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 Dérapage maritime - Des pirates ! [Quête]

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Ven 25 Nov 2016, 16:13

Dérapage Maritime


Vylker | Dante




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« Voile en vue capitaine ! »

Vylker fut tiré de ses cartes de navigation en percevant l'appel de la vigie. Il congédia Zun, son assistant de navigation et timonier, avant de sortir de son étroit poste de commandement. Il passa devant le pont des rameurs qui discutaient entre eux en attendant de se remettre au travail, croisa le regard de son quartier maître occupé à affûter une hache d'abordage et se rendit à l'avant du navire, dans le poste de la vigie. Sabin était grimpé à l'extérieur de la carapace du Geobukseon en se faufilant par son écoutille, fausse écaille métallique qu'on pouvait déplacer au besoin. Inspectant le trou, Vylker frappa dans ses mains. Le faciès allongé de la vigie apparut au dessus alors qu'il se penchait pour regarder.

« Allons ? Tu as donc vu quelque chose ? »
« Aye. Deux voiles, taille moyenne, pas vraiment de pièces d'armes. Probablement un navire de transport isolé. Nous sommes a proximité des eaux protégées après tout. Le pavillon ne me dit rien de précis, mais je présume aux symboles qu'il est bélua. »
Tiens, tiens, tiens. Un bâtiment bélua ? Voilà qui était intéressant. Se munissant de sa longue vue qu'il déploya, Vylker se hissa à son tour dans l'écoutille, s'installa sur la carapace du navire et observa.
« C'est pourtant vrai… Beau travail, Sabin. Tes yeux sont les meilleures jumelles et longues vues que je n'ai jamais vu. »

Sabin avait eut de la chance sur ses mutations. Il ressemblait à une créature archaïque, émaciée et allongée, mais ses yeux perçaient le brouillard et les horizons. Vylker descendit de son promontoire et alla au pont de navigation. Les membres d'équipages pivotèrent en le voyant arriver alors qu'il se mit à frapper dans ses mains pour attirer leur attention.

« Chiens de cale, une nouvelle opportunité, et de choix, se présente à nous. Un bâtiment de notre ennemi favori vogue sur les flots. Allons nous le laisser s'échapper ainsi ? Je dis : non. Je dis que nous allons, une fois de plus, faire rugir le dragon du Geobukseon et faire un exemple de nos bourreaux ! Mieux encore… Peut-être que nous pourrons également récupérer quelques abominations supplémentaires... »

On mit les bouchées doubles sur les rames, on hissa la voile du Geobukseon au dessus de sa carapace et on le fit avancer à pleine allure. Poussé par les vents et par les rames, le navire se déplaçait à très bonne vitesse et aurait bien rapidement rattrapé sa cible. Pendant ce temps, Vylker et  Tarkan le quartier-maître inspectèrent les armes. Les plus chanceux des monstres pouvaient compter sur une tentacule, des dents pointues ou bien des griffes. Le gros des proches de Vylker avaient un génome s'apparentant à ceux des reptiles. On favorisait les écailles, les queues et les dents. Ainsi, c'était le capitaine qui s'occupait des infections. Certains dérapaient, bien entendu. Et il n'était pas rare que des paires d'yeux supplémentaires n'apparaissaient, que certains membres s'allongent ou se déforment, ou plus simplement que les visages s'écartent et s'étirent de manière disgracieuse. Ce n'était pas un problème : cela contribuait a l'image de l'équipage. L'équipage des « disgraciés », des « maudits », des « abominables » et des « bêtes de guerre ».

Vylker se plaisait à leur rappeler à quel point ils étaient déformés et hideux. Cela entrait pleinement dans le grand jeu de rôle qu'était la vie à bord du Geobukseon. Les relations étaient dissimulées, on s'insultait faussement, on se provoquait pour la scène et on s'échangeait coups de griffes et frappes de poing afin de cultiver les apparences.
D'aucun ne pouvait dire que Vylker était pourtant le plus présentable de tous.
Lui aussi dissimulait ses tares. Personne n'avait besoin de savoir pour ses doigts qui poussaient sans cesse ou bien ses yeux globuleux dans le haut de son dos.
Se faire passer pour les engeances du diable était un excellent moyen de briser la résistance et le moral des adversaires. Quoi de plus difficile à appréhender qu'une bande de monstres qui mutaient sans cesse, ne semblaient pas craindre les coups ou semblaient attirer par l'odeur du sang ?
Dommage. Vylker savait être poli pourtant.

« Vous appelez ça ramer ? Les sang-pûrs doivent être en train de mourir de rire en voyant ce rafiot avancer vers eux ! » provoqua le capitaine.

L'allure du Geobukseon augmenta encore un peu. Ha ! Le navire était maintenant de plus en plus proche et il ne faisait aucun doute qu'ils étaient repérés. Cependant, le temps qu'ils arrivent à mettre les voiles et prendre de la vitesse, le vaisseau des monstres serait déjà sur eux ! Vylker ordonna qu'on prépare la pompe à combustible de la tête de dragon. Quoi de mieux pour détruire un navire que de le purger par les flammes ? L'odeur de la chair grillée pouvait déjà se faire sentir d'ici.
Ils se rapprochèrent, encore et encore…
Pourquoi ce feu ne venait pas ? Impatient, Vylker commença à taper du pied.

« Qu'est ce que vous attendez ?! Nous avons un navire à incendier ! Faites moi cracher ce dragon ! »
« On a un problème, cap'taine. On dirait que le conduit de pompe est bouché. Nous n'arrivons pas à faire monter le combustible jusqu'à la torche du dragon. » répondit l'un des membre de l'équipe de pyrotechnie.
Qu'est ce que c'était que cette histoire ? Quelqu'un n'avait pas nettoyé le conduit comme demandé !
« Débouchez le ! »
« On s'y attelle, capitaine, mais ça va demander du temps. »

Zut, zut et zut. Seule façon de s'occuper encore du navire : L'aborder. Et ils n'avaient plus le feu du dragon pour purger la coque interne d'éventuels gardes armés. Le Geobukseon fit sa manœuvre habituelle : Il percuta le coté de la coque du navire, créant un trou. On escamota la planche en dessous de la tête du dragon afin de la déployer vers la faille crée, comme un pont de fortune, et on agrippa grappins et cordes sur les cotés afin d'empêcher les deux navires de se séparer.

« Allez ! Grimpez donc à bord ! » aboya t-il.

Il y a avait déjà eu un imprévu, pas question que d'autres ne surviennent.


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Lun 28 Nov 2016, 20:41




Le navire avançait avec une allure nonchalante. Navire d'origine marchande, il cachait cependant le transport de certains prisonniers "dérangeants" vers d'autres lieux moins agréables pour eux. Dans ces cellules, quelques béluas traîtres, des individus de toutes races confondues. Mais parmi ces cellules, surtout, se trouvait cet homme. Un homme qu'ils avaient enchaîné. Et dont l'équipement avait fait frémir plus d'un. Le torse dénudé pour le faire profiter de la torture humide que procurait le navire, ses balancements et l'eau qu'on lui jetait dessus, l'homme survivait tant bien que mal.

Plongé dans une sorte de torpeur temporaire, en vérité, il récupérait ses forces et les économisaient depuis plusieurs jours. Affamé, on ne lui jetait pourtant aucune nourriture: aucune qui pouvait le satisfaire. Les béluas, même enfermés, le regardait d'un air de défiance et pour cause c'était un vampire. Si d'aucun ne savait son nom ni ses origines, tous craignait sa fureur pour sa réputation lorsqu'il avait été capturé. Il était en train de combattre des mercenaires, avant qu'un bélua à sang-mêlé possédant visiblement des capacités d'un puissant paralysant ne vient l’anesthésier d'une manière qu'il ne connaissait pas. La seule chose qui bravait sa mémoire était la sensation que des flèches l'avait touché: ce qui était bien entendu totalement faux. Puis un puissant fracas se fit entendre, le navire semblait attaqué. C'était peu dire, car dans l'agitation, plusieurs hommes et femmes s'écriaient.

« Des pirates, nous sommes attaqués ! » s'écria un homme.

Le borgne, toujours les yeux fermaient, semblait pour sa part, comme se reposer. Le vampire ne se gênait pas de prendre le temps de reprendre des forces en restant en pleine méditation, malgré sa position désavantageuse. Très vite, le combat semblait commencer au-dessus et il était évident que la surprise et l'actuel équipage, ne parvenait pas à vaincre les pirates qui engageait le navire. Pour Dante, tout cela ne pouvait être qu'un signe qu'il n'était pas temps pour lui de finir exécuté. Il ne laisserait personne avoir ce privilège sans un lourd combat. Il ne voulait pas mourir ici, et étonnamment, il avait cette impression que ce n'était pas la première fois qu'il se faisait cette promesse et qu'il allait s'en sortir. Soudainement du fracas arriva même jusqu'à la cale, la zone des cellules était-elle percée à jour par les pirates ? Il en doutait. C'était un membre de l'équipage d'origine qui arriva et pas n'importe lequel, c'était le capitaine.

« Okay les affreux, écoutez-moi. Nous n'avons plus beaucoup de temps avant que ces maudits pirates ne s'en sortent à bon compte. Je vous libère et vous promets de vous ramener à bon port si vous nous débarrassez d'eux. Je vous promets de vanter vos exploits que vous réussissez ou non, mais il faudra évacuer tout le monde. Compris ? » expliqua-t-il, sans perdre le temps de commencer à ouvrir les cellules, une après l'autre.

Il hésita un peu plus longtemps sur les béluas traîtres, ainsi que le vampire, qu'il laissa cellule ouverte, sans lui retirer ses chaînes. C'était d'ailleurs le dernier qu'il ouvrit, son visage bouffi suintant de transpiration. En colère peut-être ou incapable de pouvoir s'y accommoder, un autre matelot arriva finalement.

« Capitaine ! Nous commençons à perdre des hommes sur le pont ! Vous... vous allez libérer cet... énergumène ? Vous êtes sûr que c'est un bon choix ? »
« Par milles sabords ! Non... J'ai changé d'avis. » fit-il en quittant la cellule, s'apprêtant à fermer celle-ci.

Mais un bruit d'acier se fit enfin entendre. Le bruit était important et même les anciens prisonniers s'arrêtèrent de stupéfaction devant ce qui venait de se passer. Les chaînes qui liait cet homme, venaient de se briser. La seconde s'arracha ensuite également sous la force du borgne. Ses mains vinrent enserrer les liens avant de les étirer et venir à les séparer en deux parties distinctes: il était libre. Plus aucun mot ne sortait de la bouche des occupants du navire, ni des prisonniers d'ailleurs, certains d'entre-eux eurent cependant un léger sourire à l'idée de le voir se joindre à la bataille, mais allait-il seulement le faire ? Plusieurs pas s'enchaînèrent, il quitta enfin la cellule, passant derrière le capitaine et son homme de main, commençant à chercher dans ce qu'il avait aperçu être son équipement. Il s'équipa, dans le plus grand des silences, chaque arme et pièce d'équipement finement remise à sa place où il avait l'habitude de les entreposer. Lorsqu'il en termina avec ses armes, le vampire commença à se diriger vers l'escalier qui menait au pont supérieur.

« T-...toi ! - Capitaine ? » s'arrêta-t-il en question, alors que le bras de son capitaine l'empêchait d'avancer davantage.
« Laisse tomber gamin, tu ne le vois pas ? Cet homme est déjà prêt à tuer tout ceux qui l'approcheront... c'est une véritable bête sauvage affamée. La première menace à son encontre... je ne sais pas si elle y survivra. Laissons-le déferler sa colère sur autre chose que nous autres. »
« Une bête ? » fit le moussaillon, posant son regard sur le vampire qui montait pas après pas, l'escalier qui remontait.

Le combat ne faisait que commencer.





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Mer 30 Nov 2016, 14:27

Dérapage Maritime


Vylker | Dante



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« Le pont est en place et les hommes sont déjà en train d'investir les niveaux du navire adverse, capitaine. »
« Par mille tempêtes, ce n'est pas trop tôt ! »

L'abordage n'était pas prévu mais au moins, il semblait que la situation tournait à leur avantage. Lorsque l'on était pas sûr de ce que l'on trouvait à bord, Vylker préférait s'en débarrasser en coulant le navire directement qu'en allant faire le ménage à bord. Mais une tuile est une tuile et il fallait faire avec. Vylker grimpa aussitôt sur le navire. Le capitaine devait tout de même donner de sa personne quand bien même c'était lui qui coordonnait plus qu'il ne combattait. Il inspecta le pont du rafiot alors qu'on faisait basculer les corps morts par dessus bord ou attachait ceux qui étaient encore envie. Il était préférable d'achever les blessés. C'était quelque une forme de bonté, car être gravement touché en pleine mer finissait souvent par des infections et une mort lente et douloureuse . Peu de chances que ce navire revienne rapidement aux cotes.

« Chef Vylker ? Nous avons trouvé un étrange journal de compte dans la cabine de leur capitaine. Ça mentionne des rançons, des prisonniers, et un certain commerce… « dissimulé ».

On lui remit le livre en question que Vylker se mit aussitôt à feuilleter. Tiens donc. Depuis quand les marchands avaient autorisations de transporter des prisonniers à bord ? La plupart étaient affichées selon des prix, à l'exception d'un seul qui possédait plus de zéros après la virgule. Était-ce une chance ou un mauvais présage ? Si il y avait quelqu'un dans ce navire qui valait cher, alors il se devait de le trouver.

« Alors nous allons investir les caves. Mais ne tuez personne dedans avant que nous soyons sûrs d'identifier les prisonniers. L'un d'entre eux m'intéresse. Au possible, infectez ou dévorez ceux qui vous paraissent trop faibles ou trop peureux. Je ne serais pas contre agrandir notre harde… Amusant. J'ignore où ils transportaient ces prisonniers, mais quelque chose me dit que nous pourrions en tirer profit… »

Plusieurs monstres se dirigèrent alors vers les cales qu'ils ouvrirent avant d'inspecter… L'homme ? Qui semblait visiblement remonter vers le pont. Aussitôt, les monstres tirèrent leurs armes ou montrèrent les dents et les griffes. Ils se positionnèrent de manière à l'encercler tout en frappant des pieds et des pommeaux sur eux pour faire du bruit, se faire plus gros qu'ils ne l'étaient réellement et pour être aussi menaçants possibles.

« Ah ! Encore de la viande fraîche à découper ! » s'écria l'un.

Intrigué par l'exclamation, Vylker pivota pour inspecter la scène. Il eut un léger sourire en voyant l'individu remonter sur le pont, entouré par les monstres. Tiens, tiens, tiens. Qu'était-ce là. Un membre d'équipage ? Il ne portait pas la tenue réglementaire. Un prisonnier en fuite ? Sans doute. Autre chose ? Peut-être aussi.

« Serait-tu donc le fameux captif évalué à prix fort ? On dirait que certains ici désiraient pleinement te voir mort, n'est ce pas ? Mais je parle comme si j'étais persuadé de ton identité. Je pense que nous pouvons raisonnablement vérifier ça ensemble. »

Vylker agita les mains en désignant son équipage environnant et sembla comme appeler à la clameur. Puisqu'on lui barrait la route pour que le reste de ses bêtes investissent les cales, il allait falloir écarter l'obstacle.

« Alors ? Qui veux se mesurer à ce gredin de cale ? Aucune bête de guerre sur ce pont ? Laissez moi rire. »
Un des Béluas monstres s'avança. Il avait une apparence encore à peu près humaine, quoique cela semblait dégénérer de bien belle manière.
« Il est pour moi ! » aboya t-il.

Dérapage maritime - Des pirates ! [Quête] 1480510730-pirate-ghoul-clan-regular-by-miles-johnston-d5mjhuq

Le moussaillon se mit aussitôt en position face à l'individu désigné. L'air déterminé et féroce, comme si il était avide de démontrer ses propres compétences. Le bandeau qui couvrait son oeil droit témoignait de la progression fulgurante d'une déformation amorcée qui l'avait probablement rendu photophobique de ce globe occulaire. Un classique lors des périodes de transformation.
Vylker hocha la tête.

« Jeune dans l'équipage, à peine transformé et déjà volontaire ? Très bien. J'apprécie cette offre. Vas y, chien.. Prouve nous ton potentiel. »

Le concerné opina du chef en grognant tout en agitant un peu le sabre qu'il tenait dans sa main droite de manière sauvage. Celui là développait tout juste ses instincts bestiaux et ses compétences furieuses. Vylker aussi était passé par là, il s'en souvenait. C'était le genre d'individu qui ne mesuraient plus le danger, qui se sentaient pousser des ailes et prêts à soulever des montagnes. A ce stade, les monstres ne craignaient rien, pouvaient sentir leur force se développer et ils étaient aussi bien souvent atteint d'un goût du sang conséquent.

Bigre, cela allait être intéressant.



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Jeu 01 Déc 2016, 13:44




Les escaliers formèrent un chemin direct vers le pont du navire. Sans hésitation aucune, pas à pas, Dante le remontait. Confiant de pouvoir s'échapper de cet endroit, il espérait ne pas devoir se salir les mains sur sa voie pour quitter cet endroit. Au final, il ne savait que peu de choses sur ceux qui l'avait capturé. Il avait bien entendu reconnu quelques béluas dans l'équipage, leurs traits distinctifs de sang-mêlés les trahissant. Il se souvenait vaguement de Mihya, cette bélua qui avait curieusement disparu il y a de cela des années. Cette enfant qu'il avait sauvé de la forêt. La bélua n'avait jamais plus redonné de ses nouvelles. Elle avait probablement péri lors de la guerre, et cela ne l'étonnait guerre. Beaucoup avaient perdu la vie durant cette guerre et même Dante, n'y était pas sorti triomphant sans une égratignure. Les pirates avaient tous probablement pris de l'ampleur, avec chaque nation ayant eu besoin de s'impliquer dans la guerre, hors-la-loi et traîtres à leurs nations avaient réussi à échapper aux mailles du filet. C'était malheureusement le cas lors de cette guerre incessante qui s'était imposé entre les dieux. Et même s'il y avait participé, même Dante avait réfléchi à quitter son peuple. Mais il ne pouvait pas l'abandonner. S'il ne comprenait pas tout ce qu'impliquait ses leaders, il ne comptait tout de même pas rester sur ses lauriers. Il ne pouvait pas quitter son peuple, il avait décidé de rester loyal et d'obéir. Même s'il n'était pas toujours d'accord, il ne pouvait pas trahir pour autant.

Il avait fini par accepter cela. Mais même en l'acceptant, il ne pouvait rester les bras croisés. Ce n'était pas qui il était. C'était pour cette raison, qu'il voyageait encore et toujours pour se renforcer. Et c'était aussi ainsi qu'il avait été capturé. Il avait baissé sa garde et c'était de sa faute. Ce n'était pas tout à fait juste: ils avaient été très organisés et même s'il en avait vaincu un certain nombre, le pouvoir de l'un d'eux l'avait arrêté. Il n'avait jamais pensé à un paralysant qui pouvait se disséminer grâce à la voie aérienne. C'était ce qui l'avait vaincu, ce jour-là.

Mais il ne comptait plus refaire deux fois la même erreur. Si quiconque l'arrêtait, il éliminerait cette menace. Le premier arrivant sur lui fut vite arrêté: c'était l'un de ces prisonniers. Impétueux, il espérait probablement une prime. Il fut vaincu sans même qu'il n'ait besoin de dégainer son arme et Dante ingéra son sang: il était à nouveau à cent pour cent de ses capacités.

Il passa la porte qui menait au pont et laissa celle-ci ouverte derrière lui, il fut rapidement repéré par l'équipage de barbare qui avait pris possession en bonne partie du navire, des pirates. C'était sa veine. Les mains dans les poches le vampire ne se préoccupa que peu d'eux. D'ailleurs, il fut encerclé une fois repéré, ils n'étaient pas si bêtes, pour des pirates. Ils avaient immédiatement reconnu qu'il n'était pas l'un de l'équipage. Non, il n'avait pas du tout la même allure. Le borgne ne daigna pas poser son regard sur eux et pourtant, celui qui semblait être leur chef arriva, prétextant quelques défis et tests pour prouver qu'il était qui il pensait. Un homme à prime ? Valant beaucoup ? Il ne savait rien de tout cela, mais s'en doutait. Cela confirmait aussi la raison de sa capture.

Finalement, la bande des affreux envoya un de ses sbires en pâturage. Ce dernier, enhardi par les insultes de son capitaine, s'attaqua en hâte, au vampire. Sans bouger, celui-ci posa enfin son regard sur la monstruosité qui lui faisait face. Avant de fermer l’œil et de regarder plus loin.

« Obrót. » lança-t-il sous les yeux probablement incompris de ses agresseurs.

Sans même qu'il n'ait bougé d'un pouce, son agresseur sembla rebondir dans les airs, s'écriant de douleur, inconscient, son arme détruite en deux parties scindées visiblement par une arme que n'avait pas dégainé visuellement le vampire. L'homme d'équipage retomba lourdement sur le bois du navire. Tous se demandait probablement ce qui venait de se passer. Et tous ne maîtrisaient aucunement ni l'art du combat, ni la magie, pour se rendre compte de l'illusion générale que venait de générer le vampire qui avait toujours les mains dans ses poches.

« Nous n'avons pas le même niveau. Mais vu que vous envoyez au fond de l'océan ce navire, je vais devoir emprunter le vôtre. » fit-il en portant son regard enfin sur celui qui semblait être leur leader.

Dans sa voix, aucune tension ne semblait être née depuis qu'il était encerclé. Il était serein, dans toute situation. Sa magie, ses compétences martiales, tout cela était dû à d'innombrables batailles qu'il avait vécu. Seul un homme ayant combattu et frôlé la mort autant de fois possédait une telle sérénité. Il ne comptait pas être vaincu ici par ces types ni être capturé une fois de plus, il les vaincrait et prendrait leur fameux navire pour lui tout seul.





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Lun 05 Déc 2016, 11:59

Dérapage Maritime


Vylker | Dante



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Déjà vaincu ? Bigre, cela n’avait pas traîné. Et on avait même pas eu l’occasion de profiter. Cela attirait au moins l’attention de Vylker qui avait ainsi le loisir de constater que les sorciers étaient décidément de plus en plus présents. Il n’avait pas forcément de preuves de ce qu’il avançait, mais il pouvait sentir ce flux se déplacer dans l’air ambiant. Il croisa les bras et toisa avec insistance le matelot qui venait de se faire rembarrer. Quelqu’un dans la foule de l’équipage jeta un surin a proximité, comme pour le réarmer. Vylker n’était cependant pas un insensé et se doutait bien que cela n’allait pas suffire. Il agita donc la main en inspectant l’équipage avant de parler :

« Vous appelez cela un équipage de monstres ? Regardez vous, tas de chien. Si les sangs purs vous voyaient, ils seraient hilares ! Personne ici ne possède donc de hargne ou de courage ? » aboya t-il.

Plusieurs dans l’assemblée grognèrent et un autre combattant se dégagea. Celui là était un muté définitif aux allures reptiliennes assumées. Il approcha, hache d’abordage dans la main, et se présenta sur le pont, joignant son camarade qui ramassa le surin et se releva. Cette fois, c’était du deux contre un.

« Et bien toute de même. J’ai bien cru que nous allions nous ennuyer. Vous avez soif d’en découdre ? Prouvez le. Et faites en sorte de rendre cela au moins un peu intéressant, j’aime ma viande fine et bleue. »

Vylker alla s’asseoir sur un baril qui traînait sur le pont, comme pour se trouver une meilleure vue. En un sens, il savait qu’il y avait de forte chances que ces escarmouches soient vouées à l’échec. Celui lui permettait néanmoins d’affirmer sa position et d’évaluer un peu son équipage. Ces animaux n’étaient pas tout à fait prêts pour la guerre. Ils savaient agiter des armes, mais pas avec agilité ou savoir faire. Le capitaine lui même ne pouvait pas prétendre être un expert du sabre. Il préférait atteindre ses fins par des voies plus détournées pour atteindre ses fins. Le combat n’avait jamais été son apanage direct.
Après tout, ce n’était pas pour rien qu’ils s’adonnaient tous au pillage auparavant. Les béluas monstres n’étaient pas fous : ils savaient qu’il était plus judicieux de taper sur les plus faibles plutôt que de s’attirer les foudres des grandes compagnies ou armées du monde.

« Être un petit poisson dans un grand lac à ses avantages et ses inconvénients. Voyons jusqu’ou nos talents nous emmèneront. Cela commence ici même. Pas de pitié, pas de pardon. Seulement de la progression. Procédez. » dit-il.

Les deux monstres s’approchèrent en position de combat, prêts à reprendre l’attaque. L’un se plaça en face alors que l’autre se permit ouvertement de se déplacer de coté afin de se positionner dans le dos de l’homme afin de préparer une attaque dans le dos. Pas très loyal, mais les meilleurs devaient savoir s’adapter à toutes les situations. Vylker rouvrit son livre et continua d’inspecter les lignes.

« Alors qui es tu, étranger ? Humain ? Bélua ? Peut-être un réprouvé ? Encore autre chose ? Je ne suis pas un grand expert des peuples du monde. En fait, j’ai passé ma vie à détrousser des humains lambda. Du moins, quand j’en étais un auparavant. Mais accordons nous sur un point : c’était une vie chétive et fragile. »

Il tourna la page comme pour tenter d’avoir plus d’informations. Pas grand-chose. Des numéros, des destinations, un lieu de capture, une date, une heure. Il n’y avait pas de nom précis sur le livre. Ce n’était pas étonnant dans un sens. Qui se souciait de connaître le nom d’un esclave ou d’un prisonnier quand celui ci n’était qu’une marchandise que l’on pouvait numéroter ?

« Laisse moi réfléchir… Mage ? Probablement. Et je pense aussi que tu as plus de vécu que le jeune capitaine que je suis. N’en déduis pas que je suis incapable. Je dois tenir par la laisse la horde de molosse qui t’entoure. Et ils font de bien piètres défenseurs ou agresseurs. » dit-il tout haut comme pour énerver encore un peu plus l’équipage.

Il vit que certains montraient les dents. Tant mieux, tant mieux. Qu’ils renoncent aux façades de l’équilibre et de la modération, cela servait les intérêts de Vylker.

« Je suis curieux de savoir si tu maîtrise l’arme aussi bien que les miracles ou les phénomènes paranormaux. Pourrais-je voir ? Tue ou laisse toi tuer, cela sert mes desseins dans les deux cas, mais montre moi ce que tu sais faire. J’aime observer. C’est toujours enrichissant. »

Vylker sembla cependant soudainement très irrité et il perdit son sourire pour prendre un air bien plus contraint et ennuyé, ce qui reflétait d’avantage de sa réelle pensée. L’amertume reprenait ses droits par dessus le jeu d’acteur.

« Ce n’était pas prévu, cependant. Je devais détruire ce rafiot et tout ce qu‘il contenait. Tu t’impose en obstacle sur cette voie. Je n’aime pas les obstacles. Mais j’imagine que je vais devoir faire avec. Parfois, les choses ne se déroulent pas comme elles devraient se passer. As tu seulement un nom ? Quitte à apposer un visage sur celui qui vient saboter mes plans… »

Non. Définitivement, cela n’était pas censé se produire ainsi. Il avait beau jouer le jeu et en profiter pour mettre un peu à l’épreuve son équipage, c’était le genre d’expérience dont il se serait passer. Cela allait le retarder, compliquer la suite des événements et potentiellement compromettre leur sécurité à tous.

« Qu’est ce que vous attendez ?! Attaquez abrutis ! Vous me faites perdre mon temps ! » s’énerva t-il soudainement à l’intention des deux matelots armés.

Surpris, ils se lancèrent cependant à l’attaque.


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