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 Quête : Libre ou esclave (ft Nissa)

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Mer 24 Fév 2016, 10:52


Il ne faisait pas encore jour lorsque je sorti de ma tente. Je m'étais décidée à rejoindre Nissa en tout début de matinée de façon à nous adapter doucement au climat aride du désert, et de ce fait, je l'espérais, ne pas trop souffrir de la chaleur.
Saisissant ma gourde, je m'extirpais du confort plutôt sommaire mais agréable de mon nid pour aller la remplir une dernière fois dans le ruisseau le plus proche. Agenouillée près du courant, j'y plongeais ma tête sans hésitation, avalant quelques grosses gorgées d'eau au passage. Je craignais vraiment ne pas être aussi résistante que je le souhaitais et de consommer trop rapidement mon liquide.
Je sortais la tête de l'eau, puis frottant mon visage je réalisais que de toute manière ma gourdasse était bien assez grande pour tenir les deux jours qu'allaient probablement durer notre péripétie. Je la refermais fermement, ne désirant pas prendre le risque qu'elle s'ouvre dans mon sac.
Je retournais à la tente, puis je commençais à la replier. En temps normal c'était mon amie Crapule qui s'en occupait, mais cette fois-ci, je lui avais expressément demandé de ne pas m'accompagner. Le désert n'était pas fait pour elle, puis ces derniers temps avaient été mouvementés, je craignais pour sa santé.

Une fois le pliage terminé, je la roulais soigneusement au dessus de mon sac, telle une vraie voyageuse !
Je vérifiais bien que je n'oubliais rien sur le lieu de repos, spécialement mon carnet d'avanture et ma gourde, que je tâtais pour la énième fois dans mon sac de peur de me retrouver démunie.
Il est vrai que j'étais un peu tendue, mais cela était du principalement au fait que c'était une première pour moi, et que mon amie n'était pas encore arrivée. Une fois qu'on serait ensemble, je le savais, mon anxiété s'envolerait. Elle me fait toujours cet effet la fameuse Nissa.

Je m'asseyais près du ruisseau à nouveau, cette fois attendant ma camarade. On s'était donné rendez-vous près de ce point d'eau. Je ne sais pas d'où elle arrive, ni ce qu'elle faisai avant de me rejoindre, mais on en était arrivées à se mettre d'accord sur ce point de rencontre.
Je jouais nerveusement avec les brins d'herbes qui m'entouraient, en arranchant quelques uns au passage. Je n'avais pas l'heure exacte sur moi, en revanche au vue du temps d'attente que je m'étais imposé, j'avais du me lever encore bien trop tôt. Je repoussais mon corps en arrière, la tête sur mon sac, puis je regardais les nuages se déplacer dans le ciel. Je ne sentais pas la moindre brise, mais en haut il devait y avoir de sacrés courants d'airs. Soudainement relaxée par ce paysage, je forçais mon pied droit à ôter ma chaussure gauche et vise versa, puis je laissais mes pieds glisser dans le ruisseau, en espérant que l'amie tant attendue qu'était Nissa n'allait pas me jouer un vilan tour et m'immerger complètement dans l'eau. Je remuais tranquillement les orteils, écoutant ce son qui m'appaisait toujours... Celui des clapotis dans le liquide.
Mon estomac commençait à crier famine, mais je n'avais pas envie de plonger pêcher, ni de taper directement dans mes provisions. Peut être que Nissa aurait pêché avant de venir ? Elle aussi était bien gourmande. Dans tous les cas, je ne partirai pas le ventre vide, j'irais cueillir quelques fruits en chemin avant d'entrer dans la vaste étendue de sable.
La peur de me déshydrater m'avait poussé, au grand amusement de Crapule, à engouffrer le plus de fruits juteux possibles dans mon sac. J'avais pensé qu'en cas de pénurie d'eau, au moins nous aurions des aliments hydratants à consommer.
Il est vrai, je l'admet, que je n'ai pas emporté que cela niveau alimentaire ... J'ai habilement réussi à faire de la place à quelques morceaux de chocolat. Ce n'était pas ce qui allait nous réhydrater en cas de pénurie, mais il faut aussi penser à notre moral... Et pour cela, le chocolat est l'aliment idéal !
Je pensais déjà à la réaction de Nissa si elle l'apprenait ... Cependant, malgré tout je ne regrettais pas le moins du monde mon choix, et peut être, même surement, qu'elle a pensé la même chose. On est pas amies pour rien toutes les deux.

Heureusement pour nous, je n'ai pas pensé qu'à de la nourriture ! Je me suis équipée de l'arsenal de base, toujours présent dans mon sac, à savoir une lampe, une corde, ma tente, de l'eau, mon carnets et mes crayons et à un duvet supplémentaire. Apparemment, les nuits sont froides dans les déserts ... Etrange, étant donné la chaleur diurne.

Posant mes mains sur mes yeux, je me concentrais sur les vaguelettes que mes pieds produisaient en attendant l'arrivée de mon amie.


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Mer 24 Fév 2016, 20:20

La lettre d'Arwen avait éclairé la journée de Nissa. Elle l'avait reçue alors qu'elle marchait le long d'une rivière et celle-ci était naturellement sortie de l'eau. On ne pouvait pas la contacter par les moyens terrestres, seulement par les moyens aquatiques, ce qui lui correspondait tout à fait.
D'abord l'expérience à l'auberge avec les deux hommes, puis son intervention sur une frégate où des pirates avaient pris en otage tout l'équipage étaient les principaux moments marquants de leur amitié. Dès qu'elles étaient ensemble, il y avait du mouvement. Elle espérait, simplement, que pour cette fois, ce ne serait qu'une simple expédition de voyage pur afin de s'isoler du monde et de profiter de l'étendue désertique qui s'étendrait devant elles deux, ainsi que devant Land, le loup compagnon de la sirène et Crapule, la compagne d'Arwen. 

Afin de se retrouver plus facilement, elle lui avait donné rendez-vous près du dernier cours d'eau avant le désert. Il ne devait pas y en avoir beaucoup, et c'était un bon point de repère étant donné qu'elles ne connaissaient pas la région. Si vraiment, elles avaient des difficultés à se retrouver, elle comptait sur le flair du loup qui connaissait l'odeur de la jeune femme aux cheveux de feu. Elle c'était renseignée auprès d'autres voyageurs afin d'estimer le temps qu'elle mettrait à rejoindre le désert. Comme indiqué, elle était à plusieurs jours de marches, elle c'était donc mise immédiatement en route, chargée de son sac de voyage bien rempli.
Désormais, elle voyageait toujours avec ce qu'il fallait dans les situations où elle devrait passer des nuits dehors. C'était déjà arrivé, et elle se sentait plus en sécurité lorsqu'une toile la protégeait des yeux sombres de la nuit. Elle s'arrêta dans quelques villages afin de faire des provisions de nourriture, pour elle ainsi que pour Land. En règle générale, elle le laissait se débrouiller seul, mais dans le désert, elle ne savait pas si il trouverait facilement de la nourriture et, quitte à porter une charge plus lourde, elle préférait se charger davantage. La sécurité avant tout.

Arrivée en haut d'une bute dominant le paysage, elle put admirer le dégradé entre la forêt et la verdure perdant peu à peu du terrain en devenant du sable. A certains endroits, le sable et la verte herbe se mélangeaient. C'était un paysage époustouflant étant donné qu'elle n'avait jamais vu le désert. Elle était persuadée que les personnes étant coutumières de ce paysage n'y voyaient pas la même splendeur que celles le découvrant pour la première fois. Elle éprouvait la même chose pour les forêts qu'elles parcouraient sans cesse. Elles étaient belles, mais n'avaient rien de formidables. Quelques jours passés entourée de sable, et elle se doutait que l'herbe banale deviendrait un don du ciel à ses yeux. 

Elle dévala la pente légère doucement puis avança. Ses jambes sentaient que la fin du voyage était proche, et cela leurs redonnaient un nouveau coup de fouet. La fin de son voyage, mais le début d'un nouveau. La journée débutait, et elle n'allait pas déjà se reposer. Elle repéra un cours d'eau qu'elle se mit à suivre en le remontant vers le désert. Elle était sûr d'y trouver Arwen à un moment ou à un autre, si elle était déjà arrivée. Land humait l'air et marchait d'un bon pas. Il l'avait, sans doute, déjà repérée. Encore quelques minutes et elle la vit les pieds dans l'eau, se détendant et profitant du mouvement fluide et reposant de ce si beau élément. 

En s'approchant, Nissa l'interpella afin de ne pas trop la surprendre en l'extirpant de sa rêverie:
"Arwen ! Je suis arrivée. Elle arriva à sa haute, Comment vas-tu? Prête pour cette grande marche? Elle jeta un coup d'oeil au gros sac dont elle était équipée, similaire au sien, je vois que nous faisons des progrès en terme d'équipements et de prévoyance. Elle rit, j'ai bien reçu ta lettre et je suis arrivée aussi vite que j'ai pu. Je ne t'ai pas trop faite attendre?"

Land s'assit à ses côtés, regarda l'étrange Ruiga d'Arwen. Il n'arrivait pas à se faire à cet être étrange dont il n'avait jamais croisé le chemin, mise à part Crapule, et qui ne cessait de voleter autour d'elle. Tout ce qui ne touchait pas le sol n'était pas naturel pour lui, et encore moins ceux ne ressemblant pas à des oiseaux.

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Mer 24 Fév 2016, 21:29


Quelqu'un appelait mon prénom. Je n'avais pas entendu le moindre pas ni le moindre clapotement anormal d'eau me signalant l'arrivée de mon amie. Je me redressais, cherchant autour de moi d'où un tel appel pouvait provenir. Il était fort à parier que je m'étais endormie, car lorsque j'ouvrais les yeux, le petit visage de Crapule était tout près du mien. Je lui avais expressément demandé de ne pas me suivre, je ne désirai pas la fatiguer davantage, seulement ce petit être joueur virevoltait autour de ma tête, une lettre entre les pattes. Soudainement souriante à la vue de la missive, je l'embrassais sur le front pour la remercier et lire les quelques mots que Nissa avait soigneusement rédigés à mon attention. Une fois ma lecture achevée, je repliais le papier et le glissa soigneusement dans mon carnet de voyage : J'avais toujours conservé tous mes courriers !

"Merci Crapule de m'avoir retrouvé si vite" je l'attrapais dans mes bras, puis j'ajoutais "J'aimerai quand même bien que tu rentres à la maison, tu dois te reposer un peu ma belle".

Cette dernière m'envoya un regard désespéré.

"Tu ne vas pas me faire ce regard de Rugia battue, n'est-ce pas?"
demandais-je en réalisant que la demoiselle ne rentrerait pas chez nous.

Soupirant de résignation, je la serrais un peu plus fort contre moi, lui indiquant qu'elle était finalement de la partie. Je ne pouvais pas me servir d'elle quand j'en avais besoin, comme dans ce cas avec la poste, puis la renvoyer chez nous comme un vulgaire courtier.
Elle s'agitait dans mes bras, joyeuse comme pas deux, puis se libéra de mon emprise pour virevolter vers Nissa.
Je me levais instantanément, ravie d'aller accueillir mon amie et son loyal compagnon.

"Nissa ! Je suis contente de te voir moi aussi !" m'écriais-je en lui offrant mes bras. "Ahah, je te vois déjà lorgner mon sac !" je rigolais en acquiesçant lorsqu'elle verbalise que nous étions de mieux en mieux équipées.

Je regardais le loup, m'abaissant à son niveau, c'est à dire pas de beaucoup, lui présentant ma main précautionneusement.

"Comment tu vas toi ? Tu es toujours aussi majestueux en tout cas !".


J'observais le regard de l'animal, mais n'ayant pas encore appris à communiquer explicitement avec les animaux, j'eus des difficultés à réellement comprendre son regard. Cependant, il avait l'air presque affectueux, et il ne comptait manifestement pas me sauter à la gorge, donc cela me convenait parfaitement.
Crapule quant à elle, toujours joyeuse d'avoir réussi à obtenir une place parmi nous dansait autour de Land, qui la regardait d'un air perplexe.

"Je suis sure qu'ils finiront par êtres amis ces deux là"
murmurais-je discrètement à l'oreille de Nissa pour ne pas me faire entendre des principaux intéressés.

Je séchais l'humidité de mes pieds avec un bout de vêtement, puis j'enfilais mes chausses. Vérifiant pour la probablement dernière fois ma gourde, je ne pu m'empêcher de plonger mes lèvres dans l'eau et de boire une toute toute dernière petite gorgée. Nissa me regardait amusée. Je me sentais obligée d'expliquer la situation.

"Je ne me suis jamais vraiment éloigné d'un point d'eau" commençais-je librement, sachant que je ne serais pas jugée. "Du coup, j'ai vraiment peur d'en ressentir le manque, même physiquement... Je peux te dire que j'ai beaucoup bu depuis ce matin !".

Une nouvelle fois, je me servi d'une manche pour sécher ma bouche. Replaçant ma tresse derrière mon dos, je me préparais à partir.

"Cette fois, c'est bon. Je suis parée !".


Je lançais un sourire à mon amie en faisant passer les lanières de mon sac sur mes épaules.

"J'ai pris ma carte. Regarde, on est ici, et on doit suivre le ruisseau jusqu'à ce qu'il soit asséché, puis idéalement on continuerai tout droit. Au milieu du désert se trouve Utopia. Nous devrions y arriver avant la tombée de la nuit ".

Nous nous mîmes en marche rapidement, manifestement toutes les deux motivées à l'idée d'atteindre la ville.
Nous n'étions pas encore tout à fait dans le désert, cependant je sentais la différence de texture sous mes pieds, passant de la solidité de la terre au moelleux quelque peu inconfortable du sable.

" Tiens c'est étonnant, je n'apprécie pas tellement marcher sur le sable. J'ai l'impression de devoir faire deux fois plus d'effort pour manger" fis-je remarquer à l'ondine, espérant avoir un retour sur ses foulées.

Le soleil commençait à poindre le bout de son nez, quelques rayons déjà bien chauds nous surplombaient. Soudainement mal à l'aise, je confiais mon inquiétude à mon amie :

" Tu sais ce que j'ai oublié ?! De quoi me couvrir la tête. Je savais qu'il allait faire chaud, que le soleil allait taper, on me l'a dit, mais en aucun cas je n'ai pensé à un couvre chef... ".
Je baissais les yeux sur mes pieds, réalisant que j'allais potentiellement passer une après-midi difficile. "Je crois qu'on devrais s'arrêter maintenant pour fabriquer de quoi se protéger du soleil avec des feuilles d'arbres avant qu'il n'y ai plus d'arbres".

Je ne savais pas qu'il n'y avait plus d'arbres dans le désert et personne ne m'en avait prévenue ... Cependant, la vue commençait à se dégager suffisemment pour que l'on puisse le constater par nous même.
Grimpant dans le premier arbre présentant des feuilles généreusement longues, j'en découpais une vingtaine avec mon poignard afin d'en avoir suffisamment pour mon amie.

"Chaud là dessus, je vais les faire tomber" criais-je à Nissa, qui elle avait récupéré des petites lianes pour les faire tenir ensembles.

Après quelques essais infructueux, j'optais pour finalement la construction de deux ombrelles, nous permettant à chacune de nous protéger ainsi qu'à nos compagnons.

"Voilà, on peut y retourner sans crainte maintenant !"
fis-je toute fière de posséder un tel objet. "Ca fait très bourgeois, ne trouves-tu pas, chère amie?" demandais-je en accentuant la prononciation de la fin de ma phrase.

Riant, nous nous remettions en route, discutant de tout et de rien.

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Jeu 25 Fév 2016, 19:47

Nissa souriait à Land et Arwen. Il était très solitaire et n'appréciait pas beau les autres êtres vivants mis à part la sirène, mais il savait que la jeune sirène rousse était une amie de Nissa, et il l'aimait bien pour cela. Elle avait un fond généreux et fondamentalement gentil, et pour ça, il ne pouvait pas craindre qu'elle soit en présence de sa compagne de voyage. Elle hocha la tête à la remarque d'Arwen et lui répondit par un clin d'oeil:
"Oui, il l'intrigue seulement. Lorsqu'il se sera habitué à elle, et qu'il lui aura collé une étiquette, il se détendra. Il n'en a jamais vu une avant Crapule. Moi non plus d'ailleurs !"

L'attitude de son amie l'amusait. Ce n'était pas en buvant davantage qu'elle accumulerait l'eau dont elle aurait besoin en situation de danger ou lorsqu'elles n'auraient plus d'eau à disposition. Leur corps éliminerait tout dès que le soleil  taperait trop dessus, s'évacuant de celui-ci afin de le rafraichir. C'était purement psychologique, mais cela aurait été tellement pratique si  c'était possible de stocker de l'énergie, de la matière à l'intérieur de soit et de décider le moment de l'utiliser. 
Lorsqu'elle donna le signe du départ, Nissa donna un coup en arrière afin de remonter son sac à dos, et mit ses deux mains bien cramponnées aux sangles. 

Elle regarda la carte que la sirène lui montra:
"Oui ça ne m'a pas l'air bien compliqué. Même sans sens de l'orientation, ça devrait aller."

Elle avait un don pour se perdre impressionnant. Elle ne savait pas se repérer dans l'espace et pour elle, tout se ressemblait. En étant persuader de marcher tout droit vers son objectif, elle était enfait sur sa droite etc... Il ne fallait jamais compter sur elle pour s'orienter. Sans une aide extérieure telle que Land, ou de personne à qui elle peut demander, elle mettrait encore plus de temps à trouver et suivre ses itinéraires.

Elles se mirent en marche immédiatement après. La sensation de sable chaud arriva rapidement, abandonnant la terre malléable et facile sur laquelle marcher. Avancer sur du sable était plus compliqué qu'elle ne l'aurait cru. Il fallait fournir beaucoup plus d'efforts pour y arriver:
"Moi aussi: marcher quelques minutes sur la plage, cela ne pose pas de problèmes, mais ici, nous sommes parties pour plusieurs jours ! Nous allons bien finir par nous y habituer, ou nos pieds finiront par s'habituer, croisons les doigts."

Land aussi avait plus de mal à avancer sur le sable. Son pas était moins léger et gracieux qu'à l'accoutumée.
"Oui tu as raison, moi non plus. Ici, nous n'avons pas le temps d'avoir la tête qui surchauffe que l'on a déjà trouvé un coin d'ombre."

Elles avaient encore des progrès à faire dans leur organisation pour voyager. Néanmoins faire l'erreur une fois leur permettrait de ne plus la recommencer. Pendant qu'Arwen montait à l'arbre pour récupérer de quoi se protéger la tête, la jeune femme coupa des lianes afin de tout recueillir. 
Elle admira l'imagination et la capacité d'Arwen a faire de plusieurs éléments séparés un objet aussi utile qui leur sauverait certainement la vie:
"C'est impressionnant Arwen ! Tu ne voudrais pas te spécialiser là-dedans? As-tu réfléchi au métier que tu souhaitais faire? D'ailleurs quel Ot'Phylé as-tu rejoint lorsque l'on t'as attribué ta perle?"

Elle lui avait déjà communiqué le sien dans une lettre lorsqu'elle lui avait donné rendez-vous ici. Elles reprirent leur chemin s'engageant dans le désert. Nissa avait appris à créer l'eau, cela pourrait leur être d'un grand secours par la suite. Néanmoins sans humidité dans l'air, elle n'était pas sûr d'être capable d'y arriver. L'avenir le lui dirait. Être avec Arwen, c'était comme laisser son sérieux s'envoler et se détendre complètement. Elle était assez froide lors de ses rapports avec les autres espèces et les autres individus, mais pas avec Arwen. Arrivées en haut d'une dune, dont l'ascension avait été fastidieuse, Nissa admira le paysage qui s'étendait derrière elle: des kilomètres de forêt à perte de vue, et devant elle, des kilomètres de sable, mais c'en était extraordinaire:
"Et maintenant, la partie la plus facile: la descente !". 


Malicieusement,elle plongea son pied sous le sable au niveau de ceux d'Arwen, ce qui la déséquilibra. Elle n'eut qu'à exercer une légère pression afin que celle-ci bascule en avant et roule dans le sable, en dévalant la dune. C'était très enfantin, mais très drôle aussi.

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Jeu 25 Fév 2016, 20:30


Nissa me faisait par de son admiration, si je puis dire, quant à mes capacités d'élaboration d'outils utiles, me demandant si j'avais déjà songé à en faire mon métier. Cette gentille attention me fit sourire. Tournant ma tête vers elle, je lui répondis le plus simplement du monde :

" J'ai déjà un métier que j'adore" commençais-je, désirant subitement lui faire deviner lequel. "Je suis étonnée de ne t'en avoir jamais fais mention".

Je regardais son visage gagné par l'intrigue. J'étais certaine que j'allais adorer ce petit jeu. En fait, mon métier me paraissait tellement évident aux vues de mes comportements face aux animaux, que j'étais mi-surprise mi-amusée que mon amie en ignore sa nature. Je cherchais des indices à lui donner, sans pour autant vendre la mèche.

"J'exerce une profession qui normalement ne me permet pas de voyager" soufflais-je en réfléchissant le plus sérieusement possible à mes indices, me prenant complètement à mon petit jeu. "En réalité, je suis actuellement en période creuse. J'ai volontairement choisi de ne pas me lancer dans de nouvelles aventures de ce côté afin de pouvoir découvrir un peu le monde avant de rester "bloquée" chez moi".

Je lui offrais mon sourire le plus mystérieux possible, enfin j'esseyais tant bien que mal, car un rire vint casser l'image que je souhaitais transmettre.

"Je te laisse deviner, mais je suis certaine que tu vas trouver sans plus de difficulté !. Pour en revenir à mon intégration à un Ot'Phylés, j'ai choiside rejoindre les négociateurs. Me connaissant un minimum, j'imagine que tu n'en es pas surprise !" je riais doucement.

Plus sérieusement, lorsque mon calme refit surface, je réalisais que je devais peut être m'excuser auprès d'elle de ne pas avoir eu le temps de répondre à sa lettre.

"D'ailleurs, je suis désolée pour l'absence de réponse à ton courrier... Figures toi qu'il y a une raison tout à fait sensée cette fois-ci !"
m'écriais-je fière d'être innocente : "En fait, c'est Crapule qui se charge de me transmettre mes missives lorsque je suis sur terre. Du coup, elles arrivent toutes chez mon père et c'est à la demoiselle de me les rapporter au plus vite". Je regardais mon petite monstre en m'empressant d'ajouter : "Elle a fait au plus vite, compte tenu de la distance de voyage. Et au moment où j'ai achevé ma lecture tu es apparue !".

Nous étions à présent au sommet d'une dune de sable, probablement la dernière présentant un semblant de terre mélangé à une très grosse quantité de sable. Je levais les yeux de mes pieds (parce que oui, lorsque je marche je ne regarde que mes pieds par peur de me rétamer) et je fus frappée par le paysage qui s'offrait à mes yeux : Le désert. Il y avait que du sable à perte de vue. Plus un seul arbre, presque plus un seul végétal, que de petits grains orangeâtres. Je me retournais, observant une dernière fois la végétation de la forêt, puis je me tournais vers Nissa.

"Bon... Ce n'est rien de plus qu'une grande mer de sable" dis-je pour l'amuser et pour me rassurer un peu, me rappelant ces étendues salées que j'aimais tant.

L'ondine, ravie d'un tel observatoire, se réjouissait à l'idée de descendre la butte. De mon côté, je n'avais jamais vraiment aimé les descentes, je préférais les montées : Moins de risque de chute !
Cette fois, mon regard parcourait les alentours proches de nous, me demandant comment descendre de façon la plus aisée possible. Cependant, je n'eus pas le luxe de me questionner bien longtemps : Le sable sous mes pieds s'effrita. Instantannément, mon regard plongea sur mes chausses, puis réalisant que Nissa désirait jouer, je pris le soin d'attraper son mollet avant de dévaler la dune. Je sentais mon corps rouler en boule lourdement, tassant le sable sur son passage, mais à mon plus grand étonnement aucunde mes membres ne souffrait de la chute.
Toute chamboullée à l'arrivée, je me dressais sur mon séant, frottant ma tête avec la main qui tenait préalablement Nissa et de l'autre je tenais toujours ma divine ombrelle. Cette dernière n'était pas abimée, on avait eu de la chance !

"J'aurais du me douter que tu me tendrais un guet-appens !"
grognais-je à mon amie, ne prenant même pas la peine de feigner la colère. Je riais bêtement, comme à mon habitude lorsqu'elle était à mes côtés. "De vraies gamines, je te dis !".

Je me relevais, vérifiant que ma gourde n'avait pas fuit, puis nous reprîmes la route. Le soleil n'allait pas tarder à être à son zénith, il allait bientôt falloir songer à manger... D'un air gourmand, me frottant avidement les mains, je m'adressais à mon amie :

" Qu'est ce que tu as apporté de bon à manger ? "

Mes yeux pétillaient d'excitation à l'idée de manger. Je ne tentais même plus de camoufler ma gourmandise, la sirène qui m'accompagnait la connaissait mieux que personne, et en plus de cela, elle n'était pas franchement différente de moi à ce niveau là. Je lui souriais, voyant qu'elle était très réceptive à ma demande.

"On pourrait bientôt manger ? Tu ne crois pas ?" soufflais-je comme une enfant devant ses cadeaux de Noël. "Tiens regarde en plus là bas il y a deux petites roches sur lesquelles nous pourrions nous assoire ! Et en plus cela nous permettrait d'ôter tout le sable accumulé dans nos chaussures".

Nous nous dirigions vers ces deux rochers plats, nécessitant facilement une bonne demi heure de marche supplémentaire.

"Je ne les pensais pas si loin" murmurais-je étonnée. "C'est dingue comme tout me parait démesuré ici. Pas toi ?".

M'asseyant sur le plus petit rocher, je m'empressais de me délesté des kilos de sables me ralentissant. Tapant bien chacune de mes chausses afin de me séparer du dernier grain, je regardais Crapule, lui demandant silencieusement comment elle se sentait. Puis, je décidais de préciser à Nissa quelques petites choses sur l'état de ma petite protégée, ne savait-on jamais ce qui pouvait lui arriver.

"A la base, je ne voulais pas qu'elle nous suive. Mais comme elle était venue me remettre le courrier, je ne pouvais plus la renvoyer à la maison comme une malpropre",
puis j'ajoutais en chuchotant: "En revanche, il faut faire attention à elle, elle a été salement amochée ces derniers temps. Elle a été guérrie, aidée par la magie, mais bon je ne veux pas qu'elle se fatigue, elle m'a fait des frayeurs".

La principale concernée n'avait pas l'air de nous avoir entendu, cependant je me méfiais tout de même de son innocence si clairement affichée.
Fouillant dans mon sac, j'en sorti deux poires, et j'en tendis une à Nissa.

"Une poire, pour rester hydratée, ça te tente ?"

Je sortais également des petits bouts de pomme pour ma Rugia, je savais à quel point elle en raffolait. Satisfaite de pouvoir manger, et maintenir mon équilibre hydraulique corporel, je savourais chaque bouchée de mon délicieux fruit sans plus parler.


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Jeu 25 Fév 2016, 21:15

Son amie était d’humeur joueuse. En effet, elle voulait qu’elle devine le métier qu’elle exerçait. Arwen était douce et patiente, elle pouvait en exercer tellement… Ce n’était pas un cadeau de jouer à ce jeu. Elle devait énormément s’amuser de la situation. Elle se remémora les métiers qu’elle avait vu exposé au forum des métiers auquel elle avait participé en tant qu’observatrice. Il y avait tellement de métiers possibles qui existaient que c’était très compliqué et se faire un liste l’aider à mieux cerner l’énigme que lui posais son amie. Elle espérait que son métier faisait parti de ceux qu’elle avait vu. Une lumière s’illumina dans sa tête lorsqu’elle repensa à Elune qui soignait les animaux. La sirène les adorait, et elle la voyait très bien dans ce contexte :
« Les animaux ? Je te vois bien en guérisseuse ou bien éleveuse peut-être ? »
 
Elle espéra que, si elle se trompait dans ses suggestions, que son amie n'en soit pas vexée. Elle ne lisait pas dans ses pensées après tout. Elle fut ravie qu’elle ait intégré l’Ot Phylès qui correspondait le plus à son caractère : celui des négociateurs, qui intervenaient auprès des races de la surface. C’était ce groupe-là d’ondins qui côtoyait le plus les bipèdes de la surface. Elle ne les enviait pas du tout, et c’était celui qu’elle avait voulu le moins rejoindre dans tous ceux proposés par la communauté ondine :
« Non pas du tout, cela te va même très bien. Je ne t’imaginais pas dans un autre, mais je te souhaite bon courage. Ils sont tellement agaçants pour certains ! »
 
Nissa perdait vite patience lorsqu’elle se retrouvait en présence d’autres individus que sa race. Elle n’était pas très tolérante :
« Et bien, heureusement que nous nous sommes retrouvées si tu venais juste de lire ma lettre au moment où je t’ai retrouvée ! Je suis partie presque sur le champs dès que j’ai reçu la tienne. Nous aurions pu facilement nous croiser sans nous voir. Il est embêtant de ne pas pouvoir communiquer plus rapidement. »
Se jouer de l’espace pour communiquer était un rêve parfaitement idyllique. Ça ne pourrait jamais exister de se parler en instantané, en étant à des endroits différents.
 
Pour en revenir à l’instant présent, en effet, Arwen avait raison : cette étendue de sable pouvait très bien être comparée à l’océan, cher à leur cœur.
Nissa ne s’attendit pas à ce que son amie ait le temps de réagir et de l’entraîner dans sa chute. Si Land avait été humain, il aurait certainement roulé des yeux d’exaspération. Il s’élança à leur suite alors qu’elles dévalaient la dune de sable. Elle ne ressentait aucune douleur, le sable était moelleux et le contact chaud de celui-ci la fit frissonner par le contraste qu’apportait le léger courant d’air traversant la mer de sable.
Une fois leur chute freinée, elle se redressa elle aussi :
« C’était trop tentant. Impossible de ne pas profiter de l’opportunité que tu m’offrais en ne me prêtant pas attention ! »
Elles reprirent leur marche. Si les deux sirènes avaient bien quelque chose en commun, mis à part une queue de poisson et une voix d’ange, c’était bien leur appétit :
« Tu m’ôtes les mots de la bouche. Cette marche m’a bien ouverte l’appétit, et il m’a l’air d’être presque midi, et l’heure c’est l’heure. »
 
Son appétit était réglé comme une horloge : elle avait faim à heure précise, lorsque midi approchait, et lorsque le début de soirée commençait. Mis à part un stress intense, ou être trop prise par quelque chose, elle retardait rarement un repas de sa propre volonté, et devenait invivable lorsqu’on la faisait attendre à ce propos. Elles se dirigèrent vers le rocher et s’assirent. Elle dut bien admettre que cette pause était largement attendue et qu’elle faisait un bien fou à ses muscles contractés. Elles fouillèrent dans leur sac afin de trouver de quoi se rassasier, en écoutant attentivement Arwen :
« Que lui est-elle arrivée ? Nous veillerons sur elle, il ne lui arrivera rien, ne t’en fais pas Arwen.»
Elle n’imaginait pas Crapule en mauvais état. Ce petit être respirait l’innocence et la douceur. Elle sortit des lamelles de viande séchée dont elle tendit un morceau à Land. Elle savoura la poire tendue par son amie. Elle aussi avait fait le plein de fruits :
« Depuis que j’ai découvert la viande de la surface, je ne m’en passe plus. »
C’était une denrée plutôt rare chez les sirènes. Dans le milieu aquatique, les bœufs n’étaient pas élevés dans leurs champs sous-marins. Une fois que tout le monde eut fini de manger, Nissa se releva, donnant le départ. Elle leva la tête vers le ciel bleu, il n’y avait aucun nuage, mais le vent ne cessait d’augmenter :
« Je n’aime pas trop ça, ce n’est pas normal. »

Evidemment, il était possible d’avoir du vent sans qu’il soit obligatoirement accompagné de nuages, mais quelque chose clochait.

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Ven 26 Fév 2016, 18:23


"Dans le mille" me réjouissais-je lorsque mon amie annonçait qu'elle me verrait bien travailler avec les animaux. "Tu vois, c'est pour ça que malgré le fait que Land soit sauvage, si je puis dire, je tente malgré tout d'établir un lien avec lui. En fait, je ne peux pas m'empêcher de faire ça" me corrigeais-je rapidement. "C'est vraiment une passion, dès que je croise une boule de poils, je me laisse attendrir".

Je souriais à l'ondine en continuant de savourer mon fruit. Je regardais le loup dévorer la viande séchée que lui avait proposé sa compagne. Quelque chose me façinait chez cet animal, il n'était vraiment pas comme les autres. Tant de personnes s'imaginent supérieures aux bêtes, voire même plus abérant encore : Certains individus sont convaincus que les animaux sont dénués d'émotion ou de quelconque forme d'intelligence. Il n'y avait qu'à porter son regard à hauteur de celui de Land pour clairement comprendre que cette idée est plus que stupide.

Une fois rassasiés, la sirène se leva, relançant notre expédition. Le soleil était à présent au zénith, la chaleur était encore supportable, mais les conditions de voyage allaient très certainement être plus difficiles que ce que l'on avait déjà fait. Nissa s'agitait, me faisant par de son mauvais pressentiment à propos du vent. En toute sincérité, je ne connaissais rien du tout des déserts, j'étais un peu partie sur un coup de tête. Cependant, s'il y avait bien une chose que j'avais apprise depuis que j'avais rencontré la belle brune, c'est que son instinct ne se trompait que rarement. Incertaine, je tentais malgré tout de la rassurer :

"Peux être est-ce normal ? Franchement, je n'y connais rien au niveau climat de désert. Reprenons la route et nous verrons bien". Puis, m'adressant à Land : "Et toi ? T'en penses quoi ? Tu as toujours un coup d'avance sur nous".

Je portais mon regard sur Nissa, qui communiquait visuellement avec son loup. Le regard de la jeune demoiselle ne semblait pas de détendre. Un peu embêtée, je lui frottais le haut du dos, lui répétant que c'était surement l'inquiètude de la nouveauté, mais sans grande conviction. D'ailleurs, elle n'était pas dupe, elle devait se douter que je n'étais pas plus rassurée.

"Bon, j'imagine que l'on doit continuer à marcher droit devant nous ?" demandais-je à Nissa et à Land indirectement, sortant ma carte.

Sitôt la trajectoire confirmée, sitôt partis. Quelques pas me suffirent à me remplir à nouveau les chausses de sables. Je soufflais d'exaspération, réalisant que je devrais m'y accoutumer durant très probablement tout le reste du voyage.

"Il y a quelques semaines, Crapule et moi nous étions rendues aux Jardins du Savoir. Il nous est arrivé un truc de dingue ..." débutais-je en me réalisant que finalement, ces fameux "trucs de dingues" m'arrivaient bien trop souvent à mon goût. Je reprennais : "Nous sommes tombés sur des zombies .... ! Je t'assure, des zombies ! Ils dévoraient tous les êtres qu'ils croisaient, animaux compris. Puis, j'y ai rencontré un fae avec qui on a du rencontrer un esprit dans les entrailles de la terre. Cet esprit nous a demandé de récupérer quelques ingrédients afin de régler le soucis, enfin bref, j'en viens au faits : Crapule a été blessé par un animal possédé. Elle a été mordues à plusieurs reprises, et elle avait perdu conscience. Les crocs de la bête étaient imbibés de poison. Du coup, elle a mis beaucoup de temps à se remettre de ses blessures".

La principale concernée me regardait avec des grands yeux, s'assurant que je ne l'infantilise pas. A y regarder de plus près, je remarquais qu'elle avait actuellement des difficultés à voler droit à cause de la force du vent. Je l'attrapais de mes deux bras, puis tassant mon ombrelle dans mon sac, je maintenais mon amie serrée dans mes bras pour qu'elle puisse se reposer. Je regardais à présent Nissa.

"Le vent ne faiblit pas, bien au contraire !" criais-je à moitié pour me faire entendre. "J'espère qu'on va pas se manger une tempête !" frémis-je en envisageant sérieusement cette idée, plus sérieusement que n'importe laquelle autre plausible d'ailleurs.

Finalement, cela me semblait même inévitable.

"Tu avais raison, je crois qu'il faut qu'on s'abrite rapidement si on ne veut pas finir enterrée sous le sable".

Nerveuse, j'attrapais le bras de mon amie et resserais mon emprise sur Crapule.

"C'est pas croyable !" grognais-je assez fort pour qu'elle m'entende. "Il y a même pas cinq minutes il n'y avait pas autant de vent. Ne me lache surtout pas, on doit rester ensemble".

Je me tue, réalisant que je ne pouvais presque plus parler sans avaler du sable. Je cherchais Land des yeux, mais l'épaisseur des volées sableuses m'empêchait de le trouver. J'espérais intérieurement que Nissa avait un contact avec lui, il ne nous fallait perdre aucun membre de l'équipe.
Garder les yeux ouverts devenait difficile tant les petites particules de poussières étaient volatiles et fines. Je ne pouvais pas me protéger avec mes mains, les deux étant occupées à maintenir un contact physique avec mes deux amies. Je voulais crier à Nissa que nous allions surement dans une mauvaise direction, qu'il fallait vite que l'on trouve quelque idée pour nous sortir de cette inconfortable situation, mais il m'étais désormais impossible d'ouvrir la bouche. Je me cramponnais fermement à elles deux, avançant à touts petits pas et espérant que personne ne se fasse emporter par la puissance de la tempête.


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Sam 27 Fév 2016, 14:26

Malgré les tentatives d'Arwen afin de la détendre et de la rassurer sur le changement soudain du temps, la jeune femme n'arrivait pas à se détendre. Elle regarda Land à son tour lorsque son amie s'adressa à lui, et il semblait partager l'avis de la sirène:
"Je crois qu'il n'est pas très à l'aise avec les perturbations climatiques qui viennent à nous."
La tentative d'Arwen échoua puisque Nissa sentait ses émotions et elles se calquaient sur les siennes. Néanmoins, elle avait raison, il fallait continuer à marcher. Peut-être qu'en prenant de la distance, elles échapperaient à la tempête, si tempête allait se lever. Le groupe se remit en marche. En restant attentive à la lavée du vent, elle écoutait Arwen raconter ce qu'elle avait vécu avec Crapule dernièrement. Le monde était peuplé de bien étranges créatures...:
"J'ai l'impression que tout ce que l'on pourrait imaginer comme créatures, existent sur cette terre. ça a du être terrible de vivre ce genre d'expérience... Crapule est passée près de la mort ! Elle n'a pas de séquelles? Comme la peur de l'extérieur?"

Ce genre d’événement pouvait tout-à-fait vacciner ceux en ayant été victimes sur le fait de sortir du cocon protecteur d'un foyer. Le vent augmentait encore. L'ombrelle qu'avait fabriqué son amie et qu'elle tenait à la main, était ballotée par le vent. Elle cédait totalement à l'élément puissant. Une puissante bourrasque lui arracha des mains et l'envoya au loin. De toute manière, pour le moment, elles ne voyaient plus le soleil à cause du sable s'élevant et tourbillonnant dans l'air. Ce n'était pas une raison pour oublier qu'il était toujours là et que ses rayons pouvaient toujours les atteindre, mais ce n'était plus la priorité.
Le vent se renforçait, et c'était désormais devenue une lutte de tout instant pour avancer, un pas après l'autre. Elles n'y voyaient, désormais, pas à plus de 2 mètres. 
"Ne t'inquiètes pas, il est avec moi."
Land lui collait au train afin de ne pas les perdre. Ils allaient finir recouvert par le sable, engloutis par la force du vent et l'amas de sable qui se déposerait sur eux. Nissa mit son bras devant ses yeux afin de pouvoir continuer de les ouvrir pour discerner les endroits où elle mettait les pieds. Elle les avait très irrités, et ils lui faisaient mal. Il fallait que le petit groupe trouve un abri, et vite, sinon la sirène ne donnait pas cher de leur peau. Aucun de ses pouvoirs ne pouvaient les sortir de cette situation, elle ne devait compter que sur elle et sa chance, et espérer que cette chance aide son sens de l'orientation à ne pas s'égarer dans le désert à cause de la tempête. Elle cria à Arwen:
"Nous devons trouver une grotte !"
Elle n'était pas sûr que sa voix ait été portée jusqu'aux oreilles de la sirène. Le sable faisait comme une barrière autour d'elles, qu'elles tentaient de traverser. Du coin de l'oeil, elle vit des ombres à sa droite qui progressaient, elles aussi. Des hommes? Des bêtes? Un mirage? Etaient-ils amicaux ou menaçants? Elle ne préféra pas tenter de les rejoindre, elles ne pourraient pas entamer un combat par ce temps. Elle voulut continuer tout droit, mais Land la poussa sur le côté puis passa devant:
"Suivons le !"
Il progressait, tête baissée, bravant la tempête. Nissa n'était qu'à quelques pas de lui et agrippait la main d'Arwen afin d'être sûr qu'elle était bien là, avec elle. Après quelques minutes à marcher en regardant ses pieds, elle eut le courage de lever les yeux afin de voir dans quelle direction ils allaient, même si tout se ressemblait. Une forme sombre se détachait du paysage. Etait-ce une grotte? Elle pria Phoebe pour qu'il en soit ainsi. Encore quelques mètres et son impression fut confirmée. Ils pourraient se reposer et s'abriter le temps que la tempête passe. C'était inespéré. Une bénédiction au milieu de cet enfer.
"Je crois qu'on a de la chance."
Heureusement que Land avait été là. Nissa s'interrogeait encore sur les formes qu'elle avait entrevu à travers la tempête. Si il était peu probable que d'autres individus se promènent dans le désert, au même endroit qu'elles deux, au même moment, il ne fallait pas exclure que cela pouvait bien être des individus hostiles et dangereux. Elle oublia instantanément lorsqu'elle atteint enfin l'entrée de la grotte. Elle prit une grande inspiration d'air. Dans cet enfer, cette délicieuse sensation c'était raréfiée. Ce n'était qu'au moment où elle put respirer de la bonne manière qu'elle prit conscience du danger auquel ils avaient échappé: un peu plus et ils auraient été asphyxiés.

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Sam 27 Fév 2016, 23:19


Mon corps commençait sérieusement à fatiguer. L'agression du vent était tel que même rester immobile était difficile. Une autre difficulté s'ajoutait à toutes celles déjà énumérées : Mes deux mains étaient consciencieusement occupées à maintenir un contact avec l'ondine de la gauche, et à maintenir fermement Crapule de la droite. Ma petite amie ailée avait réussi à se frayer un chemin sous mon haut de façon à se protéger habilement d'une grande partie des bourasques sableuses, mais aussi de manière à limiter le risque de séparation. De ce fait, je ne pouvais pas protéger mes yeux. Je progressais désormais à l'aveugle, préférant les garder clos que de les abimer inutilement. Je me fiais à l'attraction que Nissa exerçait sur mon bras. Je l'entendais bien me crier des choses mais chaque parole était vaine, ses dires m'étaient inaudibles. Elle tirait sur ma main avec une force dont je ne la soupçonnais pas. J'avais toujours du mal à réaliser à quel point elle était devenue puissante. Lorsque je l'avais rencontré pour la première fois, elle sortait à peine de l'océan et peinait presque à se mouvoir. Dorénavent j'avais affaire à une femme forte et déterminée. Un timide sourire s'étirait sur mes lèvres à la remémoration de ces heureux souvenirs, sourire qui s'effaça presque instantanément tant il m'était indispensable de ne pas laisser le moindre grain de sable pénétrer entre mes lippes.
Puis, l'idée d'ingérer du sable se manifesta à ma conscience... Et ce fut la panique. Je commençais à trembler, si une seule de mes lèvres se desserrait ne serait-ce que d'un milimètre, alors je ressentirais un besoin frénétique de consommer de l'eau... Luxe que je ne pouvais actuellement pas me permettre.

Je relevais courageusement la tête, protégeant toujours mes globes occulaires avec mes paupières et me laissais le plus sagement possible guider par l'ondine. Il me semblait que l'on bifurquait légèrement de notre trajectoire, cependant cela m'étais à présent totalement égal, je ne désirais qu'une seule chose : Sortir de ce piège mortel.
Après quelques interminables minutes, je sentis la matière sous mes pieds se durcir, et l'emprise du vent s'effacer progressivement. Je n'osais ouvrir les yeux, ce fut Crapule qui m'y incita en sortant de sa cachette.  La vue qui s'offrait à moi me rassura momentanément.

" Une grotte !" m'écriais-je ravie, et sûre que cette fois-ci, tout le monde m'avait entendue.

Je portais mes mains à hauteur de mes yeux et me les frottais énergiquement pour chasser toutes les microparticules qui auraient pu s'y loger insidieusement. Par réflexe sécurisant, j'ôtais le bouchon de ma gourde et avalait quelques grosses gorgées d'eau. Soupirant et rassurée, mon attention se porta sur la jeune femme.

"Tu vas bien ? J'imagine que l'on doit à Land la découverte de cette grotte"
demandais-je d'une voix quelque peu déraillante.

Je flattais l'encolure du loup sans même me demander si ce dernier allait accepter le contact : J'étais tellement soulagée et redevable envers lui que même s'il me sautait au cou, je ne lui en voudrais pas.

Nous étions tous les quatre tassés au plus profond de la grosse, laissant quelques trente mètres nous séparer de la tempête. Une idée réconfortante me traversa l'esprit ... Peut être que mes compagnons allaient trouver cela déplacé, voire même exagéré, mais qu'à cela ne tienne :

"Je sais qu'on a mangé il y a probablement moins d'une heure, mais avec toutes ces émotions je me verrais bien déguster un petit morceau de chocolat. Nissa je t'en propose ? Par contre les deux loulous je suis désolée mais ce n'est pas bon pour vous".

Les yeux pétillants, j'ouvrais le torchon qui protégeait cette si précieuse denrée et en tendit à mon amie. La saveur de cet aliment m'apaisait presque toujours, son goût était pour moi la meilleure chose qui soit, et j'aimais autant la texture fondante qui se présentait à ma langue. Je le suçotait pendant que je discutais avec Nissa d'une solution.

"J'imagine que l'on va devoir se terrer ici jusqu'à ce que la tempête faiblisse " annonçais-je quelque peu déçue de devoir affronter une telle épreuve si rapidement. "Nous sommes parties depuis peut être trois heures que nous voilà déjà, ou plutôt encore, ralentis. C'est quoi, notre prochaine mésaventure ?" grognais-je en souriant malgré tout. "Au moins, ça nous fera des histoires à raconter à notre retour".

Les heures défilèrent mais le déchainement climatique à l'extérieur de notre antre ne semblait pas s'épuiser. Lasse et fatiguée d'avoir lutté contre ce dernier, je me laissais m'assoupir dans un coin de la grotte, tassant soigneusement mon petit oreiller de voyage sous ma tête, sous le regard amusé de Nissa.

"Quoi, tu n'aimes pas voyager confortablement toi ??" lui demandais-je riant à moitié.

J'avais beau aimer voyager, il n'en demeurait pas moins vrai que mon petit confort de "princesse" comme disait mon père, me manquait très -trop- rapidement. Mais après deux ou trois nuits sans ce fameux confort, je n'oubliais plus jamais de quoi m'installer sereinement.

" Mine de rien, le sommeil c'est super important. Moi si je dors mal maintenant, tu vas me détester quand je vais me réveiller" dis-je pour me justifier malgré tout. Puis finalement je me mis à rire à gorge déployée avant de m'assoupir plus lourdement que prévu.


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Dim 28 Fév 2016, 09:25

Nissa se laissa tomber lourdement sur le sol avec un soulagement sans égal : qu’il était bon de se reposer. Elle se remettait du manque d’air  dont son corps, et notamment ses muscles avaient été privés. Ils avaient fourni de gros efforts et sans apport d’énergie et d’oxygène, elle aurait sûrement des séquelles dans la journée, ou le lendemain matin. Elle regarda le petit groupe :
« Je vais bien et toi ? Crapule n’a pas trop souffert de la tempête ? Oui tout à fait, heureusement qu’il était là ! Nous aurions pu marcher longtemps, déambuler sans jamais trouvé et finir ensevelis ! »

La jeune femme écouta la proposition d’Arwen. Si elle se considérait déjà comme une gloutonne, son amie l’était davantage. Sous le relâchement de la pression, ainsi que de ses nerfs, elle éclata d’un rire franc.
« Je ne résisterai pas à un morceau de chocolat. C’est un des meilleurs mets qui existent sur ce monde, et cela vient de chez nous ! Néanmoins, Arwen, je trouve que tu as un gros appétit, elle lui fit un clin d’œil, mais c’est vrai que la dernière heure a été riche en émotions. »
Elle se dépensait tellement lors de ses voyages, que son corps n’avait pas été modifié mais elle se demandait si une sirène inactive prenait du poids. A quoi cela pouvait bien ressembler ?Il n’y en avait pas dans la cité engloutie, enfin pas à sa connaissance. Etait-elle aussi attirante qu’une sirène dont tout le corps était étudié pour être une arme ? Elle sortit de ses pensées en prenant du chocolat du torchon de son amie et le dégusta :
« Tu as remarqué ? Plus on en mange et plus on a envie d’en manger. C’est un cercle vicieux, après il faut se faire violence. »
Elle haussa les épaules, c’est vrai qu’elles n’avaient pas de chance, encore une fois.
« Un voyage n’est pas un voyage si il se passe tranquillement ! C’est vrai que nous attirons la malchance quand nous sommes ensemble. Mais nous ne sommes pas pressées, Utopia sera toujours là demain ou après-demain ! D’ailleurs, j’ai un peu peur de la manière dont je vais me sentir entourée seulement d’humains. La plupart ont de l’anti-magie dont Shawn nous a déjà parlées, et lorsqu’il me touchait, je me sentais mal. Imaginons que nous nous trouvions à côté d’un humain particulièrement puissant ? Il ne faut pas que l’on tourne de l’œil. »
L’anti-magie des humains n’était pas seulement un phénomène qui les privait d’accès à leurs pouvoirs, mais cela les rendait aussi malade. Plusieurs heures passèrent, ou peut-être quelques minutes ? Elle n’avait plus de notion du temps et le soleil se trouvait caché par la tempête de sable. Il ne faisait pas encore nuit, mais il faisait sombre à cause du limon dans l’air, masquant la lumière. Passé un certain temps, la fatigue commença à apparaître, d’ailleurs Arwen installa sa couche, un petit sourire s’étirant sur ses lèvres :
« Je n’ai rien dit, fais comme tu le souhaites… Et si tu te réveilles bougon, j’ai un petit pouvoir qui me permettrait de te mettre dans de meilleures dispositions. »


Elle lui fit un clin d’œil. Elle ne l’aurait pas fait, mais elle en était tout à fait capable. Elle n’avait que peu de pouvoirs offensifs et elle ne les aimait pas forcément, elle préférait bien plus ceux concernant la manipulation. C’était d’ailleurs ceux qu’elle travaillait le plus. L’art subtile de contrôler les gens était très compliqué, mais elle adorait jouer à ces jeux-là. Elle trouvait qu'il y avait plus de défis à faire cela qu'à battre un ennemi au corps à corps. Pendant qu’elle sombrait dans le sommeil, Nissa resta seule éveillée, avec Land à ses côtés. Crapule c’était, elle aussi assoupie en même temps que sa compagne. L’envie de les imiter était forte, de plus, que pouvait-il leur arriver dans une grotte, au milieu d’une tempête de sable et seuls ? Néanmoins, elle repensait toujours aux ombres qu’elle avait entraperçu pendant le déferlement des éléments. Elle ne savait toujours pas si c’était son imagination qui lui avait joué un tour ou non, et elle n’arrivait pas à se détendre. Les genoux contre son buste, qu’elle enlaçait, elle se berçait en se balançant à petits coups, d’avant en arrière. Land c’était endormi à ses côtés. Ses paupières devenaient, peu à peu, lourdes et sa conscience se trouvait déjà dans un état de demi-sommeil. Finalement, elle allait céder au repos. Le bruit d’un caillou roulant derrière elle la fit sursauter. Si elle n'avait pas fait attention aux légers bruits de pas, elle entendit bien distinctement ceux-ci s'accélérer. L'individu qui l'approcha ne cherchait plus à dissimuler sa présence. Elle se retourna brusquement, écarquilla les yeux. Elle eut à peine le temps de bouger sa main pour chercher son arme, qu’elle reçut un coup sur la tête et sombra dans l’inconscience. 

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Dim 28 Fév 2016, 11:39


Je me sentais me réveiller doucement, bercée par un balancement régulier. J'émergeais sommairement, sentant mon corps à moitié suspendu dans le vide. Soudainement affolée par un tel ressenti, j'ouvrais un oeil, méfiante. Je me souvenais m'être allongée, la tête paisiblement déposée sur mon oreiller moelleux alors que maintenant, j'avais l'impression d'être transbahutée d'un point A à un point B. Prenant difficilement conscience de la réalité, je venais à comprendre qu'il ne s'agissait en rien d'un songe : J'étais réellement affalée sur quelque chose qui avançait. Mon épaule me faisait souffrir, et c'est au moment où j'avais décidé de rapprocher mon bras de mon visage que mon coeur s'affola le plus : Mes poings étaient retenus dans mon dos et il en allait de même pour mes chevilles.
Paniquée, je comprenais qu'on était en train de m'enlever. Ma tête pendait dans le vide, je la redressais à peine, notant que j'étais attachée à un chameau. Regardant à ma gauche, le corps gisant de mon amie reposait serré au mien. Prenant mon courage à deux mains, et essayant d'être la plus discrète possible, je chuchottais à son oreille :

"Nissa ? .... NISSA ! Réveille toi, on est encore dans la panade".

La demoiselle ne semblait pas m'entendre. Je ne voyais ni Land ni Crapule avec nous. Qu'en avaient-ils fait ? Je ne prenais pas le risque de relever la tête, de peur que nos ravisseurs réalisent que j'ai repris conscience. J'espérais cependant que nos deux compagnons avaient réussi à se cacher au moment de notre enlèvement... Bien que cette idée me paraissait saugrenue : Land n'aurait jamais laissé ces individus maltraiter Nissa.  Ou alors, au contraire, il avait fait preuve d'une intelligence que je n'aurais pas eu : Il se serait dissipé à la vue de ces énerguments et nous suivrait discrètement dans le sable ? Je ne savais pas laquelle des deux hypothèses était la plus sérieuse, mais j'étais sure que l'ondine inconsciente serait tout à fait en mesure de me répondre.

"Nissa, Nissa. Il faut vraiment que tu te réveilles".


Toujours rien. Je tentais de toucher son visage avec mon nez, peut être qu'un contact physique l'aiderai à émerger... Aucune réaction. Je n'avais toujours pas pensé qu'elle pouvait être décédée avant cet instant. J'essayais de me calmer et d'observer le moindre mouvement de son dos pouvant m'affirmer qu'elle est en vie. Il me semblait voir son vêtement se lever et redescendre légèrement, mais je n'étais plus sûre de rien. Aux grands maux les grands remèdes, je décidais de la mordre discrètement sur la joue. Elle n'apprécierait surement pas, mais au moins elle réagirait, et j'aurais tout le temps de me faire pardonner lorsque nous serions échappées. Fermant méchamment mes deux canines pointues sur sa joue, sans aucune délicatesse et ne prennant même plus gare à être discrète, je sentis la demoiselle grogner et bouger un bras, surêment un réflexe pour frapper l'idiot qui l'agressait ?

"Nissa, c'est moi. Ouvre un oeil si tu m'entends".

Un oeil s'ouvrit, et je ne pu retenir un souffle de soulagement.

"Qu'est ce qui s'est passé ? Où est Land ?"

J'espérais ne pas l'inquiéter dans le cas où elle ne savait pas ce qui s'était produit, ni même où était son ami, mais de mon côté j'avais besoin de savoir si oui ou non Crapule était potentiellement sauve.
La belle brune semblait avoir du mal à émerger totalement, ce qui m'étonnait beaucoup, la connaissant. Je portais mon regard sur son crâne et devinait qu'elle avait du prendre un coup. Peut être que moi aussi d'ailleurs ? Pourquoi ne m'étais-je pas réveillée ? Et puis d'ailleurs, pourquoi étions nous sur ces foutus chameaux ? Nous n'avions croisé personne de tout le voyage, qui pouvait bien nous vouloir du mal ?

"Nissa, tu t'en sors bien, allez ! Tu m'as filé une sacré trouille".

Son visage reprenait peu à peu des couleurs, et il m'était impossible de ne pas remarquer la rage émanant de ses yeux. Ces idiots ne savaient pas sur qu'ils étaient tombés, et mon amie avait surement reçu un entrainement supplémentaire en temps que membre de l'armée des océans.

"Nissa, je crois que ce sont des humains ..."
chuchotais inquiète. "Soit je suis très faible, ce que je ne pense pas, soit il y a de l'anti magie dans l'air".

Rassurée de constater l'émergence de la sirène, je levais courageusement la tête afin de compter combien de blaireaux s'en étaient pris à nous. Ils étaient trois devant moi, tous montés sur un chameau différent, et il y en avais un derrière nous, à gauche de notre monture. Ce dernier était logé sur un cheval.

"On peut attendre le bon moment, puis leur donner la raclée qu'ils méritent avant de s'échapper sur le dos du cheval derrière nous" planifiais-je à voix basse.

La position dans laquelle je me trouvais faisait souffrir mon dos, et ma tête recevait trop de sang, je me sentais patraque, il ne fallait pas rester comme ça trop longtemps, sous peine de ne plus être bonne à rien par la suite. Le soleil cognait et nous n'avions rien pour nous en protéger. Ma gourde, rangée dans mon sac, était accrochée à notre chameau, presque à portée de dents Je faisais signe de la tête à Nissa, lui indiquant mon sac.

"Il me faut l'attraper. J'ai soif. Et toi aussi tu dois boire"

Forçant au maximum sur mes liens pour réussir à gagner un peu de leste, je balançais ma tête dans sa direction, mais sans succès. Je renouvellais l'expérience jusqu'à ce qu'une des lanières s'accroche à une canine. Heureuse, je regardais mon amie fièrement. Puis je réalisais que je ne pouvais pas tirer la gourde de mon sac, ni l'ouvrir, ni y boire. Mon regard s'assombrit, laissant place au désespoir.

La lanière toujours dans le bec, je regardais Nissa avec un air de chien battu, en espérant qu'elle trouve une solution.


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Lun 29 Fév 2016, 19:36

Le choc avait été soudain, puis c'était ensuivi un trou noir dans laquelle les agresseurs l'avait plongé d'un coup sur la tête. Qu'était-il advenu de Land et de Crapule? Elle n'en avait aucune idée, elle espérait qu'ils se soient enfuis, mais avec la compagne d'Arwen qui dormait aussi profondément qu'elle, et Land qui n'était pas du genre à l'abandonner dans les bras de parfaits inconnus, elle pouvait supposer qu'ils les aient attrapés. Espérer était bien le terme recherché, à moins qu'ils se soient échappés, mais dans l'autre cas de figure, ils les auraient tués, ne souhaitant pas s'alourdir de deux corps en plus à traîner, surveiller et maîtriser. Notamment Land. Quoique Crapule, aussi petite et agile qu'elle était, leur aurait donné bien du fil à retordre. Et Arwen? Avaient-ils emmené son amie? Elle espérait presque que oui afin de pouvoir avoir la confirmation qu'elle était vivante et qu'ils ne l'avaient pas laissée seule pour morte dans la grotte où elles avaient trouvé abri. 

Elle se sentait flotter au-dessus de son corps. Elle était consciente de la douleur qu'elle avait à la tête mais aussi de celle provoquée par son estomac qui semblait subir des chocs réguliers, comme si elle était balancée à chaque pas. Elle avait d'ailleurs une bile qui remontait, acidifiant sa gorge et lui faisant, là aussi, mal, de la même manière qu'une brûlure. 
Une nouvelle douleur se fit plus nette, différente de ce qu'elle avait ressenti durant sa longue émergence de son inconscience. Elle provenait de sa joue, c'était un mélange de démangeaisons désagréables et de piqûres. Elle bougea sa lèvre afin de faire bouger sa joue pour faire partir l'élément perturbateur, qui ne disparut pas. Elle ouvrit un oeil difficilement, oscillant entre la réalité et l'inconscience. La frontière était encore si près. Une voix l'aida à s'orienter afin de retrouver ses esprits. En ouvrant pleinement les yeux, elle réalisa qu'elle avait la tête en bas et que le sol défilait devant eux. Elle pouvait voir nettement quatre pattes de la couleur du sable, ainsi que sentir les bosses qui la retenait en la mettant dans une position inconfortable, serrée contre Arwen, disposées entre deux bosses. Celle-ci lui parlait. Après quelques phrases et des efforts de concentration, la sirène saisit ce que sa compagne prononçait. Elle se cala sur le même volume sonore qu'utilisait Arwen afin de ne pas leur faire remarquer qu'elles étaient éveillées:
"Land? Je ne sais pas. Pour Crapule non plus. Ils m'ont prise par surprise."

Elle se tut, tournant légèrement la tête vers l'avant de la caravane. Elle était composée uniquement d'hommes, protégés par des turbans disposés sur leurs têtes, typés, sûrement une conséquence d'une trop longue exposition aux rayons du soleil. Si elle pouvait seulement se détacher, ils n'auraient même pas le temps de prononcer une des paroles salaces qui devaient sûrement être leur genre de conversation. Son attention revint sur l'analyse faite par son amie. Elle devait être réveillée depuis plus longtemps qu'elle:
"Anti-magie? Il ne manquait plus que ça ! Voilà ce qu'on risquait en s'approchant de la capitale des humains. Je ne sais pas si nous pourrons avoir une occasion immédiatement, mieux vaut nous montrer dociles et faibles comme ils peuvent croire que l'on est. L'effet de surprise est notre seule option ici."

L'envie de boire pris Arwen. C'est vrai qu'avec la tête en bas, le sang affluant en cet endroit, elle avait l'impression que ses vaisseaux sanguins allaient exploser. Elle releva la tête et le buste à l'aide de ses abdominaux, afin d'essayer d'équilibrer la répartition de son liquide vital. De plus, cela ferait moins travailler son coeur, car elle le sentait tambourinant trop fortement dans sa poitrine. De plus, avec le soleil qui leur tapait sur la tête, et sans protection, boire était le seul moyen de contrer une potentielle insolation. Elle observa le manège de son amie qui se servait avec agilité de son balancement, ainsi que de ses canines. Elles étaient particulièrement pointues, un peu comme celles d'un vampire, une vampire des océans. Néanmoins, elle allait avoir mal à la mâchoire en gardant sa sacoche de cette manière. La caravane s'arrêta brusquement, le corps de Nissa rebondissant lourdement contre l'animal. Un homme se dirigea vers elle deux et arracha la lanière de la bouche d'Arwen:
"Tiens donc, nos deux belles prisonnières sont éveillées, pas comme vos petites animaux. Au moins, ils étaient en vie et ils les avaient emmenés, Tu n'as pas besoin de ça toi ! Se tournant vers ses hommes, les gars, enlevez moi ça de là et balancez les dans une cage."

A ces ordres, deux hommes s’exécutèrent et les renversèrent de l'animal, en y ajoutant un peu plus d'entrain qu'ils n'en auraient eus besoin afin qu'elles touchent plus forts le sol dur et sec. Ensuite, ils les saisirent par les pieds et les traînèrent sur une cinquantaine de mètres avant de les envoyer valdinguer dans une cage dont la lourde porte faite de barreaux se referma sur eux.

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Lun 29 Fév 2016, 20:25


Ma bouche était sèche. Le fait de la garder entre-ouverte pour garder la lanière de mon sac entre les dents me l'asséchait encore davantage, je ne pouvais même pas pallier cet inconfort avec ma salive. J'écoutais attentivement le récit de Nissa, apprenant qu'elle n'en savait pas plus sur la santé de nos amis. Des petites perles de sueurs s'écoulaient lentement de mes cheveux, je tournais la tête pour me cacher de la vue de mon amie et je tentais de saisir ces goutelettes avec ma langue. Quelques unes d'entre elles ont été récupérées, mais hélas pas assez pour réhydrater ma cavité bucale. Soudain, un de nos ravisseur m'arracha brutalement le sac de la bouche, me laissant tout juste le temps de comprendre ce qui se produisait afin de desserer mes machoires et conserver mes dents.
Je levais la tête, le fixant l'air mauvais. Son anti magie était impressionnante, je n'avais pas la possibilité de chanter tant je me sentais asséchée, mais en revanche je pouvais tenter de l'hypnotiser... En vain. Il était trop fort pour moi, dans l'état dans lequel je me trouvais. Il était habillé de la même façon que ses collègues, à quelque chose près qu'il était descendu d'un étalon, potentiel signe ostentatoire de pouvoir ?
Je l'écoutais parler, il s'exprimait en langue commune, puis, se moquant de nous, il nous rassura -très probablement involontairement- sur l'intégrité de nos compagnons. Ils étaient prisonniers certes, j'en étais inquiète, mais au moins ils étaient vivants tous les deux. Je voulu porter un regard rassurée à Nissa, mais je préférais ne pas inciter nos ravisseurs à nous séparer. En réalité, j'étais déjà en train de turbiner à trouver comment nous tirer de là tant que nous conservions un tant soit peu de force.
Sous les ordres de leur chef, deux idiots nous saisissèrent aux hanches et nous jetèrent au sol sans management, profitant au passage à bien poser leurs grosses paluches sur une fesse ou un sein. Je décidais de ravaler ma rage... Pour l'instant. Un simple regard en direction de mon amie m'apprit qu'elle pensait très exactement à la même chose que moi. ils allaient souffrir.

Nous attrapant par les pieds, ils nous balancèrent dans une cage en nous claquant la porte au nez. Exhibant fièrement le trousseau de clef, le plus petit des deux acolytes s'en allait gaiement.

"Ils vont payer" soufflais-je entre mes dents, grognant à moitié.

La cage était vraiment très étroite. La position allongée nous était officieusement interdite. Lorsque tous les hommes étaient hors de notre vue, je forçais sur la porte nerveusement, espérant qu'avec les conditions climatiques du désert elle soit plus encline à céder. Peine perdue, elle n'émit pas le moindre indice sonore nous permettant de croire à la possibilité qu'elle était fragile. Soupirant bruyamment, je regardais Nissa s'agiter. Le temps que l'on trouve une solution, je tournais dans la cage, analysant chaque centimètre de la zone dans laquelle nous étions. Le soleil tapait fort, trop fort, l'après-midi était assez avancée pour qu'une telle exposition soit mortelle. J'éprouvais une très désagréable sensation au niveau de la langue, elle me semblait ensablée et gonflée tant j'avais besoin de boire. Je fouillais ma ceinture, espérant trouver au moins une flèche. Mon arc m'avait été ôté, mais rien qu'une pique de flèche me réconforterai... Mais rien. Il me restait une dernière arme qu'ils n'avaient pas pensé à chercher ... Mon poignard logé sous mon pantalon et fixement attaché à ma cuisse droite. Je dis signe à Nissa qu'il s'y trouvait toujours, mais je ne le sortais pas, je ne désirais pas prendre le risque qu'on me le prenne aussi.

"Ils ne sont pas très consciencieux ces idiots"
dit-je à voix basse à Nissa. "Ils ne nous ont même pas fouillé, j'ai encore un peu de chocolat dans les poches. Bon, je sais que de l'eau aurait été mieux accueillie, mais je n'avais pas imaginé que nous serions capturées".

Cependant cette fois je ne proposais pas de chocolat à l'ondine, je le gardais pour le moment juste avant notre échapée. Il nous remettrait du baume au coeur et quelques forces dans les membres. De plus, manger maintenant m'aurais donné encore plus soif, et je n'étais pas sure que mon corps pourrait le supporter.

"Assieds-toi, on va réfléchir ensemble à comment sortir"
m'adoucis-je en caressant maternellement le bras de la demoiselle. "Il nous faudra des forces pour nous défendre, et rester debout ne vas pas nous reposer".

Elle ne broncha pas, mais ne me répondit pas non plus. Elle réfléchissait, c'était évident.

"Je ne serais pas étonnée de voir Land débarquer fièrement avec le trousseau de clefs dans la gueule... Mais ça serait trop facile" confiais-je en accentuant mon sourire dans l'intention de la relaxer. "De toute façon il y a bien un moment où il vont nous faire sortir de là. Je suis prête à parier qu'ils s'imaginent nous vendre comme esclave après avoir tiré leur coup".

Je n'avais pas besoin de préciser à Nissa que cela n'était pas près d'arriver, elle était la première à le penser. Dans tous les cas nous étions seules, aucune autre cage n'était présente dans la zone, peut être qu'ils retenaient Land et Crapule ailleurs ? Ou qu'ils nous avaient mentis ? Je n'en savais rien, mais je me préparais sérieusement à leur sauter dessus dès que la porte s'ouvrirait sur l'un d'entre eux.


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Mer 02 Mar 2016, 22:12

Vraiment, la prochaine fois qu’Arwen lui proposerait une expédition, elle ferait attention à ce que la paix et aucun danger ne soit présent à des centaines de kilomètres à la ronde, car elles étaient des aimants lorsqu’il s’agissait de problèmes. A chaque expédition, cela ne manquait pas. Imitant son amie, elle répondit à son invitation à s’assoir en l’imitant. Il n’était pas nécessaire de trop remuer et de se fatiguer, il fallait réfléchir au meilleur moyen de se sortir de là. Le cagibi dans lequel on les avait parquées était ridicule. De quoi bien limiter leurs mouvements.
« J’aurai aimé, mais je préfère qu’il se tienne tranquille. Il détestera être en cage, mais il se débrouillera très bien seul. »
Elle ne doutait pas de lui, le point le plus important était de les sortir, elles deux, de là. Ses mains enchaînées dans son dos commençaient à lui faire mal, et elle ressentait de la gêne au niveau de ses épaules. La première étape dont il fallait qu’elle se débarrasse était de ces chaînes en acier. Chauffées trop longtemps à cause de leur exposition au soleil, c’était les poignets de la sirène qui en avaient pâti, brûlant eux aussi à leur tour. Elle n’osait imaginer l’état dans lequel ils se trouvaient, et si elle n’arrivait pas à les rafraîchir les morsures des brûlures continueraient à se creuser dans sa chair. Les humains c’étant éloignés, elle avait accès à toute sa magie. Si elle ne pouvait pas se permettre de plonger ses mains dans de l’eau, au risque de se transformer en sirène, elle devait absolument rafraîchir ses poignets.
« Nous ne pouvons pas nous glisser entre les barreaux… Il faut nous débarrasser de nos chaînes, et peut-être tenter de les inciter à entrer dans notre cage pour nous occuper d’eux. Mais ce sont des humains, aurons-nous une chance une fois sortie de notre prison et face à tout le camp ? »

Si ils tentaient de les vendre en tant qu’esclaves, où cela se passerait-il ? Les traîneraient-ils jusqu’à Utopia ? Ou cela se ferait-il dans le camp ? C’était bien possible, car ce qu’ils faisaient était illégal et puni par les lois des humains. Dans le désert, il n’y aurait pas de témoins. Elle tortilla ses poignets entre ses chaînes, ce qui lui arracha une grimace. Décidément, ses liens étaient de bonne qualité, malheureusement. Du bruit se fit entendre à l'extérieur de leur cage. Le même individu qui avait donné l'ordre de les jeter dans le cachot apparut dans leur champ de vision et revint à la charge:
"Et bien mes belles demoiselles, nous avons eu de la chance de tomber sur vous dans le désert. Des colombes égarées dans un désert qui avaient besoin d'être sauvées... Quoi? Vous ne dites rien? Je vous sens plutôt sanguines. Les clients aimeront bien ça. On vous mettra un peu en plis afin de les aguicher, mais on aura pas beaucoup de travail à faire en plus. Tenez vous bien d'ici là, nous viendrons vous chercher dans une heure."

Il leur tourna le dos puis repartit. Nissa avait serré les dents tout du long de son discours. Elle n'avait qu'une envie: cracher son venin sur cet homme répugnant , mais cela lui aurait fait trop plaisir, elle voyait le plaisir qu'il prenait à faire cela dans ses yeux. Il comptait les vendre dans l'heure.
"Arwen, peut-être que Land et Crapule feront partis de la vente... Ils nous détacheront sûrement afin de nous arranger un peu, ce sera sûrement notre seule fenêtre de manœuvre."

L'impuissance dont elle était victime augmentait la colère qu'elle avait en elle. Elle avait hâte d'être libérée de ses chaînes. Un seul moment de liberté, et elle leur montrerait ce qu'il se passait et ce qu'il en coûtait de l'enlever, mais aussi de faire du trafic d'humains. Dans quelle époque vivaient-ils pour que les esclaves soient encore tolérés? Si elles n'arrivaient pas à se libérer, elle miroitait le bain de sang qu'elle créerait chez celui qui aurait eu l'audace de l'acheter. Néanmoins, elle craignait qu'ils les droguent pendant la vente afin qu'elles se tiennent tranquilles et ne provoquent pas d'esclandre. A moins d'avoir réussi à briser tous les individus qu'ils présentaient pendant leurs ventes, elle ne voyait que cette solution afin qu'elles se passent sans encombres. 

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Jeu 03 Mar 2016, 21:38

"Franchement je n'en sais rien" articulais-je faisant le plus abstraction possible de la sécheresse bucale qui me faisait souffrir. "En tout cas avec nos poignets si étroitement enserrés dans ces fers, je ne donne pas cher de notre succès".

Prononcer ces paroles m'avait coûté, en partie parce que cela impliquait de rester entravées plus longtemps. Cependant, je constatais avec peine que même si nous réussissions notre coup de maitre, comment allons nous nous repérer dans ce désert ? Ils allaient nous pourchasser jusqu'à nous récupérer. Ils avaient malgré tout l'air intelligent, ils se doutaient bien qu'ils avaient en leur griffes deux femmes d'un autre niveau que de simples paysannes. Je fus tirée de mes songeries par le très probable chef de la bande, qui nous confirmait que nous allions êtres vendues comme esclaves et qu'on nous rendrait davantage présentables. Un frisson d'horreur traversa tout mon être, érigeant chaque poil, chaque cheveu de mon être. Je sentais mon visage blémir, et tentais malgré tout de paraitre forte, sure de moi, au moins pour mon amie. Anxieuse, je serrais les dents et les poings mais je ne prononçais pas un mot. Une seule question me hantait désormais : Nos compagnons allaient-ils être vendus également ? S'il advenait que nous soyions tous séparés, comment les retrouver ? Sans doute que Land parviendrait à pister sa maîtresse, mais j'étais certaine que Crapule ne pourrait pas me retrouver de la sorte, son odorat n'a jamais été son point fort et je doutais fortement qu'ils les laisse en duo.
Les gouttes de sueurs agglutinées sur mon front me tombèrent sur le visage, me faisant presque l'effet d'une douche froide.
Il nous restait une heure seulement pour échafauder un plan efficace, en prenant en compte que nous étions et nous serions toujours attachées lors de l'échange, qu'il fera très chaud et que nos corps commencent à se déshydrater et que nos compagnons ne seront peut être pas vendus en même temps que nous.

"Tu penses ?" demandais-je à l'ondine les yeux pleins d'espoirs à l'idée que l'on puisse retrouver nos boules de poils dans moins d'une heure.
"Il faut réfléchir à un plan pour s'évader au moment de la vente".

J'étais toujours assise dans cette foutue cage, mais je sentais que la colère me gagnait et que je retrouvais un peu d'énergie. Je fermais les yeux, baissant la tête pour limiter l'impact du soleil sur mes paupières puis je mobilisais toute l'énergie qu'il me restait pour me concentrer et trouver des solutions envisageables.
Déjà, le chef des ravisseur nous avait dit qu'il devait nous préparer de façon à séduire les acheteurs. Pour être séduisante, il faudra nécessairement qu'il nous fasse boire pour que l'on paraisse en meilleure santé. Puis il est possible que la vente se déroule à l'ombre d'une toile ou autre matériel afin que le client se sente confortable. Après tout, ils devaient avoir conscience qu'ils pourraient nous vendre à bon prix, ils ne pouvaient pas nous vendre au premier imbécile qui se présenterait.
Mes poignets endoloris me faisaient souffrir et la position assise m'était devenue inconfortable. Je m'apprêtais à tendre les jambes au moment où deux des ravisseurs s'approchèrent de notre cage.

"Ca ne fait pas une heure" murmurais-je tout bas à l'intention de Nissa, qui elle aussi avait l'air de cogiter. "Je suis sûre que ça ne fait pas une heure" répétais-je, essayant de mesurer le temps écoulé. "Je n'ai même pas eu le temps d'établir un plan pour sortir de cette situation".

Elle n'eut pas le temps de me répondre, ou alors je ne l'entendis pas, que les deux types se présentaient devant la cage, inserant la clef dans la serrure.

"Par ici mes mignonnes" jubilais le plus grand d'entre eux à voix basse.

"Je crois que je n'en ai jamais goûté de si belles" s'extasiait le second en se léchant les lèvres.

Mon sang ne fit qu'un tour, instinctivement je compris qu'il ne s'agissait en aucun cas de notre vente, mais plutôt du sous entendu avant de nous enfermer, à savoir celui de profiter de nos corps. Je regardais Nissa, puis les deux immondes types, puis encore Nissa. Le temps semblait s'accélerer et il me fallait trouver une échappatoire maintenant. La clef tourna bruyamment dans la serrure.

"Fais moins de bruit ou le patron va nous entendre"
grognait le petit à l'air idiot.

Les deux individus semblaient vraiment être dénués de tout bon sens, grâce à eux je parvins à trouver la solution, juste au moment où une horrible grosse main attrapait ma tresse pour me jeter par terre devant la cage.
Je ne bougeais plus d'un cil, face contre terre, hésitant à mettre à exécution mon plan. J'attendais une dernière dizaine de secondes voir si Nissa avait de son côté trouvé quelque chose, mais je n'entendis et ne vis rien. Alors qu'on me saisissait par la taille et qu'on cherchait à m'arracher mon vêtement, je frappais de toutes mes forces mes fers sur les barreaux de la cage, espérant rameuter toute la bande et réintégrer gentiment ma cage.
Les deux hommes se ruèrent sur moi pour me faire cesser le bruit, mais l'ondine se joint à moi, réalisant probablement qu'il n'était pas possible de nous échapper maintenant, sans savoir où étaient nos amis et sans être sur de pouvoir les mettre tous en état de nuire.
Une grosse main écrasa violemment ma mâchoire, me forçant à lui faire face. Son visage était rouge, et enivré de colère il leva la main pour me battre. Le chef déboula en courant, lui attrapa la main et lui cassa le poignet en un seul geste.

"Idiots ! Si vous les abimez, le client n'en voudra plus ! Il a bien dit qu'il les désirait toutes les deux impeccables, dénuée de trace de coups !"

Emporté par une rage folle, il donnait des coups de pieds dans le corps des deux hommes qui avaient tenté de profiter de nous pendant qu'un des sous fifres m'aida plus gentiment à me lever et à réintégrer la cage.
J'étais dorénavent sûre que nous allions être vendues ensembles, ce qui me rassurait dans un sens.
Je m'asseyais à nouveau à ma place.

"On l'a échappée belle" chuchotais-je à Nissa lorsque les cinq types disparurent de nos vues.  "Maintenant, on fait quoi ? Je serais d'avis de tenter une échappée lors de la vente si, et uniquement si nos compagnons sont présents et hors de danger. Je ne pars pas sans Crapule, elle ne pourra jamais me retrouver, elle n'est pas aussi futée que Land...".


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Quête : Libre ou esclave (ft Nissa)

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