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 Infernale, bacchanale [Niveau IV - III]

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Dim 17 Juil 2016, 11:39

La Dame Rouge était penchée sur une petite table. Fixant des cartes du Monde, elle écoutait l'un de ses domestiques jouer du violon pour son plus grand plaisir. Lucifer ne bougeait pas depuis des heures, près de la cheminée. Ils parlaient périodiquement, échangeant des mondanités sans grand intérêt ou quelques paroles plus mystérieuses qu'eux seuls avaient le pouvoir de comprendre. Un compas à la main, la Démone prenait parfois des mesures, alternant avec une gorgée de ce qui semblait être du vin mais qui n'était que du jus de raisin. Elle savait jouer mieux que quiconque sur les apparences concernant la boisson. Elle aimait que l'idée qu'elle soit peut-être ivre traverse l'esprit de ses interlocuteurs. C'était de cette façon qu'elle testait la fidélité de ses sujets, de cette façon également qu'elle avait obtenu bon nombre d'informations jadis, du temps où les Esprits ne lui étaient plus accessibles. Enfin, c'était aussi de cette façon qu'elle pouvait prendre ses adversaires à leurs propres jeux ou s'assurer que ses alliés le restent. Rien n'était plus efficace qu'un moyen de pression savamment étudié. « Je ne t'aiderai pas. ». « Tu commences à devenir fade, comme tous ceux qui me murmurent la même chose mais qui, au final, s'exécutent tels des petits chiens bien obéissants. ». Elle marqua une pause. « La mort ne t'a pas réussi mon pauvre Lucifer. Depuis combien de temps le Monde n'a-t-il pas parlé de tes exploits, toi que l'on dit l'initiateur de la déchéance des Déchus et le pire Démon que l'histoire ait un jour engendré ? ». Le silence reprit de plus belle. Il commençait toujours quand l'un ou l'autre finissait par remettre en doute les capacités de son interlocuteur. Leur relation était on ne peut plus tendue. Aucun d'eux ne savait comment considérer celui qui, un jour, avait été un allié de taille. Entre une amitié illusoire et une haine chimérique, ils tanguaient dangereusement. La Dame reporta son attention sur les plans et cartes. Les territoires des Terres étaient presque tous annexés par des Souverains et elle ne pouvait jeter son dévolu sur l'un d'eux. Quoi qu'il en soit, concrètement, elle trouvait qu'avoir un territoire frontalier d'un autre, n'appartenant pas forcément à un allié, était légèrement stupide. Les terres étaient facilement attaquables et elle ne souhaitait pas, dès le départ, posséder une faiblesse non négligeable. La stratégie avant toute chose. « Hum... ». « Si je n'étais pas un Génie, je serai excité par tes soupirs incessants depuis des heures. ». Mitsuko sourit, mettant un peu plus d'intensité et de sensualité dans sa réflexion. « Huuum... ». L'archet dérapa, le serviteur se fondant en excuses tout de suite après son erreur. Elle se leva dans un bruit métallique. Les bracelets qu'elle portait s'entrechoquaient entre eux à chaque mouvement, produisant ce petit son délicieux. Elle avança jusqu'à se tenir à côté de Lucifer. « Si tu n'étais pas un Génie, cela ferait longtemps que je t'aurai mangé. ». Elle sortit doucement sa langue dans un mouvement très évocateur de ce qu'elle entendait par là puis sourit, changeant totalement de sujet. « Je posséderai une île. Il me faut simplement savoir laquelle. ». Ayant amené avec elle son verre, elle le porta à ses lèvres, buvant une nouvelle gorgée alors que ses bracelets d'or glissaient doucement vers le milieu de son avant-bras. Elle se déplaça doucement, pour appuyer le haut de son dos sur le manteau de la cheminée. « Aurais-tu, par hasard, quelques idées... ? ». Elle se mordit la lèvre inférieure, ouvrant doucement les boutons de son chemisier. Il la regarda faire, un sourire en coin naissant sur son visage. « Tu sais que je suis un Génie et pourtant... ». « Chut... J'ai mis plus d'un Génie dans mon lit, mon cher. Quand bien même pourrais-tu annihiler tes désirs, je vois bien que tu n'en as pas la moindre envie. La Luxure en Flacon est trop douce pour que tu l'ignores. Le mal de ton peuple te hante et je peux t'en délivrer... ». Elle sourit. « Laisse-moi faire de toi le rêveur, laisse-moi être ton Djinn... ». Il s'approcha un peu plus, ses mains venant remonter sa jupe, doucement. Il caressa ses cuisses puis s'agenouilla devant elle, plaçant son visage contre son ventre. Il le descendit un peu puis émit un rire bref. « L'Antre de la Dame sera parfaite pour toi, ma Dame. ».

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Dim 17 Juil 2016, 12:45

L'Antre de la Dame était aussi connue sous le nom de l'Antre des Secrets. Quelques recherches suffirent pour en comprendre les tenants et les aboutissants. L'île appartenait à un homme ou à une femme. Impossible de savoir qui se cachait derrière les seules initiales qu'il laissait à ses invités sur le petit carton d'invitation qui les conviait à prendre possession de l'endroit. Les rumeurs étaient grandes concernant ce territoire. Beaucoup y étaient morts, la grande demeure se trouvant au point culminant de l'île ayant la particularité d'éliminer ses occupants petit à petit, les plongeant dans une paranoïa profonde. Certains tuaient même d'autres invités, convaincus qu'ils étaient les meurtriers. Le mystère n'avait pu être tiré au clair.

La Dame Rouge lisait les ouvrages concernant cette île. Elle avait même pu dégoter un ancien journal de bord, racontant l'histoire d'un homme plongé au cœur de ce qui semblait être la malédiction du lieu. Le journal s'arrêtait brusquement. Celui qui l'avait écrit devait être mort à présent. La mélodie de l'endroit, qui devait être composée de cris d'agonies, plaisait déjà à la Démone qui ne cessait de sourire en parcourant les lignes traitant du sujet. L'ambiance la grisait mais elle ne devait pas se laisser attendrir par tous ces trépas. Les cuisses posées sur l'accoudoir gauche du fauteuil, l'un de ses serviteur servait de coussin à son dos de l'autre côté. Cela faisait des heures qu'elle était là et des heures qu'il n'avait pas le droit de bouger. Servir la Dame menait les êtres à une force mentale hors du commun. Elle passa sa main en arrière, caressant langoureusement la jambe de l'homme. Un chien n'aurait pu être mieux loti, surtout qu'il avait une vue on ne peut plus plongeante sur l'antre qui séparaient ses seins. Mitsuko finit par tendre ses jambes, s'étirant lentement. Il était temps de cesser toutes considérations théoriques pour passer à une toute autre activité : la pratique. Elle se leva, congédiant le domestique. Elle fit glissé les tissus transparents qui lui servaient de robe le long de son corps jusqu'à ce qu'ils atteignent le sol, puis commença à marcher lentement vers un point précis. Une fois dans la salle où se jouerait la scène, elle enfila une tenue en cuir et peau, moulant sa silhouette tout en la protégeant et en maintenant sa poitrine. Bien qu'elle ne le montrait pas, la Dame avait un faible pour le combat au corps à corps. Elle préférait manipuler et obtenir ce qu'elle souhaitait sans avoir à se dépenser ou abîmer ses tenues mais certains adversaires étaient coriaces et un entraînement quotidien limitait les situations embarrassantes que son orgueil ne supporterait pas. Tout était une question d'ego parfois et elle s'arrangeait toujours pour paraître supérieure. Les faux-semblants la servaient et elle les aimait à la manière d'une Âme-Sœur. Le temps passant et sa puissance revenant, elle n'était plus vraiment obligée de maquiller ses faiblesses derrière un masque de force mais, à vrai dire, elle partait du principe que la réputation d'un être avait bien plus de valeur et d'impact que ce qu'il était réellement. Redouter une personne sans la connaître provoquait des sueurs froides qu'à l'idée de la rencontrer. Elle souhaitait être ainsi. Celle que l'on craint, celle à qui personne n'ose dire non à cause des rumeurs circulant sur sa toute puissance. Le fait est que, petit à petit, la réalité prenait le pas sur les bruits de couloir.

Mitsuko prit une lance dans une de ses mains, la faisant tourner autour d'elle pour échauffer ses poignets. Un homme fut traîné jusqu'à la salle. Il n'y avait pas de portes, simplement de grandes ouvertures qui, une fois que l'adversaire fut arrivé, furent condamnées par des grilles. Elle ne s'entraînait jamais pour de faux. Elle trouvait cela aussi stupide que de jouer aux échecs uniquement pour se divertir. S'il n'y avait pas de risques, le corps ne pouvait s'habituer au danger. Sans réelle raison de se défendre, lorsque la situation anxiogène et dangereuse apparaissait pour de vrai, la panique ne pouvait faire autrement que de reprendre ses droits. S'habituer au fait, peut-être, de pouvoir trouver le trépas, était la meilleure façon de s'exercer. Trois individus étaient là, dans la pièce, en plus des deux combattants : des Humains. Elle ne lésinait pas sur les moyens pour obtenir ce qu'elle voulait. Un combat au corps à corps signifiait nulle magie, même pour elle. De plus, elle savait très bien qu'à la moindre position de faiblesse de sa part, les ennemis jurés des Démons, ces moins que rien dotés d'Anti-Magie, n'hésiterez pas à l'achever. S'ils ne le faisaient pas, c'était uniquement parce qu'ils étaient terrorisés.

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Dim 17 Juil 2016, 14:00

Mitsuko fixait l'homme que l'on venait de lui amener. Sa musculature était plutôt développée et il semblait ne pas être de ceux qui étaient terrorisés par le simple fait d'être capturé. Elle lui sourit, stoppant sa lance dont elle posa le bois par terre. Par le passé, ses domestiques lui avaient déjà amené des individus inutilement faibles. Ils avaient finis dans cette petite arène avec elle et étaient morts. Elle souhaitait combattre quelqu'un qui était son égal ou, sinon, plus fort qu'elle sur le plan physique. Généralement, ce qui la faisait gagner n'était pas la grosseur de ses muscles mais l'efficacité de sa réflexion. La Démone était cependant une femme qui aimait prendre son temps. Elle élaborait ses stratégies minutieusement tout en sirotant un verre contenant un liquide exquis et non dans l'urgence. C'était aussi pour cette raison qu'elle souhaitait s'entraîner de façon on ne peut plus réaliste. « Bienvenue chez moi, mon cher. » lui dit-elle d'une voix sensuelle. La Luxure en Flacon ne faisait plus effet mais, à dire vrai, ce n'était pas le seul atout de charme qu'elle possédait. « Je crains fort que le voyage jusqu'ici n'est point été très confortable et je vous présente mes excuses les plus sincères. ». Elle le regardait de haut en bas, commençant à marcher avec langueur dans la pièce. « La suite ne sera, néanmoins, pas plus agréable. Vous allez devoir vous battre pour votre survie. J'ai moi-même besoin de réfléchir à l'acquisition d'une île dont le propriétaire n'est autre qu'un anonyme. Combattre m'a toujours aidé dans l'organisation de mes pensées et je compte sur votre coopération pour favoriser le processus. ». Il était vrai que se concentrer sur un sujet différent pouvait permettre de trouver la solution escomptée. Elle effleura quelques armes de ses doigts. « Tout ce qui se trouve ici peut trouver utilisation par vos soins. Vous pouvez songer à m'empaler d'une épée, à me transpercer d'une lance... tout ce que votre imagination vous dictera de me faire, vous avez les moyens d'y parvenir. Aussi, j'aime particulièrement voir dans les yeux de mes partenaires une envie folle de me faire crier. Après tout, ma faute est pleine et si vous risquez de ne plus revoir la lumière du jour, c'est entièrement de mon fait, je l'avoue sans concession. Haïssez-moi, désirez-moi mais, surtout, battez-vous dignement. ». Elle sourit. « Et, petite précision... ne me faites pas le coup de celui qui reste sans bouger dans l'espoir de me voir me lasser ou de me provoquer. Je vous tuerai sans une once d'hésitation et serai simplement déçue durant quelques minutes, le temps pour mes domestiques de sortir votre corps éteint de la pièce. Une fois cela fait, je vous oublierai à jamais. ». Elle n'avait pas le temps de se rappeler de tous ceux qui étaient amenés ici. « J'aime néanmoins jouer dans les règles. Notre temps de combat sera chronométré. Si à la fin, vous êtes encore en vie vous aurez alors deux choix qui s'offriront à vous : partir avec la promesse que je ne vous courrai plus jamais après ou rester, me prendre, mais ne point savoir ce qu'il adviendra de vous après notre ébat. En somme, si vous choisissez la deuxième solution, vous m'appartiendrez. ». C'était un marché comme un autre. Le fait est qu'il était rare que des êtres soient encore vivants après le temps écoulé, encore plus rare qu'ils décident de partir. Elle fixa son regard dans celui de son invité, haussant un sourcil avec un sourire on ne peut plus coquin. « Alors, êtes-vous joueur ? ». Curieusement, le sourire qui apparut sur les traits de son adversaire l'émoustilla un peu plus. « Au moins autant que vous. ». Il fit quelques pas, rapides, vers une arme qui n'était autre que la jumelle de la Dame. Il aurait été stupide de prendre une arme de courte portée quand son adversaire en possédait une longue. Tout n'était qu'une question de taille finalement, encore et toujours. Mitsuko sut à ce moment précis que le combat serait difficile. Il était plus fort mais aussi plus rapide qu'elle. Il semblait maître des ses moyens et son intellect, bien que peut-être inférieur au sien, ne semblait rien avoir à envier à celui de certains conseillers de Souverain. « Prête ? » demanda-t-il comme s'il était le Maître de la demeure. « On ne peut plus. » répondit-elle sans se laisser démonter par tant d'audace.

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Dim 17 Juil 2016, 14:46

Les cheveux de la Démone ondulaient dans un rythme qui n'était autre que le reflet de celui de son corps. Plaquée contre un mur, les jambes autour de son amant, ce dernier la comblait avec une vigueur qui en était presque violente. Le mouvement de va et vient qui partait de son bassin remontait tout le long de son corps, son dos frottant contre la surface plane qui la maintenait en place de façon exquise. Son orgueil ne se remettrait sans doute jamais de la défaite cuisante qu'elle venait d'essuyer. Seulement, il n'avait pas voulu la tuer. Il l'avait simplement empêcher de bouger, étirant ses bras d'une façon à la faire suffisamment souffrir. Elle aimait la douleur mais il y avait des limites à cette dernière. Se faire casser le bras était hors charte. Il avait fini par l'enjamber pour lui murmurer quelques mots à l'oreille, lui signalant qu'elle n'avait pas donné les règles en cas de victoire à l'intérieur du temps imparti. Ils avaient trouvé un accord qui semblait les arranger tous les deux, bien qu'elle n'eut pas réellement le choix. D'abord, il la prendrait, ensuite, ils discuteraient. Le fait est qu'elle en regrettait pas. Quand bien même il devrait payer la défaite qu'il lui avait fait subir, elle prenait actuellement un plaisir fou dans ses bras, de ceux qu'elle ne ressentait que très rarement lorsqu'elle ne dominait pas la situation. Pourtant, il ne lui laissait rien décider, la guidant d'une manière rustre dans ce qu'il désirait. Aussi, quand il eut fini, il la renversa sur le sol, s'étalant sur elle pour être certain qu'elle n'essaierait pas de profiter de ce moment de faiblesse pour le tuer. Il sentait la poitrine de la Dame contre lui. Il l'avait essoufflée. Elle était brûlante et ça lui plaisait d'avoir su dominer une femme qui n'était pas connu pour son intérêt à la soumission. Et puis, il n'avait pas fait que l'enchaîner à ses volontés, il avait répondu à l'appel qu'elle avait lancé mine de rien... il l'avait fait crier. À présent, ils allaient devoir discuter et, lui, lui révéler pourquoi il s'était laissé capturer de la sorte. L'homme jeta un regard aux Humains qui étaient toujours là, un petit sourire mesquin sur les lèvres. Il espérait qu'ils avaient bien profiter de la scène. Tout de même à bout de souffle, il mit quelques instants avant de reprendre contenance. Il saignait à plusieurs endroits, tout comme elle. Ils ne s'étaient pas faits de cadeau mais il avait trouvé sa faiblesse : la rapidité. Elle ne l'était pas, bien que sa façon de combattre soit celle d'une chienne sans race. Elle avait l'art et la manière de viser là où ça faisait mal. Elle lui avait d'ailleurs enfoncé l'un de ses doigts dans le creux sensible du cou, le faisant voir flou un instant trop long à son goût. Elle était vicieuse et sans pitié. Pire encore, sa force était bien plus importante que ce que son corps laissait percevoir. Néanmoins, il l'avait prise de cours par des attaques rapides et répétitives et, finalement, avait, lui aussi, jouer au plus malin ou, plutôt, au plus vicelard. Il finit par rire. « Votre réputation vous précède, il est vrai, mais c'est sans doute parce que la mienne est inexistante que j'ai pu vous tromper... bien que vous m'ayez donné du fil à retordre, je dois bien l'avouer. ». Mitsuko serra les dents imperceptiblement. Il lui était aisé de comprendre, à présent, qu'il n'était pas qu'un homme qui s'était fait capturer par ses serviteurs. Bien au contraire, il les avait lui-même trompé pour être amené à elle. Pourquoi ? Ça, elle l'ignorait encore. Tournant son visage vers l'homme qui avait fini par se déplacer à côté d'elle, gardant tout de même son avant-bras sur son ventre en prévision, elle lui sourit, le fixant néanmoins comme un insecte qu'elle allait se faire une joie d'écraser bien vite. « Soyez heureux de ma défaite mais je vous conseillerai de ne guère point vous en vanter de trop. Rares sont ceux qui survivent quand leur langue s'agite follement. ». Il remonta sa main, caressant l'un de ses seins pour ensuite la poser sur sa joue. « Ne vous inquiétez pas. Il n'est pas dans mes intérêts de parler de ma victoire à qui que ce soit. Je suis un homme occupé et je n'aime guère côtoyer la haute société. Ce sera notre petit secret. ».

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Dim 17 Juil 2016, 15:55

Les grilles furent ouvertes afin de laisser les deux individus sortir de l'arène. Les corps morts des Humains que Mitsuko tua avant de sortir seraient donnés aux cochons. Elle aimait ces petites créatures qui dévoraient absolument tout. Aucune trace ne restait après leur passage et, parfois, elle avait même comme lubie de simplement pousser un individu dans leur fosse et de contempler le spectacle. « Était-ce nécessaire ? » demanda l'homme. Il n'était pas inquiet de leur sort, il aimait simplement l'idée que des êtres vivants aient pu le voir prendre la maîtresse des lieux. Ça l'avait excité tout le long, bien qu'elle reste la cause la plus grande de ce désir qui l'avait habité et qui, en réalité, l'habitait encore. Cela dit, à présent que la magie les parcourait de nouveau, il savait qu'il devrait se méfier d'autant plus. « Je n'aime pas que l'on contemple mes défaites. Nul spectateur, nulle rumeur. ». Il sourit. « J'aimerai vous baiser de nouveau un peu plus tard. ». Elle lui rendit l'élégance puis posa l'une des ses mains sur sa joue droite. « Ne vous a-t-on jamais appris que, dans la vie, il était courant de ne point obtenir ce que l'on désire ? ». Il balada sa main dans ses cheveux, resserrant sa poigne sur ces derniers sans violence, juste pour qu'elle sente la fermeté dont il faisait preuve. « Justement... Il se trouve que j'ai en ma possession la chose que vous désirez éperdument. Malheureusement pour vous, elle n'est pas à vendre ou... du moins, je ne l'achèterai ni pour de l'or ni pour des pierres précieuses. Sachez, ma Dame, que je suis immensément riche et que je ne désire de vous qu'une seule chose. Là sera le seul chemin qui vous sera offert pour devenir la propriétaire de l'Antre de la Dame. ». Ainsi donc était-il ce fameux anonyme qui ne signait ses lettres que par une initiale changeante ? « Hum... ». Elle se mordit la lèvre inférieure, le trouvant soudain plus intéressant. En plus d'être un amant on ne peut plus plaisant, voilà qu'il s'avérait, en plus, être celui qu'elle cherchait. Comment il avait su ? Elle n'en avait aucune idée. Néanmoins, elle ne lui demanderait pas. Demander signaler une faiblesse. Dans son cas, il valait mieux ne rien dire pour lui laisser supposer qu'elle le savait peut-être depuis le début. « Beaucoup m'ont fait cette demande, sachez-le. ». Elle n'avait aucune idée de ce qu'il désirait mais essayait de gagner du temps pour le deviner. Se déplaçant lentement, elle finit par se coller à lui, montant la main qui caressait sa joue dans les cheveux de l'homme pour les maintenir à la manière dont il le faisait avec les siens. Il s'agissait d'un mimétisme, mimétisme qui visait à les rapprocher de façon discrète mais efficace. « Et j'ai refusé de nombreuses fois... ». Il n'était pas homme à demander n'importe quoi, elle le voyait. Il venait de la faire sienne, il était riche et il ne s'embarrasserait pas d'un déplacement si ce qu'il souhaitait était anodin. Qu'elle tue quelqu'un ? Non, il était le propriétaire de l'île assassine. Il aurait pu s'en débarrasser lui-même. Ce qu'il voulait la concerner elle et elle seule. Il fixait ses yeux avec cet air si impérieux. Il savait qu'elle ne le lui refuserait pas. Elle voulait cette île. Néanmoins, comme un échos venant contredire sa pensée, la Démone ouvrit la bouche. « Certes, je souhaite cette île actuellement mais, à dire vrai, ceci est uniquement du fait d'un très vieil ami qui m'en a vanté les mérites. Cependant, je n'ai pas approfondi toutes les pistes. Peut-être changerai-je d'avis d'ici peu. ». Elle se détourna de lui. « C'est tout de même aimable d'avoir fait le déplacement. Vous m'avez fait passer un agréable moment ; je ne l'oublierai pas. ». Elle le testait. Elle mentait, c'était une évidence. Quand bien même Lucifer lui avait conseillé l'Antre de la Dame, elle avait fait de multiples recherches sur les autres territoires existants. Certains étaient plus intéressants en terme de superficie et de ressources, mais aucun n'était aussi bien placé stratégiquement. C'était l'île qu'elle souhaitait et elle l'obtiendrait, d'une manière ou d'une autre. Maintenant, il ne restait qu'à attendre sa réaction. S'il restait, c'est qu'il désirait la chose qu'elle n'avait jamais accepté de céder à personne. S'il partait, elle aviserait.

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Dim 17 Juil 2016, 16:36

Il resta un instant sans bouger puis finit par la rattraper en quelques pas. Il attrapa son poignet pour faire pivoter son bras dans son dos. Contre elle, il sut qu'elle l'avait laissé faire dès qu'il vit son petit sourire. Elle se moquait de lui, victorieuse. Conscient pourtant de l'avantage qu'il avait sur elle dans une telle position, il baissa ses lèvres jusqu'à la peau nue de son cou, l'embrassant comme si elle était sienne. Le parfum de la Démone ne le laissait pas de marbre mais, heureusement, leur précédent ébat faisait en sorte qu'il n'avait plus faim pour l'instant. Rassasié, il sentait pourtant que son désir grandirait de minute en minute et que s'il voulait tirer un quelconque profit de la situation, c'était maintenant. Quittant sa peau à regret, il remonta ses lèvres à son oreille pour lui susurrer quelques mots. « Vous ne trouverez pas meilleur territoire que le mien. L'île possède une magie ancienne qui vous protégera de vos opposants aussi bien que le Manoir Taiji, voire plus. Les terres sont cultivables et la forêt dangereuse. La demeure principale domine de sa hauteur et vous permet d'avoir une vue imprenable sur l'ensemble du domaine et également sur l'Océan. L'horizon s'étend au lointain et, à moins que vos ennemis se téléportent et heurtent la barrière de protection naturelle de plein fouet, vous ne pourrez avoir de mauvaises surprises. La magie des tempêtes a le pouvoir d'entourer l'île et de vous offrir une autarcie complète et les tunnels secrets s'étendent sur des lieux dans le sol océanique, débouchant à différents endroits. Vous pourrez assassiner qui bon vous semblera sans la moindre difficulté et sans même être présente. L'île dévore ceux qui y pénètrent sans l'autorisation de son propriétaire. Les terres autour de la demeure sont clémentes mais quiconque entre dans cette dernière ne peut être sûr de s'en sortir vivant. ». Il attrapa son lobe, avant de reprendre. « Je vous en dirai bien davantage mais, à vrai dire, comme je vous l'ai déjà signalé, je suis un homme occupé. Je n'ai pas beaucoup de temps pour ceux que je considère comme des étrangers. Après... ». Il laissa quelques secondes maîtresses. « … si vous acceptez mon offre, je deviendrais bien plus disponible pour vous dévoiler tous les charmes de l'endroit. Nous pourrions même le parcourir de différentes manières... J'aimerai beaucoup vous y voir à quatre pattes... De plus, il y a une salle qui, j'en suis certain, vous ravira particulièrement. Les miroirs muraux sont très équivoques... mais celui du plafond est mon favori... ». Il sourit, caressant la joue de la Démone avec la sienne. « Vous ne le regretterez pas. Personne ne me connaît et, pourtant, je vous assure que je suis un excellent parti. Je possède des choses qui vous émoustilleront bien plus que vous ne l'avez jamais été. ». Il fit glisser sa main sur sa cuisse et elle finit par se retourner, le fixant, la tête légèrement penchée sur le côté. Elle ignorait qui il était. Elle ignorait le peuple auquel il appartenait. Elle ne pouvait faire de recherches en sa compagnie. Parler aux Esprits maintenant dévoilerait son ignorance. Il jouait d'une main de maître mais elle était une femme et avait bien des excuses que l'on prêtait, en règle générale, à son sexe. Elle expira profondément, semblant soudain pleine d'envie. « À dire vrai, j'adorerai particulièrement vous monter la prochaine fois que nous nous verrons. Votre corps est une véritable aubaine et si les Humains n'avaient point été présents, j'aurai juré d'une quelconque utilisation magique pour me contenter plus amplement. ». Ses doigts caressaient sa propre épaule, l'effleurant doucement de ses ongles tandis qu'elle parlait. « Cependant, si vous êtes un homme occupé, je suis, également, une femme prise par le temps et de nombreuses responsabilités. Puisque vous vous êtes invités dans ma demeure sans passer par les moyens d'usage, vous comprendrez que je me doive de mettre un terme à cet entretien. Je réfléchirai à votre offre plus... profondément, bientôt. Si vous le souhaitez, mon cher, vous pouvez demeurer ici mais je crains que votre emploi du temps ne puisse vous le permettre. ». Elle rit brièvement. « Puisque vous avez su venir à moi au moment opportun, je suppose que vous saurez vous présenter de nouveau lorsque j'aurai pris ma décision. Je ne doute pas de vos capacités en la matière. Étonnez-moi et peut-être pourrions nous reprendre nos petites activités de tout à l'heure. ».

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Dim 17 Juil 2016, 17:48

Il était parti sans formuler expressément ce qu'il désirait. Néanmoins, Mitsuko avait compris. Posséder l'insoumise était donc ce qui le motivait. Il souhaitait l'épouser. Assise dans un fauteuil qui ressemblait bien plus à un trône qu'autre chose, elle jouait avec ses cheveux, passant ses doigts dans ces derniers, du haut vers le bas, doucement, recommençant sans cesse. Elle réfléchissait. Il semblait intransigeant. Il ne lui donnerait pas ce qu'elle voulait si elle ne faisait pas la concession qu'elle avait toujours refusé de faire. Cette proposition tacite de mariage la plongea de nouveau dans l'histoire de sa vie. Elle avait été une enfant faible et malade que des adultes avaient abusé de bien des manières. Alors qu'elle devait gouverner, des hommes avaient trouvé bon de se nommer garant de sa royauté, sous prétexte qu'elle était incapable de régner et que, peut-être, la mort allait l'emporter bientôt. Sans doute n'aurait-elle pas survécu à ces temps troublés si Naram-Sin ne l'avait pas rencontré et s'il n'avait pas décidé de la sauver. Jadis, elle était naïve et innocente concernant les choses de la vie. Là encore, ce qu'elle avait aujourd'hui, elle le devait à une autre personne, une femme qui avait décidé de la former, de l'initier à des pratiques qu'elle n'aurait jamais imaginé. Maria Syrkell avait fait d'elle une sulfureuse et dangereuse Reine. Elle avait été promise à un homme qui entendait bien gouverner à sa place sur le mal dans son ensemble et, à vrai dire, prisonnière de l'éducation qu'on lui avait fourni, elle se voyait comme obligée de l'épouser, pensant ne point avoir d'autres choix. Pourtant, les enseignements de Dame Syrkell lui apportèrent la liberté et c'est au grand étonnement d'un peuple entier qu'elle naquit le jour de son prétendu mariage, arrachant la tête de l'homme qui avait cru pouvoir se servir d'elle pour arriver à ses fins. Depuis, elle avait refusé toutes les propositions qui lui avaient été faites, tuant parfois ceux qui osaient lui demander sa main. Elle n'était pas femme à être possédée. Elle n'était pas femme à être contrôlée. Un homme ne pouvait décemment penser à l'entraver d'une quelconque manière. Alors, elle réfléchissait. S'il s'était renseigné, il savait. Pourquoi demander s'il connaissait déjà la réponse ? La problématique était complexe. Il n'avait aucun nom et, même si elle avait envoyé des serviteurs s'enquirent à son sujet, chercher tout ce qu'ils pourraient trouver, aucun n'était encore rentré. Cet homme paraissait être un fantôme, un Esprit qui aurait acquis la tangibilité. Il semblait n'avoir laissé derrière lui aucune trace, prudent, patient, et elle n'avait pas deviné ce qui motivait ses actes. Elle soupçonna Lucifer d'être de ce dernier. Le Génie avait des ressources qu'elle connaissait que trop bien. Il savait tromper les êtres et disparaître sans laisser de traces, se cachant dans ses mille et un visage. Néanmoins, la présence des Humains ne l'aurait sans doute pas laissé de marbre. À moins que son habitacle... Non, ce n'était pas lui. Elle s'égarait dans des chemins tortueux qui ne la mèneraient nulle part. Pourtant, elle était certaine que cet homme était important. Il ne pouvait en être autrement. La richesse, les terres, le savoir-faire, toutes ces choses qu'elle avait aperçu chez lui, ne s'acquéraient pas facilement. Il cachait son jeu, dissimulait ses pièces maîtresses et s'amusait de la situation. « Hum... ». Il lui suffirait pourtant d'obtenir son nom pour faire de plus amples recherches. Les Esprits semblaient l'éviter particulièrement. Il était certain qu'ils savaient, eux. Néanmoins, ils ne voulaient pas l'aider. Ce refus l'intrigua d'autant plus. Pourquoi les Esprits craindraient-ils cet homme ? Était-il un Dieu ? Elle se mit à rire brièvement. Certainement pas. Il n'y avait aucune logique là dedans. Un Æther n'aurait aucune raison de vouloir l'épouser. Elle avait été puissante jadis, sans doute considérée comme tel par beaucoup, mais son orgueil ne la plaçait tout de même pas au dessus des Divins. Un Dieu l'aurait conquise sans avoir à lever le petit doigt. Perdue dans des pensées qui n'en finissaient pas, elle retournait le problème sous tous les angles, émettant les hypothèses les plus folles. La solution était forcément quelque part mais encore fallait-il avoir un début de piste pour pouvoir arriver à elle. Cet homme n'en avait laissé aucun. Il était comme le vent, insaisissable. Portant l'un de ses doigts à ses lèvres, elle commença à caresser l'inférieure, soucieuse. Rares étaient ceux à pouvoir échapper à son réseau d'espionnage.

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Dim 17 Juil 2016, 18:36

« Ma Dame, un homme vous demande audience. ». Le temps avait passé. Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis qu'elle avait commencé à chercher des informations sur cet étrange homme. Mitsuko n'avait rien trouvé, pas même son nom. Il apparaissait parfois ici et là mais les faits auraient pu être connus de n'importe quel abruti de guerrier Réprouvé tant ils étaient faciles à dénicher. Agacée au plus haut point, elle en était fébrile. Sa stratégie était depuis longtemps fondée essentiellement sur les petits secrets honteux et douteux qu'elle connaissait sur ses interlocuteurs. Cet homme mettait à mal la domination qu'elle réussissait à exercer sur chacun et cela l'énervait. Irritée, elle n'était pas d'humeur à recevoir. « Dîtes lui que je ne reçois personne. ». Le serviteur sembla changer de couleur. Il devint pâle comme la mort. « C'est que... ». La Démone lui lança un regard perçant qui voulait tout dire. L'homme sembla au bord du trépas, presque prêt à attenter à ses jours sans plus de cérémonie. Le fait qu'il reste là indiqua à la Maîtresse des lieux que son invité mystère avait dû lui lancer une menace semblable à la sienne : silencieuse mais bien réelle. La craindrait-il moins que l'homme qui demandait à la voir ? La chose serait cocasse... cocasse et insupportable. Elle plissa doucement ses yeux, attendant de contempler la suite. Finalement, il sortit. Elle sourit. Elle préférait. Reportant son attention sur l'ouvrage qu'elle était en train de lire concernant les personnalités importantes portées disparues à ce jour, celles qui n'avaient laissé aucune trace, elle dut cesser une nouvelle fois sa lecture. Son domestique était revenu. Elle allait se lever pour le tuer mais quelques secondes de plus lui suffirent à comprendre qu'il était déjà mort. Une pointe métallique sortait de son cœur. La lance fut lâchée par son possesseur et le serviteur s'écrasa au sol sans plus de cérémonie. Mitsuko ne bougea pas. À la distance à laquelle elle se trouvait, elle ne risquait rien. Son invité ne pourrait rien tenter sans se montrer et s'il s'avérait menaçant, elle prendrait les mesures nécessaires pour le réduire à néant. Néanmoins, quand l'homme apparut, elle le reconnut instantanément. C'était lui. « À vrai dire, j'aurai également dû vous signaler que j'étais un homme très peu patient. Puisque vous m'avez vous même demander de suivre les usages lors de notre dernière rencontre, j'aurai pensé que vous m'ouvririez votre porte si je vous obéissais. ». Il s'avança, lentement. Il avait une démarche peu commune, aussi langoureuse que celle de la Dame. Il semblait jouer avec les infimes temps d'arrêt pour appuyer un peu plus sa domination sur ceux qui posaient les yeux sur lui. Mitsuko sourit. Qui était-il ? La question commençait à la hanter, voire même à l'obséder. Il arriva devant elle, posa un genoux à terre et lui prit la main. « Mes hommages, ma Dame. ». « Qui êtes-vous ? » demanda-t-elle alors. La question sembla le contenter au plus haut point. « Je ne vous le dirai que si vous acceptez mon offre. ». « Vraiment ? » fit-elle en levant un sourcil, penchant la tête légèrement sur le côté. Elle était vêtu d'une tenue blanche, en coton, et uniquement de celle-ci. Le tissu laissait apparaître ses formes, les pointes de ses seins et les zones bien plus intimes de son anatomie. Les yeux de l'homme se posèrent sur ses seins. Il s'amusait de leur dureté. Il ne pouvait nier trouver le spectacle ravissant, ravissant et excitant. « Ainsi devrais-je me marier à un homme que je ne connais aucunement ? Cette proposition me semble légèrement malhonnête ; trop pour que je l'accepte sans y poser mes propres conditions. ». Continuant de l'admirer, il ne semblait pas vouloir discuter de cela maintenant. « C'est amusant que vous portiez du blanc. Beaucoup désapprouveraient de vous voir revêtir cette couleur. En ce qui me concerne, je dois avouer que mes yeux en sont ravis... ». Elle ne dit rien, fixant son invité qui s'était redressé légèrement. Toujours agenouillé, il lui faisait pourtant face, sa tête à son niveau. Sa main vint glisser jusqu'à l'une des bretelles de sa robe. Il trouvait la simplicité du vêtement presque enfantine mais, sincèrement, vu la volupté qui se dégageait des formes généreuses qu'il cachait, le doute ne pouvait être permis. Lentement, il fit glisser son doigt, obligeant la bretelle à céder à ses exigences.

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Dim 17 Juil 2016, 20:04

Les lèvres de la Démones bougèrent légèrement, signe avant coureur d'un acte de sa part. Elle sourit à celui qui tentait de la déshabiller, plaçant sa main droite sur son épaule gauche. Le coup fut trop rapide pour qu'il ne le prévoit. D'un geste violent et s'aidant de l'emprise qu'elle avait sur lui, elle lui envoya son crâne dans le nez, profitant de la surprise pour se ruer sur lui. À présent au sol, dominant l'homme en serrant son bassin entre ses cuisses et en maintenant une main serrée à sa gorge, elle plissa les yeux doucement. « Je vous interdis de changer le sujet de la conversation de manière aussi volage. ». Le sang coulait de son nez mais il ne se laissa pas réellement démonté. Voyant de nouveau son sang, aussi vrai que nature, elle élimina pour de bon quelques races. Certes, peu, mais c'était toujours ça de pris. À moins qu'il soit si puissant qu'il puisse feinter ? Il se mit à rire, comme un fou qui aurait pris quelques substances euphorisantes. Son rire n'était pas tonitruant, il était simplement totalement hors contexte. Il riait parce qu'elle était étonnante. Il avait tant envie de la voir décontenancée, de la sentir fébrile par sa simple présence, qu'il se dit que cela en devenait presque idiot. Reine de son corps, il amena néanmoins l'une de ses mains à son visage pour se soigner. La Dame Rouge ne perdait pas une miette de son comportement. Il n'était ni Magicien ni Génie, la Magie Bleue étant inexistante chez lui. Une fois qu'il se fut calmé, il la regarda, non sans garder un petit sourire sur ses traits. « J'aurai dû me méfier, vous m'aviez pourtant dit que vous me monteriez la prochaine fois... ». Il lui semblait qu'il était porté sur la luxure... Ce n'était pas un Démon. Un Déchu peut-être ? Il lui rappelait Lucifer, encore et toujours, sauf que leur relation s'était tarie avec le temps. « Je vous sens soucieuse ma Dame. Seriez-vous encore en train de chercher qui je suis et qui je ne suis pas ? Arrêtez de vous torturer, à moins que je vous le murmure, vous ne devinerez pas. ». Elle bougea son bassin, venant caresser le membre caché de celui qu'elle avait soumis. Le sourire de l'homme changea. Il semblait à présent contrarié de constater qu'un simple frôlement suffisait à provoquer une réaction corporelle. Il finit par soupirer. « Bien, je suppose que je vous dois quelques explications sur ce que j'attends de vous au juste. Il m'a suffit de vous observer œuvrer pour savoir que vous n'étiez pas femme à souhaiter être enchaînée à un mari encombrant et omnipotent. J'espère n'être ni l'un ni l'autre... quoi que, je pense être plus l'autre que l'un mais passons. ». Elle se baissa doucement, lâchant l'emprise qu'elle avait sur son cou. Ses seins rencontrèrent son torse et elle bougea une nouvelle fois son bassin dans l'unique objectif de le troubler davantage. Il lui semblait bel et bien être un homme, et non une créature chimérique. Son corps le trahissait. Il était néanmoins puissant. Il ne tremblait pas devant elle. Pire, il semblait se jouer de la situation, relevant ses défis avec une certaine agilité. « Je vous propose donc un mariage secret... Seuls vous et moi serions au courant. ». « Hum... » soupira-t-elle après avoir bougé une nouvelle fois son bassin contre lui. « Continuez... ». Elle avait changé de ton, se faisant beaucoup plus sensuelle et provocante. Elle voulait qu'il se taise, qu'il perde ses idées et sa cohérence. Elle avait envie de remporter la bataille, quitte à n'être point sûre de gagner la guerre. Elle se redressa, le fixant de toute sa hauteur. « Je n'en veux qu'à votre nom et... ». Les mains de la Démone étaient en train de parcourir son corps, doucement. Elle se caressa le ventre, passant sur ses seins qu'elle réunit ensembles en les pressant sensuellement. Après quelques caresses qui eurent le mérite d'en rendre le bout ferme, elle finit par atteindre ses bretelles qu'elle fit glisser l'une après l'autre sur ses épaules. Elle souriait, pleinement consciente de son avantage. La Luxure en Flacon aidait, bien entendu, mais elle était Reine et il lui servait de trône. « Hé bien, moi qui vous pensais des plus éloquents, voilà que je ne vous entends plus... Auriez-vous mangé votre langue, cher inconnu ? Cela serait dommage, moi qui songeais justement à lui trouver une utilité... ». Elle sourit de plus belle, faisant glisser l'une de ses mains vers son entre-jambe qu'elle caressa en soupirant de plaisir. Il n'était pas le seul à savoir faire bifurquer une discussion.

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Dim 17 Juil 2016, 20:07

De nouveau nus et essoufflés sur le parquet, ils savaient tous les deux qu'ils allaient devoir reprendre une conversation plus sérieuse. Cependant, lui était conscient de sa défaite et elle jouissait de la gloire de l'avoir fait défaillir. « Dans votre malheur, sachez néanmoins qu'il est rare que mes amants survivent après un premier ébat avec moi. J'aime manger la chair de ceux qui me touchent. ». Il rit brièvement. « J'ai vu ça... ». Il faisait référence à ce qu'elle lui avait fait au beau milieu de l'acte, coupant cours à son rythme pour s'occuper de lui d'une toute autre façon. Au bord de la jouissance, elle l'avait abandonné à son triste sort, ouvrant ses ailes pour s'écarter de lui de quelques mètres, courant par la suite dans la demeure pour l'inviter à la poursuivre. Elle lui avait donné un mal de chien, surtout qu'il n'avait pas réussi à la saisir. Elle l'avait simplement attendu sur un lit, dans une position plus qu'équivoque qui avait éveillé son appétit à un point qu'il n'aurait jamais imaginé. « Quoi qu'il en soit, j'espère que vous avez réfléchi à ma proposition... ». Elle se déplaça pour se tourner sur le côté et lui faire face. « Je dois avouer, mon cher, que je ne comprends toujours pas votre vaine entreprise. ». Elle marqua un arrêt. « Il existe sur ces Terres de nombreuses femmes portant mon nom et bien plus accessibles que je ne le suis. ». Il se positionna de façon à être face à elle, descendant l'une de ses mains sur sa peau nue d'un air distrait mais pourtant tout à fait volontairement. « Disons que j'aime m'abreuver à la source. ». Il la savait friande de jeux de mots qui éveillaient, inconsciemment, les désirs enfouis. Il la fixait, son visage à présent sérieux. Il s'obligeait à ne pas sourire. « Ne pensez-vous pas qu'il existe en ce Monde des Âmes sœurs et que vous pourriez être la mienne ? ». Elle se redressa sans répondre, se levant. Il fit de même. Il fallait qu'ils se rhabillent et, là encore, il était bien plus facile pour elle d'y parvenir. Elle s'empara néanmoins uniquement de ses talons, les enfilant, seuls. Enfin, elle répondit. « Votre proposition vous honore, mon cher, mais si vous voulez obtenir mon consentement, il vous faudra bien plus que me baiser à merveille et, surtout, il vous faudra arrêter de me susurrer des arguments aussi ridicules que celui-ci. ». Il rit. « J'étais certain que cela ne vous convaincrez pas... ». Il semblait amusé, conscient de sa bêtise mais non prêt à abandonner pour autant. Il la voulait et il l'aurait. « Néanmoins, dois-je vous rappeler que vous aviez parlé de conditions plus tôt ? Je suppose que le simple fait de les évoquer constitue déjà une acceptation de votre part. ». Une fois habillé, il la rejoint, passant l'une de ses mains dans son dos pour la coller contre lui. « Je vous sens bien plus encline à vous laisser faire par moi que par n'importe qui. Je ne voudrais pas paraître pédant et orgueilleux mais je pense avoir déjà eu ce que beaucoup n'auraient pu faire qu'espérer. J'ai le souhait de vous donner bien plus encore. Ne vous y trompez pas. Si vous êtes inconditionnellement séduisante et avez l'art et la manière d'éveiller le désir, je peux me montrer très convainquant également. ». Elle sourit. « Je trouve que vous ressemblez légèrement au Monarque Démoniaque, sans vouloir vous offenser. ». Il resta silencieux quelques secondes, puis l'embrassa avec fougue pour la faire taire. « Je vous ai dit de ne point tenter de savoir qui je suis. De plus, chercher dans ces sphères là ne vous apportera rien. ». Elle l'embrassa de nouveau, mordant sa lèvre d'une façon violente. « Si vous n'êtes pas un Roi ou un ancien Roi, je me demande ce qui vous fait espérer pouvoir m'épouser, moi qui régnai sur la moitié de ce Monde. ». Crachant le sang qu'il avait dans la bouche, il se fit plus rude, avançant pour la plaquer contre un mur. « Et qui vous dit que je ne l'ai pas été ? ». Il rit. « Vous ne savez rien de moi et cela vous rend folle. J'aime vous voir agacée par votre échec. Acceptez de m'épouser à la minute ou je vous promets que vous ne saurez jamais qui je suis véritablement. ».

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Dim 17 Juil 2016, 20:43

Mitsuko se tenait sur l'avant du navire, le vent faisant onduler ses cheveux. Cela faisait bien longtemps qu'elle avait laissé son chapeau se faire emporter par la brise et elle ne le regrettait pas. Dans ses habits marrons et princiers, l'homme se tenait à ses côtés. Elle ne connaissait toujours pas son nom. Elle ne soupçonnait d'avoir réellement calculé le temps qui avait séparé sa menace de son acceptation. Lorsqu'elle lui avait dit oui, il avait simplement répondu « Bien. » d'une voix calme et ferme. Avait-il su dès le début qu'elle accepterait ? Sans doute. Elle avait néanmoins précisé qu'elle lui donnerait ses conditions une fois sur l'île. Qu'il ne pense pas pouvoir la duper, il le regretterait. Quoi qu'il en soit, il ne l'avait pas dupé : il était riche. Le bateau sur lequel ils se tenaient était d'une technologie plutôt avancée. Faisait-il partie des Enfants de Yanna ? Là encore, le mystère restait complet. Il se fixait depuis son acceptation et chacun rendait à l'autre son petit sourire mystérieux et malicieux. Finalement, il vint la voir, lui apportant un verre. « Vous comprendrez que vous avez fait le bon choix plus tard. Comme je vous le disais, je suis certes un fantôme pour le commun des Mortels mais mes actions sont pérennes et non sans importance. Je pense que nous connaissons tous les deux une femme qui me ressemble fortement, celle faite de la même matière que les rêves. Son nom n'est point inscrit dans les livres mais son œuvre est grande. Votre très cher ami dont vous me parliez il y a quelques jours est, lui aussi, le même genre de fantôme que moi. Nous semblons ne point exister mais, finalement, peut-être sommes nous l'égal des Monarques... ou bien les dominons-nous, qui sait ? ». Il sourit. Ses paroles étaient celles d'un homme sûr de lui. Plus la Démone l'observait, moins elle le comprenait. Il semblait multiple. Parfois, il était joueur, légèrement maladroit même. D'autres fois, il la fixait comme un prince dont l'assurance et la prestance ne seraient plus à démontrer. « Hum... Finalement, je me fiche de votre identité. À vrai dire, cette terre est tout ce que je désire. ». Elle l'attrapa par le col. « Attendez de voir mes conditions avant de me donner cette terre, vous pourriez le regretter sinon. ». « Depuis quand êtes vous si bonne avec vos adversaires, ma chère ? ». « Je pense que vous savez parfaitement si je suis bonne ou non depuis l'instant même où vous m'avez goûté. » « C'est vrai... Je compte d'ailleurs renouveler l'expérience à bien des reprises. La luxure me plaît et mon orgueil me murmure que je pourrai vous dégoûter de vos autres plats. Qui sait ? Peut-être réussirai-je à vous enchaîner à moi de telle sorte que je serai le seul à pouvoir vous déguster ? ». Il marqua une pause, reprenant ensuite, plus proche d'elle. « Si le fait de ne point être le seul et l'unique pour vous faisait partie de vos conditions, ne vous inquiétez nullement, je vous laisserai écarter les cuisses pour qui bon vous semblera. Seulement, comme je l'ai dit, j'espère que vous vous lasserez de vous même de ces individus sans saveur... ».

Un tremblement intervint dans le cours de la conversation. Le navire venait d'accoster. Il changea alors de ton, sa voix se faisant moins grave. Il ne parlait plus sur le ton de la confidence et avait repris un discours courtois. « Si vous voulez bien me suivre, ma Dame, découvrons les lieux qui seront vôtres si vous ne revenez pas sur votre parole. ». Il arqua son bras afin qu'elle passe le sien à l'intérieur. « Le climat ici est changeant. La neige recouvre l'île de temps à autre pour quelques lunes. Néanmoins, je vous sais amoureuse des feux de cheminée et votre peau est si brûlante que cela ne vous posera aucun problème selon moi. Je vous ferai démonstration de la barrière magique lorsque le navire aura quitté l'île. C'est d'ailleurs par ce chemin que vous devrez passer. Accoster à un autre endroit vous condamnerez à des heures de marche. Même si l'île n'est pas aussi grande qu'un continent, sa superficie est tout de même intéressante. Je ne l'ai jamais déboisée mais si vous le souhaitez, vous pourrez le faire. Je ne vous en empêcherai pas car je sais que vous obtenez toujours ce que vous voulez. Je préfère m'occuper d'une toute autre forêt plutôt que de vous contrariez en parlant de mon désir de sauvegarder ces bois. ». Il sourit, trouvant qu'il devenait plutôt bon pour les sous-entendus.

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Dim 17 Juil 2016, 22:00

La demeure était des plus grandes. Comportant plusieurs pièces à vivre, la salle de réception était on ne peut plus au goût de la jeune femme. « Je vais, bien entendu, vous expliquer comment le lieu fonctionne. Sachez qu'il y a ici de multiples domestiques. Ils ne sont pas sur l'île actuellement car je souhaitais que nous soyons seuls. J'ai dans l'idée de vous divertir encore et, comme je vous l'avais expliqué, il y a une salle dans laquelle j'aimerai beaucoup aller en votre compagnie. ». Il la regardait, lui trouvant un air de vicieuse. À quoi pensait-elle ? Souhaitait-elle essayer de le tuer ? Il se méfiait et n'avait aucune envie de mettre un terme à leur collaboration. Néanmoins, il était certain qu'elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas le tuer si facilement. Le fait même qu'elle essaye l'amuserait sans doute. Il avait toujours aimé les femmes épineuses. « Nous allons parler du mariage maintenant. ». La voix de Mitsuko venait de retentir, sèche et coupante. Il était impossible pour elle de concevoir qu'ils puissent de nouveau s'adonner aux plaisirs de la chair sans avoir discuté des termes. Son envie pour lui était bien réelle. Il avait un charme princier qui réveillait chez elle des pulsions et des fantasmes multiples. Le fait qu'un homme puisse l'émoustiller autant lui plaisait. Sa vengeance en serait d'autant plus violente. Elle réfléchissait d'ailleurs au meilleur moyen de se débarrasser de lui une fois qu'elle aurait ce qu'elle désirait. La Dame Rouge n'annihilait jamais ses sentiments. Elle les acceptait et en tirait tous les avantages qu'elle pouvait. Une Démone au cœur aussi aride que le sien n'était cependant pas à l'abri d'un désir ardent. Si elle souhaitait voir Zane ramper à ses pieds, elle éprouvait le même genre de sentiments pour son futur mari, à l'exception près que ce dernier était une Bête au lit, le genre d'homme dont il était très difficile de se passer une fois que l'on avait goûté à ses coups de reins. C'était extrêmement rare. Elle fit quelques pas afin de contourner la table puis s'assit, lui faisant signe de faire de même. Face à face, elle posa ses mains sur le chêne, le fixant avec des yeux exigeants et impitoyables. « Il est dommage que vos domestiques ne soient pas là. J'aurai volontiers bu quelque chose pendant nos pourparlers. ». Il se releva et elle sourit. Elle aimait tellement qu'il exécute la moindre de ses demandes. Cependant, elle jouissait également de chacune des résistances qu'il lui imposait. Cette ambivalence chez lui la faisait s'humidifier, elle ne pouvait le nier. Était-il un Réprouvé finalement ? Entre l'Ange et le Démon ? Elle l'aurait sans doute senti si cela avait été le cas. Il lui tendit un verre déjà rempli d'un liquide qui semblait exquis. Son odeur prouvait que la bouteille qu'il avait ouvert était sans doute un grand cru. « L'une des meilleures cuvées produite par les Magiciens à ce jour, ma Dame. ». Soit la précision qui indiquait que sa richesse était incommensurable. « Trinquons. » proposa-t-elle alors. « Cela n'est point dans mon idée en réalité. Puis-je vous proposer quelque chose qui, de mon point de vue, sera nettement plus agréable que de discuter autour de cette table ? ». [color=darkred]« Dites toujours. » murmura-t-elle en se mordant la lèvre. « Un bain. ». Elle le regarda, plissant les yeux. Cet homme exigeait d'elle bien plus que tous ceux foulant encore cette Terre à ce jour avaient pu quémander. « Je serai nettement plus détendu dans la chaleur de l'eau, votre corps nu contre le mien, à apprécier la boisson exquise que je vous offre. De telles conditions m'aideraient sans doute à accepter plus amplement les vôtres et... si vous m'ennuyez de votre verve, au moins aurai-je le plaisir de m'amuser avec votre sève. ». Non seulement il faisait des rimes mais, en plus, il avait réussi le pari débile de faire une allusion à ce qu'il avait dit plus tôt concernant la forêt dont il aimerait s'occuper. Mitsuko sourit, penchant la tête légèrement. Ses cheveux sur sa peau lui semblaient soudain plus doux et l'effet de leur caresse était bien plus intense. « À votre guise, cher inconnu. Néanmoins, laissez-moi émettre, là encore, une condition. ». « Je ne saurai vous la refuser. ». « Vous me masserez. ».

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Dim 17 Juil 2016, 22:49

Leurs vêtements se trouvaient sur le dossier d'une chaise. L'homme était installé contre l'un des bords de la baignoire et la Dame prenait place entre ses cuisses, tenant son verre d'une main. Il lui massait les épaules, les ayant au préalable recouvertes d'huile. Son propre verre était posé sur l'assise de la chaise et, ce dernier, comme celui que la Démone possédait, était recouvert d'une buée qui indiquait que la température de la pièce était montée d'un cran. Mitsuko semblait dans un autre monde, fait de volutes voluptueuses et infernales. Elle commençait à penser qu'il devait être un luxurieux. Il avait un don pour la toucher qui dépassait tout ce qu'elle avait pu expérimenter jusqu'ici. Non, il n'était pas un luxurieux... elle avait goûté à leur charme et jamais l'un d'eux ne lui avait fait un tel effet. Qu'était-il ? Qui était-il ? Ses mains parcouraient sa peau, fermes sur leur emprise, douces au touché. Il sourit, la voyant se perdre sous ses caresses. Il aimait l'idée qu'elle oublie un instant d'essayer de le domine et qu'elle se laisse aller totalement, qu'elle se donne. Le vrai dominant, ici, c'était lui. Il le faisait d'une manière paradoxale, mélangeant la tendresse à la violence. Il approcha ses lèvres de son oreille. « Vous disiez que vous souhaitiez parler de notre mariage il me semble... À moins que vous ne préfériez remettre les conditions de ce dernier à plus tard... ». Il se moquait légèrement mais c'était de bonne guerre. Après tout, il lui avait cassé le nez et l'avait tenté plus tôt. Il lui rendait la pareille, remportant cette manche haut la main. « Hum... » fit-elle en penchant la tête en arrière, lui livrant une vue imprenable sur son cou et sa gorge. Elle le tentait encore. « Tout d'abord... » commença-t-elle d'une voix chaude. « Je vous interdis de baiser une autre femme ou un autre homme sans me l'amener à un moment donné. Puisque vous souhaitez que nous soyons liés par le mariage alors j'aimerai profiter, avec ou sans vous, de vos conquêtes. ». Cela pouvait paraître n'être qu'une exigence volage mais Mitsuko avait réfléchi à la chose. Ce n'était pas par envie de luxure qu'elle désirait qu'il le fasse mais pour une toute autre raison : côtoyer ceux qu'il toucherait lui en apprendrait plus sur qui il était. Elle avait compris qu'il ne lui révélerait sans doute jamais ce qu'elle voulait savoir. Elle n'était pas certaine mais préférait être prudente. Elle désirait que le mystère s'efface. « Tout homme en serait comblé je suppose. Je vous accorde cette exigence et ne vous impose pas de faire de même me concernant. Vous apprendrez que je suis un homme très peu entreprenant avec les femmes et absolument pas avec les hommes. Je suis plus du style à poser mon dévolu sur une unique femme. ». « Je ne vous crois en rien. ». Il rit au creux de son cou. « Pourtant je dis la vérité. Bien, votre exigence passée, je vais vous exposer l'une des miennes. Je veux un héritier. ». Elle se raidit un peu. « Je vous rassure, je ne le conçois pas pour le moment. Nous le ferons quand vous le voudrez. Je ne chercherai à aucun moment à vous priver de la potion que vous buvez chaque jour pour être certaine de ne pas tomber enceinte. Néanmoins, il va sans dire que quand vous déciderez que le temps est venu, je vous interdirai formellement de mêler votre corps à celui d'un autre que moi. Les femmes ne me dérangent pas mais sachez que je ne tolérerai pas un bâtard. Comme mes mots doivent vous le laisser supposer, je ne vous ai pas choisie pour rien. J'ai dans l'idée de recréer une branche de Taiji, avec mon sang cette fois. Lucifer fut un bon géniteur mais je pense avoir quelques qualités qu'il ne possède pas. Outre l'attirance que j'éprouve à votre égard, je souhaite porter votre nom, et le mien, à une hauteur encore jamais égalée jusqu'ici. J'ai les moyens pour. J'attendrais que vous consentiez à l'idée de cet héritier ou de cette héritière. Nous pourrons engendrer plusieurs enfants également si vous me le permettez mais un me suffira. Qu'importe le temps que cela prendra, une semaine, dix ans, un siècle, nous aurons tout le temps de notre mariage pour y penser. Vous devez vous douter également que, comme vous, je suis éternel. ».

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Dim 17 Juil 2016, 23:30

Les mouvements qu'il faisait avec ses mains ne pouvaient permettre à la Dame Rouge de rester raidie trop longtemps. « Bien, je vous l'accorde mais ne l'attendez pas avant un millénaire. » fit-elle dans un rire bref. Il sourit à son tour. « J'espère vous convaincre avant mais si je n'y parviens pas, soit. Ma condition n'était pas munie d'un malus et, quand bien même, vous forcer à concevoir serait mal venu de ma part. Une autre condition ? » demanda-t-il caressant ses épaules. Tantôt, il se faisait doux, tantôt plus rude. Il aimait la sentir au creux de ses mains. « Je veux que vous me procuriez tout ce dont j'ai besoin pour asseoir ma domination sur les Démons le temps que le Monarque continuera  de m'amuser. Ensuite, je souhaite que vous vous arrangiez pour faciliter mon ascension au sein du Temple de Rhéa Latia. Enfin, une fois que je serai le Maître, vous m'aiderez à prendre le contrôle de ce Monde. Et, si vous êtes sage, je vous laisserai me conseiller. ». « Si je puis me permettre, une place dans votre lit me suffirait. Comme je vous l'ai dit, je contrôle déjà mon Monde comme je l'entends. Néanmoins, j'accepte de vous aider. Je vous aime Reine et puissante. Cependant, j'avoue avoir un petit faible pour vous également quand vous vous laissez aller sous mes doigts. ». Il passa ses mains sous ses bras pour pouvoir caresser son ventre, descendant ses doigts jusqu'à ses hanches. Elle frissonna. La peau était si sensible ici. « Je serai d'ailleurs curieux de connaître les prochaines étapes de votre rébellion... ». « Bien sûr. ». Sa voix se fit plus décidée, ce qui lui indiqua qu'il devrait redoubler d'effort pour la faire succomber. Parler politique et projet d'avenir faisait resurgir la femme qu'elle était, imperturbable et manipulatrice. Il aimait tout autant cette facette de sa personnalité. Elle était cruelle, désirable et joueuse. Son intelligence n'était plus à démontrer et elle avait eu à ses pieds la moitié du Monde. Que demander de plus ? « Je vais abattre une partie de votre chère forêt pour y construire des infrastructures. Néanmoins, auparavant, je vais inviter des êtres à s'amuser dans la propriété pendant que je mettrais quelques idées à exécution. Vous savez... le bas peuple se laisse le plus souvent berné par des jeux divers. Il suffit de le divertir pour pouvoir le tromper. ». « J'ai expérimenté la chose en effet... ». Il était mystérieux dans tous les propos le concernant. Il dévoilait parfois un trait de sa personnalité mais ce dernier ne pouvait indiquer ce qu'il était. Elle but une nouvelle gorgée de vin. Il sourit. « Oh oui, j'allais oublier. Je vais vous montrer la défense de l'île, celle qui condamne les individus à rester cloîtrer dans cette demeure... ». Il ne dit rien de plus, ni ne fit le moindre geste. L'orage éclata, amenant avec lui une pluie diluvienne. Le tonnerre grondait si fort qu'ils ne pouvaient s'entendre lorsqu'il exerçait son influence. Il murmura quelque chose à l'oreille de la Dame Rouge : « Lorsque nous aurons fini de discuter des conditions de notre mariage, je vous ferai crier si fort que même le tonnerre ne pourra vous égaler. ». Il remonta ses doigts sur son ventre, passant doucement sur ses seins. Ils étaient lourds mais fermes, à croire que le temps ne pouvait la salir de son emprise. L'environnement se déchaînait, créant une ambiance électrisante. Il aimait par dessus tout poser ses mains aux extrémités externes de ses seins pour les pousser l'un contre l'autre. Les corsets devaient lui aller à ravir. « Je doute que vous puissiez y parvenir... » fit-elle avec une pointe de défi dans la voix. « Je suis peiné de le constater mais, ne vous inquiétez pas, j'effacerai vos doutes un par un. ». Il sourit, passant ses pousses sur les auréoles de ses seins. « Une autre de mes conditions est que notre mariage s'apparente à un simple contrat. Je ne veux ni ressentir d'empathie à votre égard, ni ressentir le manque. ». « Il n'y aura nullement besoin de magie pour que je vous manque. » fit-il en riant. Parfois, il en était presque touchant de naïveté. Bien entendu, ça n'atteignait pas la Dame qui notait simplement ces changements d'humeur et d'état. « Mais il va de soi que je ne désire pas, non plus, être lié magiquement à vous. Chacun de nous pourra garder ses petits secrets ainsi. Les miens sont au moins aussi multiples que les vôtres... ».

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Lun 18 Juil 2016, 00:17

« Je souhaite... également qu'à chaque... hum... pleine lune vous me... racontiez une anecdote... de votre existence... ». Il sourit devant cette demande. Cela faisait à présent plusieurs heures qu'ils discutaient et leur contrat de mariage, celui qu'il allait lui faire signer un peu plus tard, devait déjà faire des pages et des pages. Chacun y allait de sa petite condition. Certaines étaient insignifiante, comme celle qu'il avait exigé quelques minutes plus tôt. Il voulait lui offrir de la lingerie à chaque fois qu'il lui plairait et qu'elle l'essaye devant lui. D'autres étaient bien plus complexes et importantes, comme l'exigence de la Dame concernant son aide. Cependant, leur échange avait pris une allure bien plus lente et sensuelle depuis qu'il avait descendu sa main entre ses cuisses, maintenant l'autre sur ses seins. Il allait doucement pour la caresser et, dès qu'elle était au bord de la jouissance, il s'arrêtait simplement, faisant s'échapper sa main vers les cuisses de la jeune femme ou vers son ventre. Il attendait un peu puis retrouvait son antre. Il la tenait de la sorte depuis de longues minutes et, à vrai dire, il n'avait pas l'intention de la contenter tout de suite. Il aimait lui demander de répéter des phrases incompréhensibles, perdues dans ses soupires. Il prenait cet air si hautain et murmurait des phrases comme « Excusez-moi, ma Dame, je pense n'avoir pas compris ce que vous murmuriez... », « Vous disiez ? » ou encore « Hum... » pour imiter son plaisir. Son sourire, néanmoins, ne le quittait plus. La ritournelle des inspirations et expirations de la Dame Rouge le ravissait. Sa poitrine qui s'affolait quand il allait un peu plus vite alimentait son propre plaisir. Pourtant, ce n'était pas dans ses projets de la prendre de nouveau. Comme il lui avait dit, il la ferait crier. Il n'avait jamais parler de lui. Finalement, après quelques longues minutes de plus, il la délivra de sa torture, mordant son épaule d'un même temps. Quand elle fut de nouveau détendue, il l'entoura de ses bras, posant simplement ses mains sur son ventre. Il trouvait cette scène tellement irréaliste quand il y pensait. Elle se laissait aller maintenant mais il était certain que dès qu'il la quitterait, il la retrouverait parfaitement insolente et impérieuse. Que cela ne tienne, il la ferait de nouveau fondre sous ses doigts.

Après quelques minutes, assez pour laisser la respiration de la créature démoniaque reprendre un rythme normal, il l'enjoignit de se lever. Il fallait qu'ils signent le contrat qui les liait. Bien entendu, celui-ci stipulait que l'Antre de la Dame, aussi appelée l'Antre des Secrets, était léguée à Mitsuko, comme cadeau de mariage. Il stipulait également que le contrat ne pouvait être brisé que d'une façon : par la mort de l'un ou de l'autre. Il savait parfaitement que ces quelques lignes pouvaient donner bien des idées à la Démone. Néanmoins, il ne craignait pas de mourir de ses mains. Il saurait l'apprivoiser assez pour qu'elle ne puisse plus se passer de lui. Dans son idée, il avait déjà commencé à initier la chose. Il se fichait qu'elle chevauche d'autres que lui, il se fichait qu'elle écrase ses ennemis et qu'elle les torture, il avait simplement envie qu'il lui manque. Il sourit, s'approchant d'une armoire pour en sortir deux serviettes. Il lui en tendit une, nouant la sienne autour de sa taille. Percevant son regard sur son torse, il rit brièvement. « J'espère que votre futur mari vous plaît. ». « J'étais justement en train de réfléchir à la question. J'imagine qu'à ce stade des pourparlers, je n'ai plus la possibilité de changer d'avis. Tant pis, je me contenterai de vous. ». Elle était joueuse, mais joueuse dans le bon sens cette fois. Elle se moquait de lui de façon légère. Pourtant, il avait l'impression qu'elle faisait exprès, pour mieux l'enchaîner et le fouetter plus tard. Peut-être avait-elle eu la même idée que lui : le soumettre d'une manière ou d'une autre, quitte à revêtir le masque de la femme séduite. Il ne pouvait savoir si elle se jouait de lui. Une fois qu'ils furent secs, il s'habilla ; elle ôta simplement sa serviette. Revenant à la table, il fit apparaître le contrat, une plume et de l'encre de nulle part. « Lisez et signez. ». Elle s'exécuta. Il prit la plume, écrivant à son tour son prénom et son nom, un petit sourire sur les lèvres. Elle en resta muette.

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Infernale, bacchanale [Niveau IV - III]

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