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 Cette chose qu'il y a entre nous [Quête Eärhyë]

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Dim 20 Nov 2016, 12:58

Vêtu de telle manière que personne ne puisse le reconnaître sous son accoutrement bariolé, Zane vagabondait dans le désert monotone avec une tenue modulée à la chaleur qui l’arrosait. Pour la première fois depuis ses premiers jours dans la classe dominante, il s’était soulagé de ses joyaux fantaisistes, adoptant également une coiffure plus lisse et négligée, moins perceptible à ce qu’il avait l’habitude d’emprunter. Certes, il avait peu de chances de tomber nez à nez avec un adepte du monde géopolitique, et même si cela devait se produire, il mettrait tout de suite un nom sur son délicieux minois, celui-ci étant dépourvu de l’opération changement d’apparence. Mais il n’avait pas pour projet d’être anonyme à ce point. Ce qu’il convoitait en sillonnant la terre des humains et en foulant ce sable fin de son pied céleste, c’était uniquement à remonter à la tour inconnue, emblématique pour obscurcir l’ouvrage des voyageurs — qui avaient pour drôle de projet d’atteindre son sommet. Compte tenu de sa vaste érudition, le Roi possédait de nombreux rudiments liés à ce lieu. Pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, il n’avait jamais pris le temps de fouiller la tour, certainement trop distrait par ses multiples échecs répétés à y déboucher par le passé. À présent que son sens de l’orientation était plus cartésien, il parvenait couramment à se repérer grâce à plusieurs constituantes qu’il avait appris à caractériser. Aussi, pourquoi se rendait-il là-bas alors qu’il ne l’avait jamais projeté jusqu’ici ? Tout simplement parce qu’on lui avait apporté une information cruciale.

En effet, l’un de ses hommes avait judicieusement pensé que la rumeur qui la concernait depuis quelques jours aurait de quoi exalter suffisamment sa motivation pour s’y jeter à corps perdu : la présence d’une couronne aux vertus de persuasion. Hormis le prestige d’une faculté en mesure de lui livrer de confortables bénéfices non négligeables, c’est la forme qu’elle prenait qui attirait vraiment l’homme. En dehors de son amour pour les femmes et l’argent, il demeurait à ce jour le plus grand collectionneur de bijoux, peut-être même de la mode en général. C’est en partie pour cette raison qu’il n’avait pas voulu faire appel à un Démon quelconque, qu’il aurait très bien pu mobiliser à suivre cet itinéraire sous le prétexte d’une mission d’intérêt général. Mais non. La cagnotte était trop essentielle pour laisser faire un subalterne qui aurait sans nul doute avorté son déroulement. La tour n’était pas à prendre à la légère. Quelques chroniques la concernaient, et bien qu’elles ne soient pas toutes avérées, l’existence de faits avérés défendait de tels fondements. Le seul aléa de cette prise de risque, c’est que Zane était plus abattu que dans ses meilleurs jours. Il ressortait d’une longue bataille rondement menée, d’où la présence de tous ces vêtements qui escamotaient la plupart de ses lésions. Toutefois, même avec l’inertie, il demeurait le plus chevronné des Enfers. D’autant plus qu’à titre personnel, il préférait prendre les devants. Armé d’un solide makila, le vaillant guerrier doubla le temps qui lui était nécessaire pour rejoindre sa finalité. Ses ailes étaient défaillantes, c’est pourquoi il ne pourrait pas fuir de cette manière en cas de besoin. Quant à sa magie, il devait la conserver au vu du peu de quantités qu’il lui restait pour asseoir son autorité. En cas de pépin, la meilleure acrobatie consistait à ne s’en servir qu’en dernier recours.

Qu’importe à quel point il se savait coriace, il n’avait jamais rien pris à la légère. Lorsqu’il accéda au pied de la tour, il fleura directement l’essence même qui la composait. Ce magnétisme rayonnant avait pour but de rebuter les visiteurs, ce qu’elle fit visiblement à merveille s’il se fiait aux nombreux cadavres qui ruisselaient à son périmètre. Zane ôta sa capuche, hissant ensuite les yeux vers le ciel, ceci à seule fin d’admirer sa dimension indéniable. Cependant, lorsqu’il s’approcha de trop près, trois lames circulaires furent crachées non loin de la porte. Mesurant de ses réflexes, il tira activement le sabre de son fourreau pour démanteler tous les projectiles en une série d’efforts très fugace. Ce n’est qu’après coup qu’il capta une silhouette en train de se glisser dans la construction. S’agissait-il du maître des lieux ? Quoi qu’il en soit, il avait réussi à s’infiltrer grâce à sa collaboration involontaire. L’homme chercha à la rattraper, mais fut une nouvelle fois retardé par l’emprise d’une entrave qui se développa directement par le sol. De grandes chaînes s’enroulèrent autour de ses chevilles, toutefois il n’eut pas besoin d’amplifier sa charge pour les briser. Elles cédèrent quelques secondes plus tard. Pour éviter d’autres gênes, il se jeta à l’intérieur du monument en impulsant sur sa canne ferrée. Une fois enfermé entre quatre murs, il scruta autour de lui en essayant de localiser la personne qui l’avait glorieusement devancé. « C’est pas gentil de rentrer avant les hôtes de marque. Je ne vous ferais aucun mal, c’est promis. » Sa voix, engageante, transposait le sourire qu’il affichait à ce moment. Refusant l’hostilité à cause d’une condition qui ne dépendait pas que de lui, il devait engager la diplomatie, quelle qu’elle soit.  


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Mar 29 Nov 2016, 14:43

「 Cette chose qu'il y a entre nous 」
Une ombre progressait parmi les étals de Madarah, le marché couvert d’Utopia. Engoncée dans ses vêtements sombres et sa cape, la capuche rabattue sur sa tête, seuls les cheveux de la blonde saisissaient les rais de lumière. Eärhyë se doutait qu’elle ne passait pas totalement inaperçue, nul ne le pouvait et la jeune femme n’était guère aussi agile qu’elle le voudrait, ses différentes excursions le lui avaient appris. Néanmoins à force d’entraînement, elle parvenait à ne progresser que dans l’ombre, visible à tous les regards, invisible à ceux dont les yeux ne trahissaient qu’un destin morne et sans vie, des gens habitués à se lever pour un quotidien barbant, sans l’espoir d’une nouveauté. La Bélua était tout à l’inverse de ce type d’hommes, elle recherchait constamment l’aventure, voire le danger, même si elle comprenait enfin qu’y laisser ses poils ne se révélait guère le synonyme de liberté. Il fallait parfois savoir battre en retraite…

Il paraît que la Tour a encore piégé un imbécile… Ah ouais ? Yep, le pauvre en est ressorti à moitié vivant, un bras en moins et complètement fou. Ils entrent déjà fous, t’façon ! Une lueur d’intérêt illumina le regard rivé au sol de la féline. Son nez se releva vivement et la jeune femme se porta dans la lumière d’une arche, son bras se leva en un geste rapide, saisissant le cou d’un homme pour le plaquer contre un mur laissé étrangement vide, comme s’il avait été construit là dans l’attente de ce jour, de cet assaut. Le compère eut beau beugler dans son jargon, Eärhyë n’en eut cure, se concentrant sur le premier bavard. La Tour ? Sans être agressive, son calme froid n’exigeait aucune contrariété. Pas de chance, un petit bruit semblable à un ronronnement typiquement félin s’échappa de sa capuche, faisant exploser l’image froide et calculatrice, dominante, qu’elle voulait se donner. L’homme acculé éclata d’un rire tonitruant qui lui valut un coup de genou dans le ventre. Bien que grognant de douleur, le veinard savait qu’il avait échappé de peu à cette horrible sensation d’appareil génital qui remonte dans la gorge… Plié en deux, le badaud finit par cracher les informations demandées et Eärhyë repartit dans l’ombre, s’empressant de décamper pour s’éviter les foudres de la garde d’Utopia que le moqueur ne manquerait pas d’avertir.

Caressant le pelage soyeux dans un geste discret qui pouvait tout aussi bien passer pour une remise en place de quelques mèches folles, la jeune femme attira l’intérêt de la boule de poils câlée sur ses épaules.
Ton ronronnement a failli me coûter cher, Lazulis. Il va falloir apprendre à ne plus émettre de contentement dés que tu entends ma voix… Le Tresoraeda était utile en plus d’être mignon, malheureusement il offrait peu de discrétion à sa jeune maîtresse, malgré les efforts de cette dernière pour justement passer incognito. Comme si l’animal se moquait bien du peu de  recommandations, elle se mit à ronronner de nouveau, les yeux mi-clos en seul gage de plaisir. Eärhyë haussa les yeux vers le ciel ensoleillé, son éternel sourire amusé étirant ses lèvres. Elle ne pouvait pas s’empêcher de fondre devant cette petite boule de fourrure. A moins que ce ne soit l’Esprit Totem qui l’influence, allez savoir. Bon, ça ira pour cette fois, mais va falloir apprendre le silence si tu veux me suivre absolument partout… Les petits yeux s’agrandirent, comme s’ils comprenaient parfaitement. Sans qu’elle puisse voir la bouille, Eärhyë s’imaginait parfaitement l’expression implicite du petit animal, ayant été témoin de ses réactions à maintes reprises, depuis qu’elle avait rejoint les rangs des Voyageurs. Pour aujourd’hui tu es punie. Voilà qu’elle parlait comme à un enfant. De pis en pis… Caressant le museau de sa boule de poils, la jeune femme l’ordonna de rejoindre Serë, en repos dans une auberge. Quand à elle, l’ombre d’une aventure se profilait.

Elle avait prévu des vivres pour plusieurs jours, trois gourdes d’eau et rien de plus hormis ses armes. Une dague et un gant, cela serait loin d’être suffisant pour repousser une attaque mais la jeune femme savait qu’elle pouvait compter sur son bon vieux Totem pour la sortir d’une impasse. Dans une surprenante dose d’intelligence, la jeune femme avait revêtu des vêtements clairs dans le souhait d’échapper à la torture constante de l’astre ensoleillé. Ses cheveux étaient également enroulés dans un tissu, suffisamment clair pour laisser filtrer l’air et donc la légère caresse du vent, suffisamment clair pour que le Soleil ne soit qu’une épreuve et non un supplice.
La géographie n’était pas son fort, son orientation devait probablement équivaloir la moyenne. Le désert, lui, était immense. Du sable à perte de vue, réverbérant la chaleur et la lumière, jouant de l’optique des faibles humanoïdes en créant des illusions, des mirages. Les gourdes presque à sec malgré son rationnement, Eärhyë suffoquait lentement et failli passer à côté de la réalité, habituée à voir des allusions là où seules les effluves de la chaleur dansaient. La blonde gravit une énième dune en traînant les pieds, résignée à faire demi-tour, lorsque la Tour s’éleva enfin devant elle, s’imposant à son regard, annihilant tout désespoir. Se laissant tomber à genoux, la Bélua attrapa sa dernière gourde et félicita sa persévérance par une bonne rasade d’eau tiède.

A présent, la petite blonde se tenait campée sur ses jambes, le regard levé vers les hauteurs vertigineuses, à tel point qu’elle failli en perdre l’équilibre. La Tour n’avait pas de fin, elle flirtait avec les nuages comme un arbre avec le vent. C’était à la fois splendide et écrasant. L’amas de roches qui encerclait la Tour fit naître un profond frisson d’angoisse. Quelque chose en ces lieux piétinaient l’assurance de la Bélua, d’abord le contraste entre le désert chaud et ces pierres gelées et sombres, aussi l’imposante bâtisse en parfaite harmonie avec l’environnement austère.
Accueillant… A la fois motivée et résignée, la blonde s’assura que personne n’approchait pour se déshabiller et ranger ses affaires dans son sac. Quitte à affronter les ténèbres, autant jouer avec… Plissant les sourcils pour se concentrer, Eärhyë fit appel à son don de Couturière pour créer des vêtements noirs moulant le corps. Il était hors de questions qu’un morceau de tissu pris dans un plausible piège soit à l’origine d’une déconvenue. Inspirant profondément, la jeune femme finit par appuyer sur un mécanisme présenté comme une invitation. Charmant, grommela de nouveau la Bélua, habituée à parler seule, surtout pour afficher à la face du monde son mécontentement. Elle aurait peut-être du réfléchir un peu plus avant de s’embarquer dans cette aventure synonyme de galère…
Un pas dans la bâtisse, qu’on aurait pu décrire de tombe tellement les ténèbres s’imposaient en maître des lieux, la jeune femme s’obligea à mettre un pas devant l’autre. Des craquements répétés assaillaient ses oreilles à chaque enjambement et Eärhyë craignait de river son regard au sol, ce qu’elle finit par faire… Une furieuse envie de régurgiter son repas titilla son estomac, alors que des os mettaient un point d’honneur à ajouter une touche austère au tableau.
Un brin de ménage ne serait pas superflu, s’obligea-t-elle articuler, une main sur sa gorge comme pour empêcher tout aliment capricieux de faire le chemin inverse.

Avançant encore de quelques pas dans cet environnement macabre, la porte finit par se refermer, la faisant sursauter. Eärhyë retint un gémissement apeuré de justesse. Seulement, elle ne put le tenir en laisse une deuxième fois, alors qu’une voix masculine s’élevait dans les airs, derrière elle. S’obligeant à recouvrer une respiration sereine, elle répliqua de manière assez sèche.
Ce n’est pas gentil de surprendre les gentes damoiselles dans des endroits sombres. Impulsive, la blonde ne prit même pas attention aux paroles que ses lèvres proféraient. Pour un hôte de marque, comme vous pensez l’être, vous ne semblez pas savoir qu’être surpris en un tel lieu en une telle compagnie nuirait à vos affaires. Son cerveau, lui, réfléchissait. Sans aucune certitude, il avait l’impression d’avoir déjà entendu cette voix. Et le visage de ce nouvel interlocuteur était trop enfoui dans les ténèbres pour s’aider de ses traits. Toutefois son ton n’accueillait aucune agressivité, ce qui rassura légèrement la blonde. Attentive, elle se tenait sur ses gardes. Au cas où.


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Ven 09 Déc 2016, 23:39


L’envolée de ce timbre à la consonance si singulière lui évoquait la douceur d’un arôme qu’il avait déjà inhalé par le passé. Zane — à nulle autre pareille — abusait de cet avantage naturel qui était de pouvoir consigner toutes les données susceptibles de lui apporter une description très précise de ce que recueillaient ses cinq sens. Au sommet de son poste prépondérant aux fréquentations sans lendemain, impliquant de nombreuses têtes qui passaient sans cesse sous ses yeux, l’exploit fut d’autant plus marquant de reconnaître instantanément cette jeune femme qui répondait au doux nom d’Eärhyë. Leur concertation, bien que très brève, avait été abrégée par la présence d’une mauvaise graine aussi outrageuse que prétentieuse. L’entrevue précaire qui avait été la leur avait néanmoins réussi à attirer son œil hagard. « C’est... comment dire ? Surprenant de te retrouver ici, en de telles circonstances. Je savais qu’on se reverrait, bien que j’eusse espéré un coin plus… intime. » Seul héritier de cette artillerie qu’il maniait mieux que quiconque, le gérant des enfers dégaina très rapidement son atout majeur : la taquinerie. C’était aussi un moyen pour lui de se faire distinguer envers ces précédentes proies. Peut-être qu’il s’agissait là d’une marque de respect. Qui sait. Néanmoins, pour rassurer la gazelle qui errait à l’intérieur de cette tour maudite, le scélérat exigea l’apparition d’une flamme aussi large que son poing. Celle-ci éclosit dans le creux de sa paume. Puis elle lévita ensuite jusqu’à son visage, entreprenant de petits cercles pour flatter le contour de son minois fripon.

Dès qu’il en eut assez de ce joli palliatif, il projeta la flamme contre les murs du monument. Elle lécha chacune des torches de sa volcanique tempérance, chassant ainsi complètement l’obscurité d’une ambiance plus feutrée. Le magicien avait préféré favoriser l’échange plutôt que de continuer à l’effrayer vainement. Avec une délicatesse forcée par sa faiblesse, il posa ses deux mains sur les bras de la blonde, passablement pour lui faire part de sa localisation. « Ma personne ne t’a pas trop manqué au moins ? Il paraît que je suis indispensable à l’équilibre du monde. Ce sont les rumeurs qui tendent à l'affirmer. Pas moi. » L’humour avilissant du Diable avait pour but de percer la défense d’une potentielle froideur qui aurait pu s’installer. Il n’oubliait pas le fait qu’il l’avait lâchement abandonné la dernière fois. En même temps, il était aussi conscient que personne ne pouvait lui en vouloir de quoi que ce soit. Ses représailles avaient du poids, et plus encore lorsqu’on le poussait à bout. Cependant, l’homme était plus que ravi d’être considérablement affaibli par les torpeurs d’une annihilation qui pouvait le saisir à n’importe quel moment. Paradoxalement, il cherchait en outre à devenir le mortel le plus redoutable de ces terres, s’opposant royalement à sa passion avérée pour les combats prenants où le risque de trépasser était multiplié. Après tout, quoi d’autre que la faiblesse permettait de surmonter ses peurs ? Elle était la base de toute construction, au même titre que l’on passe du bois à la pierre pour consolider sa propre chaumière. C’est pour toutes ces raisons qu’il se délectait de la revoir ici. Cette histoire-là serait nettement plus prenante à suivre que la précédente, notamment car la conclusion en demeurait plus que jamais estompée. Le point final ne dépendrait que d’elle.

Il relâcha ses épaules pour qu’elle puisse se retourner et ainsi lui faire face. Parmi ses mille et un sourires, il enclencha le plus affectueux d’entre eux. « Tu devrais te méfier des méchants mal intentionnés qui rôdent par ici. Je suis curieux de savoir ce qui t’y amène. Lorsque les femmes courent un risque aussi grand, c’est généralement pour l’amour d’un homme. Mais comme tu es Bélua, la règle s’annule. » Il proféra un rire essentiellement pour l’ironie qui s’en dégageait. Néanmoins, au-delà de ces charmantes retrouvailles, son but ne devait pas en être détourné pour autant. Soutenu par son makila, il fit volte-face en direction des escaliers, procurant deux petits coups sur la première marche qui s’éleva hâtivement dans les airs avant de disparaître vers le sommet. « hm. Tu veux pas passer en première pour servir de leurre ? Tu n'es pas du genre à refuser d'atteindre le septième ciel, je crois. » Il récusa la blague en prenant les devants pour vicier les premiers pièges. Ainsi, c’est dans une succession de gestes éloquents qu’il annihila des projectiles circulaires, un poids relativement lourd en pleine chute de même qu’un objet explosif, ceci sans compter les quelques malheureux résidents maudits par la bonne grâce de la tour.

Une fois arrivé à l'étage supérieur, l’homme s’installa confortablement sur un fauteuil rouge couvert de poussière et raccordé par quelques toiles d’araignées. À côté de lui siégeait un squelette. Sans doute les résidus d’un aventurier qui n’avait accumulé ni la chance ni le talent dont Zane se vantait chaque jour. Il s’adressa à Eärhyë en torsadant l’une des mèches autour de son index. « Je crois que j’ai fait ma part du marché en déclenchant tous les pièges de cette zone. À partir de maintenant, je te laisse agir à ta guise pour t’occuper des suivants. Je ne voudrais pas m’opposer à ta courbe de progression. » Il ne pouvait pas non plus lui accorder les rouages de sa faiblesse aussi prématurément. S’il contenait une bribe de subtilité, il pourrait même le lui cacher durant toutes leurs ascensions. Au terme de quelques secondes d’accalmie, le démon sortit une petite pièce de l’une de ces poches. Il ne fallait pas se fier à sa taille puisqu’elle était extrêmement pesante, permettant à Zane d’être l’un des seuls à pouvoir la transporter. « J’espère que tu te souviens de mon attrait pour les jeux ? Peu importe, car voici le deal. Pour déterminer celui qui s’investira à la résolution d’une problématique, nous laisserons le hasard le décider. Par exemple si je prends pile… » Il envoya la pièce dans les airs, qui après quelques acrobaties revint se poser à plat sur l'extrémité de son majeur ; la facette dévoilant le côté qu’il avait choisi. « Bon et bien on dirait que tu vas devoir te charger de la suite. Et accessoirement de nous débarrasser de cet homme au poignard bien aiguisé derrière toi. » Il avoua sa présence de manière totalement déconvenue. Zane aimait comparer la croissance des uns par rapport aux autres. C’était l’occasion d’avoir un léger aperçu.



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Cette chose qu'il y a entre nous [Quête Eärhyë]

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