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 [Événement éphémère] - Votre jour de chance

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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

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Mitsu
Mer 13 Fév 2019, 19:16

Votre jour de chance




« Approchez … N’ayez crainte ! Je suis votre ami. Disons plutôt que je ne suis pas votre ennemi. Qui suis-je ? Oh … Un simple saltimbanque, rien qu’un marchand ambulant, vendeur de rêveries et de merveilles ! Je sillonne inlassablement les Terres du Yin et du Yang pour aller à la rencontre de mes clients. Voyez-vous … Je ne suis pas comme les autres. Nul ne peut prétendre me trouver pour m’acheter mes trésors car je choisis ceux qui sont dignes de poser les yeux sur eux. Mes tarifs sont fluctuants. Ce n’est pas un secret : ils sont déterminés à la tête du client. Malhonnête, dites-vous ? Par Sympan ! Au contraire ! Chacun doit pouvoir s’offrir l’un de mes articles. Je ne viens pas à vous pour que vous me rejetiez sous des prétextes financiers ou des banalités. Je ne rate jamais une vente. Jamais. Ce n’est pas demain la veille que cela arrivera. Je suis le prédateur et vous êtes la proie. Mais je sais être grand seigneur et au lieu de vous saigner, je préfère simplement ajuster mes prix car il me paraît indispensable que vous pussiez rentrer avec l’un de mes objets. C’est ainsi que je fonctionne. Ce n’est peut-être pas la meilleure méthode mais en tout cas, c’est la mienne. » C’était un drôle d’individu. Il était habillé de façon excentrique, avec des étoffes aux couleurs criardes et un grand manteau doré. Son costume était orné de dizaines de parures, de chaînes, de pierres et de grelots qui tintaient au moindre de ses gestes. Il semblait parler avec les mains, incapable de tenir sur ses pieds. Ce carillon paraissait interminable. Son visage était presque entièrement couvert, dissimulé par une grande écharpe qui s’effondrait jusqu’au sol et par un immense chapeau qui tombait sur ses yeux. On ne pouvait discerner que son sourire. Son sourire franc, commercial et un brin dérangeant. « Aujourd’hui … Je tiens à célébrer le plus beau des sentiments. L’amour, évidemment ! Je veux le décliner sous toutes ses formes, jusqu’au plus petit de ses aspects. Je vais à la rencontre de celles et de ceux qui façonnent un monde plus beau grâce à un baiser, qui le tâchent par les larmes d’une trahison ou par un geste déplacé … et même ceux qui le noircissent par les extravagances d’une passion trop dévorante. Je veux entendre les soupirs enamourés des jeunes filles qui admirent les beaux chevaliers. Je veux voir les regards timides des garçons, bafouillant devant les charmes d’une femme trop belle pour eux. J’irai entendre les éclats de voix des jaloux, les commentaires sur les repas ratés ou le claquement d’une gifle pour un anniversaire oublié. Je veux redécouvrir toutes les sensations qui partent de cet amour, puissant et dévastateur, dont vante les livres et les contes. » Il fit un pas vers la jeune femme, qui recula aussitôt. Elle n’était pas certaine de comprendre. « Vos yeux … Ils ne trompent pas. Vous vous êtes entichée du mari de votre sœur. » Il tendit brusquement le bras, et une table richement décoré apparue sous sa main. Elle était remplie de babioles en tout genre. « C’est un aspect comme un autre. Vous méritez donc d’être l’une de mes clientes. Choisissez, ma beauté ! » Il présenta les objets. « Ce petit miroir est renversant, n’est-ce pas ? Il arrive tout droit de la Cité des Mirages ! Ses ornements sauront vous séduire, tout comme les gravures et les délicats motifs ... » Il s’empara d’un autre produit. « A moins que vous préfériez les bijoux ? Je peux vous proposer cette jolie chaîne en argent avec son pendentif précieux, fait de saphirs et de perles. » Il était rapide. En un battement de cils, il se tenait derrière la jeune femme, à lui mettre un livre sous le nez. « Ou alors … Êtes-vous féru d’histoires en tout genre, gente dame ? Ce recueil ne vous décevra pas ! » L’instant d’après, une peluche dans les bras. « Ce Monsieur Lapin fera peut-être votre bonheur … Sa douceur est incomparable … Touchez ses oreilles ! N’est-il pas le plus doux ? » Quelques mouvements supplémentaires, et il s’aspergeait de parfum. « En dernier recours … Ce flacon vous séduira. C’est sans doute la plus délicate et subtile fragrance venue de Drosera. » Il pencha doucement la tête sur le côté, avant d’esquisser une révérence théâtrale., les bras tendus de chaque côté tandis qu’il reculait. « Vous n’avez plus qu’à choisir. » Elle ne pouvait pas le voir, mais il posa son regard sur elle. Un œil brillant, farceur et infiniment satisfait. « Vous n’allez pas être déçue. Je peux vous le garantir. »

Un autre lieu. Une autre personne. C’était un jeune homme, cette fois-ci. Il tenait un petit bouquet de violettes entre les mains et hésitait à s’approcher d’une adolescente au visage poudré. Les premiers émois. Le marchand eut un vague sourire. Il se demandait vaguement comment il allait aborder son client. Il faisait toujours preuve d’originalité. Il ne répétait jamais le même monologue. Il mettait un point d’honneur à traiter chaque client de façon spéciale. C’était sa façon de procéder. Il aimait son existence peu commune. Il aimait se payer le luxe de choisir à qui il s’adressait, à qui il vendait. « Mon pauvre ami ... » soupira-t-il en laissait lourdement tomber l’une de ses mains sur les épaules du garçon. « Laissez-moi vous raconter une histoire ... »


Explications


Hello  nastae

Avec Vanille, nous avons décidé de vous organiser un petit rp éphémère pour la St Valentin. Comme on est un peu diminuées toutes les deux (y en a une qui a des insomnies chroniques et l'autre qui est en fin de grippe donc je vous explique pas comment ça a été folklo) on a mis en commun nos talents tous cassés pour faire cet événement. Vanille a rédigé le texte, j'ai rédigé les explications et fait la mise en page et euh... on a passé une heure à chercher des gains en faisant tourner à fond nos deux esprits pas très nets ! Mais le résultat est cool, promis 8D (enfin, à un moment on a eu des idées un peu chelous et on a eu du mal à faire le lien avec la St Valentin.. c'était plus en mode Stephen King ou Black Mirror alors on a laissé tomber 8D /sbaf).

Bref, ce rp est faisable de partout pour que tout le monde puisse le faire. En gros, c'est un marchand totalement mystérieux qui apparaît à votre personnage juste après qu'il ait pensé à la personne qu'il aime, qu'il désire ou bien à l'idée même de l'amour. Il lui propose alors différents types d'objets (cinq pour être précis qui sont répertoriés dans les gains).

Voilà have fun et faites attention au délai  [Événement éphémère] - Votre jour de chance 943930617

Public : Tout le monde

Délai : Vous ne pouvez poster dans ce rp que le 14 février 2019 entre 00h01 et 23h59 heure française. On a dit que c'était éphémère 8D

Gains


Vanille et moi avons décidé de garder les gains secrets pour l'instant (c'est surtout qu'on a voulu se garder la surprise aussi en vous faisant tirer au sort quel gain correspond à quoi plus tard). Du coup, vous devez simplement choisir l'un des objets proposés par le marchand, à savoir :
- Un miroir
- Une chaîne en argent
- Un recueil d'histoires
- Une peluche en forme de lapin
- Un flacon de parfum
et aller le déclarer dans le sujet approprié ^^

Ce rp est à message unique. Vous devez faire 900 mots minimum.


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Jeu 14 Fév 2019, 13:04

La quiétude et le charme de l'astre lumineux qui va se baigner à l'horizon, se noyer dans l'océan pour mieux renaître au petit matin. Un cycle sans fin qui régule les peuples et inspire nombres d'individus. Que ce soit pour une prière, un souvenir ou un moment à deux, le soleil était là pour recueillir ces instants. L'Orisha était assis sur un le balcon de sa demeure et scrutait l'horizon dans un balancier régulier de sa chaise, réflexion sur son passé et ses amours. Il était seul depuis un moment bien qu'il ai connu des périodes plus ou moins longues où la passion était bien au rendez-vous. Nul doute il ne pouvait oublier ces danses et ces jeux, ces baisers et ces caresses qui voguent dans le désordre dans sa tête. Il avait l'impression de l'aimer encore, que malgré les années et la distance, il souhaitait au fond de lui que ce ne soit pas terminé. Blâme à lui de ne pas l'avoir assez cherchée, d'avoir abandonné trop tôt peut-être. Ethan ne voulait pas vraiment le savoir, le passé est ce qu'il est et il était à lui de façonner l'avenir pour le rendre à son goût.

Il se levait d'un trait pour retourner à l'intérieur, un appel à Aveline pour qu'elle l'accompagne. Il avait envie d'aller vers le marché du coin, sachant qu'une fois la nuit tombé il y avait parfois de magnifique trouvailles à y faire. S'y rendre en compagnie de son orine lui permettait de discuter entre deux étalages de vendeurs. À proximité d'une ruelle, une voix se fit entendre pour attirer l'attention d'Ethan qui s'arrêtait pour écouter. «Bonjour jeune homme, votre visage exprime tant de messages vous savez. L'amour, l'amour, cette sensation qui va et qui vient. Elle vous manque n'est-ce pas ?» «Bonjour... vous dites que l'amour me manque, mais pourquoi ? » «Celle qui fait battre votre coeur plus vite en sa présence et tumulte votre esprit, c'est elle qui vous manque.» L'orisha regardait Aveline sans comprendre ce que voulait dire le coloré personnage, sa tenue excentrique était très voyante et tout ses apparats lui donnait des allures carnavalesque. «Je suis sûr que je possède dans mes articles celui qui vous conviendra parfaitement. » «Il faudrait pour cela m'en faire la démonstration plutôt qu'en discuter, »  Il n'en fallait pas plus pour qu'une petite table ornée bien plus qu'il ne le faut apparaisse avec cinq objets sur sa surface. Ethan le regardait d'un air à la fois surpris et las, une impression de perdre son temps et l'envie de reprendre son chemin. Aveline l'avait sentit et se rapprocha un peu plus pour mettre une main dans le bas du dos de son Maître pour le détendre et l'inciter à rester.

«Je vois surtout des babioles qui ne me seront pas utile, je déteste le parfum par exemple.» «Le beau brun ne fait donc pas dans la délicatesse et le charme pour séduire ? Une petite touche olfactive ne peut qu'être bénéfique pour attirer celle que tu veux revoir. » Ethan restait silencieux, il préférait écouter pour voir la suite des explications sur les autres marchandises. Cet hurluberlu semblait en savoir un peu trop sur lui alors qu'il le voyait pour la première fois. «Ce miroir ferait un magnifique présent, offre lui sans raison précise, sa parure et la richesse de ses détails ne peuvent que lui faire plaisir.» «Si on parle bien de la même personne, ce que je ne comprend pas comment vous savez, je dirais que c'est trop d’apparat pour un item qui se doit d'être simple et pratique.» Le marchand n'aimait pas la réponse, il se devait de vendre, jamais il n'avait manqué à ce succès avec chacun de ses clients. «Cette chaîne en argent pour donner l'envie de glisser les doigts à votre cou pour la toucher et en sentir les gravures du bout des doigts. Une proximité qui peut être mise à bon usage ensuite. Ajouter cette touche de charme à votre masculinité.» « Peut-être mais les bijoux c'est pas dans mes habitudes, c'est une contrainte et un danger en cas d'altercation. » Le regard de l'Orisha se posait sur son orine et le marchand tour à tour, il devenait impatient devant cette mascarade, prenant les devant pour l'objet suivant. «Et vous pensez qu'une peluche lapin me réconfortera dans mon lit lorsque j'y suis seul ? Je n'ai jamais eu de peluche de ma vie, je crois pas que ça va commencer. » Ethan pointa alors le livre puis se surprend à étirer la main pour en effleurer la surface du bout des doigts. «Souvenirs n'est-il pas ? Je l'avais gardé pour la fin et je ne me suis pas trompé une fois de plus. Vous aimez les histoires qui relate des temps lointain, des régions inconnues, des endroits tirés de l'imaginaire et qui n'existe nulle part ailleurs. Ce plaisir que vous avez à y plonger... » L'orisha fermait les yeux, mémoire d'un séjour au coeur d'un livre qui avait changé sa vie, un pincement dans la poitrine puis il prit une grande respiration pour se ressaisir. «Combien?» Le marchand affichait aussitôt un sourire en coin, énonçant son prix qu'il obtint sans la moindre négociation. Son client avait été séduit, ses souvenirs l'ayant emporté sur le besoin réel. «Merci... bonne soirée.»  

Ethan et Aveline s'éloignèrent, elle avait prit l'objet dans ses bras, emballage minutieux autour de celui-ci. Il était temps de rentrer à la maison, elle savait que son Maître venait d'avoir un mélange de souvenirs et d'émotions. Elle prendrait soins de lui pour l'apaiser comme chaque fois. Cet homme et sa marchandise venait-il de remettre de l'huile sur le feu d'une flamme fragile.

1009 mots
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Jeu 14 Fév 2019, 13:12


« C’est toi, le gars au service du Phénix ? Ça doit être le pied de travailler pour un type comme lui ! J’imagine qu’il y a pas mal d’avantages … disons plaisants ! Il adore les gonzesses. Je suis sûr que tu dois les réconforter, une fois jetées par ton Maître. Petit veinard ! T’es pas moche, en plus. Tu dois les faire tomber comme des mouches. Moi … Pas vraiment. Je ne suis plus de première fraîcheur. Profite de ta jeunesse ! En plus … La patronne n’apprécie pas vraiment qu’on traite les femmes comme de la marchandise. C’est dommage. Elle devient vraiment difficile à vivre, dès qu’elle nous voit un peu trop entreprenants avec les filles, durant nos escapades. Quelle hypocrisie ! Je suis prêt à parier qu’elle est en train de gémir dans les bras de ton boss, en ce moment. Ils doivent être en train de s’arracher brutalement leurs fringues. Dire qu’on doit les attendre sagement … J’irai bien boire une bière. » Nicolae dodelina légèrement de la tête. Il observait son interlocuteur avec prudence. Il n’avait presque rien compris à sa petite tirade enflammée. Il marmonna son premier mot, depuis le début de cette conversation. « Ah. » L’autre s’esclaffa. « Tu es un grand bavard, dis moi. » Le Vampire fronça légèrement les sourcils. « Désolé. Je ferai attention à moins parler. » Il ne comprenait jamais l’ironie. Le Réprouvé toussota, un vague sourire aux lèvres. « Tu ... » commença-t-il. Il ricana. « Laisse tomber. » Nicolae pencha la tête sur le côté. « Je ne tiens rien. » - « Hein ? » Il était déstabilisé par les réponses du jeune homme et se demandait s’il se moquait de lui. Mais le Vampire était impassible. Le Réprouvé se racla la gorge. « D’accord … Je vois. » - « Que voyez-vous ? » - « C’est une image. » - « Une image qui montre quoi ? » - « C’est une façon de parler ! » reprit-il pour expliquer. « Une image qui montre une façon de parler ? » - « Non mais … c’est une blague ? » Il commençait à s’emporter, sous le regard dubitatif de Nicolae qui essayait d’analyser la situation. « Je ne plaisante jamais. » - « Ouais … Je crois que j’ai remarqué. » Il ouvrit la bouche, prêt à ajouter une remarque cinglante mais fut coupé dans son élan par l’arrivée d’une jolie servante. « Monsieur Valachie ! » Elle s’inclina légèrement. « De la part de sa Majesté. » Il s’empara de la petite enveloppe pour lire la lettre. Il acquiesça. « Très bien. » - « Que se passe-t-il ? » - « Les négociations vont prendre du temps. » - « Tu m’étonnes. » - « C’est pourtant habituel. » - « Ouais ouais. » Il ne cherchait plus à argumenter ou à tenter de faire comprendre quoi que ce soit au Vampire. C’était peine perdue. Ils suivirent la domestique jusqu’aux cuisines, où une assiette les attendait. « Elle te trouve à son goût, la petite. » marmonna le Réprouvé, une expression carnassière sur le visage. Il savait que le gamin n’allait pas comprendre le sous-entendu et il jubilait à l’idée de le mener en bateau par une discussion habilement menée. « Elle est au mien, en tout cas. » Le Réprouvé manqua de s’étouffer. Il ne s’attendait pas à ça. « Pardon ? » - « Elle est délicieuse. J’ai manqué de la tuer, la dernière fois. » - « Tu .. Vampire ? » Il hocha la tête de façon innocente, avant de piquer une patate du bout de sa fourchette et de l’engouffrer dans sa bouche. « Hum ... » Il baissa les yeux, décontenancé. Il n’était plus sûr de rien, à présent. « Je peux te poser une question indiscrète ? » demanda-t-il soudainement. « Oui. » Rien en ce monde n’avait le pouvoir d’embarrasser Nicolae. « Tu as déjà couché ? » La réponse l’intéressait vraiment. C’était de la curiosité mal placée mais il n’était pas pudique sur ce genre de sujet. Nicolae cligna plusieurs fois des yeux. « Je me couche tous les soirs, comme tout le monde. Je suppose. » - « Non mais je ne te parle pas de ça ! Je te demande si tu as déjà baisé avec une fille ! Ou un mec ! Une chèvre ! N’importe quoi ! » - « Je n’embrasse rien ni personne. » - « Naal okker ... » lâcha-t-il en levant les bras au ciel. « Je te demande  si tu as déjà fait l’amour ! » - « Amour ? » répéta-t-il, comme s’il venait de découvrir un nouveau mot de vocabulaire. « Ouais ! Mis ta queue dans une chatte ! C’est plus clair comme ça ? » - « Une chatte ? » reprit-il, presque horrifié. « Mais je te parle pas de l’animal ! Dreell !  » Il souffla longuement, en essayant de reprendre son calme. « Remarque … Je pense que ça répond à ma question. » Nicolae contemplait son interlocuteur, la mine inquisitrice. « Est-ce que tu sais au moins ce que fait ton patron avec les femmes, en privé ? » - « Cela ne me regarde pas. » Il secoua la tête, dépité. « Travailler avec toi .. Ça ne doit pas être triste. »


Des applaudissements retentirent, tirant Nicolae de ses réflexions. Il se croyait seul, depuis le départ précipité du Réprouvé. « Vous êtes quelqu’un d’incroyable, mon cher ami ! » s’extasia l’étranger. « Qui êtes-vous ? » s’enquit-il en se relevant. « Je ne suis qu’un humble marchand … J’aimerai vous vendre l’un de mes produits. » - « Pourquoi ? » - « Parce que vous le méritez. » - « Sur quels critères ? » - « Très bonne question. » Il affichait un sourire énigmatique. « Je parcours ce monde pour célébrer un sentiment, une idée, un geste … En ce qui vous concerne … Je suis simplement fasciné. Fasciné par ce que vous êtes. Fasciné par votre candeur. Incroyablement subjugué par ce que vous êtes. C’est pour des rencontres comme celles-ci que je fais mon métier ! Choisissez simplement un article, mon ami. » Nicolae fronça les sourcils. « Vous n’avez rien à faire dans ce Palais. » - « Achetez moi quelque chose et je déguerpis dans la seconde. » Le Vampire scruta l’intrus, vaguement contrarié par sa tenue. Il n’appréciait pas sa façon de se cacher. « Je ne suis pas un ennemi, Nicolae. » - « Vous n’êtes pas un allié non plus. » - « Exact. Simplement un marchand. » Il désigna plusieurs objets. « Choisissez. » - « Pourquoi ? » - « Parce que je suis un petit être obstiné et que je vais vous poursuivre jusqu’à obtenir satisfaction. » Nicolae soupira avant de s’emparer de la peluche, pour caresser ses oreilles. Le marchand écarquilla les yeux. « Je ne m’attendais pas à ça. » - « Il est doux. J’aime ce qui est doux. » Il se mit à rire. « Le client est Roi. »

+ 1 000 mots | Bonnes fêtes aux amoureux
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Siruu Belhades
~ Sorcier ~ Niveau III ~

~ Sorcier ~ Niveau III ~
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Siruu Belhades
Jeu 14 Fév 2019, 14:18

La cire glissait le long de la bougie, ralentissant sa chute à mesure qu’elle se refroidissait, jusqu’à se geler au niveau des doigts du sorcier. Siruu semblait pensif, observant ce spectacle sans réellement savoir pourquoi. Il avait mieux à faire de son temps. Cet article d’entraînement n’allait pas s’écrire tout seul. Pourtant, le mage noir ne se sentait pas d’humeur à rapporter les derniers événements de la Vorace. Sans doute était-ce son mal de crâne carabiné, qui le poussait à rêvasser. Dans ces moments-là, la seule chose qui restait fonctionnelle en lui, c’était sa capacité d’introspection.

Est-ce qu’il avait aimé un jour ? Il ne le savait pas, et s'y intéressait peu. Allait-il aimer à l’avenir ? Probablement pas. C’était étrange, comme toutes les histoires de ces terres semblaient tourner autour de ce sentiment. Ce seul état d’esprit qui inspire les bardes et les conteurs, qui crée l’enjeu dans les récits, qui suscite l’empathie de tous. Tous, sauf lui, apparemment. Si ceux que l’on qualifie de maléfiques paraissent eux aussi épargnés par ce phénomène, la véracité de ce fait me semble contestable. Après tout, la possessivité n’est-elle pas une preuve d’Amour, aussi malsain soit ce dernier ?

« Ah, ces sorciers. Toujours à comploter, à trahir, à ficeler des machinations diaboliques pour je ne sais quelle raison. Pourtant, dans leurs plans de destruction, ils oublient peut-être dans leur orgueil l’ingrédient le plus dévastateur… l’Amour. » L’inconnu, incapable de s’arrêter de bouger, prit le temps de lever les yeux aux ciels, avant de les reposer sur le cou de Siruu, qui ne s’était pas encore retourné. « Mais l’oublient-ils vraiment ? » Le blond frissonna, à l’entente de cette voix inconnue. Au début, il espérait que ce soit son imagination. C’était réel. Après un moment de stupéfaction, nécessaire à la réalisation de ce fait, sa voix, pourtant loin d’être grave à l’accoutumée, tonna.

« Qui êtes-vous et que faites-vous dans ma maison ? » Il doutait d’avoir une réponse, en se retournant pour observer l’être étrange qui avait fait irruption chez lui. Pourtant, ce fut le cas. « Un simple marchand ambulant. Ne dit-on pas qu’il faut cibler sa clientèle ? » Siruu s’apprêtait à répondre, mais aucun son n’osa sortir de sa bouche.

« Chut, mon enfant. Je sais que vous voulez que je parte, mais soyez courtois, et attendez de voir ce que j’ai à vous proposer. Je ne rate aucune vente, ce n’est pas pour rien. » L’excentrique homme disparut, pour se retrouver allongé sur une table, de nouveau derrière le sorcier. Le bruit assourdissant des grelots de son costume suffisait à trahir sa position.

« Connaissez-vous l’histoire d’Abercius ? Vous avez l’air d’être l’un de ces sérieux, qui regarde la fiction d’un œil désapprobateur... je suppose donc que non. » Siruu demeurait paralysé, malgré ses efforts. Il ne savait pas si c’était l’œuvre d’une quelconque magie ou de la situation, qui semblait difficile à concevoir. Comment régir ? Le marchand, lui, ne prêtait pas attention à la mine déconfite de son interlocuteur. Sifflotant, il s’évaporait et surgissait d’un bout à l’autre de la pièce, sans jamais rester en place. Créant à partir de rien ce qui semblait être un livre, il ne cachait pas ses talents. Peu de personnes auraient pu penser, en voyant cet étrange personnage, qu’il puisse être magicien. C’était autre chose.

Le saltimbanque tournait les pages du recueil, jusqu’à atteindre celle qu’il désirait. « Ah, voilà ! Eh bien, voyez-vous, Abercius était handicapé. Personne ne le voyait, si ce n’est lui-même. Il n’avait pas de membre en moins, une vue correcte, une élocution parfaite… tout comme toi, il semblait normal. » Le marchand pointait du doigt le visage de Siruu, gardant le livre ouvert sur la paume de son autre main. « Pourtant, si son physique n’était pas handicapé, son mental n’en restait pas moins… différent. Il n’était pas fou. Tout du moins, pas au sens commun du terme. Il n’avait tout simplement pas d’Amour. »

Le sorcier, qui avait arrêté de débattre avec lui-même, voyait à peu près où l’autre voulait en venir. « Oh, bien sûr, il ne trouvait pas cela mal. On lui avait appris à être fort, à ne pas s’encombrer de ces émois. On lui avait parlé de ces rois et de ces reines, perdus pour les frasques amoureuses. » Faisant quelques pas dans la direction de celui qui se retrouvait séquestré dans sa propre demeure, le marchand se mit à rire. Siruu, aveuglé par le costume coloré du saltimbanque, ne put s’empêcher de remarquer que ce dernier sentait particulièrement bon. Dans ce genre de contextes, des détails surprenants peuvent parfois frapper les esprits.

« Ainsi, il fit un bon début de carrière, cherchant la joie dans l’argent et la reconnaissance qu’il obtenait grâce à ses quelques talents. Ensuite, il fut temps pour lui d’épouser une femme. Le contrat de mariage fut structuré. Aligné. Cadré. Chaque ligne laissée à interprétation pouvait se retourner contre lui, après tout. » Ne prenant plus la peine de faire semblant de lire, il tira de son habit une longue chaîne en argent, ornée de pierres précieuses. « Une fois la femme parfaite trouvée, une fois le contrat rédigé, une fois les fiançailles organisées… Abercius fêta la nouvelle avec ce bijou, qu’il offrit à sa dulcinée. “Tous mes collègues seront jaloux, en voyant à quel point c’est un bon parti !”, se disait-il. Elle n’était ni plus ni moins une femme-trophée, les perles et les saphirs qu’elle portait le symbolisaient. Ce qu’il oubliait, c’est que lui aussi, n’était qu’un faire-valoir. »

Siruu, toujours assis et immobile, voyait le marchand faire un pas de plus vers lui. L’étrange personnage était incapable de s’arrêter plus d’un instant. Ses mouvements emplissaient la pièce d’une odeur florale. Il s’abaissait au niveau de son client, restant à ses côtés. « Ensuite, il continua de faire carrière. Sa femme ne le trompa pas, et lui non plus, leur contrat l’interdisant. N’appréciant pas leurs apparences mutuelles, ils eurent un enfant tardivement. » L’excentrique se débarrassa des deux objets qu’il avait créés précédemment en les posant sur la table. Une peluche fit son apparition sur les genoux du mage noir.



« Le bambin, élevé par deux parents sans Amour, grandit lui aussi handicapé. Et enfin… ils moururent. » Le marchand éclata de rire, ce qui secoua d’autant plus fort les carillons de sa tenue. « Ils ont eu de l’argent. Quelques plaisirs. Rien d’autre. » Il tendit un miroir richement décoré, se regardant aux côtés du sorcier. « C’est l’avenir de beaucoup d’entre vous. » Siruu observait son reflet dans la glace, ne prenant pas en compte les considérations philosophiques de son interlocuteur. Il voulait juste que cela cesse. « Ce n’est pas un récit très bien construit. » Alors qu’il y a quelques minutes, les mots lui manquaient, ceux-là s’étaient échappés de sa bouche. « Parce que c’est la réalité. » Un rire retentit.



« Finalement, vaut-il mieux avoir de l’Amour ? Je ne le sais pas. La morale de ce “conte” est interprétable. L’important est que le temps passe, et rien n’a d’importance. » Un air faussement dramatique se lisait sur ses traits. « La seule chose qui vous restera à la fin, ce sont quelques possessions matérielles. Des portraits de vous, pour les plus aisés. » Un sourire se dessinait sur ses traits. « Et, pour les plus chanceux : mes merveilleux articles. »

L’inconnu disparut, laissant derrière lui un léger rire. Sa voix résonnait dans la pièce vétuste. « Alors, cher client, que désires-tu ? Un recueil d’histoire te permettant de lire à nouveau le merveilleux conte d'Abercius, peut-être ? » Les objets apparaissaient par dizaines, où que se pose le regard du sorcier. « À moins que tu ne préfères la chaîne luxueuse de sa femme, afin de, toi aussi, enjoliver ta future dulcinée ? »

Siruu se sentit de nouveau libre de ses mouvements. Il se dressa, laissant tomber la peluche. Où avait pu se cacher l’intrus ? « L’innocence de leur enfant, qui ne sait pas qu’il naît amputé d’un sentiment, à cause du caractère de ses parents… c’est l’un des éléments les plus marquants de ce récit. Ce Monsieur Lapin le représente bien. Peut-être parce qu’il lui appartenait. Ou alors, ce n’est que l’une de mes créations, que j’ai fabriquée en ayant en tête cette sensation profonde d’ignorance. Qui sait. »

Le marchand restait introuvable, sa voix provenant d’une multitude d’endroits. « Mon recueil, la chaîne d’une femme, la peluche d’un enfant… ce n’est pas très personnel, tout ça. J'aime les expériences personnalisées. Mes clients aussi. Si tu le souhaites, je peux te donner une chose plus adaptée à quelqu’un qui ne voit que lui-même. » Le miroir précédemment utilisé par le saltimbanque se glissa dans la main du blond, qui pouvait désormais voir ses traits déformés par une colère étrange.

« Je n’achète pas les produits d’un homme qui s’introduit chez les autres. Vous vouliez du temps pour présenter vos articles ? C’est fait. Maintenant, dégagez. » Siruu ne savait pas s’il allait intimider ou irriter le marchand. « Hmm… vraiment ? Si vous ne voulez rien m’acheter aujourd’hui, je serais dans l'obligation de rester sur vos talons jusqu’à ce que ce soit le cas. Enfin, rassurez-vous, tout sera conclu ce soir. » Le mage noir sentit une main se poser fermement sur sa bouche. « Taisez-vous, et laissez un peu faire votre sens de l’odorat. » Le même parfum enivrant se rapprocha de son nez. S’il fallait vraiment acheter quelque chose...



Cela faisait quelques heures que l’intrus était parti. Le blond ne trouvait pas le sommeil, inquiet. Il se leva, faisant de nouveau face à sa bougie.
Siruu n’avait pas eu à débourser plus de quelques pièces, mais cette rencontre le perturbait. S’il l’avait croisé dans la rue, cela ne l’aurait pas dérangé outre mesure. Un fou de plus ou de moins, ça n'a pas d'importance. Cependant, l'inconnu l'avait visité chez lui, ce qui prouvait une certaine puissance. Les iris du mage fixaient la flamme, qui dansait toujours. Quelque chose lui disait que tout ce cirque aurait des conséquences. Lesquelles ? Il n’en avait aucune idée.
Si la fragrance contenue dans ce flacon pouvait envoûter n’importe quelle personne, une chose était sûre : cette situation ne sentait rien de bon.
1677 mots.
Bonne Saint-Valentin à tous o/ !
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Jeu 14 Fév 2019, 14:18


Après un rapide arrêté à Avalon la cité des Déchues, pour refaire le plein de provisions pour leurs futurs voyages. Ashana observe Æskil qui discute de manière animer avec un homme. Son Braskä, lui avait demandé de l'attendre un peu plus loin le temps qu'il règle le passage de leur nuit ainsi que celui de leur bateau. Pendant qu'il s'occupait se tut ceci, la jeune femme n'avait pas pu s'empêcher d'observer un peu autour d'elle le décore qui se dessinait. Il fallait avouer, la ville d'Avallon était d'une beauté rare et les déchus qui y vivaient rendait honneurs. Même si elle était quelque peu craintive, Ash restait tout de même curieux face à autant de créatures qui se complaisaient dans le pécher qu'il avait choisi. Toutefois, ce qui fascinait encore plus la jeune femme, était le simple fait que tous réussissaient à vivre sans engendrer trop de problèmes à leur société, parce qu'elle pouvait imaginer que c'était sûrement très dur de tous les gérer à la fois. Par contre, elle se doutait que tous ici devaient accepter et respecter les lois qui avaient été établit pour leur bien-être. Même si elle n'avait pas vu beaucoup de l'endroit, elle pouvait tout de même sentir les diverses odeurs que lui porte le vent. Grâce à ses sens aiguisés et enchantés, elle se permet un petit jeu pour passer le temps. La première odeur qui lui vient fut celle de la nourriture, alléchante et puissante. Elle se pose la question s'ils vont avoir la chance de pouvoir goûter à l'une des spécialités du coin. Depuis qu'ils étaient arrivés ici, elle avait entendu beaucoup de bien de la rue des restaurants.

Il lui vient ensuite une odeur plus parfumée, fleurit et végétal. C'était le signe qu'il devait y avoir une boutique de plante non loin. L'odeur plus musquée de l'humain se fait également sentir, mais plus subtile sous les différentes odeurs de parfums que la populace revête. Malgré les flagrances qui se trahissaient les unes des autres, un en particulier vient taquiner ses narines, ravivant un souvenir. Son cœur bondit dans sa poitrine, lui soufflant une onde d'espoir. Est-ce que c'était possible qu'il soit ici ? Elle serre le tissu de ses vêtements au niveau de sa poitrine, ressentant sous sa paume nerveuse les battements frénétiques de son petit cœur amoureux. Il était impossible qu'il soit ici à Avalon ? Il lui avait semblé être quelqu'un tellement d'occuper. Même si leur rencontre c'était étiré sur deux petites journées et qu'elle le connaissait encore peu, elle s'ennuyait énormément de ses yeux pâles. Sans même le savoir Alwin avait réveillé en elle un sentiment qu'elle n'avait jamais connu avant. Elle se doutait fortement que le peu de chance qu'il pouvait avoir été voué à l'échec, mais une partie d'elle espérait toujours qu'il pourrait peut-être se passer quelque chose. Son petit cœur vivait son premier amour et c'était toujours le plus difficile à se départir. Ironiquement....

Pendant qu'elle tourne la tête sur la gauche puis sur la droite, cherchant du regard la provenance de cette odeur si familière, ses yeux finirent par remarquer l'homme qui se trouve tout près d'elle. Elle reste surprise, habillée dans des habits des plus extravagants, ne parlons même pas, des couleurs criardes qui le faisaient sortir du lot. Elle se demande comment il est arrivé aussi près d'elle sans qu'elle ne le remarque avant maintenant. L'homme, du moins elle le croit, est complètement cachée sous ses vêtements et un large chapeau, laissant à peine apercevoir un coin d'œil ou un coin de sourire. Elle sent qu'il la remarquait et qu'elle l'observe et malgré tout, elle ne peut détacher des yeux de lui. L'odeur qu'elle chérissait tellement et qui rappelait Alwin venait tout simplement de lui. Comment c'était possible ? C'était la seule question qui lui traversait l'esprit en ce moment même. ‘'Bonjour jeune demoiselle, vous allez bien ?'' Finit par demander l'étranger qui avait tourné la tête vers elle. ‘'Je... Pardonnez-moi de vous avoir dévisagé ainsi... C'est juste... " Commence à bafouiller Ash. ‘'Je vous rappelle quelqu'un ?'' Termine l'homme qui semble sourire malicieusement. Du moins c'était une impression qu'elle avait. ‘'Oui... J'ai été surprise de sentir son odeur ici...'' ‘'Ah... Un amour de longues distances alors ?'' ‘'Non... Un premier amour qui ne débouchera malheureusement jamais... " Souffle-t-elle malgré elle. Elle ignorait pourquoi, mais elle avait eu envie de le partager avec l'homme. ‘'Des races contraires ? Il est quand même dommage, mais il ne faut pas perdre espoir.'' Termine l'homme en se rapprochant. Étrangement, malgré sa crainte de l'étranger, elle se sent incapable de reculer ou encore de refuser sa présence. Son odeur était beaucoup trop apaisante.

‘'Dites-moi et si je vous disais que j'avais envie de vous offrir un petit cadeau, pour vous remonter le moral. En ce moment même, il y a un évènement particulier qui frappe toutes les terres. Elle ne dure qu'une seule journée et j'ai envie de vous voir sourire et apprécier cette journée de l'amour. D'ordinaire, on la passe avec la personne donc on partage les sentiments, mais votre situation quelque peu particulière vous en empêche. Alors, laissez-moi vous offrir un petit quelque chose.'' Termine-le marchand en faisant apparaître une table de nulle part. Sur cette même table, cinq objets se tenaient docilement, attendant un maître qui les chérirait. ‘'Il ne fait pas être timide, je vous en offre un pour vous rappeler l'être cher. Choisissez bien.'' Souffle l'homme qui était maintenant rendu derrière elle, l'envoûtant encore un peu plus de son odeur si identique à celle d'Alwin. Malgré les mots de l'homme, elle avait déjà choisi l'objet qui serait parfait pour ceci. Le livre reposait là, sage. Sa couverture de cuir était étonnamment pâle comme la peau d'Alwin. Sur la couverture, se trouve une écriture fine et très élégante en argent, rappelant les yeux brillants d'intelligence du jeune homme. Quand elle tend la main pour le prendre, elle pose avec la plus grande des douce ses doigts timides sur le cuir, caressant amoureusement le cuir. Un soupir de satisfaction s'échappe de ses lèvres pendant qu'elle se remémore la douceur et chaude texture de la peau d'Alwin. Quand elle le soulève enfin, le fugace souvenir d'avoir embrassé les lèvres endormies de l'homme lui revient, la faisant rougir comme une jeune adolescente.

‘'Je vais prendre ceci... Combien je vous dois ?'' Demande-t-elle avec une douceur exceptionnelle à sa personne. Pendant qu'elle serre contre elle le livre, elle tourne la tête vers l'homme qui avait déjà fait disparaître la table. ‘'Oh, mais ma jeune dame, vous avez déjà payé votre due. Merci pour tout.'' Termine l'homme en lui offrant une courbette. ‘'Merci beaucoup monsieur.'' Lui dit-elle avant qu'il ne disparaisse dans une explosion de fleur et de paillettes colorées.


1222 mots + Un recueil d'histoires
Merci beaucoup ! =D
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Jeu 14 Fév 2019, 15:05


« C’est quoi, ce bordel ? » Erwann avait les bras croisés. Il se tenait négligemment dans l’encadrement de la porte, les yeux rivés sur la silhouette frêle et délicate de la jeune Niamh. Elle était crispée, devenue tendue face aux propos cinglants du Sorcier. « Je … Je prépare quelques pâtisseries. » C’était à peine un murmure. Elle avait la désagréable impression de devoir se justifier alors qu’elle ne faisait rien de mal. Elle soupira tout bas, essayant vainement d’agir de façon flegmatique et détachée. Elle continuait à décorer les petits gâteaux, faisant de son mieux pour oublier le regard insistant du Mage Noir. « Je vois ça. Tu étais peut-être pas obligée d’en mettre au large. Organise-toi un peu mieux, imbécile. » Elle vira au rouge, autant honteuse que colérique. « Je n’ai pas fais exprès. » Erwann ne répondit pas. Il fit quelques pas avant de s’emparer d’une madeleine. « Y a quoi dedans ? » Elle tâcha de repousser sa contrariété. Elle n’était qu’une invitée sous le toit des Araé. Erwann était chez lui. Il avait beau être insupportable … Elle ne tenait pas à être chassée pour un mot ayant dépassé sa pensée. « Banane, fleur d’oranger et chocolat. » Il croqua dans le gâteau. « C’est pas trop dégueulasse. » marmonna-t-il, avant d’en prendre un second. Niamh eut un petit sourire, cette fois-ci. S’agissait-il d’une façon « erwannesque » de la complimenter ? Il n’était pas très doué pour les civilités et les gentillesses. « Dis … Est-ce que tu accepterais de m’accompagner au marché ? Il faudrait que je fasse quelques emplettes. Adam vient avec moi d’habitude mais il n’est pas là et... » Elle était toujours aussi terrifiée à l’idée de se retrouver seule, en ville. Erwann grogna comme un ours. « Il y a des domestiques dans cette baraque. Sers-toi en. » - « Je ne suis pas de la famille, juste une encombrante invitée. Je ne crois pas qu’il serait bienvenu que je donne le moindre ordre. De toute façon … Je préfère choisir moi-même mes ingrédients. » - « Tu veux encore faire des gâteaux ? » - « Oui … Il manque certains fruits et quelques épices pour mes recettes. » Erwann réfléchit brièvement avant de fermer les yeux, résigné. « D’accord. Mais … Rend toi présentable. Tu ressembles déjà pas à grand-chose, habituellement, mais alors là ... » Elle fronça délicatement le nez, piquée par le commentaire. Elle força un petit rire avant de retourner dans sa chambre. Elle devait néanmoins reconnaître qu’elle avait piètre allure, recouverte de farine et de chocolat, des doigts jusqu’aux joues. Erwann resta dans la cuisine, à picorer les madeleines. Il aimait bien les pâtisseries de la Sirène.  En réalité, il aimait bien Niamh. Ils étaient aussi incapables l’un que l’autre de communiquer normalement, rendant leurs conversations plutôt inattendues. Il appréciait tout de même de passer du temps en sa compagnie, même s’il était hors de question d’avouer cela.  

Erwann  avait les mains enfoncés dans les poches de sa veste. Il marchait d’un pas nonchalant, peu soucieux des coups d’œil inquiets ou haineux qu’on lui jetait parfois sur son passage. Il avait l’habitude d’être traité comme un paria. Comme le Monstre de Nementa Corum. Les gens lui fichaient la paix. C’était tout ce qui lui importait. Il tourna légèrement la tête vers Niamh, anxieuse depuis qu’ils avaient quitté le manoir. Elle remuait les doigts autour de la lanière de son sac, les yeux rivés sur le sol. « Une vraie petite guerrière. » se moqua-t-il, un sourire acerbe aux lèvres. Elle lui donna un petit coup de coude. « C’est juste que … Enfin … Oh ! Elles sont jolies, ces fraises ! » Elle s’empressa de rejoindre un marchand pour se pencher – avec un peu trop d’entrain – sur les fruits et choisir quelques baies. Erwann resta en arrière, à contempler le fessier de la Sirène d’un air pensif. Elle était plutôt jolie. Elle était même carrément bien fichue, comme toutes les femmes de son espèce. Erwann passait son temps à se moquer de son allure, mais il la trouvait désirable. Oui, il aimait sa compagnie et elle était agréable à regarder. Il soupira en baissant les yeux, perdu dans ses pensées. « La situation n’est pas compliquée. C’est vous, qui l’êtes. » Il releva ses prunelles bleues sur l’homme qui venait de parler. Un type étrange, dissimulé sous des vêtements trop larges et trop colorés. « La ferme. » répondit-il simplement, avec son amabilité légendaire. L’autre ricana. « Votre amie est plutôt mignonne. Elle aura certainement des tas de prétendants, quand elle commencera à se faire remarquer. » - « Tant mieux pour elle. » - « Vraiment ? » Il eut un grand sourire. « Je suis pourtant convaincu que vous allez détester la voir entourée par des hommes. » - « Tais-toi ou je te crève. » Il s’écarta brutalement, désireux de mettre un peu de distance avec le marchand sans s’éloigner pour autant de la Sirène. « Ne soyez pas si désagréable … Je voulais simplement vous présenter mes produits. » Erwann garda le silence, préférant ignorer son interlocuteur. « Je ne vais pas vous lâcher, vous savez. » Il s’esclaffa devant l’expression du Sorcier, comprenant parfaitement qu’il envisageait les différentes méthodes – toutes plus brutales et sanglantes les unes que les autres – pour le faire taire.

« Tu ne t’arrêtes jamais … ? » soupira Erwann, les dents serrés. Le marchand parlait depuis plusieurs minutes. Il ne paraissait pas bouleversé d’être le seul à alimenter la conversation. Son monologue s’éternisait et la patience du Sorcier s’amenuisait. « Jamais ! » s’exclama-t-il avec de grands gestes théâtrales. « Je dois reconnaître que vous êtes difficile à le convaincre. » Erwann avait suivi la Sirène, auprès de plusieurs vendeurs. A chaque fois, le marchand disparaissait pour revenir dès que la jeune femme avait le dos tourné. Obnubilée par un vendeur de fèves de cacao, elle ne regardait plus dans la direction du Sorcier, abandonné entre les mains du marchand qui déblatérait sans jamais ciller. « Vous êtes vraiment une tête de mule … Vous ne voulez vraiment rien m’acheter ? Ça pourrait lui faire un joli cadeau. » - « Je n’offre jamais de cadeau. » - « Vous devriez essayer ! » Son regard tomba sur la Sirène, avant de détailler ses courbes. « Peut-être. » marmonna-t-il de mauvaise grâce. « Il n’y a qu’une femme pour changer un homme ! » plaisanta-t-il, avant d’esquiver le coup que voulait lui assener le Sorcier dont les joues étaient un peu rouges. Le marchand, professionnel, présenta brièvement les articles. Erwann s’empara du miroir. « Mmh ... » - « D’habitude … On offre du parfum ou des bijoux. » - « Je ne suis pas un homme ordinaire. Et elle ... » - « Mais vous êtes romantique en fait ! » Il s’éloigna pour éviter un nouveau coup, en riant. Erwann soupira. Il ignorait s’il allait réellement offrir ce petit miroir à Niamh. Un jour, peut-être.

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Jeu 14 Fév 2019, 15:23


Mal au crâne. Fatiguée. Pas envie.

Je me lève. Difficilement. Je traîne des pieds. Coup d’œil dans le miroir. Répugnant. Traces de bave sur le menton. Marques de l’oreiller sur la joue. Les cheveux en bataille. Mauvaise journée en perspective.

Je me lave le visage. L’eau est glacée. Frissons. J’ai froid.

Je me coiffe. Essaie en tout cas. J’ai des nœuds. Mon peigne me tire les cheveux. J’ai mal. J’abandonne.

J’ouvre mon tiroir. Plus d’affaires propres. Oublié de faire ma lessive. Rien à me mettre. En colère. Envie de retourner dans mon lit. Regarde mon lit. Traces de bave sur mon oreiller.

Cherche des vêtements plus ou moins propres. Renifle sous les aisselles de mon chemisier d’hier. Ça sent pas la rose. Ça fera l’affaire. Prend un vieux pantalon. Ne prend pas la peine de le sentir. On sent fiche.

Fais le point dans le miroir. Espère qu’un miracle se soit passé. Nada. Impression qu’un écureuil habite dans ma tignasse. Tant pis.

Soupir.

C’est parti pour la journée.

Je sors de ma chambre. Couloir. Je marche. Couloir. Salle de cours. Cours d’étymologie. Rasoir. J’apprends que « sang » provient du mot « sanguis ». Nous devons l’apprendre dans toutes les langues. Rasoir. Cours fini.

Je sors de la classe. Couloir. Je marche. Couloir. Salle de cours. Cours d’herbologie. C’est mieux. J’ai oublié mon herbier dans ma chambre. Mince. Demande au professeur d’aller le chercher. Je sors de la classe. Couloir. Je cours. Couloir.

Ma chambre. Je fouille partout ce fichu herbier. Trouvé sous une pile de vêtements sales. Lessive à faire en urgence ! Je sors de ma chambre. Couloir. Je cours encore. Couloir.

Salle de cours. Essoufflée mais j’ai mon herbier. Attend que le professeur passe dans les rangs. Montre mon herbier. Critique sur ma méthode de séchage. Ras-le-bol.

Pause. Pas envie d’aller manger. Couloir. Croise des esclaves. Ont pas l’air en pleine forme. Hausse les épaules. Couloir.

Où vais-je aller passer le temps ? Ventre qui gargouille. Changement d'avis. On va manger.

Réfectoire. Rien à manger qui me plaise. Choisi un yaourt blanc - sûrement trop acide et amer, une pomme et un morceau de pain à moitié dur. Journée de folie !

Essaie d’apprécier mon repas. Langtrost vient me parler. Pas envie de l’écouter. Rabâche depuis trois jours qu’il ne méritait pas sa mauvaise note au cours d’arithmancie. M’en fiche royalement. J’ai eu une bonne note.

Pause terminée. Pas vu le temps passé.

Couloir. Fais froid. J’éternue.

Salle de cours. Cours de potions. J’espère que ça va bien se passer. Hier, j’ai brûlé le fond de mon chaudron. J’ai dû rester après les cours pour tout nettoyer. Entre dans la salle. Voit encore les marques de brûlures sur le sol de la classe. Me met à côté de Gauyl. Elle est forte.

Cours passable. N’ai pas l’impression d’avoir appris grand-chose. Quelques envies de meurtres. Avais oublié que je n’aimais pas Gauyl.

Fin du cours. Chaudron intact ! Gauyl toujours en vie. Pour l’instant.

Fin de la journée d'école. Décide de prendre un peu l’air.

Croise les doigts pour que cette journée se termine sur une bonne note.

Vais sur la place du marché. Trop de gens. Ennuyée. Pas envie de voir, d’entendre et de parler à des gens. Quand j’entends certains dire mon nom, je fais semblant que quelqu’un d’autre m’appelle dans la direction opposée. Ça à l’air de fonctionner. Personne ne me suit.

Rien d’intéressant sur les étals. Journée vraiment pourrie.

Je décide de rentrer. Prends le premier chemin à ma droite. Petite ruelle tranquille. Personne pour m’embêter. Presque heureuse ! Un chat noir passe devant moi.

Tiens !

Ça me rappelle mon séjour à Basphel. Cette rencontre avec Lui.

On m’attrape par l’épaule.

Qu’est-ce que c’est ?

Un vieux trop fripé dans son long manteau beaucoup trop coloré. Mal aux yeux.

Qu’est-ce qu’il me veut ?

Me montrer des objets sur son chariot. Me saoule. Rien à faire de son blabla. Veut rentrer chez moi.

Se montre très insistant. Vraiment insistant. Me fait presque peur.

Soupir.

Bon, qu’est-ce qu’il me dit ? Qu’on en finisse ?

Il veut célébrer l’amour… Bah voyons !

Il sait que je suis l’une de ses futures clientes et a un de ces articles pour moi. Veut vraiment faire affaire celui-là !

Me montre son chargement. Je regarde d’un œil espérant que ça le satisfera assez pour qu’il me laisse partir. Rien y fait. Il finit par me mettre cinq objets sous le nez, l’un après l’autre. Manque pas d’obstination c’est sûr !

Premier objet : un miroir. Bon il brille, et alors ?

Objet numéro deux : une chaîne en argent. Mouais, j’ai vu mieux.

Troisième objet : un bouquin. Comme si j’avais envie de me remettre le nez dans un livre après cette journée !

Quatrième objet : une peluche. Non, mais il croit que j’ai quel âge ?

Dernier objet : un flacon de parfum avec lequel il s’asperge un peu. L’odeur me pique me nez.

Il attend mon choix. Pas envie de décider.

Ai compris que je devrais en passer par là pour pouvoir m’en aller.

Ferme les yeux.

Soupir.

Ouvre les yeux.

Très bien.

A l’aide d’une chansonnette enfantine, je désigne du doigt l’un après l’autre les objets devant moi.

Fin de la comptine.

Mon doigt se trouve en face du livre. Ça sera lui !

Paie le marchand avec le peu de pièces que j’ai dans ma poche. Prend mon livre. M’échappe avant qu’il ne m’oblige à acheter un autre article. Cours presque.

Quelle journée !
915 mots.
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Jeu 14 Fév 2019, 16:54

Belle se réveilla brusquement, arrachée sans délicatesse à ses rêves. Elle s’était redressée d’un mouvement sec et tâchait de respirer normalement. Elle tendit le bras, encore haletante. Sa main se posa doucement sur une place vide et froide. Son fiancé n’était pas là. « Jarod ? » murmura-t-elle tout bas, dans l’obscurité de la chambre. Rien. Pas un bruit. Pas un souffle. Elle soupira en se laissant retomber sur son oreiller, et s’emmitoufla davantage dans sa couette. Elle était habituée aux départs précipités de son bien-aimé. Après tout, il était l’Empereur des Dragonniers. Il avait de nombreuses responsabilités. Elle ne pouvait pas égoïstement réclamer sa présence, comme s’il s’agissait d’un homme ordinaire. Cela n’empêchait pas son cœur d’être écorché à chaque fois. Elle peinait à supporter ses longues absences, pour avoir l’âme un peu trop romantique. Elle ruminait à chaque fois qu’il s’éloignait sans prévenir, pour être un peu très fleure bleue. Elle devenait verte de rage lorsqu’elle apercevait plusieurs femmes lui tourner autour, pour être un peu trop possessive. Elle imaginait à chaque fois le pire quand il s’en allait sans prévenir, car elle n’était finalement qu’une femme jalouse qui doutait des sentiments et de l’honnêteté de l’homme qu’elle aimait. Belle faisait de son mieux pour ne pas importuner Jarod avec ses préoccupations futiles. Cependant … Elle ne cessait jamais de se questionner. La Déchue avait beau être une Envieuse, qui trouvait toujours quelque chose à lorgner chez ses voisins … Elle ne se dévalorisait pas pour autant. Elle savait qu’elle était plutôt désirable. Qu’elle n’était pas une moins que rien. Elle prouvait sa valeur à de nombreuses reprises, sur des plans politiques, diplomatiques et même artistiques. Elle était flattée par l’intérêt que lui portait un Souverain. Mais ce Roi était-il sincère ? Ou bien ne faisait-il que jouer avec ses sentiments ? Avait-il dû réellement partir en urgence pour un problème concernant l’Empire ? Ou était-il simplement dans les bras d’une maîtresse redoutablement indécente ? Belle aimait son Dragonnier. De tous son cœur. Il avait réussi à la charmer, se montrant insistant et acharné depuis leur première rencontre. Elle avait fini par céder, autant poussée par son vice que par ses émotions. Aujourd’hui, elle s’interrogeait. Elle n’était pas certaine de le mériter. Elle était encore moins certaine d’être aimée par l’objet de tous ses désirs. Elle caressa doucement l’anneau qui enfermait son annulaire gauche, la magnifique pierre qui surplombait la bague et les motifs compliqués tout autour. Ils étaient fiancés depuis des années. Ils avaient même eu un enfant. Pourtant … Jarod trouvait toujours une excuse pour repousser la date du mariage. Les choses traînaient horriblement. Belle n’était pas excessivement pressée. Mais elle commençait à croire que Jarod ne voulait simplement plus se marier avec elle. C’était même évident. La jeune femme ne comprenait pas les raisons qui le poussaient à adopter un tel comportement. Qu’avait-elle fait de mal ? Elle soupira, en enfouissant sa tête dans l’oreiller. Elle réfléchit quelques instants. Elle avait pourtant l’impression qu’il l’aimait. Il était toujours attentif et attentionné. Il passait son temps à la couvrir de cadeaux. Il était tendre et passionné durant leurs étreintes, et ne manquait jamais une occasion de dire un mot doux ou d’effectuer un geste affectueux. Et puis il y avait ses yeux. Son regard. Ce qu’elle lisait dedans. Pouvait-il mentir aussi bien ? Belle était bien incapable de répondre à cette question.

Belle n’arrivait pas à se rendormir. Elle finit par quitter les draps, désireuse de faire quelques pas dans les jardins pour prendre l’air. « Vous ne vous posez pas les bonnes questions. » Elle sursauta et se retourna vivement, tombant nez à nez avec un illustre étranger au costume bariolé. « Pardon ? Qui … Qui êtes-vous ? » Il sourit. « Juste un humble marchand. » - « Que faites-vous chez moi au beau milieu de la nuit ? » - « Toutes les méthodes sa valent lorsqu’il s’agit de réaliser une vente, ma douce amie. » Elle le fixa, dubitative. Il n’avait pas l’air menaçant. Elle ne lui faisait pas confiance pour autant. Elle s’apprêtait à hurler, afin d’avertir les gardes de la présence d’un intrus mais fut coupée dans son élan. « Il est plutôt difficile d’éprouver de l’affection, lorsqu’on est un Grand de ce monde, vous savez. » - « Que .. Mais qu’est-ce que vous racontez ? » Il n’écoutait pas vraiment les réponses de la Déchue ou – tout du moins – ignorait ses interventions. « Non … C’est plutôt qu’il est délicat d’afficher ses sentiments. Car là où l’on regarde amoureusement l’objet de ses tourments … Les autres perçoivent un moyen de pression. Voire une cible à abattre. » Elle secoua nerveusement sa chevelure blonde. « Vous êtes quelqu’un d’étrange … Et votre présence m’indispose. Partez, s’il vous plaît. » - « Au lieu de mettre en doute la sincérité de votre fiancé … Vous devriez vous demander à quels dangers il peut bien faire face et cotre quoi il cherche désespérément à vous préserver. » - « Je ... » Il était tard. Elle n’était pas tout à fait réveillée. Cette conversation n’avait aucun sens. « Partez ... » implora-t-elle simplement, de plus en plus troublée. Il lui prit doucement la main et elle vacilla, décontenancée. « Sincèrement … Je vous plains. » Elle écarquilla les yeux. « Mais ... » - « Bien … Que diriez-vous de m’acheter quelque chose ? Je vous ai choisi. Vous êtes une cliente maintenant. » Il s’était éloigné et faisait de grands gestes. « Mais ... » - « Je possède des articles tout à fait remarques … Je suis certain qu’ils vont vous plaire ! » - « Mais ... » - « Vous êtes une Envieuse, après tout … Vous ne pouvez décemment pas refuser de jeter un œil sur mes trésors. » Elle abandonna l’idée de dire quoi que ce soit. Elle n’arrivait pas à placer la moindre phrase. Elle n’était pas certaine d’avoir quelque chose de spirituel à énoncer, de toute manière. Elle se contenta d’observer le marchand, tandis qu’il lui parlait des différents articles qu’il avait en sa possession.

Belle ne voulait rien acheter à cet inconnu qui s’était permis de se faufiler chez elle, au beau milieu de la nuit. Pourtant … Son regard tomba sur le bijou en argent et ne parvient pas à s’en décrocher. Il était magnifique. Elle le voulait. Alors elle l’acheta, sous le regard carnassier du marchand, satisfait de sa victoire.

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Jeu 14 Fév 2019, 17:03




«Pourquoi ne cherchez vous pas à trouver une nouvelle femme ? » ; «C'est encombrant.» Le Ridere pencha la tête, songeur. «L'Amour, pas la femme.» ricana Devaraj. «J'ai besoin de calme et je ne peux trouver le calme que dans le vide ou le Néant. Autrement j'ai le don de me disperser dans une tempête extrémiste dès qu'un souhait me traverse l'esprit.» Les deux hommes arpentaient le port comme s'ils s'étaient connus depuis l'enfance et qu'une sincère entente les liait. Pourtant le Ridere n'était là que depuis quelques lunes et Devaraj n'avait aucune raison de lui raconter toute sa vie, ni de lui expliquer les rouages de son cerveau -du moins ceux qui étaient explicables. «Je te retourne la question. Ça se reproduit les hommes-cailloux ?» Mais Azmüth était retombé dans son mutisme général. Le Chaman étouffa un soupir. Ce voyage était long et ennuyeux, heureusement finalement qu'il disposait des questions saugrenues du Ridere pour se changer les idées.

«Vous ne voulez plus avoir de souhait ?» ; «J'ai le souhait de ne plus avoir de souhaits. Remue-toi ça dans la tête.» Assit sur un rebord martelé par les eaux salées, le Chaman expira un nuage conséquent de fumée. Ils se tenaient suffisamment à l'écart pour ne pas attirer un attroupement de curieux mais rien ne pouvait lui épargner des regards mal placés. Peut-être valait-il mieux rester sur le bateau ou s'enfuir sous forme éthérée... Mais Devaraj voulait apprendre à ne plus être ni susceptible ni inquiet de ce qui pouvait bien arriver autour de lui. Pendant de longues années, sa paranoïa l'avait fait hurler au moindre geste déplacé. Il aspirait désormais à l'inverse, c'est à dire un désintérêt total pour ce qui l'entourait. Il laissait les milliers de souvenirs volés chez ses victimes lui voiler l'esprit et s'appliquait à garder le vide laissé par l'absence de Gideon, propre et pur. Les années passées avaient marqué son corps de diverses cicatrices, chaînes et déchets jusqu'à ce qu'il se brise en mille morceaux. Ce voyage était là pour lui faire ramasser ce qui valait la peine d'être gardé et pour brûler tout le reste. En soit, les conversations quotidiennes avec Azmüth l'aidait beaucoup à avancer sur ce long chemin sinueux. «Tu vas me manquer, tu sais.» souffla-t-il l'air de rien. «De même. Cela m'ennuie de devoir rester loin de vous. Ce n'est pas ce que mes supérieurs m'ont demandé.» ; «C'est la Loi. Brise-là et je te tue.» Devaraj haussa les épaules. Aucune amitié n'était apparue entre eux deux. Il s'agissait seulement d'un intérêt respectif l'un pour l'autre. Azmüth hocha lentement la tête, impassible. «Comment comptez-vous tenir vos engagements et vos besoins naturels si vous tenez à ne plus rien ressentir ni dans votre corps, ni dans votre esprit ?» ; «Je n'ai déjà aucun plaisir à coucher à l'exception de rares amants. Je me ferai violence pour ne pas prendre goût à dévorer d'autres esprits. Je n'en mangerai que suffisamment pour ne pas mourir, pas assez pour agrandir mon addiction. Quant à mes affections et rancœurs, elles se sont déjà effacées dans les bas-fonds de ma mémoire. Je prendrai garde à ne pas en développer de nouvelles. Pour le reste, la Demencia m'aide à rester anesthésié.» ; «Vous voulez enfermer le monstre dans une boite d'insensibilité. Pourtant l'on m'a soufflé que certains sentiments pouvaient décupler la force et la volonté.» S'enfermer lui-même ? Non, il s'agissait plutôt de se libérer un peu plus de ses vieux fardeaux. «Vrai. J'ai tué beaucoup d'hérétique grâce à cela.» Un sourire carnassier déchira ses lèvres, grimace éphémère. «Mais ce n'est plus nécessaire aujourd'hui. Je veux être libre de choisir la douleur et la rage ou bien la sérénité et l'apathie à tout moment de ma vie, lorsque les Dieux jugeront que l'un ou l'autre me seront le plus utile pour remplir les tâches qu'ils me confient.» Stoïque, Azmüth était aussi mobile qu'une statue de marbre, tout à fait insensible au vent marin qui claquait contre le port. «On vous dit fou et violent pourtant.» ; «Oui. Je le suis toujours. Mais Nidalu peut en réalité se rendre invisible et ne surgir qu'au moment le plus opportun. Tu sais, ça me rappelle un conte... Le personnage vit une vie anodine et innocente, mais un beau jour ses voisins découvrent qu'il s'agit d'un tueur en série. Un véritable Fou. Qui l'eut crû ?» ; «PERSONNE ! » Le Chaman sursauta à la voix stridente et manqua d'en tuer le porteur en se retournant brusquement avec un réflexe défensif. Azmüth lui, avait défailli et manqué de tomber dans l'eau en reculant. «C'est une jolie histoire, encore plus quand elle est compté par le Suprême de l'Au-Delà, dîtes...» ; «Et sinon vous êtes ?» Se pinçant la lèvre, Devaraj s'était remis de sa surprise. A une autre époque, il lui aurait ouvert les entrailles à la fois pour son impolitesse et pour son imprudence. Aujourd'hui... il se contentait de lui demander son identité et son but avec une neutralité parfaite. Elle était là, la vrai menace imprévisible.

«Un simple marchand curieux, attiré par votre... Hum. Apparence. Je tiens à vous offrir quelque chose parmi mon étalage, ce n'est pas tout les jours que j'aurai l'occasion de vous parler !» Devaraj le dévisagea d'un air absent, en se demandant s'il ne s'agissait pas d'un Génie ou d'un Aether déguisé. Quelle importance ? On l'avait placé sur son chemin pour une raison. Il fallait qu'il accède à cette requête ou qu'il la refuse. «Hum.» Sans regarder le panier et soutenant le regard de l’intrus, Devaraj plongea sa main dans son panier et en retira le premier objet qu'il rencontra : une chaîne en argent. «Merci, je suppose. Ou bien sois maudit. Ce n'est pas à moi de le choisir mais aux Dieux.»

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Shanxi
~ Ange ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 873
◈ YinYanisé(e) le : 06/01/2019
◈ Âme(s) Soeur(s) : Qui ?
◈ Activité : Architecte [Rang II]
Shanxi
Jeu 14 Fév 2019, 17:18


Phoebe s’élevait comme en équilibre sur le dos de lointaines montagnes, tandis que le silence retombait lentement sur la Terre blanche. Leur journée de dur labeur avait touché à sa fin depuis peu, et à présent les vertueux attendaient avec impatience leur pitance. Adossée au mur, Shanxi demeurait silencieuse, les yeux dans le vague, tandis que le brouhaha de ses pensées martelait son crâne. Elle leur laissait libre cours. Que pouvait-elle faire d’autre ? Le temps avait beau être un luxe, ils en avaient parfois trop en ces lieux. Que faisait-elle avant tout cela pour combler le vide ? La jeune femme ne pouvait qu’essayer de deviner avec le peu de matière qu’elle avait. Étrangement, ce défilé de visages inconnus lui était d’un grand réconfort, même s’il lui amenait tout autant de frustration. Ce manège remplissait néanmoins sa fonction, et le temps passait beaucoup plus vite lorsque l’ange se donnait la peine d’y penser. La grille de sa cellule s’ouvrit dans une cacophonie, et ne manqua pas de sortir Shanxi de sa torpeur. Deux emplumés passèrent l’encadrement munis d’une grande gamelle et de petits récipients, avant de se diriger vers leur comparses. Les vertueux tendaient machinalement leurs bras pour se saisir de leur bol, mais s’empressaient d’engloutir leur contenu pour calmer la faim qui lacérait leur estomac. Certains finissaient de manger avant même que tout le monde ne soit servi.


Une fois que tous avaient un bol à la main, les deux anges de corvée pouvaient repartir. Le moment qui suivait le dernier repas de la journée était finalement le seul où les vertueux pouvaient se détendre. Il était très rare qu’un de leur tortionnaire vienne les chercher à cette heure là et beaucoup en profitaient pour se reposer, et ce malgré les passages de ceux qui viendraient récupérer leurs plats, car ils savaient que la nuit serait courte. C’était d’autant plus vrai lorsqu’ils devaient divertir les vils, et de ce fait, Shanxi avait elle aussi conservé cette habitude, même si les chances qu’ils viennent les réveiller étaient minimes. Déposant son bol à côté d’elle, la jeune femme adopta une position plus confortable afin de trouver le sommeil. Les bras croisés sur sa poitrine, elle essayait de faire abstraction de la douleur qui remontait le long de son échine pour venir se nicher dans ses côtes. Les bruits environnants étaient le cadet de ses soucis depuis que ce démon avait cru bon décharger sa colère sur elle. Non sans difficulté, l’ange se redressa toujours dos au mur. Cette position avait beau ne pas être idéale pour rejoindre les bras d’Harabella, elle lui était bien plus supportable que les autres. Le temps défilait lentement tandis que Shanxi laissait son esprit vagabonder. Après tout, c’était l’unique chose que les barreaux et les murs de pierre ne pouvaient retenir. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour saisir le manque de diversité qui remplissait désormais ses journées, mais qu’en était-il d’eux ?


Que faisaient-ils lorsque la jeune femme travaillait ? Lorsqu’elle essayait de trouver le sommeil, mais qu’elle ne trouvait que leurs visages ? Et lui ? Shanxi ne se rappelait peut-être pas de son nom, mais étrangement, lorsqu’il habitait ses pensées, l’ange se remémorait de petites choses, comme le fait qu’elle adorait passer ses mains dans ses cheveux, qu’ils n’étaient pas forcément doux, mais la jeune femme aimait cela de toute manière. Elle se rappelait aussi comme l’homme prenait à cœur l’entretient de sa barbe, peu importe le temps que ça lui demandait, il n’en démordait pas. Tout cela pouvait paraître insignifiant, et bien souvent la frustration qu’elle ressentait dans ces moments-là, gâchait tout le plaisir de ses remembrances, mais ses souvenirs lui étaient tellement précieux. Bien plus que tout l’or du monde, bien plus que tout ce qu’on pouvait lui offrir. C’était d’autant plus vrai en ce lieu où personne n’avait rien. « Quel plaisir de constater que même en un lieu aussi désolé, la beauté et le bonheur de ce noble sentiment puisse étreindre le cœur de tout un chacun, alors même que celui-ci ne connaît plus l’espoir. » La jeune femme ne pu retenir un léger sursaut en découvrant un homme assis à ses côtés. Shanxi ne l’avait pas vu auparavant, et l’avait certainement pas vu s’installer auprès d’elle. Ce n’était pourtant pas le plus choquant, car en effet, les vêtements extravagants qui recouvraient chacun de ses membres ne pouvaient appartenir à un captif.


Pourtant, l’ange avait du mal à imaginer que quiconque puisse entrer comme il lui sied, et s’asseoir près d’eux comme si ce n’était rien. Après tout, les seuls qui étaient libres de circuler étaient nul autres que leurs geôliers. Le fait que la jeune femme ne puisse distinguer les traits de son interlocuteur n’arrangeait rien, pour ne pas dire que cela la dérangeait au plus haut point. « Allons, ne me regardez pas comme ça. On dirait que vous avez vu le diable en personne ! Vous devriez vous réjouir au contraire, car vous savez, je ne fais pas cet honneur à tout le monde ! » L’ange arqua un sourcil, soutenant du regard l’homme d’un air interrogateur. « Oh je vois ! Laissez-moi vous expliquer… Je ne suis pas là pour vous causer des ennuis, bien au contraire ! Je suis un simple marchand itinérant, mais je suis le plus respectable que vous puissiez trouver. Vous voyez, j’ai quelques marchandises avec moi, et en vous voyant, je me suis dis qu’il serait tout à fait contre-nature de ne pas m’arrêter pour égayer votre journée. Alors me voilà ! » Les explications du mystérieux marchand suscitaient bien plus de questions nouvelles que de réponses, et Shanxi s’en retrouvait que plus confuse. « Comment avez-vous atterrit ici ? Je ne crois pas avoir vu de marchand venir ici depuis que je suis là. » L’homme réajusta son couvre-chef d’un geste théâtral. « Entrer ici est bien plus facile que d’en sortir, n’est-ce pas ? Ces murs sont épais d’ailleurs, vous ne trouvez pas ? Ça n’a pourtant pas empêché votre cœur de battre et de se tortiller au rythme de vos émotions. Il tambourinait contre votre poitrine il y a quelques instants à peine, comme s’il voulait sortir et vous parler. De quoi pourrait-il vous parler d’ailleurs, hmm ? » Le visage du marchand s’étirait d’un large sourire. « Je ne sais pas… Je...-  Enfin mon cœur ne parle pas, je crois. »


Si la jeune femme pensait obtenir des réponses, il semblait qu’elle ne risquait pas de les avoir et devrait faire une croix dessus. « Bien sûr que si, voyons ! Il vous parle, il n’a pas vraiment besoin de sortir pour ça d’ailleurs ! Vous aussi vous l’avez sentit se serrer, n’est-ce pas ? » Elle ne comprenait décidément rien à ce qu’il pouvait lui dire, et de ce fait, il ne lui fallut guère plus de temps pour se décider à essayer d’aller dans son sens. « Que voulez-vous dire ? Vous pensez qu’il m’aurait parlé ? » Le marchand riait aux éclats. « Bien sûr ! Il nous parle à tous ! Enfin, pas à tous peut-être. Le votre parle cependant, j’en suis convaincu. Je l’ai entendu après tout ! Il vous suffit d’écouter, vous l’entendrez aussi. » Shanxi était toujours plus perplexe. « Vous ne pouvez pas ne pas l’avoir entendu ! Il criait, envahit par l’amertume ! Vous avez dû le sentir ! Il veut aimer, encore et encore ! Vous aussi, vous voulez aimer, car aux heures les plus sombres, ou même celles où rien ne se passe, c’est à lui que vous pensez. » L’ange restait sans voix. Si jusque là elle n’avait rien pu comprendre de ce que son interlocuteur lui disait, cette fois-ci ce n’était pas le cas. Elle avait finit par comprendre. « Je ne me rappelle même plus de son nom. » La frustration, et cette même amertume qui saisissait son cœur selon l’homme, faisaient trembler sa voix. Le marchand lui offrit un franc sourire, si fort que la jeune femme aurait juré voir son visage se fendre en deux. « Vous l’avez peut-être oublié, mais votre cœur crie toujours son nom. » D’un geste leste, il découvrit une petite table ornée, apparue aussi mystérieusement que son propriétaire. De petits objets étaient soigneusement disposés dessus, et attendaient d’être choisis. « Je vous en prie. » Le marchand incita la jeune femme à se saisir de l’un d’eux en balayant l’air d’une main. « Je n’ai pas de quoi payer. » Cela lui semblait évident, et avoir à le dire de vive voix mettait Shanxi mal à l’aise. « Vous avez déjà payé votre dû, mon amie. Faites-moi le plaisir de choisir votre récompense plus que méritée. » Hésitante, l’ange toucha du bout des doigts la couverture du livre avant de le saisir délicatement. « Je me doutais que vous choisiriez celui-ci. Je suis sûr que vous saurez l’apprécier à sa juste valeur. »


1490 mots.
Plein d'amour sur vous et merci pour l'event !  nastae


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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Jeu 14 Fév 2019, 18:01


Aaliah s’était perdue, la tête bien trop préoccupée par des réflexions pourtant négligeable. Déjà énervé depuis le matin, cette perte de temps n’aidait en rien à retrouver son calme. La veille, elle s’était encore disputée avec le Chaman. C’était devenu une habitude. La colère montait entre eux pour atteindre des propositions affligeantes avant de retomber sans même devoir s’excuser longuement. Ils avaient besoin l’un de l’autre, Aaliah le savait très bien. Et le lien qui les unissait ne leur permettait de toute façon pas de se détacher.  Le chaman avait pour esprit compagnon le défunt fiancé de la jeune femme… Et elle était pratiquement certains que ce dernier inspirait les mots à lui susurrer à l’oreille pour la faire vaciller dans ses positions. Une situation qui l’étouffait. Trop de présence familière. La jeune femme appréciait le calme et la solitude. Elle avait donc souhaité retrouver cette tranquillité perdue depuis longtemps en s’accordant un peu de temps dans un hôtel d’Avalon où elle avait accès à une chambre. Aaliah n’avait encore jamais exploité cette acquisition. Dormir lui importait peu, mais l’éloignement de cette petite propriété lui permettait de souffler un peu. Elle aurait peut-être dû y rester un peu plus longuement…

Sortir précipitamment de cet espace privatif pour chasser ses pensées n’était pas sa plus brillante idée. Si tant est qu’elle en ait eu un jour. L’esprit encombré, elle avait erré dans les rues dans prendre la peine de regarder où elle mettait les pieds. A Avalon, ce n’était pas vraiment judicieux. Elle fut abordée à plusieurs reprises, par des hommes souvent et surprenant, par quelques femmes. Aaliah les reposa tout et ceux qui insistaient un peu de trop, se prenaient des secrets de famille portant bien gardé en plein visage. De quoi en déstabilisé plus d’un. La jeune femme n’était pas facile en amour.

Dans une ruelle peu fréquentée, elle prit le temps de s’assoir sur un banc, bras croisés et le visage grimaçant. La journée s’annonçait mal. Aaliah souffla plusieurs fois pour chasser les trop nombreuses réflexions qui tournoyaient dans sa tête. Elle repensa au Chaman. Une fois d’abord. Puis son visage se fit insistant dans sa mémoire. Aussi insupportable fût-il, dès qu’elle s’en éloignait, Aaliah ne pouvait l’oublier. Aussi agrippé à son cerveau qu’une moule sur un rocher. Horripilant.

« Ah l’amour, c’est tellement dur de l’accepter, voire de le reconnaître… »

Aaliah sursauta. L’homme était soit extrêmement agile et silencieux, soit il venait d’apparaît devant elle. D’ordinaire, elle restait assez alerte pour ne pas être victime de surprise aussi stupide. Ou alors elle avait décidément l’esprit bien encombré. Elle voulut ordonner à l’inconnu de partir, mais celui-ci ne lui laissa pas le temps, reprenant sa tirade comme s’il se connaissait.

« Allons, allons, ne me renvoyer pas aussi prestement. Je ne suis pas votre ennemi, bien au contraire. Je suis là pour parler d’amour. Non, pas la peine de vous emporter, attendez encore un peu, fit-il en l’invitant d’un geste à rester assise. La jeune femme ouvrit la bouche, mais ne trouva pas les mots assez vite pour briser le monologue de l’homme. Votre tête est éprise, mais votre corps résiste. C’est étrange, souvent c’est l’inverse. C’est intéressant. J’aime toutes les formes d’amour.
Vous êtes toqué ! Je n’éprouve aucun amour, parvint-elle enfin à se défendre
Ah, non ? Alors pourquoi ce bel homme envahi votre esprit ? Vous hésitez à le rejoindre, mais ne craignez rien, il vous accueillera comme chaque fois à bras ouverts.
Vous nous observez ? demanda-t-elle suspicieuse en arquant un sourcil. L’homme semblait savoir bien trop de chose et cela la dérangeait fortement. Tout comme il démontrait une capacité à sonder son esprit.
Pas besoin, l’amour des gens n’a pas de secret pour moi. Chassez donc vos pensées colériques et retourner auprès du bellâtre qui vous attend avec impatience. Chaque dispute n’est qu’une tentative implicite d’approche. Ainsi va l’amour, la colère conduit inexorablement va la réconciliation sous la douceur des d…
—  Je ne terminerai pas cette phrase à votre place, sauf si vous souhaitez connaître la douceur d’un linceul.
Hum… la petite dame n’est pas facile, mais soit. Un jour vous repensez à mes paroles et vous verrez. L’amour est imprévisible. Ne partez pas si vite. Avant de rejoindre l’homme qui habite votre esprit, prenez donc un présent, vous le méritez et vous vous souviendrez de moi. »

Joignant le geste à la parole, l’homme qui semblait être également marchand lui présenta différents objets. Au nombre de cinq, la jeune femme eut du mal à comprendre leur signification. Ils devaient avoir un lien avec l’amour, un sujet qui tenait à cœur l’inconnu qui se fit insistant. Lui expliquant l’origine des biens qu’il tenait en main et les décrivant dans les moindres détails.

« Non merci, je ne veux pas toucher les oreilles de ce lapin », fit-elle en levant une main pour le forcer à éloigner la peluche de son visage. La manière dont il manipulait les oreilles en l’invitant à tâter sa douceur avait un côté pervers qui la rendait soupçonneuse. Afin de mettre à terme à cet échange qui prenait d’étrange allure, elle désigna le bijou. La manière dont il s’évapora en lui assurant qu’elle ne serait pas déçue, la rendit sceptique. Avait-elle bien fait ? Elle regarda le bijou, un collier d’argent au pendentif fait de perles et de saphir. Aaliah ignorait s’il avait une signification particulière, en tout cas, il avait l’avantage d’être plus discret que l’étrange peluche lapin. Elle glissa le joyau dans sa poche et quitta la ruelle, préférant s’éloigner de l’endroit afin de ne pas revoir l’inconnu. Qui sait, il était capable de revenir pour lui refiler les autres lots…  Et puis, elle avait assez perdu de temps. Le Chaman risquait de s’impatienter et Aaliah n’appréciait pas lorsqu’il recherchait après elle.

965 mots



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Jeu 14 Fév 2019, 20:03



Texte de quête.

Drôle de renconte.


Il faisait bon dans la forêt aujourd’hui. Comme je n’avais pas beaucoup de travail, chose assez exceptionnelle je dois bien l’avouer, je m’étais permise une petite sortie avec Laël. Ce dernier après tout ne m’avait pas beaucoup vu ces derniers temps et c’était assez dommage vu que on se connaissaient depuis assez longtemps. Du coup je lui avais promis de réserver mon temps libre aujourd’hui.
Je me retrouvais sur son dos, on parlait de chose et d’autre sans réel intérêt à vrai dire. Enfin, pour lui en tout cas. Moi il m’expliquait ce qu’il avait vu par le passé, quand il ne vivait pas encore sur ces terres. Ça faisait longtemps que je m’étais rendue compte de son grand âge et j’avais été surprise de voir qu’il avait autant vécu. Lui s’estimait seulement béni des dieux, peut être une compensation pour la perdre de sa famille, il ne savait le dire. Mais il en était content, car ça lui avait permis de me rencontrer, ce que je lui en étais reconnaissante. Bon, malgré cela, il restait peureux, le temps qui passait ne l’aidait pas réellement à aller mieux et à reprendre réellement confiance aux autres. Mais je me disais que ce n’étais qu’une question de temps pour arriver à lui faire comprendre qu’ont étaient plus nombreux qu’ils le pensaient à être diffèrent des chasseurs qu’il avait connus.

Mais alors qu’il me parlait d’une rivière scintillante ou on pouvait voir nos pieds même aux endroits les plus profond, je me retrouvai soudainement le cul sur le sol. Me relevant en le massant, je vis qu’il avait décider soudainement de rétrécir et il partit se refugier plus loin. Intriguer, je lui demandais alors ce qu’il se passait, après tout, ces forêts étaient sur et même s’il y avait des prédateurs naturels, habituellement il fuyait quand ils remarquaient qu’ont étaient deux et surtout que malgré l’aspect tranquille, je ne partais jamais sans mon arc au minimum. Mais il me répondit mentalement qu’il avait entendu quelque chose, enfin plutôt quelqu’un qui venait dans notre direction. En plus, il n’était pas réellement discret. Je ne pouvais que le croire, il m’avait déjà montrée à mainte reprise qu’il avait une bien meilleure ouïe que moi. Du coup en regardant tout autour de moi, je lui fis remarquer que la prochaine fois, il serait assez sympathique de me prévenir avant que je me retrouve soudainement sur le sol.

Quelques instants après, je fini par entendre un son de clochette, ensuite, j’aperçu des couleurs assez vives parmi les arbres, une chose était certaine, la personne ne cherchait réellement pas à être discrète. Elle avançait vers moi d’un pas assurée, me regardant un grand sourire aux lèvres. Je ne savais pas réellement ce que je devais faire, j’avais même mené ma main vers mon arc par prudence. «N’ayez crainte jeune demoiselle. Je ne suis point ici pour vous nuire bien au contraire.» «Mais qui êtes-vous et qu’est-ce que vous faite ici. Vous n’êtes pas un Ygdraë» C’était la premier fois que je voyais quelqu’un d’une autre race, mais il m’était impossible de savoir ce que c’était. J’essayais de me rassurer en me disant que la nature aux alentours l’aurait sans doute attaqué si ses attentions était néfaste, mais en même temps, je me montrais méfiante. «Bien sûr que non. Je suis un simple marchand itinérant, cherchant à vendre mes produits à certaine personne en particulier. Je sens dans votre cœur que vous attendez celui qui va vous le ravir, il est vrai qu’il n’y a rien de plus merveilleux que l’amour n’est-il pas ?» «Hein ? Mais je suis encore loin de penser à ça !» «Oh, n’essayer pas de me mentir mademoiselle, je suis expert la dedans, je le sens, je le voie et je sais qu’un jour celui que vous attendez viendra et vous vous souviendrez alors de moi. »  Je ne comprenais rien à ce qu’il me racontait. Bon, il n’avait pas tort, ca m’étais déjà arriver de penser au fait qu’un jour j’aimerais quelqu’un. Certain garçon ici m’avait déjà attiré, mais ça n’avait jamais été plus loin, car je ne voulais pas m’occuper de ça maintenant. Mais je n’arrivais pas à comprendre ce que me voulais ce type et pourquoi il me racontait tout ça. «Regarder jeune fille.» il fit alors un geste et soudainement apparu une table avec plusieurs objets dessus, un miroir, un livre, une chaine, une peluche mignonne aussi et un flacon. En y regardant de plus près, je me disais qu’il n’y avait pas grand-chose sur son étal. «choisissez ce qui vous ferais plaisir demoiselle, ce sera à vous et vous verrez que vous ne le regretterez pas. » «Je vous remercie, mais je n’ai que très peu d’argent sur moi, je doute avoir assez pour quelconque de ces objets. » Il prit alors le lapin que j’avais remarqué avant. «Regarder, n’est-il pas mignon. Il sera vous accompagner dans vos nuit solitaire le temps que votre élu vienne le remplacer, regarder comme il est agréable aux toucher. Quant aux prix, je prendrais ce que vous serez me donner. Voyez-vous, j’aime faire plaisir aux autre, alors si pour ce faire je dois baisser un peu mon prix, je le ferais, voyez cela comme un cadeau.» Je ne comprenais pas réellement, mais je fini par sortir quelques pièce de ma poche et lui tendis en lui demandant si ca suffira. «Il est à vous, vous verrez, vous ne le regretterez pas.» Il me mit alors le lapin dans mes bras et je le regardais un moment. Mais quand je voulu remercier l’homme, ce dernier avait déjà disparu.

Laël revient vers moi, il semblait assez surpris lui aussi et il me demanda si j’avais compris ce qu’il c’était passer. Je restais encore un moment silencieuse en regardant l’endroit ou l’homme c’était tenu quelques instant auparavant. Je crois que si je n’aurais pas la peluche entre mes mains, j’aurais cru à un simple rêve étrange. Du coup je levai les épaules en répondant à Laël qu’il y avait des être étrange, puis je repris ma route en tenant ma peluche. Je me demandais combien d’être de ce genre j’allais encore rencontrée.
Codé par Heaven sur Epicode


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Jeu 14 Fév 2019, 20:14


Il arrive un âge dans la vie, délicat. Un âge où l’enfant et l’adulte se chevauchent. Le corps évolue d’une certaine façon, sans que l’enfant ne s’en aperçoive et un beau jour il est adulte avant même de l’avoir compris. La jeunesse ne devient que cendre lorsque l’on atteint cet âge ingrat qu’est l’adolescence. Le moment où l’on est trop jeune, mais pas assez vieux. Quand son corps évolue et demande de nouvelle chose. Quand de nouvelles sensations provoquent des réactions inédites. Quand votre mère vous croise dans le couloir et ne se baisse plus pour vous embrasser le front, mais lève les yeux pour vous sourire. Prends votre visage entre ses mains et rit en vous dévisageant.

« Regarde toi avec ton poil au menton. » Miryne caressa tendrement la mâchoire de son plus jeune enfant, l’air nostalgique.
« Il va falloir apprendre à te raser. » Cassius avait envie de ronchonner, mais elle avait raison, il s’en était rendu compte avant elle, mais l’idée d’approcher une lame de son visage ne l’enchanter pas beaucoup.
« Il n’y a pas que ton totem qui s’est éveillé, la puberté ne s’est pas fait attendre. »
« Mère... » Cassius retira doucement les mains de la louve de son visage, agacer, mais cela ne fit qu’amuser un peu plus la matriarche. Le jeune loup, comme tous les jeunes de son âge n’aimaient pas particulièrement parler de ça, elle le savait elle en avait eu sept avant lui. C’était son dernier et elle compté bien en profiter encore temps qu’elle le pouvait.

« Qu’y a-t-il mon chéri ? Peur qu’on se moque de toi . C’est sûr que ce n’est pas avec trois poils au menton que tu vas impressionner quelqu’un. » Le regard noir de son fils rendu son rire difficile à cacher, et au fond de lui Cassius avait lui aussi envie d’en rire, mais quand même il devenait un homme ça mère devrait le soutenir non . Ne voulant pas froisser son garçon, qui avait déjà à supporter les railleries de sa fratrie, l’Omega fit un effort pour se reprendre. La main de nouveau sur la joue de son enfant, les yeux tristes, comme si la réalité la rattrapa soudain. Finalement Cassius préférait quand elle riait.

« Bientôt mon fils, tu ne m’appartiendras plus. Il me faut en profiter avant que tu ne m’échappe. » Il n’aimait pas comprendre ce que sa mère murmurée. Serrant les mains de sa mère entre les siennes, ce voulant rassurant, il aurait voulu lui promettre qu’il resterait le même. Il voulait lui promettre qu’il la quitterait jamais, mais elle comme lui savait que ça ne resterait que des promesses. Comme ses frères et sœurs ainées, il serait promis à quelqu’un pour assurer sa lignée de sang pur. Comme ses frères et sœurs il grandirait pour devenir un sanguinaire.

« Il n’y a rien qui ne m’a offert plus de fierté que de vous voir tous grandir. » Enfermer dans son propre cocon, Cassius ne c’était réellement rendu compte de l’amour que porte leur mère à tous ses frères et sœurs. Il savait qu’elle avait souffert de ce les voir arracher des leurs éveille pour être formé à devenir des alphas. Il savait que tout en priant Phoebe pour qu’il trouve son totem, elle aurait souhaité qu’il reste pour toujours à ses côtés.

« Je n’avais pas réalisé comme il serait difficile de voir mon dernier bébé grandir si vite. » Elle se pencha vers lui, par instinct il en fit de même, son front se collant au sien dans un intime moment mère-fils. Le parfum de sa mère le rassurait, il ne voulait jamais quitter la chaleur réconfortante de la louve. « Vous resterez toujours mes petits. C’est simplement particulier de voir ses bébés quitter le nid. »
« Je suis toujours là. Nous sommes toujours là. » Les yeux fermés il ne vit pas l’ombre de la mélancolie dans les yeux de la louve.

« Bientôt Fenris partira dans sa propre maison avec sa femme, Prime reste parce qu’elle est la première héritière, Kanis a fait fuir ses derniers prétendants, les jumeaux… » Elle fit une pause presque dramatique, mais elle était simplement exaspérée.

« Que Phoebe est pitié de leurs fiancés. Tans cas tes deux derniers frères, Luxios est promis à une fille tout aussi imbue d’elle-même et Brutus… J’ai peur qu’il fasse du mal à cette pauvre chose que ton père lui a trouvé. » On ne choisissait pas. C’était une chose que Cassius avait rapidement apprise plus jeune, en voyant Prime avant son fiancé. Ils étaient tellement différents, mais forcés l’un à l’autre par politique. Il avait vu Fenris fou amoureux de sa promise qui n’en avait, tristement, rien à faire de lui. Kanis jouait de toutes ses cartes pour qu’aucun homme ne demande jamais sa main. Les jumeaux couraient après leurs fiancés comme s’ils les chasser. Il n’avait encore jamais croisé celles de ses derniers frères, mais il n’ose pas imaginer comment Brutus traiterait sa femme. L’amour n’avait aucune place ici. Enfaite ça n’était pas le but. Rares étaient les mariages entre Evergrim qui finissait par voir naitre un réel amour. Rares étaient les gens comme ses parents, tomber amoureux à l’usure, partage aujourd’hui une intimité rare et honnête. Si avant Cassius n’y avait pas pensé, aujourd’hui naquit en lui une nouvelle angoisse. Il était le dernier, et jusqu’ici il n’avait vu nulle chose positive aux fiançailles de ses ainés.

« Ne t’inquiète pas. Tu es le plus précieux, le plus éduqué. Ton père trouvera quelque chose de convenable, j’en suis sûr. » Si c’était supposé le réconforter, l’effet fut totalement contraire. Finalement il ne restait qu’une marchandise. Sa mère déposa un baiser sur sa joue avant de le quitter là sans un mot de plus. Il se tourna pour la regarder tourné vers les escaliers principaux, et soupira ce frottant le menton. Il devait aller se raser, ça lui changerait les idées. Quand il se tourna à nouveau pour prendre le chemin de la salle d’eau, il vit un étrange homme au croisement. Il n’avait jamais vu cet homme, bien étrangement habiller. Son odeur non plus ne lui disait rien. Il avait l’air perdu, comme cherchant son chemin, et dans les couloirs noirs du fort il faisait tache. Cassius n’eut pas le temps de l’interpeller, c’est lui qui se tourna vers le garçon. Comme enchanter de croiser enfin quelqu’un qui pouvait l’aider l’homme s’approcha en précipitant le pas.

« Ah, mon jeune ami ! j’ai besoin que l’on me guide. Je suis arrivé ici par hasard et je n’ai nul moyen de trouver la sortie. »
« Vous êtes ici pour l'alpha? »
« Oh ? Non non… Quoique, j’irai peut-être. » L’extravagant resta pensif, devant les yeux curieux du louveteau. Il se méfiait cet homme n’était pas net à se promener seul dans sa maison, sans escorte, ni gardes. Avant qu’il ne puisse l’invité vers la sortie, il le coupa sans vergogne.

« Mais dites-moi mon joli garçon, aimez-vous les jolies choses ? Je suis sûr que vous aimerez les objets que j’ai à vous proposer. » L’étranger sort de sous son manteau doré, bijoux et étrange chose. Cassius comprit qu’il s’agissait là d’un fou.
« Monseigneur, laissez-moi vous raccompagner, je n’ai nul besoin de vos babioles. »
« Babiole ? Babiole ! Hum… vous ne savez donc pas. Très bien. Alors pour l’insolence de la jeunesse je choisirais pour vous. Voyons. Ha, voilà. » Il tendit à Cassius un lapin en peluche, qu’il fut forcé de prendre. Le garçon observa l’animal en tissu hébété.
« Un beau jouet pour le beau toutou. »

Le garçon leva la tête furieuse, mais l’homme avait disparu. Sa colère se dissipa alors qu’il regardait partout autour de lui, mais ne trouva aucune trace de l’étranger. Ne resté de lui que le lapin qu’il avait dans la main. Curieusement le garçon le conserva, comme pour lui rappeler qu’il n’était pas fou.

1200 mots / Peluche
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Jeu 14 Fév 2019, 20:14


« À ton âge tu ne trouvas pas ça un peu stupide ? »
«Qu’est-ce que tu trouves stupide exactement ? Que je lui fasse la cour, où qu'elle soit receptive et est acceptée mon invitation ? »
« Que tu la laisses t'faire galopé comme un chien. » L’homme aux cheveux rouges se tourna vers son camarade de chambre.
« Tu sais Wei, venant de toi je trouve ça risible. » Weï observa de son lit son collègue reprendre son peigne pour se brosser les cheveux. Il essaya de ravaler sa colère montante, mais il n’aimait pas les accusations injurieuses du non-dit de son soi-disant ami.
« Et ça veut dire quoi ça ? »
« Je dis juste que, je ne tes jamais vu avec la même fille plus d'une fois. »
« Et ? »
« Et c’est un choix, mais ça n’est pas le désir de tout le monde de finir seul et esseulé. »
« Pff… ce n'est pas pour ça que j'finirais seul. » Son ami haussa les épaules, avant d’arranger correctement le col de sa chemise.

« Je ne te fais pas la morale. Je dis juste que, tu ne devrais pas juger les désirs des autres, même si tu ne les accepte pas. Tu aimes sauter tout ce qui bouge, grand bien te fasse, mais ne viens pas me dire que c’est moi le gamin, alors que je souhaite juste essayer de la rendre heureuse. » Weï ne sut quoi répondre, et cela ne fit qu’amplifier sa rage. C’était comme si on venait de lui botter les fesses et qu’il n’avait rien pu faire. Satisfait de sa tenue, son camarade quitta la chambre en lui souhaitant vaguement une bonne soirée, laissant un Wei fou de rage. La seule répartie qu’il eut fut de jeter sa chaussure dur la porte.

Il n’avait pas peur de la solitude. Il ne se sentait pas seul. Pas tant que ça. Il avait ses camarades et les soldats qu’il côtoyait tous les jours. Il désirait devenir soldat il n’avait pas le temps pour autre chose. Si Grey voulait absolument épouser sa petite tant mieux pour lui. Il le trouvait juste ridiculement niai. Avec ses cheveux bien brossés et sa tenue de parfait fils de famille. Au moins lui ne mentait pas sur ce qu’il était. La porte s’ouvrit à nouveau sur un autre de ses camarades de chambre qui l’invita à aller boire un verre dans leur QG habituel. Weï ne se fit pas prié deux fois. Il suivit le groupe de jeunes soldats à l’auberge près de la caserne. C’était là où Grey avait rencontré sa belle. Durant une de ces soirées entre copains où les filles venaient s’asseoir sur leurs genoux, susurré des promesses brulantes, qu’il était tombé sur celle qui lui avait volé son cœur.

Weï était peut-être jaloux. Parce qu’il ne savait pas de quoi parler son ami. Parce que celui-ci était soudain lumineux quand il parlait d’elle. Chaque instant libre il courait la voir. Il prenait soin de lui, ne trainer plus autant avec sa chambrée. Peut-être que Wei lui en voulait parce que son ami lui échapper et il ne pouvait rien y faire. C’était injuste. Il en voulait à son ami d’être heureux, et ça le ronger. L’amour il ne l’avait pas connu, et il n’y compté pas. Il n’était pas un homme admirable. Il n’avait rien pour lui que sa rage et ses mots crut. Il avait appris à rendre heureuse une femme pour une nuit seulement, pas pour la vie.

« Allons, allons en voilà une mine affreuse. » Weï leva à peine les yeux de son verre déjà vide pour regarder un homme s’asseoir près de lui. L’étranger sort de son manteau une gourde avec laquelle il remplit de nouveau le verre du Lyrienn. Celui-ci ne dit rien, déjà trop amocher pour avoir la force de réfléchir plus loin que le bout de son nez.

« Problème du cœur, hum ? »
« Tss… C'est peut probable quand ont en as pas. »
« Hu. Ça joue les gros dures, mais ça fond comme neige devant quelques mèches blondes. » Cette fois l’homme du feu jeta un regard noir au type. Qu’est-ce qu’il pouvait en savoir de ce qu’il aimer ou pas ? Puis quel rapport s’il aimer les blondes .

« C’est amusant comme quelques instants infantiles suffisent à forger nos gouts pour toute une vie. » non, il n’était pas en état de comprendre, par contre l’alcool qu’il venait de lui être offert était délicieux, alors Wei ne se plein pas, après tout c’était gratuit.

« Ah tien! Je sais ce dont vous avez besoin. » Dans un sac l’homme fouilla quelques secondes, laissant l’apprenti soldat curieux de savoir ce qui pouvait provoquer autant de vacarme dans un si petit objet. Soudain il en sorti un miroir, absolument magnifique. L’orfèvre était fine, c’était un travail de maitre à n’en pas douter, et d’une grande valeur. Hypnotiser par la beauté de l’objet, Wei ne compris pas tout de suite qu’il lui était tendu, mais il finit par le prendre entre ses doigts sales.

« Un miroir ? Qu'est ce que vous voulez que je fasse d'un miroir? » Complètement perdu, le monde légèrement flou, Wei vit l’homme se lever en riant.
« Oh, croyez-moi, vous allez aimer. » Puis sans rien attendre en retour, il tapa gentiment l’épaule de l’homme avant de partir comme il était venu. Le grand brun baissa les yeux sur le petit objet. C’était certainement la chose la plus précieuse qu’il n’eux jamais entre les mains. Fixant son reflet, il soupira, même lui était capable de dire qu’il était tant de rentrer. Le miroir dans la poche, il rentra à son dortoir pour s’étaler sur son lit et essayer d’oublier que finalement sa solitude le ronger plus qu’il ne le croyait…

945 mots / Miroir
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Jeu 14 Fév 2019, 20:15


« Non. Merci. » C’était la dixième fois, au moins, qu’Ethen refusait le cadeau tendu. Elle commencer sérieusement à perdre patience. Pourquoi ce charlatan voulait-il absolument lui donner ce bijou ? Déjà l’homme en lui-même était des plus étranges, de sa façon d’être vêtu à sa façon de se tenir. Elle n’avait pas confiance et d’ordinaire elle était plutôt douée pour cerner les gens. De plus il était mué, ou en tout cas il faisait très bien semblant. Sauf qu’il tapait réellement sur ses nerfs.

« Allez dégage, vas ennuyé quelqu’un d’autre. » Rien n’y faisait, elle avait beau rester le plus calme possible, il ne bouger pas, toujours là à lui présenter son pendentif comme une offrande. Elle avait bien essayé de l’ignorer, elle c’était détourné, mais il n'avait pas broncher.

« Laisse le présentez ses machins, si il veut. »
« Mais je n'en veux pas. »
« Oh Ethen, si c'est a cause de moi, tu sais que ça met égale si tu achète un cadeau pour une autre. Je ne suis pas jalouse. » L’humaine leva les yeux aux ciels. Là n’était pas la question. La jeune femme sur ses genoux riait de son inconfort, cela lui plaisait de voir sa cliente dans cette situation. Elle ne s’attendait pas à ce que l’humaine lui offre quoi que ce soit et encore moins un bijou proposé par un marchand de rue aussi extravagant qu’il soit.

Ethen était têtu, elle ne voulait pas payer cette chose. Aussi belle soit-il, ce bijou devait couter une fortune s’il était vrai, et elle avait bien peur que ça ne soit pas le cas. Son après-midi avait si bien commencé pourtant. Elle était venue voir Yana, une danseuse qu’elle avait connue durant une escorte de caravane d’artiste. Depuis Yana avait quitté sa troupe de saltimbanques pour les murs d’un théâtre nue. Elle avait toujours gardé contact avec l’humaine, et celle-ci venez là voir quand elle passe dans le coin. Ethen s’était assise, avait siroté son verre tout en profitant de l’effeuillage de la jeune femme. Toujours un plaisir de voir ce corps se révéler sous la langoureuse musique. Yana était ensuite venu la rejoindre, sans trouble aucun, elle avait pris place sur les genoux d’Ethen. Son audace fit simplement sourire la guerrière quand celle-ci l’embrassa en signe de salutation. Oui tout avait été parfait. Les mains légèrement baladeuses, les soupirent, les sourires pleins de promesses pour la suite. Jusqu'à ce que cet homme était arrive avec ce bijou.

Il n’était pas rare que les marchand de babiole entre ici pour tenter de gratter quelques pièces aux clients voulant impressionner les danseuses. Avec un peut de chance un cadeau leur permettrait de gagner les faveurs de la jolie dame pour peut être gagner plus qu'une simple danse. Tout ça ne restait que des cailloux qui avait à peine de la valeur. Ethen trouvait même ça insultant pour les demoiselles qui offraient de leur personne, pour si peu de reconnaissance.

« Il me fait de la peine, donne-lui quelque chose. S’il te plaît, Ethen. » L’humaine ne sut jamais si la danseuse était réellement attristée ou si elle voulait simplement elle aussi se débarrasser de lui. Quoiqu'il en soit sa moue boudeuse, suppliante, eux raison de sa froideur. Il semblait qu’elle n’avait pas le choix. Seulement à peine c’était elle dégager une main pour attraper sa bourse que l’homme lui fit signe d’arrêter. Prise de court Ethen le laissa prendre délicatement sa main avant d’y déposer le bijou. Au simple toucher, elle comprit qu’il était tout à fait véritable et vu de plus près elle fut choquer par la réel beauté de l'ouvrage. Elle n’avait pas l’argent pour payer une telle pièce. Le marchand se recula, continuant de faire des signes avec ses mains, ne voulant visiblement rien en retour.

« Quoi ? Non, mais attendez ! » Il n'était quand même pas question qu'après toute cette mascarade cet homme parte sans un sou, ça n'était pas correct. Ethen eux à peine le temps de se défaire avec attention d’Yana pour ce lever, que l’homme c’était déjà dissipé vers la sortie. L’humaine resta debout avec le collier dans la main sans savoir quoi faire. Elle avait l’impression d’avoir volé quelqu’un. Clairement une sensation qu'elle n'apprécier pas. La danseuse la sortie de sa transe, glissant ses bras autour d’elle.

« Étrange personnage, hum ? » Ethen ne dit rien, observant le magnifique bijou qu’elle avait maintenant en sa possession. Elle n’aimait pas du tout ce qui venait de se passer. Cet homme extravaguant ne lui avait pas donné ça par hasard, c’était bien trop étrange. La guerrière était confuse. Une main sur sa mâchoire lui fils revenir à la réalité. Yana l’obligea à tourner la tête vers elle d’une simple pression sur la jouer, et elle obéit, ce laissant faire quand elle lui offrit un délicat baiser.

« Tu ressembles à un petit chaton perdu comme ça. » Ethen lui sourit, sautant a pied join dans les jeux de la danseuse.
« Un chaton hein ? Alors, laisse-moi libéré le tigre. » Avec peu de décences, elle attrapa la danseuse par les cuisses pour la porter contre elle. Yana se laissa faire en riant, bien heureuse de retrouver l’attention complète de sa cliente favorite. Ethen se rassit à sa table, avec cette fois la demoiselle à califourchon sur elle. Aucune des deux ne se souciant des autres gens dans la grande salle, c’était monnaie courante ici, et puis s’ils aimaient regarder qu’ils en profitent. Yana prit le mystérieux collier des mains de son amante, avant de l’accrocher autour du cou de celle-ci. Elle laissa ses doigts caresser les perles et les saphirs.

« Tu n’es vraiment pas faite pour les bijoux. »
« Ah oui. Tu te moques de moi, maintenant? »
« Si c’était le cas, je serais puni? »
« On en a déjà parlé Yana, ça n’est pas une punition, si tu aimes ça... » Et encore une fois la moue de la danseuse réapparut. L'humaine esquissa un sourire, mais même les mains occuper par Yana, son esprit resté dans l'intrigue. Ethen n’avait nulle idée de ce que pouvait bien cacher cette chose qu’elle avait maintenant autour du cou. Ce dont elle était certains pars contre c’est qu’elle avait encore un très long et très agréable moment à partager avec cette amie, et qu’elle devait ce reconcentrer pour profiter de chaque seconde.

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