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 Quête : Libre ou esclave (ft Nissa)

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Sam 05 Mar 2016, 08:37

Les émotions d’Arwen étaient fortes, un mélange de colère et de craintes. Nissa avait beau de ne pas se servir de son pouvoir de contrôle des émotions, celui-ci restait actif d’une façon sous-jacente et lorsque les êtres autour d’elle ressentaient des émotions fortes, la sirène les ressentait aussi. Etre si près de son amie tendait à influencer les siennes, car elle aussi ressentait une chose similaire. Après le discours du chef de la bande de marchands d’esclaves, les deux sirènes se murèrent dans le silence, cogitant dans tous les sens afin de trouver une solution. Il n’était pas nécessaire d’émettre des « et si, et si, et si » à haute voix car l’une aurait contredit l’autre. La soif, la faim et la chaleur empêchait Nissa de fixer son attention sur une idée particulière, elle n’arrivait pas à se concentrer et imaginer des plans possibles à exécuter.
Elle tendit l’oreille lorsqu’elle entendit des pas, Arwen ayant entendu la même chose et l’inquiétude prenant le dessus, Nissa lui répondit :
« Non, ça ne peut pas déjà faire une heure, c’est sûr… »
 
Dès que les deux hommes apparurent, Nissa n’eut pas besoin de plus de quelques secondes afin de comprendre leurs intentions malhonnêtes et dégoûtantes. Elles détestaient les hommes pour ce genre d’instinct primaire qu’ils possédaient tous, et bien que certains arrivent à en faire abstraction, il était toujours là. Même les plus gentils l’avaient, ils étaient juste trop innocents pour s’y laisser aller. La panique d’Arwen enfla une nouvelle fois, ses regards lancés désespérément à la jeune femme lui mettaient la pression. Elle ne laisserait rien lui arriver, mais son cerveau était vide d’idée. Ils insérèrent la clé dans la cellule et entrèrent. Arwen et elle avaient eu la même idée : foncer à travers eux et sortir, mais que faire une fois dans le camp empli d’ennemies hostiles ? De plus les deux bêtes occupaient toute la largeur de leur cagibi avec la carrure de leurs épaules. Ils se dirigèrent droit vers Arwen. Même si les deux jeunes femmes étaient toutes deux des sirènes, Arwen semblait, d’apparence, beaucoup plus délicate et douce que Nissa qui affichait souvent un regard dur, renforçant ses traits, ce qui amenaient toujours les premiers regards sur la jeune femme rousse plutôt que sur la brune. Tapant de ses chaînes sur les barreaux afin de faire du bruit, la sirène l’imita afin d’ameuter tout le camp. Leur chef ne devait pas se trouver loin de ses deux petites perles qui allaient lui rapporter beaucoup d’argent, puisqu’il arriva immédiatement et passa à tabacs ses deux sous-fifres. Nissa le regarda faire avec un malin plaisir. Elle retint de justesse un sourire cruel sur son visage, si elle sortait de son mutisme, elle craignait que l’homme enragé s’en prenne à elle par la suite. Il sortit de la cellule après son discours en traînant les deux subordonnés, les laissant enfin seules :
« ça va Arwen ? Désormais, nous savons que nous allons être vendues ensemble. Il a dû nous apercevoir lorsque nous étions sur les chameaux qui nous ont amenées ici. C’est déjà rassurant, nous pourrons nous échapper pendant que notre acquéreur tentera de nous ramener chez lui. Pour de ce qui est de Land et Crapule, nous pouvons peut-être négocier avec lui, l’influencer afin de les lui faire acheter. Certes, nous sommes moins puissantes entourées d’humains, mais nous sommes deux, et nous ne sommes plus de petites Lyriums Arwen, nous pourrons bien le charmer afin de réussir à obtenir cela ! »
Elle lui lança un regard et un sourire confiant, pas simplement pour remonter le moral de son amie et la rassurer, mais aussi car elle y croyait, c’était sincère. Depuis qu’elles avaient acquis leurs perles enchanteresse, on ne les regardait plus de la même manière, et elle se sentait beaucoup plus sûr d’elle qu’auparavant.  Le chef des marchands d’esclaves revint, et sans mots dire, les prit par le bras afin de les emmener sous une tente plus haut. Nissa ne dit rien, un seul mot de travers, et elle sentait qu’il allait exploser et lui faire ravaler ses mots de vipères qu’elle contenait. Son venin lui brûlait néanmoins les lèvres. Il les fit asseoir sur des sièges, et elle poussa un soupir de soulagement intérieur. Qu’il était bon d’être assise sur un fauteuil. Deux jeunes femmes entrèrent et s’occupèrent d’améliorer leurs coiffures, l’état de leurs vêtements, elles les maquillèrent aussi, alors que la sirène détestait cela. Elle se préférait au naturel, et sans artifice. Elles étaient sans doute, elles aussi des esclaves, elles avaient renoncé depuis longtemps à se rebeller, cela se devinait sans peine. Comment pouvait-on se laisser abattre de cette manière et vivre ainsi ? C’était au-delà de son entendement, car elle ne pouvait réprimer ses envies de liberté à elle. Qu’elles restent ainsi ici si elles étaient si faibles. Néanmoins elle eut un pincement au cœur pour ces deux pauvres filles.
Une fois qu’elles furent apprêtées, elles s’effacèrent et sortirent de la tente, les laissant quelques secondes seules à seules. L’homme revint :
« Vous étiez déjà belles, mais là vous êtes à croquer ! Prêtes pour rencontrer votre nouveau maître ? Non ? Peu importe, il faudra être sage quand je vous présenterai, comme vous l’êtes depuis le début, sans parler c’est très bien. »

La mascarade allait débuter.

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Sam 05 Mar 2016, 11:40


L'idée de la sirène me plaisait bien, il était vrai que nous pourrions tenter une échappée lorsque nous serions vendues. Bien que le fait d'être considérée ni plus ni moins comme de la marchandise me mettait dans une fureur folle, je n'en demeurais pas moins rassurée quant à notre intégrité physique du moins, avant l'échange.
Il ne devait plus rester longtemps avant la rencontre. Il ne nous restait plus qu'à espérer que notre acquéreur ne soit pas un humain protégé d'anti magie... C'était notre seule chance de succès certain. Je jouais nerveusement avec mes doigts entravés dans mon dos, me frictionnant les ongles comme j'aimais tant le faire. Mes poignets étaient endoloris par les fer qui les retenaient, si bien que je me demandais s'ils la chaire n'était pas entamée. De toute manière peu m'importait cette éventualité, je savais que Land pourrait nous apporter les premiers soins nécessaires, et je n'allais très certainement pas pleurer pour deux trois plaies après la peur que j'avais eu quelques minutes plus tôt.

De plus, je possédais une arme secrète dont je ne m'étais encore jamais servie. A vrai dire, j'en avais même occulté l'existance tant je m'étais habituée à me tirer de mauvaises situations avec les mêmes sorts inlassablement. Je croyais même que Nissa n'en avait pas connaissance. Peut être serait-il plus judicieux de lui dire ? Cela pouvait lui donner des idées lors de notre fuite ?  Je me raclais la gorge douloureusement de façon à récupérer une quantité nécessaire d'humidité afin de pouvoir mouvoir ma langue :

"Je viens de me rappeler de quelque chose"
commençais-je d'une voix la plus baisse possible. "Je me suis entrainée, il y a de cela un moment, avant même de quitter l'océan, à l'art de la télékinésie. Je pourrais nous récupérer des armes si quelqu'un en porte".

Un large sourire se traçait douloureusement sur mon visage, me donnant une impression de creuvasser tout mon visage tant ma peau avait besoin d'eau, mais ce soudain souvenir me donna une nouvelle confiance en moi.

"Puis peut être même que nous serions détachées, ou attachées autrement, nous permettant d'avoir un accès plus certain à nos main".

De cette façon, si nous étions attachées par des cordes nous pourrions aisément les lacérer avec une lame. Je sentais que même Nissa commençait à se sentir mieux, peut être était-ce le fait que nous ayons trouvé quelques idées à priori exploitables pour réchapper à la situation ? Dans tous les cas, comme disait l'adage : Lorsque le moral va, tout va ! Dans notre situation bien sur c'était exagéré, mais nous avions clairement de meilleurs espoirs que quelques minutes plus tôt.

Général bandit revint nous chercher sans prononcer une seule parole, ce qui finalement me déplaisait davantage que ces menaces. Au moins lorsqu'il parlait, on savait à quoi s'attendre. Il nous attrapait un bras chacune et nous fit assoire sous une toile, dans une tente. Que c'était agréable de ne plus sentir le soleil agresser sa peau... Il faisait encore bien chaud dans cet abris, mais rien à voir avec la cage.
Les deux femmes présentes se hâtèrent à nous "mettre en valeur" comme leur avait demandé le chef. Nissa et moi échangions des regards mélangés d'inquiétudes et de lassitude. Je devinais qu'on partageait toutes les deux le même sentiment à propos cet excès de mise en valeur. C'était à se demander si on allait pas attérir dans les bras d'un vieux riche et terminer dans un harem. Une couche sans précédent de maquillage étouffait ma peau, je n'avais pas besoin de le voir de mes yeux pour le savoir. Chaque pore me paraissait dorénavent si lourd... Et mes paupières aussi d'ailleurs. La femme qui s'occupait de moi eu d'ailleurs de grandes difficultés à appliquer de la matière sur mes lèvres tant elles étaient sèches et crevassées.
A l'instar de l'ondine, je serrais les dents mais je me montrais soumise, accentuant mon manque de force. Lorsque les dames nous firent lever, je feignais de m'évanouir, espérant qu'elles me proposent de l'eau. Je prenais soin cependant de ne pas heurter ma tête au sol, me rattrapant au dernier moment : J'étais déjà en assez mauvais état, pas besoin d'en rajouter en m'étourdissant.

"Ramène leur de l'eau, elles ne tiendront jamais debout si l'échange s'éternise"
grogna la bonne femme sur laquelle je m'accrochais.

La seconde s'exécuta, et très rapidement une cruche énorme d'eau franchis discrètement la porte. Je regardais Nissa, lui adressant un clin d'oeil discret. La jeune femme me lança un regard que j'interprétais de suite comme une envie irrépressible, et oh combien je la comprenais.
J'attrapais la cruche en premier, puis je bus à m'en étrangler, ne gachant aucune divine goutte de ce nectar si banal mais si appétant à ce moment précis. Une fois requintée, je m'empressais de soulager mon amie en lui donnant l'autre moitié du récipient.
Sa peau reprenait rapidement des couleurs et je comprenais qu'elle allait faire payer à ces hommes de l'avoir traité de la sorte.
Mes jambes étaient plus stables, et ma gorge comme si j'avais bu un océan à moi seule. Je me sentais bien mieux, et déterminée à tuer tous ces individus, les femmes et le chef compris.

"Le client est là. Dépêchez-vous" ordonna le chef cette fois d'une voix plus amicale. Sans doute désirait-il donner l'impression d'être un bon marchand lui-même.

"On se tiendra tranquille à une condition"
osais-je, pensant à notre future poudre d'escampette. Il me regardait, m'incitant à continuer. "J'aimerais que nos mains soient attachées devant nous et plus derrière, je ne sens plus mes poignets et j'imagine qu'ils sont déjà bien entamés. Le client ne voudra pas de marchandise dégradée".

Il semblait réfléchir, puis me força à me retourner. Je le sentis agripper trop fermement mes poignets pour qu'il ne les détache.

"Vous me faites mal" dis-je sans m'énerver, feignant toujours d'être obéissante.

Il héla deux de ses collègues pour me tenir pendant qu'il procédait à la manoeuvre, m'attachant les poings cette fois au niveau de mon ventre. Il les maitrisa à l'aide de fer, ce qui me tira une légère grimace sur mon visage. Une fois l'échange effectué, ce fut le tour de mon amie.

"Voilà. Maintenant vous souriez et vous y aller"
gronda le chef.

Je fixais un sourire idiot sur ma tête, partant de mon oreille droite pour arriver à la gauche, je regardais Nissa avec cet air stupide, elle rigola.
Pour toute récompense, je reçu un coup de bâton sur le mollet.

"On a dit qu'on abimait pas la marchandise !" sifflais-je entre mes lèvres toujours béates.

Nous sortions de la tente et découvrions notre potence.


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Sam 05 Mar 2016, 13:18

Aux premières paroles d’Arwen, Nissa reprit espoir. Il était vrai qu’elle était capable de manipuler les objets par la pensée grâce à ses pouvoirs de télékinésie. La jeune femme avait complètement oublié ce détail, qui pourtant était un atout majeur dans la situation dans laquelle elles se trouvaient :
« J’avais complètement oublié, et pourtant que je t’ai déjà vue en action ! Tu viens d’avoir une idée brillante. »
 
Une fois qu’elles furent mises en plis et levées, la jeune femme tomba dans le piège de son amie lorsqu’elle fit mine de s’évanouir, et pourtant cette mascarade ne lui était pas destinée à elle. Elle se rassura en reconnaissant tout de même ses talents d’actrice. Il n’était pas difficile de jouer l’affaiblissement, étant donné qu’elles étaient réellement affaiblies. C’est avec soulagement qu’elle accueillit la nouvelle d’une offre de boisson, elles avaient réellement besoin de boire. Nissa n’avait pas besoin d’eau pour la contrôler puisqu’elle pouvait en créer, mais pour cela il fallait qu’elle soit un minimum hydratée, ce qui n’était pas le cas actuellement. Elle admira la descente d’Arwen en l’imita lorsqu’elle lui tendit la cruche. Le liquide vital se déversant dans sa gorge lui fit un bien fou. Un sourire, adressé à Arwen, naquit sur ses lèvres. Elles étaient, désormais, prêtes à aller montrer à leur nouvel acquéreur ce qu’il coûtait à acheter des esclaves.
Elle fut surprise par l’audace de son amie demandant à la tête dirigeante des marchands de changer la manière dont leurs mains étaient liées : d’arrière en avant. Il modifia les attaches d’Arwen puis les siennes. La douleur qui lui sciait les poignets s’estompa à peine quelques secondes, avant de revenir plus forte lorsqu’il les lia de nouveau, mais cette fois-ci, devant elle. Au moins, elle pourrait marcher normalement, sans tirer sur ses épaules pour ne pas partir trop en arrière. D’ailleurs, les muscles crispés de ses épaules, les trapèzes, se détendirent immédiatement. Quel bonheur, et le fait de voir ses mains pouvaient améliorer sa capacité à utiliser ses pouvoirs. Lorsqu’il leur tourna le dos, elle adressa un hochement de tête à Arwen pour lui signifier qu’elle allait mieux grâce à son initiative, puis rit au sourire idiot qu’elle afficha. Elle avait obéi à l’homme en exagérant celui-ci avec beaucoup d’impertinence, et le paya presque immédiatement car il lui assena un coup de bâton sur le mollet. Un voile rouge se déposa sur les yeux de la sirène, elle l’enverrait, un jour ou l’autre, dans l’au-delà.
Elles sortirent de la tente et perdirent la douce protection dont elles avaient bénéficié grâce à l’ombre de leur cellule et celle de la tente. Cela avait été inconfortable, mais au moins l’ombre avait apporté de la fraîcheur. Une grosse tente apparut à leur gauche, d’où provenait beaucoup de bruits, peut-être l’endroit où se faisaient les ventes ? Elles se firent diriger vers l’opposé, une petite tente éloignée, à leur droite. L’homme leur ouvrit le pan de la tente et les laissa entrer. Pour les apparences, il faisait très gentleman. Là assis, au centre, derrière une table dorée, un homme d’une quarantaine d’années, bruni par les rayons du soleil, arborant une large barbe noire, protégé par deux hommes aussi larges que des gorilles. Il afficha un large sourire lorsque les deux jeunes femmes se mirent l’une à côté de l’autre :
« Enfin les perles que j’ai vu tout à l’heure sont là !
-Elles vous plaisent autant que lorsque vous les avez vu ?
-Oui et encore plus ! Tenez, pour vos bons services mon brave. Il tendit une large liasse de billet à l’homme qui lui fit une courbette, les prit puis s’effaça. La transaction était effective. Maintenant à nous mesdames. Comme vous avez du le remarquer, je ne suis pas de ceux qui vous exploiteront dans les mines. J’ai besoin de belles servantes agréables à regarder et joyeuses toute la journée et vous êtes tout à fait ce que je recherchais. Il n’était pas agressif, il voulait simplement élargir son harem. Nissa était affaiblie par la présence des humains, mais leur anti-magie n’était pas puissante. Elle utilisa son pouvoir de contrôle des émotions afin d’adoucir leur acquéreur. Selon leur plan, elle tenta l’approche suivante, Nous sommes heureuses d’avoir été choisies par une personne comme vous.  Comptant sur l’appui de l’influence sirénique d’Arwen, elle reprit, vous savez, nous sommes toujours joyeuses lorsque nous avons nos compagnons avec nous. Nous le serions tout le temps si vous pouviez les emmener avec vous. Nous vous en serions très reconnaissantes… »
Elle s’inclina légèrement à sa dernière phrase pour prendre une position emprunte de sous-entendus. Elle espérait en finir rapidement avec cette histoire, jouer ce jeu là l'insupportait. Il réfléchit quelques secondes puis sourit : si c’est ce qui vous ferez plaisir… Allez me les chercher ! »
 

Les deux gorilles sortirent de sous la tente afin d’aller chercher, sans doute, celui qui les avait vendu. Il ne serait pas contre une rentrée d’argent en plus.

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Sam 05 Mar 2016, 14:08


La lumière du soleil m'aveugla instantanément. Une demi seconde me suffit à regretter le confort de la tente. Je portais mes deux mains à mes yeux afin de les protéger au mieux de tant de sollicitation d'un coup. Je les frottais énergiquement, accentuant au passage mes douleurs lacinantes à l'endroit où se trouvaient mes fers. Une fois le flash lumineux estompé, je suivais la direction que l'on nous indiquait, réalisant avec joie que nous allions réintégrer une tente. J'accélérais mes foulées, désireuse de raccoursir le temps de transit entre les deux cocons.
En pénétrant dans la seconde antre, mon regard se posa instinctivement, presque même automatiquement sur l'individu qui manifestement voulait nous acheter. Il était grand, barbu, et avait l'air d'être vraiment très bien lotis finanièrement.
Feignant la bonne humeur, j'écoutais les échanges entre les deux hommes. Notre acheteur semblait vraiment ravi de nous acquérir, il semblait même qu'il nous ai croisé dans le désert quelques heures plus tôt. Je regardais un peu autour de moi le temps que la discussion devienne intéressante. La tente était richement décorée, pleine de fioritures laissant imaginer les richesse du chef des ravisseurs. Ou alors était-ce une mise en scène pour que monsieur l'acheteur se sente dans son élément et soit poussé implicitement à dépenser son argent ?
Dans tous les cas, les murs de tissus étaient en parfait état, présentant des variations de couleurs importantes. Même les carpettes au sol apparaissaient neuves et me paraissaient témoigner de richesses dont je ne peux même pas m'imaginer. Je frottais doucement mon pied dessus, tentant d'imaginer la douceur de ce dernier.
J'entendais la voix de Nissa s'élever au dessus de celle des deux autres hommes. Interloquée, je m'arrachais de me contemplations pour écouter ce qu'elle avait à dire. J'appuyais son discours d'un signe affirmatif et déterminé de la tête.

"Merci, c'est bien gentil à vous"
prononçais-je humblement en mimant une révérence.

Je ne souhaitais pas en faire trop, mais j'espérais lui faire penser que nous étions toutes deux inoffensives.
Il avait beau nous regarder d'un oeil lubrique, je ne pouvais pas m'empêcher de songer à quel point il avait, mine de rien, l'air très gentil. Cette pensée entrait en totale contradiction avec tout ce que j'avais ressenti jusque là. D'ailleurs, je n'imaginais même pas qu'en réclamant nos amis, il les ferait quérir si docilement.
Le pan de la tente s'éleva et nos compagnons pénètrèrent en même temps sous l'abri. Maitrisant très mal mes émotions, je peinais à ne pas pleurer de joie en voyant le visage de Crapule. Elle semblait souffrir de la soif elle aussi, mais elle était en meilleur état que ce que je pensais. La petite métamorphe en profita pour réduire sa taille et échapper aux fers qui lui emprisonnait les ailes et les pattes. Elle se précipita vers moi en volant à une vitesse folle et je senti tous les gardes du corps se tendre, s'apprêtant à l'abattre au moindre signe de rébellion.

"NON" criais-je sans réfléchir à leurs intentions. Je fixais désormais notre acquéreur : "Elle ne fera de mal à personne, c'est juste une métamorphe. Elle peut prendre l'apparence qu'elle souhaite, mais elle est jeune et frêle, elle ne peut pas nuire à quelqu'un" m'expliquais-je le plus habilement possible.

D'un signe léger de la main, l'homme d'une quarantaine d'année immobilisa tout le monde. Surprise, j'autorisais Crapule à venir près de moi. La Rugia se posa sur mon épaule, m'enserrant le cou de ses petites pattes. Elle me murmurait à l'oreille dans un proto-dialecte que nous avions mis en place toutes les deux durant notre enfance dans le cas où une situation comme celle-là venait à se produire.

"Il y a trois chevaux dehors, dont un appartenant au ravisseur, une cariole rattachée aux deux autres animaux et il y a trois mules".

Sa voix était si faible, et sa tête tournée en direction opposée à tous ces gorilles que personne ne se doutait même qu'elle me donnait des informations sur la situation à l'extérieur des tentes.

"Pour le moment, il y a trois personnes devant la tente, il va falloir attendre d'être pleinement sur le chemin vers le domicile du vieux".


Je claquais de la langue discrètement, mais audiblement pour la faire taire. On s'approchait de nous. Les deux gorilles avaient apparemment reçu l'ordre de vérifier que nous étions en bonne santé. Je laissais faire. A vrai dire, j'étais déjà en train d'inspecter les tenues de chacun d'eux à la recherche d'une lame pour Nissa. De mon côté, je pouvais à tout instant récupérer le poignard dissimulé sous mon pantalon au niveau de ma cuisse sans le moindre soucis. Cependant, je préférais attendre d'avoir armé Nissa avant de tenter le moindre assaut.


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Sam 05 Mar 2016, 18:53

Land était en muselière, ce fut la première chose dont elle se rendit compte lorsqu'il entra. Les ravisseurs avaient réussi à lui faire enfiler un harnais, trop petit semblait-il, qui lui enserrait les épaules massives qu'il possédait. Il avait l'air à l'étroit, tordu dans tous les sens, mal à l'aise. Le voile rouge qui c'était posé sur les yeux de Nissa auparavant s'accentua. Elle n'avait qu'une seule envie: les tuer tous autant qu'ils étaient sous cette tente, mais elle ne donnait pas cher de leur peau une fois à l'extérieure de celle-ci. Elle serra les dents et peina à ne pas afficher l'expression de ce qu'elle ressentait réellement à l'intérieur, elle devait garder le masque qui plaisait tant à leur nouveau propriétaire, c'est-à-dire ce lui de la jeune femme innocente, terrorisée et heureuse qu'il soit son sauveur. 
On lui donna la laisse et elle ne put que la garder. Elle ne pouvait pas détacher Land sans se faire rabrouer dans son initiative. Cette façon de brider le loup lui brûlait, métaphoriquement, la main. Elle le visualisait comme une lanière de feu qui calcinait sa paume, mais aussi, le pelage du loup. 
La tension, sous la tente, monta d'un cran lorsque Crapule, sans pouvoir contenir sa joie de retrouver sa maîtresse, dévoila à tout le monde la nature de ses pouvoirs et sa nature profonde dans le même temps. Son impulsivité serait à redresser, car leur nouvel acquéreur posa un oeil très intéressé sur le spécimen qu'il avait acheté à la demande des deux jeunes femmes. les Rugias étaient peut-être des animaux rares. Dans un sens, heureusement que Land était muselé car sinon il aurait tenté de guérir les poignets des deux sirènes, et il était hors de question que le richissime homme puisse s'imaginer pouvoir profiter du canidé gris. Néanmoins, elles avaient évité la catastrophe car les gardes du corps avaient été très près de mettre un terme à la vie de la Rugia.

De là où elle se trouvait, elle pouvait voir que Crapule communiquait des informations à Arwen. Elle espérait que celles-ci étaient précieuses et pourraient les aider afin de se sortir de là. Elle regrettait de ne pas avoir l'ouïe plus fine ou de ne pas communiquer par télépathie, cela était vraiment utile dans ce genre de cas. Après une satisfaisant inspection, le signal du départ fut donné. Elles restèrent plantées au milieu pendant que les hommes de mains rassemblaient tous les sacs dans le but de les ranger dans la carriole. Leur acheteur ne leur prêtait pas attention pour le moment et était déjà monté dans sa carriole. D'un des sacs, une arme tomba doucement sur le sol. La sirène se décala, fit mine de trébucher sur Land qui se trouvait dans ses jambes et envoya l'arme se cacher sur le côté, sous le bord d'un pan. Elle se redressa, un sourire gênée sur le visage, puis retourna se placer à côté d'Arwen en vérifiant du coin de l'oeil, que celle-ci avait bien vu et compris sa manœuvre. Il ne lui resterait plus qu'à attirer l'arme vers eux au moment du départ afin qu'elles soient toutes deux armées lorsque le moment de l'évasion adviendrait. On les poussa brutalement or de la tente. Elles étaient peut-être privilégiées mais elles comprirent qu'elles n'auraient pas de places dans le carrosse. On les fit s'asseoir chacune derrière un des gorilles s'occupant de la sécurité de l'expédition. Crapule se trouvait toujours sur l'épaule d'Arwen, mais land n'avait pas sa place et devrait tenir le rythme des chevaux... Sa laisse avait été attacher à l'arrière de la carriole. Heureusement qu'il n'aurait pas à le faire longtemps, car la jeune femme comptait les avoir éliminés avant que le loup n'ait eut le premier signe de fatigue. D'un mouvement, ils ouvrirent les chaînes de métal entourant les poignets des deux jeunes femmes, pour les attacher de nouveau cette fois-ci, mais avec un cordage qu'ils lièrent à l'arrière des selles afin d'assurer davantage la sécurité et avoir l'assurance qu'elles ne sauteraient pas en cours de route.

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Dim 06 Mar 2016, 11:26

Bien moins tendue qu'en début d'échange, je sentais que nous pourrions enfin nous sortir de cette mauvaise impasse. J'observais à tour de rôle les protagonistes présents sous la tente. Tout d'abord il y avait notre ravisseur, qui lui souriait de toutes ses dents lorsque le client lui glissa la liasse de gros billets entre les doigts. Il prit soin malgré tout de bien recompter chacun des morceaux de papier avant de diviser le paquet en deux afin de les faire rentrer dans chacune de ses poches. Puis mon regard se posa sur le client, ce dernier était manifestement très heureux de sa toute dernière acquisition mais se comportait bien plus dignement que le marchand. Il ne souriait pas, en revanche ses yeux pétillants le trahissait. De même, il avait des petits gestes nerveux, comme se frictionner les mains. Ensuite, mes yeux glissèrent sur ses deux gorilles fièrement postés à chacun des côté du riche homme. Ces deux là étaient vraiment très imposants, leur carrure d'épaule était si large qu'on aurait pu caser bien deux tiers de mon corps allongé entre chacune des deux extrémités. Leurs mains étaient figées depuis le début de l'entretien derrière leur dos et ils se tenaient aussi droit que des i. Enfin, il y avait nous, les capturés. Nissa semblait sur le point d'imploser, et j'en devinais aisément pourquoi. Land était entravé, et elle ne supportait pas une telle vue. Je ne lui dit rien, j'attendais qu'on soit que toutes les deux, mais il m'était évident que le loup feignait la faiblesse. Comment un animal aussi fort que lui pouvais se laisser soumettre par de simples liens en cordage ? Il n'avait qu'à ouvrir la gueule pour faire sautes ceux qui gardaient ses babines closes. Pour la laisse, je demeurais également certaine qu'un petit sprint improvisé lui redonnerait sa liberté. Dans tous les cas, si mon amie n'y avait pas pensé, ce qui m'étonnerais fort, je lui en ferais par une fois en chemin pour la rassurer.
Elle s'empressa de récupérer la laisse afin de garder son précieux ami près d'elle. Un léger tintement retint mon attention, ainsi que celle de l'ondine, une arme était bruyamment tombée sur le sol, ainsi que quelques autres objets. La brune, avant même que la libération de la lame soit réalisée par nos acquéreurs, s'étala royalement au sol, puis frappa discrètement dans l'arme pour la mettre à l'abri de tout oeil ennemi. Je tournais la tête, feignant de ne pas l'avoir vu quand je réalisais qu'un regard sur posait sur moi, puis j'étouffais un sourire satisfait : Nous avions de quoi armer la guerrière.
Voyant du coin de l'oeil qu'un homme arrivait pour nous mettre en route, j'en profitais rapidement, en m'étant assurée que personne ne me voyais, j'utilisais ma magie pour faire voler discrètement l'arme jusque dans la chaussure de Nissa. Elle ne sembla s'en rendre compte qu'au moment où la lame entra en contact avec sa peau, puis sans me regarder elle obéissait à l'homme. Je ne m'inquiètais pas du succès de notre mission, j'étais persuadée qu'elle avait compris ce qui s'était produit.
A mon tour j'obtempérais calmement, acceptant de chevaucher derrière l'un des gorilles de tout à l'heure. Ce que j'appréciais un peu moins en revanche ce fut lorsque mes mains se virent à nouveau attachées dans mon dos. Heureusement que ces idiots nous entravèrent avec de la corde : Notre échappée en serait plus aisée !

Une fois tout le monde prêt à partir, le marchand qui nous avait capturé nous lança d'un air presque de défit :

"Bon voyages mesdemoiselles !"

Je serrais les dents, ne répondant rien. Les chevaux détalèrent à une vitesse qui m'obligea à resserrer mes jambes autour de lui et à me tenir en avant, collé à mon garde. Nissa était à quelques mètres de moi et je sentais son regard de temps en temps se poser sur moi : Nous n'attendions qu'une seule chose, être assez loin du lieu de vente pour pouvoir tuer tous ces imbéciles qui s'en étaient pris à nous, puis retourner au camps récompenser à leur juste valeur les energuments qui ont cru se jouer de nous.
Après quelques courtes minutes de trot, j'envoyais d'un coup d'oeil le signal à Nissa. Je parvins à récupérer mon arme dans mon pantalon, puis je tranchais doucement les liens pour ne pas éveiller l'attention du cavalier. Un autre regard vers l'ondine m'apprit qu'elle en était au même stade que moi. Je lui fis un signe de tête, simulant un "oui", nous synchronisant quant à notre assaut. Cela nous permettrait de diviser l'attention et de frapper fort.
Aussi, je saisi l'homme devant moi par les cheveux, puis en un éclair, sans qu'il ai eu une temps de broncher, je lui traçais un joli sourire sur le cou, le vidant rapidement de son liquide vital. Je le chassais prestement de ma monture, puis je me dirigeais à l'arrière du cortège. Discrètement je parvins à en tuer un deuxième, qui lui ne remplissait pas son rôle, à savoir surveiller que les prisonnières ne s'échappent pas. Je rejoignais ensuite mon amie en tête de cortège, tuant les deux éclaireurs ensembles, puis le chauffeur de la carriole. Une question allait se poser désormais de mon côté... Fallait-il tuer notre acquéreur ? Je me doutais d'avance de la réponse de Nissa, mais je tentais tout de même de lui faire part de mes sentiments.

"J'imagine que tu ne vas pas lui laisser la vie sauve ?" débutais-je, en regardant l'ondine se saisir de la cariole. "Il a été bon pour nous mine de rien. Je ne peux me résoudre à le tuer". Je me sentais faiblir, et je réalisais dès lors que je ne pourrais pas le tuer de ma main. "Ecoutes, fais ce que tu as à faire, moi je retourne au camp en attendant. Pour eux, je n'aurais aucun scrupule".

Je lui adressais un sourire accompagné d'un clin d'oeil, puis j'indiquais à mon cheval la direction à prendre.

"On se retrouve là bas" criais-je à mon amie en m'éloignant d'elle.


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Dim 06 Mar 2016, 18:33

Dans la manière dont les choses c’étaient enchaînées, la sirène avait presque oublié l’arme qu’elle avait caché afin qu’Arwen la lui apporte grâce à son pouvoir de télékinésie. Son esprit c’était concentré sur la manière dont Land allait suivre, il avait beau être résistant, il ne restait qu’un loup et il devait concurrencer la force au galop des chevaux tirant la carriole. Il allait falloir qu’elles fassent vite. Sans avertissement, le contact froid du métal vint rencontrer la peau de sa cheville. Arwen venait de ranger le couteau à l’intérieur de sa botte. Elle aurait seulement à se débrouiller afin de l’attraper et briser ses liens.

Le signal du départ fut donné et la troupe s’enfonça dans le désert, s’éloignant du camp d’esclaves. C’était presque avec un soulagement qu’elle quittait cet endroit, il aurait pu leur arriver tellement pire là-bas. Lorsqu’elle estima qu’elles étaient à assez bonne distance du camp afin de pouvoir se libérer sans qu’ils puissent demander de l’aide de l’endroit qu’ils avaient quitté, elle guetta le signal d’Arwen. Sur ce coup là, il fallait qu’elles soient bien coordonnées, c’était vital. Son amie utilisa la télékinésie afin de récupérer l’arme cachée dans son pantalon. Pour Nissa c’était beaucoup plus compliquée, étant donné qu’elle n’avait pas le pouvoir de télékinésie. Avec habilité, elle créa un léger filet d’eau qu’elle manoeuvra afin qu’il entoure totalement l’arme dans sa chaussure et la fasse remonter jusqu’à ses mains. La partie la plus périlleuse fut lorsque l’arme était or de la chaussure : si Nissa la faisait tomber, c’en était fini de leur plan d’évasion. Une goutte de sueur s’afficha sur son front tant l’effort de concentration qu’elle devait fournir était important et la fatiguait. Finalement l’arme atterrit bien dans sa main et elle déchira ses liens en même temps qu’Arwen le faisait avec les siens. Arwen s’attaqua immédiatement à son chauffeur et Nissa fit de même avec le sien. Elle posa sa main sur sa nuque et en aspira rapidement l’énergie. Il tenta de bouger mais l’énergie prise était trop forte. Lorsqu’elle sentit que cela deviendrait dangereux d’en absorber davantage de son côté, elle s’arrêta et lui assena un simple coup de poignard sur la tête, du côté du manche et il bascula du cheval, sa tête rencontrant le sol en premier. Il serait mort bientôt d’une hémorragie interne si il ne l’était pas déjà en touchant le sol. D’un parfait ensemble, elles remontèrent l’attelage et tuèrent les deux éclaireurs de l’attelage, puis Nissa lança son poignard sur le chauffeur de la carriole. L’attelage s’arrêta dans la minute qui suivit.
Arwen revint à son niveau, et elle lui répondit :
« Il risquerait d’avertir le camp ou toute autre personne qu’il pourrait rencontrer. Il a peut-être été bon, mais on n’achète pas d’esclaves, peu importe la classe sociale dont on fait parti. »
Sa décision était sans appel. Elle hocha la tête lorsque son amie prit la décision de retourner au camp. Elle ne tarderait pas à la rejoindre. La jeune femme ne ferait pas de sentiments, ne lui expliquerait pas le pourquoi du comment. Elle ouvrit la porte de la carriole et se mit à chanter d’une manière très agressive. L’homme la regarda avec de grands yeux, d’abord apeuré puis devint admirateur. Avec lui, elle n’arriverait pas à lui faire ressentir les douleurs provoquées par sa perle enchanteresse. D’un simple coup de couteau à la gorge, elle le laissa se vider de son sang. Elle ne s'attarda pas sur cette vision et retourna à l’arrière de la carriole, et d’un coup sec, coupa les liens de Land et lui enleva la muselière, ainsi que le harnais qui l’emprisonnait, puis ils filèrent en direction du camp.

Arwen avait déjà fait pas mal de dégâts, et la seconde sirène vint lui apporter son aide. Elle lâcha les rênes du cheval et le contrôla seulement avec la pression de ses cuisses. Contrôler était un grand mot puisqu’il avait la possibilité de faire ce qu’il souhaitait, mais pour le moment cela semblait bien marcher de cette manière. Dans ses mains apparurent deux fouets d’eau mortels, frappant et laissant pour mort tous ceux qu’elle touchait. La plupart des clients et esclaves étaient sous une grande tente à la vente, et donc comptaient sur la sécurité apportée par les hommes de mains des vendeurs d'esclaves situés à l’extérieur. A elles deux, d’une manière si soudain et non organisée, elles les avaient presque tous éliminés. Des bâtons à torches étaient disposées dans plusieurs parties du camp, afin d’être immédiatement disponible lorsque les nuits tombaient. Nissa en prit plusieurs au vol, trouva le liquide qui permettait plus facilement de les enflammer et aspergea tout le contour de la tente principale. Elle alluma ensuite les torches et les balança sur la tente afin qu’elle brûle. Les clients, les esclaves ainsi que les hommes pourraient sortir, mais la tente serait inutilisable. Elle espérait qu'Arwen, de son côté, en ait terminé afin qu'elles puissent partir toutes les deux. 

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Dim 06 Mar 2016, 21:44


Mon cheval galopait à vive allure droit vers le camp. Le soleil avait beau frapper de ses rayons, l'animal ne semblait pas en souffrir. C'était bien la première fois pour moi que je chevauchais un tel animal, mais j'y paraissais tellement à l'aise que personne ne pouvait le deviner, comme si l'équitation était quelque chose de naturelle. J'avais hâte d'en terminer avec cette histoire, hâte d'anéantir ces individus s'estimant assez bien pour  capturer et revendre d'autres gens sans craindre le moindre châtiment. Je pressais ma monture, resserrant la pression qu'exerçaient mes jambes le long de son corps seulement : Je ne voulais pas avoir à le taper pour qu'il avance. Les animaux et moi avions toujours eu de bons rapports et je ne comptais pour rien au monde changer cela. Je n'étais d'ailleurs pas éleveuse pour rien !

Quelques minutes s'écoulèrent avant que le campement se dessine sur l'horizon. Je ne prenais même pas la peine de tenter une approche surprise puisqu'aucune végétation ne pouvait leur camoufler ma venue. Je me contentais de pousser mon canasson au bout de ses limites afin de ne pas leur laisser le temps de s'organiser.
Deux d'entre eux fendaient le paysage, m'indiquant qu'ils me chargeaient. A cet instant, je regrettais de ne pas avoir mon arc sur moi, cela aurait été d'une simplicité extrême. A présent je les voyais clairement, ils allaient me prendre en sandwich. Je décidais de m'attaquer d'abord à celui de gauche parce qu'il tenait une lance et qu'elle pourrait fort me servir. Je le contournais, m'assurant que le cavalier de droite ne puisse pas me bloquer entre eux puis je lui sautais tout bonnement dessus. J'étais à présent derrière lui, l'agripant par la tête. La proximité entre nos deux corps était telle qu'il ne pouvait utiliser sa lance pour me nuire. Je m'empressais de lui tordre le cou brutalement puis je récupérais sa lance avant de laisser son cadavre chuter lourdement sur le sable. Son cheval me paraissait avoir moins courru que le mien, si bien que je décidais de conserver ce fier étalon noir pour la suite des évènements.
Le second cavalier me pourchassait par derrière, ne me laissant d'autre solution que de me retourner sur mon cheval, dos à sa tête. Armé d'une épée, il cherchait le corps à corps. Alors qu'il s'approchait dangereusement de moi, je soulevais la lance que j'avais gagnée, puis, bandant tous mes muscles du bras le plus efficacement possible, je tentais un lancé. Ma force avait toujours été ma faiblesse, si bien que la lance se figea certes au niveau de son épaule d'arme, mais elle ne suffit pas à le renverser de son destrier. J'entrepris alors de me rapprocher de lui et de lui assener un coup de couteau dans la carotide, récupérant au passage ma lance.

Le camp se trouvait désormais à quelques mètres de moi, je me réinstallais convenablement sur mon cheval, aperçevant Nissa qui arrivait au loin telle une furie, si bien que j'aurais mille fois préféré me retrouver piégée à nouveau dans la tempête de sable de ce matin plutôt que d'être dans sa ligne de mire. Le sourire aux lèvres, je chargais droit sur les gardes qui s'avançaient à nouveau vers moi, mais cette fois-ci juchés sur leurs fidèles pieds.
La tâche me sembla aisée, je les enfourchais un par un avec ma lance en leur passant à côté, comme si nous  étions à un tournois de joute.

Nissa m'avait à présent rejoint et même devancée. Je devinais qu'elle me tiendrait rigueur si je ne la laissais pas se venger de façon correcte. Je choisi de me tourner vers le monstre qui avait tenté de m'agresser quelques heures plus tôt dans la cage. Je descendais de mon cheval, désirant assouvir ma vengence de façon loyale.
Dès qu'il me reconnu, une lueur de terreur se figea dans ses deux gros yeux marrons. Un très large sourire s'étirait horizontalement sur mon visage, un sourire qui le fit pâlir à la seconde où mes canines de prédatrice se reflétèrent au soleil. Je rangeais mon couteau pour me concentrer sur l'utilisation de la lance. L'homme tentait à présent de m'échaper en courant de façon très peu assurée en dehors du camp. Cette fois-ci, je n'aurais aucun scrupule à le tuer. Je m'arrêtais, visais, puis une nouvelle fois de toutes mes forces je projetais la lance dans sa direction. Elle se jugea dans son dos, lui arrachant un crise de bête au passage. Il était désormais à terre, bien que je devinais que la plaie n'était pas assez profonde pour le tuer. En m'approchant de lui, je me sentais malgré moi me radoucir, comme avec le vieil homme. Je tournais la tête vers les tentes afin de chercher le soutient de Nissa, mais mon amie était occupée à faire cramer les tentes une par une. Cette fois-ci j'étais seule, et je me devais de le tuer, au moins pour toutes les femmes qu'il a fait souffrir.

Rassemblant mon courage à deux mains, j'ôtais la lance de son corps puis je m'éloignais récupérer la plus grosse pierre que mon corps me permettait de soulever et je l'écrasais sur sa tête avec fracas.
En sueur et un peu bousculée par tant de sentiments violents, je retournais à la marche vers le feu de joie qu'avait bâti l'ondine, tenant fermement la bride de mon cheval.

"Tu vas bien ?" demandais-je à Nissa, tentant de ne pas lui exposer mes sentiments. "Il n'en reste aucun ? Nous devrions nous remettre en route. Avec les chevaux nous pourrions atteindre Utopia avant la tombée de la nuit, à condition de ne pas se perdre, n'est-ce pas Land ?".

Je forçais un sourire, mais au fond de moi j'étais choquée par la violence de ce que je venais d'accomplir. J'avais déjà tué des gens pour me défendre, mais jamais par une quelconque vengeance comme celle là. Il me fallait maintenant me répéter en boucle que j'avais pris la bonne décision et que ceux là ne nuiraient plus à personne.
Je portais mon regard sur Nissa, qui tenait un bout de papier entre ses doigts, une lettre surement.

"C'est quoi, ça ?" demandais-je d'une voix curieuse.


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Lun 07 Mar 2016, 19:56

Dès qu’elle avait mis le feu à la tente principale, le camp fut envahi par des personnes en panique, fuyant vers leurs diligences. Si l’incendie était centralisé, le camp ne serait plus utilisable un petit moment. Et le mieux, c’est qu’en prouvant à toutes ces personnes très riches qu’elles n’étaient pas en sécurité ici, elles ne reviendraient pas de si tôt acheter des esclaves auprès du vil individu qui les avait faites prisonnières, et déconseilleraient à tous leurs amis de venir se fournir ici. Il était ruiné et mettrait des années à se reconstruire une réputation. Avec un peu de chance, sans la protection de son affaire, il se ferait sûrement tuer, car bien entendu, il avait réussi à s’esquiver dès que les choses avaient commencé à devenir compliquées. Un véritable capitaine coulait avec son bateau, lui n’était qu’un lâche. Elle était satisfaite par ce qu’elle avait accompli aujourd’hui mais mener une chasse à l’injustice qu’était l’achat et l’exploitation d’esclaves n’était pas sa mission ou son travail. Ce n’était pas non plus dans sa façon de penser. Si les esclaves ne pouvaient pas s’en sortir seuls, Arwen et elle ne seraient pas leurs héroïnes.
Encore sur ses gardes, elle s’attendait à se faire sauter dessus à tous les moments, mais au fur et à mesure que les minutes défilèrent, le camp se vida et elles restèrent presque seules en son milieu. Elles avaient éliminé tous les gardes mais les menaces pouvaient surgir à tout instant et le malaise la gagnait. Elle avait hâte de partir. Land était à ses côtés et attira son attention vers le bas avec un jappement. Elle baissa la tête vers la vasque d’eau à sa gauche. Une lettre était arrivée à sa surface. C’était de cette manière qu’elle était contactée : en se trouvant près d’un point d’eau, n’importe lequel, les messages lui étant destinés apparaissaient. Les esprits de l’eau étaient d’une ingéniosité et d’une efficacité redoutable. Du coin de l’œil, elle fit qu’Arwen se dirigeait dans sa direction. Elle sortit la lettre de l’eau qui n’était en rien altérée par l’élément aquatique. A son dos, il y était écrit en Valærian :
Nissa Cauthon, Ot’phyles Cala’Tiare
, soit son prénom et nom ainsi que l’Ot’phlyès auquel elle appartenait. C’était la première fois que l’armée ondine la contactait lorsqu’elle n’était pas en mission dans l’océan. Elle la déplia fébrilement :
Nissa,
La cite engloutie subie de terribles evenements. De jeunes ondins sont enleves depuis plusieurs semaines par un ennemi qui nous est inconnu.
Notre enquete s etend au dela de l ocean. Nous soupconnons des sorciers de les avoir enleves et de les avoir emmenes dans leur prison.
Votre presence sur la terre vous designe afin de vous charger de votre affaire. Toutes les familles touchees comptent sur vous et nous aussi.
Neris Cala Tiare


Nissa lut la lettre froidement. Elle provenait de la haute hiérarchie de son Ot’Phylès lui indiquant que de jeunes ondins avaient été enlevés au sein-même de la cité engloutie. Leur enquête les avait mené au-delà de l’océan : vers la prison occupée par les sorciers. Quelles expériences inhumaines allaient-ils infliger aux jeunes ondins ? Elle se contenait afin de ne pas laisser la colère l’envahir. L’idée qu’un individu puisse faire du mal à un de ses congénères lui était intolérable. Heureusement qu’Arwen était là, elle était sûr que son amie la soutiendrait et insisterait même pour l’accompagner et l’aider à les sauver. Son talent pour les négociations leur serait peut-être favorable, quoiqu’avec des sorciers, il ne fallait pas s’attendre à autre chose que de la trahison et de la perfidie. Elles allaient quitter une vermine pour se jeter dans les bras d’une seconde. Elle la montra à son amie:

"Je suis désolé Arwen, mais nous n'aurons pas le temps de passer par Utopia. Nous devons nous rendre sur le continent dévasté, dans la prison occupée par les sorciers, qui est à l'opposé du lieu où nous nous trouvons. Nous devons rejoindre la mer."

Le chemin allait être long, mais elles se devaient de faire le plus vite possible. Le voyage sur la terre serait le plus long, une fois dans l'eau, elles iraient bien plus vite qu'un bateau. En s'arrêtant dans une tente où était stockée les vivres, elles firent le plein avant de se lancer, une nouvelle fois, dans une traversée du désert. Heureusement pour elle, le temps semblait être clément et les laisserait peut-être atteindre l'océan sans encombres.

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Quête : Libre ou esclave (ft Nissa)

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