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  [ I; IX ; XXVI] - Nous ne somme qu'un, à demi vivant, à demi mort. [⚠ VIOLENCE]

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Ven 08 Fév 2019, 21:06

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Catégorie de quête : I. Meurtre; IX. Apprentissage; XXVI. Familial
Partenaire(s) : //
Intrigue/Objectif : C'est un grand moment quand un jeune Galagrim doit endurer son Ashara Kora. Pour la meute c'est l'épreuve qui influencera tout le futur de l'enfant et son totem. Le rite consiste à survivre seul plusieurs mois durant dans une nature hostile. C'est ce qui était prévu pour Cassius. Comme tous ses ainés avant lui, il était supposé surmonté cette épreuve pour forger sa nature animale. Seulement ça n'était pas dans l'objectif de tous les membres de sa famille de le laisser réussir. Cette épreuve de survit ne laissant aucune chance, Cassius n'en reviendra pas intact.



Le temps s’était arrêté. Ni la pluie, ni le vent ne perturbé le silence. Rien d’autre n’exister que ses doigts couverts de sang. Du sang qui n’était pas le sien. Cette réalité frappante et douloureuse rendait l’angoisse dans ses entrailles chaque seconde plus violente. Les yeux exorbités, le visage déformé par l’horreur, le garçon ne pouvait détourner les yeux. Il était à genoux devant le corps inanimé de son oncle. Le sang avait coulé partout autour de lui, rendant la scène plus terrible que ce qu’elle était. C’est ainsi que sa sœur le trouva. Se balancent d’avant en arrière sur le corps froid de l’homme en noir. Couvert de boue et de sang, trempé par la pluie. Elle posa ses yeux sur le vieil Eversha, les yeux grands ouvert mais vide d’expression.

« Cassius, qu'as tu fait ? » La question était soupirée, mais l’adolescent l’entendit comme si elle lui avait crié à l’oreille. Sa transe ne fit que redoublée. C’était lui. Il l’avait fait. Il avait tué son oncle. Il était un meurtrier. Il avait pris une vie. Il l’avait vu s’éteindre des yeux noirs d’Ecktor. Avec précaution, ce rendant bien compte que son frère était dans une crise de panic instoppable, elle posa sa main sur son épaule. Dans l’espoir de le calmer. Dans l’espoir de le faire revenir à lui. Bien qu’il arrêtât de bouger, comme figer, il n’était pas calme pour autant.

« Cassius. » Jamais Kanis ne lui avait parlé avec autant de douceur cas cette instant.

« Cassius. Qu’est-il arrivé ? » Le jeune garçon se tourna lentement pour lever les yeux vers sa sœur ainée. Le regard perdu et confus de l’enfant était rempli d’énormes larmes qu’il était incapable de contenir. Son visage ravagé par la pluie et la terreur firent, pour la première fois depuis longtemps, de la peine à sa sœur.

« Il… je… » Kanis s’accroupit à côté de son frère et prit son visage entre ses deux mains, le forcent à la regarder dans les yeux. Elle ne pouvait pas le laisser ainsi. Ce qui était fait, mais il fallait qu’elle sache.

« Regarde-moi, Cass. » Cassius n’avait jamais tué. Chasser un animal était pour lui déjà une épreuve, et elle pouvait en témoigner car sa mère l’avait envoyé le surveiller durant son Ashara Kora. C’est pour ça qu’elle était là. Parce que sa mère était de nouveau inquiète, et elle comprenait maintenant pourquoi.

« Qu’est-il arrivé ? » Il n’y avait aucune accusation dans la demande de son ainé. Cassius trouva même du réconfort dans son regard. Il avala alors la boule qu’il avait dans la gorge, et tout en reniflant remonta le temps.

Au matin de son Ashara Kora, il avait quitté le fort d’Himroc escorté par sa sœur Kanis et Ecktor. Il était décidé qu’il devrait être amené sur le continent naturel et lâcher dans une nature qui lui était inconnue. Il devrait y passer seul son rituel, et revenir de lui-même à la meute, s’il y arrivait. Les yeux sous un bandeau, il avait pris le bateau, puis avait suivi le trajet sans rien dire. Ecktor, n’ayant visiblement pas bien vécu le fait que son neveu se soit finalement éveillé ne se gêner pas pour le faire savoir. Kanis resté silencieuse sous les calomnies de leur oncle, n’imaginant pas que cela n'irait plus loin que des moqueries et légère brutalisation.

Cassius fit laisser seul au milieu d’une forêt, dans un endroit inconnu. Kanis et Ecktor étaient supposés le laisser seul et rentré au fort. Kanis rentra seule. Leur oncle avait, d’après lui, des choses ont réglé sur le continent et retourneront au fort plus tard. Le jeune chacal se fichant pas mal des affaires de son oncle ne posa aucune question, plutôt soulager de voyager enfin en silence. Quand elle arriva au fort, nul ne prêta attention qu’elle soit seule, nul sauf leur parent. L’un jetant un regard curieux à l’autre qui l’ignora sans ménagement.

Au début du rituel, il était courant de droguer le jeune eversha, pour que celui-ci soit plus désorienté encore. C’était aussi une façon de provoquer plus facilement une transformation et pousser le réceptacle dans ses retranchements animaux. C’est ainsi que Cassius s’éveilla, perdu en pleine nature, la tête entre les pattes. Depuis son éveille il c’était étrangement rarement retransformé, et toujours contre sa volonté. Quand il l’avait cherché de lui-même son totem ne lui avait offert aucune réaction, mais lorsque c’était ses frères et sœurs qui le provoquaient il lui était arrivé de se retrouver en loup dans les couloirs du fort sans savoir comment retrouver forme humaine. Bien sûr il avait eu des précepteurs pour l’aider à améliorer son contrôle, mais il ne semblait n’y avoir eu aucune amélioration avant son Ashara Kora.

Prenant petit à petit conscience de son environnement, Cassius se redressa pour ce coucher plus correctement et observé l’endroit où il se trouve. Il avait beau avoir étudié la géographie du monde, il était incapable de savoir où sa sœur et son oncle l’avaient lâché. En se levant, il sortit de ses vêtements déchirés au sol pour renifler la terre autour. Il avait soif. Il avait faim. S’il avait été sous forme humaine, son premier réflexe aurait été de suivre les traces encore assez fraîches de sa sœur et son oncle, mais sous son instinct animal la première chose à remplir était son estomac. Une fois le ventre plein il aurait de l’énergie pour réfléchir. Quelque chose d’alléchant l’attira un peu plus profond dans la forêt. C’est ainsi que commença le long périple du jeune loup.

Les débuts furent difficiles. Le plus simple était encore de boire. Toute flaque d’eau était une possible source. Le vrai problème c’était de manger. Chasser ne fut pas une mince affaire. La théorie qu’il avait apprise humain ne lui servait à rien, car il n’avait aucune capacité mentale de s’en souvenir à ce stade. Sa grande victoire fut qu’il arrive au moins a distingué certaines odeurs. Jusqu’à ce qu’il reconnaisse clairement celle des lapins, et cette forêt était remplie de lapin. Seulement non seulement il était un prédateur maladroit, mais en plus il n’était pas le seul à chasser. Ici était le territoire d’autres animaux, plus fort et plus gros que lui. Rien n’était évident. Apprendre à traquer et courir après le gibier, sans lui-même se faire manger.

Après deux jours de traque, c’est par chance que Cassius tomba sur un oiseau tombé d’un nid. Ce qui fut son premier repas. Petit mais efficace. Le suivant fut plus surprenant. Quelques jours de marche de plus à filet dans la forêt, il longea un ruisseau, qui se transforma en rivière pour arriver dans un lac. Si les différents dénivelés n’avaient pas encore été un indice, quand il arriva au bord du petit lac, le jeune loup comprit qu’il était en montagne. Plus qu’heureux de voir cette grande étendue d’eau il y plongea pour y jouer. C’est quand il entendit de grand grognement que son excitation s’évapora aussi vite qu’elle était montée pour se tourner vers d’énormes ours. Ceux-là n’avaient nul intérêt pour le louveteau, ils étaient concentrés sur bien autre chose : la pêche. Le loup fut alors fasciné par la dextérité de ses grands êtres robustes et leur étrange agilité. Lentement, et non sans crainte il s’approcha des grands mammifères. Les ours l’observèrent quelques secondes avant de juger que le chétif petit animal n’était pas une menace et retourné à leurs affaires.

Assit sur un rocher, Cassius resta à les regarder pendant un long moment avant de lui-même s’approcher de la zone de pêche. Du coin de l’œil les ourses regardèrent le petit loup faire. Cassius avança lentement sur la berge, les yeux fixés sur les poissons nagent calmement dans l’eau basse. Quand Cassius se jeta sur le premier poisson qui lui sembla à sa portée, la scène devait être drôle car les petits oursons couinaient amuser. Le loup se débattit dans l'eau claire, avant d’arrivée enfin à planter ses griffes dans la truite qui l’avait fait tourner pendant plusieurs minutes. Allaitant, mais satisfait, le loup enferma sa prise entre ses crocs pour l’apporter au rivage. Ce qu’il n’avait pas prévu c’était que sa proie était encore bien vivante et visqueuse. Il n’en aurait fallu pas beaucoup pour que le poisson s’échappe, mais heureusement Cassius eut le réflexe de serrer la mâchoire. C’est ainsi que le loup dégusta sa première trophée de chasse qui contre tout attente fut un trophée de pêche.

Les jours passèrent ainsi. Entre apprentissages de chasse et pêche. Beaucoup de tentative ratée, peu de repas, mais une amélioration certaine dans la fuite d'autres prédateur. Cassius devenait de plus en plus familier avec les odeurs et ses instincts. Il savait comment s’abriter du vent et de la pluie. Comment trouvé de l’eau et mangé même des fruits quand il ne trouve rien d’autre. Il était également de plus en plus familier avec les odeurs d'animaux, et en particulier des territoires auxquels il semblait plus sensible et attiré. Il lui prenait même souvent l’envie de supprimer certaines odeurs par les siennes. Laissant sa trace ici et là. Le jeune animal en ressortait avec une étrange fierté d’objectif accompli. Tout se passe plus ou moins bien, la vie n’était pas simple, mais il s’en sortait. Le seul vrai problème c’était qu’il ne se dirigeait pas du tout dans la bonne direction. Non, au lieu de se rapprocher de sa maison il s’enfoncé de plus en plus dans le continent. Son totem semblait avoir totalement oublié l’objectif principal qui était de survivre, oui, mais également de retrouver son chemin pour revenir chez lui.

Son voyage semblait le satisfaire assez pour qu’il ne se soit jamais retransformé une seule fois. Il marchait, chasser, se prélasser au soleil, joué avec la nature qui l’entourait, fuyait quand c’était nécessaire. Le jeune loup croqué sa nature animale a pleine dent. Le vrai problème c’était qu’il n’avait aucun moyen de retrouver son chemin. Il était perdu, même quand il en avait conscience il se rendait bien compte qu’il n’était pas capable de faire autre chose qu’avancer en espérant croiser une civilisation qui lui indiquerait où il se trouvé. Pour le moment il n’en avait toujours aucune idée, et il était seul dans la nature depuis déjà une lunaison entière. Bien qu’il ne voie pas le temps passer, il était important qu’il comprenne rapidement où il se trouvé pour pouvoir faire demi-tour et retourner chez lui, c’était le but final de son épreuve.

Ce qui était certain, c’est qu’il n’était pas le seul a trouvé le temps long. D'autres personne se soucier du bon déroulement du rituel. Certain avec de meilleures intentions que d'autres. Ce qui était sûr c’est que chacun fit quelque chose pour s’assurer que tout se passer comme il le désirait. Seulement le bon déroulement du Ashara Kora n’avait pas le même sens pour tout le monde…


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Ven 08 Fév 2019, 21:07


Ce que Cassius ignorait c’était qu’il n’était pas loin des terres du rocher au clair de lune. Enfaite il avait beaucoup tourné en rond dans son périple. Il avait eu la sensation d’avoir fait plusieurs milliers de lieux et ça n’était pas tout à fait faux, mais il était resté dans la même zone. Il ne s’était pas rapproché pour autant de sa destination finale, mais au moins il n’était pas sur un territoire qu’il ne devait pas visiter. Ce qui arrangeait quelqu’un qui le traquait. Au début le loup ne s’en rendit pas compte. Enfaite-on pouvait clairement dire qu’il ne s’en ait jamais réellement rendu compte. Il y eux une sensation ici et là. Seulement le loup était toujours sur ses gardes, du moins il le pensait.

Une nuit où le jeune animal rodé encore dans la forêt, un violent orage éclata. La foudre assez forte pour fendre les grands arbres en deux est démarrée des feux contre la pluie battante. Sous les éclaires et les bruits de tempête, le louveteau trouva une grande ruine d’ancienne muraille où s’abriter. Dans l’ombre l’animal était capable de distinguer plus de chose que sous forme humaine, c’était indéniable, il y voyait bien plus de contraste aux dépens des couleurs plus fades, mais c’était égal. Il arriva à s’engager sans trop de peine dans les vieux corridors de pierres effriter et couvert de mousse. Après avoir monté des escaliers à moitié effondré, il arriva à l’étage où le mur était tombé, lui laissant le loisir d’observer la forêt sous la tempête sans être mouillé. Cassius s’assit pour observer le spectacle de la nature se déchainant devant lui. C’était à la fois terrifiant et fascinant.

Le bruit de la fureur de l’orage résonnait en lui, emballant son cœur. Il pouvait l’entendre cogner dans ses oreilles, à cause de la frayeur et de l’excitation. Ce que Phoebe était capable de faire état extraordinaire. Perdu dans sa contemplation, Cassius ne vit jamais la masse venir le frapper. Dans un couinement sourd le loup s’effondra sur la pierre. Il n’aperçut qu’une large ombre passer devant lui, avant d’être attrapé par sa fourrure pour le soulever. C’est quand il ne sentit plus le sol sous lui et que la buhé devant ses yeux s’estompa qu’il le vit. Sous un flash d’éclair, le sourire mauvais de son oncle, les yeux habités par la folie.

Après ça tout fut d’une violente rapidité. Ecktor jeta Cassius contre un mur. Le loup chutant après le choc de tout son poids, incapable de bouger. Il ne put seulement voir son oncle s’approcher de lui, une torche à la main. Pour la seconde fois dans sa vie, Cassius cru qu’il aller mourir et cette fois la chance n’était pas de son côté.

« Puisque personne n’a encore compris. Je purifierai cette merde par le feu moi-même. » Ces paroles n’avaient aucun sens. Il avait sombré dans la folie, parlant à lui-même, répétant des choses insensées sur la purification et Phoebe. Cassius avait du mal à reprendre ses esprits et comprendre tout ce qu’il disait, mais cela n’avait aucune importance, car la vraie urgence était la torche qu’Ecktor semblait prêt à lui jeter dessus. Tétanisé le jeune loup n’arrivait pas à bouger, attendant l’attaque, le regard hypnotisé par l’énorme flamme.

La torche fut lâchée, mais pas sur l’animal. La foudre frappa au sommet de la muraille créant une explosion étourdissante, les murs tremblant sous le choc.  Sous la surprise Ecktor échappa la torche au sol. Cela eut pour effet de réveiller l’instinct de survie du jeune loup qui bondit sur ses pattes avant de s’échapper le plus vite possible. Il ne fallut que quelques secondes à son oncle pour se transformer et le suivre à son tour dans les escaliers du bâtiment. Cassius pouvait entendre les coups de griffes précipités du dingo derrière lui et ses grognements hostiles. La course fut difficile car la pierre était humide et glissante, par endroits elle s’effritée voir même s’effondrer. Il fallait sauter et tenir en équilibre pour ne pas chuter du haut de la muraille. Cassius sent ses poumons brulés sous l’effort.

Quand il arriva au sommet de la muraille il se retrouva sous la pluie, complètement pris au piège par le vide, un grand gouffre le séparant de la suite du bâtiment. Haletant et épuiser il savait qu’il était perdu, Ecktor arrivant déjà derrière lui. Contre tout ce qu’il pouvait espérer le garçon retrouva forme humaine. Au sol sous la pluie et le vent il se retrouva nue, complètement vulnérable. Il pouvait entendre les grognements haineux du prédateur derrière lui, et quand il tourna la tête pour le voir son cœur sauta dans son ventre. Les yeux illuminés par la soif de sang, les crocs en avant, Ecktor était prêt à lui briser les os. Pourquoi n’arrivait-il pas à se transformer quand il en avait vraiment besoin ?

Retourné vers l’animal le jeune garçon se redressa sur ses pieds, la poitrine serrée mais bien déterminée à ne pas mourir sans s’être défendu, même s'il savait n’avoir aucune chance. Lorsque le dingo bondis, le besoin de survivre prendre le dessus et il se jeta à terre. L’animal sauta au-dessus de lui pour se rattraper plus loin, mais Cassius n’ayant pas réfléchi, l’adrénaline commandants tous ses gestes, était déjà repartis en courant dans les escaliers. Il chuta plusieurs fois, s’écorchant la peau à plusieurs reprises, mais sous la terreur il se releva à chaque fois pour continuer. Quand il arriva en bas, il eut l’impression que son oncle jouait avec lui plus qu’il ne le traquait. Le souffle totalement coupé, le corps littéralement couvert de coupure et brulure dû à ses chutes, il ne plut put avancer pas.

Derrière lui le dingo pris son temps pour le rejoindre, voyant sa proie épuisée il lui était facile d’annoncer l’issue du combat. Effondré au sol, Cassius aperçut le sac d’affaire de voyage que son oncle avait dû laisser pour ne pas faire de bruit avant de montée dans la muraille. Dans son esprit tout se déroula alors très vite. Voyant que son neveu avait repéré son sac à côté du quel se trouver son arme, le dingo repris forme humaine.

« Qu’est-ce que tu crois faire ? » Pour l’empêcher de ramper, l’homme vainc posé son pied sur le corps de Cassius, le forcent à s’écraser dans la boue.

« C’est ça que tu veux ?  Hein? C'est ça?» Ecktor sorti une longue dague de son fourreau en échappant un rire malsain il le mit sous le nez du garçon.

« Puise que tu refuse de bruler, je t’écorcherai. » Écorché vif, c’était une des pratiques de sa famille. Cassius avait déjà vu cette exécution plus cruelle et brutale que toutes les autres. Il n’en avait pas dormi pendant des jours et avait même été malade la première fois. Penser que son oncle aller lui faire subir ça faisait monter la bile dans sa bouche.

Pour s’amuser l’oncle pris d’abord le temps de lui couper lentement la joue. Cassius pouvait sentir la déchirure de sa peau, la brulure envahissant sa pommette puis son visage. Seulement Ecktor était dans un mauvais équilibre. Il n’avait aucun appui avec le pied ainsi sur son dos. Alors dans un dernier instinct de survie, Cassius attrapa l’autre jambe de l’homme pour le tiré, tout en se retournant. Il y mit toute sa force, faisant basculer Ecktor en arrière. Celui-ci glissa et s’effondra sur Cassius dans la boue. S’ensuivit le combat le moins spectaculaire que l’on pourrait imaginer. Le garçon n’avait qu’une idée, prendre la dague. Ses mains se fermant sur celle de son oncle tenant l’arme. Celui-ci n’étant pas prêts à la lâcher frappa son neveu pour le faire lâcher, mais le garçon ne perdit jamais pris.

La lutte dura quelques secondes seulement, mais elle sembla infinie pour les deux hommes. Contre toute attente, elle se termina à cause d’une erreur de la part de l’eversha plus âgé. Trop concentré sur l’idée de frapper son neveu plus fort pour le mettre K.O. il allégea sa prise sur la dague, assez pour que Cassius lui arrache et d’un geste vif lui plante dans le cou. C’est alors que tout se stoppa net. Ecktor, les yeux exorbités ouvrirent la bouche sous la douleur, mais rien ne sortit d’autre qu’une quinte de toux étouffer. Cassius regarda avec effrois son Oncle s’effondrer sur lui, le sang sortant de sa bouche, son regard s’éteignant. Il lui fallut une bonne minute pour réaliser que c’était fini. Le corps lourd d’Ecktor sur lui l’empêchant de reprendre un souffle correct. Il le poussa avec le reste de sa force pour le faire rouler à côté de lui. Se redressant à genoux il se pencha sur le corps mort, la réalité le frappant alors en plein visage.

C’était terminer. Il avait survécu, mais à quel prix ? Ecktor était là, étaler sur le sol, mort. Cela ressemblait à un cauchemar. Il n’y avait aucun soulagement à se dire que c’était lui qui respiré encore. Pas quand il avait tué un homme. Pas quand il avait pris une vie de ses propres mains. Il baissa les yeux sur ses mains couvertes du sang d’Ecktor. Il était un meurtrier, il venait de tué. Son corps entier lui faisait mal, il tremblait, mais pas de froid ou d’épuisement, non, il tremblait de panique. C’était lui, c’était de sa faute. Il avait planté cette dague dans le cou de cet homme sans même y avoir pensé. Le geste était parti tout seul à la seconde où il l’avait eu entre les mains. Combien de temps resta-t-il ainsi devant le corps mort de son oncle, vibrant de terreur, il n’aurait su le dire. Pas assez pour que le sang ne se soit écoulé avec la pluie avant que sa sœur ne le trouve ainsi. Pas assez pour sortir de sa transe.

Il avait déjà vu la mort. Il l’avait côtoyé plus de fois qu’un enfant de son âge aurait dû, c’était normal pour un Galagrim. Seulement il ne l’avait jamais prise lui-même. La sensation était tout autre. Il se sentait misérable. Coupable d’un crime qu’il savait impardonnable. Comment allait-il pouvoir vivre avec ça ? C’est plonger dans ses idées noires que sa sœur le trouva. Il entendit à peine sa voix le rappeler à la réalité. C’est surtout la chaleur de sa main sur son épaule qui le fit vraiment sortir de sa transe. Cassius était dans une zone sombre, et quand il croisa les yeux de sa sœur inquiète il comprit que son sort était scellé. Il venait de commettre l’irréparable et il avait peur. Peur d’affronter les conséquences. Plus encore, il était paniqué à l’idée de vivre avec ça. Il avait vu la lumière s’éteindre dans les yeux de son oncle et c’était la chose la plus terrifiante qu’il n’est jamais eux à affronter. Il s’en souviendrait toute sa vie.

« C’est fini maintenant. Rentrons à la maison. » Cassius fut seulement capable d'acquiescer faiblement, sans comprendre vraiment ce que Kanis disait.


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Ven 08 Fév 2019, 21:08

 [ I; IX ; XXVI] - Nous ne somme qu'un, à demi vivant, à demi mort.  [⚠ VIOLENCE] En_tea12

Malgré la confusion et la peur, ses sens étaient à l'affut. L’orage maintenant passer, l’humidité décupler les odeurs de la forêt. Plus présente et intense après la tempête. Les parfums de nature, de bois, d’herbes, de fleur et de feu. Le modeste bûcher de Kanis sur lequel le corps d’Ecktor se consumer lentement dans les flammes. Cassius avait, malgré son jeune âge, souvent assister à ce rituel, mais ce fut la première fois qu’il regarda avec autant d’attention la chair fondre sur les os du défunt. Son regard perdu sur le corps calcinant, le nez remplit de l’odeur nauséabonde de la chair bruler, semblable à celle d’un cochon cuit à la braise. Cela lui tourna l’estomac, au point où il n’était plus sur s’il avait vomi ou non.

Entouré par la lourde cape de sa sœur, le jeune louveteau ne semblait pas pouvoir ce détourné du corps brulant. Comme une fascination malsaine. Il n’arrivait pas à réaliser, imaginer que c’était lui le responsable lui était si irréel, plus qu’un rêve, c’était de l’ordre de l’imaginaire. Pourtant, la chaleur qui émanait des braises, la fumer noire et l’odeur rendait la réalité brutale.

« Cassius, regarde-moi. » La patience de Kanis était remarquable. Quand le garçon se tourna vers elle, il pleurait. S’en était-il seulement rendu compte lui-même ? Il avait l’air d’un enfant perdu. La jeune chacal posa sa main sur les joues de son frère, le forcent à soutenir son regard.

« Ferme ton cœur à la douleur. C’est terminé. » Cassius ne put faire autre chose qu’acquiescer faiblement, toute son énergie ayant comme disparu.

« Je veux partir d’ici. » Sa sœur ainée souri tristement, retirant les traces de larmes de son visage.

« Alors ressaisi toi. Une longue route nous attend. » Elle lâcha son petit frère, pour aller préparer leurs affaires. Quand elle se retourna vers lui il n’avait pratiquement pas bougé. Elle ne pouvait pas le laisser se perdre ainsi dans son esprit, s’enfermer dans cette ombre grandissante ne lui ferait que plus de mal. Alors elle prit le sac qu’elle venait de fermer pour le cogner sur le torse du garçon, le forcent à reculer dans un bruit de choc étouffer. Le regard sombre du gamin la regarda pour la première fois depuis qu’elle était arrivé avec une lumière de vie.

« Tu réfléchis trop. N’y pense plus. C’était lui ou toi. »
« Je sais. Je n’avais pas le choix. C’est juste que… » Le doute dans sa voix ne sembla pas plaire à sa soeur.
« Dans ce cas tu ne rentres pas avec moi. »
« Quoi ? Non, je… »
« Cette vie n’est pas faite pour les enfants Cassius. Survivre ne suffit plus, tu dois devenir un prédateur pour surpasser ces obstacles. Abandonne maintenant si tu ne t’en sen pas capable. »
« Non! Je n’abandonne pas, je suis prêt. »
« En es-tu certain ? »
« Oui, je… J'en suis certain. »

Kanis fixa son frère quelques longues secondes, observant chacun de ses traits avec attention. Le garçon eux l’impression quelle fouillée son âme et se sentait mal à l’aise, mais il prit tout le courage qu’il avait encore en lui pour ne pas lui montrer, soutenant son regard inquisiteur. Elle jugea qu’il était assez convaincant, ce détournant de lui pour aller ramasser le sac d’Ecktor. Sans ajoutée autre chose la jeune femme partit dans une direction, s’enfoncent dans la forêt. Cassius jeta un dernier regard au bucher, les flammes y étant moitié moins grandes maintenant. Il pouvait bien voir le corps à la chaire fondue maintenant. Prenant une grande bouffer d’air le jeune loup se détourna du défunt pour suivre sa sœur. Le sac sur le dos, il essayait de ne plus penser à la boule dans son ventre et l’acide dans sa gorge. Tué où être tuait. Il était un prédateur maintenant. Seulement c’était si différent de la chasse. Bien sur tous les êtres étaient les enfants de Phoebe, et prendre une vie animale ou non était tout aussi important, mais tué un homme, tué l'un de sa meute…

C’est le cœur serré dans la poitrine que Cassius suivit sa sœur dans la forêt. Il rentrait chez lui. Il ne savait pas ce qui l’attendait, mais il redoutait aussi le courroux de la meute. Il avait commis un crime. Assassiné l’un des leurs. Un de ses ainées, le frère de l’Alpha. À chaque pas il ressentait l’angoisse grandie un peu plus en lui. Kanis ne semblait nullement affecté par ce fait. Peut-être avait-elle raison, il réfléchissait trop, l’esprit hanté par l’image de ses mains couvertes de sang et le visage d’Ecktor brulant sur l’amas de bois. Le voyage du retour se fit en silence. Kanis ne s’adressant à lui que quand il était nécessaire. Cassius était reconnaissant pour son soutient, jamais il n’aurait cru sa sœur capable d’affection. C’était même plus que ça, il le réalisait. Toutes ses années il avait était écarté le plus possible de sa fratrie, ne les avait côtoyés que pour être leur souffre-douleur, mais il réalisait maintenant que malgré ça ils restaient tous du même porté. C’était l’instinct de Kanis de vouloir le protéger de lui-même, et de lui apprendre à grandir.

Quand ils arrivèrent à Himroc, après un long voyage, Cassius eux la sensation que tous les regards étaient sur lui. Ce n’était pas qu’une sensation. Il ne stoppa jamais son pas, suivant Kanis comme un bon caniche. À peine dans le fort, il fut mené au bureau de son père. Sans frapper Kanis entra la première, Cassius suivant sans réfléchir. La jeune femme posa le sac d’Ecktor sur le bureau de l’Alpha, puis recula en s’inclinant. Dans le silence pesant de la salle, le père s’approcha de l’objet pour l’examiner. Cassius fixé le sol, le souffle coupé, attendant quelque chose, il ne savait quoi, mais n’importe quoi pour en finir avec cette torture. L’alpha n’eut nulle raison d’ouvrir le sac de son frère ainé, il le reconnut facilement, il avait le même depuis des années. Ce qui inquiétât le vieux loup se fut la tresse accrocher aux lanières. Des cheveux noirs d’où émaner l’odeur d’Ecktor, nul doute qu’elle lui appartenait, et ça ne pouvait être que pour une raison.

« Comment est-ce arriver ? » Le chef de meute, prit la tresse dans une main pour l’observer attendant calmement que l’un de ses enfants s’explique. C’est Kanis qui prit la parole, sans jamais se redresser.

« Ecktor ne désirait pas que Cassius complète son Ashara Kora, père. Il ne lui a laisser aucun choix. » Pour la première fois depuis qu’ils étaient rentré dans la pièce, l’Alpha leva les yeux sur ses enfants, particulièrement sur son dernier fils. Cassius avait soudain la sensation que tout son corps s'était gelée.

« Est-il bien mort ? » Bien que la question lui était dirigée, le jeune loup n’eut pas la force de répondre. Était-il bien mort ? La question voulait dire avec dignité et sans douleur. La réponse était difficile. Un homme qui attaqué un membre de sa propre meute n’avait aucun honneur, comment dire a son père qu’il détestait son oncle pour ce qu’il l’avait forcé à faire ? Comment lui dire qu’il le haïssait du plus profond de son âme ?  Il resta figé, jusqu’à ce que Kanis lui donne un coup de coude dans les cotes qui le réveilla de sa transe.

« Oui… Oui père. » L’Alpha acquiesça, bien qu’il connaissait la vérité, cela lui suffit.

« Kanis, part. » Après une légère révérence, la jeune femme quitta la pièce sans plus un mot. Cassius aurait souhaité la retenir, mais il ne put que subir le départ du seul allié qu’il avait dans cette épreuve.

« Approche. » La froideur d’un seul mot fit tressaillir le garçon qui obéit sans attendre. Ce redressant légèrement il vainc rejoindre son père derrière le bureau. L’Alpha prit le sac de son frère avant de le jeter dans le cheminer, ce qui surprit Cassius qui ne put le cacher. Son père observa la réaction du jeune loup, voyant l’ombre envahir petit à petit les yeux du garçon. Son regard encore vif de la jeunesse brulant sous les flemmes, résigner.

« Ecktor est mort en traitre. Je savais que son esprit était noyé par le fanatisme, mais je ne le pensé pas capable d’aller à l’encontre de mon autorité. » Le jeune loup détacha son attention de la cheminer pour les lever vers les traits rigides de son paternel. Il était confus, ne sachant plus s’il devait être inquiet ou non. Son père n’avait nullement l’air d’être en colère, enfaite il semblait résigner, comme si quelque part tout ça n’était que fatalité.

« S’en prendre à la portée de son Alpha. A mes petits… » Pour la première fois, Cassius vit un sentiment autre que la colère briser le masque de l’indifférence sur le visage de son père. Était-ce de la peine ? De la douleur ? Il n’arrivait même pas à déchiffrer tellement cela était anodin. Quand l’Alpha reprit ses esprits et posa son regard sur lui, le jeune loup eux un sentiment de malaise, comme s’il venait d’apercevoir quelque chose qu’il n’était pas supposé. Une intimité intimidante.

« Mon frère est mort comme il a vécu, dans la folie. » le garçon ne savait pas quoi dire, et honnêtement il n’y avait pas grand-chose à ajouter. L’Alpha retourna son regard aux affaires de son frère finissant de bruler dans la cheminer. Il y avait quelque chose de nostalgique qui émaner de l’atmosphère et Cassius ne savait quoi faire de cette sensation. Il était triste pour son père, c’était bien une première, mais depuis son éveille, il ne stopper pas les « première fois ». Il ne dit pourtant jamais qu’il était désolé, il savait que ce n’était pas quelque chose que son père voulait entendre. Il avait pris une vie pour sauver la sienne, il n’avait pas à s’excuser pour ça. Plus que la mort de son frère, l’Alpha était déshonoré par son acte. Il était mort en disgrâce, avoir le désir de tuer son sang et sa chair était l’un des crimes les plus abominables pour un Galagrim.

« Vas, Cassius. Tu as mérité ton bain et ton repos. » Le jeune loup se retira en silence vers la porte, quand la voix de son père le stoppa à la sortie.

« Maintenant que tu as fini ton Ashara Kora. Nous te trouverons bientôt une voix. N’est pas peur d’embrasser qui tu es, Cassius. » Plutôt que de répondre, le garçon quitta la salle. Une fois la porte fermée il prit une longue bouffer d’air. Le cœur allégé. Il n’était pas certain de ce qui venait de se passer, mais il ne c’était jamais senti aussi soulager. Peut-être avait-il eu peur d’être exécuté à son tour. Trop tourné sur lui-même et ses angoisses. Les couloirs étaient vides autour du bureau de son père, et le chemin vers sa chambre se fit en silence.  Avant qu’il ne puisse entrer dans sa chambre, il sentit le parfum de sa mère avant même de la voir tourné au fond du couloir. Il attendit qu’elle arrive à son niveau avant de s’incliner. Son rire lui réchauffa le cœur, ses bras le réconfortant. La louve lui fit lever le visage pour l’examiner avec minutie, une moue frustrée sur les lèvres.

« Regarde-toi, encore couvert de boue et d’égratignure. Vas tout de suite aux bains. »
« Oui mère. » Elle lui sourit à nouveau le regardant se diriger vers les salles d’eaux. Penchant la tête en croissant les bras sa mère l’observa partir.

« Ta sœur à raison. » Cassius se stoppa pour se tourné vers sa mère, curieux. « Tu as grandi. » ria-elle, avant d’elle-même quitter le couloir par d’où elle était venue. Tout semblait différent, et pourtant il était bien chez lui.


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[ I; IX ; XXVI] - Nous ne somme qu'un, à demi vivant, à demi mort. [⚠ VIOLENCE]

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