Partenaire : Solo
Intrigue/Objectif : Lydia est toujours prisonnière dans la Terre Blanche. Elle cherche un moyen de s'échapper d'ici pour retrouver sa liberté. Elle doit jouer de la musique pour les démons et pour la famille Arkendar encore et toujours. Puis, elle voit le hâlo de lumière et décide de s'enfuir en le prenant.


La nuit fut courte après avoir joué de la musique pendant un repas complet. J’avais dormi que deux ou trois heures, tout au plus. Mais, durant cette courte nuit, j’avais fait un rêve. J’avais rêvé que j’étais libre, que j’avais retrouvé ma famille. Ces derniers s’étaient réfugiés dans un endroit merveilleux et calme. J’avais retrouvé mes parents et mes sœurs, dans ce paradis blanc. Nous partagions un grand repas pour fêter mon retour. De plus, les Anges avaient repris la Terre Blanche et avaient tué tous les démons encore présents dans notre citadelle. « HEY ! Lydia, arrête de parler dans tes rêves. Cela devint énervant à force. » Je fus réveillée soudainement, par la voix de mon compagnon de cellule, Andar. J’ouvris dans les yeux pour savoir ce qu’il se passait. J’étais un peu en panique, car ce réveil fut assez brutal. Je me rendis compte que j’étais toujours dans ma cellule, que je ne m’étais pas évadée de cet endroit. Je perdis mon sourire encore une fois. J’aurais préféré rester dans mon rêve pour l’éternité, afin de revivre avec ma famille. Je savais trop bien que ma mère et ma petite sœur étaient mortes depuis longtemps. Je soufflais. La vie était si injuste envers moi. Pourquoi me fait-on rêver de ma famille aimante ? Qui avait le droit de faire cela ? Ce n’était pas de ma faute, si les démons nous avaient décimés et prirent notre belle cité lumineuse. « Allez Lydia, je ne commence pas à écouter ce qu’il dit. Il est en colère contre ce gouvernement qui n’a pas pris les bonnes décisions, lorsque nous avions encore le temps. Je sais que ta famille te manque. Nous tous, nous voulons partir de cette prison et retrouver ceux que nous aimons. Mais ce n’est pas demain la veille, que nous pourrions partir d’ici. » L’homme, Nasca, essayait de me réconforter.

Concrètement, nous n’avions aucun moyen de nous enfuir maintenant. Les Démons nous observaient et nous suivaient à la trace. Il était impossible de nous envoler de la cité, sans être vue. Trop d’être maléfique gardaient la cité. La nuit, nous étions enfermés dans nos cellules, jusqu’au petit matin. Nos fenêtres étaient fermées, avec des barreaux magiques. Nos cellules étaient gardées jour et nuit, par des roulements de gardes. Ils nous donnèrent de l’eau et de la nourriture, mais rien de transcendant comme repas. Ils nous gardaient uniquement en vie, car nous étions des prisonniers de guerres. Les Anges ne devaient pas faire d’attaques ou comploter contre eux, afin de ne pas nous faire tuer. La situation était complexe, mais je rêvais en secret qu’un groupe d’Ange extrémiste viendrait nous délivrer de ces monstres. « Oh ma jolie, vaut que tu arrêtes de penser à tout cela. » - « Laisse la tranquille. Elle a le droit d’espérer. Ce n’est pas un pêché, à ce que je sache. » Nasca regarda tout le monde dans la cellule, pour leur faire comprendre que j’avais le droit espérer un renversement. Je lui souris calmement, tout en baissant ma tête pour le remercier de m’avoir défendu. Je ne me sentais pas capable de parler en public. J’avais perdu l’envie de parler aux autres, depuis que j’étais ici. Je me laissais glisser contre le mur de la prison, afin de continuer de dormir. « Hey, toi, là-bas, la chienne. » Lança un garde-démon. Je ne répondis pas à son insulte, je n’étais pas une chienne, mais une personne normale et vivante. Le démon s’énerva. « Je t’ai demandé de te lever, l’emplumée. » Je décidais de me lever, car je n’avais pas envie de me faire battre, une fois de plus. J’avais assez de cicatrices sur mon corps pour le moment. Je m’approchais de la porte en fer pour écouter les ordres du démon. « Bon, tu es encore affectée à la famille Arkendar. Ils devront rester encore quelques jours dans la Cité avant de repartir. Tu dois te rendre dans le grand bâtiment, dans le salon à manger, comme d’habitude. Est-ce que tu as bien compris l’ordre que je t’ai donné, l’emplumée ? » J’acquiesçais de la tête doucement. Il fit tourner la clé de la porte pour que je puisse sortir.

Il m’emmena jusqu’au bâtiment de cette famille pour les divertir. Cela faisait des jours que je venais leur jouer de la musique, pendant leur repas. Je devais obéir à leur ordre. Le démon m’emmena déjà dans une petite pièce pour que je puisse me laver le visage et un peu mon corps. Une grande bassine d’eau froide était disposée dans la pièce terne et froide. Je pris un gant pour nettoyer ma peau grise. Cela me faisait tellement du bien de sentir l’eau coulée sur mon corps. Je fus heureuse de retrouver un peu ce confort. Pendant quelques minutes, je pris plaisir à savourer ce délice. L’eau transparente prit une couleur noire au fur et à mesure que j’essorais mon gant. Une fois lavée, je m’habillais une nouvelle robe blanche, encore et toujours. Je ressortis de la chambre pour aller maintenant dans le grand salon, qui semblait avoir beaucoup de monde pour le petit-déjeuner. Le démon me fit entrer dans la pièce. Tout semblait s’en ficher de ma présence dans tous les cas. Je reconnus des personnes de la famille Arkendar, ainsi que des démons supérieurs. Je baissais la tête et je me précipitais sur mon tabouret. Je m’assis dans un coin du salon, où se trouvait mon instrument de musique fétiche : ma Harpe. J’adorais jouer de la harpe, et créer de nouvelles mélodies remplies de joie, et de bonheurs. À ce que j’avais compris, c’était une grande journée afin de négocier des contrats commerciaux. Je commençais à respirer lentement pour me concentrer.

Puis, les premières notes me vinrent dans mon esprit. Je jouais d’une mélodie douce pour débuter la matinée. Les démons et les Arkendars mangèrent de bonnes choses. Je ne pus m’empêcher de respirer l’odeur des bons petits plats, fait par les cuisiniers. Mon ventre gargouillait un peu, mais je ne devais pas le faire montrer devant eux. J’avais tellement envie de manger de la viande, du pain frais, boire de l’eau fraîche et d’autres bons plats qui me manquaient. Je continuais de jouer des musiques sans m’arrêter. Je me perdais dans mes notes de musique. Jouer de l’instrument me permettait de m’évader, d’arrêter de penser à ma situation. Elle me donnait le courage, l’espoir, et l’envie de continuer à me battre et à vivre. Mes cordes résonnèrent plus fort, car je commençais à m’emballer dans ma musique. Les Démons ne semblaient pas s’intéresser réellement à ce que je faisais, donc, je pouvais me détendre un peu. Un des serviteurs vint me voir doucement, me tapa sur l’épaule droite. Je me tournais vers lui, en ouvrant doucement les yeux tout en continuant de jouer : « Qu’est qui se passe, Monsieur ? » - « C’est bien, continue de jouer ainsi, tu auras peut-être une récompense venant de la famille Arkendar. » Je ne savais pas si je devais me réjouir ou non de cette nouvelle. Je lui souris avant de me replonger dans les notes. Puis, j’entendis des cris de surprise et de peur. J’ouvris les yeux pour voir ce qu’il se passait au juste. Toutes les personnes étaient agglutinées devant les grandes fenêtres pour observer quelque chose d’inédit. Je lâchais ma harpe afin de rejoindre les autres personnes. Un grand faisceau lumineux avait apparu dans la Terre Blanche. Un portail ? Une attaque des Anges ? Je ne savais pas ce que c’était, mais c’était un signe du Destin pour ma part. Pendant que tout le monde était en train de regarder ce spectacle, et bavardait entre eux, je décidais de prendre la fuite afin de rejoindre ce Halo. Les gardes étaient bien trop occupés à comprendre ce qu’il se passait dans la Cité. Ils avaient abandonné leur poste pour essayer de calmer la situation.

Quant à moi, je restais calme et je marchais vers les grandes portes pour m’enfuir d’ici. C’était ma seule opportunité depuis longtemps. Je devais en profiter, ma seule et unique chance. Une fois les portes franchies, je regardais à gauche et à droite s’il n’y avait personne. Ce fut le cas. Je commençais à marcher vite, puis à courir tellement que j’étais impatiente de quitter ce monde. Je connaissais très bien les couloirs et les pièces de cette demeure. Je pouvais sortir de la bâtisse en quelques minutes. Je fis bien attention à ne pas croiser de gardes, mais le bâtiment était désert. Les Démons devaient calmer les Anges et d’autres prisonniers dus à ce phénomène incroyable. Maintenant, j’étais dehors. Je devais me rapprocher du faisceau de lumière. Je courus comme une folle pour le rejoindre. Je me manquais de tomber plusieurs fois de suite, car je n’avais pas des chaussures appropriées. J’essayais de voler en dépliant mes ailes. Mais cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas utilisé mes ailes. J’avais oublié la mécanique de leur utilisation. Au bout de plusieurs essais pour les déployer, je pus enfin les utiliser. Mes ailes étaient toujours aussi blanches, mais avec de nombreuses cicatrices. « Et toi, sale chienne d’Ange ! Reviens ici ! Tu as intérêt à m’obéir ! » Un démon m’avait aperçu dans ma fuite de la cité. Mince ! Ce n’était pas possible. Je pensais que je pourrais m’enfuir sans avoir une confrontation avec un démon. Ce dernier me courut après. Je devais absolument m’enfuir d’ici, sinon j’allais être encore torturé, voire pire. Je priais fortement les Dieux de m’aider dans cette fuite. Je recommençais à courir pendant que le Démon essayait de me rattraper lui aussi.

Mes ailes s’agitèrent pour que je prenne mon envol afin de rejoindre la lumière. Il me fallut plusieurs essais pour décoller du sol, car la panique m’envahissait tout mon corps. Mon cœur s’emballa avec toutes ces actions. Je décollais enfin de la terre, et j’ordonnais à mes ailes de battre plus vite. Le démon essaya de me rattraper, mais j’étais trop proche du halo de lumière. Il battit en retraite en me voyant foncer vers une mort certaine. Le portail lumineux était peut-être ma porte de sortie, comme un piège. Je ne savais pas dans quoi, j’allais m’embarquer en fonçant dedans. Mais je devais reprendre ma vie et ne plus attendre qu’une personne vienne nous aider. Ma vie devait changer, c’était moi qui devais reprendre les rênes maintenant. Je devais devenir plus forte, plus courageuse et savoir prendre les bonnes décisions. Je fonçais alors dans cette lumière, malgré tout. Plus je me rapprochais de ce halo, plus je me disais que j’avais peut-être pris une mauvaise décision. Cependant, je ne pouvais plus retourner en arrière. Mon Destin était fixé maintenant. Quelques battements d’ailes plus tard, je fus englouti par la lumière et je quittais la Terre Blanche définitivement.

HRP: