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 [II; XXVI] Dans les bras de la mort [Ragnar]

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Lun 09 Juil 2018, 22:42

Dans les bras de la mort
-Ragnar
Catégorie de quête : II - Sauvetage ; XXVI - Familial
Partenaire(s) : Ragnar et autre si besoin
Intrigue/Objectif :
> Pour Ragnar : Réveiller Devaraj du coma, puis remplir les conditions nécessaires pour son rétablissement [Recherche de médicaments ; Prière selon  l'Oracle]
> Pour Devaraj : Survivre. /sbaf Se pensant voué à perdre la raison, Devaraj veut utiliser ses forces pour confier des demandes importantes à Ragnar qu'il croit être son héritier. Par ailleurs cette quête est aussi vouée à les rapprocher plus fortement.



Le Fumeur Macabre n'avait jamais rien expérimenté de semblable. Il était comme perdu dans un cycle éternel, qui commençait dans la douce espérance de voir son état s'améliorer après son long coma et se terminait dans l'apparition renouvelée des cauchemars. Tous suivaient le même schéma et pouvaient se résumer en la perte de quelqu'un ou quelque chose de cher, son échec et la colère des Dieux déçus qui s'ensuivait. Il rêvait même souvent, aussi ironique que cela puisse paraître, de s'infliger la Malédiction d'Ezechyel à lui-même. La pire déchéance que son esprit tourmenté par les affres de Nidalu avait pu s'imaginer était toutefois de se faire sacrifier par son propre peuple afin d'apaiser le courroux d'un Aether qu'il aurait trahi par ses immondes erreurs et sa si grande faiblesse... Dans ce rêve son bourreau avait la tête de sa femme et la voix de Jun. La foule de chamans en bas de l'autel poussait des cris d'animaux dont le ridicule était si effrayant que son souvenir provoquait un rire glacé chez le Suprême de l'Au-Delà. Les songes de Nidalu étaient à la fois instructifs et destructeurs, et surtout, exténuants. Perdu dans une nuée de démence, il essayait vaguement de s’accrocher à la réalité, qui fût, les premiers jours de son réveil, extrêmement dure à discerner des chimères monstrueuses.

Non seulement son esprit gisait déchiré en lambeaux sur le sol, mais son corps était si affaibli par un sommeil interminable qu'il semblait désintéresser les esprits parasites. Sa peau était froide. Il pouvait passer de longues heures aussi immobile qu'un cadavre, avant de tomber de son lit sous une soudaine crise de spasmes, les pupilles blanches exorbitées et la bouche ouverte pour laisser passer un hurlement silencieux. Car il eut pendant ces longues semaines, beaucoup de messages à faire passer, mais aucun ne traversèrent la barrière de sa bouche. Sa conscience ne revenait que pour quelques rares instants, si bien qu'il était difficile de le décrire comme éveillé et la différence avec son précédent état de quasi-mort était difficilement palpable. Il ne retrouvait un semblant de vie et de paix qu'avec une puissante présence en magie blanche, ce qui était difficilement trouvable et maintenable sur l'Île et cette magie restait de plus incapable de le sortir de son tombeau. Lorsqu'il ouvrait les yeux, on l'obligeait à manger et boire des concoctions qui n'avaient aucun effet, pas plus que les milliers de prières et sacrifices à l'ensemble du panthéon.

Intérieurement, Devaraj n'avait pas l'impression de lutter. Les forces qui le noyaient étaient bien trop grandes pour que l'idée même de pouvoir y résister lui vienne à l'esprit. Il se laissait simplement couler en donnant à l'Aether ce que ce dernier souhaitait lui prendre, tout en entretenant un désir immense de revoir la lumière du jour. Il n'y avait plus de tentation car il n'avait pas le choix offert de se détourner des idées qui se dessinaient sous ses yeux incrédules, autant horrifiés qu'éblouis.




Kaori s'était retirée dans sa demeure, jugeant le soin de veiller sur le corps endormi du chaman à sa famille proche. Elle savait qu'il survivrait et la longue panoplie de ses douleurs ne l'intéressait plus à partir de ce constat. L'Oracle avait prit le soin de laisser une suite d'instructions autant loufoques que dangereuses audibles par le premier qui entrera dans la chambre du souverain. Elle savait aussi, de qui il s'agirait. Nidalu, dans sa grandeur ridicule, n'avait pas l'intention de rendre la guérison du Fumeur Macabre de tout repos. La fumée qui envenimait la pièce murmurait à celui choisi pour la pénible tâche. "Un corbeau blanc, je veux." avant de rajouter en saccade une liste autant énorme qu'incongrue. Une plume de chaque couleur de l'arc en ciel, un poussin, trois biques du même âge, de l'or, une feuille du plus grand arbre de l'île, une main d'homme... Et alors que les objets s'entassaient dans la chambre, leur bonne ou mauvaise correspondance à la demande se reflétait immédiatement sur l'état de Devaraj de façon tout à fait incohérente et sans logique, provoquant un grand trouble dans son entourage immédiat. L'or lui fit pleurer du sang alors que le poussin lui rendit ses couleurs, pendant que la feuille manqua de l'étouffer...

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Jeu 02 Aoû 2018, 14:08

Les quelques jours qui s’étaient écoulés avaient été de vrais supplices pour Ragnar. Il n’était pas le plus qualifié pour chercher les ingrédients. Un autre Chaman aurait pu aller bien plus vite que lui mais il ne pouvait discuter les desseins des Dieux, ni les désirs de Kaori. Il était entré dans la tente le premier et la liste d’ingrédients lui était, par là même, destinée. Avant de commencer sa recherche, des dessins avaient été tracés sur son corps dénudé. Les pinceaux et la peau avaient dessiné des gouttes, symbole du sacrifice et du courage. Les tracés avaient parfois effleuré ses membres avec délice, d’autres fois avec une vigueur douloureuse. Le Suprême de l’Au-Delà était considéré comme un Æther par le peuple entier et cette quête qui lui avait été confiée le rendrait sans doute responsable en partie de son trépas s’il venait à échouer. Des losanges de protection vinrent se placer sur son épiderme. Que les Dieux veillent sur lui et le soustraient aux pièges de l’Île Maudite, avait-on pu entendre. Des lignes droites recouvrirent ses bras et ses joues. Ragnar se sentit rapidement chargé d’une mission divine et sa volonté fut sans faille au début. Seulement, il était encore jeune et les difficultés, mises sur son chemin, sans doute trop nombreuses pour lui. Quand il échouait, quand une impasse se dressait sur sa route, il se mettait à prier les Ætheri afin qu’ils lui accordent la force, afin qu’ils lui donnent la puissance pour accomplir leurs volontés. Il ne pouvait décemment pas croire que le Roi mourrait mais sa guérison serait longue et dépendait de lui. Tous les soirs, ses yeux fixaient la liste. Tous les soirs, il se demandait comment il trouverait un corbeau blanc.

Durant des jours, il chercha les ingrédients, grimpant aux arbres avec difficulté, disparaissant parfois de longues heures dans des parties non recommandées de l’île. Plus d’une fois, il se dit qu’il allait mourir. Il avait été en présence du masque plus tôt, avant que Devaraj ne tombe. Il ne l’avait pas vu mais avait ressenti sa magie. Y repenser lui provoquait des sueurs froides et il songeait souvent à ce que son père avait découvert à son sujet ; s’il avait découvert quelque chose. Quelle était cette force capable de mettre le Souverain dans cet état ? Quel Dieu y aurait intérêt ? Pourquoi ? Ragnar réfléchissait beaucoup mais aucune réponse ne s’imposait à lui. Il était trop inexpérimenté. Les Dieux ne lui parlaient pas. En réalité, il serait déjà mort si Lilith ne le rejoignait pas parfois, usant de sa magie angélique pour le soigner. Certains Chamans, pour ne pas dire tous, étaient contre cette pratique. Seuls les Ætheri devaient soigner, par l’intermédiaire de ceux qui avaient appris les concoctions et autres recettes que beaucoup de peuples auraient regardé avec dédain après un petit rire amusé. Au début, Ragnar avait refusé les soins de l’Ange, ayant peur de fauter mais quand son corps avait été réduit en charpie par plusieurs chutes, quand il sentit le poison de certaines plantes lui ronger les entrailles, quand il ne fut pas assez fort et que l’évanouissement commença à le guetter de plus en plus fréquemment, il dut se résoudre à la laisser faire. Pour le rassurer, elle lui avait murmuré qu’elle usait de magie blanche sur son père depuis quelques années et que personne d’autre n’était obligé de le savoir. Ragnar eut honte de se laisser amadouer mais, sans elle, il serait mort, de fatigue, de froid, d’empoisonnement, de désespoir, de tout et n’importe quoi.

Un jour, alors qu’il cherchait un nouvel élément, quelque chose se produisit. Jusqu’ici, il avait essayé de faire preuve d’ingéniosité quant à certaines demandes. Beaucoup semblaient impossibles mais le Chaman y cherchait un sens caché et essayait de se débrouiller pour s’approcher au mieux de l’élément indiqué. Alors qu’il méditait sur « deux pierres identiques », il entendit un froissement non loin, indiquant la présence d’un volatile. Assis sur un rocher, il comparait des centaines de pierres, essayant d’avoir soit une illumination soit des jumelles, sans succès. Il leva le regard et eut tout juste le temps d’observer un plumage immaculé. La bête s’en alla dans un croissement et, le jeune homme, sans doute trop fatigué et à bout pour se dire qu’il avait dû rêver, se mit à courir après le corbeau comme un fou, ses bruits retentissant de temps à autre comme pour le guider. De fil en aiguille, il se retrouva dans la tente de Devaraj, faisant face à son père. Épuisé, crachant presque ses poumons, il se mit à chercher le corbeau blanc. Il n’était pas là.

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Mar 30 Oct 2018, 00:56

Dans les bras de la mort
-Ragnar



"Ragnar..." Un bref rire s'échappa de la gorge du tourmenté. Il n'était pas difficile de lire le désespoir sur le visage de son jeune fils et son désarroi amusait le père. "La panique paralyse et affaiblit... Elle te tuera si tu n'apprends pas à la poignarder avec force." critiqua-t-il d'une voix faible. Il était le premier à vivre dans un océan de terreur et avait assez de lucidité pour ne pas souhaiter la même malédiction à celui qu'il voyait comme sa descendance privilégiée. Voyant que le concerné s'apprêtait à prévenir le campement royal de son réveil, Devaraj articula avec difficulté. "Ne bouge pas, sombre imbécile." Les mots de l'Oracle résonnait encore et le chaman avait comme conscience de la quête grotesque qui prenait place dans le décor macabre de sa chambre. Comme un pantin, simple personnage de la scène de théâtre devant laquelle se complaisait l'Aether de la Folie, il se sentait poussé à participer malgré lui. "Tu cherches ceci, je crois." Ses doigts décharnés dévoilèrent de sous la couverture le cadavre de l'oiseau blanc. "Perché gaiement sur le haut du lit à me narguer..." siffla-t-il en serrant sa main. "Peut-être me pensait-il mourant ? Ai-je l'air d'un mourant, Ragnar ?" La question était dangereuse. Le roi laissa tomber le corps sur le lit. "Hm, à travers mes cauchemars, j'ai vu son visage idiot. Agaçant. Hop, comme ça je l'ai attrapé." Il rigola nerveusement, mimant le geste avec une rapidité malsaine. "Son cou a fait Crrrrr... Et puis c'était lui, le mourant."

Devaraj se sentait extrêmement fatigué. Les actions de Ragnar semblait l'avoir finalement ramené à la conscience, comme l'avait prédit l'Oracle. Pour combien de temps ? Cela était imprévisible. L'entre-acte sera probablement court. "Ziprychga' Halgor..." Sa voix grave s'étouffait. Il prit le visage de son fils entre ses mains, l'examinant sans raison visible. "Hmm... C'est toi qui a peint ces prières ?" Ragnar était le plus beau produit de ce qu'il avait vu naître dans sa vie et de ce qu'il tenait sur les épaules désormais : une nation organisée à part entière, à la culture aussi complexe que dérangeante. Ragnar était, en quelque sorte, le résultat de ses accomplissements. "C'est dommage, je n'ai jamais pu te présenter à ton grand-père..." souffla-t-il. Il ne savait pas pourquoi l'idée de présenter à Jun le fruit pur de l'évolution chamanique lui faisait tant envie... Par fierté, probablement. "Va brûler ce stupide animal sur l'autel d'Ezechyel en lui demandant de ne pas laisser un autre que lui emporter ma vie." Dans l'ombre d'un coin de la chambre, le totem semblait briller. La pièce entière puait déjà trop la Mort pour que l'odeur de viande grillée se fasse sentir. Fiévreux, le chaman repoussa une énième tentative de Gideon. "Écoute-moi bien. Si j'en viens à disparaître, je veux que tu parles à Khaal et à Kewanee." Comme la crise d'hallucination reprenait, il fut secoué d'un spasme. La pause avait été trop courte, et trop douce, si bien que l'enfer dans lequel il était voué à replonger lui fit horreur. Si face aux cauchemars de Nidalu, il se savait impuissant, la proximité de Ragnar le poussa à un dernier espoir, une dernière volonté. Il fit un effort, un dernier effort pour rajouter. "Ragnar. Si l'Oracle n'apprécie pas ce que je vais dire, je te donne ordre de la sacrifier. Trouves-moi un poison mortel... Il ne se lassera jamais de jouer avec nous autrement." Les conséquences du suicide lui étaient connues. Seulement dans cet état de délire intense et après un nombre innombrables d'heures sous la torture de Nidalu, la condition d'une Ombre lui semblait enviable. Il se sentait abandonné des Dieux, pour une raison qui lui échappait complétement, et le découragement complet l'avait envahi.

Dehors, les chants mélancoliques des chamanes retentissaient, sombre mélodie vouée à prier la guérison du Suprême de l'Au Delà. Beaucoup de plantes et remèdes avaient déjà été essayées par les guérisseurs les plus renommés de l'île. Personne ne savait vraiment quoi utiliser car la maladie était indéfinie. Certains conseillaient l'exil de l'esprit dans l'Au-Delà et la reprise du corps par Khaal, mais rien ne garantissait que la folie de l'Aether cesse dans le monde éthérée, de plus beaucoup avaient fini par s'en remettre au Destin et attendait avec conviction que la situation s'améliore ou dégénère,  priant pour le retour de Devaraj.  Le principal concerné lui, venait de réaliser qu'il préférait mourir tout de suite plutôt que de végéter pour l'amusement de la Folie.


Traductions :
Ziprychga' Halgor > Approche mon fils

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Jeu 22 Nov 2018, 19:40

Ragnar écarquilla les yeux. Le fait de voir le Suprême de l’Au-Delà éveillé avait, certes, provoqué sa surprise mais celle-ci fut deux fois plus grande lorsque son père sortit le corps de l’animal au plumage blanc de sous les draps de son lit. Il ne comprenait pas et plaçait volontiers cette incompréhension sur le dos de son jeune âge. Cet oiseau ne représentait-il pas le changement ? Le tuer… n’était-ce pas synonyme de la persistance à venir de l’état de délabrement du Roi ? Pourtant, l’emblème de sa famille était le corbeau rouge. Il se le demandait : n’était-ce pas le corbeau blanc couvert de son propre sang ? Il divaguait, sans doute parce qu’il avait trop couru et s’était épuisé sur une tâche impossible à réaliser. La panique paralyse et affaiblit, se répéta-t-il mentalement. Les paroles de Devaraj étaient sacrées, tout comme sa personne. Il devait les écouter comme il l’aurait fait si sa vie en dépendait. Beaucoup s’inquiétaient pour son état de santé, à cause de différents facteurs, mais Ragnar avait décidé que le doute ne pouvait être permis. Les Ætheri avait élu cet homme et rien n’arrivait par hasard. Il y avait une raison à cela, peu importe si sa conscience se perdait sous la colère ou la folie. Il espérait simplement que les Dieux n’abandonnent pas le Maître des Esprits, pas maintenant ; jamais.

Glacé d’effroi par le récit macabre – pourtant il en avait vu d’autres – il ne bougea pas, ne répondant pas plus à la question. Est-ce que son père avait l’air d’un mourant ? Actuellement, non. Il lui semblait perdre la tête mais, là encore, comment, lui, alors qu’il n’avait pas encore accompli la fusion ni même procédé au passage à l’âge adulte, pouvait-il en être certain ? Les visions de l’Hǫfðingi étaient peut-être prophétiques. Ses cauchemars avaient peut-être une signification. Le sens lui échappait, preuve du fait que les Ætheri ne le considéraient pas encore. Il espérait, un jour, être aussi proche du divin que son père. La dynastie à laquelle il appartenait était, après tout, élue des Dieux depuis la création du peuple.

Il s’approcha lorsque le Roi le lui demanda, se laissant toucher. Le comportement de Devaraj provoqua chez lui un mélange de gêne et de fierté. Il était peut-être celui de ses enfants que le Souverain approchait le plus sans qu’il ne sache pourquoi exactement. Qu’avait-il de si différent par rapport aux autres ? Ça non plus, il ne pouvait sans doute pas le comprendre. Les mains de son père étaient moites, preuve que le mal était toujours présent. Il l’écouta et hocha la tête. Il allait lui obéir. Si, auparavant, il semblait fou, à présent, il semblait mourant, en effet. Cette éventualité faisait horreur à Ragnar, si bien qu’il sentit la panique le saisir de nouveau. La panique paralyse et affaiblit se répéta-t-il de nouveau, tel un mantra. Pourtant, le bout de ses doigts tremblait légèrement. Il pensait, trop. Il pensait à ce que feraient les Chamans si Devaraj rejoignait les Esprits. Il pensait au visage éventuel du prochain Roi. Il pensait à comment l’annoncer à la femme de son père. Quand il fut question de poison, il ne put s’empêcher de reculer d’un pas. Devait-il obéir ? Il n’y avait pas à réfléchir. Pourtant, dans son cerveau, tout était embrouillé. L’Oracle lui avait donné pour mission de le guérir, pas de le tuer. Était-ce les paroles d’un homme à l’article de la mort, qui souffrait trop pour son propre bien ? Ou celles de son Roi ?

Paralysé quelques instants, il finit par faire demi-tour pour aller chercher ce que l’homme demandait. Il n’avait pas la force de résister, ni l’intelligence nécessaire pour trouver une meilleure alternative. L’Hǫfðingi était tel un Dieu et on ne refuse rien à un Dieu. Presque automatiquement, ses pieds se frayèrent un chemin entre plusieurs arbres. Il n’avait aucune idée d’où il allait, tel un sot, tenant le corbeau mort entre ses doigts. Après avoir marché dans un état qui semblait second quelques minutes, il finit par remarquer la présence d’une fiole contenant un liquide verdâtre, posée sur une pierre. Il plissa les yeux, certain qu’il s’agissait de poison. Comment était-il arrivé ici ? Qui l’y avait placé ? Il l’ignorait. D’un geste lent, il échangea l’oiseau contre la fiole et retourna auprès de son père. Est-ce que la mort le délivrerait de son fardeau ? Le requinquerait-elle ? Ou, au contraire, est-ce que, ce soir, les Chamans seraient pourvus d’un nouveau Souverain ? Est-ce que les Esprits des anciens Suprêmes de l’Au-Delà veillaient sur lui, actuellement ? Ou, au contraire, l’attendaient-ils patiemment, sachant parfaitement qu’il serait l’un des leurs, bientôt ?

« Père… ». Ragnar présenta la fiole.

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