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 La scierie infernale (Endromel)

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Jeu 12 Fév 2015, 15:01


Les pieds sur la table et la tête penchée vers l'arrière, une femme à la longue crinière rousse se relaxait. À sa carrure, les gens n'osaient pas l'approcher. Lorsque son regard jaune et fauve daignait se poser sur l'une de ces pauvres personnes, elles dégageaient rapidement. Elle avait envie de rentrer chez elle. La cité des béluas. Là où elle se sentait plus chez elle qu'ailleurs. Malgré le fait qu'elle détestait sa mère pour lui avoir caché une immense vérité, la jeune femme n'en voulait pas à Dhitys. Délaissant ses longues jambes, la femme au teint hâlé laissa tomber quelques pièces contre le bois de la table. Dès que le tintement des pièces se fit entendre aux oreilles du tavernier celui-ci se précipita presque pour les prendre avant que quelqu'un n'ose lui voler son butin. Il fallait donc en déduire par sa réaction qu'il était soit appauvrit, soit qu'il était avare ou simplement que les gens lui volaient son dû. Haussant les épaules, Freyja se dirigea vers la porte de sortie. Elle sortit en faisant battre les portes tremblantes. Elle propulsa sa masse pour la déposer sur son épaule. La guerrière se mit en route pour son chez-soi. La rouquine avait envie de quelques jours de repos bien mérités là où elle se sentait davantage chez elle. Elle n'était déjà pas loin d'un lieu qu'elle appréciait bien: le rocher au clair de lune. Ses yeux ambrés pouvaient déjà apercevoir le grand rocher blanc qui se dévoilait à l'horizon. L'orée de la forêt se dessinait devant elle de plus en plus clairement. Elle mit donc un accent un peu plus rapide sur ses mouvements afin de l'atteindre plus tôt. Ses pas pouvaient se faire entendre. Freyja n'était pas trop le genre de femme à être bien discrète et surtout faire preuve d'une grande féminité à s'en bouger les hanches comme une vulgaire traînée. Elle était plutôt forte, musclée et très grande. Elle préférait ces genres de femmes là. La bélua mesure un peu plus de deux mètres, ce qui est relativement très grand par rapport à la moyenne des femmes qu'elle avait vu dans sa vie.

Ses souvenirs surgirent pour lui rappeler par images la beauté de ce rocher lorsque la lune perlait dans le ciel et que ses rayons argentés caressaient paresseusement cet immense tas de roc. La bélua pouvait revoir en sa mémoire le reflet bleuté que prenait cet endroit. Le tout pourtant déjà magnifique prenait de l'ampleur et devenait semblablement... féerique. Freyja ne connaissait pas bien les fées et elles étaient en majorité trop petites pour qu'elle en rencontre une. Elle ignorait, bien entendu, que ces petits êtres possédaient la faculté de prendre la même taille qu'un être humain. La bélua continua son chemin en direction du rocher. Elle allait l'atteindre dans la prochaine heure. La rouquine allait pouvoir trouver un petit coin confortable dans les herbes ou proche d'un arbre afin de pouvoir se détendre et dormir sous les millions de regards scintillants dans le ciel. Elle leva justement ses yeux au ciel. Le soleil se couchait paresseusement à l'horizon, éteignant le bleu si clair du ciel. Ce fût une belle journée en terme de température. Freyja, quant à elle, s'était ennuyée. Elle n'avait pas trouvé quelque chose d'assez amusant et pouvant la distraire suffisamment pour éteindre son ennui. Elle se mit donc à siffloter d'un air qu'elle connaissait depuis son enfance. Tout était calme autour d'elle. Elle n'entendait ni des cris, ni des sons étranges dans les bois. La bélua aimait bien la sérénité puisque cela évitait de déclencher ses crises et surtout de la transformer en un immense ours qui ne fait la distinction entre personne et qui déchiquetait tout sur son passage. Freyja ne se souvient jamais de ce qui se passe lorsque la transformation se produit. Il semblerait que l'ours prend tellement de place dans sa tête ainsi que dans tout son corps que la jeune femme ne se contrôle plus du tout elle-même. Elle est au service de cet animal enfouit au fond d'elle.
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Ven 13 Fév 2015, 18:21

Je m’en étais finalement sortit, je leur avais échappé en courant à une vitesse folle. J’avais encore du mal à réaliser ce que j’avais vu quelques minutes auparavant. Cette monstruosité sans nom et les villes créatures qui tournaient autour. Epuisé, je m’avachis contre un arbre massif pour me reposer un petit moment. Je jetais de petits coups d’œil par moment pour être surs que je n’étais plus suivis et heureusement je ne vis personne. Il fallait absolument que j’alerte quelqu’un, la garde d’une ville proche par exemple, ou ne serait-ce que quelques guerriers bien entrainés pour m’accompagner. Je restai là sans bouger pendant un long moment, je devais surement avoir perdu connaissance car il faisait déjà nuit quand je me relevai. Je regardai à nouveau derrière moi et aperçu une lumière rougeâtre sortir entre les arbres de la forêt. Je repris mes esprits, il me fallait de l’aide et vite alors je me remis à courir aussi vite que je le pus. J’arrivai jusqu’à une ville le souffle court, je posai mes mains sur mes genoux et respira lentement pour reprendre du souffle. Puis je cherchai de l’aide parmi les personnes que je croisais mais personne ne faisait l’affaire, il fallait que je trouve un groupes armé et entrainé pour leur faire part de ce que j’ai vu dans la forêt. Lorsque je me décidai à demander à un habitant. C’était un Bélua, son visage ridé et sa chevelure grisâtre ce qui indiquait qu’il était déjà assez âgé, j’espérais au moins qu’il ait gardé toute sa tête malgré son âge.

« Oooh vous ne tomberez pas sur un soldat dans cette ville jeune homme. Toutes les garnisons ont été réquisitionnés pour je ne sais trop quelle raison.  Il n’y a presque plus aucun soldat, au mieux vous en trouverez deux ou trois mais c’est tout, nous sommes capable de nous défendre. »

Je visitai donc rapidement les yeux demandant de l’aide aux passants mais ceux-ci faisaient comme si je n’existais pas ou qui m’envoyait me faire voir ailleurs. Je visitais les nombreux bars remplis de gens vantant leurs exploits mais qui filaient dès que l’on avait besoin d’eux. Puis à force d’être renvoyé je vins à me demander pourquoi ne pas les laisser se débrouiller avec le danger qui planait au-dessus de leur tête comme une épée de Damoclès ? Ne trouvant vraiment personne pour m’écouter je quittai ces lieux. Mais je ne pouvais m’empêcher de trouver ça horrible l’idée de les laisser tomber comme ça. Combien de morts aurais-je sur la conscience si je ne faisais rien ? Tant pis j’irais moi-même détruire ce mal qui se préparait à fondre sur la ville même si j’avais de grandes chances de mourir. Je repris donc le chemin vers la forêt. La Lune éclairait le ciel de ses rayons, moi qui n’étais venu que pour observer le site du rocher au clair de Lune qu’on disait magnifique je me retrouvais encore et toujours à devoir me battre. En observant l’immense rocher de loin je me rendis compte les rayons du satellite lui donnaient une couleur bleutée absolument magnifique. Je m’arrêtai quelques instants pour profiter de ce spectacle dont j’avais tant entendu parler.

Mais ce n’était vraiment pas le moment d’observer les lieux aussi somptueux soient-ils. J’avançais moins vite qu’à l’allée, conscient du danger qui m’attendait là-bas. Et c’est en pénétrant dans la forêt que  je la vis pour la première fois. De dos je la pris d’abord pour un homme tellement elle était grande. Sa carrure aussi était impressionnante et elle était armée d’une masse et d’une épée. Je l’appelai plusieurs « Monsieur » et ne compris mon erreur que lorsque je me retrouvai à ses côtés. Elle tourna son visage dans ma direction et ne sus pas quoi répondre pour m’excuser, un simple pardon gêné et timide voulut bien sortir de ma bouche bégayante. Je trouvais cette femme absolument magnifique, elle était légèrement plus grande que moi. Son regard jaune me transperça l’esprit tant il était intense et ses muscles quelle beauté, c’était exactement mon genre de femme. Elle avait de longs cheveux rouges qui descendaient jusqu’au bas de son dos. Mais ce n’était pas vraiment pas le moment pour ça. Elle était armée et semblait capable de se battre alors je lui fit part de ce que j’avais aperçus un peu plus tôt dans la forêt en voulant rejoindre le rocher scintillant. Elle serait surement capable de m’aider à combattre les créatures qui s’y trouvaient. Je pointa la direction du doigt et lui expliqua.

« Là…par là-bas il y a…des démons qui ont battis une gigantesque machine. J’ignore à quoi elle peut bien servir mais venant de démons je ne m’attends pas à ce que ce soit pour une bonne raison. Je…j’ai cherché des personnes pour m’aider à débarrasser…la forêt de ces créatures mais aucun ne m’a cru… »
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Lun 16 Fév 2015, 21:37

Il était normal pour des gens ne voyant pas souvent des femmes musclées la prennent pour un homme lorsqu'ils la voient uniquement par le derrière de la tête. Elle trouvait même cette caractéristique comme un compliment. Elle n'aimait pas beaucoup ressembler aux autres et la magie ne faisait pas beaucoup partie de son univers. La bélua s'était concentrée sur la force physique et les aptitudes brutes au combat puisque cet univers remplit de magie, toutes les études, toutes les sciences possibles... ce n'était pas son fort. La jeune femme avait du souvent se battre dans le passé pour obtenir ce qu'elle désirait. Elle n'avait jamais beaucoup apprécié les gens humains puisqu'ils n'étaient pas compréhensifs avec la partie animale qui vivait en elle et qui prenait la majeure partie des décisions. L'esprit de la femme en elle n'arrivait pas à combattre l'esprit bestial qui faisait cohabitation dans ses pensées. L'ours s'éveillait quand l'envie lui chatouillait les entrailles ou lorsqu'il se mettait en colère. N'importe quelle situation un tant soit-il peu frustrante mettra à rude épreuve le sens de cohabitation dans l'esprit de la bélua. La situation pouvait rapidement dégénérée. Elle ne souvenait jamais de ses transformations précédentes et elle ignorait pourquoi. Était-ce parce que l'animal en elle refusait qu'elle se souvienne de ce qu'elle avait fait? Le sang et la violence ne la dérangent pas. Au contraire, Freyja était le genre de femme à préférer se battre plutôt que dialoguer avec quiconque qui oserait démontrer un quelconque signe d'hostilité à son égard. Elle était solidaire avec les béluas, mais elle se battait pour son propre compte. Elle ne rejoindrait pas une armée. Du moins, c'était ce qu'elle se disait pour le moment. Elle avait du mal à s'approcher d'autrui et à être correctement civilisée.

La masse sur l'épaule, la jeune femme continuait de parcourir le chemin qui la séparait du rocher au clair de lune. Elle avait envie de s'y retrouver seule et de gravir ce rocher sous sa forme animale. L'ours était impatient de pouvoir se transformer et de pouvoir s'exprimer librement dans son propre territoire. Ils étaient les bienvenus ici, elle le savait. La guerrière allait poursuivre son chemin lorsqu'elle entendit une voix masculine au loin crier ''Monsieur''. Peut-être un homme se trouvait-il au même endroit qu'elle et que quelqu'un le recherchait? Ce n'était pas de ses affaires. Freyja allait continuer à marcher lorsqu'une ombre se dessina au sol grâce aux rayons de la lune. Elle ralentit graduellement sa marche jusqu'à s'arrêter complètement. Ses yeux se tournèrent pour regarder l'unique pupille en vie bleue d'un homme plutôt grand même s'il ne la dépassait pas. Il possédait un autre oeil, mais celui-ci ne semblait pas valide. Il fallait être idiot pour penser qu'il pouvait voir naturellement avec cet oeil là. Il se mit à parler. Son bégaiement lui mit légèrement les nerfs à vifs puisqu'elle n'aimait pas perdre son temps. La bélua n'était gênée devant personne et ce, même si elle avait été complètement nue. Elle n'avait aucune honte de son propre compte et personne n'arrivait à l'intimider à un tel point pour qu'elle commence à manquer des mots lorsqu'elle parlait. Il se mit à parler de démons. D'une machine gigantesque. Déjà, retrouver des démons dans le territoire des béluas n'était pas chose commune. De plus, s'ils construisaient une machine quelconque ce n'était sûrement pas pour en faire cadeau au peuple de Phoebe. Les yeux ambrés de la jeune femme se plantèrent dans le seul œil bleu de cet inconnu. « Ceux que tu as croisé sur ta route ne devaient pas être des béluas puisqu'ils doivent défendre leur territoire. Personne ne viendra massacrer les nôtres sur nos terres.» Elle avait parlé avec une voix ferme et sans équivoque. La guerrière tourna la tête en direction des arbres qu'elle venait de franchir. «Tu es certain de ce que tu as vu? Je veux que tu sois sûr, car si je mène bataille je ne garantie pas les pertes innocentes.» C'était un avertissement clair à l'inconnu. La part d'animal en elle ne fera pas la différence entre un démon assoifé de sang et un enfant se trouvant juste à ses côtés.


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Mar 17 Fév 2015, 21:22

Contrairement aux autres, la femme que j’avais en face de moi semblait croire à mon récit. Heureusement que j’étais tombé sur elle sinon j’aurais dus y aller seul jamais je n’aurais laissé des démons faire comme bons leurs semblaient dans cette forêt. Je pointais toujours la direction approximative de l’endroit où la machine se trouvait, même si ma mémoire était un peu confuse j’étais bien surs de ce que j’avais vu et ce n’était pas quelque chose de bénéfique. C’était un peu éloigné mais on pouvait y arriver en quelques minutes si on se dépêchait. La guerrière me fixa de ses yeux à l’iris jaune et je ne pus m’empêcher de détourner mon regard sur le côté. C’était instinctif je ne pouvais pas supporter le regard de quelqu’un, j’espérais seulement que cela ne la gênerait pas ou lui faire croire que j’étais un menteur. Mais à mon grand soulagement ce n’était pas le cas au contraire elle semblait m’écouter attentivement. Elle me répondit que les personnes qui se trouvaient là-bas n’étaient pas des Béluas car ces derniers doivent défendre leurs terres mais je le savais déjà, les personnes que j’avais vu et auxquels j’avais échappé étaient des démons j’en étais persuadé. Elle me demanda de lui confirmer encore une fois ce que j’avais vu alors je lui réexpliquai, mais apparemment c’était surtout pour éviter toutes pertes innocentes. Evidemment je ne devais pas oublier qu’il s’agissait d’un Beluas : une créature mi-homme mi-animal et que si l’animal qui composait son totem était violent alors elle le serait elle aussi…

« Oui…je…j’en suis surs c’était bien un grand groupe de démons et…et uniquement des démons…Ils mettaient en place une grande machine…je ne sais pas du tout ce que c’était mais venant de démons je m’attendrais au pire d’eux…ce…c’est par là… »

Maudit bégayement, comment pouvais-je rester crédible avec ma façon chaotique de parler… ? Heureusement cela ne semblait pas trop la gêner. Puis je me mis en marche vers la direction dont je me souvenais. Mais ma mémoire était un peu floue, je les avais trouvé par hasard au beau milieu des bois et retrouver leur trace pouvait s’avérer très difficile. Au bout d’une dizaine de minutes j’avais l’impression de tourner en rond dans cette maudite forêt sans retrouver une seule trace des démons. Ils n’avaient tout de même pas remballé tout le matériel qu’ils avaient juste parce qu’ils s’étaient fait surprendre par un seul Réprouvé. Je sentais que la Béluas derrière moi commençait à perdre peu à peu patience et que si je ne retrouvais pas vite cette foutue machine ce n’était pas aux démons que j’aurais à faire mais à elle. Au bout d’une dizaine de minutes je m’arrêtai subitement. Non seulement je ne retrouvais pas les fameux démons mais je me perdais un peu plus à chaque pas et je commençais à paniquer, je pris ma tête entre mes mains et tomba à genoux.

« Bon sang je suis surs de ce que j’ai vu. Une telle machine ferait automatiquement un bruit infernal alors pourquoi je ne la retrouve pas ? Je sais qu’ils sont là quelque part dans cette grande forêt mais impossible de me souvenir de l’endroit exact…. »

Puis alors que je pensais que c’était peine perdue je vis la Beluas se rapproche de moi. J’espérais qu’elle ne m’attaquerait pas en pensant que je lui avais mentit. Je sentais que j’étais plus fort qu’elle mais je ne voulais pas me battre contre quelqu’un juste pour quelque chose d’aussi stupide. Puis comme par magie un grand tronc d’arbre tomba entre nous deux et un bruit assourdissent se fit entendre. Et c’est alors que je la vis pour la deuxième fois, cette machine infernale était maintenant en marche mais de nombreux démons étaient également présents. Il fallait mieux y aller de façon méthodique et non pas en se jetant à l’attaque en criant. Maintenant que j’y pensais, comme je n’ai plus ni mon œil ni mon aile d’ange mais seulement mes attributs démoniaques tirés de ma mère je pouvais aisément me faire passer pour un démon si je cachais les quelques restes de mon aile angélique et m’infiltrer parmi eux…je cherchais mon alliée du regard mais je ne la voyais plus, j'espérais juste qu'elle n'avait pas foncée tête baissée face à l'ennemi...
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Mar 10 Mar 2015, 22:02


L'homme ne semblait pas à l'aise de parler en face d'elle. Y avait-il un problème avec une femme plus grande que lui et musclée? La bélua était surtout préoccupée par la situation parce que des démons attaquaient ces terres. Ils s'en prenaient au peuple de Phoebe et c'était impensable. Elle n'allait pas les laisser faire aussi facilement. Elle allait devoir se battre et c'était surtout cela qu'elle appréciait. Elle ressentait déjà quelques picotements au travers de ses jambes en avançant à l'arrière de cet inconnu. Ils arpentèren des sentiers pendant un long moment avant de déboucher sur une petite clairière. Il n'y avait rien du tout autour d'eux. Aucun bruit. Rien du tout. Le regard jaune de la bélua se posa sur l'inconnu, visiblement irritée qu'il n'y ait rien du tout. Elle allait ouvrir la bouche pour parler, mais il commença à parler avant elle. L'homme qui se tenait à ses côtés pouvait se penser plus fort s'il le désirait, si c'était le cas, mais juste à la manière dont il parlait et comment il se tenait... elle se doutait qu'il tienne longtemps son arme entre ses mains. Freyja préférait commencer à se battre plutôt que de discuter. «Je ne te contredis pas, mais là il n'y a rien du tout. C'est même le calme le plus total.» On entendait le vent siffler au travers des arbres et c'est tout. La bélua redressa la tête pour regarder le ciel et posa ses mains contre ses hanches, veillant à ce que le manche de sa massue ne tombe pas au sol dans le même mouvement. Puis, elle sentit un tremblement de terre. Il vibra quelques secondes sous ses pieds avant qu'un son ne se fasse entendre. Un craquement. Puis, un son sourd. Freyja eu simplement le temps de redresser la tête qu'elle vit un arbre tomber directement dans leur direction. La jeune femme fit plusieurs pas rapides par l'arrière afin d'éviter le tronc d'arbre qui s'affaissait entre les deux. La bélua jeta rapidement un coup d'oeil en direction du trou scié. «Sales vermines...» lâcha la bélua en regardant les démons qui se cachaient entre les arbres. Ils étaient tout de même plusieurs et malgré ce fait, elle n'avait pas peur d'eux.

La bélua sentit de l'agitation dans son corps. Elle sentit que quelque chose n'allait pas et elle laissa immédiatement sa masse tomber sur le sol. Freyja tomba immédiatement à genoux. Sa peau hâlée devint plus foncée encore jusqu'à ce que des poils bruns ne commencent à apparaître sur sa peau. La jeune femme se transformait en son totem. Sa transformation n'était pas encore très rapide puisqu'elle n'était pas très puissante. Elle ressentit de la douleur à l'intérieur de sa tête puisqu'elle combattait son totem à prendre le dessus. Toutefois, l'ours qui l'habitait était encore trop puissant pour qu'elle puisse lui dicter quoi faire. Elle émit un rugissement qui devenait de plus en plus grave. Elle grossit encore et encore jusqu'à atteindre une taille plus volumineuse qu'un ours brun ordinaire. Ses yeux jaunes transpercèrent longuement les démons qui se tenaient un peu trop tranquilles dans leur coin. Freyja n'entendait plus à rire maintenant. Elle ne contrôlait plus rien: ni son esprit totem, ni même son propre esprit. Tout n'était que sauvagerie, bestial. Tout était sous le contrôle de son ours intérieur. Elle émit un fort rugissement. Plus rien ne pouvait se mettre au travers de sa route à présent. L'esprit de l'ours s'était réveillé face à ces ennemis qui avaient ravagés sa terre natale. Plus rien ne pouvait lui faire entendre raison. Freyja ne faisait plus aucune distinction entre ses alliés et ses ennemis. L'inconnu rencontré quelques minutes plus tôt ferait bien mieux de se tenir à l'écart sous peine de finir entailler par ses griffes acérées comme des lames de rasoir.


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Lun 23 Mar 2015, 20:35

Avec ma morphologie je me fis donc passer pour un démon aux yeux des autres. Ils n’y virent que du feu, encore plus que ce que j’imaginais. En réalité ils semblaient trop occupés à faire fonctionner leur immense machine à couper les arbres. Quand l’un d’eux me remarqua enfin il me donna un ordre « Eh toi là ! On ne tire pas au flan ! Vas donc aider les autres à abattre ces grands arbres ! » J’acquiesçai d’un signe de tête et profita d’un instant pour observer plus attentivement la machine. Tous ces rouages et ces engrenages me donnaient mal à la tête. Elle était séparée en plusieurs parties distinctes. Les démons coupaient les arbres et les transportaient jusqu’à une scie qui découpaient les troncs. La deuxième semblait puiser l’énergie vitale présente dans la nature qu’ils dévastaient. Quant à la dernière j’étais incapable de dire exactement de quoi il s’agissait mais de ce que je vis elle semblait utiliser des sortes de gemmes magiques. Quand j’arrêtai mon analyse le démon de tout à l’heure se trouvait à mes côtés. Il sortit son immense massue et me frappa avec sur le sommet de la tête. Ce coup me mit aussitôt à genoux, il m’avait vraiment surpris « Tu n’as pas entendu ce que je viens de te dire ?! Tu es ici pour obéir à mes ordres compris ?! » Ce démon commençait sérieusement à m’énerver mais je ne pouvais tout de même pas briser ma couverture pour si peu. Même pour moi qui étais relativement fort ils étaient beaucoup trop nombreux.

Je fis donc mine d’avoir compris et alla aussitôt rejoindre mes congénères, j’avais déjà beaucoup trop attiré l’attention sur moi comme ça. Dès que je me retrouvai avec un autre démon il me demanda de l’aide pour porter un tronc. Je le soulevai avec facilité à l’étonnement du démon « Tu es plutôt fort… » Il semblait vouloir dire quelque chose en plus sans oser. Je m’approchai de lui et il chuchota « Ce coup de massue que tu t’es pris ne t’as pas blessé…tu pourrais même être du niveau du sous-chef Luras… » Je commençais légèrement à entrevoir ce dont il parlait, apparemment le démon à la massue qui dirigeait n’était pas apprécié par ses paires. Peut-être y avait-il moyens d’en tirer profits. Je lui souris et me contenta de répondre « Peut-être…mais je ne me lancerais pas là-dedans seul… » Puis je partis poser le tronc sur la scierie et en profitai pour chercher un moyen de saboter cette machine. Je me mis à sourire, si je parvenais à semer la discorde parmi les rangs des démons la tâche s’avèrerait bien plus facile. Alors que je discutais avec un autre démon qui lui aussi semblait vouloir se rebeller j’entendis un hurlement dans l’obscurité de la nuit. Ce n’était pas un cri que pouvait pousser un être humain, non c’était celui d’une bête sauvage digne d’un ours. Je me dirigeai vers l’origine du bruit en priant pour qu’il ne s’agisse pas de ma collègue bélua qui venait de se transformer.

Malheureusement, c’était bien le cas. Elle venait de se transformer et combattait les démons qui se jetaient sur elle. Elle était très forte mais les démons étaient en énorme surnombre et même pour une telle créature c’était peine perdue « Ce n’est pas vrai…elle va tout foutre en l’air celle-là… » Tant pis pour la discrétion me dis-je, il fallait que je lui vienne en aide. Je dégainai ma claymore noire et, faisant mine de m’approcher pour combattre le monstre j’éliminai rapidement tous les démons qui s’étaient amassés autour d’elle. J’avais peut-être brisé ma couverture mais l’effet de surprise me permis d’en éliminer une dizaine assez rapidement. Mais alors que je m’approchais de la bélua pour la calmer un peu elle tenta de m’attaquer avec violence. Apparemment elle était encore loin de contrôler parfaitement son totem et se retrouvais donc dans un état sauvage assez problématique. Je pus esquiver son coup et bondis rapidement loin d’elle « Eh fais un peu attention ! » L’ours ne m’écoutait plus et continuait son carnage sauvage. Mais j’avais moi aussi mes propres problèmes, à cause de mon action précédente les démons m’encerclaient déjà. Je dansais avec mon épée à travers leurs rangs les découpant un à un. Puis je vis une silhouette bondir au-dessus de toutes les autres, j’eux juste e temps de lever mon arme et de parer le coup de masse de mon nouvel adversaire, celui que les autres nommaient Luras. Cela devenait enfin intéressant…
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Mar 11 Aoû 2015, 01:24




Les rayons de la lune caressaient la peau de Callidora avec une douceur d'amante. Fascinée par l'astre céleste qui brillait de mille feux, elle avait répondu à son appel sans hésiter une seule seconde. Alors qu'elle campait tranquillement en compagnie de Syveth, elle avait été prise d'un sentiment d'urgence qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant. Elle ignorait ce qui se passait non loin d'ici, mais elle savait qu'il s'agissait d'un événement terrible auquel elle devait mettre un terme. Malgré la peur qui lui nouait le ventre, elle avait répondu à la demande des cieux et s'était mise en route après avoir réveillé sans ménagement son compagnon. Alors qu'il était parti en éclaireur pour repérer ce qui clochait, elle marchait sans se presser vers une destination qui lui restait inconnue. Elle se contentait de chanter d'une voix douce avec des inflexions effrayées, et les étoiles guidaient ses pas.

Lorsqu'elle se décida enfin à quitter la voûte céleste des yeux, elle fut surprise de voir un immense rocher se dresser à plusieurs centaines de mètres devant elle. Elle n'aurait jamais imaginé qu'un tel géant de pierre puisse régner en ces lieux. Elle réalisa qu'elle approchait d'une forêt à l'allure sinistre et qu'elle n'avait élaboré aucune stratégie de défense au cas où quelqu'un viendrait l'attaquer. Elle ne voyait personne, mais elle entendait un murmure au loin, comme le fracas des armes qui s'entrechoquent. Paniquée, elle cessa de chanter et aussitôt la voix des étoiles cessa de la bercer. Elle devait s'approcher avec précaution du lieu d'où provenait les bruits même si elle ne savait rien à leur sujet. Un frisson d'effroi la saisit lorsqu'elle songea que c'était peut-être son compagnon qui se battait pour sauver sa propre vie. Après tout, qui savait ce qui se cachait dans cet endroit étrange ? Elle avait beau se remémorer ses lectures et ses conversations, elle ne se souvenait absolument pas que quiconque ait mentionné un rocher aussi majestueux. Elle émit l'hypothèse que ceux qui s'en approchaient trop finissaient dévorés par quelque bête sauvage et meurtrière ou victimes d'une quelconque malédiction.

Elle secoua la tête avec vigueur, refusant de se laisser sombrer dans des théories qui lui feraient plus peur qu'autre chose. Si son compagnon luttait pour sa survie, elle devait impérativement trouver un moyen de l'aider. Elle fit glisser sa dague dans sa main et referma le poing sur celle-ci, soulagée de cette présence rassurante. Lorsqu'elle arriva à hauteur des arbres, elle constata avec horreur que des cadavres jonchaient le sol couvert de branches mortes. Elle n'osa pas se précipiter vers les macchabées, observant la scène à une distance respectable. Les morts, bien que dotés d'une apparence humaine, ne paraissaient pas l'être : la plupart portait des armures et le reste tentait d'imiter un visage humanoïde. De plus, ils possédaient une carrure trop développée pour être de simples hommes. Elle supposa qu'il s'agissait de démons, les sorciers étant souvent frêles et les vampires presque impossible à tuer. Mais si la personne qui avait éradiqué ces démons de la sorte se trouvait encore dans les parages, Callidora avait intérêt à retrouver son camarade et à détaler le plus vite possible. Elle ne tenait pas à finir sa vie de la même manière.

Alors qu'elle s'apprêtait à tourner les talons, elle crut distinguer un éclair rouge qui filait derrière les arbres. Un léger tremblement parcourut ses membres. "Syveth ?" Elle appelait son compagnon d'une voix très douce, presque murmurante. Faire du bruit représentait la pire des idées dans une situation pareille. N'entendant pas de réponse à sa question, elle décida de s'éloigner de la lisière du bois. À mesure qu'elle détachait son regard des cadavres, elle apercevait d'immondes machines qui semblaient prêtes à l'emploi. À moins que l'assassin des démons ne vienne de les mettre en route et soit parti faire un tour dans la forêt en attendant patiemment qu'elles commencent à fonctionner, il valait mieux qu'elle s'en aille sans hésiter. Mais une fois de plus, la curiosité qui la tenaillait eut raison de son besoin de sécurité.

Elle conserva une distance respectable entre elle et les morts mais fut suffisamment proche pour distinguer clairement le lieu de la bataille. Des tâches de sang maculaient les troncs d'arbre abandonnés sur le sol et les armes étaient éparpillées autour des corps comme une nuée d'oiseaux voraces. Visiblement, les démons avaient résisté avant de succomber sous les coups d'une folle fureur. Elle voyait mal quelle créature avait pu venir à bout d'un nombre aussi important de monstres et se disait qu'elle ferait mieux de ne pas rester ici, qu'elle devait fuir à tout prix avant que le pire ne survienne. Quelque chose pourtant la retenait. Aussi fascinée qu'horrifiée par ce spectacle morbide, Callidora ne sentit pas l'éclair rouge qui se tenait derrière elle.

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Sam 19 Sep 2015, 23:17


L'ours déchiquetait sur son passage. Ses dents se plantaient dans la peau de pauvres incocents. Elle pouvait sentir le sent qui se déversait dans sa gueule. Le pelage de l'ours était complètement recouvert de ce liquide chaud et visqueux. La jeune femme à l'intérieur n'était qu'un mirage. La bête était enfin libre et elle faisait tout ce dont elle avait envie. Tous les êtres vivants aux alentours avaient été décimés. Du moins, seulement ceux dont l'ours avait remarqué la présence. D'autres démons étaient certainement aux alentours, attendant patiemment que les choses se soient calmés avant de revenir à la charge et de reprendre ce qui leur était dût. L'animal s'arrêta sur un cadavre et appuya fermement l'une de ses grandes pattes afin d'écraser sa cage thoracique. Il put sentir les os craquer sous son poids. Il replia même ses griffes acérés afin de sentir la chair se fendre sous lui. C'était quelque chose qu'il aimait ressentir. L'ours finit finalement par se calmer et se sentir fatigué. Ainsi donc, il fila calmement vers un coin d'ombre où il ferma les yeux et il s'endormit paisiblement. Alors que l'ours s'endormait, son corps se transformait calmement afin de redevenir celui d'une femme. Freyja ouvrit les yeux et regarda autour d'elle. Elle ne pipa mot, malgré les cadavres autour d'elle. La guerrière chercha ses vêtements ainsi que son arme. Elle retrouva le tout pas tellement loin de là où l'ours s'était endormit. La jeune femme prit donc ses vêtements et les enfila calmement sans même se soucier du fait que quelqu'un la regardait peut-être. Son corps était recouvert de sang. Enfin, pas complètement, mais une bonne partie. Elle rangea sa massue sur son épaule et elle se mit calmement en marche afin de retrouver son endroit paisible. Elle savait que des démons se cachaient peut-être encore dans cet endroit. Freyja devait donc faire attention aux embuscades et surtout à veiller sur son territoire.

Malgré son besoin de solitude et sa nature sauvage, la bélua était toujours loyale envers les membres de sa race. Elle était toujours là afin d'aider ceux qui étaient comme elle, même si ceux-ci n'étaient pas autant sauvages. Elle se sentait chez elle ici et personne ne pourra jamais le lui enlever. La jeune femme était là pour se battre et c'est tout ce qui comptait selon elle. Elle marcha calmement entre les cadavres. Alors qu'elle était toujours là à marcher, les yeux jaunes de la bélua s'arrêtèrent sur une silhouette en avant, à plusieurs mètres. Croyant qu'ils s'agissait encore d'un démon, la rouquine prit sa massue entre ses mains et elle se mit à avancer en direction de cette personne. Plus elle s'approchait, plus elle distinguait des formes féminines. Freyja s'arrêta calmement. Elle dépassait largement la femme qui était devant elle. Ses yeux perçants la fixaient pendant de longues secondes sans qu'elle ne daigne de dire un seul mot. Elle se demandait si elle était un démon comme ceux qui avaient attaqués la cité des béluas, ou si elle n'était qu'une pauvre innocente qui s'était retrouvée ici par pure erreur. « - Es-tu l'une de ceux qui ont attaqués le peuple des béluas? » demanda-t-elle d'une voix neutre et surtout sérieux. Elle voulait savoir si elle avait affaire à une femme qui avait massacré des siens ou si ce n'était qu'une femme qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. « - Si tu n'es pas l'un de ces démons, je crois que tu devrais repartir d'où tu viens. Le combat n'est pas fini et ils reviendront. » continua-t-elle afin de la prévenir du danger qu'elle courrait si elle décidait de rester aux alentours. Ses yeux jaunes dérivèrent légèrement sur l'homme qui se tenait derrière l'inconnue. Il pouvait se faire passer pour un démon, facilement même, selon son apparence physique. Elle avait toujours son arme entre ses mains. Freyja la déposa calmement sur l'une de ses épaules et attendit les explications de la femme ou elle attendait qu'elle pivote et retourne d'où elle venait.


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Mer 21 Oct 2015, 12:08




La présence de l'animal avait quelque chose de terriblement effrayant. Bien plus que la scène macabre qui se déroulait sous ses yeux, elle se sentait beaucoup plus menacée par l'ours qui démembrait les démons avec furie que par les créatures maléfiques. Incapable de réagir, elle observait le massacre en silence. Retenant un cri d'horreur en voyant le thorax d'un des adversaires s'affaisser sous l'immense patte, elle détourna finalement les yeux. Jamais elle n'aurait imaginé être témoin d'un tel carnage. Elle avait l'étrange impression que quelque chose venait de basculer sur la terre humide de sang. Son regard rivé au sol se perdait dans un ailleurs lointain qu'elle n'osait imaginer. La désolation régnait en maître dans le paysage qui s'imposait à son esprit, et les cris des mourants résonnaient dans son crâne d'une manière inexplicable. Tout ce qu'elle désirait était la fin de cet instant immonde, que ce soit dans son esprit ou dans la réalité. Rien de ce qui se jouait derrière ses paupières ne devait jamais arriver.

Un calme étrange la ramena au monde réel. Les bruits du combat ne parvenaient plus à ses oreilles. Visiblement, l'animal monstrueux avait fini par se lasser de déchiqueter la chair, à moins qu'il ne se soit décidé à trouver de nouvelles cibles. Lorsqu'elle ouvrit finalement les yeux, Callidora constata avec stupeur qu'une femme nue se trouvait à quelques mètres d'elle, roulée en boule sur le sol. Elle semblait sortir du sommeil et se leva pour chercher ses vêtements qu'elle enfila sans prononcer le moindre mot. Soulagée de voir qu'elle ne craignait rien, la Rehla s'apprêtait à lui adresser quelques paroles lorsque la farouche guerrière l'avait devancée. La question, empreinte d'un ton agressif, mit quelques instants à faire sens dans les pensées de la brune. Une main se posa sur son épaule. Les nerfs en pelote, elle donna instinctivement un coup en plein visage de celui qui se trouvait derrière elle. Un cri de douleur répondit à son réflexe. « Bon sang, tu ne peux pas regarder qui c'est avant de frapper ? » Terriblement gênée, elle n'eut pas besoin de se retourner pour savoir à qui appartenait cette voix qu'elle aurait su reconnaître entre mille. Syveth se tenait juste derrière elle, une main sur la joue. Décidément, elle faisait preuve d'une maladresse désespérante. « Je suis désolée. » Une simple excuse suffirait, du moins pour le moment.

Elle recentra son attention sur la charmante Bélua qui s'avérait dotée d'une force surhumaine, et parfois d'une apparence un peu trop poilue à son goût. Il fallait qu'elle trouve quoi répondre à sa question avant qu'elle ne perde patience. « Je ne connais pas ton peuple, et je ne sais même pas qui sont ces gens que tu viens de massacrer. » Callidora savait sa formule maladroite mais elle ne voyait pas comment s'exprimer en d'autres termes. Penchant la tête sur le côté, elle s'accorda un instant de réflexion. Si des créatures maléfiques attaquaient une race sans la moindre raison, elle se devait de les en empêcher. « Néanmoins, je crois que je peux t'aider. » En voyant l'état dans lequel se trouvait l'inconnue, elle doutait que cette dernière puisse continuer à combattre encore longtemps. L'extraordinaire force dont elle bénéficiait en tant qu'ours n'était malheureusement pas inépuisable. Quitte à devoir combattre, la Rehla préférait s'assurer que la jeune femme ne lui racontait aucun mensonge, quoi qu'elle doutât que ce fut le cas. Mieux valait prendre des précautions.

« Que voulaient ces démons ? » Elle désigna du revers de la main les nombreux cadavres qui tapissaient le sol. Il ne manquait pas grand-chose pour que la scène prenne des airs apocalyptiques. Elle qui n'avait rien cherché d'autre qu'une promenade agréable se retrouvait face à des macchabées défigurés et à une Bélua profondément méfiante et agressive. Un déclic se fit dans l'esprit de la brune. Peut-être cherchait-elle simplement à défendre son territoire. Après tout, il s'agissait d'un ours. Pour prouver qu'elle n'avait aucune intention malveillante, elle se décida à décliner son identité. « Au fait, je m'appelle Callidora. Lui, c'est Syveth. » Elle accompagna sa présentation d'un sourire timide, espérant que son interlocutrice ne réagirait pas aussi sauvagement qu'avec ses précédents camarades. Alors qu'elle attendait sa réaction, elle sentit quelque chose s'enrouler autour de sa cheville. Avant qu'elle puisse réagir, son menton percuta lourdement le sol. Elle eut simplement le temps de voir Syveth dégainer son sabre. Le goût du sang envahit sa bouche tandis qu'un sifflement odieux s'élevait dans les airs. Un coup au ventre lui coupa la respiration tandis qu'elle se relevait. Combattre représentait désormais sa seule chance de s'en sortir.
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La scierie infernale (Endromel)

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