De la pitié, c'était tout ce qu'il lui venait au sujet de la Bélua. Mais une partie des fébriles paroles que la créature prononçaient méritent réflexion. La séraphine s'apposa contre le mur du couloir devant la cellule, dans une posture apte a une certaine concentration, dans un silence glacial. Revoir en revue une centaine d'années de connaissances n'était pas simple, et seulement après un long moment, elle eut une réponse probante au sein de son esprit. Déposant le regard sur la frêle hermine, la séraphine lui annonça des plus simplement la suivante :
« J'ai bien une idée, les déchus, créatures abominables, peuvent corrompre les faibles d'esprit par une magie nommée du Néphilim. Peut-être ai-je une chance de le faire comprendre aux archanges de la justice, pour vous. Mais j'ai besoin d'être certaine de plusieurs choses ; je veux être certaine que vous porterez cette marque, la marque du repenti ; peu de personnes peuvent prétendre avoir un joué mit un terme à la vie d'un ange, et cela y comprit sous la corruption d'un être extérieur a lui-même, et même si ma confiance sera… 'Différente', j'aimerais ne pas avoir à mettre fin a notre relation aussi rapidement. Du moins, j’espère ne pas faire erreur dans mon interprétation. »
La séraphine approchera de la cellule d'un pas prudent, s'asseyant à genoux, puis tendra sa main vers l'être sauvage, attendant qu'elle saisisse celle-ci avec une froideur non plus uniquement par manque d’intérêt, mais réellement par défense, blessée au cœur, encore une fois.
« Un choix sage, libérez votre esprit, écoutez votre nature profonde, laissez libre cours à vos idées les plus folles, a votre imagination. Imaginez une plaine remplie de verdure, ou vous êtes libre, heureux… Allez-y »
Après cette courte mise en situation, la séraphine s'engagea a forcer l'esprit de la Bélua. L'être et l'inconscient étaient sondés dans leurs origines. Mais, par la grâce des Aethers, et heureusement pour la Bélua, cela ne concernait que les grandes émotions régissant la vie de la petite hermine. La manœuvre serait sans doute une tempête pour la personne étudiée, un refoulement des pires émotions vécues dans la vie de celle-ci, de la douleur, mais bien entendu, les plus grands bonheurs. La pire épreuve sera sans doute quand Janius, dans un élan de partage, infusera sa propre tristesse, ses émotions de sa vie passée, dans l'esprit de la bestiole ; c'était sans doutes inhumains, une torture capable de briser les esprits les plus forts, mais heureusement, de chaleureux moments étaient présents, capables de faire comprendre a tous et toutes, une partie de l'être de lumière. Sa curiosité étanchée, la séraphine entrepris de faire 'réparation' des dégâts commis par le biais de la magie blanche, s'assurant que même si une blessure psychologique était ouverte, la personnalité de la Bélua ne serais pas complètement détruite et submergée par la dépression, et par sa propre personnalité. Lâchant la main de l'Hermine avec un fin sourire réconfortant, l'ange fit acte de se mettre sur ses deux jambes, et d'un hochement de tête, confirmera :
« Très bien, je ferais mon possible pour que le verdict soit non coupable, mais en retour, je demande… Non, j’exige que tu aies une vie aussi grande que possible, des objectifs louables, mais un long chemin t'attend encore. Quant à la peur que tu as de moi, maintenant, elle est justifiée. J'aurais sans doute du mal à faire de nouveau confiance, mais rien que le temps n'arrive a corriger. Merci a toi, et a plus tard, Oilossé ; je n'ai que peu eu de doutes sur la véritable bonté que tu incarnes, même si je ne peux pas toujours être d'accord avec. »
Khartasielle appela les gardes à diriger la Bélua vers la salle d'audience dans 30 minutes.
@654 mots.
#0066cc = Janius.
Invité Invité
Ven 18 Nov 2016, 00:54
Un enfant désorienté.
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L'ange était-elle en train de me donner raison ? Ça y ressemblait, elle n'abordait pas le point de l'expérience, ceci-dit. De surcroît, elle m'insultait d'esprit faible, je passais cependant sur ce point, car cela me sauverait probablement la vie. Après tout, j'étais probablement simplette. Sa tirade finie, elle s'approchait de ma cellule. Ses pas se voulaient prudent. Malgré le fait que je sois dans une cage, complètement désarmée, son attitude m'accusait sans retenue. Malgré tout, dans le bruissement de ses vêtements, je perçus qu'elle s'baissait en tendant la main. Je descendis donc de la couchette avant de me placer sur les genoux et finalement prendre sa main. Sa peau, à la fois douce et chaude, me fit sourire à l'intérieur pour une raison inconnue.
Je suivis ses instructions à la lettre avant d'être envahi d'un flot d'émotions et de souvenirs. De brèves images de mon père me virent à l'esprit, accompagné d'un sentiment de joie. La vision de mes grands-parents, me blâmant pour la mort de la femme qui fut ma mère. Cette colère et cette tristesse qui grandissaient lorsque la terrible vision, de mon père assassiné me vint à l'esprit. La dernière vision de mon enfance, la dernière fois que de mes yeux, j'ai vu. Entraînée de force sur cette table avant que l'on verse se métal encore chaud sur le visage. C'était la deuxième fois que je ressentais cette douleur. Je hurlais... Je hurlais à me vider les poumons. La douleur s'estompait en même temps que les visions. La voix de Nyshka parvint à mes oreilles. Une voix de vieille femme emplit de sagesse. Elle m'apprenait les rudiments de la chasse. Je ressentais un mélange de joie et de tristesse.
- J'eus de multiples noms dans mon passé. Mais je te prierai de m'appeler... Okami ! Cela me semble correct. Résonnait la voix de mon Loup.
Tant de souvenirs qui faisaient surface. Ma vie fut cependant mise de côté un instant ; je vis à nouveau des images, mais elles ne m'appartenaient pas, les sentiments qui débordaient de ses visions ne m'appartenaient pas. Le tout était probablement lié à Khartasielle. Sa joie, sa peur, sa tristesse, son plaisir à l'étude, quelqu'un de remarquable. La vue de sa vie fut de courte durée, le noir était revenu avec l'écho de plusieurs voix. La mienne et celle de mon amie lors de notre première rencontre, la traque. Je ressentais à nouveau cette peur lorsque je chutais sur le cadavre d'un membre de mon espèce. Le reste de notre aventure ensemble était narré au son de ma voix et mes pensées. Une conversation entre Okami et moi sortait du lot. Il me disait de ne point lui faire confiance alors que moi, je l'aimais, je l'aimais comme une fille aime sa mère.
Suivait ensuite la tragédie qui s'est déroulée pendant la purge. Cet Alfar qui voulait ma peau et l'ange à qui j'ai donné cette gourde d'eau. Mes souvenirs s'estompèrent avec le drame qui s'était passé il y a quelques heures à peine. Cette envie plus que soudaine de protéger ce à quoi je tenais plus que tout au monde. Cette vision auditive faisait contraste pas rapport à tout ce qui avait défilé avant cela. Ce n'était pas moi, mais bien l'altération de mon esprit par l'ange déchu. Je ressentis à nouveau cette confusion qui m'avait frappée lorsque je fus réveillé par Okami. Tout redevint finalement noir, je sortais de ma transe. Je tombais à la renverse, j'avais l'impression que ma tête allait exploser. Mon corps tremblait dans son entièreté, je transpirais à grosses gouttes. Les sentiments ressentis pendant les visions persistaient, je me sentais nauséeuse.
Khartasielle lâchait finalement ma main, secrètement, je voulais qu'elle la tienne encore un peu. Ses paroles m’allèrent droit au coeur. Même si mon esprit était encore embrouillé, je comprenais sa requête, ce qu'elle attendait de moi. C'est tout ce que je souhaitais. Alors qu'elle me quittait, je retournais sur la couchette afin de m'y reposer, même brièvement. La demi-heure fut effectivement très brève à mes yeux. Un garde me réveillait de ma somnolence pour m'emmener dans la salle où je serais jugée pour mes actes.
