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 Quête : Les champignons, c'est bon pour la santé ! (Feat Nissa)

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Sam 21 Nov 2015, 11:03


Je me promenais dans le village lorsque je rencontrais une foule d’individus massés devant un panneau. Intriguée, je me rapprochais et me faufilais à travers les villageois afin de prendre connaissance des informations recensées sur l’affichette. Plus je m’approchais de cette dernière, et plus il était simple d’y accéder, en effet, les personnes ayant à peine lu les informations s’en allaient déjà d’un pas pressé. Ce mouvement de foule attisait davantage ma curiosité : Rencontrer un tel engouement à distance du panneau, pour finalement s’effacer devant lui, il devait forcément y avoir écris quelque chose d’intéressant.
J’arrivais enfin à une distance relativement acceptable de l’écrit, qui me permettait de prendre connaissance de la nature du message.

« Oyez Citoyens !
La période de cueillette de champignon est officiellement ouverte. Nous avons besoin de volontaires afin d’aller en récupérer une variété particulière en forêt. Que ceux qui sont intéressés se rendent à notre stand sans délais, nous leur donnerons plus amples explications.
En remerciement, nous vous offrons un petit sachet de la variété de champignon de votre choix, ainsi qu’une dégustation sur place.
A très bientôt,
Les marchands de champignons ».


J’entendais des bribes d’exclamations autour de moi : « Encore ces deux blaireaux » ; « Ils ne nous auront pas cette fois » ; « Marre de leurs appels annuels, ils n’ont qu’à y aller eux même ». Intéressée malgré tout par l’offre, je me dirigeais vers ledit stand, accompagnée de Crapule.

« Bonjour messieurs, je viens suite à l’annonce que vous avez posté. Vous recherchez quelqu’un pour cueillir des champignons en forêt c’est bien ça ? »
« Oui exactement. Mais seulement une variété à vrai dire, les fungudo. Ils nous en faudrait une trentaine ».
« D’accord, mais pourquoi n’y allez vous pas ? C’est un manque à gagner que de pourvoir quelqu’un à une telle mission quand cette dernière serait aisée pour vous ? »
Je sentais que ma dernière interrogation les avait mis mal à l’aise.
« A vrai dire, nous avons beaucoup de travail… Mais pour  vous aider dans votre tâche, nous vous prêterons Odin, notre chien. Il vous mettra en garde contre les champignons vénéneux. C’est un bon chien, il a le flair ! »
Le premier paysan me tendait la laisse du chien, pendant que le second gribouillait quelque chose sur un bout de papier.
« Voilà, prenez ce dessin. J’imagine que vous n’êtes pas experte en champignon, de ce fait l’appellation fungudo ne vous parle pas. Peut être que ce dessin vous aidera à cueillir la bonne variété ! ».

Je saisissais le dessin du champignon. En somme, il ressemblait malheureusement à toutes les variétés que je connaissais, ce qui ne me permettait pas d’identifier le véritable fungudo. Cependant, lassée par les explications bancales des deux paysans, je n’exprimais pas mes pensées sur ce dessin. « De toute façon, le chien a le flair pour. Nous ne devrions pas avoir de soucis » pensais-je, pressée de quitter le brouhaha du village. Je remerciais poliment les deux villageois et pris la tangente.
Maintenant que j’étais dos aux deux marchands, je remarquais que tout le monde me regardait de travers.
« Ca ne tourne pas rond dans cet endroit » bredouillais-je à Crapule en allongeant mes foulées afin de gagner la forêt plus rapidement. Cependant que je me rapprochais du bois, je constatais que personne ne fréquentait ses environs.
« C’est dommage qu’il n’y ai personne avec nous, nous aurions pu partir en groupe et profiter de cette belle matinée ».

J’entrais dans la forêt. Je n’avais pas de carte, mais de toute façon aux vues des environs, elle ne m’aurait été d’aucune utilité : Tout se ressemblait déjà, alors que nous n’avions franchi les premiers arbres que depuis quelques pas. Le chien tirait nerveusement sur la laisse, je décidais de me laisser guider, après tout il était le seul de nous trois à connaître la zone. Au bout de quelques minutes de marche, je décidais de profiter un peu de la tranquillité du lieu afin de me reposer.
« Nous avons le temps, nous ne sommes qu’en début de matinée. J’imagine que les deux marchands voudront récupérer leur chien au plus tard ce soir. La cueillette ne devrait pas nous prendre plus d’une demi journée. Nous pouvons apprécier la solitude des lieux ! »
Crapule virevoltait autour de moi, heureuse d’avoir de l’espace pour se défouler. La journée commençait pour le mieux. Intéressée par mon environnement, je regardais dans toutes les directions afin d’essayer de différencier les chemins les uns des autres lorsque j’aperçue au loin une demoiselle au teint pâle, tranchant avec ses cheveux noirs. Elle était pour le moment trop loin de moi, je ne pouvais rien distinguer d’autre chez elle. « Chouette, c’est peut être une fille qui a répondu à l’annonce de la cueillette ! ».
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Sam 21 Nov 2015, 19:45

Nissa entra dans le village, accompagné de Land, le loup massif qui l'accompagnait partout. Il était de très mauvaise humeur depuis qu'elle lui avait annoncé qu'ils s’arrêteraient dans la premier village qui croiserait leur chemin. En effet, si il la tolérait et tenait à l'accompagner partout ou elle allait, il détestait les autres deux pattes. Notamment les hommes que Nissa attirait comme des mouches dès qu'elle commençait à s’entraîner en utilisant ses pouvoirs et atouts de sirènes. Jamais des hommes fréquentables, que des faibles d'esprits, peu combatifs car  il avait seulement à grogner pour les éloigner.
Heureusement pour eux deux, tout le village semblait être concentré par une annonce postée en plein centre, ce qui lui permit d'acheter le nécessaire dont elle avait besoin pour renflouer ses réserves, tout en étant tranquille.
Elle aimait parler aux humains que lorsqu'elle l'avait décidée. Elle avait encore beaucoup de mal avec la sociabilité. D'ailleurs, elle bouscula une femme qui marchait rapidement, portant une pile de linge l'empêchant de voir où elle allait, ce qui fit tomber au sol toute la pile de linge. Elle ne s'excusa pas, agacée et continua sa route. Au passage, elle marcha sur le linge éparpillé devant elle. Dommage, il avait eu l'air d'être propre.
Se trouvant à côté du marchand de champignons, à la boulangerie, elle attendait que la serveuse termine de lui préparer le pain qu'elle avait commandé. La jeune femme rousse qui venait d'arriver et qui était en grande discussion avec les vendeurs de champignons la captiva. Elle lui lança des coups d’œils discret, semblant reconnaître l'aura, l'essence propre aux ondines.
Cela faisait déjà quelques temps qu'elle n'avait pas eu de contact avec une personne de sa race et cela lui manquait. De plus, elle était nouvelle sur la terre des hommes, et elle ne comprenait pas beaucoup de subtilités.
Les membres de son espèce qu'elle avait pu côtoyer étaient très avares d'informations, elle se débrouillait donc comme elle le pouvait. Peut-être que celle là serait plus encline à lui donner des tuyaux.
Une fois le pain dans son sac, et la jeune femme partit. Elle se renseigna auprès des marchands de champignons sur le sujet de leur discussion. Aller récolter des champignons? Qu'était-ce que les champignons?
Cela ne pouvait pas être compliqué, et si la jeune femme rousse le faisait, c'était peut être un moyen de s’intégrer et de comprendre les humains.
De plus, ils promettaient de lui donner des champignons gratuitement lorsqu'elle aurait remplie sa mission. C'était une bonne occasion.
Toujours accompagnée de Land, elle se dirigea vers la forêt. Elle ne s'y connaissait pas du tout sur cette denrée là mais, armée du dessin fourni par les commerçants, elle se jeta dans l'aventure.
Une mission était une mission après tout, et cela ne pouvait pas lui faire de mal.
Fonçant tête baissée, comme à son habitude, elle en oublia presque la jeune femme qu'elle recherchait. D'abord, elle devait s'assurer que c'était bien une sirène, peut-être avait-elle imaginé cette aura. Pourtant, elle avait eu la même sensation que lorsqu'elle se trouvait dans une cité marine. Un petit sentiment de nostalgie la prit soudain, puis elle se ressaisit. L'heure n'était pas au souvenir.
"Land, sens-tu la trace d'une jeune femme qui serait peut-être passée dans le coin? Ou bien d'une présence humaine dans la forêt?"
Elle essaya de lui transmettre l'émotion qu'elle avait ressenti lorsqu'elle s'était trouvée près de la jeune femme en question. Land la fixa, puis mit son nez au sol et commença à fouiller le sol. Si la forêt grouillait de chercheurs de champignons, elle n'était pas prête de la retrouver.
Flânant dans la forêt tout en scrutant le sol à la recherche de ce fameux légumes, et se laissant guider par Land, elle aperçut au loin un éclat roux éclairé par le soleil.
*Ce doit etre elle* Pensa la jeune ondine.
D'un pas plus assuré et décidé, elle se dirigea en direction de la jeune femme qui se trouvait en présence d'un chien et d'un autre compagnon. Le chien et le loup se toisèrent puis se grognèrent dessus.
"C'est ton chien? Il n'a pas l'air d'apprécier Land... Ne t'en fais pas, il n'est pas méchant"
Enfin tant qu'on ne s'attaquait pas à elle... Elle souria à la jeune femme et nota qu'elle tenait le même dessin qu'elle dans la main. Elle lui montra le sien
"Je vois que toi aussi tu cherches des champignons ! Je n'en ai jamais mangé, même jamais vu d'ailleurs. Mais le dessin a l'air assez précis... Je suis Nissa, et toi?"

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Sam 21 Nov 2015, 23:34


Je me redressais au fur et à mesure que la demoiselle s’approchait de moi. Je n’avais pas noté la présence d’un loup lorsque je l’aperçu pour la première fois, c’est lorsque Odin commençait à grogner et à aboyer que je remarquais sa présence. Comment avais-je pu ne pas remarquer un détail pareil.
« Ca suffit Odin ! » grondais-je en tirant sur la laisse.
La fille retenait calmait son animal, me rassurant sur son obéissance. Elle me précisait également que Land, son loup, n’était pas méchant. Ce détail me rassurait car je n’avais jamais côtoyé de loup auparavant. Cependant, étant éleveuse, je connaissais quelques petites choses à leur sujet, et qui plus est, je savais comment me faire comprendre. Je souriais à présent.
« Non ce n’est pas mon chien. Ce sont les deux marchands de champignons qui me l’on confié. Apparemment son flair nous serait utile. » C’était sans réelle certitude que je répétais les mots de ses propriétaires. La demoiselle aux cheveux noirs de jais se présentait, et me questionnait sur mon identité.
« Je m’appelle Arwen, et je te présente Crapule, ma Rugia. Nous nous promenions au village lorsque nous avons remarqué une foule entassée autour de l’annonce des vendeurs de champignons. J’imagine que tu es passée par la même étape désagréable ? Je déteste devoir jouer du coude de la sorte. Surtout qu’ils s’agglutinaient tous autour d’accord, mais qu’une fois qu’ils ont pris connaissance de l’information placardée, ils se sont tous instantanément dissipés ». Je marquais une pause dans mon récit. Mon interlocutrice, Nissa, semblait intéressée par mes paroles, je poursuivais donc :
« J’ai décidé de répondre à la demande de ces messieurs, puisque personne ne semblait vouloir aider. Mais finalement ils m’ont rapidement agacés avec leurs demi-réponses. Je me suis saisie du dessin et du chien et je suis partie sans demander mon reste ». J’étais pas très fière d’aborder ce point de mon aventure, mais en même temps c’était la pure vérité.
« Et toi ? Tu n’aime pas les champignons mais te voilà quand même à faire la cueillette ! » m’exclamais-je en souriant. « Qu’est ce qui t’a poussé à braver cette forêt à priori peu accueillante, si ce n’est pour déguster de délicieux champignons ? ».

Je m’asseyais à nouveau, incitant Nissa à faire de même. C’est à ce moment précis que quelque chose chatouillait mes sens. « C’est une sirène ?! » je n’étais pas sure de mon intuition, cependant je ne me trompais rarement à ce sujet. Afin d’en avoir le cœur net, je décidais de lui demander, après tout, ce n’était pas une insulte.
« Tu me rappelle l’odeur des fonds marins. Tu es une sirène n’est-ce pas ? ». Je demeurais assise près d’elle en écoutant attentivement sa réponse.

Le soleil se déplaçait dans le ciel, midi approchait. Il ne fallait pas tarder à commencer la cueillette, nous pourrions toujours nous retrouver après et discuter autour d’un bon repas. Je me levais, proposant mon aide à ma congénère.
« Allez viens, on va aller chasser du champignons ! ». Je lui souriais toujours, ravie de ne plus être seule dans cet endroit.
Nous avancions vers le chemin en face de nous. De toute façon nous ne pouvions plus nous repérer d’une quelconque façon, tout se ressemblait.
« Tu as une carte de cette forêt ? Ou un pouvoir nous permettant de retrouver le village une fois la récolte achevée ? ».
Odin avait la truffe au sol et reniflait tout ce qui lui tournait autour. Je décidais dès lors de le suivre n’importe où il désirait se rendre. Je tenais sa laisse de la main droite, et le dessin du champignon de la main gauche, de sorte de pouvoir reconnaître les variétés qui abondaient à mes pieds. Odin s’arrêtait, il en avait flairé un, qui ressemblait à celui que le marchand m’avait dessiné.
« En voilà un ! » je jubilais en détachant le végétal du sol. Je le rangeais soigneusement dans ma besace afin de ne pas le mélanger à mes effets personnels dans mon sac à dos. Satisfaite, je me remettais en marche. Ces moments de détentes me permettaient de me renseigner davantage sur mon accompagnatrice.
« Raconte moi un peu d’où tu viens. Ca fait longtemps que tu as quitté les flots ? Je suis curieuse ! ».
J’écoutais son discours avec toujours autant d’attention, m’arrêtant de temps en temps pour observer si les champignons près desquels nous marchons étaient ou non des fungudo. Le chien en repérait un deuxième. De même que pour le premier, je m’abaissais pour le récupérer. Lorsque ma main toucha l’aliment, ma vision se brouilla. Instantanément, j’ôtais ma main du végétal.
« Oh, je ne me sens pas très bien » lâchais-je étonnée de l’attaque que je subissais. Je m’asseyais, pensant qu’avec le repos et quelques minutes j’allais me sentir mieux, mais les minutes s’écoulèrent et ma vision demeurait brouillée.
« C’est le champignon, c’est certain. Je me sentais bien avant, et maintenant je ne vois plus qu’à travers un voile. N’y touche surtout pas, pas besoin de prendre le risque de vérifier les effets sur toi ».
Comprenant que la sensation désagréable n’allait s’essouffler qu’avec le temps, je décidais tant bien que mal de me relever et de poursuivre ma route. J’avançais désormais plus lentement, mais au moins j’avançais.
« Je ne comprend pas, le champignon en question ressemblait trait pour trait au fungudo du dessin. Et en plus le cabot l’a reniflé et s’est démerdé pour que je le cueille comme si de rien était. Soit ce champignon est une variété rare et on a peu de chance d’en recroiser à nouveau, soit c’est le chien qui confond les deux ! ». A présent, j’allais me méfier avant de ramasser ce type de légume, je ne savais pas quels autres effets ils pouvaient engendrer.

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Dim 22 Nov 2015, 10:23

Nissa fut amusée par le comportement de la jeune fille. En effet, elle aussi était passée par cette désagréable étape de dialogues avec les marchands qui cachaient la vérité et se perdaient dans un flot d'explications. Elle avait senti leur mensonge lorsqu'ils lui avaient parlé d'une cueillette sans danger, et ce n'était pas par rapport au contexte, c'est-à-dire à cette étrange foret, mais davantage à la récolte en elle-meme.

"Je te comprends, moi aussi ils commençaient à me courrir sur le haricot, cette expression elle l'avait entendu maintes fois et elle en avait déduit qu'elle faisait partie des moeurs du continent j'ai donc seulement pris la photo en faisant confiance à e bout de papier. Mais si toi tu as leur chien, j'ai eu de la chance de tomber sur toi."
Elle souria puis reprit
"Ce n'est pas que je ne les aime pas: je viens d'un autre endroit où les champignons ne poussent pas. J'étais curieuse d'aller en récolter pour avoir l'occasion d'en déguster justement."
Voyant que sa collègue n'avait pas envie de partir tout de suite à la recherche de ces fameux champignons, elle s'asseya à ses cotés, cela lui permit de confirmer ses doutes sur l'appartenance de la jeune femme rousse au peuple des ondins. Lorsque cette dernière lui posa la question sans faire de détour, elle la fixa dans les yeux:
"Directe ! J'apprécie beaucoup. En effet, j'en suis une, Je suppose que toi aussi pour me poser la question aussi directement ! Cela fait quelques semaines que je parcours le continent et que je n'ai pas eu de contact avec un membre de notre peuple. C'est rafraichissant de tomber sur toi ! " elle lui fit un clin d'oeil.
Sans s'attarder sur sa nostalgie des océans elles se levèrent pour commencer les recherches. En effet, le soleil n'attendait pas mais elles auraient davantage le temps de parler plus tard. Lorsque la sirène lui demanda une carte, elle lui répondit qu'elle se fiait totalement a Land qui c'était un peu éloigné du groupe, faisant son chemin seul. Il les rejoindrait quand elle aura besoin de lui.
Avançant sur le chemin, suivant Odin le chien des marchands, elles continuaient de bavarder, mui racontant ses problèmes d'adaptation au monde humains: elle ne comprenait pas les subtilités de leur langue, la façon dont ils avaient de ne jamais dire ce qu'ils pensaient. Lui racontant aussiqu'elle avait du mal à se fondre dans la masse, déjà à cause de son aura de sirène mais aussi car les humains épuisaient rapidement sa patience, et qu'elle ne gardait pas très longtemps son calme, rendant son integration plus compliquée.
"Et toi, raconte moi. Les Ondins que je connaissais sous l'eau ne voulaient pas parler de la surface, j'aimerai en savoir davantage sur ton expérience !"

Arwen commença à ne plus se sentir bien après la récolte d'un champignon.
"Peut-ˆetre est-ce quelque chose que tu as mangé, ou que tu n'as pas mangé si cela fait longtemps, inquiète, elle lui tendit une gourde d'eau et lui offrit son bras afin qu'elle s'y tienne pour avancer,tu sais cette mission ne vaut pas le coup que tu t'uses la santé. Je vais les ramasser pour toutes les deux.

Elle prit la laisse du chien à sa compagne sirène, pas la peine que ce cabot arrache le bras à Arwen en tirant trop sur la laisse. Continuant de progresser doucement:
"Ce chien ne m'a pas l'air de toute première jeunesse, et son oeil n'a pas l'air aussi brillant qu'il devrait ˆetre pour un animal en bonne santé. J'ai bien peur que l'on ce soient faites avoir... Quand nous retrouverons les marchands, ils entendront parler de nous ! Et ne t'en fais pas, si ça ne va pas mieux, Land guérit les blessures, si ton mal est physique, cela devrait vite s'arranger lorsqu'il reviendra."

Se voulant rassurante, la jeune femme buta contre le chien qui venait de se stopper net, agitant la queue fière de lui, devant un champignon ressemblant au dessin. Méfiante, elle se pencha pour le ramasser et le fourra dans le sac sans effet particulier:
"Regarde, il n'est pas totalement défectueux ce chien, celui que tu as touché était peut-etre malade ou moisi qui sait !"
Un peu plus confiante, elles firent encore quelques mètres et tombèrent sur trois champignons identiques. Nissa se pencha, saisit les deux premiers qu'elle mit dans le sac, cela leur en faisait désormais 4, puis s'écarta brusquement en touchant le troisième. Elle se releva vivement, commençant à entendre des murmures sortant de nul part, assaillant ses oreilles. Elle se tourna plusieurs fois sur elle-meme, essayant de trouver l'origine de ces murmures ! Il semblait y en avoir partout. Elle cria à sa compagne:
"Mais qu'est ce qu'il se passe ?!"
Au regard ahuri qu'Arwen lui lança, elle douta que celle-ci entende la meme chose qu'elle. Elle se tint la tete dans ses bras, afin que ses oreilles soient protégées, la migraine qui pointait le bout de son nez n'allait pas l'aider. Tout en crispant la machoire pour encaisser la douleur qui arrivait, tous les bruits se volatilisèrent. Elle cligna des yeux, se ressaisit:
"Mais qu'est ce que c'est que cette histoire? Tu penses que je viens d'avoir un des symptomes dont la foret pourrait etre responsable? J'ai entendu beaucoup d'histoires à son sujet ! Je pensais que ce n'était que pour faire peur aux voyageurs."

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Dim 22 Nov 2015, 11:44



J’écoutais attentivement la sirène. Je m’étais habituée à avoir la vision quelque peu déformée, et par conséquent je me déplaçais de mieux en mieux. Nous continuâmes d’avancer plus profondément dans la forêt, les yeux fixés au sol afin de ne pas louper un seul des champignons recherchés. « Plus vite on trouvera la dose nécessaire, plus vite nous sortirons d’ici » pensais-je en mon fort intérieur, bien que Nissa devait penser la même chose. Je décidais de lui parler un peu plus des légumes que l’on cherchait.
« Toute la difficulté dans la cueillette de champignon pour les néophytes repose sur le fait que parmi toutes les variétés existantes, certaines sont comestibles, mais d’autres sont complètement vénéneuses. Par exemple, certains d’entre eux possèdent des couleurs magnifiques, tu as envie de les arracher et de mes manger. Mais il ne faut surtout pas, sous peine d’attraper de vilaines choses toxiques pour ton organisme. Par exemple celui-ci est vénéneux » je pointais un champignon rouge et blanc à quelques mètres de nous. Ma consoeur m’écoutais précautionneusement, et elle faisait bien, je ne désirait pas qu’il lui arrive quelque chose alors que je ne suis moi-même pas en état de lui venir en aide. Nous poursuivions notre avancée, j’étais toujours suspendue à son bras, très reconnaissante de sa gentillesse. A nos pieds se présentaient trois champignons à priori précisément ceux que nous cherchions. Cependant, je me montrais méfiante.
« Non Nissa ! » m’écriais-je lorsque l’ondine se baissait pour les cueillir. Mais il était déjà trop tard, elle s’en était déjà saisit de deux d’entre eux. Rien ne se passait.
« Tu as de la chance de ne pas être tombée sur un toxique comme le mien ! Imagine l’équipe de bras cassés sinon ! ».
Je m’étais détendue, j’étais rassurée qu’elle n’ai rien eu, cela accentuait la pensée que j’avais quant au champignon que j’avais touché plus tôt. J’avais vraiment du tomber sur l’unique spécimen dangereux de cette forêt. Sans la moindre sommation, Nissa s’écarta du dernier champignon qu’elle avait eu le malheur de toucher. Mes pensées se rassemblèrent autour de l’idée de la toxicité de ce dernier. Je n’avais cependant pas le loisir de développer ma pensée que ma collègue se tenait brutalement la tête, ne comprenant pas ce qui se tramait.
« Nissa ? Ca ne va pas ?! Dis moi, qu’est ce qui t’arrive ? ». Aucune réponse. Je commençais à me demander si elle m’avait ne serait-ce qu’entendue. Toujours enfermée dans sa crise de panique, et manifestement de douleur, Nissa exprimait son incompréhension. Elle pensait que c’était la forêt qui nous jouait des tours. Peut être n’avait-elle pas totalement tord ? Reprenant mes esprits, et après une courte réflexion, la logique de la situation me frappa :
« Nissa ! J’ai oublié un élément dans ma description des variétés et conséquences de ce végétal… Certains champignons sont comestibles et d’autres toxiques, ça je t’en ai informé, mais j’ai oublié un aspect essentiel … Je suis vraiment désolée ! Certains d’entre eux ont des propriétés hallucinogènes ! ». Je me sentais coupable d’avoir omis un détail si important. « Les effets ne sont pas irréversibles, cependant seul le temps les estompe. Et les remèdes ou potions, mais dans notre cas il nous faudra attendre… ».

Je me penchais vers le responsable du mal être de la sirène, et l’observais le plus attentivement que ma vue déformée me le permettait.
« Il est exactement identique à ceux que j’ai dans ma besace…  J’ai bien peur que nous ne devions prendre le risque de subir de nouvelles hallucination à chaque contact ».
Je n’étais pas sure que Nissa m’entende, mais il me semblait quand même que ce fut le cas, puisque dès que je parlais sa tête se tournait vers moi.
« N’ai pas peur de ce que tu vis, tout est faux. Il n’y a que Crapule toi et moi dans le périmètre, et Land ne doit pas être bien loin. Cependant je ne pense pas qu’il puisse te soigner d’une hallucination ».
Cette fois, elle hochait la tête, j’étais à présent certaine qu’elle comprenait ce que je lui disais.
« Ecoute, assied toi là. J’ai vu un fungudo à quelques mètres à droite de nous, cette fois c’est moi qui le ramasse. Si tu veux, on peut les toucher chacune notre tour ? Cette fois-ci, c’est à moi ».

Je n’attendais pas son accord, de toute manière elle n’était pas en état de refuser. Je me dirigeais vers le champignon que j’avais repéré préalablement. D’un coup, je m’abaissais pour le ramasser le plus rapidement possible, la respiration coupée par le stress. Je me relevais, mon trophée dans la main, sans autres effets négatifs. J’étais soulagée. Je le glissais dans la pochette avec les autres.
« Arwen, y’en a cinq autres à environs sept pas à ta droite ». Crapule volait autour de moi, elle était plus à même que moi de les repérer. Elle était d’ailleurs plus à même qu’Odin de faire ce travail.
Je procédais de la même façon que pour le précédent, c’est à dire le plus rapidement possible. « Peut être que ça conjure le sort ? Qui sait ! ». C’est au contact du cinquième que ma main me brûlait comme jamais.
« AIE ! » hurlais-je de douleur. Crapule me regardait avec de grands yeux, elle ne comprenait pas mon attitude.
« J’ai la main en feu, il y a du feu sur ma main ! Tu ne vois pas ? ». Je paniquais, je courais dans tous les sens afin de trouver de quoi éteindre les flammes.
« Arwen calme-toi, tu n’as rien du tout. Ce doit être une hallucination comme pour ta vision et pour Nissa ».
Cependant, bien que sa phrase me paraissait juste, je ne pouvais me calmer tant la douleur était prenante. Je courais rejoindre Nissa, je voulais savoir si elle voyait la même chose que moi. La douleur ne diminuait pas, et la vision du feu non plus d’ailleurs. Je tentais d’articuler ma phrase le plus naturellement possible :
« Nissa tu n’as pas vu un étang, un lac, une rivière, un puis, n’importe quoi avec de l’eau ? ». Cependant, le retour que j’avais de ma voix m’indiquait que ma tentative de calme avait tout simplement lamentablement échoué.


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Dim 22 Nov 2015, 19:17

Nissa stabilisa sa respiration et reprit peu à peu le contrôle d'elle-même en assimilant les informations qu'Arwen venait de lui transmettre. A priori, il n'y avait pas qu'elle qui avait oublié de lui fournir l'information la plus importante. La faute revenait davantage aux marchands... Arwen devait être leur seule candidate et pour ne pas faire fuir la seconde, ils avaient du omettre cette information afin de ne pas la décourager. Elle aurait du les cuisiner quand elle avait senti qu'ils ne lui disaient pas toute la vérité ! Elle s'en voulut fortement à ce moment précis. Lorsqu'elle les reverrait, ils regretteront de s'être joués d'elle. Pas étonnant qu'il n'y ait pas eu beaucoup de candidat pour cette fichue récolte.
Elle était tombée sur un mauvais champignon hallucinogène, mais la chance de retomber sur un de ces champignons était minime... Voilà ce qu'elle se racontait pour se rassurer.
"Ne t'inquiètes pas, ce n'est pas de ta faute... C'est ce fichu chien qui ne sait pas les différencier et c'est la faute des marchands de champignons. Crois moi qu'ils vont le regretter à notre retour."

Elle écouta la voix douce de la sirène et s’assit. Chacune leur tour à subir ce genre de délires... C'était une meilleure idée qu'elles deux en même temps. Au moins, elles pourraient veiller l'une sur l'autre pendant leur délire. Et puis ils pouvaient y en avoir des intéressants... Nissa avait déjà entendu que les humains recherchaient les sensations extrêmes, bravant les interdits pour aller au bout des limites de leur corps en pensant que ça n'aurait pas de conséquences.
De toute manière, elles étaient lancées là dedans. La logique aurait voulu qu'elles arrêtent là. Mise à part la dégustation de champignons et le petit sachet de ceux-ci en récompense, cela ne valait pas le coup de continuer. Elle avait ce qu'il lui fallait en nourriture, elle pouvait toujours partir. Néanmoins, le contact violent avec le champignon l'avait touché davantage que ce qu'elle aurait pensé, puisqu'elle ressentait l'envie d'en retoucher d'autres, et de voir des choses... Ces champignons avaient-ils un effet addictifs?
Continuant de penser aux effets des champignons, tout en fixant Arwen qui s'éloignait pour aller en cueillir d'autres, elle appela Land. Il fallait qu'il revienne, lui pourrait détecter les bons des mauvais champignons, en lui faisant sentir ceux déjà dans le sac qui étaient bons, il n'y aurait pas de problème.
Sentant surement l'urgence dans la voix de Nissa, le loup arriva à grandes enjambées vers elle et s'assit à côté d'elle. En souriant, elle lui caressa le dos, et s'interrompit lorsqu'elle vit revenir vers elle la jeune sirène et sa Rugia, presque aussi affolée que sa maîtresse qui essayait elle, de se contenir.
Ne voyant pas ce qui pouvait causer cette urgence dans la voix d'Arwen, Nissa comprit qu'elle devait tout de même agir vite afin de la soulager psychologiquement.
"Rappelle toi ce que tu m'as dis: ce n'est pas réel. Elle lui prit les mains, ça c'est réel, ça va aller, on va trouver de l'eau. Se tournant vers le loup, Land, il y a de l'eau dans le coin?" Elle tapota le coin de sa gourde afin de lui faire comprendre ce qu'elle cherchait.
Le loup dressa ses oreilles et partit hâtivement. Elle saisit la main de la jeune sirène et l'entraina avec elle à la suite du loup. Une centaine de mètres plus loin, se trouvait un lac. Elle laissa Arwen s'y précipiter en continuant de la surveiller.
Elle expliqua à Land qu'elles cherchaient des champignons en lui en tendant un afin qu'il identifie l'odeur. Il fourra ensuite son nez dans la terre et reparti en vadrouille. Elle tenait toujours par la laisse Odin qu'elle aurait bien abandonné dans la forêt vu son inutilité mais elle n'en fit rien. Le pauvre chien n'avait rien demandé mais quel fardeau.
Dernièrement, elle avait beaucoup marcher, sans prendre le temps de se reposer, et ses frêles jambes commençaient à la faire souffrir. Elle se laissa tomber aux bords du lac, accrochant la laisse du chien à une branche d'arbre, et profitant du contact avec l'herbe, fixant ce qui se trouvait devant elle et palpant la terre derrière elle avec ses doigts.
Elle ne se rendit pas compte qu'elle venait de toucher un praestigi, le champignon hallucinogène. Elle voyait les couleurs beaucoup plus intensément et tout se mit à bouger. Un sentiment de béatitude naquit en elle, et elle se laissa glisser dans l'eau, se transformant en sirène. Arwen était déjà les mains plongées dans l'eau à proximité d'elle, elle avait l'air de commencer à se sentir beaucoup mieux.
Souhaitant nager avec elle, Nissa se dirigea vers elle, la saisit doucement par les mains et l’entraîna dans l'eau.
"Transforme toi, nous allons nager !"
Souhaitant qu'Arwen se sente dans le même état qu'elle, elle lança son pouvoir de contrôle des émotions sur elle, en y mettant toute sa volonté. N'étant pas très forte, elle misait sur le fait que celle-ci soit trop affaiblie par ce qu'elle venait de subir pour résister. Fronçant les sourcils, elle tentait de briser toutes les barrières mentales de cette dernière, ne lui laissant aucune seconde de répits. Plus les secondes passaient, et plus cela devenait frustrant pour Nissa qu'Arwen ne soit pas dans le même état qu'elle. Son sentiment de béatitude se transforma en intense colère, les couleurs vives se changèrent en un voile rouge, et elle commença à faire chauffer l'eau du lac, quitte à les ébouillanter toutes les deux.

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Dim 22 Nov 2015, 20:20


Nissa, malgré tous mes efforts pour atténuer mon angoisse, comprenait qu’il y avait urgence pour moi. Je tentais de respirer calmement, il fallait que je reprenne possession de mes moyens sous peine de devenir complètement folle. Ma nouvelle amie, je la considérais déjà comme telle aux vues de sa bienveillance à mon égard, me saisissait par la main afin de me guider vers la source d’eau la plus proche que l’on puisse trouver. Encore une fois reconnaissante, je la suivais sans broncher. Réellement touchée par tant d’attentions, je tentais de la remercier :
« Je ne sais vraiment pas comment te remercier ! Tu es vraiment quelqu’un d’extraordinaire ».
J’étais tellement omnibulée par ma main en feu que j’en oublias de regarder où je mettais mes pieds… Et ce qui devait arriver arriva : Je trébuchais la tête la première dans un tas de champignons. Ma perception commençait à être touchée par les effets des champignons ; je me sentais heureuse qu’elle soit à mes côtés, et je me sentais obligée de lui dire, voire même d’en rajouter des couches. J’ajoutais instinctivement, sans avoir eu la force de réfléchir :
« Oh ! Elles sont vraiment trop douces tes mains. Tu veux être mon amie ? T’as les mains tellement douces, tu ne peux pas me laisser ». Ce n’est que lorsque ma phrase s’achevait que je constatais à quel point elle était ridicule. Cette navrante constatation m’amena à me forcer à me concentrer au maximum afin de ne pas dire ce que je pensais. « Tais-toi Arwen, bon sang ! Tu dis n’importe quoi ! Qu’est ce que va penser Nissa de toi maintenant ? », je m’accusais silencieusement, cependant je me doutais que l’ondine comprenne ce qui se tramait dans ma tête. Honteuse, je me mis à pleurer en ramassant tous les champignons à mes pieds et rangeant ceux qui ne me provoquaient pas d’autres sensations étranges. J’en récupérais une dizaine en tout. Une fois de plus, le dernier que j’avais eu le courage de toucher se révélait être un hallucinogène.
« Je suis désolée, je ne contrôle plus mes pensées… Et voilà que je fais n’importe quoi» je sanglotais comme une enfant. Puis prise d’une rage folle suite au contact avec le dernier légume, j’ajoutais contre mon gré :
« De toute façon tu ne veux pas être mon amie ! Je le sens, je le sais, les voix me le disent ! ». J’essayais de me défaire de son emprise, mais elle ne cédait pas. Intérieurement je lui en étais très reconnaissante.

Lorsque j’aperçu le lac, mes larmes redoublèrent.
« De l’eau ! »

Je bousculais Nissa sans m’en rendre compte et me jetais à plat ventre sur l’herbe, les deux mains plongées dans l’eau.
« Mon dieu, c’est tellement agréable ! » je m’exprimais à haute voix tant le soulagement était important. Honteuse à nouveau de mon attitude, je m’empressais de capter l’attention de mon amie et lui dit :
« Je suis désolée, je ne pensais pas toutes les choses que j’ai dites sur le chemin … Enfin si, je serais honorées que tu sois mon amie. Mais tout le reste, je ne contrôlais pas… C’est comme si quelqu’un c’était emparé de mes pensées et m’avait contraint à dire ce genre de choses. J’espère que tu ne m’en tiendra pas rigueur… ».

J’étais heureuse que ma main me brûle moins. J’observais Nissa qui était à quelques mètres de moi. D’un coup d’un seul, elle commença à rire toute seule et glissa dans l’eau, prenant son apparence d’ondine. Tout avait l’air d’aller pour le mieux, mais je m’inquiétais de l’entendre rire seule. Elle s’approchait de moi, m’attrapait les mains et me tirait doucement vers elle pour que je la rejoigne. J’eu un temps de réaction relativement long, et pour cause ; je sentais que quelque chose n’allait pas chez Nissa. Puis quelqu’un essaya très clairement d’entrer dans ma tête. Je n’avais encore jamais vécu ce genre d’expérience, mais la sensation qu’elle procurait ne laissait aucun doute sur sa nature. Ce ne pouvait être que Nissa.
« Arrête Nissa, tu n’as pas besoin de me contrôler pour que je te suive ». Je luttais de toutes mes forces malgré ses assauts. J'espérais calmer le jeu en prétendant vouloir profiter d'une baignade :
« Tiens regarde, je viens avec toi ».

Je me laissais glisser sur l’herbe jusqu’à être totalement engloutie par l’eau. Au contact de mon élément, mes habiles jambes laissèrent place à ma fameuse queue de sirène, dont les extrémités étaient recouvertes de piques aussi affutées et solides que des lames.
« Que c’est agréable de retrouver sa maison » m’exclamais-je à l’attention de Nissa. Mais cette dernière n’était plus aussi joyeuse qu’il y a quelques minutes.
« Ca ne va pas ma belle ? » je m’inquiétais de nouveau pour la sirène. Elle semblait folle de rage. C’est à ce moment précis que l’eau, qui était à une température fraiche mais délicieuse, se réchauffa tellement violemment que je lâchais un grognement et me précipitais en dehors du lac, retrouvant mes deux jambes. En colère, j’attrapais Nissa par le bras et je forçais de toutes mes forces pour lui faire gagner la terre à nouveau.
« T’as touché un sale champignon toi ?! Tu ne me l’as pas dit ! ». A vrai dire, j’étais plus soulagée qu’en colère. Je m’adoucie, réalisant qu’elle ne voulait que passer un moment agréable en ma compagnie. J’attendais que sa colère se calme, ainsi que ses hallucinations, puis je lui proposais :
« Tu veux qu’on aille se baigner tranquillement un peu ? Ou alors on peut parcourir la forêt sous les eaux, et de temps en temps remonter récupérer des champignons quand on en voit ? Crapule peut porter ma besace et tenir la laisse du cabot, et peut être que Land peut nous indiquer à quels endroit on peut trouver des fungudo ? Mais j’ai bien peur qu’il ne puisse pas les différencier lui non plus. Quelqu’un a peut être jeté un sort à ces deux variétés afin qu’on les confonde. Un peu comme une farce. T’en penses quoi ? ».

Pendant qu’elle me répondait, je décidais de lui faire une farce et de la pousser dans le lac. Après tout, elle ne risquait rien, c’était une sirène.
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Dim 22 Nov 2015, 21:28

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Son accès de colère venait de lui infliger une grande fatigue, elle se laissa portée or de l'eau par Arwen, qu'elle commençait vraiment à apprécier. Elle avait beaucoup de tolérance pour accepter ce qui venait de se passer. Elle venait de vivre un "mauvais délire", comme cette dernière juste avant elle avec sa déclaration, qui avait tout de même touchée Nissa.
Or de l'eau, elle reprit sa forme humaine. Land revint à ce moment là, bredouille, il n'avait pas du réussir à faire la différence entre les deux sortes de champignons, et par intelligence, il n'avait pas du vouloir en toucher. Il était intelligent lui.
Nissa fixa Arwen, une expression confuse et très gênée sur le visage:

"Moi aussi, je suis désolé, j'ai du en toucher un, je ne m'en suis pas aperçue... J'aurai pu nous cuire toutes les deux, essayant de faire de l'humour, Tu penses que la queue grillée d'une sirène a un goût de poisson?

Regardant Land sans les champignons
"Oui, ton hypothèse tient debout. Si ça avait été une simple cueillette, il y aurait eu beaucoup plus de concurrents dans la forêt !"
Elle regarda l'eau, et la perspective de nager avec une personne de son peuple la tentait énormément, et puis dans l'eau, elle ne risquait pas de toucher de champignons par inadvertance. Cette dernière pensée finit de la convaincre. Elle ouvrit la bouche pour exprimer son assentiment à Arwen, indiqua à Land qu'il devrait les suivre le long de la rive, et les avertir lorsqu'il trouvait des fungudos, en croisant les doigts puis se retrouva poussée dans le lac. Elle resta sous l'eau, tel un crocodile guettant sa proie, se laissant aller à la voix de l'eau, elle remonta doucement ses mains vers la surface, concentrant de la magie par la même occasion, afin de faire sortir des petits filets d'eau de la surface qui attrapèrent Arwen et la forcèrent à la rejoindre sous l'eau.
Sans avoir besoin de remonter à la surface, elle pouffa et entama la transformation de ses jambes en queue de poisson.
Le sirènes sont très joueuses, c'est bien connu.
Le lac était profond, et pas totalement fermé, puisqu'il s'écoulait plus loin dans la forêt.
"On fait la course?"
Bien entendu, elles n'avaient pas de ligne finale à franchir, elle attendit qu'Arwen se tienne prête et fonça. Sa queue était plus petite que celle de l'autre sirène, ça serait un désavantage. Elle se fit vite distancer, mais la rattrapa lorsque l'espace se rétrécit et que les racines des arbres reprenaient leurs droits sur la rivière, virvoltant plus facilement entre les racines. Arrivées à un endroit où le fond était très mince et qu'elles avaient de plus en plus de mal à nager, elle remonta à la surface, bien exaltée:
"C'est un terrain différent de ce qu'on a l'habitude de voir !"
L'après-midi débutait, et il fallait encore qu'elles ramassent les champignons puis qu'elle rentre:
"Je ne sais pas pour toi, mais je n'ai aucune idée d'où nous sommes... Crapule et Land en sauront sûrement plus que nous ! Nous devrions faire marche arrière afin de les retrouver, ils ne vont pas aussi vite que nous"

Ce n'était pas dans l'eau qu'elles trouveraient ce qu'elles cherchaient, c'était une mauvaise méthode, nager et ne pas remonter à la surface était beaucoup trop tentant pour Nissa. Elle s'extirpa de l'eau et reprit son apparence humaine:
"ça m'a quand même bien libéré l'esprit de toute la brume qui c'était installée à cause des champignons. Néanmoins, on a quand même bien avancé, peut-être que l'on va s'habituer et que les prochains effets seront moins violents."

Si c'était comme lorsqu'elle marchait, maintenant qu'elle commençait à s'habituer, elle pouvait faire davantage d'heures de marche avant de devoir se reposer comparé au début, où elle s'épuisait rapidement.
Portant son regard à côté de la rivière, elle reconnut la forme d'un fungudo qui lui était devenue familière
"Tiens, en voilà un autre... se retournant vers Arwen en fermant les yeux, Suspens !"
Elle essayait d'être détendu face à cette situation, mais à l'intérieur, elle était tout le contraire.
Elle attendit les effets et l'arracha du sol, le gardant à la main. Elle le rangerait lorsqu'elles retrouveraient leurs compagnons. Elle était quand même soulagée.

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Lun 23 Nov 2015, 18:23


Les filets d’eaux invoqués par Nissa me faisaient tomber à l’eau. « C’est de bonne guerre, après tout, c’est moi qui ai commencé ». Mes jambes avaient de nouveau laissé place à ma queue, cependant je n’eus à peine le temps de donner le départ de la course que ma collègue s’y jetait à corps perdu.
Je battais de la queue, ondulant au fond de la rivière afin de semer ma pseudo adversaire. Je menais la course tout du long, jusqu’à ce qu’on pénètre une zone pleine de racines. Je ralenti par précaution afin de ne pas me blesser. Nissa me rattrapait, mais cela ne me dérangeait pas énormément, de toute façon nous n’allions pas nager jusqu’au fin fond du continent. Le voilà notre point d’arrivée. Nous remontions à la surface, et échangèrent sur nos ressentis. Le temps s’écoulait, et cependant notre cueillette n’avançait pas. La sirène me proposait de remonter le courant afin de retrouver nos compagnons respectifs, ainsi que notre chien tant utile.
J’aperçu sur la berge, un petit tas de champignon.
« Je propose qu’on réintègre la terre ferme dès maintenant. Ne sait-on jamais, peut être que nous trouverons d’autres champignons en longeant le cours d’eau ? ».

Je m’aidais d’un rocher pour m’extirper de l’eau, j’en profitais pour aider mon amie, qui n’aurait peut être pas la même force que moi. Je l’attrapais par les bras et la soulevait du mieux que je pouvais.
« Voilà… Saine et sauve ! » dis-je tout sourire à la jolie brune en l’aidant à se tenir sur ses deux pattes de bipèdes.  « J’ai repéré un tas de champignons qui peuvent répondre à nos attentes », je les pointais du doigt, « Je m’en charge ». Je m’approchais du petit amas de champignons à présent à mes pieds, je fermais les yeux et espérais de toutes mes forces que ce soit des fungudos. Il y en avait six. Je prenais une grande bouffée d’air et décidais de toucher tous les champignons les uns après les autres sous les yeux de Nissa, mais sans les arracher. Une fois mon mouvement achevé, je levais la tête vers elle, me demandant si j’allais bien. Manifestement ce fut le cas cette fois-ci.
« Ah ! On dirait que ces six là sont bons ! » m’écriais-je joyeusement. Je les détachais du sol et les gardait en main. C’était Crapule qui avait ma besace, je ne pouvais donc les ranger nulle part.

Nous poursuivions notre chemin tranquillement, toujours dans le contre sens du courant afin de remonter auprès de nos amis. Nissa, qui marchait légèrement devant moi se retourna et me pointait à nouveau un champignon. Elle fermait les yeux en espérant ne pas tomber sur un hallucinogène. Lorsqu’elle le détacha de son substrat, elle n’eut aucun effet.
« Et de vingt six ! On y est presque ! », je sautillais de joie à l’idée de pouvoir sortir de cette forêt et d’aller casser un morceau.

Quelques minutes plus tard, nous tombions sur Crapule et Land. Je récupérais mes biens, enfin surtout ma besace dans laquelle je rangeais soigneusement mes trophées ainsi que la laisse du chien, qui n’était pas vraiment à moi.
« Tout ça ? » m’interrogeait Crapule visiblement étonnée. « Et aucun effet secondaire avec ces sept-ci ? ».
« Aucun ! On a eu de la chance ».

Ne sachant pas dans quelle direction aller, nous suivions Odin. Quelques mètres plus loin, à l’écart du lac, le chien s’affola. Je scrutais mon environnement à la recherche d’une menace, mais je n’en trouvais pas.
« Crapule, Land, vous sentez quelque chose ? ». Mais Land n’était pas assez proche de nous pour réaliser ce qu’il nous arrivait.
Avant toute réponse, j’entendais quelque chose nous charger.
« Courez ! » hurlais-je affolée. Je n’avais pas eu le temps d’identifier la menace, je ne pouvais pas répliquer.
« Dans les arbres ! Montons ! Au moins nous pourrons voir ce qui se passe ! ».
Ni une, ni deux, nous escaladions l’arbre le plus proche de nous. Une grosse bête noire nous poursuivait, la gueule béante.
« Flûte ! Le chien ! Il est resté en bas ! »
Ce chien nous causera du tord jusqu’à la dernière seconde de notre activité. Désemparée face à la taille de la bête, je décidais d’avoir recours à la magie. Je réussi à soulever un bloc de pierre par la pensée, et à le projeter violemment sur l’animal qui nous attaquait.
« Je possède le pouvoir de télékinésie, c’est moi qui l’ai assommé. Qu’est ce qu’on fait ? On prend le temps de réellement l’immobiliser pour ne pas qu’il nous piste, ou nous fuyons en espérant ne pas recroiser son chemin ? ».
Personnellement, j’aurai opté pour la neutralisation via l’immobilisation, mais je n’étais pas la seule à avoir mon mot à dire. J’attendais patiemment la réponse de Nissa avant d’agir.

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Lun 23 Nov 2015, 20:20

"6 d'un coup ! Tu n'as pas froid aux yeux. Et tu as surtout de la chance ! Tu es malheureuse dans un autre domaine?"
C'était demandé sur un ton taquin. En effet, qui ne connait pas la fameuse expression "heureuse au jeu, malheureuse en amour", le jeu ici étant de ramasser des champignons !
Heureusement que ces champignons étaient les bons et non les hallucinogènes, car si il avait fallu attendre qu'une de celle-ci passe, avant de pouvoir en tester un autre, elles auraient courru un grand danger.
Au delà des dangers physiques que les hallucinations pouvaient avoir sur la perception du monde de celui qui en souffrait, cela devait bien avoir des dommages sur le cerveau à la fin... Nissa accueillit la nouvelle de la récolte des 6 autres champignons d'Arwen avec grande joie, elle n'avait pas prévu de passer autant du temps de sa journée là dessus.

En rencontrant leurs compagnons, Nissa glissa le champignon qu'elle avait récolté  dans le besace que la seconde sirène venait de récupérer. Si ça avait été une compétition de cueillette, Nissa aurait lamentablement échouée ! Il fallait bien avouer qu'Arwen ne traînait pas lorsqu'il s'agissait de remplir un contrat. Quitte à commettre quelques actes d'imprudences...A bien y réfléchir leur quête, du début à la fin, était imprudente, alors un peu plus, un peu moins.

Tout en continuant de progresser, elles continuèrent de discuter d'un ton léger. Arrivé en vue du lac, Arwen s'affola. Nissa commença à scruter les environs, mais n'apercevait rien. Sa collègue serait-elle entrain de subir les effets d'un champignon? On ne savait plus !
Sur ses ordres, ils se mirent tous à courir, en se dirigeant dans les arbres. Au moins là ils pourraient prendre le temps de se poser et d'examiner qui les attaquait.
Nissa agrippa une branche qu'elle eut du mal à agripper et réussit, tant bien que mal, et tout en se tortillant dans tous les sens, à se hisser un peu plus haut, sur des branches assez grosses pour la supporter. L'instinct de survie pouvait faire des miracles. Marcher, ok. Courir, moyen. Mais alors grimper?! Elle pouvait ajouter cela à sa liste de compétences nouvellement acquises. Son épaule la tirait, elle avait du bien faire souffrir ses muscles à être pendue dans le vide, sans grand chose pour la porter.
Elle porta son attention sur la bête qui venait de les attaquer: une sorte de gros cochon noir, avec des cornes, et de très grosses tailles. Du point de vue où elle l'observait, elle en déduisit qu'il devait être aussi grand qu'elle sur ses 4 pattes, très massif et musculeux.
Autant dire qu'il ne valait mieux pas se trouver sur son chemin.
Arwen sauva de justesse le chien des marchands. Paniquée, Nissa chercha Land du regard. Il avait du s'échapper plus loin, et n'avait pas essayé de les suivre dans l'arbre. Il était bien plus intelligent qu'Odin, mais il aurait pu l'emmener quand même.
La bête étourdie, Land sortit d'un buisson et se dirigea vers le chien, lui grognant dessus afin qu'il s'écarte et qu'il aille à une distance de sécurité de l'animal sauvage. Cela faisait déjà ça de moins à s'occuper.
Regardant Arwen qui se trouvait dans le même arbre qu'elle, sur une branche plus haute:
"Nous l'immobilisons, sinon nous serons toujours sur nos craintes de le recroiser... Et puis quand je repartirai du village, je ne veux pas l'imaginer rodant non loin."
Elle ouvrit sa gourde d'eau, et elle en recouvrit ses mains afin qu'elles deviennent deux énormes gouttes d'eau. Comme si elle frappait dans un objet, elle lança une première boule d'eau, puis enchaina avec la deuxième. Dans son esprit, et un jour l'espérait-elle, ces boules d'eau auraient la puissance de boulet de canon, mais à ce moment précis, ils brouillèrent juste la vue de l'animal, qui remua sa grosse tête de gauche à droite afin de se débarasser de l'eau qui le gênait. En faisant cela, il tapa trop fort contre l'arbre dans lequel la troupe c'était réfugiée et fut totalement étourdie. Nissa en profita pour se laisser tomber à terre, elle avait déjà rechargée ses mains et relança deux coups, le bousculant sur le côté. Confus par le coup qu'il c'était donné lui même contre l'arbre, il commença à tanguer sous son deuxième assaut. Il n'en fallait qu'un peu plus....

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Lun 23 Nov 2015, 21:01


Satisfaite de la résolution de Nissa à immobiliser la bête, je commençais à imaginer le meilleur procédé pour y parvenir. Malheureusement, l’animal ne demeura pas assommé bien longtemps. Fou de rage, il commençait à grogner férocement. C’est ma consoeur qui le calma illico en lui arrosant la tête avec des jets d’eaux. Cependant, l’animal n’eut même pas l’air étonné de ce qui lui arrivait, il secoua son pelage presque comme si de rien était. Il nous fallait trouver quelque chose de plus efficace que ça.
« Franchement, je ne suis même pas sur que l’on puisse se contenter de l’immobiliser et partir comme si de rien était » confiais-je à la sirène, sous entendant que nous devrions peut être le tuer.

L’animal chargea sur l’arbre, espérant nous y déloger. L’idée n’était pas idiote en soi, le seul souci qu’il rencontrait était que l’arbre était bien trop solide pour plier sous de tels minimes assauts. Je regardais Nissa, le sourire aux lèvres.
« Il ne peut pas nous déloger ». J’en rigolais frénétiquement, je ne savais pas pourquoi j’avais une telle réaction disproportionnée.
« Arwen, tu as un champignon dans la main… ».
Crapule avait vu juste, je tenais bien un champignon dans ma main gauche. J’avais donc réussi à escalader les branches avec une main occupée.
« J’ai du l’arracher instinctivement en montant. Tout s’est passé si vite, les effets ne se présentent que maintenant ». J’étais toujours pliée en deux, sans raison apparente.
« Te voilà dans de beaux draps » me sermonnait Crapule.

Je me sentais heureuse, libre, pleine de vie. Je me sentais puissante, si bien que je descendis de l’arbre afin de me mesurer seule à la bête. Ce fut l’idée la plus stupide que je n’avais jamais eu.
« Tu vas où exactement ? » s’écriait la Rugia. « Tu veux mourir c’est ça ? ».
Je l’entendais, mais je ne l’écoutais pas. J’avais seulement envie de me confronter à l’animal.
Mes deux pieds touchèrent le sol plus rapidement que ce que j’avais prévu, étais-je bêtement tombée ?
Je titubais désormais vers la créature, lui montrant un de mes poignards, toujours en rigolant.
« Tu t’imagine que tu me fais peur ? Sale bête. Je n’ai pas peur de toi moi, je vais te tuer en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Tu n’auras même pas le temps de voir arriver ta fin ». Je disais n’importe quoi, mais je n’en avais pas conscience.
J’étais de plus en plus proche de lui. Il ne s’était pas déplacé, en revanche il montrait tous ses crocs. Soudain, il poussa un hurlement à en réveiller les morts, et c’est ce qui me sorti de mon état euphorique lié aux champignons.
Il était trop tard pour quoi que ce soit. La bête me dominait de tout son poids, j’étais à terre sous elle, tentant d’éviter ses mâchoires à tout prix. « Mais bon sang, qu’est ce qui m’a pris ?! ». Je sentais ma dernière heure arriver. Je regrettais amèrement d’avoir accepté d’aller cueillir ces maudits champignons.
« Je suis désolée… » bredouillais-je tentant désespérément d’atteindre mon poignard attaché à ma ceinture. Je me sentais tellement honteuse que je n’osais pas regarder mes deux amies. Lorsque l’animal allait refermer ses crocs définitivement sur ma tête, je craquais et lançais un regard dans l’arbre : Mes amies n’y étaient plus. Elles allaient peut être réussir à me sortir de ce bourbier.

Avant que la mâchoire de l’animal ne se ferme, il reçu un coup sur le crâne qui le perturba, si bien qu’il ne me regardait plus. J’en profitais pour extirper mon arme de mon vêtement et d’un coup d’un seul, je lui enfonçais la lame à travers le crâne, en passant par la gorge. Le sang jaillissait de la plaie lorsque j’ôtais ma lame, et la dépouille du sanglier fou s’effondra sur moi. Elle était trop lourde pour que je puisse m’en débarrasser.

C’est Land qui saisit le corps dans sa gueule et le traina loin de moi, me permettant de respirer convenablement. Reconnaissante, je me redressais en le laissant flairer ma main dans le but de pouvoir le caresser quelques secondes après.
« Je suis désolée les amies, je me suis sentie envahie par une force inconnue, je pensais vraiment pouvoir vaincre la bête à mains nues… ». Buvant de l’eau, je tentais de rassembler mes esprits.
« En plus, j’ai l’impression que les anciennes hallucinations ne s’éteignent pas complètement. Je sens à nouveau ma main me brûler, bien que ce soit moins saisissant que la première fois. Tu as plus rien du tout toi ? » je questionnais Nissa intriguée.
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Mar 24 Nov 2015, 20:35

Heureusement que Nissa avait réussi à mettre suffisamment de force dans son dernier coup afin de laisser assez de temps à Arwen de s'échapper, ou assez de temps pour trouver une alternative et se sortir de ce pétrin là.
Une fois l'animal tué, la jeune sirène fut soulagée et vérifia que tous les membres du petit groupe soient en bonne santé.
A priori, personne ne semblait blesser. Elle vint s'agenouiller à côté de la jeune sirène encore sonné et lui posa la main sur l'épaule en la pressant, afin que celle-ci ne se sente pas trop coupable... Après tout, elle-même avait bien fahi la transformer en sirène bouillie à l'eau.
"Ce n'est pas grave Arwen, ces petites choses sont vicieuses... En sachant ce qui se passe dans cette forêt, je ne tenterai plus d'y retourner sans avoir la crainte de tomber sur ces champignons ! Ou je porterai des gants.
J'espère que le fait que tu l'aies tenu aussi longtemps ne va pas te faire avoir des effets secondaires plus forts et plus longtemps !"

Depuis l'épisode du lac, son envie de toucher les champignons et de tomber sur un hallucinogène ne c'était pas éteinte. Elle l'avait simplement oubliée avec l'adrénaline qui était montée au moment ou l'animal les avait attaqué. Maintenant qu'Arwen en avait parlé, l'envie lui était revenue, et cette pensée prenait des proportions qui grandissait au fil des secondes. C'était comme si elle ne pouvait plus penser à autre chose.
"Non pas pour moi, j'ai l'impression que ça me fait un autre effet..."
Quand est-ce qu'elle serait débarrassée de cette envie? Elle voulut terminer sa phrase pour lui expliquer ce qu'elle ressentait, mais elle fixa le champignon hallucinogène qu'Arwen avait tenu dans sa main quelques minutes auparavant et qui était tombé sur le sol lors de la chute de la jeune femme. Il était là, et Nissa était donc sur des effets qu'il aurait sur elle ! Entendant vaguement Arwen lui parler, elle leva et se déplaça lentement jusqu'à l'objet de ses désirs, le dévorant des yeux. Elle se baissa afin de le ramasser et se releva avec, le tenant délicatement dans sa main. Elle se retourna vers le petit groupe qui était dans son dos et leur fit coucou de la main avec son précieux petit champignon, avec fierté.
Comme un drogué avec sa dose, elle se sentit soudain soulagée: la pression qu'avait exercé cette envie de le toucher, venait de s'évaporer et le monde était entrain de se modifier autour d'elle. Tout en restant consciente de ce qui l'entourait, les couleurs changèrent. Elle commença à voir tout en violet et les lignes définissant tout le paysage devinrent des courbes, qui ondulaient au fil des mouvements de cette dernière.
Elle lâcha le champignon, considérant qu'elle n'en avait plus besoin et alla retrouver Arwen, lui tendant la main pour l'aider à se relever:
"Tu vas mieux? Nous pouvons continuer cette recherche. Il n'en reste que 4 à trouver !"
Son ton était plein d'enthousiasme, mais sa voix était un peu rauque, comme lorsqu'on buvait de l'alcool et qu'on en était enivrée, un rien plus détendue qu'à la normale. Elle délaissa le regard de sa compagne rousse pour se fixer sur le vol d'un oiseau avec un sourire nigaud. Elle pouvait tout à fait continuer la mission, comme il existe des daltoniens, elle voyait désormais le monde autrement: avec davantage de détails. Il était beaucoup plus intéressant d'évoluer dans cet environnement que dans celui tout triste et gris qu'elle venait d'abandonner.
Elle se tourna d'un coup, saisissant Arwen par la main et l'entraîna sur le chemin du retour, vers le village. Elle aperçut deux champignons, elle se baissa, en cueillit un qu'elle tendit à la jeune sirène, puis en touchant le second, une explosion arc en ciel se produisit dans le ciel violet au dessus d'elle. Elle le regarda avec un grand sourire et applaudit avec l'énergie dont les enfants pouvaient faire preuve lorsque quelque chose les amusait, sans ramasser celui-ci. Elle était tout de même consciente que tout le monde ne désirait peut être pas avoir des hallucinations.
Que se passerait-il si elle le mangeait? Elle aurait des effets pour toujours?
En se relevant, elle prit le champignon hallucinogène en le rangeant discrètement dans sa poche pour se le garder pour plus tard.
"Bon Arwen, plus que 3 ! On ira boire un verre ensuite dans une taverne !"

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Mar 24 Nov 2015, 21:54


Nissa n’écoutait pas vraiment ce que je lui disais, mais cela ne me dérangeait pas tellement, je comprenais qu’elle soit désorientée après avoir été en contact avec autant de champignons. D’ailleurs, elle ne me regardait même plus, elle fixait ma main avec envie.
« Ne me regarde pas comme ça, j’ai l’impression que tu veux me bouffer ! » rigolais-je nerveusement.
Nerveuse, je l’étais davantage lorsque je réalisais qu’elle s’était emparée du champignon hallucinogène qui m’avait poussé à me battre à mains nues contre un animal bien plus puissant que moi.
« Mais qu’est ce que tu fais ? » m’exclamais-je en lui attrapant le poignet. « Tu as bien vu que ce n’est pas un bon champignon ! ».

Je ne comprenais pas son geste. Les effets ne se firent cependant pas attendre, l’ondine était déjà euphorique. Elle nous regardait l’air satisfait, nous faisant signe de la main. Crapule s’approchait de moi lentement, manifestement aussi choquée que moi, et me chuchota à l’oreille :
« Arwen, elle l’a fait exprès… Je l’ai vu aussi ».
J’étais gênée par une telle remarque.  Que se passait-il dans la tête de la jeune demoiselle qui m’échappait ? Cependant, refusant de croire à la volonté de son geste, je la questionnais naïvement.
« Nissa, tu n’avais pas besoin de tester celui là, tu avais bien vu qu’il m’avait entourloupé. Pourquoi tu l’as touché ? ».
Pas de réponse. Elle observait son environnement comme si elle le découvrait à nouveau. Je décidais de passer outre, de toute façon je n’avais aucune leçon de morale à lui insuffler, ayant moi-même eu des comportements dangereux à répétition depuis ce matin.

C’est elle qui nous proposa de continuer notre recherche. « Nous n’en auront plus pour très longtemps, il nous en reste effectivement que quatre à cueillir ». Toute heureuse, l’ondine m’attrapait la main, m’intimant de la suivre.
Je récupérais la laisse du chien, qui s’était éloigné à quelques mètres de notre groupe, et nous repartions vers le village par un autre chemin afin d’en trouver de nouveaux, sans prendre le risque de tomber sur ceux déjà touchés et toxiques. C’est Land, le loup de Nissa, qui ouvrait la marche, apparemment nous pouvions lui faire confiance pour retrouver son chemin. A peine quelques pas plus loin, mon amie cueillait à nouveau un fungudo. Ravie de pouvoir le glisser dans ma besace, je ne prêtais pas attention à ce qu’elle faisait.
« Mais qu’est ce que tu fais encore ?! » questionnais-je ma collègue qui frappait dans ses mains comme une enfant. Exaspérée, je ne comprenais plus la situation. Pas de réponse à nouveau, je n’insistais plus. Nous nous remettions en marche lorsque Crapule vint se poser sur mon épaule.
« Eloigne toi un peu, il y a quelque chose dont je dois te parler » me murmurait-elle.
Je m’exécutais, étonnée d’une telle requête.
« C’est bon, alors ? De quoi tu veux me parler ? »
« Tu ne vas pas apprécier, mais j’ai vu Nissa cacher le dernier champignon hallucinogène qu’elle a touché dans sa poche. Tu sais, juste avant qu’elle tape dans ses mains… ».
« Tu es sure ? Pourquoi ferait-elle une chose pareille ? ». J’étais naïve, je ne voyais le mal nul part.
« Arwen, ouvre tes yeux ! Depuis qu’elle a essayé de t’ébouillanter dans le lac, elle ne cesse de vouloir toucher tous les champignons qu’elle croise. ».

Cette pensée, bien que pertinente, me dérangeait fortement. Je ne voulais pas penser cela de ma nouvelle amie.
« Ce n’est pas forcément pour de mauvaises raisons, peut être que quelqu’un lui a demandé de lui en ramener pour élaborer une potion ? » répondais-je, consciente d’avoir tord.
Crapule ne répondait rien d’autre qu’un soupire. Elle était manifestement désolée que je ne constate pas la même chose qu’elle. Peut-être devais-je tout simplement poser la question à la principale intéressée ? Mais elle pouvait mentir … Je décidais alors de lui tendre un piège.  Je passais à proximité d’un champignon, j’espérais secrètement qu’il soit hallucinogène afin de faire fonctionner mon stratagème. Je me baissais pour le ramasser. A son contact, je le lâchais en rigolant frénétiquement.
« Ahahahahahahah ! J’entends des voix, et elles me racontent des blagues ! Je ne pensais même pas que cela était possible ! », je gloussais de plus belle, espérant que Nissa tombe dans le panneau et se trahisse en touchant le champignon, qui en fait était bien un fungudo.
Toujours pliée en deux, j’attendais qu’elle morde à l’hameçon.

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Mer 25 Nov 2015, 13:59

Nissa fronça les sourcils lorsque Crapule emmena Arwen un peu plus loin d'elle. Elle devait être jalouse que sa maîtresse aime bien une autre personne qu'elle et que toute son attention ne soit pas complètement braquée sur son petit compagnon. Si c'était comme ça, elle allait voir Land. Il vint de lui-même se poster à côté d'elle, en reniflant sa poche et en donnant des coups de dents:
"Land arrête ça."
Elle pensait début qu'il voulait jouer, mais il se mit à la pousser plus violemment, toujours essayant d'atteindre sa poche et d'en faire sortir ce qu'il y avait à l'intérieur. Se concentrant afin d'être bien campée sur ses deux jambes pour rester debout malgré les coups du loup, Nissa ne résista pas à son dernier, un peu trop fort pour elle. Elle fut déséquilibrée, et fit quelques pas sur le côté, résistant à l'attraction. Avec des efforts, et de la chance, elle resta sur ses pieds.
Land en profita pour venir la mordre légèrement à la cuisse, pour lui faire comprendre que tout ça ne lui plaisait pas du tout. Elle savait que tant qu'elle ne mettrait pas sa main dans sa poche ou qu'elle ne tenterait pas de le manger, il se tiendrait tranquille mais la surveillerait de très près.
Le loup fixa Arwen du regard, comme si il l'implorait de réagir et de tenter quelque chose pour Nissa, de la raisonner par les moyens dont il ne lui était pas possible.
Les sensations commençaient à baisser, elle était moins euphorique. Sûrement à cause de Land, qui l'avait embêté, et l'agacement qu'elle avait ressenti l'avait fait redescendre de son petit nuage de bien-être. Le monde commençait à revenir à la normal au niveau de sa vision. Sa main la démangeait de toucher ce fameux champignon dans sa poche.
Lorsqu'elle vit Arwen se baisser pour toucher un champignon et commencer à avoir des réactions illogiques et euphoriques, elle sauta sur l'occasion en s'approchant rapidement d'elle. En faisait mine de vérifier comment la jeune sirène allait, elle s'accroupit à côté d'elle et du champignon:
"Arwen, ça va? Que te disent les voix? Des choses négatives ou positives?"
Elle n'était pas en état de s'occuper d'elle si Arwen commençait à partir dans un mauvais délire. Le champignon hallucinogène n'avait pas quitté son esprit. Elle essayait de trouver un moyen qui ne la rendrait pas à soupçonner aux yeux des autres. Se torturant l'esprit,  l'envie faisait passer chaque seconde comme de longues minutes. Elle se tortillait légèrement sur elle même, tentant de se contrôler pour ne pas aller le toucher, se mordillant légèrement la lèvre. Comme aucun chemin logique n'atteignait son esprit, elle dit la dernière idée qu'il lui était venue:
"Nous avons presque atteint notre but, il serait bête de laisser passer une occasion de récolter un champignon de plus. Une de tes hallucinations antérieures t'es peut-être revenue en même temps que tu touchais le champignon. Tu m'en as parlé tout à l'heure ! Je vais vérifier"
Nissa se saisit du champignon, et en attendit les effets tant désirés. Rien ne vient. Il n'était donc pas hallucinogène. Pourquoi Arwen avait joué cette comédie? Peut-être bien qu'une de ses hallucinations étaient revenues. Nissa n'y croyait pas lorsqu'elle avait prononcé ces derniers mots, mais peut-être étaient-ils réels. Elle le ramassa et le mit dans la sacoche de cette dernière, en ne réussissant pas à cacher sa déception.
"Tu vois, il ne l'était pas. Encore 2"
Elle n'avait pas pensé à utiliser son pouvoir afin de détecter les mensonges, sur Arwen, lorsqu'elle lui avait dit qu'elle entendait des voix. Elle avait été trop obnubilée par son envie de champignons.
Elle recommença à lui parler en mobilisant le peu de concentration qu'elle pouvait amener à elle:
"Tu entends encore des voix? Les entendais-tu vraiment?"
Son ton était doux, elle espérait qu'Arwen n'ait pas mentie, car elle craignait que celle-ci ait pu deviner qu'elle venait de développer une addiction, et ait essayé de la piéger. Elle avait très honte de son comportement, mais elle ne voyait pas comment elle pouvait s'en sortir. Land ne pourrait pas la guérir, car son début de maladie était psyhcologique et elle n'avait pas envie de ne plus en toucher, loin de là.
Land glapit, mais pas pour elle-même, pour avertir sa compagne que Nissa utilisait un stratagème sur elle et qu'elle se méfie.
*Maudit loup!*
En son fond intérieur, elle ne le pensait pas vraiment.

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Mer 25 Nov 2015, 22:19


Nissa manifestait de l’inquiétude quant à ma situation, mais était-ce sincère ou était-ce un moyen d’accéder au champignon qui m’avait faussement créé des hallucinations ?
La demoiselle me proposait de vérifier que ce soit bien une nouvelle perturbation neurologique, et non pas une trace de ce que j’avais subi au préalable. « Etrange, les autres épisodes où je suis entrée en contact avec ce genre de champignon, elle n’a pas tenté de s’assurer de la véracité des mes hallucinations ». J’étais de plus en plus perplexe, si bien que l’idée que Crapule ait raison m’effleurait l’esprit. Je décidais cependant de jouer le jeu jusqu’au bout et de feindre mon opposition à sa vérification.
« NON ! Ne le touche pas Nissa, tu vas te rendre malade ». Mais il était trop tard, la sirène avait déjà empoigné le végétal.
Qu’allais-je prétendre maintenant qu’elle réalisait que j’étais bien tombée sur un fungudo ? « Je ne devrais même pas avoir ce genre de pensée, c’est elle la fautive ! Je vais lui dire ce que j’en pense de son numéro ! ».  
La déception creusait son visage. Crapule me lançait un regard qui voulait tout dire. C’est elle qui avait eu raison sur les manigances de la sirène, et j’avais naïvement refusé de voir la réalité en face. Je comptais bien me rattraper cette fois-ci.
« Nissa, tu n’étais pas obligé de le toucher. Ce matin, tu redoutais tout contact avec ces mauvais champignons de peur d’être confrontée à une hallucination. Et maintenant tu fonces tête baissée ? Je ne comprends pas. Tu peux me parler tu sais, même si l’on se connaît que depuis quelques heures, je pense que le contact est suffisamment établie pour que tu te sentes libre de me faire par d’une difficulté concernant notre mission tout de même… ». Je ne tentais même plus de cacher ma déception.
Je réfléchissais, puis j’enchainais d’une voix forte :
« En fait, tu aimes être sous hallucination ».

Un froid glacial s’installait à présent entre nous, et celui-ci n’était pas uniquement du à la forêt dans laquelle nous nous trouvions. Son manque de réaction me laissait à penser que j’avais mis le doigt sur le problème.  De plus, Land tentait de me dire quelque chose, j’en étais certaine.
« Dorénavant, c’est moi qui toucherai les champignons. Je ne te connais pas si bien, mais je suis certaine que tu ne veux pas t’enfoncer là dedans. Alors laisse moi t’aider à mon échelle ». J’avais conscience qu’annoncer cela à une personne en recherche de consommation provoquerait un refus net, voire même de l’agressivité. Je redoutais qu’elle s’en aille plus profondément dans la forêt, et que je ne puisse plus la retrouver.
J’attendais sa réaction. Je ne savais pas quoi lui proposer d’autre pour l’aider, je n’avais jamais été confronté à ce genre de situation, je ne savais pas comment réagir de la façon la plus adéquate qui soit.

Notre aventure allait bientôt s’achever, nous avions vingt huit des trente champignons. Si j’avais de la chance, je n’aurai qu’à prendre le risque d’en toucher que deux fois … Par contre, si je n’avais pas de chance, cela pouvait durer encore longtemps et qui sait quels autres effets je pourrais ressentir.
Cependant, je n’envisageais pas de laisser Nissa en toucher davantage.
« J’ai une idée ! » m’exclamais-je toute fière de moi. « Et si on en ramassait pleins au hasard, en les arrachant avec un bout de tissus afin de ne pas avoir les effets, et que pour se venger des deux paysans, on leur donne le lot, avec ceux qui sont hallucinogènes ?! ».

J’avais peur que l’ondine ne profite pour en garder un ou deux pour elle, mais si elle désirait réellement s’en sortir, alors elle n’en ferait rien. De toute manière, j’imaginais que son chien me préviendrait, comme il a tenté de le faire à l’instant.
D’ailleurs, il continuait de me glapir dessus, pourtant j’avais compris la situation. « Peut être que quelque chose m’échappe ? ». Land s’agitait, et bousculait sa maitresse.
« Mais qu’est ce qu’il lui veut à la fin ?! » m’étonnais-je à mi-voix.
Il la bousculait sans ménagement, et lui mordait les cuisses.
« Sa poche … » me murmurait Crapule, « Elle était vide tout à l’heure. Il y a quelque chose dedans, elle n’est pas plate ».

Je fixais à présent sa poche, constatant tristement que c’était vrai, elle était bombée. Je n’avais plus d’autres choix que d’y plonger ma main afin de savoir de quoi il en retournait. C’est ce que je fis, sans lui demander son accord. Lorsque ma main percuta l’objet, ma vision se brouilla et mes jambes cédèrent sous mon poids. Je jetais l’élément dans ma main le plus loin possible avant de m’écrouler à terre.

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