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 Cette chose qu'il y a entre nous - [quête, solo]

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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

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◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Mar 28 Oct 2014, 00:40

    Confortablement installée sur la large souche d’arbre, Lûth fixait l’horizon, son masque accentuant un air rêveur dont seule elle possédait le secret. Curieux d’être mis en confidence dans les merveilles que cachait ses pensées, je m’avançai à pas doux, à la limite du silencieux, et me pencha vers son visage masqué. Elle n’eut aucune réaction. N’ayant pas le don de la vision, cela ne devrait qu’être plus normal qu’elle ne m’aperçoit guère, mais cette jeune Nelphennéen possédait un sixième sens très développer, qui, de nombreuses fois, me surpris avec raison. Ainsi, si la jeune adulte ne manifestait aucunes réactions, l’objectif principal de ses songes l’a préoccupait énormément et je doutais bien du destinataire de ses pensées. Il n’y avait qu’une seule personne dans ces Terres qui puissent susciter en elle un tel détachement de la réalité. « C’est ton frère, n’est-ce pas? » Ma voix la tira brutalement de son joli monde. Son masque se retourna avec une certaine lenteur vers mon visage, et même si elle ne voyait pas mes émotions, elle devait se douter de la présence de cette inquiétude en mon être juste en écoutant les petits tremblements dans ma voix. Elle était douée, pour interprété différents sentiments simplement grâce à son ouïe.

    « Quoi? Que se passe-t-il? » Je souris, tout en laissant échapper un rire qui ne manqua pas d’atteindre les conduits auditifs de la demoiselle, qui se mit sur pieds en un rien de temps. « Que… qu’est-ce qui a de si drôle? » Lûth était complètement perdue, son retour dans le vrai monde l’ayant prise par surprise et qui l’a fait retomber comme une pierre sur les Terres, au lieu de l’astre lunaire. J’étais incapable de voir ses yeux au travers de ce masque, mais j’étais presque sûr qu’ils étaient suspicieux. Je manquai de près d’éclater de rire, cette fois de manière plus poussée, mais je me retins au dernier instant. J’adoptai plutôt une mine joyeuse, quoique assez malicieuse sur les rebords. « Rien. Je trouve simplement fabuleux de voir à quel point ton frère a une telle influence sur ta personne, même loin de toi. » Le visage de la Nelphennéen se rougit, devenant complètement pourpre. Elle me tourna le dos, gênée par ma remarque, les bras croisés sur sa poitrine, avant d’entendre ses pleurs, qu’elle essayait de masquer. Je m’approchai d’elle, et plaçai ma main sur son épaule droite, geste ayant pour but de la réconforter. Tout d’un coup, je ressenti que de la peine pour elle et je m’empressai de m’excuser. J’avais oublié à quel point ce sujet de conversation la faisait réagir.

    « Je… je suis désolé. » Lûth tourna brusquement son visage vers moi. Sur ses joues, plus aucunes traces de larmes qui auraient pu un jour couler sur sa figure. « Tu n’as pas à t’excuser. Je finirai bien par le retrouver, où qu’il soit. » Comme pour s’en servir d’appui à sa réhabilitation, la jeune femme sourit, avec une sincérité et une joie qui me dérouta complètement. C’était stupéfiant, de remarquer le grand talent de cette fille a masqué ses sentiments derrière son masque bleu marine. Dans les cas comme celui-ci, le mieux à faire était de la laisser tranquille et de ne plus revenir sur le sujet. « Bon, je crois qu’il est temps de rejoindre Atles. Elle doit nous attendre depuis bien trop longtemps. » J’imaginai déjà la jument en train de frapper le sol avec ses grands sabots, se demandant quand nous allions enfin revenir. J’avais appris, au cours du temps passé avec elle, qu’il était plus sage d’éviter de la faire attendre bien trop longtemps. Lûth acquiesça d’un simple hochement de tête, et alla à ma suite sur le chemin de terre sèche. Bientôt, les arbres ne furent qu’un lointain souvenir et seule une grande étendue de terres arides nous accueillis. Je n’aimais pas rester trop longtemps sur un terrain à découvert. Je préférais nettement la présence rassurante des arbres et de l’herbe sous mes pieds, mais c’était en fait le prix à payer pour rejoindre Atles.

    Lûth aussi, ne semblait pas apprécier énormément ces lieux. Sa tête ne faisait que des allers et des retours de droite à gauche, le corps si tendu que je craignais qu’il ne se fende en deux. Notre marche nous guida finalement jusqu’aux pieds d’une tour, si immense que j’avais de la peine en n’en voir le sommet. Intrigué par sa présence au milieu de nulle part, j’arrêtai notre avancée. La Nelphennéen me percuta le dos et tomba sur les fesses. Je me retournai pour lui tendre ma main, mais la jeune femme se releva d’elle-même, en époussetant ses vêtements salis par la poussière. « Votre amie me semble préoccupée, n’est-ce pas, Gwador? » D’un même mouvement, moi ainsi que Lûth nous retournâmes, intrigués par cette voix douce et mélodieuse. Le soleil étant en face de nous, je fus obligé de plisser mes yeux pour apercevoir celui qui m’avait appelé « frère d’armes » dans ma langue natale. Bien évidemment, c’était un autre Elfe, vêtu d’habits amples et légers, qui étaient identiques aux tuniques que portaient les érudits haut-gradé dans la civilisation elfique.

    Je pouvais sans aucun mal ressentir toute la sagesse qui émanait de cet être, aux apparences fragiles, mais porteuses d’un grand savoir. Par habitude ainsi que par respect à l’égard des hauts placés de ma race, je m’inclinai devant cet Elfe, dont le visage dessina un sourire. « Vous n’êtes nullement obligés de vous inclinez ainsi devant moi, Gwador. Relèves-toi. » J’obéis immédiatement, debout comme un tige. À mes côtés, Lûth ne semblait pas encore avoir compris l’importance de cette personne à mes yeux, mais en me voyant si solennel devant lui, elle se contenta d’une simple inclinaison, pas trop basse. « C’est un plaisir de vous rencontrer, Golwen. Sans vouloir être impoli, que fait un érudit tel que vous ici? » Sans doute touché de s’être fait appelé « le sage », le sourire de l’Elfe s’agrandit. Ensuite, son regard passa de moi, à Lûth, pour après se diriger vers cette grande tour. « Ici, au sommet de cette Tour, se cache une couronne d’or et de joyaux possédant un grand pouvoir. En effet, les histoires racontent que quiconque la regarderait, serait immédiatement soumis à sa magie. » J’écarquillai les yeux. Un objet aussi puissant était donc caché dans cette tour. « Je suis le porteur légitime de cette couronne, mais malheureusement pour moi, mes pouvoirs m’empêchent de la protégée comme il se doit. Je n’aime pas la violence, encore moins les combats, mais je dois avouer que recevoir de l’aide extérieur me faciliterait grandement le travail. »


    Je n’hésitai pas une seconde de plus. « Si vous avez besoin d’aide Golwen, je me propose à cette tâche. Rien ne me ferait plus plaisir que d’aider un de mes semblables. » Le sage Elfe hocha de la tête, approuvant cette idée. « Il n’y a pas meilleur personne de confiance que celui qui donne une si grande importance à sa race. Monte dans cette tour, atteint son sommet et protège ce trésor des mains perverties. » Je lui fis part de mes salutations et attrapa le bras de la jeune Nelphennéen, avant de la guider vers la porte de la tour. Je la poussai de toutes mes forces et avant de pénétrer dans l’obscurité, Lûth dit : « Je n’aime pas ça, mais pas du tout. » Cependant, elle prononça ses mots trop tard. Je venais d’ouvrir ces battants et désormais, nous étions à l’intérieur, plongés dans un noir quasi-total. Il y avait que deux sources de lumières pour nous éclairer la voie. L’une provenait directement des rayons du soleil, qui pénétrait ici en raison de la porte grande ouverte et la dernière était celle d’un grand lustre, dont la faible lumière éclairait qu’un mince rayon, à peine suffisant pour distinguer ce qui pouvait se situé à plus de cinq mètres.

    Pour Lûth, cela ne changeait rien à ses perceptions. Aveugle de naissance, elle n’avait jamais eu une occasion pour voir le monde extérieur, mis à part quand elle usait de ses dons magiques, mais pour moi, l’obscurité représentait la peur. Malgré le courage que j’avais rassemblé pour prêter main forte à cet Elfe, je ne pouvais empêcher les frissons de parcourir mon échine et la sueur froide de couler de mon front. Maintenant que nous étions ici, je comprenais mieux pourquoi la Nelphennéen n’enchantait pas l’idée. Mes aptitudes magiques étaient faibles, certes, mais j’étais en mesure de ressentir les enchantements malsains, sombres et vicieux qui noyaient les murs de la Tour, à chaque centimètre carré. Je déglutis, pour avaler mes inquiétudes et mon début de crainte et m’adressa à Lûth pour reprendre un peu de témérité. « Tu te sens prête à rechercher l’objet? » « Je suis aussi prête que tu l’es actuellement. » Lûth parlait de façon bien mystérieuse aujourd’hui, mais je n’émis aucun commentaire. Pour me consoler du noir et de la magie, je jetai un dernier regard aux rayons de l’astre du jour et m’enfonçai dans les profondeurs de la Tour en laissant les ombres envelopper mon corps. Derrière mon dos, je pouvais entendre les bruits des pas de mon amie, même si je n’étais pas en mesure de la voir.

    À force de se mouvoir dans une obscurité constante, mes yeux s’accommodèrent rapidement au manque de lumière. Je distinguais un escalier en colimaçon, qui montait à une hauteur dont il m’était impossible de calculer. Je m’arrêtai et tendit le bras pour que ma compagne fasse de même. « À environ trois mètres, il y a un escalier en colimaçon. J’ignore jusqu’où il se rend, mais… » Je sentais le rouge me monter aux joues, honteux. J’étais incapable de poursuivre ma phrase, mais Lûth comprit bien où je voulais en venir. « Ne t’inquiète pas pour moi. Montons ce truc. » Elle prit ma place en tête de ligne et s’avança jusqu’à la première marche, avant de placer son pied dessus. La Nelphennéen évaluait la hauteur, mais elle parvint quand même à monter une vingtaine de marches, avant de s’arrêter. « Qu’est-ce que tu attends? Viens. » Je souris, heureux d’observer ses capacités et la rejoignit en sautant plusieurs marches. Nous poursuivîmes notre avancée sur l’escalier. Nous le montâmes pendant une bonne dizaine de minutes et au moment où j’entendais la respiration de Lûth s’accéléré et devenir plus forte, je pus apercevoir les contours d’une porte. Je tâtai l’objet avec mes deux mains pour finalement toucher la poignée, que je tournai et poussa vers l’intérieur, pour être ébloui par la blancheur de l’endroit.


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Ezechyel
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Ezechyel
Sam 01 Nov 2014, 21:17

    Quand mes yeux furent habitués à la lumière nouvelle qui s’était introduites dans mes rétines, j’étais maintenant en pleine mesure de voir la pièce dans ses plus moindres détails. Pour ainsi dire, je pouvais désormais être conscient que ce lieu n’était pas ce que je pouvais décrire comme habituel. Étrange mélange entre labyrinthe et forêt, l’endroit était immense et surtout très blanc. Car oui, même les branches, les feuilles et le tronc des arbres avaient décoloré pour être d’un blanc pur, immaculé. Les pierres qui composaient ce labyrinthe aussi étaient blanches et avec la fenêtre située dans le coin droit qui laissait passer des rayons solaires, le blanc ne faisait que ressortir encore plus. J’étais obligé de plisser les yeux pour éviter l’aveuglement total et y voir quoique ce soit. Enfin bref, mis à part l’unique couleur des lieux et l’aspect labyrinthe forestier, le plancher était recouvert d’une fine couche de poussière dorée et, au centre de la place, il était simple d’apercevoir l’arche naturelle faite de pierre mais il était bonnement impossible de voir ce qui était installé dans le trou, car un immense feuillage obstruait la vue. Pour parvenir à y voir quelque chose, nous étions obligés de venir s’approcher plus près.

    Cependant, j’avais une petite idée de ce que pouvait contenir le mont de pierre et quand je décrivis l’ensemble des lieux à Lûth, elle sourit à son tour. Elle avait tout compris, à la seconde où j’avais parlé de cette arche rocheuse. « Il n’y a pas de doute. La couronne y est. La difficulté sera le labyrinthe et la végétation. » Elle appuya son menton entre ses doigts, la pose pensive lorsqu’un horrible de branches qui craquent la fit sauter dans les airs. Je fixai avec horreur les lames de vent qui venait tout juste de détruire ce qui aurait dû être la barrière naturelle de feuillage et sans attendre plus, je pris le bras de ma compagne et l’entraînais dans ma course. Je m’attendais au pire. « Ce doit être un voleur qui en a après la couronne. Dépêchons-nous! » Je bifurquai à droite, pour ensuite prendre l’intersection à ma gauche, mais peu importait le nombre de chemins que j’empruntais : je ne parvenais pas à atteindre l’endroit où cette magie élémentaire de l’air avait frappé de plein fouet. Dans ma tête régnait la confusion, ainsi que la frustration que j’éprouvais en cause de l’impression que j’avais de courir sur place. Comme si une entité ne souhaitait guère que je m’enfonce plus loin. Je pensai que j’étais seul à éprouver cela, mais à ma grande surprise, Lûth dit une remarque identique aux idées qui me trottaient dans l’esprit.

    « Qu’est-ce qui se passe? Nous devrions déjà être sur place! » En effet, lorsque nous étions devant ce dédale, la distance qui nous séparaient de l’arche de pierre ne m’avait jamais sembler si grande, mais une fois à l’intérieur, mes perceptions de distance étaient toutes embrouillées. Alors que je croyais qu’un chemin n’était qu’à deux mètres de nous, au final, elle se révélait se situer à plus de six mètres. Je n’y comprenais rien, c’était la panique totale dans ma tête. Après un certain temps à déambuler au hasard dans le dédale, Lûth finit par s’épuiser et me demanda une pause que je lui offris, malgré le stress qui m’envahissait. Le malfrat avait déjà dû atteindre la sortie, alors que nous nous efforcions à le rejoindre. À moins qu’il ne subisse le même sort, incapable d’évaluer le nombre de mètres qui le séparait de sa sortie, le butin à la main. La Nelphennéen s’accota à l’épais tronc d’un arbre et essayait de régularisé sa respiration pour qu’elle atteigne un rythme normal. Son visage masqué se leva vers moi, et entre deux inspirations, m’informa de son hypothèse sur le comment de la situation. « La tour… C’est la tour. » Je ne parvenais pas à comprendre ce qu’elle voulait me dire. La tour, c’est la tour… Qu’est-ce que ça voulait dire?

    Si pour elle, tout semblait si clair, pour moi, c’était le brouillard. « Je ne comprends pas. Explique-toi lorsque tu auras repris ton souffle. » Lûth hocha de la tête et continua son exercice de respiration pendant encore sept minutes environs. Quand son rythme fut régulier, elle recommença sur ses explications, avec des phrases complètes sur ce coup. « C’est la tour et sa magie. Elle se joue de nous, pour nous empêcher de rejoindre le responsable du vol. Nous devons trouver un moyen de contrer cet handicap avant qu’il ne parvienne à le faire de son côté. » L’intelligence de Lûth m’émerveilla et si la situation n’aurait pas été si critique, j’aurais pris le temps de la féliciter sur ses capacités intellectuelles et logiques, mais maintenant, je voulais du concret. Quelque chose qui me serait simple à comprendre et rapide d’exécution. « Alors, as-tu une idée sur le comment nous réussirons à empêcher cette tour ne nous mené en bateau? » Un sourire malicieux s’esquissa sur les lèvres de la jeune fille. Elle avait un plan et d’un coup, je me sentais reposé, détendu. Je lui revoyais son sourire et lui posai la question qui s’agitait sur mes lèvres. « Alors, quel est la méthode a employé pour arrêter ce voleur? »

    Elle se craqua les doigts avec une mine suffisante et elle éclata même de rire. Je ne voyais pas ce qui était amusant présentement, mais je la laissai faire jusqu’à ce qu’elle parvienne à se calmer d’elle-même. Elle finit par ouvrir la bouche, contente de l’effet qu’elle produisait sur son auditoire, c’est-à-dire moi. « Rien de plus simple pour ça. Il nous suffit de se montrer plus malin que ce tas de pierre empilés l’une par-dessus l’autre. » C’était cela, sa stratégie? Elle sonnait assez fausse à mes oreilles, mais j’avais appris, lors de ma vie en tant que soldat, que les plans et ce qui allaient avec n’étaient pas une spécialité dans laquelle j’étais spécialement fort et surdouée. J’étais un être qui avait besoin d’agir et de faire, non pas de penser et de réfléchir avant de commettre une action. Alors, c’est pour cela que je décidai de suivre Lûth, qui marchait devant moi, sans poser une seule question. J’avais confiance en elle, et elle méritait amplement de me servir de guide, comme elle l’avait fait à une reprise, lors de mon passage à la Forêt des Murmures, en compagnie d’Atles.

    Atles. Tiens, en pensant à la jument, elle devait trouver le temps long, toute seule dans les plaines du Continent Natuel. Moi, ainsi que Lûth l’avions laissé là, car au départ, notre venue sur ce Contient Dévasté n’avait pas été enchanté par le cheval. Moi aussi, je n’avais pas particulièrement voulu aller trop loin, mais quand j’avais su que la Nelpennéen voulait aller à la cité des Orishas, Mégido, pour commencer ses recherches sur son frère, je n’avais pas pu lui refuser. C’était sur le chemin du retour que nous avions vu la tour et que ma curiosité m’avait poussé à m’approcher. Je secouai la tête. Pourquoi est-ce que je songeais à cela? J’avais un cas plus urgent à régler, et c’était celui de retrouver la trace de ce voleur. Alors que Lûth continuait à marcher devant, les murs se déplacèrent pour nous bloquer le chemin, nous laissant juste le chemin de gauche. J’allai y aller, lorsque soudainement, Lûth me dit quelque chose d’étrange. « J’ai une question Ežechyel. Est-ce que les Elfes ressentent la nature? » Je fronçai les sourcils, ne sachant pas où elle voulait en venir. « Bien sûr… mais pourquoi? » Son visage se vira vers moi, tout sourire. Quelque chose me disait qu’elle venait d’enclencher sa vision sensorielle. « La tour a réagi, car nous étions trop prêt de ce mystérieux inconnu. Maintenant, essaie de me dire si ces gros troncs d’arbres sont réels. » J

    e commençais tout doucement à comprendre les intentions de la jeune Nelphennéen. Je m’assis en position de méditation et débuta un simple exercice : ressentir le Yi, énergie qui animait tous êtres vivants. En raison de la simplicité de la magie, je ne tardai pas à sentir l’énergie qui se dégageait du corps de Lûth, du corps de ce voleur ainsi que celui des nombreuses plantes qui composaient ce labyrinthe. À première vue, tout était correct. « Lûth, il n’y a rien d’étrange. Je peux ressentir les plantes aisément. » « Concentre-toi uniquement sur le mur en avant de nous, ignore le reste. » J’obéis à sa demande et canalisa l’entièreté de la magie d’Earudien sur ce mur de pierre. Je constatai dans l’immédiat un détail qui clochait. « Ces arbres devant nous… ils ne sont pas vivants. Attends, il y a autre chose aussi. » Je me concentrai sur l’autre détail qui me dérangeait, mais je ne parvins pas à mettre le doigt dessus. J’abandonnai donc avec un soupir de frustration, avant de me lever. « Il y a quelque chose de bizarre sur le mur, mais je ne sais pas quoi. »

    Lûth sourit. « C’est sans aucun doute une illusion. » Pour confirmer sa théorie, elle s’avança vers le mur et passa sa main à travers les troncs. J’étais scié en deux. « Voilà le détail que tu ne parvenais pas à comprendre. Il est temps de rejoindre notre voleur. » Lûth s’engagea dans le faux mur, et disparu de l’autre côté. D’abord réticent, je finis par suivre. La première chose que je vis en atteignant l’autre bord fut le visage ahuri d’un jeune adolescent aux cheveux bleus avec des yeux verts identiques aux émeraudes. Il était habillé d’une veste d’une couleur pareille à sa chevelure et dans ces mains, une couronne doré, incrusté de joyaux. Qui correspondait pile à la description donnée par l’Elfe, vrai propriétaire de cet objet.
    L’épée rangée dans mon fourreau et adoptant une expression calme et posé, j’étais sûr d’avoir l’apparence idéale pour le convaincre de rendre l’objet sans qu’il y ait de violence. Je fus le premier à prendre la parole. « Bonjour. Je me nomme Ežechyel. » J’espérais qu’en me présentant à lui, il se montrerait plus clément et plus en confiance.

    « Présentement, je suis celui qui est chargé de protéger la couronne que vous avez en ce moment. Je ne veux pas me battre contre vous, alors s’il vous plaît, rendez-la moi, que je la remette à sa place d’origine. » L’adolescent, qui semblait soudainement remis de sa surprise, afficha un sourire narquois, ses yeux verts brillant de malice. « Sérieusement? Tu crois que je vais te la redonner gentiment après tout le mal que j’ai eu à l’obtenir? Il n’en est pas question. » Mes paroles l’avaient complètement laissé de marbre et il se mit même à éclater de rire. Je retentai ma chance en faisant abstraction à ses moqueries. « S’il te plait, rendez la couronne. Vous ignorez quel danger elle peut représenter avec ses pouvoirs. » Le jeune garçon ria de plus belle. Je lançai un coup d’œil à Lûth, dont le corps entier était crispé par la colère. Si je tardais trop, elle risquait d’aller le cogner. « Tu parles de cette couronne qui est supposée être capable de soumettre les gens? Tu risques de me tuer avec toutes ses blagues. » Pourtant, j’étais tout ce qui a de plus sérieux.

    Lûth fit un pas en avant, le visage rougit par la colère et lui cria presque dessus : « Mais tu vas nous la donner, cette fichue couronne?! » Le voleur adopta une fausse expression de peur. « Par Antarès, la gonzesse est fâchée? Il est temps de foutre le camp alors. ‘Plus! » L’adolescent ria pour la dernière fois, avant de se mettre à courir à grande vitesse, la couronne à la main. Lûth lui cria bons nombres d’insultes et tenta de le poursuivre, mais je la retins, car c’était simplement impossible. Ce jeune Orisha – il avait parlé d’Antarès, donc je crois bien qu’il en était un – devait posséder un pouvoir semblable à celui d’Atles, c’est-à-dire une vitesse accrue. Nous deux n’avions aucune chance de le rattraper. Je secouai tristement la tête. « Nous avons échoués, Lûth. Il court trop vite, nous ne pourrons jamais le rattraper. Allons revoir cet Elfe et lui expliquer ce qui s’est passé. »

    Lors du chemin du retour, la tour fut plus gentille : elle nous ne posa aucun lapin dans le labyrinthe et nous pûmes sortir très vite de la salle, pour ensuite sortir à l’extérieur via la porte d’entrée. L’Elfe nous y attendait, appuyé sur le mur. « Alors, Gwador, comment ça s’est passé à l’intérieur? » Je baissai les yeux, honteux. « Un jeune Orisha a volé votre couronne. Nous sommes profondément désolé, Golwen, nous n’avons pas été en mesure de l’arrêter. » Au lieu des cris et des insultes de la part de mon semblable, je n’entendis que des rires. Je levai les yeux, et je fus surpris de voir que l’Elfe riait, non pas de tristesse, mais d’amusement. « Oh, ne t’inquiète pas pour ça Gwador. Tu n’es pas forcé d’afficher une telle tête d’enterrement. Je ne sais pas ce que cet Orisha a volé justement, mais ce n’était sans doute pas ma couronne. »

    Je lui lançai un regard d’étonnement. « Comment pouvez-vous en être si sûr? » lui demanda Lûth, suspicieuse. L’Elfe l’observa intensément, les yeux brillants de malice. « Je le sais, car cette couronne n’a jamais été dans cette tour. La rumeur qui court sur elle est fausse. Elle existe bel et bien, mais je l’ai simplement caché ailleurs. » Il reporta son attention sur moi. « Je suis désolé de t’avoir mené ainsi en bateau, Gwador, mais je n’avais pas le choix si je voulais être sûr de garder le secret intact. » J’étais encore secoué par ses explications, donc je ne répondis rien. Ce qui était sûr dans mon esprit embrouillé, c’était que cet Elfe était intelligent. Très intelligent. Et que sa stratégique avait été un grand succès.


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Cette chose qu'il y a entre nous - [quête, solo]

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