Partagez
 

 La vérité n'est que le début de la folie [Niv. IV - Mikaïl]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Ven 13 Fév 2015, 12:54

    Depuis les missions avec Madra, elle ne quittait plus mon esprit. Outre le fait que j'avais des envies d'aventures, tout ce qu'elle m'avait dit au sujet des Nobles et de la cour me dit réfléchir. Mikaïl me testait, et il faisait certainement passer ce genre de test à tous les citoyens souhaitant se rapprocher de lui. En même temps, je ne voyais pas le mal, au contraire. Et puis j'avais envie d'évoluer. Je voulais enfin être quelqu'un de respectable et pas me faire marcher sur les pieds. Ok, j'avais jamais buté personne avant et ce changement de situation ne me rassura pas, même aujourd'hui. J'avais du sang sur les mains. Ce n'était pas une simple défense, pour moi c'était un crime. Nous avions -avec ma chère collègue...- génocidé un village entier de vampires... Bon ok, une cinquantaine, dont vingt plongés dans leur sommeil de mort. En fait, j'avais pu aider Madra, ayant moi-même été vampire. Mais sans le lui dire, je ne voulais pas qu'elle sache et puis, dans mon coeur, j'avais toujours été humain.

    Je me réveillais, la tête sacrément dans le derrière “J'arrive ! J'arrive !” Dieu... mais... Qui venait me faire chier à cette heure ci ? La lune ne s'était toujours pas couchée. Je me levais, descendis les escaliers, avant d'arriver dans le salon. Bordel mais que cette maison était grande ! Et puis arrêtez de frapper, j'avais dis que j'arrivais ! Affublé seulement d'un sous vêtement un poil crasseux, je déverrouillais la porte avant de la tirer légèrement vers moi. Mes cheveux dans les yeux, ma bouche sèche par mes ronflements, j'étais trop beau “Vous savez quelle heur...” Je m'apprêtais à engueuler le mécréant qui était justement en train de me péter les noix quand je vis la dernière personne que je pensais voir. Mes yeux s'écarquillèrent, et je manquai de défaillir “M... M... Mikaïl ?! Euh... Entre entre...” Je passai une main dans mes cheveux, me décalais en ouvrant la porte. Ses deux gardes se postèrent dehors, et je refermai la porte décorée “Euh... Assied toi où tu veux euh... Tu veux boire un truc je... Attend je vais allumer la lumière déjà, ZORO ! ZORO LEVE TOI Y A LE ROI !” A l'étage j'entendis de petits bruits, sans plus. Je ne savais pas si Stijn se levait aussi mais en tout cas mon collègue lui se bougea.

    M'asseyant à ses côtés, je le regardais assez perplexe. Pourquoi était-il ici, qu'avait-il à me dire ? J'avais beaucoup me dire que ce type était en fait moi, je ne m'y ferai jamais. Des cernes dessinaient son visage, comme d'habitude, et cette fois-ci, ce fut une mine soucieuse qui barra son visage. Je voulu poser une main sur son épaule, mais mon geste aurait pu paraitre plutôt douteux. J'étais presque à poil, un peu trop près de lui, alors qu'il déprimait à moitié. Quand des pas retentirent dans l'escalier je me levai et balançai alors “Vas me chercher des vêtements, et puis descend. Y a un soucis.” Me tournant vers Mikaïl je lui dis “C'est mon... Meilleur ami alors il pourra entendre ce que tu me diras, ne t'inquiète pas. Je vais juste me mettre quelque chose de décent... Et faire quelque chose à boire.” Essayant de me réveiller, je me rinçai la bouche et commençais à faire une boisson chaude. Je ne savais pas exactement ce que j'avais... En même temps on était à Utopia et la culture du chocolat était plus que sacrée. Du coup on avait du chocolat sous toutes ses formes.
    Zoro descendit avec une sorte de haut sans manche, et une paire de braie. Mikaïl était dos à moi, et je l'enfiler rapidement. Lui aussi s'était habillé et avait tenter de se coiffer. Il commença à allumer la lumière, et alors tout le bas de la maison se mit un peu plus à vivre. Mon ami s'approcha de Mikaïl et posa un genoux à terre en inclinant la tête “Mon Roi, je me nomme Zoro, je suis un de vos fidèles sujets... Et excusez-nous pour le désordre.” Mikaïl était un roi, mais il n'y avait pas besoin d'en faire autant. Enfin à mon humble avis ce n'était pas la peine non.

    M'asseyant alors à ses côtés, apportant du chocolat et du sucre avec une boisson chaude, je vis Zoro rester debout, contre la fenêtre à côté “Alors... Que se passe-t-il ?”

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 13 Fév 2015, 14:19


Mikaïl s'affubla de quelques habits, et enrôla deux gardes en sortant de sa chambre. Il regarda le ciel par une fenêtre et s'aperçut que la nuit était encore bien présente. Malheureusement, il ne pouvait pas attendre, il devait se rendre chez Jake. Ayant acquit une maison il y a peu maintenant, il savait où il habitait. Prestement, il s'engouffra dans les rues de la ville et parcouru une bonne distance avant d'arriver devant la porte de la maison de Jake. Il était temps... Temps de faire la transformation.
Trois grands coups retentirent. L'homme frappa à nouveau, et il vit une lueur s'allumée à l'étage. Des sons retentirent, preuve d'une agitation. Regardant une de ses mains gantées, il serra le poing, le dépliant immédiatement. Quelques secondes après, une tête endormie vint l'accueillir. Et cette même tête failli tomber à la renverse lorsqu'il le vit « Désolé de te déranger à cette heure-ci Jake, mais je devais te voir. » Le type aux cheveux blancs comme la neige lui dit de rentrer. La pénombre était encore de mise, et l'humain resta en l'état. Il devait être trop étonné pour se rendre compte de son accoutrement actuel. Mais le Roi était venu chez lui alors il n'avait pas à le juger sur ses habits de nuit. L'heure qu'il était, et l'urgence de la nouvelle était telle, que de toute manière, il n'y prêta même pas attention.

S'asseyant d'office dans le divan, il attendit que Jake arrête de s'agiter « C'est bon... Réveille pas la maison. Je dois parler... Qu'à toi. » Son ami descendit, il s'en occupa, avant d'annoncer au Roi qu'il était ok pour que ce fameux 'Zoro' participe à la conversation. Ca allait être très long... Long et court à la fois. Il n'avait pas assez de temps et pourtant, il allait falloir qu'il lui explique tout, qu'il prenne tout en compte « Je ne veux rien Jake, je ne suis pas venu ici pour manger ou boire, viens t'asseoir, c'est important. » Seulement, le maitre de maison voulu absolument lui donner de quoi se nourrir. Mais après ce qu'il allait leur annoncer, personne ne voudrait ni boire, ni manger...
L'autre humain vint se présenter « Merci à vous, je vous en suis reconnaissant. Pas de marque de respect royale aujourd'hui, je suis venu en temps qu'humain, en temps que personne et non en temps que roi. » Il se tourna enfin vers Jake. Le type avait fini sa course : allumer la lumière, servir son hôte... Ca allait, ils étaient au calme. A l'étage, des ronflements retentirent. Le brun ne les entendit même pas, et dit « Jake... Ce que je vais te dire va être assez difficile... Tu te rappelles lors de l'apocalypse ce que je t'ai dis ? De croire en toi... » Mikaïl fit une pause puis reprit « Ca va être le moment. Beaucoup de choses se sont passées depuis pas mal de temps. Je viens du futur et ce futur n'existe pas. Du moins plus. Et bien que certains soient encore entiers, d'autres sont... Voués à disparaitre. J'ai un effet secondaire. » Mikaïl était mal. Il ne voulait pas trop en dire et, en même temps, il ne voulait pas faire peur à Jake. Il regarda Zoro, puis se tourna vers l'humain. Les mots ne voulurent pas sortir, rien. Il frotta ses cuisses de gêne « Je te connais Jake, et je peux largement prédire ta réaction quant à ce que je vais te dire... » Normal... Il était Jake, et Jake était Mikaïl. En un sens. Mikaïl se connaissait par coeur, contrairement à Jake. Mais là... Ca commençait à faire beaucoup d'informations, et bien trop dans l'urgence et dans la précipitation « J'ai entendu tes exploits, tes faits... Je sais que tu es capable de beaucoup de choses, je sais que tu es aptes, et fin prêt à te rapprocher des Espions qui m'entourent. Les Nobles ne sont qu'un statut, quelque chose dans lequel les plus grands se perdent... Toi... Toi tu vaux mieux... » Il fallait qu'il arrête de tourner autour du pot, qu'il dise les choses comme elles étaient. De toute manière, c'était fini. Les deux autres allaient l'harceler de question, surtout l'un d'eux. A nouveau : il connaissait Jake par coeur.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 13 Fév 2015, 18:36

    Plusieurs choses se bousculaient dans ma tête. J'avais beau regarder Zoro, rien ne me venait de son côté. Il était plaqué contre sa foutue fenêtre, fixant le Roi comme si c'était un voleur, le genre d'homme qui était sous interrogatoire poussé et forcé. D'ailleurs, son attitude à lui laissait a désirer pour une fois. Mal à l'aise, gêné... Où était le Mikaïl sur et robuste que j'avais connu ? Où était cet homme fier et brave que j'avais pu rencontré lors d'une supposée mort imminente ? L'instinct de survie m'avait poussé à faire des choses que je n'aurai jamais fais d'habitude, alors que lui, tout juste si ce n'était pas son quotidien. Je voulais me pendre tan le stress qu'il m'infligeait était insurmontable. Je ne savais ni quoi dire, ni quoi faire, si ce n'était de l'encourager de cracher le morceau. Il m'annonça venir en tan qu'homme, et non en tan que Roi. Oui, mais même en temps qu'homme je ne pouvais pas me permettre certaines choses, bien au contraire. Ma retenu était totalement, et mes pensées débiles s'étaient fait la malle. Je n'avais plus sommeil. Je ne voulais savoir qu'une chose c'était : pourquoi sa présence ? Et pourquoi mettait-il mille ans à me dire ce qui n'allait pas ?

    Me rappeler de croire en moi. Il m'avait dis ça oui... Un jour assez noir, où je pensais que tout était voué à la perte la plus totale. Oui il me l'avait dit, de croire en moi, de croire en mes capacités et surtout, en mon peuple. Les Humains, le peuple dépassé, tyrannisé, détesté... De croire qu'il y avait l'espoir et l'avenir. Oui je m'en rappelais, mais pourquoi maintenant ? Utopia était-elle en proie d'un mal viscéral dont je n'aurai eu vent ? Il tarda à me dire quoi que ce soit, tournant autour, parlant d'autres sujets, essayant d'éviter “Ecoute...” Je voulais lui dire de cracher le morceau, d'articuler... mais il avait peur. Peur de ma réaction qui, d'après lui, il connaissait. Car ce mec savait tout de moi, et j'étais incapable de lui cacher quoi que ce soit. C'était vrai. Et c'était énervant.
    Il me parla du futur, de ce qui n'existait pas, et de ceux qui disparaissaient. Pourquoi disparaitre maintenant d'ailleurs... ? Ces gens là étaient faibles. Voilà tout !

    “Hé, t'allais me dire un truc important là, détourne pas la conversation en me parlant de politique. Tout ces trucs, c'est pas pour moi. Déjà j'ai eu une maison, et c'est super dur à gérer. Surtout les voisins, alors viens pas me dire que je suis apte à faire le taf de Jëzabel. Ce type à la classe, et il l'a dans ses gênes, c'est tout. Donc dis moi ce qui va pas, et pourquoi t'es v'nu en pleine nuit. Car si c'était pour ça, et sans te manquer de respect, ça aurait pu attendre demain. J'veux pas de cours sur la politique, je veux...”, “Jake ! Excusez le... Il a parfois un parlé très familier, mais il n'est pas méchant.”, “Oh mais ferme là, arrête de me rabaisser. Si ça te plait pas te remonte te coucher hein.” Zoro ne pipa mot, ce qui était étrange. Il m'énervait avec sa morale à deux balles, j'avais l'impression d'être un gosse. Mikaïl me connaissait. Moi et mon incivilité. Zoro la ramenait toujours pour me rabaisser, pour faire bien comprendre aux autres, que j'étais bien débile, bien con. Que je valais rien. Mais si le roi était venu me voir en pleine nuit, c'était que cette foutue peine, bha je la valais non de non ! Alors ses remarques, il pouvait se les mettre où je pensais, car sérieusement des compliments comme ça, non merci. Si je me permettais de dire cela à Mikaïl, c'était que je savais en avoir le droit. Bordel, nous avons parler de la bête ensemble ! Ce machin qui me courait après chaque nuit, et qui a migré sur sa tronche plutôt que de rester sur la mienne ! “Et moi je suis désolé de se trouble fête. Sympa mais chiant, on peut pas tout avoir. Je t'écoute, Mikaïl, vraiment. Si tu me parles du passé, du futur, de l'apocalypse, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche... Non ?” Et je doutais fortement de ce qu'il allait me dire. Dans ma vie, rien ne m'alertait, car tout suivait un fil non magique, et je savais qu'aucune entourloupe était possible.

    Sans compter Mikaïl. Bien évidemment.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 14 Fév 2015, 01:24


Mikaïl sourit nerveusement « J'ai l'air d'un pleutre... » Il était pathétique à vouloir fuir cette vérité. Seulement Jake allait prendre peur, il savait déjà la réaction encourue. Mais il avait raison. Le petit humain su mettre les choses en place en lui disant des choses vraies. Il n'était pas venu le réveiller pour lui tailler la bavette. S'il était venu et qu'il s'était fait chier à allumer la moitié de la maison, c'était pour avoir de vraies informations. Ainsi le roi dit « Bien... » Sans se soucier de Zoro, ou des excuses de quiconque. Il enleva doucement ses gants, les mains tremblantes « Regarde Jake. » Une fois le tissu enlevé, on pouvait aisément voir que rien ne trônait dessous. Il n'avait plus de mains. Le gant avait la forme pourtant, mais ce n'était plus là « Je suis en train de disparaitre. Comme je te l'ai dis, les faibles repartent de ce monde. Ceux n'ayant pas leur place. Ca fait un moment que je t'ai trouvé, et mon futur me rappelle. Je suis voué à disparaitre. Mais si je disparait entièrement, nous ne pourrons pas fusionner et ma mission aura échouée. » Mikaïl attrapa de son membre invisible le bras de l'humain « Peut importe que tu sois apte ou pas, il le faut quoi qu'il arrive. Ce n'est qu'une question de temps, de jours tout au plus. Si tu as besoin de temps, je peux dire à mes sujets que je pars quelques jours. Mais il faudra que tu reviennes, tu n'as pas le droit de fuir, tu comprends ? » Il déglutit et le planta de ses orbes bleues « Tu es le seul espoir de la nation. Et moi, je suis le tiens. J'ai eu le temps de réfléchir, si je suis venu ici, maintenant, c'est que je savais que ça en valait la peine. Le chaos précédent m'a détruit, et je vais partir. » Zoro se mit à intervenir « Attendez... Vos mains... Avez vous d'autres parties qui ont disparut ? », « Oui, mes pieds. Au début c'était des clignotements, c'était peu important, mais maintenant, le temps m'est compté. », « Savez vous où vous allez ? Vous disparaissez... Avec votre âme ? », « Mon âme est la même que celle de Jake. Si nous ne fusionnons pas, il mourra très certainement. Je n'étais pas censé disparaitre, et ceci n'était pas censé se passait comme ça. Le retour de Sympan m'a beaucoup affecté. Jëzabel, mon second, a failli faire une crise cardiaque en me découvrant à moitié démembré. Pensez bien tous les deux, que garder des gants dans le Désert... Est une chose suspicieuse. »

Il regardait Jake. Il était abasourdi. Pourtant Zoro tentait de réfléchir « Vous devez faire la fusion à quel moment ? », « Dès qu'il sera prêt. Je ne peux pas lui imposer, mais le temps presse comme je vous l'ai dis. » Mikaïl regardait le second de Jake. Il réfléchissait, il essayait de savoir ce qui pouvait ou ce qui aurait pu avoir un rapport avec cette disparition soudaine. D'autres, du futur, ne disparaissaient pas, bien au contraire. Ils restaient ici, sans partir.
Zoro n'en connaissait pas, mais il n'avait pas l'air de comprendre. Mikaïl rajouta en se levant « Jake. Il faut que tu l'accepte. Je vais me retirer, réfléchis. Mais réfléchis vite. » Il se tourna vers son acolyte, un peu plus sur de lui à présent « Zoro, je vous prie d'accepter un service. Essayez de retenir Jake s'il en vient à partir, essayez de le raisonner. Si je n'y arrive pas, vous le pourrez certainement. Le peuple a besoin d'un roi, d'un roi comme lui. Je suis tout ce qu'il va accomplir dans sa vie. Si quelque chose change, alors tout sera détruit. Il ne faut pas que le bébé meure dans l'oeuf. Il faut que ce destin soit accepté et transmit, qu'il soit bien là. Dormez, et vous viendrez demain. Les gens me pensent malades et souffrants, je ne peux pas sortir de mes quartiers sans manquer de montrer une partie de moi en moins. Si vous venez, on vous mènera directement à moi. Le soleil va bientôt se lever, je me dois de repartir. » Le Roi se tourna alors vers Jake, regardant son hébétude. De la même manière qu'il le salua, avant de partir.

A l'entrée, les gardes attendaient toujours, et il ne laissa a Jake que peu le temps de poser quelques questions.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 19 Mar 2015, 12:56

    Je refusais en bloc tout ce qu'il m'arrivait. La venue étrange de Mikaïl, ma situation en train de changer... C'était pas mal porté sur moi-même, j'avais peur de tout ça, mais je préférai le fuir plutôt que de l'affronter. J'étais pas prêt. J'étais prêt à rien, comme d'habitude. Je vivais ma vie, sans me soucier de quoi que ce soit, sans me dire qu'un jour quelque chose me tomberait sur le coin de la tronche. Sérieusement quoi.
    Les 'aventures' avec Madra m'avait mis du plomb dans la cervelle, mais trop peu à mon goût, pour endosser plus de responsabilités que ce que j'avais déjà. C'est à dire : aucune. Pourtant, c'était pas faute de m'y avoir aidé, mais ça se passa comme je le lui avais dit : dès que j'étais rentré chez moi, ce fut à nouveau le gros bordel, le gros merdier. Et là, me tenir devant Mikaïl, qui me raconte toutes ces... Choses, avec Zoro qui arrive à lui répondre sans que MOI je ne pige rien. C'était hallucinant. Je trouvais ça improbable de quelques manières que ce soit. Le roi ne pouvait pas disparaitre, et moi, je ne pouvais pas devenir roi. Les faits étaient là, établis, et y avait pas à réfléchir. Je devais aller donner ma réponse... Quand ? Demain ? Genre. Genre j'aurai eu le temps de 'peser le pour et le contre'. Non non, la vraie question était de savoir : est-ce que j'avais seulement le choix ?
    Je ne pensais pas non. Zoro non plus. Son regard était plein de réflexions. Plein de questions et de doutes. Tout comme le mien.
    Sauf que moi, j'étais beaucoup plus réactif, et je ne rejetais tout. Je ne prenais pas le temps de discuter, de me remettre en question, je ne prenais le temps de rien, je rejetais tout, et en fait... Finalement... Ca m'allait.
    Mikaïl l'avait dit de sa bouche, avait sortit ces mots lui même 'peu importe que tu sois aptes ou pas'. PEU. IMPORTE. Comme si... Comme si c'était FACILE de devenir roi. Comme si c'était facile d'usurper un peuple, de se dire qu'après tout, nous avons juste repris notre place d'origine ? Non... Non ce n'était pas simple, ce n'était pas une décision que moi, petit Jake pathétique, je pouvais prendre.
    J'étais un inconscient de la vie. Le genre de type totalement à l'ouest dès qu'il se passait quelque chose. Je vivais à côté de la plaque, Zoro était là pour me remettre dessus si besoin était, mais ça s'arrêtait là. C'était mon frère, pas ma mère.

    Tsss... Même ma génitrice m'aurait clairement pas aidé dans ce genre de cas. Je suis un con*ard. J'ai du m'élever tout seul, j'ai passé cent put*i* d'années de ma vie en vampire et avec des vampires, mes souvenirs s'effacent, je commence à perdre la tronche... Tout ça, tout ce que j'avais vécu, je pouvais le dire, ça attaquait un homme. J'avais des problèmes mentaux, et un roi se devait d'être sain. J'avais des soucis de personnalités, et un roi n'avait pas le droit d'en avoir.
    Et alors quoi ? Je dois tout lâcher et me conformer au moule ? Et puis quoi encore ? Plus qu'un esprit de rébellion c'était du refus, du dénie. Je-n'étais-pas-comme-ça. Je refusais clairement de l'être.
    Des gens, une population entière rêve d'être roi à la place du roi. Mais j'en fais pas partit. Et je devais donner une réponse... Non... Non c'est hors de question. Mais en même temps... Si je refusais, j'allais mourir. Mourir, trépasser. Que tout ce que j'avais battit, de bien ou de mal, tout allait s'effondrer. Et étais-je prêt à cela aussi ? A voir mon peuple flamboyant s'éteindre avec le roi, et avec moi ? Nous partageons la même âme et si la sienne est en danger, la mienne aussi. Mais...

    Les questions se bousculaient trop dans ma tête, et au final, tout cela m'empêcha de réfléchir. Mais une chose est sur... Je ne voulais pas rester ici. Il fallait que je trouve quelque chose, un indice... Si j'arrivai à faire vivre Mikaïl, alors tout redeviendrai comme avant. Zoro... Il fallait que j'en parle à Zoro. Je ne pouvais pas partir -et depuis quand hein ? Non mais sérieux...- mais mon bro saurait surement m'indiquer tout ce que j'avais à savoir. Il fallait qu'il m'aide, que je lui parle.
    Mikaïl était repartie, et moi, je me cherchais mon frère “Zoro ?”

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 19 Mar 2015, 13:14

    “Oui ?”, “Je me disais... Je sais que t'es pour Mikaïl. Que tu es royaliste, et que tu veux le bien du roi. Et vu que visiblement, le roi c'est moi, tu veux mon bien. Bref, tout ce relie, et toi t'es content... Mais pas moi. Je veux pas devenir roi. Mais je veux pas de tes discours non plus, j'ai déjà eu celui de Mike. Ce que je veux... C'est savoir s'il n'y a pas une alternative ?”, “Comme... ?”, “Que Mikaïl retrouve ses membres et vive.”, “Peut-être... Mais tu sais déjà à quoi c'est dû réellement sa disparition ? Il a dit que c'était le futur. Le futur n'avait jamais existé et certaines âmes scindées devaient fusionner sinon elles se voyaient périr.”, “Et qu'est ce que tu en sais ? Il l'a peut être dit pour nous faire peur.”, “Et toi. Qu'en sais-tu ? Tu serais prêt à prendre le risque de vérifier ?” Et voilà qu'est ce que je disais. Zoro pense comme moi, discuter avec lui ne me servira à rien. Bien sur que non que j'étais pas prêt à prendre le risque, vu qu'il y a trente secondes je me chouinais sur une futur mort déplorable, seul, dans mon lit. Bien sur que non que je n'étais pas prêt à tout quitter de la sorte, juste pour un roi, pour un destin que je n'avais pas choisis. Je ne savais plus quoi faire et, en même temps, aucune solution ne se présenter réellement à moi là, dans les premiers temps. Me laissant tomber dans le canapé, j'entendis des pas à l'étage “On a ré...”, “m*rde, il va être furieux.”, “Ah b...”, “Vous foutez quoi debout là ? Vous ne vous rendez pas compte qu'il y en a qui veulent dormir ?”, “Jake va mourir.”, “QUOI ?!”, “QUOI ?!” Nos voix ne firent qu'un choeur. Zoro apaisa comme il pu, les tensions “Mikaïl vient de repartir. Il faut qu'ils fassent la fusion.”, “Pour quand ?”, “Demain.”, “Ah bha ça va. A l'aise.”, “Non pas à l'aise ! Tu crois quoi toi ? T'as cru que j'avais envie de devenir roi ? De régner sur un peuple que je connais même pas ? De me retrouver à la tête de... De ça là et d'avoir des... Des millions de responsabilités ? C'est pas comme gérer une escouade ou je sais pas quoi ! C'est plus fort que ça. En cas de danger, dans les dernières heures du monde, le peuple, ton peuple, c'est vers toi qu'il se tourne. Comme si... Comme si c'était de toi que dépendait le sort du monde. Tu... Tu te rends pas compte combien je me suis accroché à Mikaïl quand on était dans le chaos. Tu te rends pas compte comment je... Je veux pouvoir m'accrocher à quelqu'un toute ma vie....” Plus je parlais, plus la tristesse et le désespoir montait en moi. A nouveau, je m'assis dans le canapé, et Zoro et Stijn s'assirent de part et d'autres de moi. J'appuyai ma tête contre l'épaule de l'élémental, alors que Zoro serra mon épaule “T'as nous, frère. C'est pas à Mikaïl que tu t'es toujours accroché Jake, c'est à nous. Et le fait que tu sois Roi n'y changera rien. Tu resteras des nôtres, et tu seras ”

    C'était me bro d'amour, c'était eux sur qui je devais compter, en qui je devais croire. Et je croyais en eux, plus que je croyais en moi. Mettant mes coudes sur mes genoux, je mis mes mains sur mes yeux. Aucune larme ne coula, mais mes yeux s'en imbibèrent. Ils le sentirent autant l'un que l'autre, et me réconfortèrent par leurs grandes mains dans mon dos, ou sur mes épaules. J'étais pas seul. Je resterai jamais seul “Faut pas que vous partiez les gars...”, “On partira pas Jake.” J'en pouvais plus. Fallait pas venir au milieu de la nuit, pour me demander d'être roi, sous peine de mort. Fallait pas me faire des choses comme ça, alors que j'étais pas prêt, alors que c'était pas moi. Moi je voulais avoir une vie tranquille, je voulais rester avec mes frères. Et puis quand je serai roi, si je le deviens... Je ferai quoi ? Je vivrai au palais ? Je serai un... Un humain avec un fessier royal ? Non... Je savais pas si j'étais vraiment prêt. Même avec tout le courage que me donnait mes frangins, et l'amour qu'ils me portaient, je pensais pas être réellement de taille. Réellement fait pour ça “Je...” J'enlevais mes mains de mon visage rougi, m'enfonçant dans le sofa “Je vais jamais y arriver les gars.”

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 19 Mar 2015, 14:05

    “Jake, vas dormir, on en discutera demain. Mikaïl est pressant, mais je pense que nous avons quelques jours.”, “Oui...” Amorphe, je me dirigeais vers l'escalier “Merci les gars. Je fais rien sans vous.” Je suis rien sans vous.
    Alors que je me laissais tomber sur mon lit, enlevant juste mes vieilles savates, je réfléchissais à ce que serait la suite. Le futur. En bas, Stijn avait décider de continuer à parler.

    “T'en pense quoi ? Et s'il meurt pendant la fusion ? On connait pas ce type, on sait rien de lui. Jake est notre frère.”, “Ouais, et on n'a pas le droit de le laisser comme ça. Je crois Mikaïl. Pas parce qu'il est roi, mais parce qu'il sait des choses sur Jake que même moi je ne connais pas. Il sait énormément. Le futur lui a appris beaucoup, alors... Ecoute, je pense que le mieux, c'est de laisser un peu de temps à Jake. Après tout, on ne sait pas combien de temps on peut attendre, mais Jake va décider, faire son petit bonhomme de chemin, et va finir par accepter. Comme il l'a dit, c'est une trop lourde responsabilité pour qu'il refuse.”, “C'est un peu un fuyard Jake tu sais... Je doute qu'il se confrontera plus longtemps à cela. Il y aura un moment où il se fera la malle.”, “Et un moment où il prendra ses responsabilités.”

    J'ai fais un rêve. Enfin, c'tait pas vraiment un rêve. C'était plutôt une réflexion dans mon sommeil, pas cool, et à laquelle j'ai pu repensé à mon réveil. J'avais dormi quatre heures. Quatre pauvres heures. Stijn ronflait, comme d'hab, et Zoro était en train de s'agiter en bas. Comme. D'hab.
    En soit, rien n'avait changé. J'étais toujours là. Rien n'avait été pris comme décision et le monde tournait toujours. Alors pourquoi on venait me souler ? J'étais bien, j'avais rien demander à personne et.. Et voilà que je recommençais !

    Bref. Ce rêve ou plutôt, cette réflexion d'endormi.
    En fait c'était tout con, je voulais aller voir Madra. Elle m'a dit qu'elle serait au Palais en temps normal, et qu'elle m'aiderait. Depuis les missions, on été 'assez proche' enfin... On était juste collègues, mais collègues bien, pas genre collègues, gros cons qui se snobent.
    Du coup je me préparai et descendis pour manger ce que Zoro avait préparé “Tu sors ?”, “Ouais. Je vais voir Madra. Besoin de lui causer sur deux trois détails que j'ai pas eu le temps de régler avec elle. Si je passe le pas, je veux que tout sois en règle.”, “C'est assez évident.” Il était d'accord avec moi. Et même s'il l'avait pas été, peu importait finalement. J'avais repensé toute la nuit à ce que Mikaïl m'avait dis. Au fait que ... Qu'il se sentait faible, autant physique que moralement, pour me demander quelque chose pareil, et pour me presser. J'étais personne après tout. J'étais lui, mais pour le moment, je ne représentais personne. Et c'était difficile dans ce genre de situation , même pour lui -surtout pour lui- de composer et prendre les bonnes décisions. Et s'il faisait une erreur avec moi ? S'il se plantait royalement en me filant les reines ? Le peuple verrait rien. Pour lui, ce sera toujours Mikaïl, celui en qui ils ont confiance. Le roi bon et aimant, et protecteur, et trop beau ET TROP TOUT.
    TOUT ce que je ne suis pas.
    Bordel, pourquoi MOI ? J'avais déjà une maison, ça suffisait PAS comme problème ?
    Les enfants me détestaient, les femmes aussi, je veux dire... C'EST BON, je suis garni quoi de base.
    Tain. Ca soule...

    Partant de chez moi énervé, je me rendis directement au palais. J'étais trop soulé même. J'en avais marre, je voulais m'enfuir. Héééé... Peut être que... Non. Non, non, j'allais mourir dans le désert de toute façon, sans m'être préparé avant. Sérieux... En plus y avait même pas de caravane à la porte de la ville que je voyais, donc c'était hyper dur de savoir si un convoie se préparait à partir. Peut être que si je demandais à un conseiller... A Madra au pire. Et qu'après.... Hum... Non, si je rentrai faire mes affaires, ce serait trop louche de toute façon. Mais si je disais à Zoro que... “Hey Jake, qu'est-ce que tu fais là ? Un soucis ?”, “Hééé... Madra... Tu tombes bien... !” Quelle veine, pendant que j'étais en train de faire des plans machiavéliques...

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 20 Mar 2015, 10:08

    Bon. Exit la bonne fortune de la traversée du Désert sans aucune préparation préalable. Pas de caravane, pas de baluchon, non, juste un coup de tête mais... C'était cuit. Madra -que je cherchais de base- m'avait intercepté -je pense qu'elle a un don pour tomber toujours quand il faut. Ou pas...- et avait commencé à me parler. Déjà, je pouvais pas l'ignorer. C'était un peu ma pote, maintenant. Et en plus fallait que je me ressaisisse. Je pouvais pas tout lâcher et partir, même si j'aurai beaucoup aimé. Genre grave “Je venais te voir justement ! Hum... Tu dois être au courant de c'qui arrive au roi... ?”, “J'suis une de ses gardes du corps donc oui.”, “Ouais, euh... En fait j'ai un soucis. Et je voulais t'en parler car... T'es proche du roi, tu le connais mieux que moi, et je peux pas demander à mes mongoles de frères.”, “Ta famille est-elle si piètre conseillère pour que tu viennes me voir ?”, “Tu n'imagine pas à quel point....” Madra se mit à rire, et elle mit sa lourde main sur mon épaule “Allez, viens Jay, on va boire une chope à la taverne.” Tain. J'adorais Madra.

    Une fois dans le lieu qui sentait le gras, la sueur et l'alcool, on se retrouva engoncé, face à face, entre des joueurs de cartes, et deux trois types en train de refaire le monde. Jetant un coup d'oeil sur le côté, assez suspicieux, je lissais mes cheveux vers l'avant, essayant de leur faire reprendre une forme à peu près correcte “Alors de quoi voulais-tu me parler ?”, “T'as toujours été humaine, Madra ?” Elle sembla réfléchir quelques instants, avant de boire la première gorgée “Oui. On va dire que oui.”, “Comment ça 'on va dire' ? C'est oui ou non !” Je m'étonnais de sa réponse, comment on pouvait hésiter sur ça. Moi j'ai jamais été humain toute ma vie, y a eu des moments de vide... Absolue. Mais je me connaissais “En fait, mes deux parents ne sont pas humains, juste mon père. Ma mère était une réprouvée.” Etait. m*rde “Ah oui, mais tu es quand même Humaine depuis que tu es née.”, “Oui. Mais pourquoi cette question, tu compte nous quitter ?”, “Non ! Bien sur que non. Mais je fais une petite retrospective de ma vie. J'ai deux cent ans, et même si je me souviens a peine que des vingt dernières années, j'essaye de... Réfléchir sur moi-même tu vois. Je dis pas que je suis devenu intelligent, mais j'ai l'impression de pas être très complet en fait. Comme s'il me manquait quelque chose.”, “Comme une femme ?”, “Euh... Ouais. Ouais une femme, mais pas que en fait. Ca c'est quelqu'un qui partage ma vie, moi j'ai mes frères. Mais... Non, là, je te parle d'une partie de moi, vraiment. Enfin... C'est super dur à faire comprendre aussi...”, “Ca concerne tes problèmes ? Y a un truc en particulier que tu voudrais me dire ?”, “Pas... En particuliers, mais je veux dire...”, “Comment ça se fait que t'as deux cent ans mec ?”, “Un vampire m'a mordu, et j'ai mis du temps à me réveiller. Il s'était passé... cent soixante ans, peut être plus que j'ai pris conscience de ma condition, et je me suis barré pour revenir à ma vie d'avant. Moi je suis bien en humain. Je suis content et fier de mon peuple. On s'est battu, on a fait en sorte de jamais tomber même après le massacre de Ludwig... J'estime qu'on doit rien à personne. Je voulais pas rester chez les vampires. Les chemises à jabot et les queues de cheval, c'pas trop mon truc...” Madra ricana “Ca c'est de l'aventure...”, “Ouais... mais tu vois t'arrive à un moment de ta vie où faut que tu fasse un choix. Le soucis c'est que t'es perdu. Perdu car tu te dis : si je dis oui, que je vais vers la 'bonne solution' mais que je peux pas assumer, y a pas que moi qui vais souffrir. Et d'un autre côté tu te dis : et si je fuyais ? Je serai un lâche mais au moins, je serai tranquille. Et quand t'as pas de fierté, tu doute énormément tu vois...”, “Je déteste les lâches.” Madra finit sa bière, et attrapa la mienne pour la vider d'un trait, voyant que je ne la touchais pas “Viens, on sort.”

    Me levant prestement, je la suivis jusqu'à l'extérieur “Viens, je vais t'emmener dans un endroit secret. Tu vas voir.” On entra dans le Palais. Genre l'endroit secret était dans le Palais, génial, comme si je pouvais y accéder tous les jours quoi.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 22 Mar 2015, 15:18

    Je passai alors inaperçu vu que Mikaïl me connaissait et que j'étais avec Madra. On traversa des couloirs, on monta énormément d'escaliers, avant d'arriver près d'une porte dérobée. Là, devant nous, le toit plat du Palais. Quelques grains de sables avaient volé jusque là, et sa surface reflétait la lumière du soleil. Il faisait chaud, mais le vent frais nous faisait énormément de bien. On s'approcha près du bord, et, étrangement, le silence était de mise. Seul la brise désertique nous sifflait doucement dans les oreilles. En contre bas, magnifique, la ville s'étendait. Juste là, à nos pieds. J'avais l'impression de l'avoir devant les miens justement. Que si je me baissais, j'arriverai à toucher la pointe de certains bâtiments “C'est magnifique...”, “Tu n'avais jamais vu la ville sous cet angle n'est-ce pas ?”, “Non... J'en ai le souffle coupé je t'avouerai.” Instinctivement je cherchai ma maison, mais elle était perdu dans les différentes hauteurs des autres structures. J'adorai cette ville, c'était ma ville “Tu n'aimerais pas, quelque fois, en être le maitre ?”, “Hein ?” Mikaïl lui avait parlé de la fusion ou quoi ? “Oui, tu sais, juste... L'avoir dans le creux de ta main, et pouvoir la protéger contre le monde entier. Pouvoir la défendre, et te dire que personne ne lui enlèvera cette liberté...” Ah non, c'était juste une réflexion comme ça... “Si... Si c'est vrai que j'ai envie de prendre soin de ceux qui m'entourent. Mes voisins, mes amis, les habitants. J'ai l'impression qu'on est une grande famille. Tu sais... Que plus rien ne pourra nous abattre maintenant qu'on a un chef-lieu. On a une économie, une politique, on accueille les humains du quatre coins du monde. La cité est si... Récente et pourtant si développée... On a envie d'en prendre soin.”, “C'est pour ça que j'aide le Roi du mieux que je peux. C'est difficile en ce moment, il a beaucoup de problèmes de santé, et j'ai peur de ce qu'il va lui arriver. J'ai peur de tout ça, et pourtant je n'ai pas le choix. Il n'a personne, ses conseillers sont aussi ses amis pour certains. Jezabel, moi... on est obligé d'être là. Et si nous ne nous sommes pas forts, personne ne le sera à notre place, et surtout pas le Roi. Pas dans son état.” Je ne pu rien dire. A part culpabiliser, je n'étais capable de rien faire. Mikaïl était mal, il devait se cacher de son peuple, de ses conseillers, même une fête n'avait pas suffit à lui redonner le moral et, au contraire, il du la quitter plus tôt que prévu. Il était mal, et j'étais la cause de son mal être, comme j'en étais son remède.

    J'avais envie de dire à Madra ce qu'il se passait, la mettre dans la confidence, mais si Mikaïl ne l'avait pas fait, je n'avais pas à le faire. A lui dire, même si c'était mon amie. Stijn, Jezabel et Zoro, finalement c'était déjà bien assez “Ce choix est vraiment si difficile à faire... ?” On alla s'asseoir sur un rebord mais pas dans le vide “Ouais...” J'était étrangement sérieux quand j'étais avec elle. Comme si, tout à coup, elle faisait ressortir mes pulsions les plus habiles, et la confiance en moi. C'était difficile de faire ce choix, mais quand elle était là, j'avais l'impression de pouvoir faire tous les choix difficiles du monde, sans jamais douter. J'aurai aimé la garder à mes côtés. En temps que soeur ! Bordel oui ! J'avais pas deux soeurs ! Deux gros crétins de frères mais pas de soeur ! Et une chambre de libre ! “Tu vis toute seule ?” Elle me regarda, étonnée “Oui, pourquoi ?”, “Tu voudrais pas...” Je la regardais, un sourire sur le visage. Seulement, dès que mes yeux croisèrent les siens, j'eu la vision d'un carnage. Elle ne supporterait jamais Stijn, et encore moins Zoro. Mauvaise idée. Ta gueule Jake. “Non rien. En parlant de personne qui nous inquiète, moi j'ai un frère qui m'inquiète. Je pense qu'il ne pourra pas rester ici pendant des années. Il est élémental, et en mal du pays. Utopia résorbe sa magie, et même s'il s'est pourtant très bien habitué, il en souffre malgré tout...”, “En même temps, il vie avec la magie. Ca m'étonne qu'il n'ait pas fait plus de crises que ça. Les races qui craignent le plus ici sont les génies, les elementals, les magiciens et sorciers et hum... Je crois que c'est tout. Ils sont composés bien plus que n'importe qui d'autre, de magie. Et sans elle, ils meurent...” Ils meurent. Ah oui, juste ça. Hum...

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 22 Mar 2015, 16:04

    Je regardai les gens bouger en bas. Il y avait la place publique qui grouillait et un bagarre éclata. Des gardes la stoppèrent rapidement, séparant les malotrus “Son nom entier c'est Constanstijn, mais moi je l'appelle Stijn, et Zoro l'appelle Constan.”, “Un grand nom.”, “Et encore, tu connais pas son nom entier. Mais ça, il n'y a que lui capable de le prononcer. Déjà, Stijn, c'était pas simple mais je me suis habitué tu vois, mais alors son nom entier...”, “Je comprends. Il sort souvent en ville ? C'est rare que des races magiques restent là, envers et contre cette anti-magie que nous dégageons.”, “Tu veux que je te le présente ? Franchement il est super sympa, et ça ferait un bon cas d'étude.”, “Ca dépend. Il est grand ?”, “Très oui, pourquoi ?”, “D'accord.” On se leva, décidant ainsi de quitter cette si belle vue, pour se perdre à nouveau dans la foule.

    Une fois arrivé à la maison, je vis Zoro en train de déplacer des meubles “Stijn ?!”, “Il est sortit. Normalement il est allé au marché... Oh, bonjour ma dame.” Madra fit un signe de tête, l'air sévère, scrutant alors notre maison “Il rentre dans peu de temps normalement. Asseyez vous, je vous en prie. Jake, sers lui à boire.”, “Viens, tu lui poseras tes questions en rentrant si tu veux.”, “Il a un endroit où il aime bien trainer d'habitude... ?” On se regarda avec Zoro, et un sourire en coin apparut sur notre visage “Au cabaret.” Elle leva les yeux au ciel. S'asseyant dans une des banquettes, dont elle en prit la moitié de la largeur, elle me fit la discussion. En fait je ne me posais aucune question sur ce qu'elle voulait réellement à Stijn. Zoro n'avait pas dit mot, préférant aller à la cuisine pour commencer à préparer le repas “Ton frère s'occupe de tout ?”, “On se répartit les tâches. Zoro fait la cuisine et l'entretien de la maison; Stijn ou moi, en fonction de qui est disponible, va au marché, et le dernier ramène la thune en bossant. Souvent c'est moi qui ramène les sous. Et Stijn qui les dépense. Au cabaret donc. Zoro tient les finances, il ne supporte pas le gaspillage, mais on peut pas trop lui en vouloir...” En même temps... Mon frère avait besoin de se décharger une fois de temps en temps, si ce n'était tout le temps. Il était un homme au système hormonal plutôt actif, et il fallait qu'il assouvisse ce plaisir, comme tant d'autres.
    Ce n'était pas très élégant à dire, mais c'était la vérité. Madra avait l'air de le comprendre, et elle avait l'air surtout, de bien aimer la vie, et de pas se laisser faire. Ca m'amusait de voir ces deux mastodontes ensemble...

    Moins d'une heure après, Stijn entra “Zoro ! Y avait pas d'oeufs.”, “C'est pas grave. Pose tout ça là. Mets les épices dans le placard et va dans le salon.” Constanstijn n'avait pas fait attention, mais il était allé direct vers la cuisine. Etonné, il s'exécuta. Une fois dans le salon, Madra, qui était dos à lui, se leva. Tain, ils étaient trop géants “Euh... Stijn, je te présente Madra. Elle est la garde du corps du Roi.”, “M...” Dès qu'il la vit, il se figea et me regarda “Constanstijn Van der Mijll Jäger. Quel plaisir de te voir ici.” Un sourire ironique, cynique, se figea sur le visage de l'Humaine. Moi j'étais déconcerté “Vous... Vous vous connaissez ?”, “Ouais. T'es ici pour quoi ?”, “Allons allons, revoir une vieille connaissance ne te fait pas plaisir ?”, “Tu parles. On va voir si t'es toujours aussi forte.” Il se jeta sur elle. Non mais... STIIIIJN IL ALLAIT SE FAIRE DÉBOITER LA NUQUE PU.TAIN ! “STIJN ! C'EST... BORDEL ELLE EST GARDE DU CORPS, C'EST UNE GUERRIÈRE ! STIJN TU VA PERDRE TES...” L'une d'elle vola justement “...dents” Hum.... A quoi bon ?

    Zoro était venu me tirer dans le couloir pour ne pas que je m'en prenne plein la tronche à mon tour. On aurait dit un combat de buffles. Mais c'était spécial comme combat. En fait... En fait ça avait bien démarré et puis là, ils se faisaient pas mal. Pas trop. Du moins comme s'ils voulaient pas se faire mal.
    De là où j'étais, je les vis tomber derrière le canapé. Aux dernières nouvelles, c'était Madra qui maitrisait. Elle avait mit mon frère à terre, et s'était assise sur lui. Je le devinai car juste sa tête dépassait du canapé. Son sourire était très évocateur mais moi, il ne m'évoqua rien. Puis elle se pencha, disparaissant derrière le dossier. Zoro attrapa mon bras “J'ai besoin d'aide pour la cuisine.”, “Ah euh... Oui...” Alors qu'il me tirait avec lui, je voyais juste les pieds de Stijn dépasser du canapé, et Madra qui ne se relevait pas. Mais... C'était quoi ce combat de lopettes ?


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 22 Mar 2015, 16:25

    “Je comprends pas trop leur délire là... Puis moi de base j'étais allé voir Madra pour lui causer, pas pour qu'elle se batte pendant dix minutes avec l'autre là. Tain mais quel frère débile. Et puis depuis quand ils se connaissent ? Il m'a rien dit ce con*ard n'empêche. Tain, si je le chope... Je vais lui extorquer la vérité quoi. Il pourra pas lutter. Et genre...”, “Jake. JAKE ! T'en mets partout ! Regarde ce que tu fais !” J'étais tellement énervé que j'avais remué la pâte un peu trop fort. Ainsi, le plan de travail en était bondé. Il y en avait plus à l'extérieur, qu'à l'intérieur du saladier “Oh... Désolé Zoro.”, “Concentre toi. Je demanderai à Constan, et je te dirai pour Madra. Toi contente toi de m'obéir, et on...” Il s'arrêta, tendant l'oreille. Jetant un coup d'oeil dans sa direction, je vis effectivement son attention. Les escaliers grinçaient. Madra a du partir, et Stijn montait dans sa chambre, et... ?
    Un rire de femme retentit. Surtout celui de Madra en fait. Ah... Non, visiblement... Il avait peut être eu la même idée que moi, de venir emménager... ? Ce serait cool, on aurait une soeur ! “Tu trouverais pas ça cool qu'on ait une soeur ? je voulais demander à Madra de venir chez nous ! Elle est cool, et elle a pas les miquettes comme moi elle au moins. Je me disais que ça ferait un peu de "féminité", bien qu'elle n'ait rien de très féminin. Elle est même pas belle.” Moi je la trouvais moche, mais vu le regard choqué de Zoro, elle devait être une très belle femme dont je ne savais capter la beauté “Enfin pour moi tu vois...”, “Madra ne pourra jamais être notre soeur.”, “Pourquoi ? Sois pas si défaitiste. Je suis sur qu'elle pourrait être une soeur de qualité.”, “Il me tarde que tu grandisse Jake. En espérant que ton cerveau grandisse avec toi, sinon on est foutu.”, “Nianiania... T'es chiant. Tiens, v'la ta pâte.”, “T'as réfléchis pour Mikaïl ?”, “Ouais... J'ai parlé avec Madra. Mais ne t'inquiète pas, je ne lui ai rien dit au sujet de la fusion. On a pas mal parlé. Quand elle est avec moi, j'ai l'impression que je peux prendre toutes les décisions les plus impossibles qui existent, que rien ne sera mauvais. J'ai... Tu sais, le sentiment de devenir plus courageux et fort. Je ne sais pas... Tu n'as jamais eu ce sentiment ?” Il hocha la tête, mais préféra me laisser continuer “Du coup j'ai discuté avec elle. Et je pense que je vais faire la fusion. J'ai peur en fait. Je veux pas, car j'ai peur, car je ne suis pas prêt, mais... Mikaïl m'a dit que je n'étais pas seul. Et puis j'ai vous aussi... Jezabel, son conseiller, est au courant, et ce sera lui qui m'épaulera le plus.”, “Je suis même persuadé, que tu gèreras bien l'affaire. Tu es quelqu'un de très efficace quand tu réfléchis, mais encore faut-il que tu fasses marcher ton cerveau...”, “C'était gratuit ça.” Zoro ricana “Et je ressemblerai à Mikaïl ?”, “J'en sais rien. Peut être, peut être pas. Je ne sais pas si tout ce qu'a dit Mikaïl est juste...”, “Ouais... Je verrai...”

    Je n'avais pas d'autres choix de toute façon... Je devais m'y rendre, c'était ma vie. Ma nouvelle vie qui allait commencer. Mikaïl devait m'accepter, comme je devais moi l'accepter... C'était dur de me dire que je prenais la décision de tout changer. De me sacrifier pour continuer de faire vivre la mémoire, et le peuple.
    Alors je me rendis dans le grand Palais le soir venu. Madra était repartie sans même me dire un mot, et Stijn était resté en haut. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé, mais j'espérais qu'il ne l'avait pas vexé... Ce gros débile !
    Arrivé devant l'accueil, je vis la personne qui tenait le registre, se préparer pour rentrer chez elle “Bonsoir, je dois voir Mikaïl.”, “Allez-y, vous risquez de croiser Jëzabel dans les couloirs. Vous connaissez les lieux monsieur Kennedy.”, “Oui, merci.” Ma mine n'était ni joyeuse, ni rayonnante. Je réfléchissais, et j'avais peur. Cette même peur de l'échec, était dorénavant ici, en moi.
    Je franchis alors la double porte séparant le hall des visiteurs, au domaine royal. Je ne pouvais plus faire marche arrière, j'avais scellé ma destinée, j'avais scellé mes choix.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 22 Mar 2015, 16:50

    J'étais là. Devant la chambre du roi, et je savais que j'allais passer mes dernières minutes en temps que Jake Scott Kennedy. J'allais devenir Mikaïl, le Roi de la nation humaine. Il m'avait tellement répété ces phrases, que j'avais fini par m'en convaincre. J'avais la mine déçue, j'étais en train de vivre cela comme un sentence. J'aimais ma vie, mais quelqu'un avait décidé de me l'arracher. Alors je n'avais rien à dire, si ce n'était d'accepter, sinon c'était la mort qui m'attendait. Pas juste un bras en moins, ou une malédiction, non non... LA MORT. Pas d'autres issues. C'était comme une blague, comme quelque chose que je ne pouvais pas réaliser.  J'avais peur et en même temps je n'avais pas le choix. Mais ce n'était pas la peine de me répéter. Levant mon petit poing vers la porte, je tremblais à l'idée de frapper. Mais à côté de ma tête, un poing bien plus gros, plus lourd, et bien plus entreprenant, tapa trois fois. Me retournant, je vis Jëzabel m'encadrer. Une voix retentit a l'intérieur de la salle, et le conseiller m'ouvrit la porte, me bloquant toute fuite “Bonsoir Jake. Je t'en prie.”, “Ou... Oui...” Je transpirai, mais décidais de rentrer dans la salle. Mikaïl était devant la fenêtre, les bras croisés. Eh bien, finalement, il n'était pas si mal que ça...
    “Mikaïl, tenez. C'est une lettre générale du roi des Réprouvés.”, “Merci.”, “Jake est là.”, “Je sais. Prends place Jëzabel.” Le conseiller posa la lettre sur sa table de chevet, et se dirigea vers un fauteuil pour s'y asseoir.
    Au bout d'une minute, qui me paru une éternité, Mikaïl se retourna.

    La vision d'horreur m'indiqua, qu'effectivement, il était temps. Il n'avait plus de mains. Son tissu ne couvrait pas assez ses poignets, et je pouvait voir l'absence de ses protubérances naturelles.
    Je déglutis, peu à l'aise. Jetant un coup d'oeil à Jëzabel, je vis qu'il m'observait, qu'il me transperçait de son regard. Alors je regardai à nouveau Mikaïl. Ses yeux étaient tellement cernés, que je ne savais pas si c'était la fatigue ou le résultat d'une lutte acharnée. Il ne s'était passé qu'une nuit et qu'un jour depuis hier -logique- mais j'avais l'impression que son état avait empiré d'une semaine. Bon sang... Si j'avais su que ça lui créait autant de soucis, que c'était... Aussi éreintant. Que faisait-il pendant ses journées ? A quoi les passait-il s'il ne pouvait pas se montrer à la foule ? A m'attendre ? Peut être... Peut être m'attendait-il...
    J'ouvris la bouche, puis la referma, avant de dire “Bonsoir... Mikaïl... Euh... Je viens pour... Pour la fusion...” Levant son regard vers moi, je me mis à trembler “Tu es prêt ?” J'hochai vivement la tête.
    J'entendis Jezabel ricaner “Vous étiez alors comme cela ?”, “Tu n'es pas là pour faire des commentaires Jëzabel, tu es là pour me surveiller en silence.” L'humain se tut, reprenant son sérieux, ne voulant pas plus vexé son roi. Ce n'était pas le Mikaïl que je connaissais... Il était sévère, brutal, et presque...
    En même temps, il était malade, lui aussi avait peur... Je ne pouvais lui en vouloir de ce malaise. J'étais qui moi d'ailleurs pour le juger ? J'étais qu'un con*ard, car si moi je me disais 'mais pourquoi moi ?' Mikaïl devait se dire 'mais pourquoi lui ?!' et il en avait le droit !
    Y avait pas Madra, et en fait, je ne savais pas si j'étais réellement prêt... Il me fallait elle, il me fallait sa présence, sans elle je...
    J'en avais marre d'être un couard, d'être quelqu'un qui a des rotules en mousse, que dès qu'il se passait quelque chose je tournais le dos. Je voulais m'enfuir, mais autant Jëzabel que Mikaïl m'en empêchait. Et surtout, moi aussi je refusais de partir d'ici. C'était hautement... Contradictoire. Mais j'avais l'impression d'aller au pilori, de me faire humilier par une foule en délire. J'avais tellement...

    “L'élu des Cieux va se charger de la fusion. Je vais l'appeler. Assied-toi.” Qu... QUOI ?! L'élu... Le maxi ange de tous les temps ? Le Dieu suprême de la protection de nos tronches ? Nous... Lui... Et il va... Je...
    Dans trois secondes, j'allais m'évanouir, et dans trois secondes, il allait arrivé.
    Perfect timing.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 22 Mar 2015, 18:19

    “...ke ? Jake ? Jake ! Tu m'entends ?” J'étais actuellement dans les bras de Jëzabel. Le guerrier m'avait rattrapé in-extremis avant que je ne me fracasse la tête contre le sol. Je m'étais réellement évanouis en fin de compte. Mikaïl se tenait au-dessus de moi, alors que je me réveillai, complètement dans le vapes. Les hommes m'assirent dans un fauteuil plus que confortable, et s'assurèrent que je n'en tombe pas. Le conseiller me gardait à l'oeil, alors que le Roi se détourna pour faire face à un autre homme. Il était grand, blond, avec une allure et une prestance qui me coupèrent le souffle. Le temps que je me remette de mes émotions, tous me regardèrent. Le Roi prit l'initiative “Jake, je te présente Lucain de l'Ouestir, l'Elu des Cieux. Comme je te l'ai dis, nous ne pouvons pas nous passer de lui pour la fusion. Cependant, il faut que tu sache des petits détails... Tout d'abord, je ne vais pas disparaitre. Le temps va me reprendre, petit à petit, et plus il me fera disparaitre, plus tu changeras. Quand nous allons fusionner, j'aurai simplement la certitude que tu ne mourras pas, mais malheureusement, il te faudra du courage car je vais certainement disparaitre avant la fin du mois et, chez toi, plusieurs changements physiques s'opèreront. Tu prendras mon physique.”, “Je... D'accord.” put*i* j'allai ressembler à Mikaïl dans moins d'un mois... Quelle aubaine ! “Mais tu devras être vigilant. Personne ne doit te voir jusqu'à ce que je disparaisse, car nous allons nous ressembler. Si tu as l'occasion de voyager ou de sortir, sors, le temps que je disparaisse. Dans vingt-cinq jours j'entreprendrai un voyage. Un long voyage, et ce sera toi qui reviendras, alors que je m'éteindrais dans le Désert. D'accord ?”, “C'est... Triste.” Mikaïl ricana “Peut être, je ne trouve pas, au contraire, la cité rayonnera avec toi, Jake.”, “Ca va faire mal ?”, “Non. Sauf quand tu grandiras.” Hum... Oui car moi je faisais un mètre soixante, et Mikaïl plus d'un mètre quatre vingt. A l'aise...

    J'allai grave grave douiller... Hochant la tête je me levai “Je suis prêt. Et euh... Enchanté de vous rencontrer m'sieur...” dis-je à l'adresse de Lucain.
    L'Elu des Cieux. Le patron des saints-patrons quoi... Que désirer de plus que d'être touché par sa main divine. Je ne savais pas pourquoi, mais ça m'apaisa qu'il soit ici, avec moi. Je ne le connaissais pas, mais son aura bienveillante, son allure... J'aimais tout chez lui, alors que je ne lui avais jamais parlé. Tous les anges donnaient cette sensation de réussite personnelle ? Je ne comprenais pas pourquoi certains les haïssaient, ou pourquoi d'autres, se permettaient de se déchoir du coup. Non, ça avait l'air cool d'être Ange. Moi j'aimais bien. Du moins là, j'aimais grave Lucain, mais il fallait que je me reprenne, car c'était pas le moment de lui chanter la sérénade.
    A nouveau je déglutis. Et puis finalement, tout se passa très vite.

    L'Ange prononça des mots en verbes sacrés, il nous toucha en nous mettant une main sur chaque épaule, et comme à l'école, je du prendre la main de Mikaïl.
    Et puis sans que je ne comprenne rien, mon esprit quitta mon corps. Je ne volais pas vraiment comme dans les histoires de fantômes, mais j'étais totalement déconnecté de la réalité, et j'avais l'impression de regarder la scène, avec un troisième oeil, et en bavant. Quelque chose résonna dans ma tête, et ce fut pareil pour le Roi. A ce moment, je m'effondrai sur le sol, toujours conscient, et serrant la main de mon Roi. J'avais plus peur que jamais et je ne savais pas pourquoi. Un nuage noir se matérialisa dans mon cerveau, et quand mon esprit se remit correctement dans mon corps, je me mis à hurler de douleur. En fait, ça faisait SUPER MAL la vache !!!
    Je pris ma tête entre mes mains, toujours à terre, et ce du être l'Ange qui avait du venir apaiser mes mots. J'étais tellement... Au bord du suicide émotionnel “Jake, tri tes souvenirs des miens ! Jake ! Tri les !” Comment ça TRI ? Il est gentils lui. J'ai deux cent ans d'histoire dans la tête, dont plus qui ne se sont réellement pas passé. Je me souviens même de mes années en temps que vampire. Je me souvenais en fait de beaucoup de choses, si ce n'était de tout.

    Et puis j'arrêtai d'hurler.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 22 Mar 2015, 18:39

    J'avais mieux encaissé que prévu. J'avais simplement déliré pendant dix minutes, un quart d'heure, et puis ça allait. Il suffisait que je tri, effectivement, mais ce n'avait pas été simple. Seulement j'ai trié en deux cases : les souvenirs en général et le néant. Et là mon cerveau était connecté sur : le néant. Une couverture sur le dos, et un verre d'eau dans les mains, je regardai le sol d'un air absent. C'était fait. Il fallait que j'arrive a mieux m'en sortir, et à m'en sortir seul maintenant. Je n'étais plus Jake, j'étais quelqu'un d'autre. J'allai devenir quelqu'un d'autre. Lucain s'était assuré que tout aille bien, que je sois rétabli et hors de danger pour partir, mais Mikaïl lui, voulait encore me parler. Il faudrait que je fasse travailler mon cerveau, ma mémoire, pour correctement me concentrer et que je ne retranche pas le fil sur "bordel sidéral", en manquant de m'évanouir “Où est Madra ?” Il regarda Jëzabel, surprit “Très certainement chez elle, pourquoi donc ?”, “D'accord. Je vais rentrer chez moi.”, “Attend. Il faut que tu me dises ce qu'il se passe dans ta tête, que vois-tu, que différencies-tu ?”, “Rien. J'ai besoin de dormir... Il faut que j'aille me reposer, et peut être que demain j'arriverai à délier certains trucs. Mais pour le moment... J'essaye juste de pas devenir taré. Tu as vécu beaucoup de choses, et tu te rappelle de tout, et c'est difficile... Y a pas assez de place là-dedans. Essaye de pas m'en vouloir, je reviendrai demain ou après-demain, mais laisse moi du temps s'il te plait.” Je me levais, laissant le verre, et la couverture, pour rentrer chez moi.

    Je n'essayai même pas de faire quoi que ce soit, ou de réfléchir à quoi que ce soit. Je n'avais qu'un but, aller dormir.
    Quand je poussai la porte de la maison, Stijn et Zoro se levèrent et vinrent vers moi en courant “Alors ?” “Il m'a passé ses souvenirs, et je l'ai pas supporté, j'ai fais une... Crise d'épilepsie.”, “Comment ça se fait que tu ne lui ressemble pas ?”, “Ca va prendre un mois, et il va falloir que je parte, car a un moment je vais trop lui ressembler, et les gens vont se poser des questions. Vous... Les mecs j'ai... J'ai besoin de vous... Vous m'accompagnerez... ?”, “Bien sur Jake, t'inquiète pas. On fera tout avec toi, hein Zoro ?” Zoro hocha fermement la tête. Jamais moi sans eux, ce sera pas possible... J'étais trop heureux de les avoir “Je dois ... Retourner le voir demain, mais je vais aller me coucher là. Je suis épuisé.”, “Je vais dormir avec toi vieux, t'inquiète.” J'hochai la tête, et me voyant avancer en claudiquant, il me porta carrément contre lui. Mettant mes bras autour de son cou, je posais ma tête sur son énorme épaule “Je vous aime trop les Bro.”, “Nous aussi Jay, dors bien.” Ouais... Je les aimais trop. J'avais l'impression de toujours avoir vécu avec eux. J'avais l'impression que c'étaient les meilleurs du monde... J'adorai leur présence, autant que ce qu'ils étaient.
    Mes frères quoi...
    Seulement, ça me faisait chier de devoir partir d'Utopia dans peu de temps. Comme j'avais dit à Madra. J'aimais ma ville, j'étais fier de ma ville, je voulais tout faire pour elle. Et m'en allait ne me faisait pas respecter mes principes, bien au contraire. Et Madra... Au fait, Stijn avait passé l'après midi avec elle, je pense qu'il a des trucs à me dire lui ! La femme voulait lui poser des questions, et pire que tout put*i*, elle a réussi a prononcer son nom quoi !!

    Lorsque je fus changé pour aller au lit, je me repérai dans ma chambre avec la lumière de la lune. Stijn, lui, avait emmené sans mal son lit dans ma piaule pour crécher le temps que je me remette de mes émotions. J'avais une migraine infernale, c'était assez prévisible d'ailleurs, et ça ne m'aider pas à y voir clair. Une fois que mon frère se déshabilla, je le regardai “Pourquoi t'as pas gardé ton sous-vêtement ?”, “Pourquoi je le ferai ? Y a que toi qui dors habillé. T'aime transpiré, pas moi.”, “Rien à voir, mais... Tu pourrais au moins... Roh, laisse tombé.” Il se coucha à poil, sous les draps. Normal le mec, les couilles à l'air. Aucune pudeur. Moi j'aimais pas trop comme ça me montrer. Bon pas par rapport à eux, eux c'était pas un soucis, mais par rapport aux autres, je supportais pas ça. Et lui visiblement, aucun soucis... “Bref, alors avec Madra, elle a pu te poser les questions qu'elle voulait ?”, “Des questions ? Quelles questions ?”

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 22 Mar 2015, 18:55

    Je regardais mon frère “Bha, je lui ai parlé de toi car elle voulait en savoir plus sur mes frères, et il s'est avéré que... Bha qu'elle m'a posé des questions sur toi. Elle semblait particulièrement intéressée, et elle m'a demandé de te rencontrer. Mais ça m'étonne qu'elle te... Connaisse. Car elle m'a demandé si t'étais grand.”, “T'es naïf toi. Madra, c'est mon ex.” Je m'étouffai “En fait, on s'en connu bien avant que je sois dans le manoir du maitre Dâ. On était pas vieux sérieux... On avait peut être seize ans. On s'était rencontré totalement par hasard, fiers gamins ayant voulu fuir, respectivement, leur parents, et voilà que nos chemins se sont croisés. On a passé des jours ensemble et puis de jours ça s'est transformé en nuits... Et on a vécu comme ça pendant deux ou trois ans par là. Et puis elle a voulu se mettre en quête de ses congénères. Je lui avais dit que c'était pas une bonne idée, mais on a du se séparé car on n'avait des buts et objectifs totalement différents. On n'était plus les mêmes en plus. Vers la fin, on ne faisait que se battre, se gueuler dessus. C'était plus pareil. Puis on s'est quitté en très très mauvais termes. Assez pour que j'ai eu envie de lui péter ses dents en la voyant.” Il se toucha la machoire “Mais elle a toujours été beaucoup plus... Fine que moi. Elle me touchait là où ça faisait mal.”, “Elle t'a juste fait sauté une dent, mais après vous vous battiez comme des tafioles. Enfin je dis ça...”, “On s'battait pas Jay, on se séduisait. Elle est devenu sacrément belle. Si j'avais su qu'elle allait devenir quelqu'un comme ça. Puis voilà qu'elle est garde rapprochée du roi... Si cette petite femme m'avait dis sa destinée, je me serai juste foutu de sa gueule...”, “Mais alors... Pourquoi vous vous êtes isolés ?” Il tourna sa tête vers moi “Tu veux un dessin bichon ?”, “Euh...” Raaah j'aimais pas quand il se foutait de ma gueule comme ça. En entendant, bordel il s'est tapé Madra dans NOTRE maison ! J'y crois pas ! “Et euh... Vous sortez ensemble ?”, “Non. C'est une bonne pote.”, “J'ai proposé à Zoro qu'elle soit notre soeur, car je la trouvais bien. Je me sens bien avec elle, mais il m'a dit qu'elle le serait jamais. Si tu te l'aies faite, je comprends pourquoi... On se fait pas sa soeur généralement.”, “Généralement. M'enfin non, je la veux pas comme soeur moi cette chiante. Puis on se battrait tout le temps. Et elle voudra jamais venir, je la connais. Elle n'a pas franchement changé caractériellement.”, “Tain... C'est dingue... Si un jour j'aurai cru que tu te farcirai une des conseillères du Roi...”, “Une de tes conseillères ouais, tu veux dire.”, “Parles pas comme ça ptain. Je sais même pas comment je vais m'en sortir sérieusement...”, “On est là, t'inquiète pas. Ecoute Jay, dors un peu, on verra demain.”, “Ouais...”

    Je passai une nuit abominable. J'avais vomi trois fois, et dès que je fermai l'oeil, je faisais des cauchemars dû aux souvenirs entremêlés de Mikaïl. Je ne pouvais pas rester abrutit comme ça, il fallait que j'arrive a travailler assez mon cerveau et ma mémoire pour passer une nuit correcte. Ainsi, Zoro et Stijn m'aidèrent à peu près à m'endormir à chaque fois, nettoyant, sans rien dire, mes déboires. Le matin, je ne mangeai même pas. Stijn se reposa enfin vraiment lorsque je me levai, en même temps que le soleil pour tout dire. Génial... Nuit tellement courte et horrible... J'avais l'impression d'être au bout de ma vie, comme si vraiment il fallait que je souffre.
    Pauvre de moi. Zoro insista pour que je mange, mais je refusai. Puis une fois que je fus à peu près 'en forme' je me mis en route pour le palais. Encore une fois, on m'indiqua la chambre du roi, et je m'y rendis. Comme si tous mes problèmes n'étaient pas fini. Comme si il m'en fallait encore... J'en... Je n'en pouvais plus. J'avais tellement envie de partir finalement. En fait d'aller partout sauf au palais, je ne voulais pas voir Mikaïl. Je voulais dormir... Me reposer, faire le tri... Mais je n'y étais que peu arrivé. Et qu'est ce que nous nous dirions avec le roi de toute manière ? Tu as bien dormi ? Non, moi non plus. OK C'EST COOL !
    Non sérieusement, c'était hyper naze.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

La vérité n'est que le début de la folie [Niv. IV - Mikaïl]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» Folie pour folie, prenons les plus nobles. (pv Yulenka)
» Après la chute, il faut se relever. [PV Mikail]
» La Vérité est dans l'Eau ! [Pv Raphaël]
» [XIX] Au nom de la vérité | Ft. Kitoe I
» [Q] Le battement de la vérité | Solo
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Désert de Näw :: Utopia-