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 [EVENT] Partie II | L'Océan - Chercher une solution

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Dim 06 Juil 2014, 19:16




« Loin d'être douce et paisible, l'époque à laquelle nous vivons est troublée. Comme beaucoup, je me refuse à contempler les terres que je chéris tant sombrer et s'effondrer dans un chaos sans nom, une nouvelle fois. En cette soirée, je vous propose de suivre mes desseins. Je crois avoir distinguer une lueur d'espoir dans cette triste pénombre. Cette piste est à creuser. Vous, chers illustres inconnus, oubliez les éventuels tensions passées. Soyez … amis. Tout du moins, le temps de trouver une solution aux maux et aux tourments qui pèsent sur tous. Cessons de nous entre-tuer, cela ne sert à rien. Les Ridere marchent sur nos territoires et sèment la désolation. Il faut les arrêter mais rien ne semblent les atteindre. Alors suivez-moi et partons en quête d'une nouvelle façon de penser pour envisager ce qui ne nous aurait, autrefois, jamais effleuré l'esprit.»

Une douce jeune femme aux cheveux clairs et aux yeux bleus parlait tout bas. Mains jointes derrière le dos, elle contemplait l'horizon et l'Astre du Jour qui déclinait. Ses rayons flamboyants inondaient les vagues bleutées de teintes orangées. Le vent soufflait fort et les mers étaient déchainées. Cassandra soupira. Elle espérait ne pas se tromper. Étrange Sirène à la peau diaphane, elle avait quitté sa Capitale pour longer les plages de la baie du Continent du Matin Calme. Ces derniers jours, elle avait envoyé des lettres et s'était employée à faire naître une rumeur. Véritable invitation à l'espoir et à la persévérance, un rendez-vous avait été fixé pour réunir ceux qui souhaitaient se battre pour la raison et enfin trouver une solution. « N'aies crainte, ma chère sœur. Je suis certaine de la force de ton éloquence. Ils viendront.» Drusilla était la jumelle de Cassandra. Les deux Sirènes se ressemblaient de façon frappante, bien que Drusilla aborde une chevelure brune et des mires vertes. Elles observaient en silence les personnes qui arrivaient peu à peu.

Puissantes et complémentaires, les sœurs Hanadrielle étaient de Grandes Naiadès. Ensemble, elles dirigeaient un clan au sein de la Cité Engloutie. Contestataires et femmes d'esprit, elles n'étaient pas vraiment proche de l'Empereur et de la Dame, bien qu'elles soient vouées à les fréquenter de loin de temps à autre, en tant que Parlementaires. En cette fin de journée, elles étaient en mission officielle. Si elles parvenaient à contenter la hiérarchie, de Grandes Naiadès, elle pourrait devenir de vraies Néries renommées et respectées. Cette perspective n'était pas des moindres. Si la situation était délicate et dramatique, les deux sœurs croyaient farouchement à un retour à la normal. Il n'y avait pas de mal à préparer son avenir …

« Je me nomme Cassandra Hanadrielle et voici ma sœur Drusilla. Toutes deux vous remercions de votre présence.» Elle balaya du regard la petite assemblée. Il ne devait pas y avoir plus de vingt personnes et tout le monde était là. C'était voulu. « Ne vous étonnez point de notre nombre, ce petit comité a été savamment pensé. Notre mission, pour réussir, doit s'exécuter en toute discrétion, presque en secret. De plus, ma soeur et moi allons unir nos forces pour vous doter de la faculté de respirer sous l'eau, si vous ne le pouvez pas. Vous n'êtes que très peu à être, comme nous, des Sirènes. Toutefois c'est au plus profond des Océans que nous devons nous rendre.» Drusilla enchaîna : « Je vous prierai de rester calme. Cela ne sera pas douloureux, mais les sensations sous l'eau sont différentes.Ce n'est que pour le temps d'un voyage, alors ne paniquez pas.» Mains jointes, les deux Ondines fermèrent les yeux et répétèrent de leur belle voix quelques mots dans une langue que peu devait connaître. Leurs paumes se mirent à briller d'une lueur rouge, qui finit par se rependre sur tous ceux qui en avaient besoin. «A présent, suivez-nous.» Bras tendus, les sœurs reculaient de la plage pour s'avancer vers le rivage. Un léger sourire aux lèvres, elles tâchaient de mettre en confiance leur petite troupe qui ne devaient pas sentir de grands changements pour l'instant. Une fois sous l'eau, ce serait une toute autre pair de manche. Certains, à l'instar des Næphina, seraient pourvues d'une longue et élégante queue de poison aux écailles colorées. D'autres auraient simplement une bulle d'air autour de la tête. Quelques rares personnes se changeaient tout bonnement en poisson. Ces choses-là ne se contrôlaient pas.

Cassandra et Drusilla nageaient dans les flots glacés. D'ordinaire vives et rapides comme la lumière, elles tâchaient de modérer leur rythme pour que les autres puissent les suivre. Le voyage dura presque deux heures. Lentement, tous s'enfonçait dans les profondeurs des mers. Ils finirent par tomber sur une petite quoique gracile Cité Bulle. Il suffisait de passer la première grande porte et d'attendre que l'eau soit chassée pour retrouver ses jambes, et pouvoir pousser la deuxième.  « Tout le monde est arrivé et tout le monde se sent bien ?» Les lèvres pincées, elle scruta davantage chaque visage. Où était-elle ? «Bienvenue à Arabor.» déclama la bonde en ouvrant les bras. Ville de pierres blanches et aux allures pures et éthérées, c'était une petite perle dissimulée dans la pénombre des eaux.
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Dim 06 Juil 2014, 19:22


Le mensonge était parfait. Pour quelques sombres desseins qu'on ne pouvait avouer, la Dame des Abysses s'était démenée comme une furie jusqu'à dénicher le plan infaillible, selon ses propres critères. Dans un sourire, elle avait effleuré du bout des doigts le discret pendentif qui ornait son cou et descendait le long de sa gorge. Il lui fallait abandonner ce qu'elle était, l'espace de quelques instants, pour parfaire ses fables et ses histoires. Beaucoup connaissait le visage d'ange et le sourire ravageur de Khæleesi. Alors elle jeta aux orties, pour la journée seulement, ses grands yeux verts et ses longs cheveux de sang. Plus grande, toujours aussi fine, elle abordait à présent une chevelure d'ébène qui coulait jusqu'aux creux de ses reins. Ses mires étaient noir comme de l'encre et sa peau délicatement halée. Ses traits s'étaient légèrement typés pour rappeler ceux des douces créatures de Maëlith. Dans un léger rire amusé, elle enfila un kimono vert qu'elle avait acheté à la Capitale des Arts et des Beautés, sous une autre apparence encore quelques jours plus tôt. Puis elle déposa sur sa tête la fine couronne d'or et d'argent qu'elle avait dérobé à la Vénus. L'artefact du lien. « Aah … » Ce n'était même plus sa voix. Elle resserra les mains sur la coiffeuse. Les changements étaient assez douloureux quoiqu'assez délicieux. La Couronne dévorait ses pouvoirs natifs pour les remplacer par ceux des Orines. Elle n'était plus Vanille. Elle n'était plus une Sirène ni même une Reine. À présent, elle était Dænerys Panra, dix-huit ans, jeune Orine. Elle dégageait cette aura de pureté et de candeur propre à ce peuple. Nul ne pourrait se douter de la vérité. Personne n'oserait remettre en cause ses dires, ses faits et ses gestes. Ses talents de comédienne seraient de nouveau mis à profit pour paraître douce, agréable et gentille, auprès de personnes qu'elle ne ferait que duper et tromper.

Timide et discrète, l'Orine s'approcha des deux Sirènes qui patientaient sur la baie. Elles étaient déjà en compagnie de quelques personnes à qui elles parlaient tout bas. « Bonsoir.» finit-elle par murmurer de sa voix chantante et claire. Pieds nus, la jeune femme marchait dans le sable froid. Le vent soufflait fort et soulevait son kimono qu'elle maintenait tant bien que mal pour ne pas trop dévoiler ses jambes. D'une main, elle écartait ses longs cheveux noirs pour mieux voir. Dans l'autre, elle tenait un morceau de papier qu'on devinait froissé à force d'avoir été trop regardé. « Dænerys Panra.» se présenta-t-elle dans un petit sourire. « Salut ! Moi c'est Antonia.» répondit spontanément une petite blonde, en tendant la main. Après une seconde d'hésitation, Dænerys la serra, tout en redoublant son sourire. « Enchantée. » - « C'est bien d'être venue. Ne sois pas si effrayée tout va bien se passer. Il est important de se battre pour ce qu'on croit.» lui expliqua ce qui devait être une Elfe, en vu des oreilles pointues. « Oui je sais c'est juste que … » La jeune Orine soupira. « Je ne suis pas très à l'aise avec l'eau. » Antonia, qui devait être une demoiselle attentionnée et bienveillante, glissa son bras autour des épaules de celle qu'elle avait érigé en protégée. « Ne t'inquiète pas. Les jumelles savent ce qu'elles font. » Les intéressées se mirent d'ailleurs à prononcer quelques mots dans la langue des Næphina et une lueur rouge inonda ceux qui ne pouvaient pas respirer sous l'eau. Dænerys aussi fut enveloppée par la lueur pourpre. Elle n'avait plus rien de Sirène en ce moment.

« Allez, un peu de courage. Allons-y. » Antonia poussa doucement l'étrangère sans savoir à qui elle avait réellement à faire. Son comportement agaçait la brune qui, en temps ordinaires, aurait égorgé l'Elfe sans cérémonie ni préavis. À défaut, elle jouait les trouillardes et avançait lentement vers les vagues. Elle prit une grande inspiration avant de mettre la tête sous l'eau, réflexe stupide qu'elle avait déjà observé chez ceux qui débutaient la vie marine. Curieuse, elle caressa du bout des doigts sa queue de poisson. Les écailles étaient d'un pourpre foncé, légèrement nacré. C'était inhabituel. Au moins, cela renforçait son déguisement. Feignant la lenteur et la maladresse, elle suivit la route , Antonia sous forme de saumon à ses côtés. Cela la confortait vaguement dans l'opinion qu'elle avait des Elfes. « Arabor …. » répéta-t-elle tout bas en séchant ses vêtements, qu'elle n'avait pas retiré avant de se baigner. Hors de question de se retrouver nue devant des inconnus. Elle débarrassa le tissu d'un peu d'eau et démêlait avec ses mains ses cheveux noirs. Arabor. S'ils savaient ce qui se cachait là. Les fous. Ils s’enfuiraient en courant, préférant la noyade. Vanille aurait très certainement souris à cette pensée. Dænerys se contenta d'observer les environs.

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Lun 07 Juil 2014, 15:58


Les problèmes n’avaient cessé de s’accumuler. Entre la disparition de la magie et les attaques de Ridere, la situation devenait critique. Yulenka avait pris longtemps à l’avance des dispositifs pour prévenir au mieux les dégâts ce qui avait permis de les limiter….. Mais pas de les éviter. Et bien que pour l’instant la situation n’était pas encore au dramatique pour les vampires, cela ne saurait tarder. Mais de par son passé et les épreuves qu’elle avait déjà surmontées, la jeune fille s’était endurcie. Elle était devenue pugnace, et la moindre occasion de trouver une solution ou de pouvoir se sortir des situations épineuses étaient toujours saisie. Yulenka n’était pas forcément une optimiste convaincue, mais c’était une battante aguerrie. Tant qu’elle pouvait se battre pour s’en sortir ou pour sauver les siens, elle ne cherchait même pas à comprendre. Elle était entrain de finir sa gestion des stocks de sang, qui ne connaissaient pas trop la crise au vu des boucheries, ce qui n’était pas forcément le cas des abris et des lieux de soins. Les attaques de Ridere cumulées aux pilages et aux agressions en tous poils de ressortissants d’autres races devenues fous. Les dégâts vampires et matériels et humains n’étaient pas négligeables, et les vampires soigneurs commençaient à n’en plus en voir le bout. Elle avait bien ordonné le renforcement des fortifications des différents lieux d’habitations, mais cela ne suffisait pas toujours. La forteresse avait accueilli un grand nombre de réfugiés, de même que les principales demeures des différents clans. Le Fjörd sanglant avait également ouvert sa porte aux réfugiés vampiriques, développant des abris et campements pour pouvoir accueillir et soigner les arrivants.

Même si toutes les mesures avaient été prise, la jeune Impératrice ne pouvait pas rester les bras ballant sans rien faire, c’était mal la connaître. Sauf que le casse-tête qu’elle avait en face d’elle n’était pas des plus simples. Elle pataugeant péniblement dans la semoule, à se triturer les méninges lorsque la lettre des jumelles lui parvint. Ni une ni deux, elle s’était rendue sur place. Un peu d’action lui ferait du bien et se montrer plus active aussi ! Elle était donc arrivée au lieu dit, en jupe noire et chemise bordeaux, ses armes dans le dos, par-dessus un petit sac. Il y avait déjà quelques personnes sur place. Deux jeunes femmes qui parlaient entre elle, et les deux sirènes qui prirent paroles pour leur faire un topo. La jeune vampiresse balaya du regard l’assemblée à son tour. Tout le monde n’était visiblement pas encore arrivée, mais comme l’avait souligné l’ondine, ils étaient peu nombreux…. Ce qui facilitait grandement la direction des troupes et évitaient les pertes lourdes. Cela dit, et comme c’était à prévoir, la suite des opérations allait se passer…. Sous l’eau ! Et bien que Yuli affectionnait particulièrement cet élément, et s’adonnait à cœur joie aux exercices de natation et de plongée, elle n’était pas encore amphibie ! Qu’à cela ne tienne, vous avez toujours voulu explorer le fond de l’océan comme un poisson ou un ondin ? Les sœurs Hanadrielle vous offre une immersion dans le monde aquatique dans la peau d’un de leur habitant !

Certains s’étaient retrouvés en poisson, d’autre avaient emprunté une queue de poisson…. Et ce fut le sort que la jeune fille eu ! Une belle queue de poisson aux écailles bleu ciel, légèrement argentées par endroit, le tour se terminant pas une nageoire ondulante qui semblait être fait d’un long voile transparent. La jeune fille rangea ses affaires dans son sac avant de se mettre à l’eau dans la joie et la bonne humeur. Et la vampiresse se rendit compte que la plongée en nage caudale ce n’était pas inné ! Déjà elle commença par remuer sa queue de poisson dans tout les sens pour observer et apprendre sa flexibilité et ses capacités. Puis, en grande gosse, elle s’amusa à nager et faire des pirouettes dans l’eau dès qu’elle eu appréhendé les mouvements. Une fois les joies de la découverte et son amusement passé, elle put suivre le groupe vers leur destination. Cela lui fit tout de même bizarre de respirer via des branchies…. Le voyage ne fut cependant pas long et avant de remonter sur la terre ferme, la jeune vampiresse préféra sortir sa jupe de son sac. Qu’elle soit trempée, elle s’en moquait éperdument, l’important était qu’elle puisse remplir son rôle et l’habiller.

De nouveau en possession de ses jambes, et arrivée à destination, la jeune vampiresse en profita pour faire un tour d’horizon, voir s’il n’y avait pas des têtes qu’elle connaissait parmi ceux qui les avaient rejoint entre temps.

768 mots

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Jeu 10 Juil 2014, 00:29

« Concentrez-vous sur la solution, pas sur le problème ! »

De la peur.
Oui. C'était ce que je ressentais au plus profond de moi en l'heure actuelle. Ce n'était clairement pas un sentiment qui m'était inconnu. C'était d'ailleurs à partir de celui-ci que ma vie, ma véritable vie, avait commencé. J'avais eu peur et puis j'avais vécu.
J'étais assis contre un rocher planté au beau milieu de l'Antre des Damnés. Deux jours s'étaient écoulés, selon moi, depuis la fin des combats. Il m'avait fallu soutenir l'armée. Comme tout être qui avait tué un jour, je me considérais comme une sorte de porte-parole de la mort. J'étais son serviteur. Puisque j'avais été sa main et que j'avais eu l'arrogance, plus d'une fois dans ma vie, de faire appel à elle, il était normal que j'adresse mes remerciements à sa place aux hommes qui avaient risqué leurs vies pour la protéger.
Nous avions travaillé pendant vingt-quatre heures, sans relâche, pour tenter de sauver autant de blessés et mourants que nous le pouvions. Au-delà de ce temps, soit ils étaient au pire des cas en voie de guérison, soit ils étaient morts avant que l'un d'entre nous ait pu les prendre en charge. Je m'étais aussi occupé d'offrir une sépulture aux combattants, prenant le soin de les séparer de leurs défunts ennemis. J'avais prononcé publiquement quelques mots, faisant attention de faire cela de la façon la plus naturelle que je le pouvais, ce qui avait écourté grandement le discours vu que je n'éprouvais rien du tout pour ces hommes et femmes. Mais au moins, cela donnait probablement un peu de courage à ceux qui étaient encore en vie. À partir de cela, je considérais que nous avions tous trouvé la force de venir pour nous tenir face à l'armée des démons - si tant est qu'ils aient été vraiment des démons... - qui nous avait assailli, seuls, et que donc chacun devait trouver la force de quitter ce champ de bataille intact, seul. Ainsi, la boucle était bouclée et nul ne risquait de troubles psychologique...
Et, moi-même, je errais, seul, ressassant sans logique les événements de cette guerre. Les combats, le mage du temps, ma prise de commandement, cet homme que j'avais été incapable de sauver, cet autre que j'avais condamné d'une seule phrase, cette Dullahan... Ce visage...
Slydr et Yshäel m'avaient rapidement rejoint. Le Thêor devait avoir surveillé le champ de bataille de loin, attendant que je m'en écarte. Autrement, il ne m'aurai jamais retrouvé. Le Sirif, de son côté, n'était pas revenu le bec vide. Une lettre s'y trouvait, visiblement guidée jusqu'à moi par le hasard du destin, orchestré par la magie elle-même, pourtant affaiblie. Et ce qu'y m'y était proposé n'était pas anodin. Je n'avais même pas besoin de réfléchir aux tenants et aboutissants potentiels d'une telle invitation. Je sentais au plus profond de moi que tous cela suivait une forme de continuité que je devais suivre si je voulais vivre. Rien que cela. En quelques instants, j'étais partit.
Une course affolante et un trajet maritime clandestin plus tard, je me retrouvais, comme au commencement de ma vie, sur la plage de sable fin ou deux sirènes, visiblement préoccupées, exposaient les raisons des invitations qu'elles nous avaient transmises. Le petit groupe que nous formions m'était assez étranger. Je reconnaissais pourtant une personne. Ce démon... Il avait dirigé l'équipe des premiers secours durant la bataille dans l'Antre des Damnés.
Mais je n'osais pas lui adresser la parole, même si je me sentais presque soulagé de trouver quelqu'un que je connaissais, ne serait-ce que parce que si je me trouvais dans une situation délicate, il serait le seul dont je pourrai anticiper les réactions et donc sur qui je pourrai m'appuyer.
Mais une seconde participante attira mon attention... Le teint pâle, des cheveux bleus, une fragilité apparente trompeuse. Je savais reconnaître la puissance quand elle émanait avec tant de force... Et, curieusement, ce ressentit me faisait penser au sentiment qui m'avait emplis en rencontrant la jeune Shiro. Encore un grand de ce monde. Mais à quel point ? Là était la question...
Vint le moment promit par les jumelles sirènes : la transformation pour devenir en mesure de traverser l'Océan en profondeur. Je sentis des frisson parcourir d'abord mon cou. Passant ma mains aux endroits en question, j'y découvris ce que je devinais être des fentes branchiales. Comme je m'y attendais, un second frisson entra en résonance avec le premier à l'intérieur de ma cage thoracique, transformant mes poumons en branchies.
Et soudain, j'étouffai.
Je n'arrivais plus à avaler la moindre gorgée d'air je ne sentais plus mon diaphragme se lever ou se descendre pour comprimer mes poumons ou les étirer. Normal ! Je n'en avais plus. Mais j'étais humain et comme tout humain, je me mettais à paniquer. Quand enfin j'acceptai d'écouter ma raison, je plongeai dans l'eau la tête la première. Et là, mes branchies commencèrent à faire leur boulot. En fait, je les utilisais de manière tout à fait instinctif. J'eus l'impression de haleter... mais de par mes nouveaux organes respiratoire, ce qui était fort étrange... Bien vite, je retrouvais une maîtrise correcte de moi. Je n'avais même pas eu le temps de saluer Slydr et Yshäel. Ils comprendraient, sans nul doute.
La traversée fut longue et je ne me sentais pas à l'aise dans toute cette eau. J'avais d'ailleurs du mal à suivre les plus rapides, dotés de nageoires, puisque j'avais gardé mes quatre membres, moi. Mais finalement, nous atteignîmes la Cité sous-marine où voulaient nous emmener les deux sirènes. Dès que j'eus traversé la bulle de protection, le sort s'annula et je retrouvais mes poumons. Je passai une main dans mes cheveux et tentai tant bien que mal de vider un peu mes vêtements de l'eau dont ils étaient à présent imbibé. J'étais dans une cité oppressée par plusieurs kilolitres d'eau et tous ce que j'espérais, c'était de cesser d'avoir cet air ahuri que me donnait mes habits trempés...


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Ven 11 Juil 2014, 05:14

Il avait d'abord cru, lorsqu'il avait découvert la lettre posée sur le lit de la magicienne naine dont il partageait la chambre, qu'elle ne lui était pas destinée. La curiosité l'avait poussé à y regarder de plus près, malgré tout – non pas que la vie intime d'Elisha le passionne, mais il n'avait rien d'autre à faire. Et il avait découvert, non sans une certaine stupeur, que c'était son nom qui se trouvait être écrit au dos de l'enveloppe. Le cœur battant, il ne l'ouvrit pas tout de suite, son esprit se confondant en hypothèses et en espoirs qu'ils savait pourtant improbables. Mais pourtant... Était-il possible qu'il s'agisse de Jasmine, qu'elle sache où il se trouvait, qu'elle souhaite le revoir ? Elle lui manquait. Ils avaient passé tant de temps ensemble que l'avoir à ses côtés était devenu habituel, presque banal, comme s'il s'était agit d'un bibelot plutôt que d'une personne... Mais il voyait les choses différemment depuis qu'elle l'avait quitté, et depuis qu'accessoirement il avait réalisé qu'une personne ne chair et d'os était légèrement plus difficile à remplacer qu'un meuble – ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé. Aussi ne pouvait-il s'empêcher d'espérer, sans cependant trop se faire d'illusions, d'avoir des nouvelles de la Hala.

Mais ce n'était pas elle qui avait écrit. Il ne lui fallut que quelques secondes pour s'en apercevoir, une fois l'enveloppe ouverte ; mais la déception qu'il ressentit un instant fut vite balayée par la curiosité que les premières lignes de la missive insinuèrent en lui. Son amourette avec la jeune femme n'était qu'insignifiante, au fond, en comparaison avec les événements qui avaient récemment bouleversé le monde... Et celui – ou celle – qui avait écrit la lettre qu'il avait entre les mains lui proposait justement de participer à la recherche d'une solution à cet amalgame de problèmes. Il n'y avait pas tellement de précisions quant à ce qu'il aurait à faire, seulement un lieu et une heure de rendez-vous ; mais le peu que contenait la lettre était bien assez alléchant pour qu'il ne se fasse pas prier. Ce qui se passait ne lui plaisait guère, le déclin de la magie signifiant à long terme sa disparition pure et simple... S'il y avait une possible solution, il n'y avait pas de raison qu'il refuse d'aider à la chercher.

Aussi se rendit-il, à l'heure dite, à la baie du continent du matin calme – heureusement pour lui proche du Sanctuaire. Ils étaient peu à être présents, ce qui selon celle qui prit en premier la parole était voulu. Des sirènes... Il s'agissait de sirènes, c'était elles qui les avaient fait venir. Leur 'mission', quelle qu'elle soit, devrait se dérouler sous l'eau... Et quand bien même cela ne l'effrayait pas particulièrement, devoir ainsi se rendre en territoire inconnu ne l'enchantait guère. Il ne protesta pas, cependant, estimant qu'il y avait certainement une bonne raison à cette décision – et puis, la perspective de se retrouver en possession d'une énorme queue, même de poisson, ne lui déplaisait pas. Car il était certain que la magie des jumelles l'affublerait de cet attribut qui permettait aux sirènes de se déplacer facilement en milieu sous-marin.

Et sa surprise ne fut pas des moindres lorsque, ayant suivi leurs 'guides' avec les autres, il se retrouva dans l'eau sous la forme d'un énorme mérou. C'était... Vexant. Extrêmement vexant. Certains avaient une queue, certain une bulle autour de la tête, d'autres s'étaient changés en gracieux poissons colorés... Et lui venait d'être doté d'une couleur grisâtre, d'un air particulièrement stupide et d'un faciès à faire fuir n'importe quelle femme. Le karma s'acharnait, décidément. Mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps : du coin de son œil de mérou, il aperçut soudainement son amulette, que ses écailles n'avaient pas retenues et qui s'enfonçait à présent vers les profondeurs marines. Sans attendre, il fonça à sa poursuite... Et ne trouva rien de mieux à faire que la gober, n'ayant de toute façon pas d'endroit où la ranger.

Son bien récupéré, il suivit le reste de la troupe vers la destination qui lui était encore inconnue. Le trajet lui sembla assez long – quoique le poisson qu'il était s'en fichait un peu – mais ils finirent par arriver devant l'une de ces cités sous-marines qu'il savait peupler le fond des océans. Suivant toujours les deux jeunes femmes, il passa la première porte, et se retrouva rapidement dans un lieu sec où il retrouva après quelques instants d'attente sa forme humaine. Et il ne lui fallut que quelques secondes supplémentaires pour être prit d'une violente quinte de toux au cours de laquelle il faillir s'étouffer, avant de finalement parvenir à recracher le pendentif qui s'était logé dans sa gorge. 'Pas douloureux', qu'elles avaient dit, bien sûr... Quelle idée, vraiment.

Son habitacle – qui sentait à présent légèrement le poisson – retrouvé, il observa ceux qui comme lui avaient été conviés là. Et il manqua de s'étouffer une seconde fois lorsqu'il reconnut Yulenka, la reine des vampires, qui se trouvait probablement être une des dernières personnes dont il souhaitait de nouveau croiser la route. Sa précédente – et seule – rencontre avec la jeune femme lui avait laissé un souvenir suffisamment cuisant pour que cela soit justifié... Désireux de ne pas être repéré, il s'écarta d'elle à reculons, avant qu'il ne soit stoppé dans sa 'fuite' par une frêle jeune femme qu'il bouscula accidentellement. Rivant son regard sur son visage délicat et ses cheveux bruns, il se plaça face à elle, espérant ainsi être hors de vue de la vampire.

- Désolé, hum... Mademoiselle. Vous êtes charmante, si je puis me permettre. Ibtissem, enchanté... Ou, sous mon autre apparence, Mérou Ston. Ha ha !

C'était probablement le pire jeu de mots qu'il ait jamais fait. Ne perdant pas contenance malgré tout, il adressa son plus beau sourire à la jeune femme, conscient cependant que ses chances avec pareille créature étaient assez réduites.

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Sam 12 Juil 2014, 08:54


- A ton avis je dois faire quoi ?      

Je regardais mon ami d'un oeil interrogateur. Je ne savais vraiment pas qu'est ce que je devais faire. Tôt dans la matinée une lettre m'étais parvenue et m'avais demandé de rejoindre, je ne sais, pas vraiment qui a un endroit donner. Cette lettre entait un appel visiblement pour trouver une solution à tout ce qui se passait actuellement. Mais ça ne m'aidait pas à prendre une décision, bien au contraire. Car je ne connaissais pas l'expéditeur et en ces temps de troubles j'avais du mal à me dire qu'il fallait que je fasse confiance à de parfaites inconnues. Je crois que personne ne pouvait me donner tort, c'était sans doute pour ça que mon ami se contenta de poussée un léger rugissement.
Visiblement la personne qui me l'avait envoyé ne voulait pas que la terre sombre, je pouvais comprendre. Depuis quelque temps maintenant le monde n'était plus le même. Je me trouvais dans Dhitys, mais j'étais à peine arriver que la lettre m'étais parvenue. Mais j'avais pu voir les dégâts qu'avaient occasionnés ces fameux Riders. Je ne savais pas qu'est ce que c'était vraiment, mais quand je voyais le rocher au clair de lune... mon coeur s’était serré et une grande tristesse m'avait envahie. Je m'étais alors dirigée vers la ville ou j'avais pu avoir quelque information, une attaque d'abord anodine au vu de la situation et finalement leur arriver qui avait causé beaucoup de morts et surtout un grand désastre devant la citée. Et a ça on devait rajouter cette perte de magie qui devenait de plus en plus grande, j'avais du mal a passée d'une forme a l'autre.
Et l'expéditeur voulait faire quelque chose et au vu de ce qu'elle disait dans sa lettre, elle avait même une solution. J'avais un peu du mal a m'imaginer quoi, mais surtout je m'étais demandé pourquoi moi ? Pourquoi est ce que je devais allée avec elle, en quoi je leur serais utile ? Pour le moment je me sentais assez faible et ce n'était pas quelque chose que j'appréciais et en plus il fallait bien que j'admette que j'avais peur. Peur de croiser ces créatures, peur d'être aussi inutile pour les combattre que pour trouver une quelconque solution. Mais finalement je pris ma décision. Si cette personne avait besoin de moi pour je ne sais qu'elle raison, alors je me devais de me rendre là-bas.
J'avais alors rapidement pris le chemin et après quelques jours de marche j'étais enfin parvenue aux lieux de rendez-vous. Je n'étais pas seule. Je ne savais pas encore la véritable raison de ma présence ici, mais en tout cas on allait être quelque un à aider cette personne. Je me tenais alors un peu à l'écart, pas vraiment a mon aise et préférant restée auprès de mon ami. Cherchant des yeux la personne qui m'avait demandé de venir, j'avais envie de lui demander la raison de notre présence. Je me doutais bien qu'elle allait nous l'expliquer, mais je n'étais pas du genre patiente et j'avais envie d'en savoir un peu plus le plus rapidement possible.
Mais je n'eut pas vraiment le temps de remarquer qui que ce soit, mis à part une fille qui ne me semblait pas vraiment a son aise, au vu de son physique, certainement une orine, quoi que des cheveux bleus avait attiré mon regard. Mais deux jeunes femmes prirent la parole nous expliquant assez brièvement ce que nous allions faire. Visiblement nous allions devoir aller dans l'océan. J'étais encore moins rassurée, car ça voulait dire que nous allions devoir conter uniquement sur elles ? D'accord elle semblait pleine de bonne attention, mais avec les problèmes de magie actuelle autant dire que ça ne me rassurait pas vraiment plus que ça et pourtant je finis quand même par suivre le mouvement. Plongeant dans l'eau je me retrouvais alors transformée en une sorte de poisson que je ne connaissais pas le nom.
On fini alors par arriver dans une citée sous marine, je n'avais jamais eu l'occasion d'en voir, même si j'en avais entendu parler. Les femmes nous souhaitèrent alors la bienvenue et on passa une porte ou on regagna nos corps. J'attendis alors que tout reprenne sa forme et en profitais pour jeter un nouveau coup d'oeil et je reconnus alors Yulenka. Je m'étais alors approchée d'elle.

-Bonjour, je ne sais pas si tu te souviens de moi. Je suis ravie de te revoir cependant.      

Je "connaissais" Yulenka, car elle m'avait tirée d'un mauvais pas par le passée et on avait après réglée un problème de sois disant fantôme ensemble. Mais je n'étais pas certaine qu'elle me reconnaisse malgré tout, mais j'avais quand même tenu à la saluer. Maintenant ils nous manquaient plus qu'à voir ce que nous allions devoir faire.
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Dim 13 Juil 2014, 12:35


« Je pense que le monde est perdu. Cela fait des siècles sans doute qu'une telle catastrophe ne s'est pas réalisée. Vraiment ! Et encore, tout ce que nous avons vécu jusqu'ici n'était rien comparé à ce qu'il se passe à présent ! »

« Et comment le sais-tu ? Tu n'étais même pas née Rose. Spéculer ne sert à rien. »

« Ne parle pas à ma sœur comme ceci Coquelicot ! Vu ton temps de vie, tu n'es pas plus avancée que nous ! »

Depuis quelques minutes, les fleurs du jardin de Thalie débattaient sur ce qu'il se passait un peu partout sur les terres du Yin et du Yang. La fée, installée sur l'une des feuilles d'un des arbres qui formait une haie protectrice, les écoutait, amusée. Les fleurs étaient bavardes mais, malgré les informations apportées par les rampantes jusqu'ici, elles demeuraient bien peu instruites sur les événements à l'échelle mondiale. Néanmoins, la jeune fille devait bien avouer qu'elle était épatée de voir à quel point les nouvelles allaient vite. Après tout, les fleurs ne pouvaient pas se déplacer sans le soutien de la magie mais arrivaient tout de même à se tenir informer. C'était assez fascinant. Cela dit, elle devait les rassurer. Elle aussi avait connu une période de désespoir après être rentrée d'Utopia mais elle allait beaucoup mieux depuis qu'elle avait reçu une lettre, une lettre qu'Edgar lui avait lu la veille lors de leur réunion quotidienne.

« Vous savez, il reste sans doute un espoir. Comme vous le savez, je ne suis pas beaucoup plus vieille que vous toutes mais baisser les bras ne rime à rien. A Utopia, beaucoup de personnes se sont faites tuer mais je suppose que la mort emporte également des milliers d'individus tous les jours. J'ai réfléchis à ce qu'il y avait après la mort, vous savez, et j'ai une théorie. ».

Thalie ignorait tout des ombres et du cycle qui s'emparait de chaque être. De ce fait, elle se posait beaucoup de questions et avait songé à ce qu'était la mort, ce qu'il y avait après, ce qui lui arriverait un beau jour, quand son heure serait venue.

« Je crois que la clef se sont les enfants. Vous voyez, par exemple, vous, quand vous mourrez, une fois l'hiver venu, ce n'est pas sans avoir éparpillé des graines ou laisser les abeilles s'occuper de votre descendance. Et, en réalité, je suppose que, quelque part, vous vivez dans les fleurs qui naîtront après vous, comme vos « mères » vivent en vous. Vous ne le sentez pas, mais je pense qu'elles sont là, en vous, quelque part. ».

La fée sourit, assez fière de sa trouvaille même si elle ne comptait toujours pas avoir d'enfants, ne sachant guère si la chose était au moins possible pour elle. Néanmoins, plus loin que la simple explication de cette théorie, cette dernière lui donnait espoir. La jeune fille se disait que peu importe le nombre de morts, il y aurait toujours une descendance possible. Peut-être pas de la même espèce mais, par exemple, si un homme mourrait au combat, alors sa dépouille nourrirait les bêtes avant de nourrir le sol. Quelque part, il continuerait de vivre quand viendrait le printemps et que l'herbe et les fleurs repousseraient sur les zones calcinées et détruites. Thalie avait envie de croire qu'il y aurait toujours un printemps, que la nature reprendrait toujours ses droits.

C'était d'ailleurs en partie pour cette raison que la jeune fille avait décidé de se rendre au rendez-vous. Elle n'était pas très forte, même plutôt faible avec ses quelques centimètres, mais elle devait essayer. L'échec d'Utopia lui avait laissé un vide incommensurable dans le cœur. Cette cité sur laquelle elle aimait tant les histoires était sans doute réduite à néant à l'heure qu'il était. Peut-être pas, elle se devait d'espérer, mais le fait de ne pas savoir ce qu'il en était la rongeait. Dès qu'elle en aurait l'occasion, elle y retournerait, que ce soit pour aider à la reconstruction ou pour toute autre chose.

C'est ainsi que la petite fée suivit les instructions des deux ondines. Elle avait déjà rencontré l'une des leurs, la dame des océans, une femme qui lui avait fait peur avec son explication de la conception. Et puis, son enfant était bête, comme tous les autres enfants d'ailleurs. Thalie avait bien du mal avec les bébés humanoïdes mais peut-être était-ce simplement un choc culturel de plus, comme celui qu'elle ressentit quand elle se transforma en poisson clown quelques minutes plus tard. Décidément, la vie sous-marine n'était pas ce qu'elle préférait. Elle n'aimait pas du tout même. Et puis elle se méfiait des sirènes, même si leur reine n'était pas présente. Arrivée à destination, elle fut bien contente de retrouver un semblant de liberté et, surtout, ses ailes adorées.

« Arabor... »

Fixant les alentours d'un air intrigué, Thalie voletait sans regarder devant elle, heurtant la joue d'un homme sans le faire exprès. Posant ses mains sur la peau de celui-ci, elle s'en servit pour s'en éloigner un peu.

« Pardon. »

Elle n'osait pas trop parler à ce dernier en réalité mais essaya quand même de se sociabiliser. Edgar lui avait bien dit qu'elle serait riche de ses rencontres et que plus elle en ferait, plus elle aurait d'expérience et de culture. Maintenant, il fallait juste espérer qu'il ait raison et qu'elle s'y prenne bien pour commencer la discussion.

« Hum. Je m'appelle Thalie, Thalie Uranie et je suis une fée. Et vous ? ».

♫ 919 ♫

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Dim 13 Juil 2014, 23:11




Arabor était l'une de ces cités bulles calmes et peu peuplées, un joyau bien caché par le peuple des mers. Quelques Ondins longeaient tranquillement les rues. Ils observèrent d'un regard sévère les nouveaux arrivés et, dans un soupire aux allures de grommellements, tournèrent les talons. Vêtus d'étranges tenues de sombre et d'argent, ils paraissaient étrangement riches et portaient autour de la taille une multitude d'armes. « Discrétion et prudence sont de rigueur. » murmura Drusilla en faisant quelques pas. Elle tourna très légèrement la tête pour scruter la petite assemblée. « Nous ne sommes pas les bienvenues en ces lieux.» Cassandra enchaîna d'autant plus bas, avec mille précautions pour ne pas être entendue par des oreilles indiscrètes : « La Grande Garde d'Arabor va bientôt venir à notre rencontre. Nous serons interrogés et très certainement malmenés car les Soldats voudront connaître la raison de notre venue. Nous vous avons tût celle-ci pour éviter de fâcheuses révélations. Ceci dit … » - « Arabor n'aura le temps de nous arracher le moindre mot. Vous, étrangers de tout horizon venus pour sauver ce monde, il vous faudra livrer bataille. Depuis l'aube des temps, Arabor est une Cité dite neutre. Elle n'est plus sous le contrôle de l'Abyssum et de Khæleesi, pas plus qu'elle ne l'a été de leur prédécesseurs.  Voilà des siècles et des siècles que cette ville tourne selon les lois abusives d'un tyran. Arabor se revendique libre car elle pense servir une cause plus grande que celle des races. Au nom de leur idéal, ils n'hésitent pas à commettre des crimes punis par tous peuple. » La blonde sourit. « Vous contez l'histoire d'Arabor serait trop long. Sachez seulement ceci : Arabor, cette petite cité blanche, est plus riche que les deux tiers des nations d'en haut réunies et la Grande Garde assassine chaque jour les rêveurs et les voyageurs ignorants qui ont approchés d'un peu trop près cet enfer immaculé. Alors … »

« Les étrangers, qu'ils soient Sai'yrana ou Gælyan n'ont rien à faire ici.» tonna la voix rauque et basse d'une colosse en armure blanche. Il était flanqué d'une dizaine d'autres soldats, à la mine tout aussi sévère. « Selon les Lois du Vénéré Ræja, vous êtes des criminels de classe A. Ainsi donc, veuillez vous préparer à votre exécution. » Cassandra et Drusilla souriaient. L'Ondin avait utilisé du vieux langage Ondin que les gens d'en haut ne parlaient pas. Ces derniers ne pouvaient ainsi pas se douter des insultes proférés à demi-mot. Les deux Sirènes s'étonnaient aussi des paroles du guerrier. Pensait-il réellement que chacun allait tendre sa gorge pour se le faire trancher sans même protester ? Cassandra termina sa phrase de sa voix douce et chantante : « Alors n'hésitez pas et n'ayez aucune pitié. » Ce fut de cette manière là que débuta le combat. Drusilla avait sorti, dont ne sait trop où, deux longues et fines lames qu'elle maniait à la perfection avec la grâce et la délicatesse d'une danseuse ; la précision et la férocité du démon. Vive et féline, il ne lui fallait guère de temps pour faire couler le sang. De son côté, Cassandra contemplait sa sœur, la tête légèrement penchée sur le côté. Elle aimait la voir combattre. Incapable d'exécuter correctement le moindre mouvement, ces choses-là n'étaient pas pour la blonde. Un soldat le remarqua et voulut l'attaquer. Elle lui démontra qu'elle avait bien d'autres talents. Dans un sourire, elle leva les bras. Sa magie explosa. C'était ça, d'être porteuse du cristal bleu en cette époque troublée. Des ombres fugaces qui glissaient sur le sol se levèrent. Puis elles se mirent à dévorer celui qui voulait tuer Cassandra. Il hurlait. Seulement personne ne viendrait le sauver.

« Avançons.» souffla Cassandra dont les yeux étaient encore plus pâles alors qu'elle utilisait sa puissance magique. D'un pas léger et mesuré, la jeune femme se mit en marche, suivie de près par sa sœur qui n'en finissait pas de tournoyer dans une valse de sang. « Arabor est attaquée ! » criait-on dans les rues. Les hommes et les femmes sortaient de chez eux, armes à la main, le visage crispé et plein de haine. Les grandes allées pavées de la Cité Bulle ne tardèrent pas à être rempli de ses habitants, prèts à défendre leur mode de vie et leur idéaux. « Voyez cet édifice d'or et d'argent.» continua la blonde en désignant du regard une grande bâtisse luxueuse et majestueuse. « C'est le Palais et notre destination. » Le chemin pour y parvenir serait semé d'embuches, à en croire l'attitude des habitants d'Arabor qui avaient tous des allures de soldats. Cela ne décourageait en rien les jumelles. Les minutes s'écoulèrent, les combats s'enchaînèrent. La troupe possédait un avantage sur les citoyens d'Arabor : ils avaient plus de magie. Certains possédaient le cristal bleu. Ce n'était le cas d'aucun de ses Ondins qui ne quittaient jamais leur Cité bien aimée. Drusilla et Cassandra poussèrent ensemble les portes du Palais d'Arabor. Le hall était vide. Prudente, Drusilla fit un rapide tour des lieux. « Ræja n'est pas là. » Cassandra hocha la tête. « Tant mieux. Il est un adversaire que je ne tiens pas à affronter. Cet homme là n'a pas besoin de magie pour faire mouche. » - « Ne t'inquiète pas ma chère, je suis là. »Elle sourit. « Est-ce que tout le monde va bien ? »

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Lun 14 Juil 2014, 16:18

Yuli observa un jeune homme qui ne lui était pas inconnu…. Bon sang où l’avait-elle déjà vu celui-là ?! Elle était certaine de le connaître au moins de loin, mais justement c’était très lointain. Ce ne fut que lorsque Rubis ricana qu’elle comprit ce curieux ressenti. Ce n’était pas elle qui l’avait rencontré mais son autre écarlate ! Le pauvre malheureux avait réussi à survivre pas elle ne savait qu’elle miracle ! Pas étonnant qu’il semblait la fuir ! Rares étaient ceux qui pouvaient se vanter d’avoir croisé Rubis…. Elle avait failli le tuer, et même si elle ne se souvenait pas encore de tous les détails, elle était persuadée que Rubis l’avait malmené. La torture n’était pas un mot qui effrayait son autre…. Yuli préféra dès lors rejoindre Ibtissem dans sa saine volonté de feindre l’ignorance. Il était parti voir quelqu’un et elle se mit à chercher à son tour activement une connaissance ! Un homme dont elle ne connaissait rien était arrivé, puis une petite fée qu’elle ne connaissait pas plus, pas de chance. Mais soudain un minois familier se dressa non loin et vint même à sa rencontre la saluer. Il lui manquait un nom à mettre sur le visage de cette jeune bélua qu’elle avait croisé au détour d’un château, en raison d’un certain fantôme…. Elle lui adressa un sourire radieux et bienveillant dont elle avait le secret avant de lui répondre.

-Elynna, toi ici, comme le monde est petit ! Et comment vas-tu depuis le temps ?


Finalement le nom lui était revenu tout naturellement. Qu’il lui semblait loin le temps où elle était encore aussi insouciante, et dont sa seule préoccupation était de trouver de quoi se nourrir et un abri pour le jour ! A présent elle luttait pour la survie du monde…. C’est fou comme les enjeux pouvaient changer en quelques années…. Mais les jumelles reprirent paroles, annonçant quelque chose qui ne plaisait pas du tout à la jeune fille. Les aurait-on précipités dans la gueule du loup ? Ou plutôt du requin au vu du contexte. Certes elle était généralement la première à s’y jeter, en tout état de cause et avec entrain même. Mais elle n’aimait pas qu’on lui cache ce genre de choses. La main sur la garde de sa lame, elle observa les gardes arrivés. Le moins qu’on puisse dire c’est que les deux ondines ne leur avait pas menti. Les hommes se montrèrent parfaitement rigides et fermés à la conversation. Il n’en fallait pas plus à la vampiresse, même si les deux ondines se prirent la part du lion niveau combat. Mais on avait pensé à tout le monde et voila la populace qui vint s’en mêler.


-Ho ? Vous êtes sérieux là ? Insolents…. Restez à votre place !!!


Meredith avait réellement une mauvaise influence sur la jeune fille…. Yuli possédait le cristal bleu, ce cristal qui lui permettait de voir sa puissance magique préservée. Elle n’en savait trop rien à vrai dire, la seule chose qui importait était que sa magie était toujours aussi puissante qu’à la normale. Au grand damne de ses assaillants. Elle commença par repousser la première vague d’habitant à l’aide d’une violente rafale de vent. Puis elle usa du sang des morts au combat pour accabler ceux qui osaient trop s’approcher du groupe en leur imposant un masque de sang gluant sur leur voix respiratoire et leur branchie au cas échéant. Respirer dans l’eau c’était une chose, respirer du sang c’était une autre. Le liquide vermeil vint également se loger dans leur yeux, brulants et irritants ces derniers. La douleur conjuguer à l’asphyxie lente augmenta le nombre de victimes et de morts. Ce qui ne sembla pas déranger outre mesure la jeune fille qui avait depuis longtemps perdu toute culpabilité ou remord. Néanmoins, au fur et à mesure qu’il avançait, elle ne put s’empêcher de faire la remarque suivante aux deux jumelles, leur adressant un regard relativement inquisiteur.

-Vous dites qu’Arabor agit comme une cité indépendante, soit…. Mais ne sommes-nous pas un moyen pour vous permettre d’en reprendre le contrôle ? Pas que le sort de ces habitants m’importe le moins du monde…. Mais je n’apprécie pas spécialement l’idée de servir les intérêts politique des ondins à mes dépends et sans contre partie. Je suis un peu venue pour autre chose on va dire….


En d’autres circonstances, le peuple des mers seraient venu demander de l’aide à la vampiresse pour reprendre une cité rebelle, Yulenka aurait certainement étudié la question. Mais l’heure était un chouilla plus grave pour s’occuper de ce genre de considération. Et la jeune Impératrice avait la sensible impression que sur ce coup là, les jumelles avaient joint l’utile à « l’agréable »…. D’un point de vu politique c’était très finement joué. Enfin finement, c’était une belle opportunité qu’elles avaient su saisir. Mais Yulenka aimait également pouvoir profiter des situations qui s’offraient à elle. Ainsi si elle pouvait rendre les jumelles redevables envers elle, elle ne se priverait pas d’une bonne carte à jouer à ajouter à sa manche. Dans l’immédiat, elle n’avait aucune utilité à cette hypothétique redevance des sirènes. Mais sait-on jamais, ça pouvait toujours servir un jour ! A voir comment les sirènes allaient réagir. Pour l’heure ils étaient arrivés au palais où visiblement le maître des lieux n’était pas là.

-Peut-être aurions-nous dû lui envoyer un faire part de notre visite ?

Le moment pour faire de l’humour n’était peut-être pas des meilleurs, mais Yuli s’en tamponnait clairement le coquillard. Elle s’était tournée vers les autres membres du groupes voir s’il y avait des blessés. Dans le pire des cas, elle pouvait toujours user de sa magie blanche pour soigner les éventuels blessés.

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Jeu 17 Juil 2014, 15:59

S'il y a bien une race particulièrement niaise en ce monde, c'est les fées. Et je ne supporte pas la niaiserie.
La jeune Thalie percuta ma joue mais je ne me doutais alors pas de ce qu'elle était. Tout d'abord je pensai à un insecte... Ma main, immédiatement, par réflexe, se leva dans l'intention d'écraser impitoyablement le minuscule être qui avait osé s'approcher d'un territoire aussi dangereux que celui d'un être près de plusieurs centaines de fois plus grand que lui. Mais mon cerveau, fort heureusement, réfléchit plus vite que ma moelle épinière - si tant est que l'on puisse dire que l'organe responsable des réflexes « réfléchissait ». J'eus le temps de me dire qu'il ne pouvait y avoir d'insectes dans un endroit enfoncé plusieurs kilomètres sous l'eau. Intrigué, je retenais ma main tout en tournant la tête vers ce qui avait percuté mon visage. Et je découvris le petit être exaspérant que j'aurais préféré ne pas rencontrer...
Un instant, je me mis à inspirer, m'apprêtant à soupirer. Mais en voyant la jeune fée, je me souvins soudain de ce magicien qu'Ecem avait mit en travers de ma route. Détruisant à lui seul mon préjugé le plus stable concernant les membres de sa race. Il avait su prouver qu'il n'avait nullement une vision excessivement positive du monde et qu'il savait reconnaître quand la réalité rattrapait les espoirs. L'Aether de la Vérité m'avait montré encore une fois, à moi, mortel faillible, qu'il ne fallait jamais fixer une vérité hors du temps. De même, aujourd'hui, me proposait-il probablement une rencontre gratifiante. Je me devais de faire attention aux signes de mon Dieu et guide.
Mon soupir s'étouffa dans mes poumons et j'expirais calmement par le nez. Tendant la main devant moi, je proposai à la jeune fée un support afin qu'elle cesse de me tournoyer autour comme ça. J'étais peut-être un être relativement réactif mais j'aspirais généralement au calme et une fée virevoltant dans tous les sens n'avait rien de calme.

- Bonjour, murmurai-je à son attention. Comment t'appelles-tu?

Je doutais qu'elle se sentît très rassurée à mes côtés. C'était ainsi, j'avais rarement une allure qui inspirait la confiance, du moins pas naturellement. Afin d'inverser son sentiment, je lui servi un sourire chaleureux. Un de ces sourires que je savais si bien imiter. Identique à un vrai, indécelable.
Visiblement, cela du la rassurer un peu vu qu'elle consentit à me répondre. Elle m'indiqua qu'elle était une fée, et je me retins de lever les yeux et de répondre que je m'en doutais bien.

- Mon nom à moi est Romulus et je suis un Sorcier, répondis-je calmement et avec une voix posée, sans la moindre animosité.

Curieusement, j'aurais bien fais la conversation avec cette jeune femme à la taille minuscule, caractéristique à sa race, mais les deux sirènes qui dirigeaient notre groupe reprirent paroles. Alors tout s'enchaîna rapidement. Elles nous expliquèrent que nous n'étions nullement les bienvenus et, comme pour illustrer leurs propos, des ondins et sirènes commencèrent à nous agresser.
Le groupe s'organisa rapidement, ce qui me changeait du dernier combat que j'avais mené, se refermant en deux cercles protecteurs. Les deux femmes, dans le plus extérieur, dirigeaient en quelque sorte « l'assaut », faisant les plus gros dégâts dans les rangs adverses. Derrière elles, dans la formation plus interne, la femme à l'aura exceptionnelle organisa une sorte de garde arrière, s'assurant que nul adversaire n'approche trop.
Je me mettais au milieu de notre groupe. Je ne pouvais pas vraiment me battre. Je n'avais aucune qualité de combattant et nulle arme efficace. Sans ma magie et avec aussi peu de mobilité, je ne pouvais rien faire. Je sortis quand même ma dague.

- Si tu veux, tu peux rester près de moi. Je te protégerais autant que je me protège moi-même, lançai-je calmement à la fée en prenant ma position et en suivant le groupe dans sa marche maladroite mais d'une défense très efficace.

Cela n'avait rien d'un mensonge ! Je ne comptais pas la prendre pour la jeter aux adversaires donc tant qu'elle resterait près de moi, je me défendrais pour sauver ma vie et, par extension, la protégerais.
Je sentais ma magie grésiller dans mon corps. Étirant mes bras pour mieux capter cette sensation, je souris avec satisfaction. Encore un faux sourire. Je l'avais vu sur d'autres visages et je ne cessais de l'imiter afin de m'habituer à l'utiliser aux bons moments. Infini jeu de théâtre pour avoir l'air le plus normal et sociable possible...
J'avais certes perdu en énergie magique, mais j'étais encore capable d'effectuer les sorts les plus basiques. Je m'en contenterais. Et j'avais l'embarras du choix, au vu de toutes les victimes des jumelles. Choisissant un cadavre ondin à forte musculature, je projetai ma magie. Alors, le corps de l'Ondin prit vie. Calmement, je le fis investir un groupe de sirènes. Ma marionnette avait avec elle un beau sabre à la lame bleutée et je sentis mon second moi s'en saisir avant de faire un mouvement ample du bras. Et les têtes tombèrent comme des vases en équilibre précaire.
J'étais concentré et décimais discrètement autant de groupe d'assaillants que je le pouvais avec mon immortel ambulant. Nous avançâmes pendant un long moment avant d'arriver aux marches du palais du dirigeant de cette cité.
Soudain, un groupe d'ondins surgit de l'ombre. Trop près de notre groupe, ils provoquèrent le désordre dans notre formation, l'espace d'un instant. Et une lame vint tracer une ligne rouge sur mon bras. Mais pire encore, je sentais la brûlure froide d'un poison qui pénétrait l'entaille. Je vis un katana passer devant mes yeux et mon agresseur perdit la tête, au sens propre... Je devais remercier ma protectrice ! Sauf qu'il s'agissait de l'étrange femme aux cheveux bleus et que ma vision commençait à se troubler. Je me tenais le bras, tentant de retenir vainement le poison. Tous ce que je parvins à dire fut un « Merci...  ». J'étais incapable de demander de l'aide...


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Ven 18 Juil 2014, 16:04


« Oh. » Dans l'inadvertance d'un mouvement un peu trop brusque, bousculée par un étrange jeune homme aux cheveux roux et mal coiffés, Dænerys valsa un peu plus loin comme les roseaux tiraillés par le vent. Elle rejeta ses cheveux en arrière avant d'écarter du bout des doigts les quelques mèches brunes rebelles. De ses grands yeux sombres, elle contemplait celui qui se confondait en brèves excuses avant d'employer un ton plus mielleux rehaussé d'un sourire charmant. En temps ordinaire, nul doute qu'il aurait payer ses affronts au prix fort. Sous cette apparence, la jeune femme se devait de n'être que douceur et candeur. Alors elle sourit, les joues légèrement roses. « Ce n'est rien. » Elle préféra tout de même ne pas relever la blague douteuse et vaseuse de son interlocuteur. « Enchantée de faire votre connaissance, Ibtissem. Mon nom est Dænerys. » Expression d'une nervosité sous-jacente, la demoiselle entortillait ses doigts et les pointes de sa chevelure noire. « Est-ce que … » commença-t-elle tout bas avant de reprendre avec plus d'assurance : « Est-ce que l'on pourrait rester ensemble ? Je ne connais personne c'est un peu … » Elle soupira, le regard au sol. « Je veux aider mais je me sens seule. » Toute personne douée de raison aurait repoussé un être aussi étrange. Seulement, lorsque l'on était friand de bizarres et d'aventures, que l'on avait soif de réactions étranges, et que l'on se glissait dans la peau des belles créatures de Maëlith dont la réputation de naïveté n'était plus à faire, on ne pouvait que désirer entrevoir la suite. Cet Ibtissem allait-il tenter de saisir sa chance dans le chaos d'Arabor ? Il tardait à l'Orine de voir la réponse.

D'une oreille distraite, la jeune femme écoutait les dires des sœurs Hanadrielle, qui tâchaient d'expliquer en quelques mots la situation de la Cité Blanche. Comme elles l'avaient prévu, elles furent interrompu par la Garde d'Arabor. C'est ainsi que débutèrent les affrontements. Dænerys se tenait à l'écart des combats. Mieux valait qu'elle évite de faire étalage de ces dons en matière de corps à corps. Elle avait une façon de se battre bien à elle, un peu acrobatique et un brin félin, que certains pourraient reconnaître. Quant à sa puissance magique, elle ne pouvait l'utiliser qu'à moindre dose à travers les pouvoirs qu'on ne lui connaissait pas. Cette manière de prendre la fuite renforçait un peu plus son personnage. Quelle Orine, à part la Vénus, savait se battre ? C'était des froussardes. Autant agir en circonstance. Peureuse et fleur bleue, l'Orine avançait prudemment avec le groupe qu'elle tâchait de ne pas quitter et se contentait de troubler les émotions des Soldats d'Arabor pour les déstabiliser. L'Impératrice de la Nuit ne put s'empêcher de formuler une remarque aux Jumelles. Si Dænerys ne réagit pas ni même ne cilla, elle n'en pensait pas moins. Cette femme ne pouvait que sauter aux premières conclusions, toujours hâtives. Comment lui en vouloir ? Ce n'était qu'une Gælyan et elle ne pouvait saisir les concepts des mers, la situation complexe d'Arabor et son statut. Croyait-elle réellement que l'Abyssum ou Khæleesi voudraient reprendre cette Cité de pacotille alors qu'ils possédaient la plus prestigieuse des villes bulles ? Néanmoins, comme l'Orine n'était pas censée savoir tout cela, elle s'abstint de tout commentaire. Cassandra ou Drusilla se feraient une joie de répondre à la Vampire aux cheveux bleus qui n'avait entendu que « rebelles » au lieu de se concentrer sur la question de la solution aux maux de ce monde.

« Est-ce que tout va bien ? » demanda Dænerys de sa voix basse et douce à Romulus, qui semblait mal en point. Une fois le petit groupe d'Ondins chassés, le calme revint dans le Palais. L'air inquiète, l'Orine dévisageait le Sorcier. Oh bien entendu, elle savait ce qu'il avait. Véritable maîtresse des poisons, pas un ne lui était inconnu. Elle aurait pu l'aider. Dommage qu'elle n'en ait simplement pas envie. Elle n'avait posé la question que par politesse. D'un pas vif et sauvage, Drusilla déambula à travers les quelques présents. D'un regard, elle balayait l'assemblée. « Tout le monde est là ? Personne n'est resté en arrière ? » Dænerys doutait franchement qu'en cas de négative, la Sirène reparte dans les rues pour chercher les trainards. « Y a-t-il des blessés ? » L'Orine ne l'écoutait plus. Cela ne l'intéressait pas. Pensive, elle observait le décor riche et luxueux du Palais d'Arabor. Ce bon Ræja n'était donc pas là. Il ne devait pas être loin pour autant. Avide, avare et aigri, il ne quittait jamais sa tanière et veillait sur la fortune du petit monde qu'il faisait tourner à sa façon. Voilà une éternité qu'elle ne l'avait pas croisé.

Ils avaient réussi. Ils étaient à Arabor sans réellement savoir pourquoi. Il était grand temps de passer aux choses sérieuses.

810 mots

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Dim 20 Juil 2014, 19:37


-Si on enlève le fait que notre monde par complètement de travers, je peux dire que je vais bien.

J'étais contente qu'elle se souvienne de moi, surtout que vu son rang, elle avait du en rencontrée des personnes et je doutais mettre démarquer d'une quelconque façon. Je lui avais donc répondu avec un grand sourire, restant près d'elle, sa présence avait quelque chose de rassurant pour moi. Paradoxale quelque part, quand on pense que je parle d'un vampire et haut placer qui plus est.
Les nouvelles paroles des sirènes ne ma rassurèrent pas. Elles étaient chez elles, pourtant elles-mêmes ne semblaient pas les bienvenues ici, mais pourquoi ? Dans tous les cas, comme elle le demandait, je restais assez vigilante sur ce qui nous entourait, je n'avais pas envie de finir par me faire tuer bêtement, enfin si on peut dire ça comme ça, maintenant. J'avais encore quelque truc ou je voulais obtenir des réponses avant. Elles nous avaient alors expliqué en quelque mot ce qu'était cette cité et visiblement on n’allait pas s'amuser. Une ville hors de toute hiérarchie, mais visiblement gardant quelque chose d'assez précieux pour qu'elles veuillent que l'on vienne ici et livrer bataille. Je ne savais pas vraiment encore ce que nous devrions chercher finalement, est-ce qu'il nous faudrait renverser le tyran ?
Mais rapidement les choses ça gâtait, alors que l'on écoutait les explications, la fameuse garde arriva, nous montrant rapidement la raison de leur présence. Enfin je m'en doutais un peu, mais pas si rapide, pas une explication, pas un avertissement, non l'exécution directement. Franchement ça m'étonnait quelque part. en plus criminel de classe a ? Bon je ne sais pas si ça marchait comme ça partout, mais c'était assez clair que ça voulait dire que nous étions considérées comme de grands criminels voir dangereux. Et tout s’a pour quoi ? Parce que l'on avait mis les pieds dans leurs villes ? Ou alors les jumelles ne nous avaient pas tout dit, ce qui ne m'étonnerait pas. De plus c'était quoi ces mots que je ne comprenais pas ? Enfin peut-être était-ce leur façon d'appeler le peuple de la terre, chacun avait son dialecte après tout.
Enfin, de tout manier le combat pris rapidement. J'avais regardé les jumelles données le premier assaut sans même une hésitation. Leur puissance était visible et voir celle qui combattait avec les armes un magnifique spectacle. Mais le souci ces que je ne savais pas comment j'allais combattre moi. Je n'étais pas spécialement douée en contact et ma magie avait vachement diminué ces derniers temps. Mais bon il allait falloir faire avec, hors de question que je reste les bras croisés pendant que les autres se battaient. Je fixais alors le bâtiment qu'elles nous avaient indiqué et me concentra sur le passage que je voulais prendre, heureusement que mon ami était avec moi.
J'avançais alors laissant la dague à ma ceinture, j'aurais beaucoup plus simple à utiliser mes gants pour le moment. Je ne faisais pas vraiment attention à qui se prenais un coup, toute personne qui me semblait être une menace se voyait repousser comme je pouvais. J'avançais alors ainsi, lentement, mais surement. Âpres quelque instant, j'avais quand même quelque égratignure un peu partout et comme je n'étais pas spécialement habituer, je commençais a fatigué. Je du aussi refermer quelque plaie plus au moins importante, ce n'était pas simple, je voyais bien que j'avais plus de mal que d'habitude. J'aidais aussi certaines personnes qui étaient avec nous et finalement on atteint le palais.
J'avais suivi les jumelles, soulager de les entendues dire que le chef des lieux n'était pas là. Mais finalement ça ne me rassurait pas vraiment longtemps.

-Escusez moi, mais s'ils veulent protéger leur secret, ne serait il pas logique qu'il soit déjà dans le lieu ou ce dernier est gardé ? Si oui, que pouvez-vous nous dire sur lui ?

Visiblement il était fort et toute information sur sa personne nous serait utile. Mais pour ça il fallait encore qu'elles aient le temps de nous expliquer. J'avais entendu aussi la réflexion de Yulenka, j'avoue que je n'y avais pas pensé, mais ce n'était pas si bête que ça comme « plan ». La cité avait déjà bien été nettoyée, mais bon, il y avait certainement encore beaucoup à faire. J'espérais juste qu'elles ne nous avaient pas impliqués dans quelque chose qui ne nous regardait pas vraiment finalement et qu'elles avaient bien une idée de ce que l'on pourrait faire pour aider notre monde est allé mieux.

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Lun 21 Juil 2014, 00:22

Un large sourire s'étala sur la figure du génie, que la réaction douce et aimable de la jeune femme avait presque surprit. Un plus farouche lui aurait probablement mis une beigne, et peut-être aurait-elle été méritée au vu de la qualité de son humour... Mais 'Daenerys' ne semblait pas plus choquée que cela par la manière dont il l'avait abordée. Mieux : elle lui demandait la permission de rester à ses côtés, visiblement moins intimidée par la présence du grossier personnage qu'il était que par celle des autres. Quoiqu'elle semble particulièrement naïve – voire stupide – et que son attitude effacée et plaintive semble plus ridicule à Ibtissem qu'autre chose, il devait avouer qu'elle était charmante... Réellement charmante. C'était la première fois depuis bien longtemps qu'une créature aussi ravissante quémandait sa compagnie, il n'allait pas cracher sur l'opportunité qui lui était offerte – ni sur la fille, d'ailleurs, ça aurait été impoli.

- Avec plaisir, répondit-il donc, une expression qui se voulait avenante se peignant sur son visage. Il serait criminel de laisser une si jolie femme dans l'embarras.

Il en faisait certainement un peu trop, mais il avait quelque peu perdu la main en ce qui concernait l'art de la séduction. Le moment n'étant cependant qu'à moitié bien choisi pour tenter de se parfaire dans ce domaine, il tenta de faire abstraction un instant de l'attirance que provoquait chez lui la demoiselle pour se focaliser sur les paroles des jumelles. Paroles qui n'avaient au passage rien de rassurant... Lui qui pensait qu'il ne s'agirait que de réfléchir tranquillement autour d'une table – et pourquoi pas d'un café – au pourquoi du comment des problèmes que traversaient le monde ne s'attendait pas à ce qu'on lui annonce qu'ils allaient devoir combattre. Laissant échapper à mi-voix une exclamation du type 'ah ouais, super' afin de signifier son enthousiasme relatif à l'idée de se faire sauter sur le poil par des soldats hargneux, il n'osa cependant émettre de réelle protestation. Tout d'abord, parce qu'il lui semblait que s'attirer les foudres des deux sirènes n'était pas préférable à se frotter aux défenseurs de la cité ; et surtout parce que les défenseurs en question venaient de débarquer d'il ne savait où, avant de signifier poliment au petit groupe qu'ils avaient l'intention de les trucider dans les règles de l'art. Haussant un sourcil, le génie étouffa un ricanement moqueur – une exécution ainsi annoncée ne pouvait qu'être cocasse – avant de prendre pleinement conscience de la situation dans laquelle ils se trouvaient. Il n'était pas venu là pour mourir, définitivement... Et il aurait bien du mal à se défendre autrement qu'en crachant – ou en urinant, à la rigueur – dans les yeux de leurs ennemis.

- Ne vous en faites pas, fit-il à Daenerys en se rangeant avec elle derrière ceux qui se précipitaient au combat pour qu'eux deux soient protégés des soldats. Je suis là.

Sa phrase était beaucoup trop cliché, il s'en fit la réflexion après l'avoir prononcée. Et assez hypocrite de surcroît, car se servir de la jeune femme comme bouclier humain pour éviter de perdre la vie faisait partie des choses qu'il aurait été capable de faire en cas d'extrême nécessité... Mais il n'en eut pas besoin, cela dit, ceux qui combattaient le faisant assez bien pour que ni lui ni elle ne soient réellement menacés. Profitant du chaos ambiant, il marchait quasiment collé à la demoiselle, parvenant de temps à autres à effleurer son joli corps lorsqu'il feignait de vouloir les soldats qui pourtant ne s'intéressaient absolument pas à eux de la toucher. Et - quand bien même c'était excessivement déplacé au vu des circonstances - son excitation atteint son paroxysme lorsque, un ennemi à moitié assommé par la magie de Yulenka titubant vers eux, il parvint à toucher du bout des doigts sa poitrine en une sorte de mouvement protecteur rigoureusement inutile. Assénant un coup de pied à l'homme, il parvint à le faire tomber – il était tellement sonné que la maigre force du génie était suffisante – et le frappa de nouveau, jusqu'à ce qu'il ne bouge plus. Il aurait au moins fait mine de combattre...

Il se contenta ensuite de suivre le groupe, personne d'autre ne s'attaquant réellement à lui, jusqu'à ce qu'ils parviennent au palais. Elles ne leur avaient toujours pas dit ce qu'ils auraient à faire là... Ainsi, les soupçons de l'impératrice de la nuit paraissaient assez vraisemblables au génie. Cela dit, maintenant qu'ils étaient là, il allait leur être difficile de repartir en arrière sans l'aide des sirènes ; ils n'avaient plus qu'à se plier à leur bonne volonté, que leurs intentions soient bonnes ou mauvaises. Suivant le regard de Daenerys, qui s'inquiétait visiblement pour un de leurs alliés, il s'aperçut que celui-ci ne semblait en effet pas au mieux de sa forme : trop pâle, l'air presque fiévreux... Le moment n'était pas franchement bien choisi pour une crise d'appendicite ou une colique fulgurante – ou quel que soit le mal dont l'homme était victime – songea le génie. Malgré tout, puisqu'il semblait stupidement résolu à souffrir sans demander d'aide, Ibtissem décida dans un élan d'altruisme de répondre à sa place à la question que la sirène brune.  

- Ouais, lui là, fit-il en désignant le jeune homme, il a pas l'air super en forme. Fais pas ton timide, mec, ajouta-t-il à l'intention du 'malade', je suis pas sûr que ça arrange qui que ce soit que tu crèves avant que les choses sérieuses ne commencent.

En réalité, il ne savait pas lui-même ce qu'il désignait par 'choses sérieuses', ni même si elles commenceraient à un moment où à un autre. Mais peu importait la formulation : l'endroit était dangereux et lui incapable de se défendre, il aimait donc autant que ses alliés ne meurent pas bêtement


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Lun 21 Juil 2014, 01:58





Cassandra soupira. Au fur et à mesure de l'avancé de sa quête, elle perdait en patience et les paroles de l'Impératrice de la Nuit l'avaient agacé. Certes, il était complexe de blâmer les peuples d'en haut à l'égard de leur méconnaissance des mœurs des mers. Peu connues et souvent tût, elles ne se rependaient guère au délà des frontières des eaux, si ce n'est le renommé chant des Næphina dont la beauté et les charmes avaient rendu fou marins, pirates et voyageurs, pour mieux les mener à la mort. Froide et distante, la jeune femme répondit à la Vampire d'un ton pour le moins sec : « Il serait bon, Impératrice, de ne pas sauter sur la première conclusion hâtive qui vous vient à l'esprit sous prétexte que c'est ainsi que les gens d'en haut agissent. Nos coutumes sont très différentes de ce qui se pratique chez vous. Une Cité indépendante de la Royauté le reste aussi longtemps qu'elle le souhaite. Notre vénéré Abyssum ou la prestigieuse Khæleesi ne nous demanderaient jamais de reprendre Arabor. Cette ville est à la fois sacrée et maudite. Vous êtes ici de votre plein gré pour nous aider à chercher la chose que, nous pensons, peut servir à cette époque douloureuse. Si elle se trouvait à la Cité Engloutie ou dans l'une des villes des miens, nous n'aurions pas eu besoin de vous. Libre à vous de partir de vos propres moyens si cette situation ne vous convient pas. » Cassandra laissa glisser son regard acide et glacial sur la petite assemblée, pour s'attarder sur le visage enfantin de la Reine et ses cheveux bleus. « Vous n'obtiendrez rien de moi car je ne vous dois rien. » Il fallait bien dire que les Sirènes étaient chatouilleuses quant aux questions de dettes, du moins lorsqu'elles ne concernaient pas l'or.

« Si je puis me permettre … » continua Cassandra tout bas, un léger sourire aux lèvres et un brin moqueuse. « Jamais je n'aurai accepté de tenter de reprendre Arabor avec une armée aussi insignifiante et peu expérimentée. » Ce n'était pas un reproche et la remarque ne visait en rien la dénommée Yulenka. Seulement, force de constater que la troupe était bien peu nombreuse et que beaucoup ne savait pas se battre. Ils n'étaient pas là pour cela. Si certaines batailles étaient inévitables, les jumelles cherchaient à les écourter et visaient la furtivité. Souriant à Elynna, elle lui répondit : « C'est une possibilité. Il a pu fuir pour sa vie ou défendre sa Cité. Ræja est un très vieil Ondin, puissant et cruel. Il règne sur Arabor depuis des siècles et des siècles. Il est un homme méprisant et dérangé, capable de faire tuer une famille entière par caprice. Le reste sur lui n'est que rumeurs et je ne tiens à m'avancer. On ne le connait que très peu, il vit reclus avec sa communauté ici. Avare et cupide, il serait autant prompt à prendre ses richesses et fuir que se battre pour les valeurs d'Arabor.» D'un pas léger, Cassandra se dirigea vers Romulus. De ses longs doigts froids, elle effleura la blessure. Elle soupira. « Cette Mademoiselle Carmody … » pesta-t-elle tout bas en faisant référence à une empoisonneuse renommée qu'elle croyait bien connaître sans savoir qu'elle était là. « Ces poisons sont très populaires dans les Cités marines. » Une douce lueur blanche émana de ses paumes et caressa la peau du Sorcier. « Faites attention. Vous étiez porteur d'une substance mortelle qui agit en quelques minutes. Ne partez pas vainement ou bêtement. »

Drusilla, les bras croisés, contemplait sa sœur. « Cette impolitesse t'est nouvelle. La nervosité ne te réussit pas. » - « Nous approchons. » répondit seulement l'intéressée. « Je sais.» - « Comment allons-nous faire sans la clef ? » - « Je l'ignore. Chaque chose en son temps. Je suis sûre qu'elle n'est pas loin. » La discussion avait été basse, tout juste murmurée. Les deux sœurs s'étaient exprimées dans une langue que peu dans le monde pouvait parler. Cassandra reprit en langage commun : « A partir de maintenant, ne croyez plus en rien, si ce n'est en vous et en notre troupe. Le Palais d'Arabor est réputée pour ces malices. Il ne nous laissera pas facilement parvenir à notre but. Dès que nous avons ce que nous voulons : nous partons. Nul besoin de s'attarder dans cette Cité maudite, sans compter que notre geste ne passera pas inaperçu.» Drusilla enchaîna tranquillement : « En route.» L'assemblée quitta le hall tranquille du Palais pour s'aventurer dans les couloirs trop clairs. Drusilla et Cassandra marchaient côte à côté, la première avançait d'un pas nonchalant et sauvage tandis que sa sœur était bien plus digne et sobre.  « Voilà. Ça commence. » chuchota la brune. Face à elle se tordait un mur blanc, comme si quelque chose essayait de s'en échapper et que la bâtisse était en caramel. Une créature en sortie. Elle avait une forme vaguement humaine, avec deux bras et deux jambes. Néanmoins, elle était bien plus mince, toute blanche, et sans visage. Lentement, elle tendit les mains. Celles ci s'étirèrent pour encercler les intrus.

863 mots

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Mar 22 Juil 2014, 01:33

Yulenka observait les alentours, elle n’aimait pas l’idée que le palais soit abandonné, sans le moindre signe de vie. Mais avant de pouvoir continuer, la tirade sèche de l’ondine l’avait positivement blasée. Elle la trouvait stupide. Ni plus ni moins. Quand on voyait la fourberie et le caractère imprévisible des sirènes, la situation mondiale actuelle, et tout le bordel qu’ils étaient entrain de semer en violant le territoire d’une faction indépendante, si ce n’était rebelle…. Non il ne fallait pas prendre les gens pour des idiots non plus. Elle avait beau chanter les louanges de son peuple et de leur mode de fonctionnement, il y avait des moments où il fallait arrêter de se voiler la face en se croyant intouchable. La question qu’elle s’était alors posée était, est-ce qu’il était vraiment utile d’essayer de lui expliquer ce genre de chose ? Non…. Déjà quelqu’un qui n’était pas disposer à écouter n’entendrait rien. De plus ce n’était pas à elle d’éduquer les ondins. Elle laissait ça à Vanille. Elle avait déjà son peuple à gérer et surtout elle était venue pour autre chose. Elle se contenta donc de soupirer en levant les yeux au ciel, avant de répondre d’un ton désintéressé, comme si elle n’avait prêt qu’une moindre attention à ce qu’elle avait répondu.

-Des mœurs immuables hein…. J’en doute fortement mais hé hé hé, l’avenir nous le dira…. Pour l’heure je vous laisse à vos certitudes mais de grâce décrispez-vous, votre ton devient irritant.

Son attitude pouvait laisser croire qu’elle snobait et méprisait totalement son interlocutrice, mais la jeune fille s’en moquait. Après tout elle avait très vite appris que les gens aimaient penser c qu’il voulait, et comme elle n’avait pas compte à rendre à personne, elle n’allait pas s’encombrer d’une hypocrisie qui ne lui allait pas. Lorsqu’elle lui rétorqua qu’elle n’aurait rien d’elle la reine vampire ne put empêcher un rire léger mais sordide. Elle avait observé l’ondine d’une manière la plus déplaisante possible lorsque l’on parle de vampire. Elle l’avait observé avec ses yeux de vampiresse…. De prédatrice. Il lui serait si facile d’obtenir d’elle ce qu’elle avait de plus précieux…. De lui prendre sa vie comme ça, d’un claquement de doigt. Elle pouvait deviner d’un coup d’œil son réseau sanguin, où planter ses crocs pour la vider de son sang en quelques secondes et la laisser choir au sol sans vie, une enveloppe vide…. Elle l’observait comme une proie. Cela pouvait se lire sur son visage. Pire, cette impression transpirait de l’Impératrice tout entière, comme si son charisme s’était mêlé à la partie pour véhiculer la menace qu’elle représentait à elle seule. Mais il lui fallait se reprendre. Elle n’était pas là pour se farcir un poisson. Ni même les menacer implicitement d’ailleurs. Elle se contenta donc de fermer les yeux en souriant, calmant ses pulsions meurtrières. Ayant retrouvé sa tête de poupée de porcelaine initiale, elle lâcha distraitement un dernier commentaire sur la remarque de l’ondine quant à la qualité de leur groupe.


-Ou presque….


Elle savait qu’elle était en mesure de pouvoir invoquer suffisamment de force et de magie pour soumettre une cité. Mais déjà elle n’était pas là pour ça, et en plus elle n’y avait aucun intérêt. Bien qu’elle trouvait la remarque particulièrement désobligeante envers ceux qui avaient fait l’effort de répondre présent à leur appel, elle n’insista pas plus. Après tout ils étaient tous suffisamment grand pour remettre cette sirène indélicate à sa place, pour peu qu’ils en auraient et l’envie et le courage. La jeune Impératrice se concentrait sur son environnement lorsqu’un mur se mit à prendre vie. Ou du moins à donner vie à une créature pas franchement agréable à regarder et encore moins agréable à vivre. Elle leur tendait la main d’une manière particulièrement déplaisante pour la jeune fille qui se décida à lui passer l’envie d’avoir les mains baladeuses. La question alors était la suivante ; de quelle manière allait-elle procédé ? Elle observa la bestiole, et se décida pour du feu de sombre. C’était chouette le feu sombre. Cela pouvait brûler absolument tout et n’importe quoi, jusqu’aux âmes en laissant le corps intacte pour les plus joueurs, pour peu qu’on savait correctement employer la magie et qu’on avait la puissance avec. Elle voulu entourer le groupe d’un dôme de flamme, mais cela gênerait ceux qui voulaient potentiellement combattre. Elle opta pour une attaque un peu plus directe. Elle déchaina donc ses flammes pour entourer les membres  de la créature, avant d’en envelopper son tronc. Elle voulait la carboniser. Ni plus ni moins. C’était là une première tentative. Elle avait bien d’autres tours en réserve, mais  avant d’en choisir d’autres encore fallait-il observer les effets de cette magie destructrice. Après tout elle avait de la puissance pour provoquer une déflagration destructrice. C’était le problème de ce genre de magie. Cela pouvait très largement au vinaigre si on ne contrôlait pas ce feu correctement….  La jeune fille observa la créature visiblement peu convaincue.

~Non mais sérieusement…. C’est ultra moche ce truc ! On croirait cette créature tout droit sortie d’un livre d’horreur. ~


Elle soupira. Elle finit par demander.


-Est-ce qu’on pourrait savoir ce que l’on cherche ? Et quelle est cette « solution » ? La situation n’est déjà pas des plus simple, mais ça serait peut-être mieux si on en savait un peu plus.

Elle avait bien envie de s’attaquer directement à ce palais qui ne semblait pas très chaleureux. La démolition était définitivement plus simple que la construction après tout. Mais elle ne savait pas si cela aiderait ou si cela aggraverait la situation. Elle ne savait pas grand-chose et ce sentait inefficace. Elle était bridée dans ses entreprises et ses initiatives. Elle avait besoin d’en savoir plus.
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