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 La Peluche Enchantée [solo]

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Mar 11 Oct 2016, 21:34



[ La femme qui du désert connait le secret, ne meurt pas ]

Rurik et Helenna avaient vécu à Utopia pendant toute leur vie, ils s'y étaient rencontrés, s'étaient aimés, avaient eu et élevé leur fils Alan.
Leur rencontre n'a rien d'exceptionnel, les deux s'étaient d'abord croisés, étant très jeunes, sur les bancs de l'école. Puis rencontrés à nouveau alors qu'ils n'étaient que de jeunes adultes, Rurik étudiait encore, il était élève à Basphel, et revenait à Utopia lors de permissions occasionnelles.
Quant à elle, Helenna travaillait déjà ; sa mère étant seule à subvenir aux besoins de ses six enfants, la jeune femme se devait d'arrêter les études pour ramener un peu d'argent dans le foyer. Ayant toujours eu une certaine affinité pour l'Art, la jeune femme devînt d'abord une simple conseillère en achats. Les clients du marché, lui donnaient quelques pièces en échange de ses conseils.
Rapidement, son œil amateur d'Art se fit connaisseur et devînt expert. Les nobles aux goûts les plus fins et les bourses les plus garnies demandaient ses conseils. Avec sa nouvelle occupation, elle devait se rendre chez les particuliers afin d'embellir leur logis ; pour cela, elle choisissait méticuleusement des tissus, des tapis, du mobilier.
Un de ses clients, un homme nouvellement entré dans la vie active, lui présenta un de ses amis, étant persuadé que les deux jeunes gens s'apprécieraient. C'est ainsi que Helenna rencontra Rurik. Les deux jeunes gens se reconnurent au premier regard, malgré la timidité apparente de Rurik, ils échangèrent comme s'ils se connaissaient depuis toujours ; rapidement naissait une belle histoire d'amour.

Aujourd'hui, ils n'étaient pas du genre à se compliquer la tache, ils aimaient les choses simples, se contentaient de ce que la vie leur apportait. Ils avaient cependant une certaine aisance et les Loeifzig était un support de taille.
Après quelques temps passés à vivre en ville, ils décidèrent de déménager et de se rapprocher du domicile familial, aux orées du désert, dans les Terres d'Émeraude.
Avec le temps, ils avaient construit une relation saine, les deux amoureux étaient près à tout pour leur moitié, leur couple était devenu parfait. Ils étaient aimants et aimaient leur fils, ils le chérissaient plus que tout.

Depuis qu'ils avaient déménagé, ils ne retournaient que rarement à la Capitale. Leurs sorties n'étaient plus faites par plaisir, mais par besoin ; étant connaisseurs des petits commerces de la ville, ils étaient souvent mandatés par la famille de Rurik pour faire les bons achats en ville.
Lorsque le couple se rendait à Utopia, Rurik aimait retrouver ses vieux amis et partager avec eux quelques coups à boire. Quant à Helenna, elle avait perdu tout contact avec ses amies, elle s'était impliquée corps et âme dans sa nouvelle vie de famille, espérant ainsi oublier les difficultés rencontrées lorsqu'elle était plus jeune. Elle avait fait l'impasse sur ses amies, et ce au point qu'elle ne ressentait même plus le besoin de les voir ni de les contacter.

Les deux amoureux s'étaient installés dans une belle et grande maison, soigneusement décorée par Helenna, qui avait choisi de ne pas charger les murs de tissus trop extravagants. Le mobilier avait été confectionné par un ami du couple, menuisier.
Ils aimaient recevoir les membres de leur famille, et passer des temps infinis à discuter et à refaire le monde autour de bonnes tasses de thé.
Désormais bien installé, Rurik avait arrêté ses activités professionnelles le faisant trop souvent se déplacer ; cependant il lui arrivait encore de partir en mission. Helenna, elle, était depuis quelques temps fatiguée, comme affaiblie, sans pour autant connaître ce qui en était la cause. Elle n'avait plus l'énergie nécéssaire pour gérer sa famille et continuer à travailler.

Rurik et Helenna s'étaient rendus à Utopia pour que Monsieur puisse visiter un ami dont les affaires allaient bon train, ils comptaient y passer plusieurs nuits. Le mari passait ses journées à discuter avec ses camarades, renouant avec sa vie passée ;
« – Et toi Rurik, te souviens-tu du jour où nous avons dû te raccompagner jusqu'à chez toi ? Tu avais tellement bu ce soir là…
– Oui ! Et mon épouse s'en souvient encore, elle aussi, mais étrangement elle n'en rigole toujours pas, je ne vois pas pourquoi… Ajouta-il avec toute l'ironie dont il était doté. Non, reprit-il, en réalité elle avait entièrement raison, je n'aurai jamais dû boire ce soir là, ce n'était pas mon jour de repos, je travaillais le lendemain, et devait partir avec le ''Doyen'' avant même le lever du soleil.
– Ton épouse n'en rigole peut-être pas, mais elle est tellement adorable… D'ailleurs, si jamais un jour ça n'allait plus entre vous, n'hésite pas à lui dire que je suis intéressé hein ! Je veux bien lui servir de nouvel oreiller, si tu vois ce que je veux dire…
– Toi vraiment ! Tu es sans gêne ! Hahaha Mais fais moi confiance, si jamais elle devait me quitter, cela ne me dérangerait pas de la voir dans tes bras, tant qu'elle y est bien.
– Merci Ruh ! S'exclama Near. Seuls ses amis l'appelaient comme cela. Revenons à des sujets un peu moins graves, comment se passe votre vie là-bas ? Ta femme travaille toujours ?
– Vous venez tellement peu souvent en ville ! Ajouta l'un des hommes.
– Malheureusement Helenna est assez fatiguée ces temps-ci, on ne sait pas vraiment pourquoi. Peut-être qu'elle s'activait trop, entre les dîners en famille, l'éducation d'Allan, et ses voyages pour trouver toujours de nouveaux tissus… En ce qui me concerne, il m'arrive de temps à autres de partir en mission, mais le ''Doyen'' m'a trouvé un remplaçant. Sinon, concernant notre nouveau mode de vie, je l'adore ! La ville ne me manque pas le moins du monde. Et puis ce n'est pas parce que je vis là-bas que vous et moi nous voyons moins ! Donc tout est parfait !»

L'épouse quant à elle, s'ennuyait un peu, n'ayant gardé aucun contact avec ses amis de la Capitale. C'est en arrêtant de sortir pour rendre visite à ces derniers, que rapidement elle n'eut même plus l'envie de sortir du tout. Toute son attention, et son amour s'étaient donc tournés vers son mari, son fils, sa famille.
Helenna avait tout de même passé son temps libre avec Hector, un vieil homme pour lequel elle avait travaillé ; les deux aimaient passer des temps infinis à  échanger sur l'Art.
Un peu avant l'heure du départ, prévu pour le milieu de la journée, Rurik et Helenna s'étaient retrouvés et étaient prêts à quitter Utopia ; leur caravane les attendait à la sortie de la ville. Ils avaient les bras chargés de divers métaux, potions, habits et tissus qu'ils avaient acheté pendant leur séjour à la ville.


Utopia était la ville du sourire accueillant, de la chaleureuse attention envers passants et résidents. Elle brandissait le soleil, son frère, et se couchait sur les draps de sa sœur, la lune. Née de l'ouvrage des peuples, née de chaque être qui apporta une pierre à l'édifice, elle incarnait la preuve qu'il était possible d'exister, de co-exister. En ces temps de terreur, il était bon de se rappeler qu'un jour ils avaient côtoyé la paix. Qu'ils ne l'avait pas simplement rêvée. Qu'ils n'avaient pas cru en une illusion, de celles qu'on chante aux enfants pour la berceuse. Qu'ils l'avait tuée d'un coup de couteau aussi sec que la sécheresse qui les attendrait, que la famine qui les frapperait. La guerre était partout, et c'est en temps de paix qu'il fallait profiter du calme et de la tranquillité.
La cité symbolisait le meilleur qu'il y a en toute chose. Sur le visage de chacun se lut, de tout temps, une paisible grimace. Elle était la preuve de la révolte dans les coeurs de ses habitants. La preuve que les humains n'étaient plus des proies qui se laissent chasser. Elle témoignait des horreurs qu'ils laissaient derrière pour embrasser l'avenir que cette capitale leur offrait. Violette avait fait d'eux un peuple fier, qui cherche à prospérer comme tout autre. Ils ne tremblaient plus de peur, ne se laissaient plus abattre. Ils avaient une armée, une monnaie, une enceinte au coeur de laquelle mener à bien des vies simples. Ils avaient enfin droit à un havre de paix qu'ils ne crurent jamais recevoir.

Utopia était belle à regarder. Cette dernière accueillait en son sein tout voyageur intrépide, ayant défié les flots ensablés du désert. Cette dernière regorgeait d'une richesse qu'on ne trouvait pas ailleurs, sa faiblesse indomptée faisant sa force. Cette dernière était garnie de constructions en pierre claire, pas des plus hautes ni des plus ornées. Pourtant, les bâtiments étaient d'une rare splendeur, le refuge dans le désert n'étant (contrairement à certaines croyances) pas une de leurs œuvres. Leurs tours étaient arrondies aux bouts, sculptées pour y inscrire légendes et simples bouts de leur histoire. Leurs parois décorées par leurs riches tapisseries, peu de fenêtres à leurs murs, des bâtisses à ras le sol et d'immenses marchés où pullulent des produits issus de l'artisanat. Des objets typiques, des douceurs qu'on ne trouve nulle part ailleurs. C'est une ville de simplicité, et pourtant la décrire est une tâche des plus ardues.

Ses habitants portaient bijoux et or autour de leurs gorges, oreilles et hanches, souvent en fonction de leurs occupations ou richesses. C'était dans la culture, et chacun la respectait. Dans de larges robes ou toges aux tons clairs, ils espéraient échapper aux rayons de chaleur. Des voiles recouvraient leurs bouches et membres pour ceux que le sable pouvait gêner, ou pour d'autres qui faisaient de leur parure une source de beauté. La ville était toujours drapée de couleurs, variant entre les tons dorés et les nuances de bleu ou rouge, très appréciées pour leur contraste et merveille. Très peu vêtus lorsque les températures sont les plus insupportables, ils sont considérés comme charmeurs et adroits. Qu'il soit question des danseuses se pavanant à des coins de rue bien stratégiques, ou les marchands qui exposent au mieux leurs fabriques et leurs biens. Utopia était belle. Son peuple l'était tout autant.

Pourtant, il y en a qui en ont une vision plus sombre. Helenna était le parfait exemple, la capitale incarnant l'horreur de son supplice d'enfant. Aux yeux de la jeune femme, les humains étaient pleins de sagesse. Ils étaient porteurs d'un riche héritage. Ils étaient la source d'un riche patrimoine. Mais leur cité ne reflétait pas du tout leur coeur noble et travailleur. Elle lui rappelait son ancienne vie, ses malheurs. La pauvreté comme son presque esclavage. Elle lui rappelait une famille qu'elle avait perdue. Elle avait du mal à y retourner. Du moins sans y voir, sur chaque mur, chaque façade, les mauvais souvenirs d'enfance ; sans que ne surgissent les tableaux de ses péchés. La ville était certes prestigieuse, splendide. Mais elle cachait en elle plus de noirceur qu'on ne voulait bien le croire.

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Mar 11 Oct 2016, 21:38



[ La femme qui du désert connait le secret, ne meurt pas ]

Avant leur départ, Madame avait voulu faire quelques dernières emplettes et ramener, à Erwin son beau-père diverses artefacts. Ses goûts lui paraissant étranges depuis sa transformation, elle préférait se référer à son mari...
« Penses-tu que ton père appréciera cette attention?
– Tu sais, je ne suis pas sûr que cette homme ait dit vrai, peut-être ne suis-je pas au courant de tout ce qui se fait, mais je ne suis pas sûr qu'une simple potion puisse réellement restituer leur goût aux aliments.
– Je ne vois pas pourquoi mon cher ! Et puis, je suis persuadée que ton père, lui, appréciera !
– Il appréciera forcément, étant donné que le présent vient de toi. Tu sais à quel point Papa t'apprécie. C'est l'intention qui compte de toute manière, ne t'en fais pas pour ça ! 
– Je pensais attendre le dîner prévu pour la nouvelle Lune pour le lui offrir, en espérant que cette fois il ne se casse pas un doigt en tapant sur la table !
– Tu connais mon père… Quand il a des idées, il les défend jusqu'au bout, quitte à devenir violent s'il le faut. Il vaut mieux ne pas s'opposer à lui dans ces moments là ! »
Alan leur fils, aurait de son côté de nouveaux habits. Helenna eut également  à coeur d'apporter des tissus aussi beaux que chers à Alizia, la nouvelle compagne de son beau-père.
Les deux femmes étaient devenues très complices dès les premiers temps où elles se sont fréquentées, elles aimaient passer du temps à discuter de leur mari, et de leur enfant. Les deux commençaient à beaucoup se fréquenter, Katarina entrainant Alan lors de promenades équestres. Le jeune fille s'était découvert une nouvelle passion pour la recherche de pierres précieuses dans les mines.
Alizia aimait à entendre les récits que son amie lui faisait sur sa vie à la ville, pendant les débuts de son histoire avec Rurik.
Elle racontait les difficultés que Katarina et elle avaient rencontrées avant que la femme ne quitte son précédent mari.

À ce moment de la journée, à Utopia les rues étaient noires de monde. Au détour d'une ruelle, Rurik et Helenna aperçurent au loin une petite fille, elle était assise au sol, l'air miséreux. Elle semblait vivre là depuis un certain temps, des besaces l'entouraient. Devant elle se trouvait une petite coupe, dans laquelle elle recevait de temps à autres de la nourriture que quelques généreux passants lui donnaient.
La petite fille était très peu vêtue, seuls un simple linge noir et des vieilles chaussures toutes abimées par le temps lui servaient d'habits.
Un homme dépassa les amoureux en courant, il semblait fuir quelqu'un ou quelque chose ; dans sa course il trébucha sur la coupelle de la petite fille, en fît tomber le contenu et l'écrasa avec ses grosses godasses, il continua sa course comme si de rien n'était. Helenna resta sans voix face à cet acte qu'elle trouvait cruel. A la vue d'une telle injustice, elle ne put s'empêcher de retarder leur départ, de courir en direction du marché, d'y acheter suffisamment d'aliments pour nourrir la petite fille pendant plusieurs jours, elle lui acheta également des habits, qu'elle se pressa de lui apporter.
Evia était ravie d'avoir autant de nourriture, et remercia le couple.
« Si tu as encore besoin de quelque chose, n'hésite pas à me le demander, et puis mon mari et moi devrions revenir en ville dans quelques temps, on peut à nouveau d'apporter de la nourriture, si tu le souhaites.
– Tu sais Madame, c'est vraiment très zentil que tu donnes de la nourriture à moi ! »
La femme et la fillette discutèrent longuement, Helenna souhaitait en apprendre plus sur la vie de la petite fille, comprendre pourquoi elle était ici, et surtout pourquoi elle était toute seule. La situation de la petite lui rappelait de mauvais souvenirs, la pauvreté et la détresse qu'elle avait subies, elle se souvenait des temps douloureux où seule elle devait nourrir une famille de huit personnes. Elle se prit d'affection pour la jeune enfant ; peut-être se reconnaissait-elle à travers la petite fille. Elle s'imaginait la situation dans laquelle elle aurait pu se trouver si elle n'avait pas trouvé un moyen de rapporter de l'argent, si sa mère n'avait pas continué à se battre pour nourrir sa famille. Helenna était, par empathie, prête à tout pour aider l'enfant.
« Ze veux te demander autre chose Madame Helenna, mon petit Nourson en peluche a été volé par les enfants moqueurs qui habitent dehors de la ville, dans le dessert… Est-ce que tu peux aller le prendre ? Et le rapporter à moi ?
– Tu veux dire dans « le désert » ?…
– Oui ! Le désert, ze crois que c'est pas loin, mais ils sont trop d'enfants pour moi y aller seule.
– Ne t'en fais pas ma petite Evia, je m'en occupe tout de suite ! Rurik et moi allons chercher ta peluche, et te l'apporterons.
– Mais tu sais Madame Helenna, ze pars de la ville aujourd'hui, il faut que tu reviens avant la nuit, dès que le soleil disparaît, ze pars avec d'autres enfants qui habitent seuls, comme moi.
Sur ces mots Helenna et son mari, se mirent en route.
Rurik était heureux que sa femme puisse aider une petite fille se trouvant dans la même situation qu'elle bien des temps plus tôt. Cependant il demeurait inquiet pour la santé de sa femme, le séjour en ville l'ayant quelque peu fatiguée. Il craignait que l'émotion qu'elle ressentait puisse encore plus l'affaiblir.
Rurik avait pensé à interroger les enfants de la ville pour savoir qui étaient « les enfants moqueurs », s'il s'agissait de la désignation d'un groupe particulier d'enfants ou bien si la petite avait eu à faire face à un groupe d'enfants qui se serait moqué d'elle avant de lui voler sa peluche. Mais Helenna beaucoup trop pressée de retrouver le jouet était très rapidement partie vers le désert, accélérant sans cesse le pas, sans même attendre son conjoint.
Voyant d'abord sa femme galoper pour retrouver la peluche, Rurik se voyait rassuré, puis après un long moment passé à la recherche de l'ourson, avec une chaleur des plus étouffantes, il s'inquiéta pour la santé de son épouse.

Les deux durent marcher longtemps avant de tomber sur une petite oasis se trouvant au beau milieu du désert. Près de celle-ci, une douzaine de chats semblaient y avoir élu domicile. Le couple hésita un instant avant de s'approcher d'eux, Helenna prit les devants alors que Rurik resta en retrait pour assurer les arrières de sa femme, après tout, un chat c'est sauvage.
Dans la gueule de l'un des félins au pelage plus noir que la nuit, la femme aperçut ce qui semblait être un ourson en peluche. Elle s'approcha avec précaution de ce dernier, tendit son bras en avant ; le chat ne semblait pas avoir peur, regardant fixement Helenna dans les yeux ; elle saisit l'objet, le retira délicatement de la gueule du chat. À l'instant même où elle fit demi-tour, un chat venant de nulle part sauta sur elle, lui mordit la cuisse, elle tomba à terre…


À l'entrée de la ruelle, les amoureux pressaient le pas pour apporter la peluche à la petite fille.
«  – Pourquoi est-ce que je ne la vois pas ? Elle était bien ici ? Ce n'est quand même pas possible, elle n'a pas pu disparaître ! Helenna commençait à paniquer.
– Ne te mets pas dans un état pareil, voyons !
– Mais… Mais… La voix de Helenna était toute tremblante. Où est-elle ? La nuit n'est pas encore tombée, et puis, nous ne sommes pas partis bien longtemps…
– Helenna, tu t'es évanouie ! Ne t'en souviens-tu pas ?
– Comment, que dis-tu ?
– Oui, tu t'es évanouie juste après avoir été mordue par un de ces sales chats ! »

La petite fille était en réalité partie dès que le couple eut quitté la ville. Elle n'avait pas été honnête avec eux. Elle était certes sans famille, mais n'était pas une petite humaine, mais bien une bélua… Son mensonge n'était pas sans but, et en réalité sa finalité est plutôt noble ; en voyant Helenna, elle se rendit compte de sa faiblesse physique, fit durer la conversation qu'elles tenaient dans l'idée d'en apprendre plus sur son état ; et c'est d'ailleurs grâce à son hypersensibilité due à son animal totem que la Petite comprit l'ampleur de sa maladie, et réalisa qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre.
Une fois sa requête transmise au couple, elle s'empressa de rejoindre le convoi qu'elle devait attraper pour quitter la ville, elle y retrouva d'autres béluas, des chats des sables à qui elle exposa la situation ; Maximilien, son plus ancien partenaire, fut attendri et se proposa pour aller prévenir la troupe de chats vivants dans le désert. Ces félins là étaient connus pour avoir un ours en peluche comme mascotte, ils l'emportaient toujours avec eux, dans tous leurs déplacements. Ils n'étaient pas méchants, loin de là, mais Evia était sûre que la moindre personne essayant de leur dérober leur jouet, se verrait attaquée, elle savait qu'une morsure ne pourrait causer la mort de la belle Helenna, mais que celle-ci conduirait plutôt à sa transformation.
L'avertissement avait justement pour but de ne pas laisser la Troupe tuer le couple, Maximilien avait été clair : « Laissez-les vous prendre la peluche et ne mordez que la femme ! Surtout, ne lui faites qu'une seule morsure, et ne la tuez pas.  Nous vous rapporterons votre mascotte et vous aiderons à chasser si besoin est. De plus, si l'un d'entre vous veut quitter le désert, nous l'accueillerons dans notre groupe. »
Pour Evia, il s'agissait là de la seule et unique façon de sauver la Belle. Néanmoins elle n'était pas sereine.
« – Z'espère vraiment qu'ils vont bien aller ! Que Madame Helenna ne va pas mourir… Evia n'avait pas totalement confiance en son plan.
– Je sais que tu crains que ces idiots de chats ne fassent pas ce que nous leur avions demandé, mais ils ne peuvent pas tuer tes nouveaux amis, nous sommes au courant que Rurik et Helenna vont entrer en contact avec eux, donc s'il leur arrive quoique ce soit, ils seront immédiatement suspectés, et s'ils sont responsables, ça devient une guerre de clans, et nous sommes bien plus nombreux qu'eux ! Maximilien avait raison, si les chats tuaient un des amoureux, ils seraient suspectés et tués, le groupe d'Evia et Maximilien étant bien plus nombreux et leurs membres plus vieux, donc plus expérimentés et plus habiles au combat.
– Oui, mais nous on va pas avoir de les nouvelles de Madame Helenna, on revient plus zamais à Utopia.
– Oui ma petite, mais ça ils ne le savent pas ! »

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