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 Libre ou esclave [Solo / Quête]

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Ven 14 Aoû 2015, 23:01


Je ne me souvenais plus du pourquoi, ni du comment j'avais atterris en ces lieux, la dernière chose dont je me rappelais été cette immense temple qui m'avait attiré en son sein. Lorsque j'en étais ressorti, ma sacoche était plus alourdi qu'à l'arrivée, elle contenait une arme en plus. Je ne comprenais pas encore tout à fait ce qui c'était passé, ni pourquoi cela c'était passé. Mais je finirais bien par le découvrir tôt ou tard. Je devais partir d'ici. Seulement, comment retrouver son chemin alors que je ne savais même pas comment j'étais parvenue jusqu'ici ? Je quittais le temple, sous un soleil de plomb. Je tentais de protéger mes yeux des rayons solaires, mais je ne parvenais pas malgré tout à voir ou j'avançais. Le sable chaud me brûlait les pieds, et s’infiltraient entre mes orteils. Même si j'avais pour habitude de marcher, dans la terre, la boue, sur des cailloux, il était quand même difficile de marcher sur quelque chose de chaud. Je pris un peu d'eau dans ma sacoche,  quelques gouttes coulèrent le long de ma gorge pour venir s’écraser sur le sol et disparaître dans la seconde. Plus j'avançais et plus j'avais cette impression qu'il faisait de plus en plus chaud. Je pouvais sentir des gouttes de sueur perlait et glisser sur ma peau. C'était une sensation vraiment désagréable … seulement je ne voyais nul abris à l'horizon. Je ne savais pas depuis combien de temps je marchais, mais cela me sembla des heures. Le soleil était pourtant toujours aussi haut dans le ciel. Au bout d'un moment, il y eut comme des rafales qui vinrent me fouetter le visage. Ce n'était pas le vent pas seulement en tout cas. Des grains de sables étaient emportés ici et là, venant griffer ma peau découverte. Alors que je tentais de trouver un coin d'ombre ou autre, je vis quelque chose d'inquiétant. Au loin, apparaissait un énorme nuage aux couleurs orangées. Même si je ne m'y connaissais pas en phénomène météorologique, je pouvais sans nul doute affirmé qu'il s'agissait d'une tempête et une tempête de sable. Ceci expliquait les gerbes de sables qui étaient venu se planter sur moi. Il me fallait trouver rapidement un endroit ou m'abriter, je ne donnais pas cher de ma peau si je restais sous cette tempête. Je tentais de la semer, en courant dans le sens de son avancée. Malheureusement pour moi, elle était bien plus rapide que je ne le pensais. En jetant un coup d’œil par dessus mon épaule, je la vis à seulement quelques centaines de mètres de moi.

« Et m*rde ... »

A peine avais-je prononcé ces mots, que je sentis du sable à l'intérieur de ma bouche, sur ma langue, se mélangeant à ma salive. J'arrachais un bout de ma robe, qui avait déjà bien morflé, et collais le bout de tissu contre mon visage afin de cacher ma bouche et mon nez. Il devenait de plus en plus ardu de respirer. Le cataclysme qui se jouait derrière moi, avait fini par me rattraper. Je ne parvenais pas à faire deux pas sans devoir fermer les yeux. A cet instant, je crus que je ne me sortirais jamais de cet impasse. Je ne pouvais plus courir, les bourrasques de vent ralentissaient fortement dans ma progression. Des larmes me montèrent aux yeux, le vent et le sable faisait un très mauvais mélange. La température avait fortement chuté, au travers de ce déchaînement de la nature le soleil n'avait plus sa place. Et là, comme apparut de nul part, se trouvait une grotte. Comme enfouie dans le sol, elle semblait ne faire qu'un avec le décor. Je m'y précipitais aussi vite que possible. Mes pieds s'enfonçaient dans le sol, mon nez me brûlaient, mes yeux me piquaient … une fois à l'intérieur, je retirais le tissu de mon visage, et prit une profonde respiration.

« Sable de m**** »

Je m'assis sur une pierre à l'entrée de la grotte. Je passais une main sur mon visage mon enlever le restant de sable. Une fois sortie de ce désert, il faudrait vraiment que je songe à prendre une douche.  Je fus tirer de ma rêverie par un rire sourd venant du fond de la grotte. Avant même d'avoir pu localiser l'origine de ce rire, je reçu un coup sur la tête. Comment je le savais ? A la bosse qui se trouvait à l'arrière de mon crâne. Lorsque je repris connaissance, le sol me semblait dur, froid, et sale. J'avais un mal de tête horrible. Je dus m'y reprendre à plusieurs fois avant de pouvoir ouvrir les yeux. Des points noirs parsemèrent ma vision pendant quelques minutes avant que je puisse voir de nouveau normalement. La première chose que je vis, me révolta … des barreaux. Puis une chose en entraînant une autre, lorsque je voulus me lever pour vérifier si je ne rêvais pas, je ne pus m’avancer jusqu'à la grille. Je tournais la tête pour voir ce qui me retenait, ce qui m'entravait dans mes mouvements : des chaînes. Je retins de justesse un cri d'horreur. Je vivais ce pour quoi je me battais. L'esclavage, la liberté … et voilà qu'on me volait ma liberté. La chaîne était accrochée à ma cheville, je commençais à la tirer de toutes mes forces, entaillant ma peau jusqu'à me faire saigner. Ça ne pouvait pas être vrai. Ça ne pouvait pas être possible !

« Sortez moi de là !! Oh les cons ?! P**** »


je tirais sur la chaîne, tapait du pied la porte de ma cage, parce que je n'étais ni plus ni moins que dans une cage. Je m'étais fais surprendre comme une débutante par je ne sais quel bandit, et voilà ou j'en étais. Je me retrouvais enchaînée. J'avais beau hurlé à m'en briser les cordes vocales, mais personne ne me répondait, personne ne venait me voir. Il n'y avait personne dans les cachots à côté de moi, mais je pouvais voir du sang sécher sur le sol, ainsi que sur les chaînes … j'étais dans de sales draps. Je me laissais glisser par terre, prit la chaîne à deux mains et tentait de l'enlever de mon pied.

« Quand je vais me tirer d'ici, vous allez le regretter ! Bandes de débiles ! Je serais pas votre esclave, ni de vous, ni de personnes ! Jamais ! »

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Mar 18 Aoû 2015, 21:29



Ce n'était pas le premier voyage que Marc entreprenait dans le désert et certainement pas le dernier. L'homme avait pris pour habitude de se rendre à Utopia fréquemment. Il y trouvait souvent les livres dont il avait besoin pour ses clients ou pour sa propre collection. Il avait même loué un coffre-fort afin d'y stocker ses biens les plus précieux. Certains des ouvrages qu’il possédait étaient si rares que les collectionneurs avertis vendraient toute leur famille pour ne serait-ce que les toucher ou les regarder. Comme à son habitude, Milène ne l'avait pas accompagné. Son aversion certaine pour les humains ainsi que le bouclier d'anti-magie qui régnait au sein d'Utopia lui suffisait pour qu'elle ne veuille jamais y mettre les pieds. D'autant que lorsqu'elle était entourée d'humains elle avait tendance à vouloir se servir. Buffet à volonté comme elle aimait se le rappeler. Sauf que les rues d'Utopia étaient bondé de gardes armés et si elle ne passait pas inaperçue, sans aucuns pouvoirs elle n'avait aucune chance de s'en tirer. Les humains n'étaient pas très indulgents avec les criminels ce qui n’était pas vraiment surprenant, car ils étaient en infériorité par rapport à la magie des autres races.

Marc était bien équipé et donc assez confiant quant à cette traversée du désert. Le soleil tapait fort mais sa nuque et sa tête étaient protégés par son chapeau et un grand tissu. Il avait emporté plusieurs litres d’eau et ne manquais pas de s’hydrater régulièrement. Sa technique de voyage était rodée depuis longtemps déjà. Cependant, à mi-parcours, l’horizon se fit plus sombre. Il distinguait quelques de grosses volutes de fumés, comme si quelques chose remuait le sable. Le ciel se couvrait et un vent fort se leva. N’ayant jamais rencontrés de tels phénomènes auparavant, Marc s'inquiéta quelques peu. Il avait entendu parler des tempêtes de sable dans le désert et savait à quels points elles pouvaient être dangereuses. Il se mit à courir vers l’est, car venant du sud il savait que rien n’y s’y trouvait pour s’abriter. Au bout de quelques minutes il aperçut au loin une petite montagne faite de roche et de sable. Pressant le pas du mieux qu’il le pouvait, compte tenu de la difficulté à marcher dans le sable, il s’y dirigea. La tempête de sable ne tarda pas à se retrouver sur lui, l’obligeant à ralentir tant le sable lui recouvrait les jambes désormais. Il se protégea le visage du mieux qu’il le pus grâce à son tissu.

Après une bonne dizaine de minutes de lutte, Marc parvint enfin contre la roche. Elle ne lui apportait pas une très grande protection, surtout que le sable commençait à s’accumuler contre à certain endroit. Sa seule chance était de trouver un coin ou la roche ne fera pas face à la tempête et de s’y abriter. Il longea donc cette barrière de roche et finit par trouver une petite ouverture qui donnait sur une grotte. C’était l’endroit idéal pour attendre la fin de la tempête. Une fois à l’intérieur il posa ses affaires sur le sol et sautilla sur place tentant tant bien que mal de retirer tout le sable qu’il avait sur les vêtements. Un fois à peu près satisfait, il explora rapidement le lieu dans lequel il se trouvait. La grotte comportait une pièce de taille moyenne, peu éclairé ainsi qu’n petit tunnel extrêmement sombre. Au centre de la pièce se trouvait deux énormes cailloux qui faisaient office de siège ainsi que le reste d’un feu de camp. Marc en profita pour rallumer le feu et fit cuire une casserole d’eau afin de se faire un thé. Il sortit un morceau de viande séché un petit morceau de pain. Il se restaura tout en essayant de regarder l’extérieur de la grotte du mieux possible. Il se demandait combien de temps il allait devoir attendre ici lorsqu’il entendit un crissement de terre mêlé de cailloux derrière lui. Il se retourna et eux à peine le temps de distinguer trois hommes qu’un poing se retrouva en plein dans son visage. Sonné par ce coup dont il n’avait prévu l’arrivée, il trébucha. Sa vue était trouble, il ne pouvait pas voir son agresseur. Rampant face à ce dernier il tenta de s’en éloigner mais son corps butta contre la paroi de la caverne. L’homme se rapprocha de Marc, puis lui attrapant le col le souleva comme s’il était un enfant. Dans un élan de lucidité, Marc tenta de frapper son agresseur, mais son poing fut bloqué et finit dans la main de son adversaire. Ce dernier fit un rapide mouvement de bras et il y eut un gros « Crac ». Marc voulut crier, mais aucun son ne sorti de sa bouche. Déformé par la douleur, son visage en disait long sur ce qu’il venait de se passer. L’homme lui avait cassé le poignet d’une facilité déconcertante. Il enchaina alors les crochets et les uppercuts. Entre les rires de ses agresseurs et les gesticulations de douleurs de Marc, un dernier coup extrêmement violent au visage mit fin à cet inégal combat et Marc s’évanouit.

Le réveil fut long et très dur. Il colmata pendant plusieurs heures avant d’enfin pouvoir ouvrir les yeux. Son œil doit était boursouflé et lui cachais partiellement la vue. Son poignet le lançait, il pouvait à peine bouger ses doigts. Ventre à terre, il releva la tête et remarqua qu’il était dans une petite cage. Il rampa sur quelques dizaines de centimètre mais sentit rapidement que sa jambe droite était plus lourde que d’habitude. Il n’eut même pas la force de regarde ce qui clochais, mais un bruit de chaine lui fit très vite comprendre la situation. Abandonnant alors tout espoir de fuite, il relâcha tous ses muscles et retomba la tête la première sur le sol dur et argileux de sa cellule. Il n’avait aucuns moyens de s’échapper. Soudain un bruit sourd se fit entendre, une porte grinça, quelqu’un arrivait. Usant de ses dernières forces disponibles Marc se mouva rapidement afin d’avoir la tête du bon côté de la cellule et ainsi voir qui arrivait. Il fit alors semblant de dormir afin de ne pas attirer l’attention. Deux hommes entrèrent dans son champ de vision. Ils trainaient une jeune femme qui avait l’air dans un sale état. L’un d’eux ouvrit la cellule d’à côté et jetèrent la pauvre prisonnière dans sa cellule. Après lui avoir attaché la cheville avec une chaine, ils refermèrent la porte de la prison puis repartirent d’où ils venaient.

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Ven 21 Aoû 2015, 18:57


Depuis combien de temps étais-je ici ? Depuis combien de temps mes yeux ne voulaient-ils pas s'ouvrir. Les premières minutes de mon emprisonnement j'ai hurlé jusqu'à m'en briser la voix, je me suis écorchée la peau afin de retirer cette maudite chaîne, j'ai tenté de la tordre dans tous les sens, de la casser avec mes mains, avec mon autre pied … rien n'y faisait. Les premières heures personnes n'est venu, et au bout d'une journée j'ai cru que j'allais finalement mourir ici … enchaînée et abandonnée. Je n'ai pas su dormir de la nuit, attentif aux moindres bruits, j'ai cherché pendant des heures une porte de sortie, un moyen de m'échapper, la moindre petite brèche qui serait fatale à ceux m'ayant attrapé. J'ai commencé à perdre tout espoir, à me dire que j'avais été trop insouciante, trop téméraire parfois. C'est dans ces moments là que tu commences à te poser tout un tas de question. Est ce que tu as fais le bon choix ? Est ce que tu as toujours fais les bonnes choses ? J'étais posée sur le sol, sur le dos et je regardais le haut de ma cage. Stupide cage … stupide barreaux … lorsque des hommes sont venus dans la pièce ou je me trouvais, trois pour être exacte, pas assez pour me retenir ... J'y ai vu tout de suite un moyen de m'échapper. En à peine quelques secondes j'avais déjà élaboré un plan. Ma sortie, ma fuite, tout, tout était préparé au millimètre près. J'observais mes ravisseurs tel un loup en cage, prêt à bondir aux moindres signes de faiblesses. Lorsqu'ils ont ouvert la grille, deux hommes sont entrés, l'un est venu se poster sur ma gauche, l'autre à ma droite. La tête immobile, je les observais du coin de l’œil alors que je faisais mine de n'avoir pas quittée des yeux celui en face de moi. Ils se sont approchés de moi, avec pour intention de me maintenir en place le temps de retirer ma chaîne. Lorsque celui de droite m'a agrippé par la gorge alors que l'autre me détaché, j'ai pu sentir la pression de chacun de ses doigts sur ma peau. Il aurait pu aisément me briser la nuque s'il y en avait eu l'envie. Le problème avec moi … était que je ne retenais pas de mes erreurs. Je me saisis de sa main, et la tordit aussi fort que possible. Un craquement d'os se fit entendre, suivit d'un cri de douleur. Je ne laissais pas le temps à l'autre de réagir et lui sauter dessus. Je passais mes jambes autour de ses cuisses, mes bras autour de son corps, et le serrait tel un serpent prêt à broyer ou à étouffer sa proie. J'usais de toute ma force mais alors que je pensais m'en sortir comme un vrai chef, le deuxième que je croyais à terre pour un moment vint reposer sa main sur mon cou. Je croyais pourtant l'avoir briser … je ne pouvais pas avoir rêvée … d'une légère pression il me fit lâcher son camarade. Je me laissais tomber sur mes jambes et levé les mains en l'air comme signe de réédition. D'accord, je devais me la jouer plus fine que ça. Je ne risquais pas de gagner en essayant d'être la plus forte. Il me fallait une autre tactique, quelque chose de plus intelligent. Je regardais autour de moi, pour voir l'étendue des dégâts provoqués. Celui se trouvant en face de moi, avait l'air bien pâle … et ses yeux étaient d'un rouge vif … un effet de ma petite preuve d'affection. Je ne pus regarder celui posté derrière moi, mais le troisième homme n'avait pas bougé d'un pouce. Petit sourire sur le visage, il m'observait. La colère d'avoir perdu, pour l'instant, me mettait hors de moi.

« Tu veux mon portrait ? **** ... »

Il ne répondit rien, continuant simplement de m'ignorer, ce sourire arrogant et presque vainqueur sur la tronche. Ses deux comparses semblaient énervé tant par mon comportement passé que par ce que je venais de faire. Je pouvais clairement le sentir à la poigne de fer qui me maintenait en place, ainsi qu'au regard assassin que je sentais sur moi. Sans un mot, on me conduisit dans une salle, vierge de toute décoration et de toutes personnes. Il n'y avait qu'une chaise déposé négligeaient au centre de la pièce. On m'y fit m'asseoir, on m'attacha de nouveau, cette fois ci avec des simples lianes … erreur fatale … et deux des trois hommes quittèrent les lieux. J'attirais l'attention du troisième alors que je tentais de dégager mes mains. Du un contre un, devrait être beaucoup plus facile.

« Tes copains sont parti … moi qui croyait qu'on allait s'amuser tous les quatre ... »

Avant même de pouvoir réagir, il fonça sur moi, d'un seul mouvement bascula ma tête sur le côté et me mordit le cou. Une vive douleur prit forme au creux de ma gorge, se propageant jusqu'au plus profond de mon être. Je ne sus combien de temps il fit cela, ni combien de temps je continuais de hurler … la seule chose que je savais, c'était qu'il se nourrissait de mon sang. Je pouvais sentir ce liquide rougeâtre couler le long de ma peau, son odeur si particulière remplir mes poumons … Mes yeux s'étaient clos, tentant vainement de retenir mes larmes. Je pouvais ressentir ses crocs, parce que ce n'était ni plus ni moins que des crocs, se retirer de ma chair … des gouttes tombèrent sur la blessure encore ouverte, laissant une traînée de couleur rouge sombre. Il y avait dans cette morsure, ou dans cette perte de sang quelque chose de bizarre … je me sentis immédiatement faible, je ne cherchais même plus à défaire mes liens, et si j'avais été assez consciente à cet instant j'aurais compris le pourquoi de cette négligence. Ce fut au tour du deuxième homme, du seconde vampire, il prit un malin plaisir à me frapper, mes joues étaient en feu, mes larmes ne coulaient plus, mes paupières non plus. Je tentais de garder la tête haute, même si tout m'ordonnait de lâcher prise. Ce spectacle dura des heures … ou les coups ne firent que pleuvoir. Lorsque ce fut au tour du troisième homme de rentrer dans la pièce, il fit sortir les deux autres d'un signe de tête, et amena un chaise face à la mienne. Sa voix avait de fortes intonations, des les premières notes je compris qu'il était leur chef, et qu'il ne valait mieux pas se frotter à lui.

« Mes deux camarades … ont des méthodes quelques peu … brutales »

Alors qu'il me parlait, il porta son index à mon cou et se saisit d'un goutte de sang qu'il goutta simplement du bout de la langue.

« Magnifique … hum … mais ce n'est pas l'objet de ma … de ma visite, disons cela comme ça. Demain soir tu seras vendue, petite Orisha. Tu ne seras plus libre de rien, tu ne pourras plus me tenir tête comme tu as pu le faire plus tôt, tu ne pourras même plus parler sans que l'on t'en donne la permission. Certains diront que tu étais au moment endroit, au mauvais moment, d'autre que c'est la faute à pas de chance … moi je dirais plutôt que c'est mon jour de chance … Une Orisha, vierge, combative, cela n'en serra que plus jouissif à soumettre. »

Sans rien ajouter de plus, il sortit. Ma tête me tournait, ma gorge me faisait souffrir la mathyr, mes membres me semblaient lourd, et fragile à la fois. Je ne sus pas vraiment comment, mais à mon réveil je me retrouvais de nouveau dans ma cage. Seulement cette fois, je n'étais plus seule. Un homme s'y trouvait, et je ne pus rien discerner de plus de lui … je ne parvenais pas à garder mes yeux ouverts très longtemps. Ces vampires avaient cru écraser ma rage de vaincre et de vivre, ils avaient avoir raison de moi en me torturant de la sorte … seulement ils avaient tord.

« Je ne serais l'esclave de … de person ...ne »

Je tentais de me redresser, mais sans succès. Je dus fournir un effort surhumain pour tourner la tête vers mon nouveau voisin. Ma voix était cassée, raillée, du sang séchée était collé à ma peau, je devais avoir l'air d'un véritable cadavre, pourtant je n'avais jamais été aussi en colère de ma vie … même si il était difficile de le percevoir à cet instant.

« Hey … hey … monsieur … on s'en sortira … je … je crois ... »

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Lun 24 Aoû 2015, 21:02


La jeune femme emprisonnée à côté de lui était inconsciente. S'aidant en agrippant les barreaux de sa cage, Marc se rapproche le plus possible d'elle. Il resta là, assis à la regarder. D'où il était, il ne pouvait l'atteindre, il essaya de la réveiller en lui parlant, mais elle n'était visiblement pas en état. De nombreuses blessures parsemaient son corps et son coup était ensanglanté. Marc distinguait clairement deux petits trous d'où s'échappait encore un mince filet de sang. Des vampires ! Ça ne faisait plus aucun doute maintenant. Il. Comprenait à présent les motivations de ses tortionnaires et cela ne présageait rien de bon. Ils n'étaient ici que pour nourrir les infâmes créatures. Sa vie n'allait plus être que souffrance et torture. Repensant à tout ce dont il était désormais privé, le désespoir le gagna rapidement. Ce dernier grandissait à mesure qu'il balayait la pièce du regard, cherchant sans succès un quelconque moyen de s'en tirer. Il pensa alors que le seul moyen pour lui d'écourter sa souffrance était de se donner la mort et tant pis si cela contrariait un quelconque dieu. Il n'était pas très croyant de toute façon.

Marc ne sus quantifier le temps qu'il passa alors seul, mais il lui parut durer des heures et des heures. Reprenant peu à peu ses forces il se leva pour se dégourdir un peu les jambes. Son poignet lui faisait encore mal, mais c'était le seul endroit qui le faisait vraiment souffrir à présent. Il avait plaqué son visage tuméfié contre les barreaux froid afin de le faire désenflé un peu. Il savait que ce petit moment d'espoir n'allais pas durer et que ces vampires reviendrait les annihiler. Ce qui ne manqua pas d'arriver.

La porte s'ouvrit et les trois hommes pénétrèrent dans la salle. Ils ouvrirent la cage de Marc et libérèrent sa chaîne.

« Suis-nous »  Lança l'un des hommes. Celui-là même qui avait frappé Marc ai moment de sa capture. Il devait certainement être le chef de ce petit groupe.

Marc ne dit rien et les suivis. Il n'avait pas d'autre choix pour le  moment. La pièce ne comportait qu'une sortie et il n'était pas de taille pour se battre contre trois hommes, surtout avec un poignet cassé. Après avoir suivi de longs couloirs sombres ils arrivèrent dans une grande salle avec une chaise au milieu et des liens coupés en dessous. Le sol était maculé de sang séché. Vu l'état de la jeune femme emprisonnée avec lui, il n'était pas difficile d'imaginer ce qu'il s'était passé ici, le même sort l'attendais certainement. La pièce était vide et possédait deux solides portes en fer. En son centre de trouvais une zone pavé de plusieurs mètres carré. L'un des trois hommes se dirigea vers la chaise et récupérant les liens, l'emmena à travers la deuxième porte. Le chef se posta au centre de la pièce tandis que son acolyte resta devant la première porte.

« Bienvenue dans notre antre »  commença le vampire.  

« Je  m'appelle Lazer et je suis le chef de cette petite bande. Tu as sans doute un tas de question à poser, sur le pourquoi du comment mais nous verrons ça en temps voulu. Pour le moment j'aimerais que l'on s'amuse un peu. Je n'ai pas vraiment pus profiter de la jeune femme que l'ont à capturer juste avant toi. Je compte bien me rattraper avec toi. Je te propose quelque chose. Un combat à main nue. Si tu me bats je te laisserai partir. »

Bien qu'il sache pertinemment qu'il n'avait aucune chance Marc n'avait rien à perdre. Seulement... Avec un poignet comme le sien, il ne tiendrait pas une seconde.

« J'ai le poignet cassé... Comment veux-tu que je rivalise »

« Soigne-le »  ordonna alors Lazer. Et son homme de main se dirigea vers Marc. Grâce à la magie, il ressouda son os et soigna son visage. Marc se sentait revivre, mais en même temps le peu d'espoir qu'il avait eu au moment de la proposition de Lazer venait de disparaître. Marc étais humain. Il disposait donc d'un fort potentiel anti-magique qui pouvait bloquer tous utilisateurs aux alentours. Hors le vampire venait d'en user sans contrainte. Ce qui voulait dire que ce dernier était beaucoup plus puissant que Marc. Étant le chef, Lazer devait être encore plus terrifiant.

« Ça va mieux ? Tu peux te battre ? »  Demanda Lazer d'un ton moqueur.

« Je suis prêt »

Marc avait eu un ami pugiliste dans sa jeunesse. Ce dernier lui avait appris quelques coups et surtout comment gérer les distances de combat et les gardes. Il n’aurait jamais cru que cela lui servirait un jour.

Il se mit en position, les bras levés afin de protéger son visage et s’approcha lentement de son adversaire. Lazer quand à lui ne bougeais pas. Il n’avait pas de garde, ses bras restaient pendants, le long de son corps. Les deux hommes se regardèrent pendant de longues minutes et finalement Marc tenta une première attaque, Lazer l’esquiva avec une facilité déconcertante. Marc n’aimais pas la tension qu’il y avait. Il savait qu’il était moins rapide que Lazer et qu’il ne pourrait se défendre s’in contra attaquais. Malheureusement l’homme n’était vraiment pas décider à attaquer il se contentait d’esquiver. Marc réitéra donc son attaque, enchaîna quelques crochet, mais aucun de toucha sa cible.

« Eh ben ? C’est tout ce que tu sais faire ? C’est trop lent ça ! » Lazer était provocateur, il ne risquait pas grand-chose dans ce combat et ne voulait pas qu’il se termine trop rapidement.

Marc se lança une nouvelle fois à l’assaut, seulement cette fois après avoir esquivé le coup, Lazer en profita pour frapper Marc dans le ventre. Le coup était assez violent mais la douleur n’était pas insupportable. Marc fit un petit bond en arrière afin de sortir de la zone d’action de Lazer. S’il continuait comme cela il n’allait pas faire long feu, il allait s’épuiser sans même avoir porté un seul coup à Lazer. Il devait changer de tactique.

Revenant à la charge Marc attaqua avec un crochet du droit, tellement prévisible qu’il était sûr que Lazer allait esquiver de la même manière qu’avant. Ce dernier fis un pas en avant et baissa la tête pour esquiver le coup, seulement lorsqu’il voulut enchaîner sa contre-attaque, Marc leva son genou en direction de la tête de Lazer. Surpris de l’attaque, le vampire n’eut d’autre choix que de bloquer le coup avec ses bras. Marc en profita pour lui mettre un coup de coude sur le crâne. Fier de son coup, il se dégagea rapidement afin d’éviter tout risque. Accroupi, se tenant l’arrière de la tête, Lazer se redressant lentement, Marc tenta un uppercut en plein visage, mais Lazer réagit instantanément, déviant le coup puis frappant à plusieurs reprises. La puissance du choc lui coupa le souffle et le fit s’écrouler au sol.

« Mais c’est qu’il s’y connait le s*laud ! Je vais être obligé de me battre sérieusement si ça continue. »  Se dirigeant vers la seconde porte, Lazer la frappa de quelques coups. Au bout de quelques secondes, le troisième acolyte arriva, trainant un autre prisonnier. Les mains liés dans le dos, et cagoulé l’homme était pratiquement nu, il n’avait qu’une espèce de petit short en lin blanc. Son corps était couvert d’ecchymoses, de cicatrices et de… traces de dents. Il était tellement faible qu’il ne bougeait pas d’un pouce. Se relevant en observant la scène, Marc se demandait depuis combien de temps cet homme était retenu ici.

« Pimentons un peu le jeu ! Nouvelles règles. Tu as cinq minutes pour me toucher au visage. Si tu réussis je te laisse partir, si tu échoue, je le tue. Simple non ?»

« D’accord, mais si je réussis tu libère tous les prisonniers ! »

« Tous les prisonniers ? J’espère que tu plaisante là ? Tu n’imagines pas la faveur que je te fais déjà avec un tel marché. »

« Alors libère la femme qui est dans la cellule à côté de moi »  L’homme ici était en bien plus mauvais état que la jeune femme. S’il le libérait il ne pourrait pas le transporter dans le désert jusqu’à un village. Il allait mourir en chemin. Ce n’était pas le cas de la femme. Il y avait une chance pour qu’ils s’en sortent. Marc avait déjà réussi à lui mettre un coup une fois, pourquoi pas deux ?

« Ahahah ! C’est d’accord mon petit ! C’est quand tu veux, je t’attends. »

Marc n’était pas très sûr de lui. Il avait du mal à prévoir les réactions de son adversaire. S’il voulait le toucher il allait devoir ruser, mais son adversaire ne se laisserait pas avoir deux fois par la même technique.

Marc tenta un premier coup de poing.

« Trop lent »  hurla Lazer. Puis se déplaçant à une vitesse vertigineuse il esquiva le coup, se plaça sur le côté gauche de marc et le frappa au flanc avec une puissance si grande que marc tomba au sol deux mètres plus loin. Il atterrit sur des vieux copeaux de bois, et une grosse écharde de bois se planta dans sa jambe.  

« Voilà la vraie puissance ! Tu croyais vraiment pouvoir faire quelque chose contre moi, mortel ? »

Le souffle toujours coupé, Marc se releva avec difficulté. Il sentait comme une immense douleur, il avait une côte de cassée. Se relançant dans le combat, Marc tenta de le frapper comme il pouvait, mais il se déplaçait beaucoup trop rapidement, et chaque coup était tellement destructeur que marc ne put absolument rien faire. Lors d’une dernière attaque, Lazer frappa l’épaule de Marc et l’on entendit un bruit sourd, suivit d’un hurlement de douleur. Marc avait l’épaule déboîte.

« Ça fais cinq minutes mon gars ! Tu as perdu ! » Se dirigeant vers le prisonnier, Lazer jeta un dernier regard à Marc. Ce dernier ne pouvait absolument plus rien faire. Il n’en avait plus la force. Il supplia Lazer d’épargner l’homme, mais en guise de réponse, le vampire lui brisa la nuque d’un coup net.

« Ramenez-le »  ordonna Lazer.

De retour dans sa cellule, Marc était dépité. L’espoir l’avait complètement quitté. Par sa faute, son incompétence, un homme était mort. Il n’avait pas su le défendre contre le mal. Il allait mourir ici, sans que personne ne le sache.

Dans la cellule d’à côté, la jeune femme se réveilla. Elle était très faible, et avait du mal à se relever. Avec ce qu’elle avait dut subir ce n’était pas étonnant. D’une voix cassée, elle tenta de rassurer Marc, comme si elle pensait vraiment qu’ils allaient s’en sortir. Mais elle se trompait Marc le savait.

« Vous croyez vraiment ce que vous dites ? Ne voyez-vous pas que nous n’avons aucune chance ? Ces hommes sont beaucoup trop forts pour nous. Nous ne pouvons rien faire. Ils vous laissent de l’espoir afin d’être sûr que votre captivité soit la plus terrible possible, mais elle est fausse. Notre destin est scellé. Nous mourrons ici. »  Il se tenait les cotes tout en parlant, afin d’éviter que la douleur ne soit trop forte. Il fit rapidement le tour de ses blessures, afin d’être sûr que sa vie n’était pas en danger. Une coté cassée, une épaule déboîtée et une blessure à la jambe. Sans compter un nombre conséquent d’ecchymoses. Rien de mortel heureusement.

« Qui êtes-vous ? Vous vous êtes fait avoir par la tempête vous aussi ? Vacherie… j’aurais mieux fait de rester coucher ce matin… Je m’appelle Marc. »  Après plusieurs minutes de silence, Marc continua.

« Ecoutez… Je suis désolé pour ce que j’ai dit tout à l’heure… Je me suis battu contre eux. Je n’ai rien pu faire. La force de leur chef est incomparable… même si nous pouvions sortir de cette cage il nous tuerait en deux secondes. »  

Dans un petit gémissement de douleur Marc retira alors le morceau de bois de sa jambe qui se mit à saigner aussitôt. C’est alors qu’il remarqua qu’une plaque en métal était clouée dessus. Le petit clou devait faire une dizaine de centimètre de long, mais était plutôt solide.

« Vous savez crocheter les serrures ? »  demanda Marc, en montrant le morceau de ferraille.





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Jeu 27 Aoû 2015, 21:37


 
   
 

J’avais un mal fou à garder les yeux ouverts, je pouvais sentir chaque coup que j’avais reçu se répercuter encore et encore. Je pouvais voir son visage se rapprocher de ma gorge dès que je fermais les paupières. Je luttais … pour ne pas m’évanouir, pour ne pas sombrer à la folie qui me tendait les bras. Comment restais saine d’esprit dans un moment comme celui-là ? Je vivais ma plus grande crainte, mon plus grand combat. Je me battais pour aider les miens, les gens comme l’homme à côté de moi, emprisonné, torturé … Ne disait-on pas qu’on se rendait compte de la véritable valeur des choses qu’une fois perdue ? Je m’étais crue libre, forte, indépendante, pendant toutes ses années, je pensais être au-dessus de cette torture, au-dessus de tout ceci … un coup du sort, du destin, qui sait ? Le fait est que je me retrouvais dans la pire situation possible, à mes yeux. Je tentais de reprendre mon souffle, j’avais beaucoup de peine à respirer, j’avais l’impression d’avoir comme une boule dans la gorge. Une boule si grosse qu’elle m’empêcherait de respirer et d’avaler. Je ne cessais de déglutir avec peine, je pouvais entendre ce simple bruit rebondir sur les murs dans une cacophonie infernale, et même si tous les sons m’apparaissaient disproportionnés, je ne parvenais pas à percevoir celui de mon cœur, le plus important. J’étais allongée sur le dos, les mains étendues sur le sol et les doigts crispées comme prêt à creuser un trou pour sortir de cet abominable endroit… même dans mon état, je cherchais toujours un moyen de m’évader. Je clignais une fois, deux fois des paupières, ma vision était trouble, je ne cessais de voir des points noirs danser devant mes yeux. Mes membres étaient engourdis. Ma robe tachait de sang, de mon sang. L’air frais me faisait frissonner, la chair de poule parcourut tout mon corps, et lorsqu’elle arriva au creux de mon cou, ou se trouvait à présent deux trous d’où s’échappaient un filet de sang séché, j’eus un haut-le-cœur. Je ne pus me retenir et rendis le peu de chose que j’avais dans l’estomac sur le côté. Dans un bruit atroce, j’eus l’impression de mourir une seconde fois, je ne crachais plus rien, mais je ne pouvais m’arrêter d’avoir ce soulèvement … atroce … Une fois tout ce spectacle terminée je me décalais afin de m’éloigner de mon « méfait », et me posais sur le côté afin de ressentir la fraicheur du sol sur ma peau. Je ne pus retenir un rire nerveux. Il ne ressemblait à aucun de mes rires, jamais je n’avais agis de la sorte … mais toute cette situation, tous ses événements allaient finir par avoir raison de moi. J’écoutais patiemment l’homme me parlait, espérant qu’il n’est pas entendu, espérant ne pas passer pour une folle. Ce à quoi je devais ressembler. En fait j’espérais beaucoup de chose … mais peu m’étais accordée. Je tentais, en vain, de m’approcher de la cage du dénommé Marc. Mes chaînes me semblaient encore plus serrées qu’avant. Ma cheville me faisait souffrir, j’avais comme l’impression de mettre tellement débattu, que l’os serait visible si l’on enlevait le bracelet de mon attache. D’une voix grave, cassée, et quasiment inaudible je m’adressais à lui, les yeux et la tête tournait dans sa direction.

« Marc … il ne faut pas perdre espoir … on s’en sortira … j’en suis certaine … je … je ne serais l’esclave de personne … personne ne mettra Cassiopée en cage, peu importe qui ils sont et ce qu’ils veulent, je le leur donnerai pas … »

Prononcer ces quelques paroles, m’épuisant au plus haut point. Je dus m’y reprendre à plusieurs fois avant de pouvoir faire quelque chose d’autre. Seulement si nous voulions sortir d’ici, je ne tenais pas à être un fardeau pour mon camarade de prison …

« J’ai trouvé refuge dans une grotte, la tempête faisait rage … ils m’ont prise par surprise … j’étais beaucoup trop c… »

Je fus prise d’une forte quinte de toux, il me fallut plusieurs minutes avant de pouvoir respirer normalement sans avoir l’impression de suffoquer à chaque bouffée d’air. Je passais une main tremblante le long de mon cou, posais mes doigts sur ma plaie et me concentrais. Je devais essayer, je ne pouvais pas rester comme ça … je savais que c’était une mauvaise idée … mais je n’avais pas d’autre solution. Je devais d’abord me soigner, il ne me restait que peu de forces … seulement je n’avais pas le choix. Une force nouvelle se répandit dans mes veines, l’adrénaline, ou regain d’énergie, je ne le sus pas, et je m’en fichais éperdument. Je me mis sur le ventre, puis à quatre pattes, mes cheveux cachant l’expression de douleur sur mon visage. Je m’avançais jusqu’à la limite de nos deux cages et me saisit d’une main encore tremblante du clou. Je ne répondis pas tout de suite à sa question … Je tirais sur la chaîne, faisant résonner dans toute la pièce le glissement de l’acier sur le sol. Je dus me tendre à l’extrême pour atteindre la porte de ma cellule. Je pris le clou le plus fermement possible dans ma main, et la passait à travers les barreaux. Les yeux fermaient je me concentrais sur mon objectif. Je dus m’y reprendre à plusieurs fois avant de parvenir à introduire le bout de l’objet métallique dans la serrure. Je tournais ma clé de fortune dans absolument tous les sens … je luttais pour ne pas hurler de douleur … je tentais de passer outre la douleur, mais je ne pouvais pas. J’étais tellement désespérée de sortir, que je mon poignet se pliait en formant des angles improbables … mais je ne lâchais rien. La crispation sur mon visage trahissait certainement ce que je ressentais, les sensations qui remontaient le long de mon bras pour venir parcourir le reste de mon corps. J’étais tellement concentrée que je n’entendis pas la porte s’ouvrir. Grave erreur de ma part … un des trois vampires, celui qui m’avait semblé le plus sympathique me fit face … je ne réalisais sa présence que quelques secondes après. Je sentis son regard sur moi. Lorsque j’ouvris les yeux, croyant être simplement observée par Marc, je fus horrifiée de trouver un de nos geôliers. Grand sourire, les yeux pétillants … Dans un sursaut, je laissais tomber ma « clé », on put entendre un click click durer une dizaine de secondes. Je me reculais le plus possible du devant de la cage, m’accolant presque au mur, peut être me serait-il d’une grande aide. Le dénommé Lazer, s’approcha de mon enclos, s’agrippa aux barreaux et parla d’une voix presque douce … presque.

« On veut déjà nous quitter ? Ton ami, ici présent, a failli réussir à te faire sortir de cette cage tout à l’heure, mais il a échoué … à la place, il est responsable de la mort d’un homme … triste nouvel n’est-ce-pas ? Enfin bon … vous n’êtes pas très coopératif tous les deux, c’est bien dommage. »

Je m’attendais à tout, à subir un nouvel assaut de la part de ses camarades vampires et lui, mais pas à ça … il sortit de la pièce sans un mot, sans un bruit. Je ne savais plus quoi penser, il ne m’avait pas non plus repris le bout de ferraille des mains. Il était parti comme il était venu … en silence, nous aurions pu nous réjouir de sa sortie, mais je ne préférais pas crier victoire trop vite. Je ne sais pas combien de temps je suis restée bloquée sur la porte. Je ne pouvais pas m’empêcher de la regarder, de l’observer. Je pensais peut être le voir surgir tel un monstre assoiffé de sang. Ma respiration se fit plus rapide, je reprenais peu à peu conscience de mes blessures et sans m’en rendre compte, j’avais ramené mes mains le long de mon corps et lâchais le clou. Mes yeux perdaient de nouveau de leur vigueur, mes muscles me faisaient à nouveau souffrir. Je ne pus m’empêcher de rire, je tournais légèrement la tête vers le côté afin de regarder mon codétenu.

« Je la sens mal cette histoire  … »

A peine avais-je prononcé ces quelques mots, que les deux autres vampires entrèrent dans la pièce. La porta claqua contre la porte, me faisait sursauter au passage. Je ne savais pas comment, mais je sus que nous étions dans la mer**. L’un se dirigea vers ma cage, l’autre vers celle de Marc. Sans aucun mot, ni aucune explication ils nous sortirent de prison, sans ménagement. Je pouvais bien voir le petit sourire inquiétant de mon geôlier. Je reportais mon intention sur le lieu de notre destination. La même salle que la dernière fois … ma respiration s’emballa, mes yeux me piquèrent, mes mains se mirent à trembler. Non pas encore. Je me mis à trainer des pieds, je me débattais comme une enragé, je ne voulais pas subir la même chose … non pas encore ! Je me mis à hurler comme une véritable folle. Seulement je n’étais pas folle …

« NON ! NON ! LÂCHAIS MOI ! NON ! »

Malgré toute ma volonté, et ma force je ne parvins pas à me libérer de son emprise, je n’étais pas au meilleur de ma forme, et même si cela avait été le cas aurais-je pu me dégager de son emprise ? … Le vampire qui me tenait fermement par le bras referma la porte, une fois que Marc et moi furent entré dans la salle. Nous étions cinq. Lazer se trouvait au centre de la pièce, là où s’était trouvée la chaise. Il y avait du sang séché sur le sol … pas que le mien à première vue. Comme un baron recevant des invités il ouvrit ses bras dans un signe d’accueil. Les vampires nous lâchèrent comme si ils avaient reçu un ordre de part ce simple geste, mais non moins bizarre accueil. Lazer n’était vraiment pas le moins effrayant …

« Mes amis … j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Je commence par la mauvaise ? Nous allons devoir nous séparer d’un de vous deux. Demain l’un ou l’autre sera vendu … Ils nous faut bien gagné notre vie. L’autre restera ici et nous servira de … casse-croûte ou de jouet, je n’ai pas encore décidé … La bonne nouvelle, et que pour vous départager on va jouer. »

Il fit un signe de tête à ses deux amis, ils nous poussèrent au centre avec une brutalement sans nom … à quoi, m’attendais-je ?

« Battez-vous. Le premier à s’évanouir perd ? »


Il regarda ses complices pour obtenir leur approbation.

« Battez-vous, ou je vous tue. »


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Lun 09 Nov 2015, 14:43


La foi de Cassiopée semblait ne pas avoir de limites. Contrairement à Marc, elle était convaincue qu’ils allaient s’en sortir. Si ce petit crochet improvisé avait réussi à redonner un semblant d’espoir à l’homme, Cassiopée l’avait immédiatement annihilé. Elle ne savait visiblement pas crocheter les serrures ! Marc ne pouvait d’ailleurs pas lui en vouloir car il en était lui-même incapable. Dans un effort surhumain, elle rampa jusqu’à la serrure, enfourna le crochet à l’intérieur. Elle souffrait le martyre, mais elle tenait bon, elle ne lâchait rien. Ne pouvant l’aider, Marc se laissa tomber au sol. Sur le dos il regardait le plafond. Cette position le soulageait un peu, il supportait mieux la douleur. Marc avait toujours été quelqu’une de très résistant. Il avait passé une bonne partie de sa vie à travailler et à pratiquer des activités physiques. Il ne comptait plus les nombreuses blessures qu’il s’était vu infligé. Soudain, un bruit le sortit de ses pensées. Il se redressa et vis Cassiopée, face à face avec Lazer. Elle avait laissé tomber son crochet improvisé.

« On veut déjà nous quitter ? »

Curieusement, Lazer ne semblais pas furieux, comme si il avait deviné de loin qu’ils allaient tenter de s’échapper, ou alors qu’il savait pertinemment que ça leur étais impossible. Il lui expliqua rapidement ce qui était arrivé à Marc plus tôt. Il semblait tellement heureux, tellement fier d’avoir provoqué, aux dépends de Marc, la mort de cet homme. Lorsqu’il eut finir son petit monologue, il repartit d’où il venait, sans raisons apparente.

Les deux collègues de Lazer entrèrent alors dans la pièce, nous sortant à nouveau de nos geôles. Marc ne savait ce qui était arrivée à Cassiopée plus tôt, mais visiblement elle craignait que cela se reproduise. Elle se débattait comme une folle, hurlais trainais des pieds et tentait de mettre des coups avec ses bras. A quoi bon ? Elle était beaucoup trop faible, et Marc aussi. Il était inutile de résister, ils ne pouvaient que subir.

Ils arrivèrent dans la même grande salle, qui servait visiblement à beaucoup de choses. Lazer était là, ils les attendaient. Il marqua un petit temps d’arrêt, observant ses prisonniers, puis exprima alors son idée. Ils voulaient vendre quelqu’un et massacrer l’autre, le dévorer, le torturer bref, s’amuser avec lui. Mais le pire, c’est qu’il voulait les départager en les faisant se battre. Qu’elle idée ridicule. Ils n’étaient même pas capables de marcher tout seul et il fallait qu’ils combattent ? Marc eut beau protester, lui dire qu’ils n’en étaient pas capable, Lazer ne voulait rien savoir. Il était déterminé.

« Battez-vous, ou je vous tue. »

Marc était prêt à mourir, à la laisser gagner. Non pas par galanterie, même s’il était vrai qu’il ne supportait pas de voir une femme souffrir, mais tout simplement parce qu’il estimait que sa vie avait moins de valeur. Il était plus vieux et avait déjà fait tant de chose dans sa vie. Il avait déjoué la mort de nombreuses fois et se doutais bien que cette dernière allait gagner un jour ou un, alors pourquoi pas aujourd’hui ? De plus, il avait complètement perdu l’envie de vivre. Il était désespéré et résigné, ce qui n’était pas le cas de Cassiopée. Elle saurait faire face à cette situation. Lui en était bien incapable. S’il survivrait à la jeune femme, il ne le supporterait pas et la rejoindrait rapidement. Non, il ne devait pas gagner. Il ne l’attaqua donc pas, attendant qu’elle donne le premier coup, mais elle ne semblait pas décidée elle non plus. Lazer commençait à s’impatienter. Il hurlait, les menaçant de mort, mais rien ne semblait y faire.

A la surprise générale, Marc se jeta alors sur Cassiopée. Il lui attrapa les deux épaules et lui mis un coup de genoux dans le ventre. Il tenta au maximum d’atténuer le coup, afin de lui faire le moins mal possible. L’objectif n’étais pas la blesser, mais bien de la provoquer. Peut-être qu’elle allait enfin réagir, et dans ce cas Lazer serait enfin satisfait. Se retrouvant alors très proche d’elle, Marc en profita pour lui chuchoter quelque chose à l’oreille.

« On a pas le choix. Bat toi et gagne ! Tu arriveras peut-être à sortir d’ici. »

S’offusquant de cette action, Lazer renchérit.

« Arrêtez de vous foutre de moi ! Battez-vous vraiment, vous n’êtes pas là pour vous chuchoter des mots doux ! »

Au bout d’un moment, un homme fit irruption dans la pièce, mettant fin à ce petit manège. Il était inconnu jusqu’alors et était tout essoufflé, comme s’il venait de courir un marathon. Visiblement un autre membre de la bande.

« Chef ! Quelqu’un arrive. Un gars envoyé par le grand patron. »

« m*rde. Refoutez moi ces deux-là en cage » lança Lazer. Les sous fifres s’exécutèrent et menèrent les deux prisonniers dans l’autre pièce.

« Il veut encore savoir où on en est avec les esclaves… Ce Creed, il veut toujours plus d’argent, plus d’esclaves… Il me tape sur le système. On va être obligé de vendre les deux. »

Dans la salle des prisonniers, les geôliers remirent Cassiopée dans sa cage, mais lorsque vint le tour de marc, celui-ci ce débattit un peu, ce qui lui valut un nouveaux coup de la part du garde. S’écroulant au sol devant la porte ouverte de sa cellule, il en profita pour glisser subtilement un petit caillou dans l’encadrement de la porte, l’empêchant ainsi de se fermer. Il rampa pour rentrer dans la cage, comme pour fuir ses tortionnaires et lorsque la porte claqua, il l’agrippa pour la retenir et empêcher qu’elle rebondisse et se rouvre. Le garde tourna la clef et le loquet sorti sur le côté. Par une chance inouïe, le garde ne le remarqua pas et quitta alors la pièce, laissant la porte ouverte.

« C’est notre chance ! » lança Marc à Cassiopée.

Il devait agir vite, car il ne savait pas combien de temps ils avaient devant eux avant le retour des vampires. Marc devait tout d’abord libérée la jeune femme. Il fouilla alors la pièce, et les nombreux meubles présents. Malheureusement il ne dénicha rien de très intéressant. A part un peu de nourriture et de l’eau. Il partagea sa trouvaille avec Cassiopée. Ce maigre repas lui avait redonné suffisamment d’énergie et d’espoir pour envisager sérieusement leur évasion. Il n’avait cependant toujours pas trouvé le moyen de libérer Cassiopée, à par peut être récupérer la clef au près du garde. Cela lui semblais une idée folle, mais il ne voyait vraiment pas comment faire autrement. Il décida alors de faire part de son plan à sa compagne d’infortune.

« Avec un peu de chance le garde ne me verra pas arriver. Je le tue d’un seul coup, avec une arme quelconque, je vais bien trouver un truc, et je récupère la clef. Après on pourra filer tous les deux. »

De toute façon il ne pouvait faire autrement, il n’y avait aucune sortie ici. Ils étaient obligée de passer par la grande pièce où ils s’étaient battus un peu plus tôt. Confiant dans son plan, Marc n’écoutait même plus ce que lui disait Cassiopée. Il se voyait déjà réussir. L’échec n’était pas envisageable, car il signifiait sa mort.

En tentant de ne pas trop faire de bruit, il entreprit de démembrer une armoire, pour récupérer un gros clou en métal, assez long et large pour en faire une arme. Il se plaça derrière la seule porte de la pièce et tendit l’oreille pour écouter. Après de longues minutes, il ne perçut aucun bruit. Soit le garde était seul, soit il n’y avait personne. Dans les deux cas il avait sa chance. Il ouvrit alors la porte en douceur, espérant que si le garde était là il ne regarderait pas dans sa direction.

Malheureusement, la lourde porte en bois émis un grincement assez puissant pour réveiller les morts et marc se retrouva nez à nez avec le garde. Par chance, c’était bien lui qui avait la clef, mais pour l’avoir il allait falloir le tuer.

« Tiens, tiens, tiens… On essaye de filer en douce ? »

Sentant sa dernière chance s’évanouir, Marc se jeta sur l’homme. Il lui courut droit dessus, préparant un coup de poing. Surpris, et visiblement amusé par l’inutilité de la manœuvre, le vampire ne réagit pas. Lorsque Marc arriva à sa hauteur, le vampire leva le bras comme pour utiliser un quelconque pouvoir, mais rien ne se passa. La magie de l’homme était complètement inefficace. Marc possédait un fort potentiel d’anti magie, et le vampire, n’était visiblement pas si fort que ça. Arrivant à sa hauteur, Marc sauta sur le vampire pour le faire tomber en arrière, lorsqu’il lui atterri dessus il fit en sorte de planter son clou dans la nuque du vampire, lui perçant la carotide. Le sang gicla, repeignant Marc de la tête au pied. Il s’empressa de récupérer la clef sur le cadavre du geôlier, puis rejoignit Cassiopée pour ouvrir sa cage.

« Trouvons un moyen de sortir maintenant ! »





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Mar 09 Fév 2016, 21:45


 
 
La chance semblait être contre nous. Alors que nous avions eu une chance de nous enfuir, Lazer était revenu d’on ne sait où, sortant d’on ne sait quel couloir et nous rattrapant sans la moindre difficulté. Bien vite le décor de nos cages furent nos seuls sujets de conversation. Les épreuves s’étaient enchaînées. Battez-vous, tuez-vous, échappons-nous. Mais bien vite nous nous étions rendu compte de la dureté de ces si simples actions. Comment se battre sérieusement pour sa vie alors qu’une autre est en jeu ? Si cette scène n’avait pas pris fin, je n’aurais certainement pas pu me battre. Ou peut-être que si ? Allongée sur le sol de ma cellule, je songeais à ce que j’aurais fait ou à ce que je n’aurais pas fait. Comment être sûre d’une chose sans l’avoir jamais fait ? Je me croyais bien sage mais il n’en était rien. Le temps passa, les plans échouant un à un. Notre volonté perdit peu à peu pieds, tout comme le reste. Nous étions battus un jour, mordu le suivant, flatté le lendemain. Les jours s’ensuivaient et les possibilités d’évasion finirent par disparaître de nos esprits. Alors qu’au départ nous étions enclins à trouver un plan, à nous évader, à nous entraider, les jours passèrent et plus personne ne parla. Je ne voyais plus le temps passer, je ne ressentais plus rien, plus aucune émotion. Mes parents me manquaient, Ezékiel me manquait, mon chez moi me manquait. Jamais je n’aurais cru possible d’être enfermé. Jamais il ne m’était venu à l’esprit de faire attention à moi. La liberté était une notion fondamentale au sein de ma famille. J’avais été élevé pour montrer au monde que nous étions libre de tout, même de procréer.

Cela devait faire un jour, peut être deux ? Que Lazer et ses hommes n’étaient pas venu nous voir, pour dire toute la vérité je redoutais leur passage autant que je l’attendais. Leur arrivée était le signe de représailles quelconque et brutal, mais il y avait comme une sorte de délivrance à les apercevoir. Ne pouvait-on pas espérer une mort brève et rapide ? C’était ce dont je rêvais, il m’arrivait même de prier je ne sais quel pied susceptible de m’entendre et de m’aider. Seulement lorsqu’ils entraient, dans la pièce ou était entreposé toutes les cages, ce n’était jamais pour nous, ils repartaient avec homme, femme, et parfois même enfant pour on ne sait quel avenir. Il m’arrivait de me dire, qu’il suffisait que je m’arrête de respirer, la mort n’était telle pas plus belle que cet endroit sordide ? La mort m’apparaissait comme plus saine que cette geôle me servant de nid.

« Oh… Oh ! Ache…achevez moi … »


J’avais beau les supplier, rien n’y faisait. Ils passaient à côté de moi, sans me voir, sans me jeter un seul regard. Parfois l’indifférence est bien pire que tout le reste. Et puis le noir. Mes yeux se fermèrent tout seul impossible alors de les rouvrir. Je n’avais plus de force, la nourriture se faisait rare, l’eau également. Ils nous affaiblissaient, ils nous brisaient petit à petit en somme. Avec toute la bonne volonté du monde, il m’était impossible de résister. Je n’avais plus la force de combattre, plus l’envie non plus. Lorsqu’enfin mes yeux décidèrent de se rouvrir, la cage à côté de moi était vide. Il y avait-il déjà eu quelqu’un dans cette dernière ? Marc Henry ? Qui ça ? Les mots étaient troubles dans mon esprit, il n’avait plus de sens. Les phrases s’enchaînaient, mais je n’arrivais pas à comprendre ce qu’elle voulait dire. Des phrases, des mots, des lettres, plus rien n’avaient de sens. Mes forces physiques m’avaient quitté depuis bien longtemps quant au mental il n’était guère dans un meilleur état. Les ténèbres m’attiraient encore vers eux, je perdais à nouveau connaissance. Combien de temps encore durerait ce supplice ? Combien de temps me maintiendraient-ils encore en vie ? Pour quelles raisons ? Pourquoi ?

« Oh. Débout. Mange un peu, t’as une sale tête. Il paraît qu’il faut que tu sois présentable. »

Manger ? Manger quoi ? Mes lèvres s’ouvrirent toutes seules comme pour répondre, mais aucun son ne sortit de ma bouche. Mes lèvres étaient sèches, je n’avais plus de salive, j’eus même du mal à décoller mes lèvres l’une de l’autre. Présentable pour quoi ?

« Patron, elle bouge plus. Je fais quoi, je la bouffe ? »

« Plaisantes pas avec ça. J’arrive, laisse là tranquille. »


Je sentis des mains se poser sur mes épaules, et me relevait. Pourquoi j’étais allongée ? Ma tête me semblait pourtant tellement lourde que j’avais cru être affalé contre un mur. Je sentis une claque, puis une deuxième, sur chacune de mes joues. Les larmes ne coulaient plus, même si la douleur était là. Mes muscles étaient relâchés à l’extrême, mes mains étaient lamentablement installées sur le sol, mes jambes formaient un angle plus que bizarre mais je m’en fichais, éperdument. Peu m’importait la santé, peut m’importait la vie, à cet instant je voulais juste mourir. Je voulais me laisser sombrer, partir, loin d’ici, loin de tout, mais même là, je n’avais pas la force d’en finir. Aussi, parce que je n’étais pas assez courageuse je leur laissais le loisir de faire de moi ce qu’il voulait. Et les possibilités étaient énormes.

« Allez, petite Orisha il faut que tu manges. Tu as besoin de reprendre des forces. J’ai besoin de toi vivante. Les garçons ont peut-être un peu exagéré avec toi, je les avais prévenus pourtant. »

A ses paroles, je pus sentir la poigne de l’individu se resserrer sur ma chair, faisant couler un liquide chaud le long de mes bras, mon sang ? Une hémorragie ne serait peut-être pas une si mauvaise idée après tout. Je sentis mes lèvres s’ouvrir, ou plutôt quelqu’un ouvrir mes lèvres, et un liquide frais et pur glisser le long de ma gorge. Il m’était impossible de savoir ce que je buvais, mais je ne pouvais pas m’arrêter. Je saisis le verre des deux mains alors frêles et tremblantes. Ce n’est que lorsque je goutais aux premières gouttes de ce breuvage que je me rendis compte de ma soif.

« En..encor..encore. »


Ce qui s’en suivit, aurait dû m’inquiéter, mais je n’en faisais qu’à ma tête. Je bus à ma soif, je me nourris jusqu’à avoir une envie de vomir. Mes lèvres me semblèrent moins lourdes, mes membres aussi, j’ouvris alors enfin les yeux pour voir Lazer devant moi, un large sourire sur le visage. Même si son air était inquiétant, je ne pus m’empêcher de sourire à mon tour, la folie sans doute. Ma cage était grande ouverte, mais l’idée de m’enfuir n’était même pas envisageable. J’étais seule, avec lui. S’il ne m’avait fait tant de mal, il aurait pu m’apparaître comme gentil … une illusion, encore une.

« Tu as déjà meilleure mime. Les clients seront plus aptes à payer le prix fort. »

« Tout… tout ça po..pour de l’argent ? »

« Evidemment, tout est une question d’argent ! »

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Dim 03 Avr 2016, 19:15


 
   

« Me donner des forces n’est peut-être pas la meilleure idée que vous ayez eue les gars ! Quand je vais sortir, je vais vous faire bouffer vos dents, un truc de fou ! » Cela devait faire des heures que je hurlais à m’en briser les cordes vocales, pourtant peu m’importais la douleur ou l’aphonie, la rage prenait le pas sur tout le reste. Je voulais leur faire comprendre que je n’avais pas abandonner la partie, plus maintenant en tout cas. Cela devait faire un jour qu’ils m’avaient redonné de quoi assouvir mes besoins primaires. Les premiers jours qui suivirent ma réédition, alors que je n’étais qu’un amas de chair et d’os sans aucune combativité, hommes et femmes passaient devant ma prison sans jamais faire attention à moi, ils ne me voyaient tout simplement pas. Alors Lazer et ses hommes avaient eu la brillante idée de me remettre sur pieds, histoire d’attirer un peu plus la foule. Je ne comprenais pas encore tout de cette histoire, mais il était clair que ces visiteurs faisaient leur petit marché. Le problème au départ c’est que je n’étais pas assez excitante pour que l’on désire m’acheter, maintenant je n’inspirais plus vraiment la docilité. Certains voyaient en moi un défi un peu trop … grand sans doute. Malgré ma combativité retrouvée, je redoutais cependant le jour ou l’un de ces acheteurs verrait en moi le gout du risque et de l’adrénaline. Mais pour le moment, et en attendant mon heure de gloire, ironie, je me devais de faire payer mes geôliers autant que possible quitte à m’en prendre plein la tête. Mon instinct d’Orisha refaisait de plus en plus surface alors que ma réflexion, elle perdait de plus en plus pieds. « Je sais que vous êtes dans la pièce à côté ! J’entends vos pas sur le sol. Glip, glip, glip … Je peux continuer comme ça toute la journée s’il le faut ! J’ai repris du poil de la bête, merci à vous d’ailleurs ! » M’approchant le plus possible des barreaux de ma cellule je posais ma main gauche, la seule pouvant aller aussi loin, sur le métal froid pour me mettre à chanter une chanson improvisée qui pouvait porter à … confusion. « Il était une fois, trois petits soldats ! L’un d’eux mourut de la main du pendu ! Le second commença à s’inquiéter, mais le troisième le rassura ! Pourtant, le deuxième décéda ! Le chef de cette petite bande s’alarma ! … » Je laissais un petit temps d’attente, ou je fis claquer ma main sur le métal. Me faisant hurler de douleur, mais je me sentais vivante au moins. Il y avait des gens autour de moi, certains rigoler d’autres essayaient de faire passer le temps, pourtant tous attendaient la suite des événements.

Les paris allaient de bon train, allais-je mourir ce soir ou demain ? J’avais parié une mèche de mes cheveux pour demain. J’entendis un bruit de porte, et me remis à chantonner. « Vous savez ce qui arrive à ce clown qui leur servait de chef ? Le pendu lui tranche la gorge et lui fait bouffer ses dents ! Tiens ça me rappelle quelque chose mais je ne me rappelle plus quoi ! » Je partis dans un véritable fou-rire qui se communiqua à l’ensemble de mes camarades. Pourtant lorsque la porte s’ouvrit en grand sur un Lazer plus que fou de rage, tout le monde se tut sauf moi. Je ne pouvais pas m’arrêter de rire, les nerfs sans doute qui lâche. Il s’approcha de la porte de ma cellule, l’ouvrit rapidement et entra. En à peine quelques secondes il se retrouva devant moi, le visage déformé par la rage. Tous les visages étaient tournés vers nous, attendant certainement de voir si j’allais véritablement mourir ce soir. Un grondement sourd s’éleva de la poitrine du vampire qui me faisait face, avant de se transformer en hurlement de colère. « Cassiopée ! Il faut vraiment que tu la fermes là ! Ou … » « Ou quoi ? Vous allez me manger ? Laisses moi rire ! Ça fait des jours que je suis ici et que personne ne veut de moi, pourtant vous persistez à me garder en vie ! » Nos regards étaient plantés dans celui de l’autre, c’était un conflit pour déterminer qui serait le premier à détourner le regard. Il pouvait tenir des heures, pas moi pourtant je persistais à montrer une assurance qui ne m’était pas étrangère. Ce fut lui qui braqua la tête en premier, quittant ma prison et la pièce d’un pas rageur. J’avais gagné la bataille, mais quand était-il de la guerre ? Je m’étais crue plus forte qu’eux, plus maligne, c’était sans compter leur esprit machiavélique. Je fus réveillée en pleine nuit par des bruits de succions. La pièce n’était pas éclairée pourtant je pouvais voir comme un plein jour. Les hommes de Lazer effectuaient un véritable massacre. Ceux qui avaient été mes compagnons de prison, n’étaient plus. Des corps sans vie étaient disposé ici et là, la porte de leur cage grande ouverte. Voilà ou m’avais mené mon franc parlé et ma bêtise, à la mort de personne innocente. A la vue de ce spectacle, je me jetais littéralement sur les barreaux de ma cellule. Tirant sur les liens accrochés à mes chevilles, m’écorchant la peau encore plus qu’elle ne l’était déjà, et hurlant mon désespoir à ses monstres. « Arrêtez ça tout de suite ! ARRETEZ ! C’est à moi que vous en voulez ! Venez me le faire payer à moi ! Venez je vous dis ! » Mais ils étaient insensibles à mes appels. « Je vais vous tuer ! Vampires de m*** ! Vous allez me le payer ! Vous avez peur de m’affronter c’est ça ? Vous êtes trop trouillard pour ça, n’est-ce pas ? Je l’ai vu le premier jour où je suis arrivée, une belle bande de débile sans rien dans le pantalon ! » A ses mots, l’un  des deux se retourna dans ma direction, et il fut devant moi. Le métal me protégeait mais pour combien de temps. « C’est ça, viens ! Je t’attends ! Allez, viens ! Ou tu préfères attendre Lazer ? Tu veux te cacher derrière lui au cas où ? » C’en était trop pour lui. Il ouvrit furieusement la cage, prêt à en découvre, seulement leur chef trouva le moment idéal pour faire son entrée. « Dégagez. Je dois lui parler, en tête à tête … »

 

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Dim 10 Avr 2016, 21:57


 
   
 

« Lazer, pourquoi ? Je suis la seule responsable, ils n’avaient pas à payer pour moi ! Tu le sais aussi bien que moi ! » « Je le sais. » « Alors pourquoi ? » Ma voix était montée d’un ton, faisant écho dans la pièce. On pouvait parfaitement déchiffrer la colère sur mon visage aussi bien que dans l’intonation que je tentais de donner à ma voix. « Pour que tu comprennes enfin à qui tu as affaire. Pour le moment tu nous es importante, mais pourquoi de combien de temps ? Et à quel prix ? »Je pouvais voir le début de son petit sourire narquois naître sur ses lèvres, celui qu’il avait l’habitude de faire pour me montrer qu’il avait gagné et pas moi. Il n’était pas le chef de cette petite bande pour rien, pas le grand patron, mais ce vampire qui me servait de geôlier ne devait pas en être loin. Je m’étais avancée au plus près des barreaux, mes chevilles étaient en sang, et je le vis passer son majeur le long d’une goutte de ce liquide rouge si particulier pour la porter à ses lèvres. « Ne crois pas avoir gagnée. Je ne suis pas un idiot, et ni toi ni moi ne voulons que ça se passe mal. J’ai perdu de la marchandise ce soir, c’est vrai, mais je pense pouvoir te vendre à un prix bien supérieur à tous ces idiots que tu pensais pouvoir défendre. » Je laissais ma tête tomber, mes cheveux vinrent cacher les traits de mon visage déformé par la colère et les larmes qui a contrario menaçaient de s’écouler. Je n’avais pas assez réfléchi, je m’étais crue plus forte qu’eux, et à défaut. Je dus fermer les yeux plusieurs fois pour empêcher ses fichues larmes de noyer mon visage.

Et alors que je m’étais crue de nouveau seule dans ma cellule, car il n’y avait plus un bruit si ce n’est celui de ma respiration saccadée, je sentis une main dégager les mèches de mes cheveux et se poser sur ma joue. A quoi jouait-il ? Je me mordis la lèvre aussi fort qu’il m’était possible de le faire, c’était le seul moyen que j’avais trouvé à cet instant pour garder mon calme. Il me fallut une bonne minute avant de bouger à nouveau. Je relevais ma tête dans un mouvement lent et pourtant peints d’une grande arrogance. Il m’observa attentivement, ses yeux plongés dans les miens, sa main sur ma joue, et il sourit. Pas de ces sourires supérieurs et superficiel, non, un vrai sourire, de ce qu’on n’a plus l’habitude de voir, que je n’avais plus l’habitude de voir. Je ne comprenais pas son petit jeu, qu’attendait-il de moi ? Sa main se décala lentement pour venir se poser sur ma gorge, je ne fis aucun geste. Ses doigts passèrent le long de ma peau, il semblait à la fois fasciné et excité. Je pouvais voir à quel point il avait du mal à avaler sa salive, ses pupilles étaient fixes, il était perdu. Je ne dis rien, et ne fis rien non plus, il revint tout seul à lui. Ses longs doigts se placèrent de chaque côté de mon cou, et il sera très légèrement mais suffisamment pour me faire mal. « Tu as l’air si fragile … » C’était bien la première fois que je le voyais aussi … bizarre. Malgré le fait qu’il n’y mette pas autant de force qu’il était capable de le faire, en à peine quelques secondes ma vision devint trouble, ma respiration se fit plus rapide et plus compliqué. Il sembla remarquer le changement, car ses doigts s’écartèrent enfin. Je me laissais tomber sur le sol, mon corps partit vers l’avant et je ne fis rien pour empêcher ma chute. Seul problème, le vampire qui était en face de moi me réceptionna d’une manière peu délicate même pour lui. Alors même que ses bras étaient tout autour de moi, je ne fis rien pour me dégager, bien au contraire. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu de vrai contact physique, je restais donc là calée dans ses bras, reprenant autant que possible mon souffle. Il se mit à me caresser les cheveux, cheveux qui au passage devait être en état pitoyable, cependant ce détail ne parut pas le rebuter. Il me fallut quelques minutes pour me relever, le visage blafard et les paupières lourdes. Nos visages à quelques centimètres l’un de l’autre, et sans que je puisse faire quoi se soit il déposa ses lèvres sur les miennes. Ce n’était pas vraiment un baiser, juste un contact, à mes yeux en tout cas. Ces derniers s’ouvrirent d’ailleurs en grand, je ne comprenais plus rien. Lui au contraire semblait sûr de lui. Il se recula complètement, sortit de la cage et à peine avait-il passer la porte qu’il se retourna un large sourire éloquent sur le visage. « Il est si facile de te distraire. » Quoi ? Je restais muette, je ne savais pas quoi dire, il venait de se jouer de moi. Dans d’autres circonstances j’aurais pu apprécier ce geste, mais ici … pas comme ça … Peut-être avait-il trouver mon vrai point faible … Cela faisait plusieurs jours que j’étais ici, et le fait de le voir se comporter aussi bien avec moi avait attendri mon cœur, quelle idiote. « C’est bon les gars vous pouvez amener l’autre cinglée là. » Je restais prostrée dans la même position, je ne remarquais pas tout de suite que les cellules alentours étaient à présent vide sauf une, celle à mes côtés. Une … femme des plus étranges si trouvée. « Bonjour. Comment ça va ? » Au moins elle n’avait pas l’air inquiète d’être ici.

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Dim 03 Juil 2016, 22:49


 
   

« Euh ... Bonjour. On se connait ? » La jeune femme, s’y tentait qui s’agissait bien d’une jeune femme, me regardait attentivement, le regard fixe, immobile dans une position plus que … surprenante étant donné sa tenue, une robe fluide laissant entrevoir la blancheur de sa peau, et ses formes au passage. A ma question, un immense sourire vint barrer son visage, qui jusqu’à présent m’était apparu comme dénué de tout sentiment. Le visage fermé, les lèvres pincées, la peau blafarde, les cheveux raides, sans parler de ces nombreux … bijoux étranges disposés ici et là sur sa peau, à présent on aurait dit une enfant. Son sourire simple et plein de vie me réchauffa le cœur, en à peine quelques secondes elle parvint à dénouer l’ambiance, à la rendre un peu moins sordide. Je ne la connaissais pas mais d’une certaine manière, elle m’apaisait.  Ses pieds étaient entravés comme les miens, cependant elle ne semblait pas gênée outre mesure, elle se tenait comme si cet endroit, n’était pas des plus étrange et glauque. Sa voix à la fois douce et rassurante finit par vaincre mes derniers démons. « Non. On ne se connait pas. Enfin, moi je te connais, mais ça n’a pas d’importance. Ce qui est important, c’est que ce soir tu sors d’ici. » Ses derniers mots me laissèrent sans voix. Comment pouvait-elle prétendre que j’allais sortir d’ici ? Alors que je ne comptais plus le nombre de fois où j’avais tenté de m’enfuir ! Toutes mes tentatives s’étaient soldées par des échecs plus ou moins violent. Je me rappelais encore ce qu’ils m’avaient fait subir, afin de me briser, de me calmer et de surtout calmer mes ardeurs. Ils avaient besoin de moi, pour combien de temps ? Je n’en étais plus très sure, peut-être un voir deux jours ? A partir de ce moment, mes jours seraient comptés.

Elle tourna la tête vers la porte de sa cellule, elle se terra dans un mimétisme impressionnant. Elle était aussi immobile qu’une statue, et aussi belle. Elle était étrange. Et le mot n’était pas assez fort pour la décrire convenablement. Je ne savais pas quoi regarder en premier, ses cheveux ? Ses oreilles ? Son visage ? Tout se confondait, tout se mélangeait pour former un tout. Chaque détail seul n’avait aucun sens, pourtant l’ensemble était harmonieux au possible. Tout semblait à sa place. A la fixer ainsi je devais passer pour une folle, mais je ne pouvais détourner le regard de cette créature. Je comprenais ce qui avait poussé les vampires à la capturer, il était indéniable qu’ils en tireraient un bon prix… voilà que je me mettais à penser comme eux. La vie en prison ne me réussissait pas du tout. « Tu dois te poser de nombreuses questions. Mais tout viendra au bon moment. » « Je ne comprends pas … Je… » « Comme je te l’ai dit, tout viendra au moment venu. Sois patiente. Il te suffit d’attendre encore un peu et tout sera réglé. Veux-tu qu’ils souffrent ? » « Pardon ? » « Je te parle des vampires. As-tu envie de te venger ? Ou préfères-tu simplement savoir qu’ils sont morts ? Je te pose la question avant de faire quoi que ce soit, histoire de ne pas être tenue responsable de leur mort, alors que tu aurais voulu y participer. » Les choses devenaient de plus en plus étrange. Plus la conversation se poursuivait plus je me disais que cette femme avait simplement perdue la tête. La folie. Peut-être était-ce un mécanisme de défense ? Se dire que l’on va réussir à sortir d’ici pour ne pas sombrer dans la folie ? seulement, il semblerait qu’elle y soit déjà …

« Je ne suis pas folle tu sais. Je vais te faire sortir d’ici. On m’a payé pour ça, très cher. Je me fiche de ce que je dois faire, tant que je suis payée, j’exécute ce qu’on attend de moi. Et aujourd’hui, mon employeur s’attend à ce que je te sorte de ce trou à rat, vivante. » « Ok, écoutes. Je vais te paraître brusque, mais … tu es bizarre. Je crois que tu as complétement pété les plombs, ce qui est compréhensible. Mais maintenant on va se calmer. » « Crois ce que tu veux, tu verras. Bon par contre ce n’est pas tout mais on va échanger nos vêtements. Les tiens craignent vraiment, quitte à ce que tu sortes d’ici autant que tu es la classe, non ? » J’étais vraiment dépassée par les événements, pourtant sans trop savoir pourquoi, voilà que nous échangeâmes nos affaires. Heureusement pour nous nos robes respectives s’enfilaient à la manière d’une chemise. Et bien vite, nous nous retrouvâmes donc nue, sans la moindre gêne. Après tout nous étions deux femmes, enfermées dans une cage que pouvons t’on se faire ? Ma robe avait l’air d’une vraie loque, alors que la sienne sentait extrêmement bon. Je ne voyais pas pourquoi elle tenait tant que ça à faire l’échange mais je ne disais pas non ! « Et maintenant ? On fait quoi ? » « Maintenant, on attend. »



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Lun 18 Juil 2016, 22:40


 
   

Je ne savais pas combien de temps nous étions censées attendre, des heures ? Des jours ? Incapable de rester en place plus longtemps, je m’allongeais sur le sol rendu crasseux par les années. J’observais la cellule qui me retenait prisonnière, comptant encore et encore le nombre de barreaux. Je m’étais au départ posée la question de savoir si je pouvais passer à travers, forcée étais-je de constater que pour ma part, c’était impossible. Je poussais un énième soupire de frustration, mêlé d’une pointe d’impatience, non dissimulé. Je n’avais pas envie d’attendre, si cette jeune femme disait avoir le moyen de me sortir d’ici, qu’elle le fasse maintenant. De son côté, celle-ci semblait sure d’elle, elle attendait simplement. Les genoux croisés, les mains posées sur ses cuisses, les yeux fermés, sa respiration était à la fois lente et régulière, à l’opposé de la mienne. En étant bien attentive, je pouvais voir ses yeux bouger sous ses paupières. Posant mon avant-bras gauche sur mes yeux, je tentais de m’endormir, je ne pouvais pas ne rien faire ainsi dormir se révélait être ma meilleure option pour l’instant. Je doutais de ses paroles, mais une partie de moi voulait croire en la possibilité de sortir, aussi je pouvais ressentir une excitation hors norme parcourir mes veines, faisant trembler tous mes membres.

Lorsque je dégageais mon bras de devant mes yeux, la fine lumière qui nous éclairait me fit cligner des yeux plusieurs fois avant que je puisse les garder ouvert normalement, sans être éblouie. C’est à ce moment que je me rendis compte que je m’étais assoupie. Combien de temps fus-je contrôlée par mes songes, je ne savais pas très bien. Je n’avais aucun indice me permettant de savoir le temps qu’il faisait dehors encore moins de savoir combien de temps s’était écoulé depuis la dernière fois ou mes yeux étaient entrouvert. Je jetais un coup d’œil dans la direction de l’inconnue, elle n’avait pas bougé semble-t-il d’un millimètre. Alors que je m’apprêtais à râler une nouvelle fois, je fus stoppée dans ma lancée par sa voix, à la fois douce et profonde. « C’est parti. » Je ne savais pas vraiment de quoi elle pouvait bien parler, et avant même de pouvoir lui demander quelle mouche l’avait piqué, un bruit semblable à des hurlements se firent entendre. Un, puis deux, puis une série suivie par des bruits de coups, de lames s’entrechoquant et en quelques secondes le silence fut remplacé par une symphonie.

Le contraste était saisissant. Je me relevais en hâte, et m’avançais au maximum vers l’entrée de ma cellule en tirant sur ma chaine pour me faire le moins mal possible. Il nous était impossible de savoir ce qu’il se passait dans la pièce d’à côté. Mes yeux étaient fixés sur la porte, lorsque celle-ci sortit littéralement de ses gonds, emportant avec elle une partie du mur. Je détournais la tête tout ne cachant mes yeux de mes bras pour me protéger d’éventuel débris. J’attendis quelques secondes avant de reporter mon attention sur la porte, je dus attendre encore un peu que la poussière retombe sur le sol. Une silhouette finit par se dessiner au travers de tout ce désordre. « On n’a pas le temps de traîner, ils sont … plus fort que prévu. » La jeune femme à côté de moi, laissa échapper un petit rire trahissant sans conteste sa colère. « Je vous avais dit de faire attention. » L’homme s’approcha de sa cellule, et au même moment elle se releva attendant les bras croisés, le visage fermé. Je retrouvais l’expression de celle que j’avais vu précédemment. En quelques mouvements, elle fut libre, de tous mouvements et de sa cellule. Puis vins mon tour.

Je ne comprenais pas toute la situation. Je ne savais pas comment il avait pu rentrer, comment il avait passé les vampires. Et bien vite nous nous retrouvâmes dehors. Je quittais enfin ce lieu maudit, pour respirer à nouveau l’air frais et pure du dehors. Nous marchâmes un long moment, avant de nous arrêter. Je ne sentais plus mes pieds, mes chevilles étaient douloureuses au possible. Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque nous nous posâmes à l’ombre d’une habitation, isolée du reste du monde. « Je ne vous attendais plus. Vous en avez mis du temps, bien plus que prévu. » « On a eu un léger contretemps. » La jeune femme appuyait sa remarque d’un regard insistant à l’adresse de notre sauveur. J’observais leur échange, passant d’un individu à l’autre, sans comprendre quoi que ce soit. L’homme qui venait de parler sembla enfin remarquer ma présence. Il n’était pas bien âgé, je ne lui donnais pas plus de 20 ans. Les cheveux blancs, les yeux vairons, tout chez lui me rappela mon chez moi. « Salut Cassiopée. Tu ne dois peut-être pas te souvenir de moi. » « Euh … Je devrais ? » « Non, probablement pas. Je m’appelle Delsin, nous vivions au même endroit. Je suis partie à ta recherche et j’ai payé des gens pour te sortir de là, lorsque j’ai appris que tu y étais enfermé. » « …Ok. Pourquoi ? Enfin pas que je me plaigne hein, mais ... pourquoi ? D'accord, on a vécu au même endroit, mais ça n'explique pas pourquoi tu as voulu me retrouver, et me sauver.» « Je veux venir avec toi, t’aider, t’assister. Être à tes côtés, lorsque tu atteindras les sommets. » Tout était dis. C'est ce jour là, que Delsin me rejoint. Je ne m'appesantis pas sur les détails, du pourquoi il tenait à me suivre, du comment il m'avait fait sortir, ni de ses véritables intentions. Il m'apparaissait sympathique, et il était de ma race, de mon peuple. Je ne pouvais pas me plaindre de retrouver un peu de mon chez moi en lui. Je ne m'inquiétais pas non plus de ce qu'était devenu les vampires, je les croyais mort à ce jour, j'étais loin de me douter de la vérité.



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