « Je fais en sorte que tu retiennes la leçon. » - « Bon. Ça suffit. » Il se releva brusquement, ce qui eut au moins le mérite d’arracher un haussement de sourcils vaguement décontenancé à Vanille, qui avait tourné la tête dans sa direction, de mauvaise grâce. « Que ... » Elle eut à peine le temps de réagir. Cole saisit son bras pour l’obliger à se relever et s’empara de ses deux poignets pour s’épargner des blessures inutiles. « Je savais que tu allais me faire vivre un enfer, à mon retour. J’acceptais cette idée. Quand on épouse une femme comme toi … On s’attend à quelques éclats, aussi beaux que bruyants. Mais ... » Elle chercha à reculer mais il ne se laissa pas faire, et la plaqua contre un mur. Il se pencha doucement vers elle. « C’est quoi ton problème, Vanille ? Pourquoi est-ce que tu m’en veux autant ? » - « Tout va parfaitement bien. » - « Menteuse. Parle moi. » - « Non. » - « Je n’aime pas me servir de mes pouvoirs sur toi, Vanille. Pas ceux-là, en tout cas. Ne m’oblige pas à te faire cracher le morceau. » Elle grinça presque des dents, furibonde. « Si tu fais ça ... » - « Quoi ? Tu feras quoi de plus ? » Elle prit une grande inspiration. « Tu as couché avec d’autres femmes, durant ton absence ? » Il écarquilla les yeux. Celle-là, il ne l’avait pas vu venir. « Dis la femme qui couche régulièrement avec mon frère. » - « Ce n’est pas comme s’il me demandait à mon avis. Alors ? » - « Pardon ? » - « J’attends une réponse. » Ils se dévisagèrent longuement. Cole finit par abandonner les poignets de la Souveraine, une expression étrange au fond des yeux. Il s’était brièvement absenté, perdu vers d’autres temps et d’autres lieux. « Il … Il faut que j’aille discuter avec mon frère. » - « Tu n’as pas répondu à ma question. » Il esquissa un vague sourire avant de poser ses doigts sur les joues de la Khæleesi. « Pour moi … Il n’y a que toi. Je te l’ai pourtant déjà dis. Je n’ai besoin de personne d’autre. Je ne veux personne d’autre. » Il planta son regard dans ses yeux verts. « Pourquoi crois-tu cela, tout à coup ? » Elle soupira en détournant le regard. « La dernière fois … J’ai vu quelque chose d’étrange. » - « Vu ? » répéta-t-il, conscient qu’il fallait lui arracher la moindre information. « Avec la Couronne du Savoir. » - « Vanille ... » - « Oui … Je sais. » Il sourit doucement. « Que toi, ma Princesse. Rien que toi. » Et il déposa ses lèvres sur les siennes. Elle se laissa faire. Enfin. « Tu comptes quand même me faire vivre un enfer, hein. » - « Oui. » - « Bon … Tant que je t’ai dans mon lit … De quoi est-ce que je me plains ? » Elle lui décrocha un petit sourire, étrangement tendre.

« C’est plutôt agréable d’être reçu de la sorte … Les gens se méfient de moi, d’ordinaire. Je suppose que ma petite manie, consistant à entrer par effraction chez les gens pour les surprendre, ne joue pas en ma faveur. » - « Il faut être fou, idiot ou suicidaire pour s’introduire chez moi. La moindre des choses est de faire un peu la conversation pour pouvoir vous ranger dans l’une ou l’autre des catégories. Je n’ai pas encore tranché la question … J’opterai davantage pour idiot. » Le marchand sirota tranquillement sa boisson. « Merci. Un idiot romantique, alors. Avez-vous choisi ? »  Il avait déjà expliqué à la Dame des Abysses les raisons de sa visite. Elle contempla les différents produits. « Je pense. » Elle prit doucement le petit flacon de parfum. « Très bon choix. Je ne pensais pas que vous étiez si romantique , ma Dame. Vous êtes mignonne. » Il agita les mains en voyant l’expression meurtrière de la Reine. « Ne soyez pas si susceptible. Ce n’était pas une remarque désobligeante. C’est juste que … Vous avez changé. C’est une bonne chose. Je crois. Il vous rend meilleur. Bon … En même temps, ce n’était pas difficile d’améliorer les choses dans ce sens. Entre nous … Vous êtes une sacrée teigne, Majesté. » - « Hum … Merci … ? Je suppose. » - « Il y a quelques années … Vous auriez sans doute tué celui qui aurait osé dire une telle chose. » - « Quelque chose me dit que vous n’êtes pas si facile à éliminer. » Il sourit. « C’est vrai. Merci pour votre achat, ma Dame. C’est grâce à des clients comme vous que je peux me permettre de faire payer une misère à ceux qui n’ont rien. » - « Ravie d’alimenter votre caisse pour les prochains mois. » - « Moi ? Je peux vivre des années avec une somme pareille ! » - « Tant mieux pour vous. » - « Nous nous reverrons, ma Dame. » - « Pensez à frapper, la prochaine fois. » Il ricana, peu embarrassé d’avoir surpris la jeune femme à moitié nue dans son lit. « Je me suis dis que vous seriez de meilleure humeur après des ébats passionnés avec votre cher et tendre. Je tiens à mon intégrité physique. D’ailleurs … Je ne tiens pas à ce que votre époux me surprenne dans votre chambre à son retour. Bonne soirée. »


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Jeu 14 Fév 2019, 20:10


De tous les points de vues, la fonction de roi comprenait autant de prérogatives qu’il ne suscitait d’ennui. Et celui-ci était de mise dernièrement. Zane restait cloîtré dans son palais, en Enfer, bien au chaud et à l’abri du moindre préjudice. Ses sujets tentaient bien de le divertir, avec une créativité plus florissante pour certains que pour d’autres, mais la vérité c’est que cela ne fonctionnait pas très bien. La Bête était frustrée, et surtout elle était en colère. Une crise émotionnelle qu’il avait volontairement autorisé à se propager dans son esprit, lui qui en avait le contrôle absolu. Il se devait de ressentir ces ébullitions négatives. Il en avait besoin, peut-être pour avoir les idées plus claires, paradoxalement. La malédiction continuait de le ronger intérieurement, et tout laissait à penser que sa limite était atteinte. Il ne souhaitait désormais qu’une chose ; mettre un terme à celle-ci, à ces affectivités naissantes qui ne lui convenaient plus. Comment pouvait-il prétendre diriger l'univers dans le chaos s’il était bridé par cette vipère au déguisement variable ? Son rôle devait prendre davantage d’ampleur s’il voulait que le monde conserve une trace de son passage. C’est sans doute pour cette raison qu’il avait convié ce marchand itinérant dans son domaine. Son aval restait néanmoins précaire, si et seulement s’il manquait de le divertir. Les poings comprimés contre l’accoudoir de son siège, le régent toisa l’individu d’un regard médisant, prompt au moindre geste hostile.

« J’ai accepté de te voir, car tu as su attiser la curiosité de l’un de mes hommes par ton éloquence persuasive. Je ne te cache pas que peu d’entre eux sont sensibles au langage phonétique, et que la plupart ne comprennent pas un mot de ce que peuvent bien raconter les érudits. Dans le doute ils peuvent alors te faire agoniser en te noyant dans une mer de cadavres ou bien accéder à ta requête. On dirait que c’est ton jour de chance. » Tout bien préparé qu’il était en prenant le risque de venir sur ces terres connues pour leurs animosités, le marchand dégluti, tachant toutefois de faire bonne figure. Un seul faux pas et sa tête roulerait sur le sol. Être conscient de la menace procurait une dose de courage non négligeable. Sa dégaine allait de pair avec son audace. Loufoque et simple à la fois, il possédait ce petit quelque chose qui manquait tant aux communs des mortels. Une flamme, certes vacillante et légère, mais qui avait le mérite d’exister. Il tenait entre ses mains une boîte de taille modeste, ce qui ajoutait davantage de mystère à cet énergumène.

« Les commerçants qui, comme moi, ont choisi d’emprunter le chemin du voyage sont souvent taxés d’escrocs. Notre image a beaucoup souffert des derniers événements, et je peux nettement concevoir la perplexité que je lis sur vos traits. Malgré tout, le hasard a beau orienter nos pas, ce n’est pas lui qui m’a mené à vous, mais l’amour que vous ressentez pour cette personne. » Le colosse fronça les sourcils. « L’amour ? » Non pas que Zane ignorait le sens de ces mots, car il était au sommet d’une race de primitifs peu enclins à la tendresse, loin de là. Mais que cette raison lui soit intimement associée sonnait faux. C’était même assez vulgaire. « J’espère que cette blague n’est pas un aperçu de ton talent humoristique, sans quoi il va t’être préjudiciable. » « Si je visais à vous faire rire, j’aurais envisagé la scène depuis bien longtemps. Ce n’est pas mon but et je maintiens l'origine de ma venue. » « Ah ah ah. Il est vrai que je ressens quelque chose de comparable à l’amour, mais au risque de te décevoir, il ne s’agit que d’un simili de cette chose. Ce qui m’a frappé n’est pas la foudre, mais une condamnation. Et avec son lot d’ennuis en complément. »

« Malheureusement, mes connaissances en sciences occultes sont assez limitées. Et je ne vous parle même pas de ma capacité à pouvoir m'y opposer. Ce dont je suis sur, c’est qu'il est question d’amour véritable. D’un amour sincère qui vous trotte dans la tête depuis un moment. » Les pensées du Diable tenaient bien souvent de la mort, de la guerre ou encore du complotisme. Rarement ils étaient tournés vers des intérêts si désuets. Pourtant…« Soit. Supposons que tout ceci soit vrai. Quel rapport avec ta venue ? » Les lèvres du vendeur se prolongèrent en un obséquieux rictus. « Cette boîte contient plusieurs trésors. Des objets qui ne vous évoqueront peut-être rien de prime abord, mais qui sauront — j’en suis sûr — éveiller des sensations en vous. » De ce coffret si peu volumineux, il en sortit une glace au reflet irisé. Une moue déforma le visage de son client.

« J’ai assez vu de miroir pour le restant de ma vie. Du moins, pas de ceux qui réfléchissent autre chose que ma propre personne. En plus il est affreux. »Loin de se laisser décourager, il poursuivit avec une peluche. « Si mes goûts étaient douteux ou que j’avais une once d’affection pour les enfants, ce lapin m’aurait sans doute fait de l’œil. » Ce fut au tour d’un livre.« Il est vrai que peu connaissent ma passion pour la lecture, mais les histoires les plus fascinantes sont rédigées par les vainqueurs. Je passe. » S’en suivit un flacon de parfum. « Ma réputation me précède. Oui, j’aime prendre soin de moi, mais les phéromones font naturellement le travail. » « Comme je m’y attendais de votre part, vous êtes dur en affaire. » « Pas seulement qu’en affaire. » « Et bien… je ne peux pas vous contredire, mais ce n’est pas le sujet. Voici mon ultime produit. » Il sortit délicatement un objet brillant en argent. Une chaîne d’une élégance indescriptible, tant par sa pureté que par sa forme ondulante. « Proposer des babioles sans valeurs et peu raffinées pour conclure sur une belle note. Tu es un homme d’affaires chevronné, à n’en point douter. Je prends. » Et une victoire pour le business ! Zane se leva ensuite, et afin de célébrer cette acquisition, il se rapprocha du marchand, puis posa sa main sur l’épaule de l'éphèbe à l’avenir prometteur. « A mon tour de négocier. Que dirais-tu de… »


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Jeu 14 Fév 2019, 20:35


« Cassiopée ? » Le son de sa voix l’a toujours apaisée, à la fois doux, calme et cachant très légèrement un brin de malice. Sa façon de l’appeler, de se tenir sur ses jambes, la manière dont est posée sa main sur la hanche gauche alors que l’autre tient son ustensile de cuisine, prévient l’Orisha que les ennuis ne font que commencer. « Hm ? » « Tu ne me parles plus de ton ami … Comment s’appelle-t-il déjà ? … » La voilà qui s’étale de la sauce sur le menton, cherchant un nom qu’elle ne retrouvera pas. « Plot ? Non, ça n’existe pas. Flette ? Igor ? Ah mince, j’ai l’impression de m’en souvenir pourtant. » L’énervement commence à pointer le bout de son nez, et colore ses joues d’une teinte rougeâtre la rendant aux yeux de sa fille, bien plus belle. N’ayant pas du tout l’envie ou encore la motivation d’avoir cette conversation, Cassiopée préfère couper court à tout. « Zack. » Pourtant la curiosité finit par prendre le pas sur la raison. « Pourquoi cette question ? » Lui répond t’elle sèchement. « Je m’intéresse simplement à toi et à ta vie, c’est un mal ? » Sa mère a toujours réponse à tout. « Je te trouve bien désagréable ces derniers temps. Tu sais ce qui te ferait du bien ? » Cette dernière tend sa spatule gavée de sauce vers le visage fermée de son enfant, nullement impressionnée par la démarche. Un simple hochement d’épaule suffit à lâcher la bombe. « Du sexe. » « Par Sympan. Nous n’allons décidément pas avoir cette discussion maman. » Il n’en faut pas plus à Cassiopée, pour bondir de sa chaise prête à quitter la demeure familiale. « Je n’ai pas assez bu pour ça. Je pense que tout l’alcool de l’ile ne suffirait pas ! » Pourtant, elle n’a pas dit son dernier mot, et la suit dans chaque pièce, un sourire fier et amusé sur le visage. « Tu as un problème d’alcool en plus de celui d’ordre sexuel ? Tu sais mon cœur, je ne suis pas certaine que les deux fassent bon ménage. » Cassie ne peut s’empêcher de trouver cette situation à la fois drôle et grotesque. Ses parents ont toujours été ainsi, franc, honnête, et sans langue de bois, un trait dont elle a visiblement hérité en grandissant. « Sérieusement maman, arrête. Je ne suis pas venue pour entendre ça. Je suis là rarement et je commence à bien comprendre pourquoi ! » « Oh ne fait pas ta prude avec moi ! Alexïs n’est pas venu au monde dans une fleur ! Ou bien si, par ta fleur … enfin ta … » Les voilà, toutes deux dans ce qui se rapproche le plus d’un salon, l’une désignant une partie de son anatomie, l’autre gênée par la tournure des évènements. « Prends exemple sur ton père, toujours aussi actif à son âge et il se porte comme un charme. » La demoiselle a en assez entendu et reprend sa course pour quitter les lieux. « Ou vas-tu ? » « M’enterrer vivante, m’immerger dans une mer de lave, me cacher dans un trou au fin fond de la jungle … la liste des endroits où je souhaite être en ce moment est longue, mais pour faire court, ailleurs sauf ici ! » La sortie est théâtrale, et accentuée par une porte claquée. Quelques secondes plus tard, la voix de sa mère se fait entendre au travers des murs. « Ce que tu peux être rabat joie ! Tu sais ce qui te ferait du bien ? DU SEXE ! » Cette femme est impossible.

« Tu fuis ta mère mon trésor ? » Son père ne va pas s’y mettre quand même ? « Non, pas du tout. A vrai dire j’adore l’entendre parler de ta vie sexuelle papa. Maintenant tu m’excuseras, je vais aller me noyer dans un bon bain chaud ! »




Immergée jusqu’au menton, l’orisha tente de se vider l’esprit et d’oublier cette fin d’après-midi plus qu’étrange, mais pas si improbable. La simple évocation de son nom lui serre le cœur, son image se rappelle à elle. Elle n’a que trop vu ce masque infame, mais pourtant si audacieux. Pourquoi ce sentiment d’impuissance, de trahison ne veut-il pas la quitter ? Peu importe les choses, il finit toujours par revenir la hanter. Est-ce ça l’amour ? Ce sentiment d’abandon lorsque la personne que l’on aime … impossible. Il n’est ni plus ni moins qu’un lâche, qu’un traitre, qu’une erreur de passage à vite oublier. Agacé par la direction que prennent ses pensées, Cassiopée se laisse couler quelques secondes dans l’eau bouillante chauffée par la nature. Elle reste ainsi au fond de l’eau, testant sans doute ses limites. Bien vite l’air vient à lui manquer, mais elle persiste, énervée de ne pouvoir l’oublier.

A sa remontée, un homme sortit dont on ne sait où, se tient à quelques mètres d’elle. Seul ses yeux lui apparaissent, le reste caché par une bien étrange tenue. « C’est agaçant n’est-ce pas ? Ne pas pouvoir penser par soi-même ? Être obnubilé par une simple pensée ? Je connais ce sentiment, enfin … je crois. » Perplexe et munie de son couteau, l’orisha ne quitte pas l’inconnu des yeux. Comment est-il arrivé ici ? « Je passais par ici, et je vous ai vu, je me suis donc arrêté. Ne m’en voulais pas. Mais je suis quelqu’un de curieux, et observateur. Une femme déçue ne passe jamais inaperçu. Mais vous ne resterez pas ainsi pour l’éternité. Ce serait fort contrariant, vous en conviendrez. L’amour, le vrai ou peu importe le nom qu’on donne à ce sentiment, et si fort, si intense mais peut se révéler éphémère. » Nullement gênée par sa quasi nudité, Cassiopée sort lentement de l’eau pour se rhabiller faisant véritablement semblant de ne pas entendre l’homme.

« Vous ne parlez pas ? C’est regrettable, nous aurions pu débattre de … Comment s’appelle-t-il déjà ? Plot ? » Cette phrase, se mot … Comment ? « Ah, j’ai enfin capté votre attention. »  Comment tout cela est-il possible ? Pourquoi venir lui parler d’un homme qu’elle cherche à oublier en citant les paroles d’une femme qui la contrarié ? « Qui êtes-vous ? Et que me voulez-vous ? » « Oh, je ne suis qu’un voyageur, qui vous a surpris et réquisitionné quelques instants. Mais pour me faire pardonner mon impolitesse, et pour avoir gâché votre bain, je vous pris de bien vouloir accepter un de ces présents. Je m’en veux terriblement de vous avoir dérangé, ainsi qu’agacé, et outre le fait que j’ai raison, je ne peux laisser une femme dans un tel état. Servez-vous. » Face à elle un étalage de cinq objets tous différents mais apparu par magie. « Pourquoi ? » Il ne semble plus disposé à répondre. Afin de mettre fin à tout ceci, Cassiopée se saisit du miroir. Le tournant dans tous les sens afin d’y trouver un piège, elle constate qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un simple miroir. « Ce fut un plaisir, de discuter avec vous de… votre ami ? Vous finirez par oublier ce sentiment, l’amour que vous lui portez n’est pas un amour passionnel, mais un amour fraternel, de ceux que l’on a du mal à effacer, qui brise et fait mal, mais n’oubliez jamais que votre cœur s’il peut être briser peut-être réparer. Je vous souhaite une bonne soirée, madame. » Ces derniers mots sont ponctués d’une dernière courbette d’un homme étrange, comme cette journée, mais son discourt vient à présent remplacer toutes autres pensées.
[Bon la mise en page se moque de moi >< j'abandonne pour ce soir ! Je reprends tout ça au calme demain ! Nombre de mot : +1000]
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Jeu 14 Fév 2019, 20:42



Votre jour de chance


« On ne connaîtra jamais l’amour… ». Le soupir était lourd de sens. « Oh non… » fit la voix qui, d’habitude, ne cessait de pleurer sans interruption. Les mots n’étaient pas importants pour elle, en temps normal. Elle avait fait un effort, cette fois-ci, un effort de courte durée puisqu’elle fondit de nouveau en sanglots. « On ne connaîtra jamais le corps rassurant d’une femme… ». Le deuxième soupir fut bien plus inspiré. Byzance se tenait dans le coin de la chambre, recroquevillé sur lui-même. Son corps ? Quel corps ? Lorsqu’il regardait ses mains, elles n’étaient qu’un amas d’insectes répugnants et grouillants. Des mites sortaient de partout, accompagnées d’araignées et de mille-pattes. Il tremblait, plus par habitude qu’autre chose, tant son mal-être était permanent. Parfois, bien sûr, il y avait des moments pires que d’autres mais le pire du pire restait toujours pire et le moins pire du pire n’était pas forcément meilleur non plus. C’était simplement horrible. Et ces voix… ces voix qui ne voulaient jamais se taire, qui le harcelaient, de jour comme de nuit. De toute façon, il ne pouvait pas dormir. Le sommeil ne le berçait plus. Il ne pouvait pas oublier la tourmente de la journée dans les bras de l’Æther des Rêves. Il n’y avait plus droit, lui qui avait insulté les Dieux. Une vie sans sommeil, sans possibilité de faire entrer en jeu l’inconscient, sans possibilité de se reposer. La fatigue le tenaillait telle une horrible amie, toujours là pour lui rappeler qu’il était bien vivant malgré la corde qui avait étranglé son cou. Quelle douce amie… Oh oui. « On ne connaîtra jamais la caresse de seins contre notre torse… ». Ironique, en un sens, en étant le clone du Suprême de l’Au-Delà, Roi réputé pour son harem, un harem peuplé de toute une race. La reproduction était une chose sacrée chez les Chamans. Byzance n’avait jamais été l’un de ceux-là mais il aurait aimé qu’elle le soit tout autant pour lui. S’il n’avait pas été aussi stupide, il aurait pu… Il aurait pu connaître ce délice… Il aurait pu étreindre une créature de rêve, femme ou homme. Mais cette chance lui était passée sous le nez, c’était évident. Il ne savait pas grand-chose mais sa condition parlait d’elle-même. « C’est de ta faute, Byzance ! » résonna la voix stricte et autoritaire, l’Accusatrice. « Je t’avais dit que ce n’était pas une bonne idée mais tu ne m’as pas écoutée ! Tout ça, c’est de ton fait et tu es maudit des Dieux ! Maudit, tu m’entends ?! ». Maudit, ce mot était insupportable. Il se recroquevilla davantage, comme si cela aurait suffit à le faire disparaître. Mais il ne disparaissait pas, non, bien au contraire… Il restait là, coincé, comme un sombre crétin. « Je meurs, je meurs, je meurs… ». Cette voix… Il ne semblait pas avoir de muscles et, pourtant, il était on ne peut plus crispé. Elle l’exaspérait, le tourmentait, encore et encore. Elle ne changeait jamais de refrain, comme bloquée dans un délire sans fin. « Tu n’es qu’un incapable Byzance ! Comment as-tu pu être engendré par le Suprême de l’Au-Delà ? Tu n’es rien ! Qu’un moins que rien ! ». « Je sais, d’accord ? » se mit-il à crier d’une voix difforme et monstrueuse, complètement à bout, ses yeux brumeux exorbités.

« Ouh la, mon jeune ami, vous ne devriez pas vous exclamer ainsi ! ». Devant lui se tenait un homme, habillé d’une manière totalement loufoque, qui le fixait avec un air un peu perplexe, comme s’il s’inquiétait pour sa santé mentale. « Je sais que peu de personnes vous entendent mais… tout de même. ». Byzance resta totalement interdit. « La vie c’est d’la merde. » fit la voix totalement neutre. « Qu’est ce qu’il nous veut celui-ci ? C’est fatiguant de converser… Je n’ai pas envie… C’est si dur… Pas maintenant… ». « Je ne sais pas ce qu’il veut… Nous martyriser ? Et s’il venait pour nous torturer davantage ? Et si c’était un envoyé de Devaraj pour finir le travail ? Et si… Et si… ». « Tu tu tu. Avec des si, on referait le monde et, malheureusement – ou heureusement – le monde est tel qu’il est et pas autrement. Je ne viens pas vous torturer mais vous proposer hum… eh bien, disons… mes services ! ». Byzance ne disait toujours rien, totalement surpris. Le silence s’installa et le marchand s’appuya sur une sorte de canne, comme s’il attendait de lui quelque chose, sans doute un mot, après tout. « Vous euh… Vous me voyez ? ». « Bien sûr que je vous vois ! Allons ! Je ne converse pas encore avec les murs ! ». « Mais… Mais personne ne me voit, ni ne m’entend ! Jamais ! ». Il était paniqué, empli d’incompréhensions. « Ah que vous êtes naïf ! Mais bon, je ne suis pas ici pour ça mais pour vous vendre un objet ! Tu tu tu ! Je sais très bien que vous n’avez pas d’argent mais je vous fais crédit, pour l’instant. Je reviendrais chercher mon dû une fois que… et bien, une fois que tout ceci sera… disons, arrangé, si on peut appeler ça comme ça. ». Il avait agité ses mains devant lui pour montrer la masse brumeuse que représentait Byzance. « Bien sûr, je sais aussi que vous ne pourrez pas toucher votre gain mais je le poserai là, sur cette étagère, entre deux livres, pour vous. D’accord ? ». « Je hum… ». « D’accord ? » répéta le marchand. « D’accord… ». « Bien ! Adjugé vendu ! Voici un joli miroir pour vous ! J’avais d’autres choses en stock mais c’est ce qui vous convient le mieux ! Sur ce, mon jeune ami, bon vent ! ». Et il disparut. « Non… Revenez… » gémit Byzance. « Revenez… ».

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Rosée du Matin
~ Fae ~ Niveau III ~

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Rosée du Matin
Jeu 14 Fév 2019, 20:50


La jeune Fae était surprise autant que fascinée par l’homme qui se trouvait face à elle. Il était étrangement vêtu. Mélangé de couleurs criardes surmontés d’un manteau doré. Il avait l’apparence d’un jardin de fleurs fleuris sous un coucher de soleil. La fae ne parvenait pas à le quitter du regard. A chacun de ses gestes, il tintait comme une clochette. Au plutôt comme une myriade de clochette. Rosée du Matin penchait la tête de temps à autre, cherchant à suivre du regard les grelots avec de gros yeux ronds comme un chat à l’affût. Son large chapeau et sa longue écharpe qui lui masquait pratiquement la totalité de son visage ne l’intriguait pas. La Fae n’était de toute façon pas méfiante de par nature et avait tendance à croire tous les dires du premier venu sans vraiment se poser de questions sur l’individu. Elle l’écoutait, vaguement. Il parlait d’amour. Aussi, la rouquine ouvrait la bouche, ahurie devant le discours de l’homme. Par moment, elle hochait la tête pour montrer qu’elle restait attentive à ses propos.

« Célébrer l’amour ? Oh oui, alors vous allez chanter l’amour ?
Ce n’est pas ainsi que je célèbre l’amour…
Ah bon ?! s’étonna celle qui faisait rimer tous les mots avec le chant. Moi j’aime la musique
Je le sais. C’est la raison pour laquelle je suis venue à vous. Il s’agit d’une forme étonnante d’amour
J’ai été choisie ! s’écria-t-elle en s’empourprant. Il fallait rendre honneur à cet homme qui souhaitait découvrir tous les sentiments liées à l’amour. Aussitôt, elle battit des ailes pour virevolter autour de l’homme. Il faut que j’exprime mon amour. »


La petite Fae se mit une fois de plus à chanter, avec une joie indescriptible devant son unique spectateur. Celui l’observa sans se défaire de son étrange sourire difficile interprétable pour la rouquine. Rosée se déhancha sur un rythme effréné, ses longs cheveux ondulant autour d’elle comme une traînée de flamme. Lorsqu’elle eut fini son interprétation de l’amour, elle fit la courbette à l’inconnu, espérant avoir satisfait ses attendes. Il souriait, c’était donc bon signe. Rosée y avait mis tout son cœur et surtout tout son amour pour lui montrer sa passion dévorante pour le chant et la danse. La fée ne vivait pratiquement que pour ça. Avec l’espoir de briller sur scène et d’être reconnue pour son talent. De toute façon, il ne pouvait en être autrement. Qui n’aimait pas la musique ? En tout cas, elle reçut les félicitations de l’inconnu qui lui proposa alors différent présent pour la remercie de l’amour exprimer. Il lui proposa d’abord un miroir qui horrifia la jeune fée lorsqu’elle y vit son reflet. La prestation l’avait complètement décoiffée et la fée était coquette. Elle porta les mains à ses joues avant de balancer sa tête de gauche à droit. Il lui fallait absolument se recoiffer, mais l’homme lui proposa un nouvel objet. Un collier, il brillait, mais il n’intéressa guère Rosée du Matin qui préférait les bijoux en fleur qu’elle fabriquait elle-même. Elle n’eut cependant pas le temps de le dire que l’homme lui montra un troisième objet. Un livre. La Fae aimait les histoires, mais elle avait déjà un livre. Toutefois, elle voulut le feuilleter, curieuse de son contenu. Cependant, une fois encore, l’homme se dandina dans tous les sens et lui présenta une peluche lapin. Douce. Aux longues oreilles. La fae craqua aussitôt. Elle avait déjà une peluche araignée, c’était l’occasion d’agrandir sa collection et de donner ainsi une compagnie à son autre peluche. Elle couina comme une enfant, avant de tousser sous les effluves du parfum dont l’homme venait de s’asperger. La fae préférait le parfum naturel des fleurs.

« Le lapin, il est trop chou, fit-elle en insistant sur la dernière syllabe du mot chou. Il a l’air tout doux.
Il est tout doux, touchez ses oreilles. Vous ne serez pas déçu par mon présent. »

Il ne dut pas lui répéter deux fois. La fae agrippa le lapin à deux mains et le caressa, le papouilla, le câlina, le dorlota. Il était doux, mignon et pelucheux. C’était un magnifique cadeau. Elle releva la tête pour remercier l’inconnu, mais remarqua alors qu’il n’était plus là. Disparut ! Sans même émettre le moindre tintement. Elle tourna la tête, étonnée. L’homme devait être magicien pour réaliser un tel tour. Rosée du Matin voulut l’appeler, mais réalisa alors qu’elle ignorait totalement le nom de son mystérieux fan. En tout cas, il lui avait laissé un beau cadeau. Son premier cadeau de fan !  Elle regarda son lapin et lui fit un énorme bisou.

« Je vais te présenter ma copine araignée. Elle est comme toi. Toute douce » confia-t-elle à sa nouvelle peluche tout en frottant sa tête contre les longues oreilles du lapin. Vraiment, il était d’une douceur rassurante. L’homme avait raison, elle ne serait pas déçue par ce cadeau. Elle se dandina, joyeuse et un brin hystérique. Il fallait qu’elle partage sa joie. Aussi, elle battit des ailes vivement et approcha chaque individu qu’elle croisait en lui présentant son nouveau compagnon.

« Il est beau mon lapinou, hein ? C’est un cadeau pour me remercie de mon amour de la musique. Voulez-vous que je vous chante mon amour de la musique ? »

Souvent, on lui répondait par la négative. La Fae ne s’en offusquait pas et partait vers une autre personne. Parfois, certains ne lui répondait pas assez vite et la fae prenait cela pour un oui. Alors elle chantait. A tue-tête et en dansant avec un lapin en peluche. Son amour du jour…  

925 mots


♪ Chante ♫
[Événement éphémère] - Votre jour de chance - Page 2 YjFKpln

Merci  Kaahl  nastae
:◄♥►:

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Jeu 14 Fév 2019, 21:16

Il était seul ce soir. Assis sur son lit, ses yeux étaient rivés sur le sol. C’était un beau parquet. Assez clair. Il semblait que plus il le regardait, plus ses yeux s’écarquillaient et plus les muscles de son visage se détendaient. Il se laissait se perdre dans le flot de ses pensées. Après tout, il n’avait que ça à faire. Il était seul. Il avait voulu être seul. Il avait chassé cette fille un peu plus tôt, une jolie blonde un peu fofolle et qui en faisait des tonnes. Il l’avait bien aimé, parce qu’il avait bu. Beaucoup. Elle l’avait fait rire. Donc il l’avait ramenée ici, et ils avaient encore ri bruyamment. Ils s’étaient un peu tripotés, surtout elle, puis soudain, elle l’avait embrassé. Au début, il n’avait pas trop su pourquoi, mais… il l’avait repoussée. Une fois. Puis deux. Puis elle s’était énervée. Alors, fatigué, il l’avait raccompagnée jusqu’à la porte. Lui-même avait été surpris par ce qu’il avait fait. Mais il avait démêlé ses pensées, tout doucement, avant de comprendre qu’elle lui avait fait penser à elle. Elle.

… Kitoe…

-Qu’est-ce qui vous rend si triste, mon ami ?

Zack sursauta. Il plaqua ses mains contre le matelas comme pour assurer son équilibre. Il ne savait pas d’où venait la voix.

-Oh oh ! Mince, je ne pensais pas vous effrayer autant… Veuillez m’excuser !

-Qui êtes-vous ?

L’homme apparut entièrement dans l’encadrement de la porte, qui menait à la pièce principale.

-Un homme qui ne vous veux que du bien, je vous l’assure !

-Qu’est-ce que…

-Vous aviez l’air si triste et perdu que je me suis permis de venir à votre rencontre. Je vous l’assure, je ne vous veux rien de mal et vous ne serez pas déçu ! Il s’approcha de lui et le Déchu quitta son lit pour reculer dans un coin de la pièce. Il se cogna contre le mur. En fait j’ai cru voir dans vos yeux un sentiment… d’amour ? Voyons, ne faites pas cette tête-là ! Et vous savez, vous ne devriez pas vous mettre dans des états pareils, c’est malheureux. Vous devriez accueillir l’amour que vous ressentez à bras ouverts, il n’y a pas de honte ! Alors, comment est-elle ? Quel est son nom ? Oh, non non non ! Ne me dites rien ! Ça ne me regarde pas, vous avez raison ! Le bonhomme était assez petit. Il retira son chapeau et s’inclina en guise de salutation. Mais je m’égare ! Reprenons depuis le début, où je crains de vous effrayer un peu plus. En réalité je ne suis qu’un marchand qui cherche à célébrer l’amour avec un grand A ! Vous devriez jeter un œil, tiens ! Regardez ! Il enfonça ses mains dans ses poches et en sortit un objet bien trop volumineux pour son contenant, et qui pourtant ne le déformait en rien. Pour un Déchu de la Luxure comme vous, je pense qu’un parfum de cette qualité vous siérait parfaitement ! De quoi séduire celle que vous désirez tellement que vous en refoulez les autres !

-… euh… je veux dire… je… je ne peux pas… elle…

-Ouiiiiiiii ?

-Elle… elle est… morte.


Il l’avait dit avec un ton à peu près normal, semblait-il. Disons que la stupeur l’avait emporté sur le reste et que l’alcool le rendait bizarre. Il commençait à avoir un peu mal à la tête. En réalité, ces mots avaient formé une boule qui nouait sa gorge au point de lui faire mal.

-Ah. Il fit une nouvelle courbette. Veuillez m’excuser, je ne savais pas… Il y eut un silence, mais il était voulu. Le Déchu n’avait même plus envie de lui demander comment il avait fait pour s’introduire chez lui. Il se sentait soudainement épuisé par la tristesse du deuil, qu’il n’avait jamais vraiment réussi à faire. Le sentiment de culpabilité. Dans ce cas… dans ce cas je sais, Monsieur, dit-il en rangeant sa fiole de parfum et fouillant de nouveau. En un instant, il se retrouva tout près de Zack pour lui murmurer à l’oreille. Il tendit la main pour lui dévoiler le nouvel objet qu’il lui proposait. Ceci. N’est-elle pas magnifique ? Simple, discrète, mais très belle. Un beau bijou en argent véritable, avec, qui plus est, une appartenance sentimentale. Et si je vous disais… qu’à chaque fois que vous verrez cette chaîne, vous penserez à elle ? Et si je vous disais qu’à chaque fois que vous la porterez, ce sera comme être à ses côtés ? Zack voulu toucher l’objet, mais le marchand referma sa main sur le bijou. N’allez pas trop vite en besogne. Prenez le temps de réfléchir. Qui sait ? Peut-être qu’un autre de mes articles vous charmera encore plus !

Et il lui fit l’éloge des trois autres produits qu’il lui proposait. Zack n’était pas vraiment en mesure de parler. Il avait toujours cet air surpris, la bouche entrouverte et le dos un peu voûté. Il n’était pas à l’aise. Cet homme ne l’aidait pas à l’être, et il allait trop vite pour lui. Peu importait, le marchand continuait sur sa lancée. Il ne devinait l’avis du Déchu que par son regard, dont il disait pouvoir analyser la lueur si spéciale, qui montrait qu’un client était convaincu ou non. Et il lui semblait que malgré toutes ses présentations aussi bien menées les unes que les autres, l’Aile noire ne pensait plus qu’à la chaîne d’argent. Le marchand soupira en replaçant ses babioles au fond de sa poche.

-Eh bien je vois que Monsieur n’a d’yeux que pour la chaîne ! Ah ! Voilà une belle affaire de faite ! Pour moi comme pour vous, bien entendu ! Surtout pour vous !

Zack passa une main sur son front. Il avait mal à la tête. L’alcool tambourinait au rythme des battements de son cœur. Dans une lenteur étrange, il tomba sur ses genoux. Le marchand avait disparu sans qu’il ne s’en aperçoive. Devant lui, il aperçut la chaîne en argent. Elle lui renvoyait un reflet blanc et pur, une lumière puissante. Il tendit le bras dans un effort surhumain. Sa main se referma sur le bijou et il laissa tout son corps s’affaisser sur le parquet.

~1038 mots~
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Jeu 14 Fév 2019, 21:38


« Veuillez me pardonner … Mon attitude est absolument déplorable. Je suis conscient de manquer de bonnes manières. Seulement … Mon emploi du temps est plutôt conséquent et vous vous apprêtiez à chambouler mon organisation minutieuse par votre intrusion assez vicieuse. Il fallait que je prenne une décision pour m’éviter des désagréments trop importants. Cette solution me paraissait adéquate. » Je haussai les épaules. Je n’étais guère impressionné par le regard ahuri, confus et vaguement assassin de mon invité. Il était habitué à surprendre ses interlocuteurs par ses apparitions soudaines et imprévues. Il n’était qu’un débutant, à mes yeux. Cela avait été facile de l’attraper, alors qu’il s’approchait d’une jeune aristocrate de la Capitale des Sorciers. Il était à présent dans mon salon, avec un verre de vin à la main et une assiette de pâtisserie et de confiserie sous le nez. « Ne faites pas cette tête. Je suis certain que c’est plaisait d’être celui qui est pris au dépourvu, pour une fois. » Ma coupe était déjà vide. Je m’empressai de la remplir, finissant une bouteille par la même occasion. Ces petites choses se terminaient si rapidement. « Sin Luxinreïs. » articula le marchand, en passant un doigt sur son chapeau pour appuyer la salutation. « Il est vrai que je ne m’attendais pas à vous rencontrer aussi vite, même si votre dévouement pour votre épouse m’avait poussé à prévoir une rencontre. » - « Oui, je sais. La date ne m’arrangeait pas. Désolé. » - « Je n’avais encore rien décidé. » - « C’est ce que vous croyez. » - « J’avais presque failli oublier à qui je m’adressais. » Il esquissa un sourire crispé. « Vous avez raison sur un point. C’est vraiment la première fois que je me fais enlever en pleine rue. » Je me mis à ricaner bêtement. « C’est ma spécialité. » - « D’apparaître sans crier gare ou de faucher des inconnus pour les séquestrer autour d’un goûter ? » - « Hum … Les deux, je suppose. Je pense néanmoins avoir plus d’expérience dans l’un que dans l’autre. » - « Quelle déception … Moi qui était persuadé d’être maître dans l’art et la manière de décontenancer les gens. » - « Ne vous en faites pas. Vous vous en sortez très bien. Je ne peux pas me vanter de mes compétences non plus … Vous pouvez constater vous même que cette petite entrevue autour d’un café est bien plus soignée que mon enlèvement. » - « C’est donc dans l’emprisonnement abusif et les collations improvisées que vous excellez ? Bon à savoir. » - « Devenir père a été mon entraînement intensif. » Le regard insistant du marchand me poussa à continuer. « Il faut redoubler d’imagination et de subterfuge pour retenir des adolescentes en pleine puberté au domicile. » Il éclata de rire. « Oui … J’ai entendu dire que vous vous rendiez malade devant les histoires de cœur de vos filles. » - « Je suis juste un brin protecteur. » - « Quel joli euphémisme. » - « Si vous aviez une vue aussi large que la mienne sur ce monde … Vous comprendriez aisément. » Il médita sur ma réponse pendant quelques secondes. « Je suppose, oui. Parlez moi de votre femme. » Je ne pus m’empêcher de sourire à l’évocation de mon Illithya. « C’est une personne merveilleuse. Je doute de mériter son amour. Elle est véritablement un Ange. Elle m’a séduit avec douceur et délicatesse. Moi, je lui ai fais la cour avec des inepties, des blagues idiotes et des mystères incompréhensibles. Sans elle … Je pense que je ne tiendrais pas. » Le marchand souffla. Ce n’était pas un soupir d’ennui. Plutôt un souffle admiratif. « Encore un grand romantique. » - « Il faut bien que je rattrape mes erreurs. Elle me supporte ivre, le regard à moitié perdu dans le temps et sensiblement contrarié par le moindre bruit. Oui … Elle mérite mieux qu’un roi alcoolique et désagréable. Alors je fais toujours tout ce qui est en mon pouvoir pour la rendre heureuse. Ce soir, j’ai prévu un dîner. Je vais cuisiner moi même. Ça sera un catastrophe mais bon, elle préfère quand je me tue à la tâche. » Je pris une seconde pour réfléchir. « Je serais prêt à briser le temps, pour elle comme pour mes enfants. Ne lui dites pas. Elle serait fâchée. » Il ricana avant de porter son verre à ses lèvres. « Quelques rumeurs sont récemment venues chatouiller mes oreilles. » - « Arzhur … Il a engendré bien des bruits, c’est certain. » - « Vous avez préféré salir votre réputation plutôt qu’on ose regarder votre femme de travers. » - « Pas touche à mon Illithya. C’est comme ça. » Je délaissai le vin pour me servir un peu de café, avant d’éplucher une orange. J’avais envie de fruits. Le marchand préférait picorer dans les confiseries, le regard posé sur moi. C’était vraiment quelqu’un d’étrange, à l’existence peu commune. Je me laissai bercer par le récit tumultueux de sa vie bien remplie, sans me soucier de son air farouche. « C’est privé. » maugréa-t-il. « Pas pour moi. » claironnai-je sur un ton volontairement léger et agaçant. « Est-il nécessaire que je fasse la présentation de mes produits … ? » demanda-t-il après un silence. « Ne vous donnez pas cette peine. Je prends le recueil ! » - « Parfait. Auriez-vous aussi l’amabilité de me renvoyer à Amestris ? J’ignore avec précision l’endroit où je me trouve actuellement et j’aimerai m’épargner une téléportation ratée. » - « C’est la moindre des choses. » Il marqua une pause. « Lorsque j’aurai fini mon verre, évidemment. » - « Naturellement. Et votre café. » Il ne l’avait pas encore demandé mais ne partirait pas sans. Ce n’était certainement pas moi qui allait lui jeter la pierre pour cette faiblesse. « C’est très gentil, d’ailleurs. De faire comme si on ne se connaissait pas. » J’esquissai un sourire. « Je sais. »

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Jeu 14 Fév 2019, 21:40

[Événement éphémère] - Votre jour de chance - Page 2 Pmxa
Votre jour de chance



Séléna soupira. Elle regardait les étoiles, accroupies à sa fenêtre. Elle ne pouvait pas s’en empêcher, au moins de temps en temps. Elle pensait à lui. Cela faisait pourtant si longtemps… « Si seulement… ». Si seulement elle arrivait à l’oublier, une bonne fois pour toute. Parfois, elle était forte, refoulait la vision du corps athlétique du Réprouvé mais il revenait toujours hanter ses rêves. Elle le détestait tellement pour la peine qu’il lui infligeait. Son indifférence la blessait profondément à chaque fois qu’elle songeait à lui. Il ne la considérait pas et elle n’avait jamais compris pourquoi. Elle, de son côté, brûlait d’un amour impossible et de désirs fous. Elle savait qu’elle pourrait sans doute trouver un homme pour prendre la place qu’elle aurait souhaité lui assigner mais jamais personne ne l’effacerait totalement. Jamais personne ne serait à la hauteur. Pourtant, ces sentiments n’avaient rien de rationnels. Il n’avait rien fait pour elle, ou si peu. Il l’avait fait échapper à l’éducation trop stricte du Manoir Taiji mais depuis qu’elle avait mis les pieds dans la nature, le monde lui avait été hostile dans son ensemble. Son existence n’était plus que champs de ruines. Pourtant, lorsque le Maître du Temps partait, le soir, elle se mettait souvent à cette même fenêtre et il suffisait qu’elle laisse ses pensées vagabonder un peu pour qu’elles en reviennent toujours à lui. Shizuo. Sans doute était-elle trop jeune pour lui. Sans doute n’était-elle pas assez bien, tout court. Elle ne savait pas vraiment ce qui lui déplaisait chez elle à ce point. Il lui semblait qu’il la fuyait comme la peste. Dans ses histoires les plus folles, elle avait imaginé qu’il n’assumait pas ses sentiments mais elle devait bien se rendre à l’évidence : il n’avait aucun sentiment pour elle. Elle l’aurait aimée. Elle aurait aimé le croire, se mentir à elle-même et se raconter de jolis contes. Seulement, elle n’était plus aussi naïve et le froid que cet amour non partagé avait laissé dans son existence était toujours bel et bien présent. Parfois, elle aurait aimé qu’il soit là, qu’il l’entoure de ses bras. Il était bien plus grand qu’elle, bien plus imposant. Avec lui, elle se serait sentie à la fois en sécurité et comblée. Jadis déjà, elle avait aimé cette sensation de perdre pied à chaque fois qu’il apparaissait. C’était plus fort qu’elle. Certains diraient que c’était la marque du premier amour mais Séléna était convaincue qu’il y avait autre chose, une chose qu’elle ne comprendrait jamais. Alors, à chaque fois qu’elle s’était rendue en territoire Réprouvé, elle avait oscillé… oscillé entre l’envie de le voir et la peur de l’apercevoir. Elle avait toujours espéré croiser sa route par hasard et revoir ses yeux rougeoyants. Seulement, cet espoir était forcément accompagné d’un sentiment amer car elle savait qu’il ne la regarderait jamais comme elle aimerait qu’il la regarde. Jamais plus elle ne verrait cette once de tendresse. Elle ne pouvait représenter son bonheur et cela faisait son propre malheur. Alors elle avait imaginé mille plans pour le faire succomber. Elle avait voulu être quelqu’un d’autre, elle avait voulu s’améliorer, devenir meilleure, encore et encore, devenir digne. Elle avait voulu se nier elle-même. Dans ses instants de folie, elle avait même pensé à acheter un philtre d’amour. Il l’aurait aimée, pour de faux, magiquement, mais qui s’en souciait si lui avait l’impression que c’était vrai ? Elle ne s’en serait jamais contentée, elle n’aurait pas pu vivre en sachant la vérité, quand bien même il aurait enfin accepté de partager sa vie et sa couche. Il n’y avait juste rien à faire. L’amour ne peut se commander. L’amour est cruel. Alors elle avait renoncé à le revoir. Elle gardait simplement cette propension maladive à penser à lui à chaque fois qu’elle était seule, à chaque fois qu’elle se sentait seule. Tout aurait été plus simple dans une réalité alternative où il l’aurait aimée. Peut-être ne voulait-elle plus être protégée mais si c’était par lui, alors elle l’aurait acceptée. Elle aurait accepté d’être faible. Elle aurait accepté de lui montrer ses failles. Elle lui aurait tout donné. Tout.

« Jolie vue. ». Séléna sursauta, se cognant d’un même coup la tête contre le bord de la vitre. Après un léger cri de douleur, elle se releva d’un bond pour faire face à l’inconnu. « Qui êtes-vous ? Et que faites-vous dans ma chambre ? ». Curieusement, sa voix était plutôt calme, calme et menaçante. Elle en avait marre d’être le jouet des Grands. Le prochain qui cherchait à l’enlever, elle lui enverrait un message de refus clair, net et douloureux au visage. « Désolé, je ne voulais pas vous surprendre. À vrai dire, je vous ai parlé précédemment mais vous ne m’avez pas entendu alors je me suis approché et c’est là que… enfin bref, ça n’a pas d’importance. ». « Vous n’avez pas répondu à mes questions. C’est une mode ? ». « Oh et bien, je ne suis qu’un humble marchand. ». « Marchand à domicile et sans invitation ? » répondit-elle tout en faisant apparaître dans sa main droite une rapière. « Allons, ne le prenez pas ainsi. J’aime simplement éviter à mes clients des déplacements inutiles. Regardez… Je suis sûr que l’un de ces objets vous attirera. ». « C’est un piège ? ». « Non, je cherche juste à faire des affaires. Regardez. ». Il lui dévoila sa marchandise. Séléna jeta un coup d’œil qu’elle voulait rapide, bien décidée à faire déguerpir ce malotru qui venait la troubler dans ses pensées moroses. Cela dit, son regard s’attarda sur un lapin et elle ne put s’empêcher de penser à son enfance. « Je hum… Je vais vous acheter ce lapin mais, après, je ne veux plus jamais vous voir. ». « À vos ordres ma dame ! » fit le marchand avant d’indiquer le prix de l’objet.

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Jeu 14 Fév 2019, 22:15







Enveloppée de douceur, la jeune femme pénétra dans la salle en compagnie de son regrettable partenaire. Malgré elle, ses dents grinçaient, et le sourire charmant que ses lèvres affichaient contrastait avec sa mauvaise humeur. « La prochaine fois que j’arrive en retard à un évènement par ta faute, je t’écorche au milieu du salon. » Leur créateur avait malencontreusement jugé leur collaboration indispensable, et faire le trajet à ses côtés s’était révélé une véritable épreuve pour ses nerfs. « Toujours aussi charmante, Mademoiselle Raven. » La brune se contentait de scruter les musiciens, à la recherche d’une chevelure sombre qui ne manquerait pas de la houspiller s’il remarquait son absence à l’ouverture. Par un heureux hasard, le vieillard nouait ses phalanges autour de son instrument sans se soucier du monde. « Une chance que mon professeur soit suffisamment occupé pour ne pas le remarquer. » Le Vampire roula des yeux, exaspéré par son attitude. Comment une femme si imprévisible pouvait-elle se montrer protocolaire ? La politesse le disputait à l’ennui ; l’ironie fut sa réponse. « Je ne peux que compatir à la terrible punition qu’il t’infligerait dans le cas contraire. » D’un geste agacé, elle chassa l’air d’une main. Leur arrivée avait beau être passée inaperçue, elle ne tenait pas à une nouvelle dispute. Il lui fallait demeurer irréprochable pendant la prestation de son professeur. « Ne sois pas désagréable. » L’animosité qu’elle lui vouait ne l’empêchait pas de conserver ses bonnes manières. La plupart du temps, du moins.

La patience des infortunés partenaires approchait néanmoins de l’épuisement, et quand bien même sa présence était le fruit d’une contrainte, le Vampire n’avait pas l’intention de laisser la brune lui gâcher la soirée. À mesure que son regard glacé se promenait sur les gorges tressaillantes des invités, il sentait monter en lui une pulsion qui lui promettait bien des délices. « Jamais je n’oserais, tu me connais. Cela dit, cette soirée est l’occasion parfaite de trouver quelques victimes pour regarnir ma collection. Les jeunes esprits sont si fragiles. Que dirais-tu d’un petit concours ? » L’excitation fit grimper ses lèvres en un sourire crispé. Callidora le dévisagea un instant ; il ressemblait véritablement à un imbécile quand il se laissait happer par ses désirs. La proposition ne l’indifférait pas, mais elle préférait de loin égrener les notes de musique. « Ce n’est pas la raison de notre présence. » L’enthousiasme de l’homme à ses côtés retomba aussitôt. Par moments, il en venait à oublier pour quelle raison ils partageaient son Créateur. Qu’elle se montre aussi acharnée dans sa lassitude lui donnait envie de la gifler. Par chance, il aurait bien d’autres occasions d’exprimer sa violence. « Ta froideur me glace le sang. Ne m’en veux pas si je vais chercher un peu de chaleur humaine auprès d’une autre. » Callidora releva la tête vers son acolyte. Une lueur incrédule s’empara de ses prunelles dorées. Ses tentatives de la faire sortir de ses gonds commençaient à l’ennuyer, et se priver d’une distraction avant de l’avoir réduite en cendres la contrariait. Sans prévenir, elle se rapprocha de lui et se hissa sur la pointe des pieds. Sa bouche effleura en douceur la jugulaire de son congénère. « Ne joue pas les insensibles, Alaric. S’il m’intéressait, tu serais le premier à me donner ton sang. » Le Vampire cessa de fanfaronner. Elle allait trop loin.

Quelques instants plus tard, la jeune femme se fraya un chemin à travers les invités pour rejoindre le jardin. Torturer ainsi son partenaire lui donnait une illusion de pouvoir qui la révulsait. Pourquoi ne lui résistait-il pas mieux ? Pensive, elle se perdit dans la contemplation des fleurs. Autrefois, c’était elle qui subissait ces affronts. Jouer les bourreaux ne lui procurerait jamais le même plaisir. « Pourquoi jouez-vous avec ce pauvre homme ? » Surprise, elle papillonna des cils et tourna les yeux vers un homme étrangement affublé. « Je vous demande pardon ? » Pas le moins du monde perturbé, il installait un étal en toute sérénité, sifflant une mélodie du bout des lèvres. D’un air affolé, il secoua les mains. « Ne vous excusez pas, il le mérite certainement ! » Perplexe, elle fronça les sourcils. Que lui voulait donc ce curieux personnage, et comment savait-il le jeu malsain qu’elle menait ? Méfiante, elle s’approcha de lui. « Ce n’est pas si simple. » L’homme fit glisser ses lunettes sur son nez et la dévisagea avec attention. Un sourire ravi illumina soudain son visage. Venait-il de faire une quelconque découverte ? « Ah. L'amour ! Vous avez le sang froid de toute évidence, mais je sens d’ici que votre cœur brûle comme un volcan. » Abasourdie par ces propos, elle cligna d’abord des yeux sans réagir. Était-elle victime d’un sortilège qui la rendait idiote ? Son discours décousu prenait les accents de la vérité ; cela ne lui plaisait pas. La seule solution envisageable lui échappa sans qu’elle ne s’en aperçoive. « Vous êtes fou. » Qu’il s’en aille au plus vite lui paraissait la meilleure option avant qu’elle ne l’égorge : elle détestait s’étendre sur ses émotions. Encore plus en présence d’un inconnu qui semblait en savoir davantage qu’elle-même.

Sans se démonter, le marchand déposa quelques affaires sur la planche de bois et se tourna à nouveau vers elle. D’un œil critique dépourvu de toute accusation, il la toisa une seconde pour évaluer quelque chose. « Vous l’êtes plus que moi. Je me demande bien qui a su vous attendrir. » Les crocs de la jeune femme se refermèrent brutalement sur eux-mêmes. Demeurer évasive ne lui servirait à rien avec un pareil individu : mieux valait faire mine de rien. « Personne. » Le mensonge lui devenait familier ces dernières années, et en temps normal, elle savait se dissimuler ce qu’elle ressentait à la perfection. Ce n’était pas le moment de perdre le contrôle. Ne comprenait-il pas qu’elle ne souhaitait avoir aucune compagnie, ou s’attardait-il volontairement ? « Ce n’est pas ce que disent vos dessins. Vilaine petite cachottière. » Interloquée, elle écarquilla les yeux. « Je vous demande pardon ? » Cet étrange personnage l’intriguait sérieusement. Que quelqu’un parmi les siens ait découvert son jardin secret n’aurait pas été une surprise ; elle ne s’attendait pas à être confondue de la sorte par un camelot. « N’en faites pas une habitude. Vous devriez laisser aller vos sentiments. » Vaguement intéressée, elle examina les objets qu’il proposait. S’il s’agissait d’une technique de vente, il ne parviendrait jamais à ses fins. Elle poussa un soupir. « Je ne peux me le permettre. » En un sens, cela l’empêchait d’envoyer valser tout ce qu’elle avait fini par construire. Se laisser aller engendrait des catastrophes, et elle ne tolérait pas les échecs. « L’amour n’a pas besoin de permission. La preuve, vous aimez vos enfants. »

Une lueur carnassière fit vaciller la sérénité de son regard. « J’aime les détruire. » Un aveu que personne n’était parvenu à lui extorquer jusque-là. Considérer sa progéniture comme un ouvrage à ciseler trait par trait lui avait toujours paru bien plus adapté que de s’attarder sur ses propres ressentis. Le marchand haussa les épaules avec indifférence. « Ce qui veut dire que malgré les apparences, vous aimez le monde entier. Ne pointez pas les évidences. » Sans lui répondre, elle s’absorba dans ses pensées, à la recherche d’une explication sensée. Rien ne lui venait. Un flacon de parfum accrocha finalement son regard. « Combien ? » Elle se rappela à quel point il détestait le sien. L’attitude désinvolte de son interlocuteur révéla soudain une fracture. La manière étrange dont elle se plongeait tout à coup dans l’admiration de ses produits en disait suffisamment. Soudainement euphorique, il lui lança un large sourire. « Il y a quelqu’un, n’est-ce pas ? » À des kilomètres de la scène, une vision se forgeait dans son esprit, bercée par la musique qui émanait de la salle de réception. Elle répéta sa question. « Combien ? » L’homme se grattait la tête, visiblement troublé et conquis de sa découverte. « Le prix importe peu. Vous ne l’aimeriez plus s’il ne vous faisait pas souffrir. » Callidora détacha son collier sans le moindre regret. Les pierres émirent un son rauque en caressant le bois. Elle pencha la tête sur le côté, le parfum entre les doigts. « Ce n’est pas si simple. »

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Kitoe
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Kitoe
Jeu 14 Fév 2019, 22:33

Mazda tendit le tissu pour mieux voir le résultat de son travail. Elle avait un peu perdu la notion du temps et ne savait plus quel jour on était. Elle n’était pas sortie depuis bien trop longtemps pour même savoir s’il s’était passé plusieurs jours ou simplement des heures. A vrai dire, elle s’en fichait un peu. Elle avait été trop occupée à s’occuper et à passer le temps. Trop occupée à broder, chose qui était devenue sa nouvelle, seule et unique activité depuis qu’on lui avait donné – elle ne savait plus qui, elle oubliait beaucoup de choses en ce moment – une aiguille et des fils colorés. Le résultat ici présent n’était pas très concluant. Elle avait voulu représenter un visage, mais celui-ci était biscornu. Moche. On voyait à peine les yeux et encore moins la bouche. Les joues étaient mal faites. Des heures de travail pour à peu près rien, c’était ce que Mazda pensait à ce moment-là. Néanmoins, elle n’était pas frustrée, ni déçue. Elle n’était rien. Neutre, comme à son habitude. Pourquoi est-ce que ça ne lui faisait rien ? Elle n’avait pas été aussi blasée lorsqu’elle était jeune. Docile, calme et sage, mais pas aussi inexpressive. Elle semblait avoir perdu toute humanité dès lors qu’elle s’était mariée. Une union forcée et ratée. On n’eut pu faire plus stérile. A force d’ennui, Mazda était devenue l’ennui. Elle s’en était imprégnée.

Dans le fond, ce visage qu’elle avait brodé ressemblait beaucoup à celui de son mari. Elle n’aimait pas son mari. Pour être plus exact, puisqu’elle était partie, elle ne l’avait pas aimé. Il avait été un homme fade, autant que cette broderie. Parfois, quand une lueur de vie reprenait possession de son esprit, elle se demandait ce qu’il se serait passé s’ils s’étaient aimés. Elle aurait été différente, certainement. Elle aurait été joyeuse, souriante. Elle aurait su tenir la conversation, pourquoi pas. Elle n’aurait pas été aussi fanatique des chats et… bref, elle serait encore là-bas et rien n’aurait été plus beau.

-Je peux entrer ?

Elle leva à peine les yeux. Elle avait d’abord cru qu’il s’agissait de cet homme qui faisait régulièrement des haltes dans sa tente. Puis elle l’avait mieux regardé pour constater que ce n’était pas lui. Elle n’avait pas peur et se contenta de plier sa tentative ratée.

-En voilà une charmante jeune femme dans une charmante tente ! Très confortable et très original !

-Hm.

-Un très beau cocon !

-Hm.

-Hm ?

Mazda finit de remettre quelques coussins en place avant de s’intéresser à lui.

-Etes-vous muette ?

-Non…

-Pas très loquace ?

-Hm.


-Je vois… Vous savez, je pense aussi que votre mari aurait dû vous accorder davantage d’attention. Vous auriez fini par l’aimer, j’en suis sûr.

-Vous le connaissez ?

-Non, pas personnellement ! Il rit. Mais je le pense. Et je pense aussi que vous finirez par retrouver l’amour, et bien celui que vous méritez.

-Comment le savez-vous ?

-Je n’en sais rien. Je vous le dis, je le pense. Je ne suis pas devin. Je ne suis qu’un simple marchand. Mais je crois que vous méritez de vivre une belle histoire. Un livre apparut devant l’Eversha. … comme dans les livres, les contes, et toutes ces choses qui nous font rêver lorsqu’on est enfant.

C’était un bel ouvrage. La couverture était en cuir et la reliure épaisse. Il était recouvert de motifs dorés. Mazda quitta son coussin, à quatre pattes, pour l’examiner de plus prêt. Elle l’aimait déjà. Elle savait que si elle l’ouvrait, elle serait aussitôt enivrée par l’odeur du papier, de l’encre. Mazda adorait les livres mais n’en avait pas. Elle avait oublié d’en prendre lorsqu’elle avait quitté son mari. Lire lui manquait. Elle posa délicatement ses doigts sur le cuir. Il était ferme, mais souple. Ce livre était parfaitement neuf. Il devait valoir cher, non ? Elle fouilla dans ses poches, mais elle n’en avait pas. De l’argent, en avait-elle au moins ? Jamais elle ne pourrait se le procurer. Il ne voudrait pas… Néanmoins, elle tenta un regard implorant – elle fit ce qu’elle put – au marchand. Avec un peu de chance, il n’y serait pas insensible.

-Les prix n’ont pas de valeur, vous savez. L’intérêt, c’est que vous soyez satisfaite ! Tout peut s’arranger, tout s’échange ou se marchande.

Elle l’interrogea du regard. Tout s’échange ?

-Je serais vraiment très heureux de vous léguer ce livre. Les histoires à l’intérieur y sont passionnantes, vous verrez ! Son regard se porta machinalement sur l’endroit où elle s’était trouvée un peu plus tôt. Mais dites-moi, j’ai cru voir que vous brodiez ?

-Ce n’est pas beau. Ce que j’ai fait.

-Le beau ou le pas beau, vous savez, tout est relatif ! Montrez-moi. Ça pourrait m’intéresser.

Mazda alla timidement chercher son œuvre. Elle n’aimait pas trop montrer aux autres. C’était personnel, et en plus celui-ci était moche. Elle comptait le jeter. Les yeux du marchand s’agrandirent alors qu’elle lui passait le tissu.

-Mais alors ! C’est intéressant, très intéressant ! Pas parfait, mais j’aime bien. Vous savez, je pense pouvoir en faire quelque chose. Du moins, si vous me le permettez. Je ne voudrais pas vous froisser ni vous vexer.

-Je veux le livre.

-Contre ça ?

Elle acquiesça. Elle le voulait. Point. Un achat compulsif, diraient certains. L’homme sourit. C’était comme si elle avait fait de lui la personne la plus heureuse du monde, rien qu’en lui échangeant un misérable bout de tissu contre un magnifique recueil. C’était à peine croyable, et pourtant… ça lui semblait réel. Le marchand poussa une sorte de cri de joie qui fut tout aussi extravagant que son style vestimentaire. Il la remercia mille fois, lui dit aussi qu’il était très heureux. Maintenant, Mazda voulait juste qu’il parte. Elle voulait se retrouver seule, entourée seulement par le silence pour pouvoir contempler ce livre qu’elle venait d’obtenir et réaliser que c’était vrai, qu’elle l’avait. Ses doigts fins vinrent glisser sur la tranche des pages qui formaient un ensemble compact. Elle l’ouvrit au hasard et se pencha un peu plus, respirant profondément. C’était exactement l’odeur qu’elle avait imaginé.


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Bijin
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Jeu 14 Fév 2019, 22:49

[Événement éphémère] - Votre jour de chance - Page 2 I7vu
Votre jour de chance


« Je ne comprends pas pourquoi personne ici ne vous a encore fait frire… ». « Je suis habile. ». « Et moi, pas intéressée. ». « C’est drôle, je viens de voir l’Impératrice Blanche et elle m’a dit à peu près la même chose. ». Lilith soupira. « Et ? ». « Et elle est partie… ». Il paraissait légèrement mécontent. Il la convaincrait, plus tard. Il arrivait toujours à conclure une vente. Cela dit, s’il avait pensé faire mouche avec son entrée, la Belle l’avait vite refroidi, au sens propre comme au figuré. Il devrait trouver autre chose la prochaine fois. « Je vais donc, moi aussi, partir. » conclut la Chamane. « Non ! » fit l’homme, lui barrant le chemin d’un geste de la main. La jeune femme le fusilla du regard. « Vous savez quoi ? Je ne suis plus une petite Ange bien élevée et j’en ai marre que des hommes essayent de me dicter ma conduite ou viennent chercher je ne sais pas quoi auprès de moi. Je ne suis ni un objet, ni une mère, ni un jambon. ». « Mais je vous parlais d’amour. ». Son visage prit une expression ennuyée. « Et moi je ne souhaite plus parler d’amour. ». « Et pourquoi donc, si je puis me permettre ? ». « Vous voyez le Suprême de l’Au-Delà ? Vous savez, cet homme totalement insipide, imbu de lui-même et stupide ? Si vous vous l’imaginez alors vous avez votre réponse. Maintenant, oust, sinon je vous sacrifie à Ezechyel avant que vous n’ayez pu prononcer de nouveau ce mot qui n’a de sens que pour ceux qui veulent bien lui en donner un. ». « Ah je sens qu’on touche du doigt quelque chose d’important ! ». Lilith ferma les yeux, inspira et expira d’un même rythme lent et désabusé. Il commençait réellement à l’agacer, celui-ci. Elle se demandait comment il avait pu pénétrer les lieux. Elle se questionnait sur l’inviolabilité supposée de l’Île Maudite et sur l’efficacité de l’armée. À moins qu’elle n’ait raté une nouvelle loi, tout juste pondu par la bouche sacrée du Monarque Chamanique. Elle était agacée. « Vous voyez bien ! » ajouta-t-il, comme il n’avait aucune réponse. « Je ne vois rien. ». « Mais si ! On touche du doigt ce dont je voulais m’entretenir avec vous ! ». « Vous n’êtes qu’un marchand. Retournez vendre vos babioles à ceux que ça intéresse. ». « Et justement ! Vous n’avez pas daigné regarder ce que je proposais. Ensuite, en tant que marchand, je dispose d’une expertise fine et précise des besoins de mes clients. Et je vois bien, quand je vous regarde, que… ». « Que quoi ? ». « Et bien… Mais peu importe, c’est vrai que vous ne voulez rien savoir ! ». Il sourit. « Regardez plutôt ce que j’ai sur moi ! ». Il fit apparaître un premier objet d’un geste maîtrisé, puis un autre, et encore un autre. « Vous ne regardez pas… ». « J’ai dit que je n’étais pas intéressée. ». Elle tourna les talons et se remit en route, réajustant sa fourrure. Il remua légèrement le nez, usant du même stratagème qu’il avait usé plus tôt avec Edwina. « Même si je détiens un objet capable de lui faire éprouver ce que vous ressentez ? ». L’Impératrice n'avait même pas daigner s’arrêter. Son argument n’avait clairement pas fait mouche pour une raison obscure. Peut-être qu’il avait mal interprété quelque chose, au fond. C'était d'ailleurs à ce moment là qu'il avait fait la connaissance d'un Dragon plutôt belliqueux. Cependant, l’effet ne fut pas le même sur la fille de la Mort. Sa silhouette se stoppa, elle fit demi-tour et se posta devant lui. « Excusez-moi ? ». « Vous avez entendu. ».

Sur une branche, un corbeau croassa. Lilith sentait bien qu’elle n’arriverait jamais à se débarrasser de cet individu. Elle n’était plus très stable depuis quelques temps ; la faute à des changements brutaux, à sa grossesse, à ses cauchemars et à… lui. C’était étrange, comme d’avoir passé des années au côté d’un homme pour rien. Elle était en colère. Elle se sentait sotte d’avoir supporté sa présence tout ce temps mais… « Que vendez-vous ? ». Le marchand se frotta un sourcil. « Je précise que je ne veux pas acheter de philtre d’amour ou quoi que ce soit de cet ordre. Ce n’est pas pour… Enfin, peu importe, vous me fatiguez. ». « L’amour fatigue toujours. Cela dit, si j’ai un conseil à vous donner, c’est réellement de ne plus le compter dans l’équation. Oubliez-le. Comme vous l’avez si bien dit, inutile d’attendre quoi que ce soit des hommes. ». « Facile à dire, vous ne vivez pas parmi un peuple totalement fanatique de votre ancien conjoint. » lâcha-t-elle, comme un aveu. Ses hormones la travaillaient sans doute un peu, accentuant certains sentiments un jour, les effaçant le jour suivant. Elle connaissait des moments un peu fleur bleues parmi les instants où les images horribles et les cauchemars l’assaillaient. Pendant que la Chamane se rendait compte de ses failles, il pensait à la meilleure manière de gagner le cœur de l’Ultimage. Comment la faire acheter ? Lui qui avait jugé la cible facile, il avait été décontenancé par son manque total d’intérêt, même lorsqu’il avait usé de sous-entendus douteux pour la faire flancher et attirer son attention. « Montrez-moi. » finit par redemander Lilith. Il sourit, heureux de réussir à tirer quelque chose de la brune. « Et bien, je suis convaincu que l’un de ces objets fera votre bonheur… ». Il répéta le même scénario que plus tôt. « Je prendrais le parfum, dans ce cas. ». Elle avait hésité avec la chaine en argent mais… une odeur qui sortait des effluves chamaniques lui ferait sans doute du bien de temps en temps.

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[Événement éphémère] - Votre jour de chance

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