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 Le début d'une fin... [ Solo libre ]

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Sam 02 Juil 2016, 03:41


[ Avant la rupture... ]

La femme délia ses jambes tressées sous le tissu violacé, au coeur de l'anti-chambre dans laquelle on l'avait faite patienter. Elle venait de soumettre sa démission, et prenait un dernier instant pour admirer la silhouette qui s'engouffrait dans la pièce. Le passé était loin derrière eux, mais ils pouvaient encore se permettre, un dernier instant, de le contempler. De s'en imprégner, une dernière fois, car à jamais il serait changé, quand bien même ses parcours seraient différents. Et sa détermination était irrévocable. Ils avaient emprunté le chemin du non-retour, et rien ne saurait plus les dissuader. Cette chevelure aux reflets dorés et pourtant d'un marron boisé, cette ardeur dans le regard que rien ne tarie… D'où lui venait-elle ? Si singulièrement pure, et à la fois si prompte d'une extrême complexité.. Il était un personnage qu'elle n'avait pas réussi à cerner, et ce jusqu'aux derniers instants. « Qu'est-ce qui vous amène, ma dame ? » L'homme à son tour lui avait fait une révérence, saluant avec le plus grand respect la jeune femme. Il se méprenait, cependant, sur les raisons de sa présence. Dans son allure vacillante, on lisait ses craintes, l'on comprenait qu'il avait vu s'avoisiner les nuages sombres d'un départ proche. Ce n'est qu'en apercevant aux côtés de la jeune femme une petite mallette, et un air nostalgique sur son visage, comme à l'aube des adieux, qu'il comprit étrangement ce qu'elle s'apprêtait à accomplir. Il l'avait observé, et non seulement au titre des devoirs qui étaient les siens. Il l'avait étudiée, inspiré par certains traits qu'il lui jalousait et une motivation première qu'il taisait volontairement. Il se croyait proche de la vampire, capable de toucher et ébranler son coeur royal, du moins c'est ce qu'il aurait espéré.

« Vous ne pouvez pas ! » , « Qui m'en empêche ? » , « Mais c'est.. Votre peuple tout de même ! Vous êtes prête à trahir votre race entière ? Vous vous étiez engagée à... » , « Je pense que mon passé n'est un secret pour personne, Luke. Tu devrais toi-même savoir la haine que je nous ai porté pendant un siècle, et l'aide précieuse que m'a apportée notre souveraine. Toutefois, je n'ai jamais pu tisser des liens solides, et mon utilité est considérablement réduite. Surtout dans nos rangs » , « Mais.. » Il se tut, refoulant des paroles amères qu'il ne souhaitait guère prononcer, et qui pouvaient ébruiter plus qu'il ne saurait expliquer. « Tout ça pour un seul homme ? Tous ces sacrifices pour lui et lui seul ? Les vaut-il seulement ? Serait-il prêt à faire les mêmes pour vous ma dame ? » La vampire le lorgna d'un air froid, et plus meurtrier que jamais. Elle le dissuada d'ajouter ne serais-ce qu'un mot à la longue plaidoirie qu'il avait établie dans son esprit, au préalable. Il la trouvait trop dévouée, trop consacrée au bonheur de cet individu. Il n'avait rien contre leur relation, et n'arborait pas de sentiments impropres à l'égard de la demoiselle. Nulle attraction mesquine ne l'avait animé, mais il ne pouvait pas se dire indifférent non plus. Les émotions étaient fortes, mais quelque chose les refrénait. Toutefois, il y avait des limites à ne pas dépasser à ses yeux. Et il les avait enfoncé à tort. Ce qui ne lui était pas permis. « On n'accule pas un roi, Luke. On n'accule pas l'Orishala » articula-t-elle d'un ton bien venimeux. Elle souffla, sachant ne pas être face à un ennemi. « Peu importe ce qui me fait avancer aujourd'hui. Je ne le fais pas que pour lui. Qui sait ce que nous réserve l'avenir. En tout cas, je te conseille de ré-intégrer ton ancien post. C'est ce qui conviendrait le mieux » , « Mais.. Pourquoi ne pas tenter de réformer les vampires dans ce cas ? Pourquoi ne pas intégrer les hautes-sphères ? Vous en avez le pouvoir ! » , « En ai-je l'envie ou encore l'ambition ? Que m'apporterait une telle conquête ? Que voudrais-tu que j'envisage pour un peuple que je pourrais trahir si jamais l'alliance avec les orishas venait à être brisée ? Veux-tu me faire passer pour une hypocrite ? » , « Ce n'était.. pas mon intention. »

Voyant son air dépité, elle baissa d'un cran le ton autoritaire de son discours. « Écoute. Tu es très futé, alors tu devrais comprendre cela.. » Elle s'assit sur l'un des accoudoirs du seul canapé de la pièce. « Les vampires sont voués à se détruire. Si cela n'arrive pas d'eux-mêmes, un quelconque événement déclenchera bientôt la furie de ceux qui sont restés dans l'ombre trop longtemps. Beaucoup ont soif de pouvoir, et je ne prétends pas pouvoir lire l'avenir, mais ils ont soif de sang aussi. La violence gratuite est une satisfaction à laquelle ils ne goûtent plus, et cela ne m'étonnerait pas qu'ils attendent la bonne occasion pour frapper. Peut-être le feront-ils, peut-être ne le feront-ils pas. » , « Vous délirez, Lucrezia. Vous êtes une visionnaire, mais de là à inventer des discours pareils.. » , « Si tu ne peux le croire ni le concevoir, je ne peux m'en prendre qu'à moi. Mais quoiqu'il en soit, sache que ma place n'est pas ici. J'ai voulu servir ma nation, respecter mes origines et l'héritière, certes déchue, que j'aie été. Mais tout cela n'est plus d'aucune importance aujourd'hui. J'ai un autre peuple, et mon propre roi. Je vis pour moi-seule, et me satisfais de cela. Appelles moi 'égoïste' si cela te soulage, mais ça ne saura pas me décourager. J'étais seulement venue te prêter mes respects et te remercier pour tes bons et loyaux services » Le silence se fit, et le jeune homme se laissa tomber sur le canapé, peut-être dans l'espoir d'organiser au mieux ses idées.

« C'est pour cette raison que vous m'aviez demandé de m'éloigner pour commencer » , « Pas uniquement. J'ai juste réalisé que je n'appartiens pas ici. Que je n'ai aucun rôle à jouer. Qu'aucune confiance réelle ne m'a été remise. Peut-être n'ai-je pas fait mes preuves assez tôt, ou peut-être était-ce justement trop tard. Je n'y puis plus rien, car ma décision est prise. J'exercerai mes petits talents ailleurs. Mais ce choix n'est pas sans conséquences, et je ne serai pas la seule à les payer. J'entraînerai dans ma chute beaucoup d'innocents que j'aurais mieux aimé ne pas, et je nous attirerai le courroux de la reine, à mon mari et moi » , « Si vous regrettiez tout ce mal que vous vous infligez, vous ne partiriez pas comme vous le faites » , « Ce n'est pas.. une option » , « Malgré votre trahison, vous partez la tête haute. Vous êtes une femme forte » fit-il l'air absent, comme contemplant un songe dont Lucrezia ignorait les origines. Il regardait une autre. Une autre qu'elle. Une ombre qu'il est difficile de voir dans ses propres pas. Qu'on ne trouve qu'en se détournant de l'avenir, et faisant du passé son seul miroir. Mais qui se reflétait sur ses yeux ambre pâles ? « Tu ne me connais pas, Luke » Et il l'avait aussi très mal jugé. Basé sur des apparences, sur des pré-requis. Ils étaient tous les mêmes, et comme l'indique le proverbe : plus les choses changent, plus elles restent les mêmes . Elle quitta la pièce, toujours ravissante. L'homme ne gardait que l'éclat de sa chevelure violine que le soleil avait fait briller. « Mais plus que tu ne le crois, Lucrezia » Dans un rondo d'amertume.

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Sam 09 Juil 2016, 00:10

[ Après la rupture... ]

Elle attendait. Et l'étau se refermait autour d'elle. La solitude l'enveloppait comme les bras de Morphée, mais l'étreinte était bien plus tranchante. Elle lacérait son coeur dépourvu de l'amour dont on l'avait imbibé. Il mourrait à petit feu, maintenant qu'il en était privé. Ces bras ne lui appartenaient plus, et au contraire, désireraient bientôt une autre si elle connaissait bien ses élans volages d'une autre époque. Le Dieu s'était posé, assagi, cependant qu'elle l'avait privé d'une part de sa liberté. Elle avait craint le moment où ses chaînes avaient assaillit ses poignées, à son insu, et encore plus celui où il voudrait les ôter, s'en défaire à tout jamais… La liberté était son bien le plus précieux, et en y portant atteinte, la vampire savait commettre une grave erreur. Il n'est pas sûr que ce fut l'origine de leur séparation… Pourtant, elle imaginait bien qu'elle en était la source, l'élément perturbateur d'un calme plat et magnanime. Elle attendait. Lucrezia craignait maintenant certaines peines qu'elle avait traversées autrefois. Mais cela ne la concernait plus en rien. Elle avait été sa maîtresse, son péché inavoué, sa femme… sa partenaire de vie, la seule et unique, sa famille, l'âme sœur dépassant l'entendement, le genre et les âges. Elle ne l'était plus désormais. Il fallait qu'elle se l'avoue et se le pardonne. Elle attendait. Étrangement, sa souffrance bien réelle ne l'insupportait pas tant que cela… Elle ne pouvait concevoir elle-même que la dague n'ait pas touché sa gorge pour la dévorer, ou que les larmes n'aient pas coulé plus de quelques nuits. On lui avait quitté sa raison de vivre, celui à qui elle était déraisonnablement dévouée, mais la mort ne se trouvait guère au bout de ce tunnel sombre, et sans issue. Elle avait vécu en son nom, pour lui et enfin avec lui. Mais peut-être avait-elle oublié, au fil de tant de siècles, que vivre n'était pas voir le reflet d'un autre dans son miroir…

Elle attendait. Attendre. Sa vie s'était construite autour de ce mot-là. Elle ne connaissait que cela, et s'en était contentée si longtemps. Elle ne savait plus quoi faire d'elle-même, et pendant si longtemps, c'était plus que agréable. L'attendre à la fenêtre était son plus grand plaisir, le voir revenir étant tout de même le comble de ce geste… Tandis que maintenant, la fenêtre redevenait l'emblème de son esprit morose et de sa déchéance langoureuse. Elle ne voulait plus voir personne, et pourtant elle cherchait le contact humain pour se remettre de sa douleur. Elle songeait, elle cherchait une échappatoire. Elle était aigrie de tout ce qu'elle subissait, et qui l'accablait. C'était fini, et il n'y avait plus rien à faire.

Elle attendait.

La jeune femme leva la tête, sortie du coma qui lui servait de sommeil, clignant quelques fois des yeux. La belle écarta une mèche venue se perdre devant ses saphirs, obstruant la vue sur les rares marchands peuplant encore la rue. La pluie qui tomba la veille s'était éteinte, et sur le verre légèrement teinté, il ne restait plus qu'une buée informe qu'elle traîna du doigt pour y dessiner un nom, une lettre, un acronyme : ''C''. Elle symbolisait son passé, mais non plus son présent, et encore moins son avenir. Elle l'effaça quand à ses oreilles parvinrent des petits grincements de lit, et la douceur des draps qui se frottent entre eux. Elle fit volte-face pour admirer le petit être trônant là, ses orbes grandes ouvertes tournées vers elle. Elle toussota dans sa manche, avant de se voir prise d'un vertige rapide. Elle attendit quelques instants pour se lever, avant de se rapprocher du lit et proférer : « Bonjour. Comment te sens-tu aujourd'hui ? » Le petit eut d'abord un mouvement de recul, avant de toucher le bras de la jeune femme d'une de ses petites mains. « Tu es douce » Pour répondre à sa question, il hocha de la tête, sans dire mot, et vint se réfugier dans les bras de la vampire. Sa peau fraîche devait sûrement l'apaiser, son corps brûlant de la fièvre qui le hantait la nuit précédente. Lucrezia toussota encore quelques fois, sans parvenir à trouver un semblant de soulagement. Il l'interrogea du regard, et elle appuya du sien que tout allait bien.


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Sam 09 Juil 2016, 00:16


Faisant couler de l'eau bien chaude dans la baignoire, elle le fit patienter dans une chemise de nuit improvisée avant de la lui ôter et le conduire dans la bassine. Le trempant dedans lentement, elle vit l'enfant se détendre de bien-être. Un gant à la main, elle vint frotter très  doucement ses bras, avant de descendre vers sa poitrine puis l'arrière. Si jusque là elle s'était persuadée qu'il n'en était rien, le dos du gamin lui glaça le sang. Les tâches qu'elle voyait recouvrir plus de la moitié de son anatomie, n'étaient pas dues à une épiderme trop sensible ou quoique ce soit du genre, mais bien à des sortes d'énormes cicatrices que le temps avait refermé, sans jamais entièrement les soigner. Elle les parcourut d'un touché suave, réalisant que le feu en était probablement la cause. « Il vaut mieux pas.. les toucher madame » , « Pourquoi pas, mon garçon ? » , « Parce qu'elles sont laides… Et indignes d'un héritier... » , « Que t'ai-je déjà dit à ce sujet ? Je ne suis pas tes parents, ou encore tous ces serviteurs qui polluaient ta demeure. À mes yeux, sache qu'il n'y a rien d'indigne dans ta condition. Malgré ce que tu as dû traverser, tu dois être fier du chemin que tu as parcouru et affronté, Zäalarm. Peu en sont capables à ton âge, mais il n'y a que comme ça qu'on grandit » Il baissa les yeux, coupable des paroles qu'on lui avait trop souvent répétées et qu'il réitérait à chaque reprise, sans faute. Néanmoins, il apprenait à s'en défaire. Très sincèrement. « J'étais dans une grange, le petit rangement à l'arrière du jardin, quand j'ai vu les flammes. La fumée a noyé la pièce, et moi je suis tombé en essayant de m'enfuir. Le bois avait été rongé par le feu, et a cédé. Une poutre est tombée sur mes deux jambes. Depuis, je suis incapable de... » Elle embrassa le haut de son crâne, sachant l'enfant qu'on lui avait interdit d'être, de rester et de devenir. Prise à nouveau d'un vertige, elle s'agrippa à un objet autour d'elle, se griffant le doigt au passage.

« Accompagne-moi en ville. Je vais faire quelques courses qui devraient te faire plaisir. Dont quelques vêtements neufs pour que tu puisses te sentir à l'aise » Il agréa, finissant rapidement de se laver, pour se faire ensuite déposer sur la couchette et habiller assez soigneusement. «  Je peux te demander quelque chose ? Je dois répondre à la lettre de mon frère. On communique comme ça depuis quelques années maintenant… » , « Je m'en occupe. Comment s'appelle-t-il ? Si ce n'est pas indiscret » , « Kevne ! Il s'est marié avant de partir de la maison, et maintenant il ne doit plus rien à personne ! » Sans poser plus de questions, la belle s'attela à la tâche. La vampire sourit avec chaque habit qu'elle lui faisait enfiler, avant de se décider. Elle avait aimé qu'il se déclarât à elle, et qu'il lui parlât le coeur sur la main, et non pas muni de cette armure qu'il dressait encore contre elle quelques jours auparavant. Elle avait aimé qu'il lui parle de la tragédie, mais aussi de ses conditions. Elle avait aimé qu'il s'approchât ainsi d'elle, juste pour son contact. 'Zane' parti et Venom n'étant pas encore arrivé, elle se sentait seule. Il avait été en quelque sorte la réponse à ses prières. Sans le savoir, il l'avait sauvée, et il ravivait bien plus que la vie dans son coeur. L'amour était mort, l'attachement presque tout autant, mais pas l'intérêt ni cette once de compassion. Elle avait aimé qu'il lui narre quelques souvenirs, et cette histoire familiale eut le mérite d'en réveiller certains qui lui étaient propres, aussi bien des bons comme des mauvais. On ne fait pas toujours ce qu'on veut, tout comme on ne choisit pas sa famille… Ces deux vérités lui étaient chères, et la rancune était jusqu'à peu seule émotion lorsqu'elle s'adressait à son enfance. Or, il était temps de pardonner, et autant commencer par ce qui est lointain et enterré.

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Sam 09 Juil 2016, 00:18

Lucrezia revit le château qui l'avait vue grandir. Par pure nostalgie, elle ne fit qu'admirer dans les premiers instants malgré la crasse qui avait envahi les structures, les plantes grimpantes qui parcouraient les murs, ainsi que la désolation qui engloutissait la vallée où la bâtisse s'était vue construite. Aux orées du bâtiment, il n'y avait plus que des ruines, des bouts de pierre qu'on aurait cru hasardeusement empilés les uns sur les autres, les bords érodés et les faces désordonnées. Les portes n'étaient plus que de vagues artifices, et les objets précieux s'étaient sûrement vus emportés par des voleurs de pacotille ou encore les barbares qui les avaient chassés. Les tapisseries étaient noircies et imbibées d'eau, tandis que quelques piliers se dressaient encore pour garder quelques zones à l'abris du torrent et des rafales. Une herbe luxuriante ( se nourrissant des milles insectes succombant là et de la litière en provenance des forêts environnantes ) recouvrait le tout et rendait la marche agréable tout de même. Du fer noir forgé était parsemé sur bien des murs du manoir déchu, tous aux ornements plus beaux et radieux que les précédents. La structure principale se trouvait au centre, mais légèrement à l'ouest. Il lui avait fallu une dizaine de jours de cavalcade pour y parvenir, mais le spectacle était grandiose, exactement comme dans ses souvenirs. Deux larges portes en bois massif ouvraient l'entrée aux invités, tandis que deux légers sentiers, de part et d'autre, les guidaient jusqu'aux jardins ( aux étangs pollués aujourd'hui, les animaux morts et la végétation trop débordante, voire fanée ) et les écuries. Le tapis vif menait jusqu'à la salle de bal où un superbe candélabre en verre surplombait des robes aux volants plus juteux et garnis que la fois précédente. La couleur doré dominait la pièce, et la plupart des chambres du majestueux endroit. Des tableaux recouvraient les murs peints ou tapis, des rideaux se chargeant de couvrir le reste. Une odeur alléchante provenait constamment des cuisines, alors qu'à gauche c'était une onde de fraîcheur que le linge propre dégageait ( les salles d'eau ainsi que la terrasse y ayant été installées également ).

Aujourd'hui, elle se trouvait effarée par à quel point les choses avaient changé… Le bois faisait peur à voir tant les vers l'avaient rongé, à l'instar de tous les tissus qui drapaient merveilleusement la pierre. Les vitraux étaient brisés en mille morceaux, et elle soupçonnait quelques uns d'avoir été également dérobés. La partie est de la demeure s'était effondrée et avait complètement condamné tous les accès à l'aile droite ( autrement dit où se trouvaient cuisines, réserves, salle à manger dans la terrasse et chambres de servantes ). Cela l'arrangeait bien étant donné que l'autre l'intéressait davantage. Ses pieds grinçaient sur les dalles, et elle manqua de glisser une bonne centaine de fois. La pièce à vivre s'était vue complètement ravagée, le temps n'étant pas le seul à s'être attaqué au décor idyllique. Le musc s'était incrusté dans les fondations du château, mais pourrissait également à vue d'oeil tout ce qui put être organique dans cette maison jadis. Il était même là où on ne le soupçonnait pas. Bien qu'elle ne ressente plus grand-chose, et que toute attache à cet endroit se soit évaporée l'instant où le dernier souffle quitta les lèvres de sa mère, elle devait avouer se laisser emporter par la détresse que respirait l'endroit. Elle revivait certaines choses qu'elle avait oubliées, et qu'elle ne croyait plus possibles. Elle toussotait de plus en plus, ses poumons infectés sûrement par les toxines qui empestaient et se baladaient joyeusement dans l'air. Une autre porte d'ouverte, donnant cette fois sur les escaliers, étrangement bien conservés. Le premier étage n'était qu'un ramassis de vieux ouvrages et des lits à baldaquin qui étaient restés inutilisés pendant presque trois siècles à présent. Un portrait était accroché à l'entrée de la chambre la plus au fond, dans une des branches adjacentes à l'artère principale, où se dessinaient les traits d'un jeune homme de bonne famille. La belle y reconnut le charmant personnage avec qui elle avait travaillé sous les ordres de sa reine, sans s'interroger plus d'une seconde sur les raisons de sa présence en ces lieux. Elle avait beau être manipulatrice, avisée, ou ce qu'on veut, ses crocs avaient perdu de leur tranchant, ou plutôt de cette vivacité dans cette vie factice qu'elle menait et dont elle ne voulait plus. Il était là tant mieux, il n'était pas là tant pis.

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Sam 09 Juil 2016, 00:25


Lucrezia ouvrit une porte, laissant les effluves de pages en décomposition et de l'encre vieille de trois cents ans lui envahir les narines. Une poussière blanche filtrait à travers les éclats de lune, telle de la poussière d'étoile au bout des rayons lumineux qui d'elle s'échappent. Des débris parsemaient le sol, quelques planches de bois laissant entrevoir les poutres et pierres qui soutenaient le bâtiment. Des toiles d'araignée pendues à chaque recoin, la moisissure s'emparant des moindres traces d'humidité et les particules de poussière propres à un lieu abandonné dépourvu de vie, convergeaient vers une seule et même conclusion : celle que cette maison avait été oubliée de tous, et qu'il n'y avait plus âme qui vive pour fêter ce passé ancien, qu'on avait enterré vivant à cette époque. Quiconque ne pouvait plus le faire renaître, l'immerger du lac profond, le gouffre infernal dans lequel il était plongé. Sa gloire d'antan s'était dissipé au même temps que le voile d'illusion que l'on perd après l'enfance. Leur fortune n'avait servi à faire prospérer leur lignée comme ils l'avaient espéré, mais plutôt à la détruire jusqu'à la dernière. Étant la seule héritière, Lucrezia dût avouer porter un lourd fardeau sur ses épaules, quelques années durant. Mais un siècle au coeur de la nature, change bien des hommes, et elle n'y fit pas exception à cette époque. Le manoir entier était le terrain de jeu des plus jeunes, mais il ne fut pourtant pas exagéré de dire que la donzelle le connaissait bien mieux.

La bibliothèque de sa mère était de loin le paysage qu'elle avait le plus admiré de son temps, ayant pendant quelques temps refusé catégoriquement de la quitter. Il s'était attaché à elle, quand bien même serait elle mystérieuse et pleine de ressources. La vampire ignorait tout de ses origines, mais quelques courriers trouvés ça et là, laissaient à penser qu'elle avait tissé un lien unique, et particulièrement fort, avec certains personnages d'un autre temps. L'une d'entre elles était plus récent et prédominait sur toutes les autres, ne datant à peine que d'une cinquantaine d'années. La puce à l'oreille, elle examina de près l'endroit, réagissant à une présence outre que la sienne qui ne devait pas y figurer. Pénétrant dans l'anti-chambre, elle bondit sur ce qui lui sembla être au début qu'une vague silhouette. Ses sens fins à l'affût, elle suivit du regard l'ombre qui lui avait échappé et qui flottait telle un feu follet dans la pièce, dans une danse endiablée. Sortant quelques couteaux de lancer auxquels elle avait attaché des fils aiguisés, elle les dispersa de toutes parts, dans un lancer maîtrisé. La chose ralentit, l'observant pour mieux la cerner, avant de heurter l'un des fils. S'échouant à terre, elle ressemblait encore et toujours à une masse sombre dépourvue de visage et d'humanité. Ignorant tout de sa provenance exacte, Lucrezia n'eut aucun mal à l'achever, bien que le pardon n'ait pas fait parti d'une de ses mœurs d'actualité. Elle se mit à voleter de nouveau partout, mais la vampire la suivait bien. Elle fit quelques flèches faites du feu sombre fendre l'air et percer ingénieusement certains membres de la chose. Sans sourciller, elle fit les flammes engloutir le petit corps, pour le réduire bientôt au simple état de cendres. Sans le savoir, elle avait brûlée vive une petite âme ayant écourté ici-même ses jours, pauvre innocente qu'elle était, ignorant le sort qui lui était réservé. Que douleur et agonie, mais pour ceux qui achèvent leur vie, n'est-ce pas que justice doublée d'insomnies ?

Ne s'interrogeant pas plus que cela sur sa nature ou son identité, la reine déchue avait quitté son trône, et laissé derrière la salle de la voûte. Emportant avec elle une fiole au mélange violacé, trouvée sur une des étagères avec beaucoup de ses semblables, elle faisait claquer ses talons et danser ses boucles violines à la douceur enchanteresse. Rien ne semblait pouvoir l'ébranler, et pourtant son esprit était tiraillé, peinant à trouver le repos ou la trêve habituelle qui la satisfaisait. Les apparences sont les plus trompeuses, traîtresses uniques et avariées...

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Sam 09 Juil 2016, 00:27


Elle finit par arriver dans sa propre chambre, dont le seuil d'entrée s'était vu décoré avec des enjolivures toutes singulières. Éclatant sur le sol glacial le verre putride, elle en vit sortir des embruns qu'elle respira volontiers. Toussant sauvagement cette fois, ses poumons crachant une substance qui s'avoisinerait au sang qui coulait encore dans ses veines, Lucrezia laissa toutefois ses yeux se perdre sur le petit individu qui l'avait dépassée et qui ressemblait, trait par trait, au Luka qu'elle était autrefois. Réduit en chair, à la chevelure bleue éclatante et au charme androgyne absolument aphrodisiaque, de ce qu'en pensait son amant. Il lisait. Des œuvres complexes dont elle n'aurait pu décrire ou interpréter la moindre nuance aujourd'hui. Il peignait. Les couleurs d'un monde qu'il observait à travers un prisme vivant et enthousiaste. Il apprenait. Ce qu'on voulait bien lui enseigner et qui jugeait-on admirable pour un jeune garçon de la noblesse. Il parlait. Avec un vocabulaire qu'elle aurait été incapable d'imiter, mais aussi avec une insouciance qui ne faisait plus du tout partie d'elle à ce jour. Il récitait. Des poèmes et des chansons malgré sa terrible voix. Il enchantait. Tous ceux qu'il croisait, mais plus encore celle qui l'avait élevé. Il souriait. De toutes ses dents. Il mordait. Pleinement et sans rancoeur, attendant plutôt une chance d'être le bourreau et non plus la victime. Il buvait. Se délectant du nectar qu'il arrachait à ses proies, et appréciant tous les délices que ceux de son espèce connaissent habituellement à la chasse. Il était tout ce dont la mort d'une seule femme l'avait privé. La vampire aurait pu regretter ce choix et souhaiter faire chemin arrière. Elle aurait pu juger cet avenir futile, maintenant que la raison première de cette transformation s'était vue anéantie, voire écrasée en de petits morceaux plantés sous sa peau. Elle aurait pu se dire tout cela et bien plus encore, s'il s'était agi du jeune homme faible qu'elle était d'antan. Mais elle savait avoir évolué, et sa profonde croyance la faisait avancer dans ce sens. Peut-être un jour retrouverait-elle ce qu'elle était avant, qu'elle déferait ce sort qui l'enveloppait et qui mentait sur sa véritable nature… Mais ce n'était pas décidément pas d'actualité, et elle n'y escomptait pas non plus.

La visite s'acheva sur un pan d'intimité, sol sur lequel elle s'était déjà rendue à plusieurs reprises. Se recueillir sur ces deux tombes, l'une vide, l'autre bien pleine mais à la terre retournée, lui semblait évident maintenant qu'elle avait fait tout ce chemin, et qu'elle avait passé dix lunes à en rêver pour s'y préparer au mieux. Elle parla, on ne peut plus froidement, ne faisant que narrer la dure réalité et son profond chagrin. La toux ne faisait qu'empirer, et elle avait l'intime conviction que ce n'était qu'un symptôme parmi tant d'autres qui ferraient bientôt leur apparition. Elle s'y habituait relativement vite, il n'y avait pas à dire.

« Mère… Voilà bien longtemps que je ne prononçais plus ce mot, et j'estime ne pas avoir eu cette chance suffisamment longtemps. Malheureusement, le père que vous aviez choisi avait sombré dans une folie plus grande que vous ne croyiez. Je vous ai toujours respectée, plus que vous ne le pensiez, mais je dois dire vous avoir voulu énormément pour cette erreur qui vous a coûté la vie. J'ai emporté avec moi plusieurs courriers que j'espère seront capables de m'aider à vous connaître davantage. Je les conserve comme une preuve de ce que j'ai vécu ici, mais que je ne vivrai jamais plus. C'est fini, et je suis la première à le dire. La famille que je désirais tant, avec l'homme de mes rêves, est tombée comme un château de cartes, et quelle ironie de voir que je suis dans le même état que cette demeure que vous avez bâtie. Elle a sombré avec le temps. Nous sommes deux dans ce cas. Je vais repartir de zéro, ou qui sait n'irai-je pas bien plus loin. Je sens que quelque chose me dévore de l'intérieur, sans savoir exactement quoi. Je n'aurai pas recours à un guérisseur, je saurais bien mieux m'examiner moi-même. Mais je sais que le pire arrive, et que bientôt je me trouverai alitée, souffrante. Je ne vous remercie plus, Mère pour la vie que vous m'avez offerte, et l'extrême opportunité à laquelle j'ai eu droit apparemment grâce à vos soins. À l'inverse, je vous maudis aujourd'hui, et peut-être m'auriez-vous trouvée sotte d'en vouloir à un mort pour les erreurs que j'ai commises. Je ne faisais que retarder l'inévitable, mais aujourd'hui je me suis pliée à son inégalable volonté. Advienne que pourra, de moi ou de mon sort. J'ignore que ce me réservera le destin, mais je le laisserai commander cette fois. J'en ai marre de poursuivre une chose que je n'atteindrai jamais. Qui sait, est-ce la tristesse qui parle, mais je m'en remets à vous. Et ce qui devait arriver, arrivera. »  

Écartant sa robe qu'elle tenait dans ses poings pour ne pas qu'elle beigne sur le sol boueux, elle fit demi-tour.
Le passé ne pouvait plus l'atteindre.
Elle n'était plus qu'un canevas d'une blancheur inestimable, dont le chevalet portait toutes les égratignures et les échecs.
Elle était vierge de tout ce mal…
Et purgée de tout ce bien.
Son essence changeait peu à peu, et de tous côtés...

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Dim 24 Juil 2016, 17:00


« Elle… ira bien, n'est-ce pas ? » Le jeune homme balbutiait des mots dont il avait peur de découvrir le sens. Il ne connaissait déjà que trop bien, au fond de lui, les conséquences, et assistait uniquement avec horreur à leur déroulement. Il avait déjà trop perdu toute sa vie pour pouvoir prétendre encore être crédule et ingénu. Il n'en demeurait pas moins un enfant, mais un qui avait vécu, un qui avait affronté le désastre, la mort imminente et qui s'en était sorti. Le réfugié qu'il était venait seulement de trouver abris à ses peines et vin à son calice. « Je ne veux pas.. qu'elle meure ! » Il sentait sa poitrine se serrer, ses yeux s'humidifier lorsqu'ils se posaient sur l'anatomie inerte mais haletante sur son lit de mort. Il se sentait impuissant, mais hélas ils l'étaient tous. Même la vampire elle-même ne pouvait rien contre son propre mal.

Quelques heures à peine les séparaient de son retour, et des premiers spasmes qui se firent sentir. Ils n'eurent pas le moindre avertissement, de quoi se prémunir. Déserté par ce qu'il croyait sa dernière once d'espoir, l'orisha paniquait, tel l'enfant qu'habitait son coeur. « Difficile à dire » L'animal faisait toutefois preuve de plus de recul, la femme gisant là, souffrante, s'agissant pourtant de sa seule amie. Bien que le temps les ait éloigné, qu'ils ne se soient que peu côtoyés les années qui avaient précédé cette chute, les sentiments n'auraient pas dû s'évaporer, n'auraient pas dû se perdre… « Elle s'en remettra. Elle est plus forte que tu ne le crois. Ce n'est pas ça qui aura raison d'elle » Se refusant toujours à prononcer son nom, il n'envisageait pas pour autant la mort de la vampire. Il croyait aveuglément à sa survie, bien que cette dernière ne soit pas assurée, peut-être pas envisageable, mais il la suivrait probablement dans le cas échéant. Il était résolu à lui être fidèle, et ne tarissait pas de détermination pour la respecter.

L'emblème de la mort se dessinait en elle en lettres de sang, signant sa reddition. Elle avait contracté la maladie en allant se perdre dans les confins de sa mémoire, et des vestiges de son existence. Ce n'est pas un endroit d'où on se sort indemne, et si psychologiquement elle s'était endurcie, l'on ne pouvait pas en dire autant de son anatomie fébrile et fragile à cette heure. Sa vie n'était faite que d'erreurs, certaines qu'elle assumait, d'autres qu'elle écartait comme indispensables, sans jamais ressentir la moindre culpabilité. Elle avait tout prédit, et c'est donc avec une moindre surprise qu'elle vit son corps lui faillir pour la première fois. Ses forces s'amenuisaient, et sa magie s'estompait manifestement plus vite qu'elle ne l'espérait. Elle n'avait jamais craint la mort aussi peu qu'à cet instant précis. Elle n'avait plus rien à perdre, rien à quoi s'accrocher. La glace perdait en consistance, chaque goûte perlant sur l'anatomie frigide de la demoiselle. Sa vie ne tenait qu'à un fil qui était à se briser si elle perdait la force qui l'animait, qui la faisait lutter. D'où provenait-elle d'ailleurs ? La Haute Vampire, sûrement la dernière fois qu'on emploierait ce titre, n'avait jamais été du genre à apprécier la vie, à se délecter de l'avoir vécue. C'était étrange qu'à cette apogée imprévue, elle ne la laisse pas s'écouler entre ses doigts. Pourquoi se battre encore ? Elle n'avait rien fait d'autre toute sa vie, et la fatigue commençait à s'accumuler. Son esprit n'en pouvait plus des souffrances qu'on lui imposait, mais elle savait, elle avait toujours su, que la mort n'était réponse à rien. Immobilisé et dormant à ses côtés, Zaläarm changeait le linge imbibé d'eau qu'il posait sur son front dans l'espoir de la rafraîchir. Le loup s'assurait qu'elle soit toujours propre, et ce sans fatiguer. Des heures durant, aussi longtemps que durerait son combat.

Il s'éternisa toute la nuit. Ses deux compagnons ne purent fermer l'oeil que quand son état se stabilisa au petit matin. Sans ouvrir les yeux, sa respiration avait ralenti, et son corps ne souffrait plus des spasmes dont il était victime tantôt. Elle ne transpirait plus à grosses goûtes malgré sa température glaciale, et son corps avait perdu un peu de sa pâleur légendaire. Sa chevelure avait perdu de son soyeux, et pas seulement à cause de la sueur qui s'y était déposée. Son visage, à son tour, s'était dépourvu des airs meurtriers qu'on lui donnait, et de l'implacable jeunesse qui était autrefois la sienne. Comme marqué au fer rouge par ce qu'elle venait d'endurer, toute son anatomie s'en était retrouvée altérée. À voir à quel point son mental en avait souffert… « Pourquoi c'est toujours à elle de souffrir ? Pourquoi c'est à elle d'endurer ces mille souffrances encore et encore ? Pourquoi elle ne peut pas juste goûter au bonheur, et s'y accrocher ? Pourquoi il n'y a pas quelqu'un pour l'aimer comme elle le mérite si bien ? Tous l'abandonnent... » , « Pas nous, Venom » , « Nous ne suffisons pas… Elle n'aura que nous toute sa vie alors ? Tu réalises toute la solitude dans ce geste ? Je ne veux pas qu'elle soit condamnée à ça… J'avais espéré que cet homme aurait su l'aimer, la chérir à sa juste valeur… Mais j'avais tort » , « Mais… Lucrezia n'a pas l'air de lui en vouloir. Il n'a pas dû... » , « Elle ne veut jamais quoique ce soit pour son propre bien… Cette sotte » Des semblants de larmes semblèrent couler des yeux du loup, profondément peiné. Il savait que l'orisha n'y était pour rien. Il savait qu'elle avait elle-même choisi son chemin, et qu'elle n'était pas femme à regretter quoique ce soit. Mais l'injustice était trop grande pour qu'il la laissa passer impunément. Il devait crier son malheur au monde. Le temps que la nouvelle Lucrezia se réveille des tréfonds de son mal, et découvre à quoi elle était condamnée cette fois…

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Le début d'une fin... [ Solo libre ]

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