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 [LDM Février/Mars] La rébellion des démons

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Mer 02 Mar 2016, 17:40

La guerre était déclarée. Comme si celle des dieux, en préparation, n'était pas suffisante. Voila qu'à présent, les démoniaques s'y mettaient à leur tour et décidaient d'attaquer et d'entre en guerre. Contre qui? Personne en particulier, tout le monde en général. Les Invertueux ne faisaient pas de quartier. On ne savait pas pourquoi, mais ils avaient décidé de frapper dans le tas. Voulaient-ils profiter de la situation instables vis-à-vis des Ultimes pour régler des comptes, prendre plus de pouvoir, répandre peur et douleur autour d'eux ? Ou il avait-il une autre raison connue d'eux seuls pour justifier leur agissement ? Quoiqu'il ne soit, cela ne servait à rien de se poser toutes ses questions. En tout cas, pas maintenant. Il fallait agir avant qu'il ne soit trop tard et qu'il n'y ait plus rien à faire. Scar ne comptait évidemment pas rester les bras croisés quand il voyait tout ce qui se passait actuellement. Il savait qu'il était encore moins fort et puissant qu'un nouveau vampire fraîchement né, mais ce n'était pas une raison pour rester dans son coin. Au contraire, c'était en agissant qu'il finirait par remédier à ce problème. Son but ultime était toujours et encore de grimper dans la hiérarchie et surtout, de devenir Empereur de la Nuit.

Cette guerre n'avait pas réellement à voir avec le peuple de la Nuit, mais il était toujours intéressant de répandre le mal sur les Terres du Yin et du Yang. Dans une telle situation, il ne pouvait pas ne pas aider les Démons. Le Dentu se disait que s'il agissait ainsi, peut être qu'un des Infernal, voire même plusieurs si on se montrait ambitieux, lui seraient redevables et qu'il pourrait donc ainsi faire appel à eux dans son ascension au pouvoir. Bon, avec les Vils, ce n'était jamais gagné d'avance. Après tout, on disait bien qu'ils n'avaient pas de parole ! Mais quoiqu'il en soit, le Nocturne allait participer à tout ceci. Surtout qu'en plus, Raeden actuellement en prison, il n'avait pas à craindre d'être vu par ce dernier et de se retrouver dans une mauvaise passe. Et si Zora trouvait quelque chose à en redire, il s'en moquait. De toute façon, c'était normal et naturel que les races de l'ombre, celles jugées maléfiques, se soutiennent les coudes dans une telle action. Cela faisait d'ailleurs toujours bien rire le Sanguin quand il repensait au fait que leur actuelle souveraine était une ancienne ange. Si les autres savaient ….


Et c'est parti pour un petit carnage!

Scar se réjouissait déjà de la mort et du sang qu'il allait répandre. Cela se lisait dans chaque fibre de son corps. Entendre les râles de douleurs et de mort autour de lui, lire la souffrance et la peur sur les visages, rire devant les suppliques des gens tentant de sauver leur peau. Cela allait être une bonne journée, il n'y avait pas à douter là dessus. Et puis surtout, le Buveur de sang pourrait se servir directement à la source pour se rassasier au niveau de ce liquide carmin exquis. Le sentir encore chaud couler dans sa gorge tandis que le corps de sa victime continuerait de se débattre contre lui de plus en plus faiblement jusqu'à devenir totalement inerte. C'était un rêve éveillé, un plaisir qu'il n'avait pas souvent l'occasion d'assouvir. C'était pour cela que cette guerre était une opportunité qu'il ne comptait pas rater. Mais il connaissait ses forces et ses faiblesses, surtout ses faiblesses. Il était avide mais loin d'être fou ou simple d'esprit. Il allait participer, oui. Mais à sa manière.

Il avait appris où et quand la première déferlante des Maudits allait s'abattre. Il s'y était rendu. Et il attendait à présent, impatiemment. C'était un retors. Il ne comptait nullement attaquer de face et foncer dans le tas comme le ferait les ennemis naturels des Anges. Non. Il comptait la jouer bien plus finement et silencieusement. Comme un serpent à l'affut, attendant l'instant propice pour se jeter en avant et être certain de ne pas rater sa proie. La base besogne descoups d'épées et des affrontements en face, il avait l'intention de laisser cela aux autres. Il y avait tellement d'autres façons de se régaler. Et la méthode qu'il comptait appliquer était de loin sa préférer. Ferrer sa proie, lui venir en aide, la rassurer, se présenter comme son sauveur. Et à l'instant où elle croirait enfin être plus ou moins en sécurité, lui assener le coup de grâce. C'était imparable et ce sentiment d'horreur et de trahison qui se lisait sur leur visage donnait à chaque fois des frissons au Dentu.

Des cris commencèrent à s'élever un peu partout. D'abord des exclamations de surprise, puis des cris d'alerte et de peur. Les Démons étaient entrés en action. Scar passa sa langue sur ses crocs. C'était limite si ceux-ci ne l'élançaient pas d'impatience de percer une chair tendre.


Bientot mes petits, bientôt. Juste un petit peu de patience

C'était certainement idiot mais un peu fou de sa part, mais il considérait quelque fois ces excroissances dentaires comme des êtres à part entière. Quoiqu'il en soit, il ne regrettait absolument pas le jour où un tel cadeau lui avait été offert. Il avait perdu beaucoup, mais tout n'était que broutille comparé aux contre-parties qu'il avait eu. Dissimulé dans une rue du petit village dans lequel il s'était installé pour attendre l'attaque, il entendit un bruit. Quelqu'un était en train de courir, des sanglots étouffés dans la voix. Il jeta un coup d'oeil et un sourire carnassier s'étira sur ses lèvres, qu'il entreprit vite d'effacer d'ailleurs. C'était une jeune femme. Une paysane qui était certainement aux champs quand tout avait commencé. Ca serait sa première victime. Il n'y avait pas encore énormement de gens dans le coin. La surprise et la panique leur avaient fait perdre tous leurs moyens et ils étaient encore en train de courir partout au lieu de penser à tenter de se réfugier chez eux ou à venir chercher des armes de fortune.

Pssiit psssiit ! Par ici, vite ! Avant qu'ils arrivent ! Venez, j'vais vous aider ! Vite

Il jetait sans cesse des regards autour de lui, comme s'il avait peur qu'un Démon surgisse et les attaque tous les deux. En fait, il s'en moquait royalement, mais il fallait qu'il joue la comédie pour faire plus vraie, pour que la jeune ait confiance au moins un peu en lui. Il avait plus ou moins chuchoté, aussi bien pour parfaire son rôle que pour dissimuler ses canines. Quelque chose lui disait que si elle l'avait vu, elle serait certainement reparti en courant, encore plus paniquée. Il tendait ses mains vers elle, pour l'inviter à le rejoindre. Elle s'arrêta, jetant des coups d'oeil autour d'elle, le regardant, la méfiance se faisant sentir dans son regard. Des cris retentirent un peu plus loin et elle sursauta violemment comme si on venait de lui donner un coup. Ce fut ce qui la décida de rejoindre cet homme qui semblait aussi apeuré qu'elle et qui lui tentait une aide, un réconfort qu'elle cherchait inconsciemment à cet instant.

Le Vampire avaitde plus en plus de mal à détacher son regard du cou de la jeune femme et surtout de la carotide qui battait à cet endroit, d'autant plus forte et visible que sa propriétaire était en proie à la peur. Tout le corps du Dentu était tendu comme un arc prêt à rompre à tout instant. Il en était à un point, d'ailleurs, où il ne pouvait même plus parler. Il savait que s'il ouvrait la bouche à cet instant, il ne pourrait pas dissimuler ce qu'il était. Et en fait, il s'en moquait royalement. Il se rapprocha d'elle … Avant de se jeter clairement sur elle, la bouche grande ouverte, les crocs bien sortis. On pouvait clairement repasser pour le style. De toute façon, tout ce qu'il voulait, c'était boire encore et encore, peut importe qu'on le découvre ou que la femme se débatte. C'était même encore plus excitant. Ses pupilles étaient dilatées et tout son corps lui donnait l'impression d'être en feu. Il aimait ça et il en voulait beaucoup plus. Evidemment, vu la force de navet qu'il possédait, sa proie s'échappa. Mais cela n'avait plus d'importance. A cet instant, il avait perdu tout sens commun. Il ne pensait qu'à une seule chose : se nourrir encore !

Il s'élança donc à sa suite et vers le champs de bataille. Il se jetait sur toutes les personnes qui croisaient son chemin, semant la panique et l'horreur sur son chemin, répandant le sang autour de lui. Les gens ne savaient plus vers qui se tournaient, entre les démons qui les assaillaient de toutes parts et d'autres personnes qui se jetaient soudain sur eux. La Mort et le Sang. Les seules choses qui faisaient actuellement battre son cœur.


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Sam 05 Mar 2016, 13:26




Les prémices de la guerre s'entendait de par delà les continents. Les récents évènements démontrait clairement une attaque de la part des démons, une véritable décision de leur part de combattre tout ce qui vivait et leur faisait face. Dans cette guerre, nombreux étaient ceux qui allaient devoir se positionner d'un côté ou de l'autre de la barrière. Rester neutre allait être compliqué pour qui que ce soit. Ils allaient tous devoir combattre un moment ou un autre, à moins de toujours fuir les zones sinistrées et attaquées par les différents peuples. Mais les démons n'étaient pas du genre à vouloir abandonner leur part du gâteau si facilement. Si durant cette bataille, il y avait beaucoup à perdre pour beaucoup de personnes, les démons eux, n'étaient qu'affamés de victoire. Ce n'était ni une bataille pour la gloire ou l'honneur, c'était simplement une déclaration de guerre. Une soif de domination totale.

S'il n'y avait aucun doute à cela, Dante restait cependant dans ses songes. Posté sur le toit d'un des endroits qui allait être le pilier de l'attaque il se préparait à voir venir les démons, mais aussi l'autre camp. Il avait fait son choix depuis un moment, il avait décidé de soutenir dans cette bataille, les êtres de l'enfer. Pourquoi ce choix ? Il ne jugeait simplement pas l'utilité de se joindre à des races qu'il rêvait de dévorer. Il ne pouvait refuser sa nature. Et finir entre deux feux n'étaitt pas non plus son idée. Il voulait combattre sans retenue, les démons lui offrirait ainsi le vin qui lui permettrait l'ivresse. Un désir peut-être, ou un caprice. Mais il était décidé à mener ce combat à terme.

Par delà les mers et les océans, par delà les villages, une véritable nuée d'être volants commençaient d'ores et déjà la bataille. Les anges combattaient leurs ennemis naturels, alors que les démons détruisait tout sur leur passage. Le combat aérien ne permettait pas à Dante de s'y mêler mais au contraire, celui terrestre était sien. Joignant ses forces avec celles des démons, il décida de prendre part à la bataille, sans nul doute.

▬ Ils sont là ! s'écria un homme.
▬ On dirait qu'on était attendu. remarqua le vampire.

Des défenses se mirent alors en place. De nombreuses flèches volèrent, des jets de javelots et diverses armes de lancer. Un démon devant le vampire succomba aux attaques. Le seul réflexe du vampire fut d'utiliser son corps comme bouclier, puisqu'il était mort, il était inutile de subir le même sort. L'assaut dura quelques secondes, mais ensuite, le groupe s'enfonça vers les défenses, parvenant rapidemet à les percer. Le combat s'entama alors au corps à corps, tout le monde au contact. La bataille résonnait par delà les vallées et sembla même s'intensifier de seconde en seconde.

▬ RECHARGEZ ! FEU ! fit la voix de celui qui semblait diriger les archers et les tireurs à distance.
▬ Celui-là commence à bien m'emmerder. commenta simplement le vampire aux côtés des démons.

Une nouvelle volée de flèches arrivèrent et quelques trainards se firent tuer avec une vague de démons. Sautant sur le côté pour éviter les flèches, le vampire ne fut pas épargné. Une flèche se logea directement dans son bras gauche, une autre dans sa cuisse droite. Retirant rapidement les flèches de son corps sous un grognement de douleur, il commença peu à peu à se régénérer. Il n'avait pas encore tué qui que ce soit, qu'il était déjà blessé. Cela s'annonçait plus compliqué et mieux reçu de la part de ceux qui défendaient. Peut-être n'avait-il pas fait le bon choix de camp ? Mais il n'était pas le moment de douter, il se devait de continuer l'assaut aux côtés des démons, qui continuaient à percer les lignes de défenses.

▬ Maintenant, j'ai vraiment envie de bouffer l'un d'entre vous ! Vous êtes comme des steaks sur pattes, déjà cuisinés, juste prêt à être dévorés. On y rajoute seulement un peu plus de piment en devant chasser le gibier. lança le vampire alors qu'il laissait briller ses pupilles couleur rubis dans la pénombre.

Un groupe encercla l'arrivée des attaquants. Dante ne comptait pas se laisser encercler. Attaquant le premier venu, sa lame vint à tomber sur un pauvre jeune combattant qui n'avait rien demandé à personne. Probablement qu'il n'avait laissé que le doute amplifier ses choix. La blessure était mortelle et très vite, il s'écroula au sol. Laissant passer les autres démons qui combattaient, Dante s'abaissa, tirant alors sa victime comme le ferait un animal sauvage prêt à dévorer sa proie. Ce n'était qu'un jeune homme tout fraîchement sorti des jupons de sa mère.


▬ Un gamin comme toi sur un champ de bataille ? Hm. On dirait qu'ils les font plus jeunes que jamais. Dommage, mais tu seras une victime de cette guerre aussi. dit Dante avant de vouloir s'abreuver à la source. Mais le garçon se mit à attraper le bras de Dante.
▬ Je sais que je vais mourir mais... au moins... est-ce que... je pourrais ne pas souffrir ? demanda dans un supplice, le garçon qui devait à peine avoir vingt ans.
▬ Mais bien sûr ! fit dans un sourire sadique le vampire, avant d'enfoncer sa lame dans la chair de sa proie, qui s'étouffa dans une douleur atroce, avant de rendre l'âme.
▬ Les jeunes aujourd'hui, sont vraiment si capricieux. termina Dante.

S'offrant un repas luxueux et en plein champ de bataille, le vampire se dépêcha de s'abreuver du sang de sa victime. S'il récupérait, au moins, il pourrait guérir de ses plaies, qui régénéraient encore doucement. Alors qu'il consommait du sang, peu à peu, ces dernières se refermaient comme si de rien n'était. Lorsqu'il était contenté, il se releva, un grand sourire bordé de sang.

▬ On y retourne ! cria alors le vampire.

Il s'élança à nouveau dans la mêlée, le combat avait continué sans lui et si l'avantage n'était pour aucun des deux camps, il espérait que peu à peu, ils firent une percée suffisante pour vaincre l'adversité. Ce champ de bataille n'était que l'un des nombreux de ceux à venir. Même une victoire ici n'apporterait pas beaucoup plus à l'avancée de cette guerre, mais c'était un pas de plus vers la victoire totale, après tout. Une fois celle-ci réussie, le vampire se demandait ce qui allait bien pouvoir advenir de lui et son peuple. Mais il penserait à cela ensuite. L'expérience qu'il gagnerait sur le terrain allait être largement suffisante pour gagner beaucoup.

Des explosions se firent entendre, les démons n'y allaient pas de main morte. Les anges et leurs alliés aussi, donnaient tout ce qu'ils avaient. Deux hommes foncèrent sur le vampire, qui para la première attaque, esquivant la seconde qui manqua de le décapiter sur place. Profitant d'un balayage au sol avec sa jambe avant qui n'était pas d'appui, il fit tomber l'un d'eux, le second faisant un bond en arrière au bon moment. Il fit mine de tomber en arrière pour mettre tout son poids sur celui au sol. Son camarade n'hésita pas et envoya un puissant coup de hache à l'horizontale, Dante se coucha pour l'esquiver, avant de frapper du poing celui qui était sous lui. Concentrant désormais sa glace, il créa une sorte de dague pour achever son adversaire. L'autre frappant au même moment, il bloqua avec son sabre pour ne pas se faire tuer. Les deux hommes lutèrent pour leurs vies et vaincre le vampire. Ce dernier eut un dernier rictus avant de laisser exploser sa superforce. Nul besoin de vitesse dans cette situation ! Celui sous lui fut surpassé avant de sentir la dague de glace s'enfoncer dans sa gorge. Se dégageant de force en repoussant l'arme de son dernier opposant, le vampire se releva.

Dans un grognement, ce dernier tenta d'attaquer encore le vampire. Mais il fut stoppé par la main de son camarade: le contrôle des morts. Le coup fut trop ample et Dante n'eut aucun mal à esquiver d'un simple pas sur le côté, avant de voir la hache s'écraser dans le sol. Il n'aurait pas le temps de concentrer sa force, Dante en profita pour frapper de son sabre avant de voir la tête de son ennemi rouler au sol, décapité sur le champ.

Essouflé, le vampire regarda le champ de bataille, qui semblait se profiler. La bataille était loin d'être terminée. Un léger sourire aux lèvres, le vampire se lança une nouvelle fois dans la bataille, corps et âme. Il avait une guerre à gagner après tout !




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Lun 07 Mar 2016, 11:55


Depuis la volatilisation de Gaia, les démons avaient perdu un maître légitime, une précaution suffisante de rester sages en dehors des missions. Pour les plus pensants, son absence était une bonne chose, car il permettait de fomenter des plans en secret en profitant du déséquilibre et du contexte dans lequel ils siégeaient actuellement. D’autres essayaient de prendre le contrôle de la couronne, mais pour une cause qui leur échappait, ceux qui essayaient se voyaient privés de leurs existences. Zane n’était pas encore assez redoutable, ni assez fou pour tenter son emprise sur l’enfer. Son ajustement n’était pas encore au point, et sans doute ne le serait-il pas avant un long moment. Le fait est qu’il était plutôt satisfait de la situation. Les sots pouvaient se sentir perdus assez facilement tandis que les autres voyaient ça comme un évident retour aux bases. Ils étaient habitués à se battre. Autant entre eux que contrent les autres, c’est pourquoi la bataille que menait la grande majorité n’avait pas de préméditation en particulier. Les démons attaquaient tout le monde au hasard sans chercher à comprendre sur qui ils tapaient. Au petit bonheur la chance, c’est davantage de chaos que devaient subir les terres du Yin. Alors que la guerre et le sang se répandaient au sein même de l'enfer, le démon à la longue chevelure se trouvait en la compagnie d’un autre démon à la même longueur chevelue. La différence, c’est que les siens étaient argentés, ce qui dénotait d’un étrange contraste lorsque les deux individus se tenaient côte à côte. Ils se situaient au sommet d’un toit, debout, les bras croisés. Leurs principales activités consistaient à calculer les événements en commentant chaque chose qu’ils voyaient. Il n’était pas rare de voir les deux individus rire entre eux en pointant du doigt certaines interventions qui leur paraissaient dérisoires. Seth de son nom était un démon largement plus fort que lui dans pas mal de domaines. Il était par ailleurs beaucoup vénéré au sein de son peuple. De par ce fait, il pouvait se permettre certaines critiques sans culpabilité. Le duo n’était pas étranger au remous qui se produisait actuellement. Tous deux savaient que les démons pouvaient partir au quart de tour à condition d’employer les bons mots au bon moment, deux talents qu’ils savaient déployer à merveille pour ajouter de l’huile sur le feu.

Cette anarchie connut toutefois sa phase de rémission. Qui disait situation complexe répondait par une apparition tout aussi subtile. Cette femme était revenue, celle qu’ils appelaient autrefois Esmeralda sans savoir véritablement quel était sa véritable identité. Chez les démons, elle était l’égale des dieux. Non, elle était une déesse à part entière en qui la croyance se voulait manifeste. Sa beauté était incomparable aux autres femmes. Son aura sombre et ténébreuse témoignait facilement de son rang au sein du peuple qui voyait en cette dernière un miracle. Le fait qu’elle intervienne après la disparition de Gaïa n’était probablement pas dû au hasard. Elle avait plausiblement des intentions qui lui étaient propres. Savoir ce qu’elle préparait était un autre tour de manche, mais elle était là et il fallait s’y faire. Sous ses ordres malveillants, la déesse des enfers enhardit tous les démons à s’en prendre à ceux qui étaient contre les Ætheri. Certains diront que ça ne changeait pas grand-chose qu’elle soit là ou non, mais la vérité c’est qu’elle savait comment s’y prendre pour les orchestrer. Ils n’attaqueraient plus au hasard dans tous les sens. Cette fois-ci, ils seraient non seulement structurés, mais en plus disciplinés. La différence était mince, et pourtant elle changeait complètement la donne. Le tentateur se tourna vers son ami. « Je me demande depuis combien de temps nous n’avons plus combattu côte à côte. » Il posa une main sur son épaule. « Je me souviens que tu étais encore un enfant à cette époque. C’est l’occasion de voir si tu as grandi. » Zane et Seth devaient également s’y plier. Plus qu’un commandement qu’ils devaient suivre, il s’agissait avant tout d’une banalité. Fermant les yeux pour concentrer toute l’attention dont il avait besoin, Seth les téléporta à destination du premier village ciblé se situant sur les terres d’émeraudes. La population était dense, autorisant ainsi un carnage sanglant pour le nombre conséquent de démons qui s’y trouvaient.

Les hurlements effroyables avaient déjà inauguré à se faire entendre au-delà des promesses. La boucherie n’avait jamais porté aussi bien son nom qu’en ce jour. Personne n’hésitait à semer leurs armes dans le corps des individus qu’ils rencontraient. Hommes, femmes, enfants, infirmes, cela n’avait pas d’importance pour eux. Elle n’en avait jamais eu. « Occupons-nous de cette ferme là-bas. » Indiquant la direction de son index, Seth acquiesça d’un signe de la tête. Équipé en conséquence, le duo entreprit de faire sortir les frileux de leurs cachettes. Seth cracha une flamme sur l’une de ses armes de jet imbibées d’huile, après quoi il l’expulsa au travers de la seule ouverture exploitable. La grange ne tarda pas à prendre feu, si bien que le groupe d'individus qui s’y trouvaient furent contraints de s’exhaler par l’arrière. Zane les accueillit comme il se doit en les éliminant par le biais de son arme fétiche. Un coup à droite, un coup à gauche, ses doigts férocement introduits dans leurs organes. Ils n’étaient pas là pour plaisanter ni pour faire durer le plaisir. Le but était d’annihiler le village, purement et simplement. Évidemment, les cibles n’étaient jamais évoquées sans l’apparition de potentiels héros venus sauver la veuve et l’orphelin. Certaines futures victimes étaient préservées par des plus forts. Ainsi, le tandem se rendit auprès d’un groupe de béluas d’ores et déjà changés en leurs animaux totem. Parmi eux se trouvait un ours. Le tentateur avait quelques mauvaises réminiscences avec les ours, c’est pourquoi il sélectionna ce dernier comme étant son ennemi réservé. Seth se chargea des deux autres. Il en était facilement capable.

Se ruant ainsi sur l’ursidé, c’est le sourire grandiloquent qu’il carambola celui-ci d’un gros taquet dans le ventre. Résistant comme à l’image de ses comparses, il se pencha de douleur durant un court moment avant d’essayer de le déchiqueter d’un vertigineux coup de patte. Il fit instinctivement un pas sur le côté et rétorqua par un coup de pied dans le flanc. Résilient était peu dire. Ce truc ne semblait même pas ressentir la moindre douleur. « Je sais que pour certains : le gras c’est la vie, mais quand même. Là, c’est trop. » L’insouciance du démon de se battre en combat rapproché contre un animal sauvage magique qui était en fait un homme n’était pas le meilleur programme de son existence. Dans l’inattention, les griffes du sauvage touchèrent son torse, marquant ce dernier de quatre segments rouges bien étroits. Rageant contre lui-même à cause de son échec et surtout du fait que Seth se moquait expressément de lui alors qu’il en avait déjà terminé, Zane disposa une importante quantité de magie sur ses phalanges. Épris de la violence de son être, il frappa le plus intensément possible l’ours entre les deux yeux alors qu’il était alourdi en magie. S’affaissant à terre, il bondit ainsi sur le ventre de la créature pour lui asséner une succession d'estocades. Le résultat n’était pas beau à voir, mais en même temps c’était de sa faute. « Maintenant que tu t’es bien amusé, passons aux choses sérieuses. » Il attira l’attention d’un groupe de démons en sifflant. « Vous là ! Suivez-nous ! Certains ont eu le temps d’ériger un abri grâce à leurs sorts défensifs. Si nous joignons nos forces, nous le romprons sans problèmes. » Le tentateur ajouta à l’attention d’un autre escadron qui n’était pas des démons, mais qui étaient de leurs côtés, ou faisaient mine de l’être. « Vous aussi. Je vous ai aperçus en train d’incendier des gens tout à l’heure. C’était beau. » Au vu de leurs maitrises, peut-être des Elementals.

Quoi qu’il en soit, le nouveau groupe récemment trouvé se positionna en face de l’immense dôme qui protégeait sans doute un nombre conséquent de personnes. Lorsqu’ils lancèrent l’assaut, ils hurlèrent réciproquement un cri de soutien. Les démons emboutissaient le dôme avec leurs superforce alors que les autres usèrent de toutes les méthodes à disposition pour créer une brèche ; flamme destructrice, invocations de rochers, bourrinage simple et efficace. Certains allaient même au plus simple en absorbant simplement la magie. L’union de tous arriva à bout de la structure qui cessa d’exister pure et simple. Se brisant telle une vitre fragile, le rideau tomba et révéla les villageois fixes de terreurs. Ils se savaient désormais finis. Brandissant son arme en l’air, Zane les encouragea à mettre un terme à leurs piètres existences au nom des Ætheri. Une raison qui justifiait un peu tout et n’importe quoi, mais là n’était pas le sujet. Le tentateur assimilait son vrai visage, celui d’un meurtrier. D’un démon, tout simplement. S’avançant nonchalamment vers un rassemblement d’enfants, il agita négativement la tête en levant les paumes vers le ciel. « Excusez-moi les enfants. Il se trouve que je suis un vil démon. C’est triste, mais je ne connais pas la pitié. Adieu. » Il perfora lentement sa lame dans le premier jeune garçon, le sourire aux lèvres. Il se délectait de leurs supplices, de leurs cris de terreur. Il aimait faire durer l’acte criminel, celui qui précédait le contact de l’extrémité de la lame dans le cœur de ces victimes. Ces enfants n’avaient pas eu de chances. Au mauvais endroit au mauvais moment comme on dit. Laissant un rire lui échapper, il s’adressa à son vieil ami. « Combien reste-t-il de rescapés selon toi ? » Il scruta les horizons. « Pas beaucoup. En tout cas, si certains ont réussi à nous échapper, c’est qu’ils l’ont fait avant notre arrivée. » Cruel était ce qui qualifiait leurs barbaries, et ce n’était que le début d’une longue série d’homicides. Incendié à chaque coin habité, le village avait été en proie à la menace démoniaque lorsqu’elle était bien gérée. Esmeralda devait être ravie de son œuvre, peu importe où qu’elle soit, il est certain qu’elle avait apprécié.


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Sam 12 Mar 2016, 11:55

Une autre journée de voyage débutait. Je déambulais de village en village, m'arrêtant par ci et par là le temps d'une nuit. Il m'arrivait souvent de regagner la mer lorsque je ne trouvais pas de place dans les auberges, ou alors que la fréquentation me paraissait plus que douteuse. Je devais rejoindre Maëlle dans la journée, près d'un cours d'eau. Le soleil se levait doucement sur le continent. Depuis que j'avais débuté ce long voyage sur la terre, je ne pouvais m'empêcher de prendre le temps tous les matins de le regarder sortir timidement de l'horizon et prendre lentement sa place au centre du ciel. Je devinais qu'il en était de même pour mon amie, et je décidais de m'assoir près d'une étendue d'eau. Je savais qu'elle me trouverait, elle me trouvait toujours.
Je trempais langoureusement mes pieds dans l'eau salée, à l'abris de tout dérangement. Les couleurs du ciel se succédaient, vacillant du bleu nuit au bleu plus clair, puis passant par toute une palette d'oranges et de jaunes tous d'une unicité qui me laissait béate. Enfin, lorsque la masse ronde et jaune parvient à se déchirer entièrement de la ligne d'horizon, je sentais l'approche de mon amie.
L'eau au dessus de son corps s'agitait, et je devinais très précisément en quel point elle émergerait. Elle se tenait devant moi, mi-immergée. Ses longs cheveux lui tombaient élégemment dans le dos, elle s'était faite une tresse elle aussi. Elle était magnifique, comme à chacune de nos entrevues, cependant quelque chose sur son visage me dérangea.

"Tu vas bien ?" m'enquis-je, perplexe.

Elle feignait un sourire, sans doute espérait-elle me convaincre de ce qu'elle allait me répondre.

"Très bien, comme toujours. Et toi ? Ton voyage se passe bien ? Tu as bonne mine".

Son sourire se figeait et tout son visage prenait une forme étirée et forcée. Je n'étais pas le moins du monde convaincue par ce qu'elle disait. Cependant, je savais que d'elle-même, elle finirait par parler. De ce fait, je n'insistais pas.

"Oui oui, tout va bien. C'est marrant que tu me parles de ma mine... Si tu savais toutes les péripécies qui me sont arrivées récemment, tu croirais que j'ai tout lu dans un livre et que rien n'était vrai. Enfin bref, tout va bien, je me suis bien endurcie !".

Je lui sourais, sincère. Cette fois, c'est elle que je sentais perplexe. Ses yeux brillaient d'un air à la fois curieux et à la fois étonné. Je savais qu'elle ne lâcherait pas l'affaire avant d'avoir eu quelques explications.

"Je t'expliquerai plus tard, ce n'est pas important. Par contre, il me semble que toi tu ai quelque chose à me demander, sinon pourquoi avoir fait tout ce chemin ?"

Son visage s'assombrit davantage. Quelque chose n'allait pas et je sentais qu'elle s'apprêtait à me confier quelques bribes d'informations à ce sujet.

"Tu es au courant de ce qui se trame chez les Démons ?"

Son sourcil droit s'arquait brutalement, je savais ce que cela signifiait chez elle : Elle était énervée.

"Oui. Ils marchent sur les Humains, ils partent en guerre".

Je me forçais d'afficher un air neutre sur mon visage et de paraitre le plus détachée possible. En réalité, j'étais à des lieues de ce que j'espérais faire paraitre. J'avais entendu parler de cette guerre, mais il était vrai que j'espérais que ce ne soit qu'une lubie sans devenir.

"Ils arrivent. Je les ai vu"

Mes yeux s'écarquillèrent, je ne pouvais plus contrôler mes muscles faciaux. Je sentais ma machoire se crisper et mes sourcils se froncer. Mes intentions allaient sauter aux yeux de l'ondine.

"Tu te moque de moi, Arwen ?" bredouilla t'elle en me saisissant les mains d'un façon très agressive. "Tu ne les soutiens pas ?".


Ses mots me transpersèrent de part en part. Une violence que je ne connaissais que peu chez elle émanait de sa personne.
Elle avait prit un parti probablement différent du mien, et elle allait tout tenter pour m'allier à sa cause. Bien que mon idée soit déjà établie, je l'écoutais attentivement.

"Arwen, enregistres bien ce que je vais te dire. Cette guerre est inespérée ! Les Démons vont nous débarrasser une fois pour toute de ces maudits humains".

Je m'étranglais à moitié lorsque cette déclaration me parvint complètement. Elle resserra son emprise sur mes mains, si bien que je commençais à ressentir une vive douleurs à certains doigts. Cependant, sous le choc, je ne disais toujours rien.

"C'est l'occasion en or de débarrasser la terre de ces vermines. Elle ne font que piller nos océans et nous affaiblir. Ils tuent nos soeurs et colportent de fausses informations à notre sujets ! Tu ne peux pas être insensible à tout ce que je te dis, Arwen. Tu ne peux pas".

Elle me secouait maintenant vigoureusement les épaules. Ma tête se baladait d'avant en arrière au gré de ses mouvements à elle. Reprenant possessions de mon corps, je me dégageais plus violemment que ce à quoi je m'attendais de l'emprise de mon amie.

"Tu es folle à liée !"
l'accusais-je. "Tous les humains ne sont pas comme ça ! As-tu pensé une seule seconde à tous les innocents qui allaient être massacrés ? Aux enfants ?"

Les mots me manquaient tant je ne m'attendais à tout sauf à ce genre de déclaration.

"Maëlle, on a pratiquement été élevées ensembles, parfois au contact qu'humains. Comment peux-tu dire une chose pareil ? Ne te rappelles-tu pas tous les bons moments que l'on a partagé avec eux ?"

Cette fois, c'était moi qui la secouait comme un cocotier. Je voyais son expression changer légèrement, passant de la colère et l'indignation à une faible cupabilité.
A ce moment précis, une mère et son enfant passèrent à quelques mètres de nous, courant à toute haleine en criant à l'aide à qui voulait bien l'entendre. Je me tournais, puis je forçais mon amie à se retourner.

"Ils sont arrivés..." bredouilla t-elle perturbée.  

Je la sentais moins virulente que tout à l'heure, cependant elle ne me semblait pas convaincue par mes idées. Mon coeur me poussait à une seule chose : Aller aider ces villageois, les secourir et les cacher des Démons. Mais Maëlle n'allait surement pas m'aider dans ma tâche, et je craignais qu'elle sorte de sa torpeur et qu'elle tue tous les hommes qu'elle croiserait.

"Tu restes là. Je reviens" dis-je fermement à l'ondine d'une voix qui ne tolérait aucun appel.

Prenant mes jambes à mon cou, je me précipitais vers la direction opposé vers laquelle se dirigeait la mère et son enfant. Je n'eu pas à courir bien longtemps car très rapidement des cris s'élevèrent dans l'air. Je les suivais, courant le plus rapidement possible.
La scène qui s'offrit alors à moi me fendit le coeur en mille petites miettes. Il y avait du feu partout, toutes les habitations étaient détruites. Le sol était jonché de cadavres abimés par les combats. Il n'y avait pas que des humains à terre, mais ils étaient malheureusement la majorité. Il y avait tellement d'informations qui me parvenaient en même temps que les hiérarchiser m'était difficile. Je ne savais où intervenir en premier, et je n'étais pas d'humeur à tuer qui que ce soit.
Une femme d'une vingtaine d'année était piègée sous une poutre en feu. Elle se débattait silencieusement, sans doute pour ne pas attirer l'attention sur elle. J'enjambais tous les obstacles à mes pieds et je saisi le bout de la poutre qui n'était pas encore enflammé. Elle pesait lourd, mais je réussissais à la soulever assez longtemps pour que la demoiselle s'extirpe de son piège.

"Merci" souffla t-elle avant de s'enfuir en direction de la mer.

Pas le temps de penser à répondre, il me fallait aider d'autres personnes. Un petit groupe se détachait de la masse de personnes qui se faisaient massacrer et courraient vers des rochers. Ils partaient se mettre en sureté, ignorant probablement que deux démons leur filaient aux trousses. Saisissant les rennes d'un cheval, je le montais puis lui donnait l'ordre de galoper au plus vite dans la direction souhaitée. En quelques secondes je réussi à rattraper les deux troubles fêtes par l'arrière. Moi qui espérais vivre une journée reposante, j'allais être obligée de me battre pour défendre mes idées. J'encochais une flèche à mon arc puis je tirais sur le démon le plus proche de moi. Il s'effondra instantanément sur le sol de façon presque silencieuse tant le bruit autour couvrait tout le reste. Le deuxième ne semblait pas avoir notifié la mort de son collègue. Je m'avançais sur lui, toujours montée sur mon cheval, puis je le piettinais sans pitié.
Je rattrapais le petit groupe de paysans, dont la plupart des hommes s'étaient retournés lorsque mon cheval glapit. Ils dégainait les armes, ils pensaient que j'allais les attaquer moi aussi, ils n'avaient pas vu que c'était moi qui les avaient débarassés de leur ennemis.
Je descendais de mon cheval, levant les mains au ciel en signe de paix.

"N'ayez crainte, je ne vous veux aucun mal. Prenez mon cheval et partez le plus loin possible d'ici".


Interdits, deux hommes échangèrent un regard de méfiance avant de s'approcher de la bête. J'étais déjà repartie vers le village en feu. Je me tenais cachée derrière une grosse roche, explorant la scène de mes deux yeux à la recherche de rescapés. Plus un seul humain ne se tenait debout, ni même un seul agonisant dans un coin. Tous étaient morts, massacrés par les démons. Ma rage a leur égard s'emplifiait. Alors qu'ils s'en allaient, je retournais voir Maëlle là où je lui avais demandé de m'attendre.
Elle n'y était plus. J'espérais qu'elle était repartie dans les abysses et qu'elle y resterait sagement.


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Mer 16 Mar 2016, 03:27


Une simple promenade pour se détendre et se changer les idées, apprécier les charmes de la nature sur les terres d'émeraudes. Il n'était pas exigeant, parcourant sur Tempête les routes de la région sans avoir le moindre but. Personne ne l'attendait, plus libre que jamais, il se ressourçais dans le silence des clairières, dans le doux parfum des fleurs. Oui il était un homme, sensible à ses heures, brute à d'autres. Nécessité de reconstruire ce coeur meurtri sans faire appel à la magie mais plutôt le temps, procédé plus long mais riche en apprentissage. Il avait quitter le calvaire de l'esclavage pour être libre et aimer, mais cette passion l'avait en quelques sortes mis en cage, éloigné de tous, rejeté de son propre peuple. Il avait été aveugle, bercé par le plaisir, par son parfum et ce regard envoutant.

Se penchant sur sa monture, lui grattouillant derrière les oreilles pour le faire ronronner, ne se lassant pas de voir la tête des passant voyant un pégase réagir comme un félin. Après tout qui pouvait dire en le voyant qu'il pouvait aussi être un tigre. Cessant ce petit jeu pour ne pas abuser des bonnes choses, il fit prendre son envol au pégase pour mieux observer les alentours. Ethan commençait à avoir faim et repérer une auberge devenait la priorité du moment, si seulement les soucis de la vie pouvait sans cesse se résoudre à de piètre dilemme, les gens auraient beaucoup de temps pour prendre soins l'un de l'autre. L'Orisha aperçu un village non loin, se posant pour l'atteindre par la voie terrestre bien que son estomac hurlait pitance.

Quiétude mélangé à la musique de troubadours, l'ambiance était accueillante et l'Orisha ne tarda pas à trouver l'auberge pour y prendre un repas, un verre et se faire plaisir en réservant le confort un lit douillet.  Surpris du peu de clientèle présente, il questionna.
- Mais où est tout le monde ?
- Parti loin pour éviter les attaques.
- Attaque ? Par qui ?
- Les démons, des cas isolés jusqu'à présent mais ça donne la chair de poule.
- Je me doute, qui les guide ? Ne sont-ils pas sans couronne ?
- Oui mais l'ont dit qu'Elle est de retour...
- Elle ? Soyez clair svp ! Je ne suis pas d'ici.
- Esméralda.
L'Orisha n'eut même pas la chance d'en savoir plus, la serveuse retournant derrière son comptoir, l'homme ayant eut le temps de voir qu'elle avait eu la chair de poule juste à prononcer le nom.  Cette Esméralda devait être redoutable pour créer un tel effet, s'informer si sa tête est mise à prix serait une excellente idée pour arrondir le mois.

Terminant son plat, rejoignant son lit à l'étage, il s'allongea tout habillé sur le lit pour s'endormir aussitôt. Rêve magique assurément, lui offrant une béatitude d'esprit envoutante, oubliant toute notion de temps et de lieu pour ne profiter que de la seconde présente. Répit qui ne dura que trop peu, réveillé par les hurlements de femmes et d'enfants dans les rues, courant, criant. Ici et là des morceaux de corps humain, des mares de sang, c'était l'horreur dans les rues. Voyant en démon attrapant un homme par une jambe et s'envoler largement au déçu des maisons pour le lâcher tête première. Cette dernière se fracassant sur impact, tuant trop vite sa proie qui avait à peine crier. Le chaos s'installait dans le village et trop peu de guerrier apte à se battre pour repousser. Sautant hors du lit, attrapant dague, fouet et épée à côté de lui. «Un peu d'exercice n'a jamais fait de mal à personne, ou presque.»

Filant dans la rue pour retrouver le meurtrier, usant de son agilité pour monter sur le toit le plus près et y courir. Un saut après l'autre pour avancer sur les bâtiments jusqu'à l'atteindre, se propulsant dans le vide pour lui tomber sur le dos et le clouer au sol dans un élan non réfléchit. Heureusement, il avait réussi son objectif et sa dague avait bel et bien planter son adversaire au sol, la garde de sa lame appuyé entre les omoplates et la pointe dans le sol sous eux.
- Frapper d'abord et parler ensuite, c'est bien ça la procédure d'arrestation ?
En fait l'Orisha n'avait aucune culpabilité, vérifiant que sa cible était bien en mode trépas, se relevant pour suivre son ouïe et se diriger vers les cris de peur et d'horreur.

Chaque coin de rue, détour d'une ruelle, des démons partout sans la moindre notion de discrétion. Ils étaient là, envahissant les rues, tuant tout ce qui n'est pas l'un des leurs pour semer la désolation. Ethan en évitait certains, en affrontait d'autres jusqu'à remporter sa bataille, ne quittant un démon qu'après avoir soutiré son dernier souffle. Réussissant à parcourir une rue sans la moindre rencontre, le cri d'un enfant le fit sursauter. Se retournant aussitôt pour apercevoir celui-ci en train de se faire tirer par les cheveux par un démon à l'extérieur de ce qui devait être son domicile. Il se débattait autant que peut, hurlant à mort le danger qui le guettait, l'Orisha se mit à courir, usant de son agilité pour grimper au mur le plus près et ne plus être dans le champs de vision direct de son adversaire.

Surveillant son ennemi qui trainait encore et encore sa future victime, l'amenant visiblement à un endroit plus achalandé pour donner spectacle à ses confrères. Ethan suivait sans bruit à partir des hauteurs, veillant à ne pas être vu puis calculant sa chute et son élan. Il bondit sur le balcon de la bâtisse devant lui pour y rouler et sauter de nouveau pour atteindre le bourreau de plein fouet. Lui faisant perdre sa prise sur son trophée qui ne se fit pas prier pour décamper le plus vite possible. Provocant les grognements et la rage du démon qui alerta ses collègues à proximité.

Ethan se redressa aussitôt, voyant une poignée de démon supplémentaire se joindre à la petite fête.
- Hey les mecs ! Ça roule ?
- T'es qui toi !
- Ouvre grand les yeux et tu verras...
- Réponds où je t'éventre.
- Trop aimable mais je tiens à rester en un morceau.
- Plus pour longtemps.
- Si j'étais toi j'irais demander l'avis de tes douze congénères qui sont mort dans la ruelle ici, là et là-bas aussi.
Provocation plus qu'intense, véritable canon de grognements, on aurait presque pu croire à une symphonie en voie nasale mineure. L'Orisha se mit à rires aux éclats et se fit invisible grâce à son médaillon.

Fonçant sur ses cibles tour à tour, profitant du cercle formé par ceux-ci. Tranchant gorge après gorge, perforant coeur après coeur. Jouant à la fois de l'épée et de la dague pour venir à bout de ses adversaires qui essais de bouger sans savoir où est la cible. Créant un chaos parmi ceux qui souhaitait le répandre. Retirant son médaillon pour savourer le carnage, prenant un malin plaisir à pratiquer en toute liberté son art du combat sur des cibles en mouvements et ce pour le bien d'une population en prime. L'Orisha dû soudain prendre appui sur le mur le plus près pour combler un vertige, constatant la plaie qui ornait d'un rouge sombre sa cuisse et son pantalon tout neuf.

Se trouvant une ruelle puis un coin à l'abri des regards en titubant, il déchira sa chemise pour faire un garrot sur sa plaie. Arrêtant le saignement et protégeant temporairement ce qui devrait être soigné plus tard. Lorsqu'il se sentit mieux, il se remit sur pied, marchant sans trop de difficulté, suivant les cris qui se répandaient toujours au coeur de Stenfek. Atteignant ce qui est avait tout pour être une grande place, sûrement bondé de monde dans le jour avec des marchands itinérants pour refiler leurs produits.  Une véritable hordes de démons qui entouraient un groupe de réprouvés mis à genoux et poings liés dans le dos. Quiconque osait se débattre se prenait un coup de fouet. Torture lente et violente, nul doute que les habitants principaux de la cité était la cible pour cet assaut.

L'homme ne pouvait plus agir aussi rapidement et encore moins contre autant d'adversaire. Il réfléchissait à un coup d'éclat, une stratégie qui pourrait permettre de sauver un maximum de prisonniers. Trouver des alliés était son meilleurs choix... se mettant à parcourir les rues, trouvant des poches de résistances, expliquant ses idées. Tout ceux en mesure de continuer à se battre le suivirent, sachant pertinemment que c'était la victoire ou la mort. Mais sauver leurs frères et soeurs réprouvés était la priorité. Parvenant à réunir une trentaine de compagnons, il fit sonner la charge en provenance de tout les axes menant à la place. Hurlant et lançant des projectiles pour semer le désordre.

Forcé de se défendre plutôt que torturer, la surveillance fut interrompu, Ethan profitant de son invisibilité pour user de sa dague et couper tour à tour les liens des captifs. Ils n'y comprenait plus rien, n'entendant qu'un fin murmure disant de se battre ou de fuir. L'effet de surprise avait été le joueur clé de cette situation, la hargne et l'instinct de survie avait fait office de pivot également pour faire tourner le vent de la victoire. Pour combien de temps ce quartier serait-il tranquille ? Nul ne pouvait le déterminer mais pour le moment, le bain de sang de cette nuit était terminé. L'Orisha retourna à son auberge où la tenancière prit soins de sa blessure puis il s'écroula sur son lit pour un sommeil bien mérité.
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Sam 19 Mar 2016, 16:51

Nskya ne suivait pas tout elle entendait des bruits de toute part, des gens qui couraient, qui rentraient chez eux ou qui discutaient tout bas, un regard en coin vers les hommes de l'armée réprouvé qui ne cachaient pas la tension dans laquelle la ville était. Le monde s'armait à nouveau, voilà ce que l'on racontait et ce monde promettait des horreurs nouvelles rappelant celle du passé. La preuve étant que les vieillards passant n'affichaient pas plus de crainte qu'il n'en éprouvent d'habitude avec leur célèbre phrase presque gravé dans le cœur de l'humanité «  Le monde ne change pas, il tourne en rond jusqu'à croire trouver un nouveau chemin et commencer une nouvelle boucle de destin » Un homme passa en courant dans une des ruelles en contre bas de son jardin de Stenfek. Il pleurait et criait sur tout les toits à qui voulait l'entendre que les démons avaient réduit en cendre son village et qu'ils avaient besoin d'aide pour sauver le peu d'enfants et de survivants blessés restants. Personne ne songeait à endiguer la vague de rage qui arrivait avant qu'elle ne se déverse de cercle en cercle dans cette belle ville de Stenfek. Nskya était dans son jardin caché du second cercle mais elle ne croyait pas ce qu'elle entendait. Elle ne pouvait se contraindre à accepter la vue des hommes se ruant vers les armuriers paradoxalement pas pour s'engager dans l'armée mais pour défendre sa propre vie menacé et comme des lâches s'enfermer et compter leurs ressources et réserves si siège il y aurait.
Non, Nskya ne voulait pas l'entendre. Du moins pas sans l'avoir vu. Elle était sur le point de prendre une décision que Pryon n'aurait pas accepté ou pas du tout aimé mais puisqu'il n'était pas là depuis deux jours il ne pouvait pas contester. Elle allait partir vérifier ce que l'homme avait dit.
Avant cela elle fit en sorte que son jardin prospère un peu plus avec quelque touche d'amour délivré aléatoirement à cette parti d'elle même qu'elle ne lâcherai pour rien au monde.
Elle prit forme humaine assez difficilement à cause de son stress du fait de sortir volontairement et dans un monde potentiellement en danger. Elle se changea, elle ne pouvait pas partir au devant d'atrocité vêtu de soi blanche et légère. Elle mit un pantalon entier en cuire marron surmonter d'une ceinture noir avec un crochet lui permettant d'accrocher sa serpe qui risquait de lui être fort utile. Elle choisit un haut assez simple mais épais loin d'être une armure cette tenu lui permettrait de se déplacer assez subtilement et de passer inaperçue.
Elle prit la sortie et s'avança dans les rues étrangement peu peuplées, elle sortie assez rapidement de la ville et s'en alla sur les chemins. Même hors de la ville et au sein des chemins de forêts de champs et ne prairies la tension était palpable. Les arbres lui disaient qu'ils avaient peur et que leurs voisins des terres d'émeraude souffraient sans pouvoir réagir. Mais lorsqu'Nskya leur demanda pourquoi ils se turent de peur et se renfermèrent dans un silence que même le souffle du vent respecta. Elle commençait à s'inquiéter, si même la nature n'osait pas en parler. Elle ne devait pas céder à la panique et rester consciente et réfléchie. Elle courut dans la direction et que l'homme avait évoqué. Elle s'engouffrait sur le chemin entouré de champs de blé et le village devenait visible sombre et enfumé de toute part. Elle allait continuer mais une voix l'interpella
« Cache toi tout de suite saute dans champs et planque toi »

Elle reconnu la voix de Pryon son corbeau et obéit sans se posé de question alors qu'un nuage noir passa au dessus d'elle. En vérité ce n'était pas un nuage mais plutôt des centaines d'hommes volants tellement nombreux qu'il ne représentaient plus qu'une masse sombre de rage pure.
« Où comptais-tu aller comme ça ? T'as vu ça c'est l'enfer même qui se déplace »
« tu veux dire où je compte aller... »
Nskya recommença à se déplacer en rampant au travers du champ qui par chance avait été bien entretenu.
« Mais c'est plein de démon sanguinaire et prêt à tout pour détruire. Et toi que vas-tu faire ? T'as déjà du mal à ramper sur cette terre tu ne pourras pas te battre face à eux .. En plus il ne se dirige pas vraiment vers Stenfek ton jardin est tranquille. Rentrons et vite !»
« Qui a dit que j'allais me battre ? Il est déjà trop tard pour sauver ce village il a été dévasté il y a déjà plusieurs heures. Mais ces bâtards dans leur folie destructrice n'ont pas été très minutieux. »
« Quelle folie ! Attends moi à la sortie du champs proche de la prote principale du village. Je vais faire des repérage pour toi mais quand je dirai de fuir tu fuiras »

Sachant pertinemment qu'elle ne mettrai pas sa vie en danger Pryon s'envola après la fin du passage nuageux.
Arrivé à la porte du village Pryon se posa sur l'épaule humaine d'Nskya et ne dit rien. Elle prit ça pour une invitation à rentrer dans la ville enflammée. L'horreur du feu expliquait l'homme en pleure mais aussi la nature peureuse qu'elle avait pu croiser. Nskya se colla contre le mur et longea l'entrée pour se réfugier directement dans une ruelle de côté. La maison qui la bordait était d'or et déjà brûlée, les poutres du premier étage tombées et le mur qui la protégeait vacillant avec des pierre assombri par les cendres. Nskya toussa à cause de la fumée qui recouvrait tout le village, elle se posa contre le mur qui s'effondra brusquement créant un brouhaha incommensurable.
Pryon croassa ressentant un danger soudain tandis que les formes de deux hommes se dessinaient dans la fumée. Nskya se releva et couru aussi vite qu'elle put. Ce qui ne représentait pas grand chose mais assez pour fuir la menace arrivant et rentré dans une maison encore debout mais dont le toit brûlait. Une poutre en bois lâcha et la fae voulu faire demi tour mais la voix d'un des démon parvint à l'extérieur.
_Alors qui est venu nous rendre visite ? On t'as vu t'enfuir dis moi où t'es tu planquée ?
_Allons allons soit un peu poli.
_Bien sur j'oubliais que même les meurtriers devaient être bien élevés ! Toi là qui est planqué vient mourir gentiment s'il te plaît ? A moins que tu ne veuille nous prêter allégeance ! Je crois qu'on a bien fait de s'attarder avant d'aller avec les autres à la citadelle blanche.
_La ferme idiot !
_Oh m*rde... Ben tant pis on va le buter de tout manière.

Nskya commençait à paniquer d'autant plus que Pryon n'était plus avec elle. Elle ne pouvait pas monter à l'étage qui allait s'effondrer et ses pouvoir n'était pas très utile avec tout ce feu. Elle n'avait amené que des potions de soin et une paralysante qui ne lui servirai pas à grand chose contre deux adversaire. Elle ne pensait pas se retrouver face à des ennemies. Nskya cherchait une solution mais elle ne pouvait même pas se retransformer en fae car les deux démon était trop attentif et ils se rendront bientôt compte de quelle direction elle avait prise par réflexe. Elle voulut se retourner mais se prit une grosse poutre centrale qui la repoussa. Elle ne voyait maintenant presque plus rien à cause de la fumée et de la sueur qui lui tombait sur le visage mais il distingua une sortie arrière vers l'extérieur mais le bruit avait été assez fort pour alerte les deux brutes qui coururent vers la porte alors qu'elle commençait à fuir vers le portail extérieur. Elle lança la potion paralysante qui explosa dans une volute liquide et gazeuse qui ralenti à peine un des deux démon. Mais le second heurta son coéquipier ralenti qui tomba contre la poutre principale qu'Nskya avait déjà heurté un instant plus tôt. Des grincements tonitruants retentirent dans la maison et l'escalier suivit du plafond craqua laissant tomber des meubles qui se posèrent entre elle et les sanguinaire combattants. L'un des deux était sonné par le coup mais l'autre sauta par dessus les meuble de rage et trancha une table enflammer tombant devant lui. Nskya pétrifer par la peur jusqu'alors reprit sa fuite traversa le reste la salle avant que le monstre l'attrape et la réduise à simple morceau de cendre au milieu du bâtiment. Elle couru et réussit à sortir et passa par dessus une barrière minuscule qui délimitait une portion de terrasse. Soudain un craquement plus lourd retenti et la maison dans un nuage de fumé cendré s'écrasa accompagné d'un cris étouffer par le crachotement gigantesque du bûcher. La fae ne s’attarda pas plus et sortie de la fumée toussant et crachant les résidus gris qui c'étaient bloqués dans sa gorge. Elle prit un instant au milieu d'une rue border de toute part de bâtiment soit détruits soit enflammés ou qui allait l'être. Elle essayait tant bien que mal de trouver de l'oxygène dans dans cet atmosphère d'après guerre. Peu à peu elle se releva déduisant que les démons devait être ensevelis si elle n'était pas morte. Nskya avait les yeux qui lui brûlaient mais elle ne pouvait plus s'arrêter là. Elle marcha en traînant ignorant la douleur de ses muscles mais elle ne put garder forme humaine plus longtemps. Elle était largement à bout et sa magie épuisé ne pouvait plus soutenir cette forme. Elle aurait sans doute du se changer en fae bien avant mais le stress et la peur l'avait empêcher comme paralyser pendant que les démon la poursuivaient. La fae trouva ce qu'elle cherchait un bâtiment entouré de trois fontaine recouverte d'une eau grisé par la cendre. Elle fonça toute petite et fragile à travers le village et trouva une entré de côté. C'était une église, ironie des choses puisque les démons prônaient les Aetheri. Un petit escalier derrière un hôtel la conduisit vers une cave dans laquelle se trouvait trois enfants entourés des cadavres des prêtres encore dans leur position implorante et des parents manifestement égorgés. Ces démons ne respectaient rien, les trois enfants pleurant et baignant dans le sang de leur parents la virent arrivé alors qu'elle leur ordonnait de la suivre. Les enfants sous le choc ne réfléchirent pas la suivirent vers l'extérieur dans des explosions de vitraux  colorés.
Il repassèrent par la rue et ne retrouva pas sa serpe et son sac mais ne pouvait pas rester plus longtemps dans les flammes. Les enfants avait sans doute compris qu'ils devaient tous sortirent car Nskya ne leur dit rien de plus et ils prirent la direction de la sortie spontanément. Une fois à l'extérieur Nskya trouva son sac et sa serpe aux côtés de Pryon et elle indiqua au enfant comment prendre les potions pour les garder en forme. Ils avaient passé plus de temps qu'il ne le fallait dans les vapeur sans oxygène et risquait de s'évanouir si on ne les aidait pas vite.
Ils reprirent le chemin vers Stenfek et à mi chemin pu reprendre forme humaine. Elle laissa les enfants à un homme qui semblait au fait des destructions et qui savait où diriger les enfants orphelins. Malheureusement elle ne pu les suivre plus elle était épuisée et devait récupérer elle aussi.
Ces démons ne reculerai devant rien et la prochaine étape devait sans doute être la citadelle blanche le repère des anges ce qui au final n'était pas très étonnant mais qui n'annonçait rien de bon. Nskya s'effondra dans son jardin repris forme fae et n'attendit pas longtemps avant de s'endormir sur son saule.

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Dim 20 Mar 2016, 17:15

« Pourquoi l’as-tu amené ici? » Le poing de Graael se fracassa contre la table. « Elle a insisté. Tôt ou tard, elle aurait été contrainte de se battre mon Oncle. » Un soupir franchit les lèvres de l’Ange. Ses traits se décomposèrent de doute et d’inquiétude, annihilant chaque parcelle de Colère – insuffisante pour franchir la ligne toutefois – sur son faciès. « C’est de la folie Perceval. » - « Mais je suis certain qu’elle est prête! » Muette, Brethil caressait l’une des flèches de Dìn, son arc, du bout de son doigt. Elle avait la tête baissée et si ça ne paraissait plus vraiment de l’extérieur, son esprit – lui – n’était jamais parvenu à se soustraire de son anxiété, mêlée à sa pointe de peur lui nouant l’estomac. La guerre était déclarée. Se propageant à une rapidité monstrueuse, les nouvelles avaient été entendues de partout : les Démons allaient marcher sur Utopia. Son maître d’arme avait reçu une missive urgente de la part de son Oncle qui, sommant des renforts aux Terres d’Émeraudes pour protéger un certain village, était coincé dans une position délicate avec son groupe, tentant courageusement, mais avec difficulté, de résister à une troupe de Démons. Piqué au vif, l’Extrémiste avait aussitôt bondi sur l’occasion, rongé d’inquiétude pour Graael, souhaitant à tout prix faire payer les actes de ces créatures écœurantes. La jeune femme n’en avait pas eu besoin de réfléchir plus longtemps : elle avait insisté auprès de Perceval pour l’accompagner, malgré les réticences de ce dernier et toutes ses tentatives pour l’en dissuader, se positionnant désormais du côté des Anges Extrémistes. Elle avait fait son choix. Elle avait choisi de se battre, de rendre justice, d’agir. Il n’était plus question, aux yeux de l’Être céleste, de continuer à hésiter, de continuer à se laisser mener par le bout du nez par la peur qui la tenaillait. Et pourtant, celle-ci demeurait présente, comme si ce sentiment n’avait pas renoncé à la hanter, à la handicaper sans pitié. Elle détestait ça. Elle détestait ressentir la terreur se promener en toute liberté dans son sang, empoisonnant son esprit qu’elle désirait infaillible. Au final, Perceval avait été contraint de céder. Mais à leur arrivée sur les lieux, Graael avait immédiatement manifesté son désaccord et s’était jeté dans une dispute avec son neveu, possédé par une inquiétude sans borne à l’égard de la Blonde. « Les Démons vont revenir dans une minute à l’autre. » L’Oncle de Perceval inspira profondément. Il essayait de conserver le plus de calme possible pour éviter de craquer une seconde fois. « Si vous devez partir, c’est maintenant ou jamais. Vous n’aurez pas d’autres occasions. » - « Je refuse de vous laisser ici. » - « C’est vous qui avez demandé du soutien et vous voulez qu’on s’en aille déjà? C’est hors de question! », rajouta Brethil. « Les soldats que vous avez amené sont amplement suffisant. Je suis désolé, mais c’est beaucoup trop dangereux pour toi Brethil. » - « Mais puisque je vous dis qu’elle est… » - « Prête?, le coupa Graael d’un ton sévère. En es-tu vraiment sûr? Elle ne connait rien à la guerre, elle ne connait rien aux horreurs qu’elle va rencontrer. »

À l’extérieur, les ordres fusaient dans la moindre direction : certains donnaient des instructions pour venir en aide aux blessées tandis que les autres proposaient diverses stratégies, autant défensive qu’offensive, à opposer aux prochaines attaques des Démons. Les doigts de la jeune femme se serrèrent autour de l’arc jusqu’à en blanchir ses jointures. « Sans vouloir vous manquer de respect, j’ai déjà eu un aperçu de ces horreurs que vous mentionnez. », chuchota-t-elle à voix basse, lentement. Deux paires d’yeux se rivèrent sur elle, intenses et brillants. Elle déglutit. « J’ai… j’ai vu les corps mutilés de leurs  victimes, j’ai vu le désespoir et la peur qu’ils ont semé dans les cœurs à leur passage. » Son corps avait commencé à trembloter tandis que ses souvenirs de leur arrivée dans ce village remontaient à la surface. Effrayants, horribles, épouvantables. L’Ange sentait encore les frissons lui remonter l’échine, les haut-le-cœur qui l’avaient assailli en ne jetant qu’un simple coup d’œil – qu’un seul et innocent coup d’œil – aux blessés et morts jonchés au milieu de la place centrale, exactement là où ces gens, ces innocents, étaient tombés. L’Être céleste aux prunelles céruléennes serra les dents, essayant vainement de maîtriser ses tremblements. « Je… je veux me battre. » Ses iris étaient à présent inondés de larmes s’écrasant contre ses joues. Elle les essuya d’un mouvement brutal avant d’ancrer ses mires dans ceux de Graael. « I-ils doivent payer. Payer pour ce qu’ils o-ont fait. » L’expression de l’homme s’adoucit soudainement, n’affichant que de l’empathie, n’affichant plus qu’une tristesse indescriptible. « Je suis désolé Brethil. », marmonna-t-il piteusement. Il se rapprocha de la silhouette tremblante de la Blonde, posant ses mains protégées de gantelet sur ses épaules frêles. « Tu n’aurais jamais dû voir ça. Si je vous ai demandé de partir, c’est avant tout pour ton bien. Ne l’oublie pas. » Il eut un silence, qui se prolongea sur une demi-dizaine de minutes. Puis, la jeune Ange entrouvrit à nouveau les lèvres, répétant : « Je veux me battre. »

Ses larmes lui brouillaient la vue tant elle pleurait, ses paroles étaient à peine compréhensible tant sa voix était parcourue de secousses et pourtant, sa détermination, elle, ne semblait pas s’affaiblir. Graael poussa un soupir en retirant ses mains des épaules de l’Être céleste. « Alors sois. » Il avait fini par céder, lui aussi, à ses demandes. « Mais à une seule condition. Son regard de glace se riva contre son neveu. Je veux que tu restes auprès d’elle, en toutes circonstances. » - « Évidemment mon Oncle! » - « Tu la protégeras et… » Un hurlement fendit l’air, l’interrompant dans sa phrase. « ILS SONT LÀ! » Graael se redressa d’un coup et sortit en trombe de la demeure en dégainant son arme. « Prenez immédiatement position! NE LES LAISSEZ PAS PÉNÉTRER NOTRE DÉFENSE! » Perceval empoigna le poignet de Brethil : il le serrait fort, très fort. Mais la jeune Ange ne protesta pas. Elle se laissa porter, aussi muette qu’une pierre tombale, sans rechigner une seule fois. Ce ne fut qu’à l’instant où ils posèrent le pied à l’extérieur qu’elle ouvrit la bouche. « Pourquoi fait-il aussi sombre? Il est déjà si tard? » - « Lève les yeux. » Les mires bleutés de l’Être céleste se portèrent dans les cieux : la vision à laquelle ils se heurtèrent lui coupa aussitôt le souffle. Son cœur manqua plusieurs battements tandis qu’elle contemplait cet amas de silhouettes noires masquer les rayons de lumière, affublées d’ailes rachitiques et de quelques armures projetant le reflet du métal. Ils se rapprochaient à une vitesse effrayante et, eux, n’étaient pas encore prêts. Certains soldats n’avaient même pas encore prit leurs armes. Les archers tardaient à prendre correctement position. Et la majorité des villageois ne semblaient toujours pas décider à leur prêter main-forte, criant et hurlant comme des fous, à la recherche d’un endroit sûr et sécuritaire pour se cacher de la cruauté des Démons. Brethil n’en cessait plus de pleurer, versant les larmes comme une madeleine, tentant de les essuyer de ses joues pour couler de plus belle. Les tremblements de son corps redoublèrent en intensité, en violence, incontrôlables. Elle avait si peur. Tellement peur, tellement effrayée. Peut-être que Graael avait eu raison, peut-être n’était-elle pas prête à se jeter dans la guerre. Mais il était trop tard. Trop tard pour reculer. Les Démons arrivaient.

Il devait y en avoir au moins une cinquantaine – sans doute plus – à foncer vers ce village. Tel un immense nuage noir qui portait le chaos et le désespoir en son sein. Perceval entraîna Brethil au poste des archers sans lui adresser un moindre regard, encochant un carreau sur son arbalète tout en courant à perte de souffle. Le maître d’arme fut le premier à tirer, s’élevant dans le ciel pour augmenter l’efficacité de son tir, et toucha un soldat Démon en perçant au travers de son armure. « Mais qu’est-ce que vous foutez? Ne restez pas planter là! AIDEZ-MOI À LES DESCENDRE! » Comme un seul homme, les archers déployèrent leurs ailes immaculées, s’envolant rejoindre Perceval qui encochait déjà son second carreau. La Blonde se positionna juste à la gauche du jeune Ange et ramassa une flèche de son carquois. « Visez leurs articulations, leur visage ou leurs ailes! Si vous en voyez sans armure, cibler leurs points vitaux! » L’Être céleste encocha la flèche. Ses doigts tiraient lentement la corde de Dìn. Sa respiration ralentit au fur et à mesure qu’elle se concentrait, visant une silhouette plus près que les autres, qui se rapprochait dangereusement. La jeune femme lâcha la corde : la flèche fendit l’air à toute vitesse. Le projectile déchira la peau de l’aile du soldat démoniaque qui, lâchant un cri, perdit sa stabilité et dégringola vers le village, où il se fit tué de sang-froid par l’épée d’un Ange. Une envolée de flèches suivit le tir de Brethil – qui semblait avoir fait office d’un signal muet –  touchant une dizaine de Démons. Ceux-ci perdirent instantanément de l’altitude, rompant leur rang dans une mêlée chaotique, ouvrant une brèche dont les soldats angéliques profitèrent sans hésitation. Du sang giclait, des guerriers tombaient, métamorphosant les cieux en scène de danse mortelle, où un seul pas de travers menait inexorablement à la mort, au creux des bras des faucheurs. C’était… envoûteur et effrayant à la fois. De tel sorte que, au bout d’un moment – quand l’adrénaline fut tombée  – Brethil se paralysa.

Son esprit semblait s’être émergé d’un rêve, un rêve terrifiant, et s’extirpait à présent d’un voile de brume, revenant violemment dans la réalité. Mais qu’est-ce que je suis en train de faire? Pourquoi est-ce que je tente à tout prix… de les éliminer? Un frisson glacé descendit la courbe de son dos. Elle les tuait. Froidement, sans hésitation. Ses mains tremblèrent, ayant de la peine à tenir l’arc, arme qui lui semblait désormais pesante entre ses doigts. Brethil pleurait, encore une fois. « Mais qu’est-ce que tu fais Brethil? Reprends-toi! » La voix de Perceval paraissait lointaine. « Brethil, bon sang! Bouge! » Battre des ailes était la seule action que l’Être céleste était capable d’entreprendre. « BOUGE DE LÀ! » Trop tard. L’Ange eut à peine le temps de discerner l’ombre du Démon que celui-ci s’écrasait déjà sur elle, l’emportant avec lui vers le sol. Le vent sifflait avec atrocité contre ses tympans. Le poids du guerrier était tel que la jeune femme ne parvenait pas à se dégager. Elle serrait fermement le bois de Dìn, sentant, sans le voir, la terre ferme se rapprocher à un rythme horrifiant. Il n’y avait que le heaume, l’armure et la rapière de la créature démoniaque dans son champ de vision… Et la lame visait son cœur. Leurs corps s’écrasèrent dans le foin avant de rouler, collés l’un à l’autre, sur plusieurs mètres en faisant des tonneaux. Sonnée, Brethil ne réalisa pas aussitôt que le soldat, remis aisément du choc de l’impact, était couché sur elle, esquissant déjà son mouvement pour lui trancher la gorge. Foudroyée par un élan d’adrénaline, la Blonde figea la pointe de son arc dans l’un des iris visibles du Démon sous son casque, redressant le haut de son corps en s’appuyant sur ses coudes. Déstabilisé, l’ennemi tituba légèrement en arrière, portant instinctivement son gantelet à son œil en sang. L’Être céleste empoigna une flèche intacte dans son carquois et s’élança contre l’adversaire, avant de la lui planter dans sa gorge exposée. Le Démon émit un râle qui lui glaça le sang et, instantanément, recula pour conserver le plus de distance possible entre elle et lui. La jeune femme tremblait, les brumes de son esprit se dissipaient tandis que le soldat mourait, juste devant ses yeux océan écarquillés d’effroi. Brethil étreignit sa taille, étendant le sang poisseux qui tâchait ses paumes contre ses vêtements, la respiration saccadée et sifflante. Elle l’avait fait : elle l’avait tué! L’Ange se courba en deux, prise d’un soudain haut-le-cœur. Mais elle ne vomit pas. Elle n’en était pas capable. Son regard céruléen refusait de se détacher de la vision du cadavre à la gorge ouverte par la flèche. …Sa flèche.

2 074 mots.

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Dim 27 Mar 2016, 19:49

Xantha était partie à l’aventure, une fois de plus. Elle avait quitté Maelstrom et Anshû pour rejoindre ses pairs dans une mission trop périlleuse pour elle. Le chaman avait tenté de la dissuader de partir, mais cela n’avait que renforcé sa détermination, pour le plus grand bonheur de ceux qui prétendaient la prendre sous son aile. Elle n’avait pas tout compris à ce qui était arrivé : apparemment, une femme influente avait fait son apparition et avait conduit leur peuple dans une direction commune, ce qui ne pouvait être qu’une bonne chose au vu de tout ce qu’il s’était passé sans personne pour les diriger. Rien que dans l’Antre des Damnés, l’impact dans la communauté des démons s’était fait ressentir même pour les moins intéressés de la situation. Il y avait eu de gros problèmes avec la milice chargée de ce territoire ; Maelstorm avait fait partie de celles qui avaient fait le ménage, et Xantha pouvait s’estimer heureuse de ne pas en avoir fait partie. Apparemment, elle était douée d’une certaine influence dans la région. Il lui arrivait d’inviter des personnes plus ou moins étranges mais qui fichaient toutes autant la chair de poule à la démone. Xantha en était venue à la conclusion qu’elle était à la tête d’un réseau d’espionnage influent des élémentals de glace. Allait-elle prendre parti dans la guerre qui s’annonçait entre les anges et les démons ? Elle ne lui avait laissé aucun indice, et Anshû non plus. Xantha était la seule à se sentir concernée, et rencontrer d’autres démons qui partageaient sa vision des choses était un soulagement pour elle. Rien ne valait de se sentir comprise, surtout par ses pairs.

« Dépêche-toi ! » tonna Gouak. Par rapport au groupe, la jeune démone était à la traîne. Elle peinait à se servir de ses ailes et sa trajectoire était compromise par les moindres courants d’air. Au début, certains l’avaient aidée à aller plus vite, mais la lassitude avait fini prendre le pas sur la solidarité. Xantha était épuisée par ce voyage et pourtant, ce n’était que le début de leur mission-destruction. Une fois qu’ils arriveraient à destination, dirigés d’une main de fer par Esméralda, ils se sépareraient en plusieurs groupes qu’ils avaient déterminés tant bien que mal. Xantha faisait partie de celui qui s’en prendraient aux quartiers les plus calmes, là où il y auraient des maisons de pauvres, faciles à brûler. Ils s’étaient tous munis de torches et étaient guidés par Ayunie, une démone qui avait le contrôle total de l’élément de feu. Xantha l’admirait car elle était charismatique et car son pouvoir était, il fallait l’avouer, « trop classe ».  « On se sépare ! » Finit par annoncer quelqu’un non loin d’eux. Le mot se passait sur toute l’armée de démons prêts à porter l’assaut. L'armée se scinda en plusieurs escouades et Xantha suivit les autres, toujours à la traîne. Le village était en vue et la rage destructrice des démons brûlait. Mais la faible démone perdait en vitesse alors que plus personne ne l'aidait, et finalement, elle finit par perdre l'escouade de vue. Au bout de quelques battements d'ailes, la motivation s'amenuisant à mesure que le groupe gagnait en avance, Xantha avait été battue par l'épuisement et s'était résolue à continuer en courant. Braver les vents, en plus de mettre en mouvement ses muscles qui ne fonctionnaient jamais... c'était trop fatiguant.

La démone courut jusqu'à la destination. Quand elle arriva au premier village qu'avaient attaqué les démons, il n'en restait rien et ils étaient déjà repartis plus loin. Les bâtiments avaient été laissés en ruine, encore fumants, et l'on entendait les lamentations des survivants. Sans plus hésiter, Xantha dégaina son épée, déterminée au moins à finir le travail de ses confrères. Leur credo était de ne laisser aucun survivants et ils semblaient avoir outrepassé ces règles, trop pressés d'en finir avec plus de territoires. Elle s'approcha en silence et pourchassa le peu de vies qui restait de l'attaque. Des jeunes, des blessés. Et quand ce fut fait, elle recommença à courir pour rattraper son groupe. Xantha était grisée par ses méfaits. Comme un être bénéfique était satisfait par des vies sauvées, la démone l'était par la destruction. Les racines de son être étaient purement mauvaises. Depuis que Xantha était sortie de son état de féline, elle ne s'était jamais sentie aussi bien. Elle ne comptait plus s'arrêter, elle voulait devenir de plus en plus puissante pour pouvoir infliger le même sort à sa sœur que celui des villageois. Non, son sort à elle serait encore pire. Elle comptait lui faire vivre les pires moment qui soient. Alors qu'elle était sur le chemin du second village, un imprévu arriva... du ciel. D'un seul coup, elle entendit des battements d'ailes pas très loin ; elle ne les avait pas entendus approcher et maintenant, ils étaient tout près. Elle se retourna en s'attendant à voir d'autres démons retardataires, mais quand elle le fit, ce fut des ailes blanches qui apparurent dans son champ de vision. Et sans autre forme de procès, elle tomba inconsciente.

Quand elle se réveilla, elle se trouvait dans une pièce sans fenêtres, assise en compagnie d'autres personnes comme elle : des démons. Ils étaient enchaînés et ne semblaient disposer d'aucun moyen pour espérer sortir d'ici. Et, le meilleur, un humain était enchaîné avec eux et leur empêchait de leur servir de sa magie. Sans que Xantha ait le temps de demander des explications, un inconnu lui expliqua qu'ils étiaient enfermés par des anges qui espéraient se servir d'eux comme monnaie d'échange, comme négociation. Cela surprit Xantha : la prise d'otage était connue pour être une technique qui était sans effets contre les démons... puisqu'ils se fichaient bien de sauver des gens qu'ils ne connaissaient pas. Mais la personne qui lui donnait les explications était de grande valeur pour son groupe, apparemment. Xantha ne l'avait même pas remarqué, pourtant.
« Ouais j'ai compris. On va sortir de ce trou. » Xantha disposait d'une multitude d'idées pour s'échapper, mais elles nécessitaient toutes un élément essentiel : de la magie. Et c'était cet humain, là, qui les empêchait d'en utiliser. Quand même, pour des anges, utiliser des moyens aussi peu orthodoxes... cela satisfaisait Xantha. Quoiqu'il en était, l'humain était en mauvaise posture, puisqu'il était la personne à abattre dans ce trou. Et Xantha comptait bien le mettre hors d'état de nuire. Le problème, c'était que... cela demanderait quelques sacrifices pour elle. Quelque chose de douloureux. « Si j'nous sors de là, tu me remerciera comme il se doit ? »

L'otage à la si grande valeur hocha la tête mais son regard était perplexe. Xantha afficha un grand sourire mais intérieurement, elle tremblait déjà en pensant à ce qu'elle allait devoir faire pour pouvoir s'échapper. Non pas tuer l'humain, ça, ce serait un plaisir, mais s'infliger une douleur à elle-même. Les chaînes qui entravait leurs mains étaient bien trop solides pour pouvoir être brisées... mais la démone pouvait se faufiler, d'une façon qu'elle avait déjà expérimenté auparavant. Il suffisait de réduire sa main de taille, et pour cela, il fallait éliminer un peu d'espace. En se cassant volontairement le pouce. Xantha regarda piteusement sa main qui avait déjà souffert de ce traitement par le passé. Elle soupira, puis prit son courage à deux mains. Elle n'avait aucune envie de mourir ici et c'était ce qui allait arriver, même si les démons décidaient de sacrifier quelque chose pour obtenir l'otage à côté d'elle. Xantha n'était d'aucune valeur. Ainsi, elle serra les dents et frappa un grand coup son os avec son autre main, prenant l'élan que les chaînes lui permettaient. Quand son os craqua, elle cria de douleur et les autres crièrent de surprise. La douleur était insoutenable, mais Xantha était libre... d'une main. Ce serait assez pour tuer ce misérable humain. En un mouvement, la trachée de l'humain se brisa et la vie le quitta peu à peu. Xantha avait réussi... même si la douleur était encore très vive. Aussitôt que l'homme quitta ce monde, la démone se sentit libérée d'un poids intangible. Ce fut la même chose pour chaque démon puisque tous se libérèrent par divers pouvoirs. « Prenez ma main..; grouillez. »

Le temps pressait : les cris, autant de Xantha que celui de l'humain, avaient alerté les anges car il leur était possible d'entendre des voix et des pas, et ce de façon de plus en plus distincte. La démone obéit et dès que sa main toucha celle de l'un des démons, tous furent téléportés à l'extérieur. Ils se tenaient désormais à côté d'un grand bâtiment qui ressemblait à une... prison, et la bataille faisait déjà rage dans les rues. Sauf que les démons, cette fois, semblaient rencontrer plus de résistance. Il y avait un autre problème : les prisonniers échappés ne disposaient plus d'aucune arme. Et Xantha en faisait partie. Ils appelèrent donc quelques démons qui venaient d'abattre leur victime, et ces derniers entrèrent dans le bâtiment où leurs armes avaient été entreposées. Peu d'anges avaient été laissés pour le garder ; ainsi, ils arrivèrent facilement à trouver leurs armes. Alors qu'elle prenait l'épée que les démons lui avaient procuré, elle se demandait pourquoi il y avait autant d'anges : l'attaque des Terres d'émeraude était censée être surprise, et pourtant, les anges semblaient très bien organisés. Peut-être avait-elle été inconsciente plus d'une journée ? Seraient-ils sur une terre plus reculée ? Xantha n'eut que peu de temps pour se poser ces questions car sa survie dépendait maintenant du résultat de cette bataille. Elle se contenta de rester proche de celui qui semblait le plus puissant et cela lui réussit, car au bout de plusieurs heures de combat intensif, la victoire fut enfin remportée. Xantha était aussi épuisée que satisfaite, ayant complètement oublié qu'elle avait encore un pouce qui devait être soigné. « Tu manques pas de culot, gamine. On aime bien les gens comme ça chez nous.. » L'otage qui lui avait promis une reconnaissance semblait bien disposé à lui accorder. Elle avait tout gagné dans cette bataille... et elle gagnerait encore plus dans cette guerre.
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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Lun 28 Mar 2016, 15:28

LDM | La Rébellion des Démons
« La meilleure défense reste l’attaque »

« Hum… Ouais… Décidément, on ne va pas pouvoir les éviter plus longtemps. »

Lorsqu’il prononça ces derniers mots, mes sourcils se relevèrent instantanément.

« Ah? Et pourquoi ça? » Demandais-je en abaissant mon foulard, dardant mes iris céladon sur la plaine qui s’étendait devant nous et, plus particulièrement, sur le petit village, en contrebas, que nous surplombions depuis une colline des Terres d’Émeraude.

À quelques kilomètres à peine de notre position, nous pouvions constater la montée surprenante de volutes de fumée dans le firmament: cendres, suie, gaz carbonique valsaient dans l’air dans une belle frénésie. Des flammes, d’ailleurs, se redressaient sur les habitations, les écrasant, les étouffant, pour pouvoir tendre leurs flammes jusqu’au ciel. Il y avait également des cris. Énormément de cris. Des cris de détresse, des cris de peur aussi, des cris de supplications, des cris de douleur et de chagrin. Tout un amalgame d’hurlements qui, par leur harmonie, nous offraient la plus triste et la plus déchirante mélodie.

À mes côtés, Ash’mirre, un éclaireur chez les Marcheurs, finit par bouger, descendant de notre observatoire pour se diriger, d’un pas ferme et assuré, en direction de ce village. En le voyant faire, je n’eus qu’une envie, lui demander de ne pas y aller. À quoi bon? Ce n’était pas le premier village que nous croisions et qui nous envoyait ces signaux de détresse. Les Démons saccageaient et tuaient sans pitié: nous ne pouvions offrir notre aide à tous les bourgs que nous croisions sur notre route, m’avait-il dit d’un ton sec – déjà que les deux premiers nous avaient donné pas mal de soucis avec ces sales Démons de la Gourmandise. Autant nous avions, au maximum, évité de fourrer notre nez dans leurs affaires, autant nous pouvions le faire pour ce village aussi, non? Alors pourquoi Ash’mirre se dirigeait tout droit vers celui-ci? Lui, particulièrement, qu’avait-il de plus que les autres villages que nous avions passé et laissé, agonisants, sous l’assaut des Démons? Je déglutis, sachant que rester là ne me servirait en rien. Rapidement, je rattrapais l’éclaireur. Aujourd’hui, je n’étais pas avec Rakim, ce dernier travaillant là où ses qualités le demandaient. C’est pourquoi l’on m’avait mis sous l’aile d’un autre éclaireur: Ash’mirre de la Justice, s’était-il proclamé. Ash’mirre de la Cruauté ou de l’Égoïsme aurait été plus approprié…

« Tu pourrais au moins avoir l’amabilité de me répondre, non?

- C’est ici… Soupira-t-il simplement. Mais avec les Démons dans nos pattes, ça ne sera plus vraiment un jeu d’enfants… »

À cette annonce, mon froncement de sourcils s’accentua. Quoi? Alors c’était ici, le petit village de Kaerou? C’était ce village qui brûlait, qui hurlait, à l’assaut des flammes et de la folie des Cornus? Un soupir irrité franchit la barrière de mes lèvres alors que je commençais à aligner les pas de plus en plus rapidement, de plus en plus férocement.

« Ah ouais, évidemment. Ils étaient obligés de s’attaquer au village de la cible des Marcheurs. Et là, tu veux qu’on aille le récupérer? Dans cette fournaise? »

Ash’mirre ne dit rien, continuant à accélérer la cadence de son pas, et sans difficulté, je parvins à mettre sur son silence une affirmation des plus explicites.

Ce mec ne vivait que pour la Liberté et, quelques fois, son dévouement frôlait l’obsession. À plusieurs reprises, il disait que les esclavagistes ne méritaient pas de mourir. La mort, c’était comme une sorte de libération. Or, pour tout ce qu’ils avaient fait dans leur vie, Ash’mirre considérait qu’ils ne méritaient aucune libération. On part vers un autre monde lorsque nous mourrons, on disparait de la surface terrestre, on laisse derrière nous toutes nos erreurs, tous nos déboires et on est alors libéré d’un grand fardeau. La culpabilité, la souffrance, le désespoir et la peur ne nous atteignent plus, une fois trépassé. Et ça, c’est ce qui le répugnait au plus haut point. Que les esclavagistes parviennent à fuir leur punition par la mort le répugnait, car ils devaient payer pour toutes les vies qu’ils avaient mis à mal, qu’ils avaient enlevé à leur Liberté.

C’est pourquoi il filait aussi rapidement vers ce village en perdition, jetant à peine un regard sur les flammes affamées qui se tortillaient dans le ciel azuré, tels des serpents prêts à foncer sur leur proie. Malgré les dangers, malgré que notre principale mission n’ait été que de localiser le pôle central du commerce de cet esclavagiste, il avait choisi, sans consultation, de rallonger sa mission et d’aller capturer, lui-même, ce prochain enchaîné.

Las, je soupirais. Je me devais de l’accompagner, histoire qu’il ne soit pas lui-même pris en étau entre les Démons et les flammes.

« Tu sais que l’on s’expose à…

- Oui, je sais… M’apprit-il en dégageant doucement la cape qui lui retombait sur son épaule, me laissant entrapercevoir l’éclat de son cimeterre. Mais il faut le récupérer. Avant qu’il s’échappe et ne puisse payer pour ses crimes… La justice doit être faîte. »

Je le regardais du coin de l’œil avant de relâcher une nouvelle expiration. Ah ouais… Il se la jouait grand justicier maintenant. Ne me fais pas rire… Et tous ces villageois que nous avions laissé derrière nous pour atteindre le plus rapidement possible Kaerou, eux, ne méritaient-ils donc pas un peu de justice? N’auraient-ils pas voulu que l’on leur tend la main pour leur venir en aide? Mon visage se tourna brièvement vers le ciel, et un coup de vent, particulièrement puissant, vint soulever ma tignasse et fouetter mes joues, une odeur de carbonisation venant titiller mes narines. Il n’y a aucune justice en ce monde de toute façon, pensais-je alors que nous traversions, dans la même seconde, le portail qui s’ouvrait sur le village de Kaerou.

Dès lors, des cris d’agonie vinrent nous transpercer les tympans. L’odeur de chair brûlée embaumait l’air ambiant, ce dernier vibrant aux hurlements des attaqués et aux acclamations des attaquants. La fumée s’élevait dans le ciel et pourtant, je pouvais la sentir déranger mes rétines, agresser ma respiration.

« Suis-moi! La planque doit se trouver au cœur du village! »

Puis, encore une fois, il prit de la vitesse. Ma mâchoire se contracta et, d’un coup sec, je freinais mon pas. Mais à quoi il jouait, ce type? Lorsqu’il comprit que je ne le suivais plus, Ash’mirre ralentit son pas de course et me lança une œillade impatiente, que je lui rendis en lui balançant:

« Je vais aider ces gens! Toi, par chercher Traeck! »

Il n’émit aucune objection, mais il ne bougea pas du tout, pendant quelques secondes, avant de se retourner et de me laisser dans la place, au milieu de ce chaos, de ces corps qui brûlaient, de ces Démons en joie, de ces villageois en peur…

Aussitôt, portant ma main à mon dos, je décrochais Oörushi, mon gunbai et ma faucille. Aussitôt, mes yeux se mirèrent sur un Démon, non loin, qui enfonçait la tête d’un homme dans les flammes. Le cri de ce dernier était si perçant… Sans hésiter, j’attaquais, fonçant droit sur le Cornu qui se pourléchait les babines avec appétit.

« Alors comme ça, on se joint à Sympan contre les Aetheri? »

Il enfonçait encore plus profondément la tête de l’homme dans la gueule de feu. Immédiatement, les hurlements s’amplifièrent, devinrent insupportables. Levant mon gunbai à une main, je l’assénais de toutes mes forces sur le Démon. Le Cornu, surpris relâcha l’homme, ce dernier se propulsant violemment vers l’arrière. Il continuait de hurler et de gémir au sol, ses mains n’osant toucher son visage complètement brûlé. Rapidement, je me jetais sur le brûlé, l’agrippant par le col de son chandail pour le traîner dans la ruelle qui se trouvait à proximité. Je jetais un bref regard en direction de son visage, grimaçant devant ses traits défigurés et carbonisés. Ce tableau m’écœurait. Et Ash’mirre qui continuait de poursuivre sa quête de Justice là, alors qu’il y avait plusieurs autres qui, comme cet homme, devait être sauvé.

« On joue les Justiciers, gamin? »

Lentement, je me redressais, me détournant rapidement de l’homme pour faire volte-face et affronter le Cornu du regard. Il arborait sa forme démoniaque, une forme des plus horribles et monstrueuses. Mes traits se tirèrent en une grimace dégoûtée. On aurait dit un lézard difforme…

« Je vais te faire passer l’envie de jouer, moi… »

Dans un rire sardonique, il se jeta sur moi et, rapidement, je me protégeais à l’aide de mon gunbai, écoutant le son de ses griffes racler la surface de mon arme.

« Tsk! C’que t’es chiant… »

D’un mouvement ample et brusque, je tendis mon gunbai vers l’avant, obligeant le Démon à reculer s’il ne voulait pas recevoir un second coup de ma part. Je fonçais sur l’engeance démoniaque, sortant de la ruelle, nous éloignant le plus possible du brûlé, que je pouvais encore entendre gémir. La lame de ma faucille alla rapidement rencontrée le Démon, ce dernier parant le coup à l’aide de sa queue. Faut que j’fasse gaffe à ça aussi… Dans de petits bonds, je me décalais du Cornu, analysant son corps de haut en bas, espérant trouver une faille à sa cuirasse de lézard. Bon, pas le temps de réfléchir. On fonce dans le tas!

Nos coups s’entrechoquaient violemment, ma lame d’argent échappant même quelques étincelles dorées sur la cuirasse bien solide du Démon. Ce dernier ricanait devant mes efforts vains, ce qui n’eut pour effet que de raffermir la prise que j’exerçais sur Oörushi. Le souffle court, les yeux brillant d’une lueur mauvaise et noire, je sautais de nouveau sur mon adversaire, ma faucille tendue vers l’avant. Le Démon esquiva le coup, balançant sa main griffue dans ma direction, que je parais à l’aide du gunbai que je tenais en main. Violemment, je le repoussais, les dents serrées. Mais au moment de l’éloigner, j’aperçus un rictus s’étirer sur les lèvres du Cornu. Je compris tout de suite mon erreur. Mais il était trop tard. Le coup fila rapidement, tout droit. Entraîné par ma tentative de le repousser, le Démon pivota sur lui-même, me balançant sa queue de lézard en plein sur mon bras droit. Une douleur fulgurante me traversa le corps en entier.

« Crie, sale gamin! »

Je tombais au sol, expirant un souffle douloureux entre mes lèvres pincées. Je n’eus pas le loisir de me redresser, le Démon m’écrasant le visage sous son pied.

« Crie, je t’ai dit! » Hurla-t-il en commençant à me frapper le visage.

Mais je gardais les lèvres obstinément fermées, me concentrant plutôt à canaliser un maximum de Magie.

« Je veux t’entendre crier! »

Son pied se leva. Retomba. Aussitôt, je bloquais son nouveau coup à l’aide de mon bras. Je respirais comme un bœuf. Du sang coulait de mon nez et de ma bouche. Des bleus s’étaient formés autour de mes joues et de mon œil gauche. Je sentais mon bras trembler sous le poids du monstre. Mais mon regard, lui, incendiait.

« C’est toi qui va crier… »

Aussitôt, je laissais la Foudre en moi exploser, sans aucun contrôle de quoi que ce soit. Elle éclatait autour de moi, se répandant sur ma peau, sur celle du Démon, qui, vivement, s’éloigna. Lentement, je me redressais, à quatre pattes, la tête tournée vers le sol, crachant le sang qui avait commencé à s’accumuler dans ma bouche.

« Je vais tellement te buter… » Parvins-je à murmurer en relevant la tête.

Aussi vif que l’éclair, je songeais à mon épée double, qui apparut instantanément dans ma main à l’aide de ma Besace magique. Puis, sans laisser le temps à mon adversaire de répliquer, je lui sautais dessus, l’immobilisant brièvement pour l’empêcher de bouger, avant de lui planter mon épée entre les deux yeux. Il eut un craquement sinistre et répugnant, mais au moins, le Démon cessa tout mouvement.


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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Lun 28 Mar 2016, 21:44

Les Terres d'Émeraudes n'étaient pas le lieu préféré de Siruu, tout comme les Orines qui peuplaient en partie cet endroit n'étaient pas le peuple favori du jeune homme.
Celui-ci avait donc eu vent d'une nouvelle pour le moins amusante : les démons rasaient les villages, sous la direction d'une certaine démone dont Siruu n'avait pas entendu parler, mais peu importe. Pour le jeune sorcier, c'était un acte louable qu'il recommandait, car il n'appréciait pas les anges, trop niais, et beaucoup plus sages qu'un démon en colère, ce qui signifie qu'ils ne sont pas facilement manipulables. En tout cas, il avait mis le cap sur le continent naturel, prêt à imposer son opinion et à s'allier aux démons, car même si Siruu ne se sentait pas proche de cette race, il avait des opinions tranchées, prenant le parti des aetheris et des créatures maléfiques et il allait le montrer parce que malgré tout, il restait un sorcier, et que les conflits étaient la base de sa race.
La fumée se voyait au loin sur le bateau, avant même que celui-ci n'arrive à bon port. En effet, les démons avaient mis à sac tant d'endroits que les marques de ce conflit pouvaient se faire apercevoir, quelle que soit la distance. En tout cas, et même si le trafic portuaire était instable à cause de ces attaques, les démons apprécieraient un peu d'aide, surtout que Siruu espérait grappiller quelques récompenses de la part de ces êtres du mal qui reçoivent souvent dans leurs rangs d'anciens sorciers.
L'adepte brumeux fût étonné de voir que les "Chiens de Sympan" comme il se plaisait à les appeler se défendaient bien. Des barrières, de bons tireurs, bref, de quoi énerver Siruu qui préférait avoir une victoire facile. Néanmoins, si ce sorcier avait bien appris une chose, c'est qu'une seule personne peut faire peser la balance, quelle que soit sa puissance. Il ne se fiait pas à la chance et au hasard, des notions qui pourtant avaient une part importante dans la guerre. Il préférait avoir les statistiques de son côté, diminuant par l'occasion l’intérêt de la chance.
Siruu réfléchissait tout en sortant du port. Pourquoi les Aetheri sont supérieurs selon lui ? Car le monde est varié, vivant de différentes pensées et, même s’il est presque impossible de voir un ange faire le "mal", ils pensent différemment : sinon, d'où viendrait les déchus, ces divergents ? Et les anges extrémistes et leurs idéaux plus poussés ? Le jeune sorcier admirait toutes ces pensées différentes, même quand elles n'étaient pas de son avis. Du moins il se plaisait à le penser, et cela le confortait dans sa position : Sympan ne serait qu'un tyran, un roi unique, et si le monde tournait par sa seule et unique pensée, alors une simple colère, en supposant qu'il puisse la ressentir, et le monde est détruit. Et même s’il ne ressentait pas de sentiment, dans ce cas-là il serait trop éloigné des races peuplant son monde. Les aetheris sont nés d'hommes et de femmes puissants et, au fond d'eux, ils restent humains.
Mais il divaguait trop, même s’il aurait pu argumenter dans sa tête pendant des heures. Les démons ne perdaient pas, non, au contraire, mais des pertes étaient notables. Siruu marchait tranquillement au milieu de ce chef-d'oeuvre qu'est la guerre, une guerre qui n'aurait pas lieu sans la science, sans cette science qui dominait le monde, sans chacun des rouages de la magie, créée par Sympan qui se fit subtiliser son rôle. Le jeune sorcier se fichait du sort de Sympan, car, pour lui, chaque roi, qu'il soit dieu ou pas, subit un coup d'État, un jour, durant son règne. Son envie de se venger était naturelle, mais ce n'était pas une raison pour que le peuple ne se défende pas.
Dans tout les cas, il ne se fit pas attaquer, son comportement serein au milieu du champ de bataille étant une sorte de laissez-passer. Dans le bateau avec lui, il y avait des guerriers qui allaient soutenir les défenses, et quelques autres alliés des démons. En tout cas, il s'abrita avec un démon derrière une protection en métal dressée par quelqu'un qui le maitrisait avant que celle-ci ne soit balayée et qu'une guerrière se jette sur le sorcier ébahi qui n'eut comme réflexe que de pousser le démon sur celle-ci.
Siruu n'était du tout fort, mais le démon déjà proche fut pris au dépourvu et le choc du celui-ci avec la guerrière assomma les deux partis. L'adepte brumeux prit rapidement la fuite avant que le démon ne reprenne se esprits, attaquant au passage en traitre plusieurs guerriers ennemis sans jamais les achever, même si ce n'était pas un problème, car le poison que dégageait son arme les empêchait de le poursuivre et les rendait donc vulnérables.
Il riait lui-même de son inutilité : il n'avait vraiment aucun talent guerrier et cela se voyait qu'il avait passé sa vie à étudier et cueillir des fleurs. Mais ce n'était pas grave pour le sorcier, car tant qu'il aidait, ne serait-ce qu'un peu à détruire toutes les défenses, il aurait le droit de piller les maisons tout en s'enrichissant. Il n'était rien de plus qu'un lâche doublé d'un pillard, mais il se fichait royalement de cela, tant qu'il pouvait apprendre, connaitre, savoir.
D'ailleurs, il ne se cachait pas d'avoir pour but de tout savoir, un but impossible à atteindre pour un mortel, mais, dans ce cas-là, il prendrait le savoir d'un aether, un objectif tout aussi inatteignable, mais un fantasme pour Siruu qui ne vivait que pour savoir, connaitre le monde qui l'entourait. Il était d'ailleurs très intéressé par les cultures des autres races et ne cherchait pas forcément la suprématie sorcière, bien qu'il n'aimait pas les magiciens. Mais bon, ce n'est pas le sujet.
Après une heure où Siruu n'avait rien fait de plus que de simuler des combats, les premières défenses étaient tombées et le village allait céder. Il restait néanmoins les archers et Siruu ne pouvait rien faire mis à part maudire les individus et leur visée pour qu'ils ne sachent plus tirer droit. Il s'ennuyait à mourir bien qu'il manqua de perdre sa misérable existence plusieurs fois : la guerre ne se résumait donc qu'a ça ? Des combats lassants ? Mais où est donc la stratégie, la réflexion ? Les défenses du village étaient organisées de façon maladroite et les démons se jetaient la plupart du temps dans le tas. Peut-être que dans d'autres villes et villages, c'était plus palpitant. Peut-être que ce n'était qu'un échauffement, ou que les villageois n'avaient plus aucun espoir. Dans tous les cas, il ne fallut pas plus de vingt minutes de plus pour que le village cède entièrement, malgré le fait qu'il était soutenu par une ville voisine qui était, elle aussi, sur la fin. Ces victoires faciles laissaient un gout amer dans la bouche de Siruu malgré le fait qu'il les aimait.
Aucune tension. Peut-être qu'il aurait dû moins se cacher et plus combattre ? Il était animé par la science et non par l'idiotie et, bien qu'il n'était pas si intelligent, il n'allait tout de même pas se suicider dans les bras des gardiens. C'est là que Siruu comprit une chose importante : il valait mieux être derrière les guerres et les diriger qu'être en plein dedans et les vivre. Les coups d'épée le lassaient peut-être trop vite, mais jamais les calculs ne l'ennuieraient.
Les démons n'en avaient pourtant pas fini et ils continuèrent leurs assauts, combats auquel Siruu participait, mais même s’il était concentré à survivre, il s'ennuyait toujours. C'était plutôt étrange pour un membre d'une race jugée chaotique, n'est-ce pas ? Mais c'était ça la beauté de la diversité. Et Sympan ne ferait que reproduire le schéma de l'ère de "La tyrannie de l'impartiale", quelque chose que l'adepte brumeux avait lu dans un livre.
Le second assaut allait lui aussi porter ses fruits et Siruu fit une erreur commune aux débutants dont il faisait partie : il relâcha la pression trop tôt. Quand les gens sont désespérées et savent que tout est perdu, elles sont encore plus dangereuses, se ruant sur leur ennemi pour l'emporter avec eux dans la mort. Et c'est ce que fit un guerrier partisan de Sympan dont Siruu ne sut déterminer la race. Il se jeta sur le jeune sorcier avec son épée, sans prendre aucune précaution. Un acte fou, mais c'est ce qui rendait la chose imprévisible et donc plus utile. L'adepte brumeux eut à peine le temps de se décaler et son épaule se fit transpercer par la lame de cet homme désormais à terre. La douleur qu'il ressentit était unique. Horrible, certes, mais, paradoxalement, extrêmement revigorante. Il se sentit réveillé, il sentait la guerre. C'était donc ça ? Ce désespoir qui nourrissait les allures les plus chevaleresques ? Dans tous les cas, cette expérience fut un tournant dans la vie de Siruu qui mit des mois à soigner son épaule. Il avait senti la guerre, la vraie, ce désespoir, cette douleur. C'était lié à la science. Donc la science était-elle aussi créatrice de douleur ? Oui, et cela suffisait à Siruu pour qu'il comprenne que la science était tout. Chaque brin d'herbe était le fruit de celle-ci. La science peut-être trouvée partout, même sans magie. Cette maison, là. Son architecture est une partie de la science, un petit bout de savoir. Cette arme est elle aussi le fruit de la science. Est-ce que Siruu devenait encore plus fanatique ? Allait-il devenir fou ? Eh bien, à ces questions, je n'ai qu'une seule réponse : attendez, et vous verrez.

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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Mar 29 Mar 2016, 15:36

Il faisait beau ce jour-là et je n’avais pas envie de rester cloîtrer dans mon nouveau chez moi. Aussi j’avais pris la décision de faire le tour de la cité d’Avalon, de découvrir ses secrets et ses mystères. Me perdre dans ses rues quoi. Après tout c’est probablement le meilleur moyen de découvrir un lieu ça, se perdre. Et j’ai été servie. Je me suis retrouvée dans des lieux dont je n’aurais même pas imaginée l’existence. Et au bout de mon chemin, par je ne sais quel tour et détour, je me suis retrouvée face à une grande porte monumentale. Ce qu’il y avait d’étrange avec cette porte, c’est qu’elle donnait l’impression de séparer la ville en deux. Que l’on quittait Avalon pour… ailleurs. Je fis quelques pas quand je remarquais après quelques coups d’œil que oui, une fois passée cette immense porte on accède bien à une autre zone, mais cependant il s’agit d’une autre Avalon. A la fois excitée et intriguée par ce que je voyais, je fis quand même demi-tour pour me retrouver dans l’une des rues principales. Mais l’inconnu de ce second visage d’Avalon qui m’a fait fuir ainsi me restait dans la tête. Je ne pouvais me concentrer sur ce qui se passait autour. Voulant savoir qu’est-ce qui se cachait derrière cette porte monumentale je me dirigeais vers la bibliothèque en quête d’information. Du moins, je pensais me diriger vers la bibliothèque. Prenant conscience de ma situation, je commençais à en rire jusqu’à entendre une conversation qui m’intrigua suffisamment pour arrêter de penser à ce passage vers la deuxième Avalon.

« Déjà qu’ils sont fou à l’origine. Mais là ils sont complètement tarés. Ils ravagent tout sur leur passage. Personne n’arrive à les arrêter. Certains forment … »

Ils ? Les ? Qu’est-ce que ça peut bien être ? Qu’est-ce qui peut être si terrible aux yeux de cet homme ?

« …coup on fuit. Je croyais que les Anges nous protégeaient de ces démons. Des paroles en l’air oui ! »

Ses derniers mots me lacérèrent le cœur. « Les Anges sont là pour vous protéger de tout vos malheurs » avais-je envie de lui dire. Mais je n’ai aucun droit. J’ai perdu mon droit en même temps que ma blancheur. Par instinct, par ancien réflexe, ou même par regret, qui sait, je dévalais les marches de la cité et descendais jusqu’à la porte Sud. Une fois dehors je déployais mes ailes et volais le plus vite que je pouvais vers… quelque part. Je ne sais pas réellement où aller en fait. Où même chercher. Je continuais à descendre, toujours plus au sud, scrutant la terre à la recherche du moindre indice annonçant une présence démoniaque. Et plus je descendais, plus je doutais.

« Tu n’es qu’une idiote qui croit au moindre ragot qui pourrait t’aider à croire que tu à encore quelque chose à voir avec les anges… Pfff… »

Je m’apprêtais à rentrer, annoncer que ce voyageur ne faisait que colporter des rumeurs. Je vis alors cet indice que je cherchais. De la fumée mais également des cris. Et ils étaient loin… J’espère seulement arriver à temps. Je me dépêchais d’atteindre le lieu de l’attaque pour aider ceux dans le besoin, mais lorsque je mis pied à terre, il ne restait que la fumée et du sang. Le sang de dizaine d’humains. C’était une véritable boucherie. Les corps étaient entassés au sol sans aucun respect. Et tous plus charcutés les uns que les autres… Je restais sans voix devant cette scène horrifique. Des yeux je cherchais le responsable de ce massacre et vis plus loin une masse grouillante partir vers l’est. En un éclair je me trouvais face au groupe, les ailes déployées. Evidemment j’aurais eu bien plus d’allure si j’avais eu l’éclairage de dos… Et ça m’aurais donné un avantage, ça m’aurait donné un air un peu plus imposant. Un air seulement. Là pas de bol le soleil est au zénith. Oui, peut-être aurais-je dû un peu plus réfléchir avant de partir à la chasse au démon et ne pas m’aventurer seule dans cette aventure. Moi, seule, petite Déchue qui ne connait encore rien de ses nouveaux pouvoirs, contre cette quinzaine de démons, prêt à anéantir tout ce qui se trouvera sur leur passage. Peu importe. De toute manière il est déjà trop tard pour faire demi-tour. Et même, il aurait été hors de question de fuir ! Pour montrer toute ma détermination je sortais ma dague et me mettais en garde.

« C’est terminé. Vous ne ferez plus couler aucune goutte de sang. »

Ils se regardèrent tous quelques secondes… Avant de rire aux éclats. Il est vrai qu’à quinze contre un, ma menace semble assez ridicule. Même moi je dois avouer que je n’y crois pas temps que ça et que c’était plus pour m’encourager que pour les effrayer. D’autant que je parais bien frêle par rapport à certains d'entre eux. Pourtant je profitais de cet instant d’égarement pour me précipiter sur le plus proche et l’égorger. Voyant l’un des leur tomber, les rires cessèrent soudainement, et moi je pris une distance de sécurité en attendant leur réaction. Après tout je ne peux pas utiliser mes sorts, ceux que je connais sont plus défensifs qu’offensifs. Me voilà donc au corps à corps… Un combat que je ne maîtrise pas des masses. Non, si je n’ai pas d’aide dans les minutes qui suivent je ne donne pas cher de ma peau. « Allez… Je ferais n’importe quoi pour un petit coup de pouce ! ». Mais peut-être faut-il hurler pour demander de l’aide dans de tel moment ? Car les passes continuaient, et certains ne se privaient pas de lancer des sorts, et moi je me défendais plus que je n’attaquais au final. Car à mon grand malheur, les démons eux aussi ont des ailes. Mon bras était en sang, mes plumes volaient dans les airs… Je n’en pouvais plus et j’étais à deux doigts de me laisser tomber. J’ignorais d’ailleurs comment j’avais pu tenir le cout jusque-là cela dit. Je vis alors une forme ailée se rapprocher de plus en plus, puis plusieurs. Il a fallu que je me concentre dessus pour les reconnaître. Des Anges. Enfin de l’aide. Et même si je ne me sentais seule et légèrement mal à l’aise  avec mes ailes noires perdues dans ce flot d’ailes blanche, j’étais contente qu’ils soient là. D’un coup le combat était bien plus équilibré. Mais il devint également beaucoup plus féroce. Les sorts s’enchainaient chez les anges comme chez les démons, les lames s’entrechoquaient dans un bruit strident dans la plaine. Et dans un dernier cri, le dernier démon s’effondra face contre sol. Je me laissais tomber de fatigue, et de joie d’être toujours en vie. Blessée, mais en vie. Mais malgré ces blessure, on peut se dire que ce sang n’aura pas coulé en vain. Il aura permis d’éviter d’autres victimes.

« Merci d’avoir ralenti ces démons. Le temps que nous arrivions. »- « Pas de quoi. Merci à vous de m’avoir filé un coup de main surtout. »

Après une poignée de main je m’apprêtais à repartir de mon côté quand une question me retins.

« Je peux vous demander quelque chose ? Ces démons, ils vous ont fait quoi pour que vous vous acharniez tellement sur eux ? »

Un moment de silence s’installa entre les anges. Puis l’un d’eux pris enfin la parole.

« Tous les démons sont mêlée à cette histoire. Ils attaquent tout le monde et on les arrêtent comme on peut. » - « Seulement ce village était assez spécial pour nous. Nous étions les Anges Gardiens de certains de ces humains. ».

Sur ces mots ils s’en allèrent. Et moi je restais sur place à y repenser. Tous les démons ? Mais alors ce n’est pas la mort d’un petit groupe qui va modifier la donne… Est-ce qu’au moins Maximilien va bien, était-il en sûreté ? Je l’ignorais, évidemment. Et de toute manière, ce n’est plus de mon ressort… C’est sur ces sombres pensées que je retournais à Avalon, espérant retrouver un peu de joie entre ses murs, malgré la sombre histoire qui semblait se passer dans les plaines extérieurs…

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Mer 30 Mar 2016, 23:09


« Quelles sont les nouvelles des Terres d’Emeraude, Arché ? » s’enquit la Muse de la Mémoire, tandis que celle du Savoir revenait d’un pas lent dans la grande salle du Palais où le gouvernement s’était réuni, autour de la Reine. Il faisait encore nuit. Le soleil ne se lèverait que dans quelques heures. « Les Démons envahissent le territoire, guidés par leur volonté d’anéantir les vies qui ne partagent pas leur foi ainsi que celles qui se dressent contre eux et les Anges. Il m’a été rapporté plusieurs carnages, des villages entiers exterminés, des fermes rasées. La boucherie ne fait que débuter à leurs yeux. » Uranie prit rapidement la parole : « Les défenses de Maëlith doivent être revues et nos frontières préservées. Quelles sont nos options ? » Euterpe réfléchissait déjà à la question depuis plusieurs jours : « Je pense que nous devons instaurer des tours de garde. » Lily-Lune secoua doucement la tête. « La Capitale ne court aucun risque. Ils n’ont ni le pouvoir ni les capacités de déceler la Cité. Elle est imperceptible et la magie qui la nimbe ne souffre d’aucune faille. Notre priorité réside en la protection de notre territoire et des habitants qui vivent sous nos lois. Ces massacres doivent cesser. » - « Les Démons ne pourront pas être raisonnés. Ils ne nous écouteront pas. Ils ne l’ont jamais fait. Leur nature … » La Vénus coupa Calliope. « Je ne comptais pas quérir audience auprès de qui que soit, pas plus que leur demande de quitter nos terres. » murmura-t-elle en arquant très légèrement les sourcils. Marcus ajouta : « Il est temps de rappeler à ces individus qu’on ne piétine pas de la sorte les landes de Maëlith. » L’Ancien Mars avait toujours fait preuve d’une sévérité exemplaire face aux agresseurs. Il ne pouvait que soutenir sa petite-fille dans ses projets de bataille. « Nous ne sommes pas des guerrières. » souffla Terpsichore, anxieuse. « Aucune d’entre vous n’est contrainte à me suivre. Aédé, Arché, Thelxinoé et Polymnie m’ont déjà assuré de leur soutien. » - « Cinq Orines contre une armée entière de Démons … » Lily-Lune eut un léger sourire. « Tout dépend de ses Orines. » Elle fit une brève pause. « De leurs alliés, aussi. » Elle glissa doucement ses doigts pâles dans ses cheveux à peine coiffés. « Veillez tout de même sur les frontières de Maëlith, ne serait-ce que pour apaiser le peuple. Elles vont s’affoler lorsque la nouvelle va commencer à se répandre. » La Cité était un cocon protecteur et plutôt étanche. Pour autant, quelques rumeurs allaient naître, faute aux Orines qui allaient et venaient, rapporteraient ce qu’elles voyaient. L’ambiance lourde, la Vénus donna ses instructions aux autres Muses, chargées de veiller à la sécurité, d’informer la ville de la situation et de contrôler au mieux les inquiétudes. Il n’y avait pas de temps à perdre.

Lily-Lune était réputée et renommée pour sa beauté, sa grâce et ses charmes. On la connaissait pour sa douceur et sa mesure, sa délicatesse et son élégance. Ses ennemis avaient tendance à oublier sa puissance. Celle que l’on disait la plus belle femme du monde n’avait de l’Ange que l’apparence ; capable de prendre les mesures qui s’imposaient pour garantir la sécurité de son peuple et des personnes sous sa responsabilité face aux injustices. Elle avait la force nécessaire à ses prétentions. Elle allait le démontrer, une fois de plus. Les Muses étaient parties de leur côté, tant les Terres d’Emeraude étaient vastes et qu’il fallait assurer une présence complète. Lily-Lune n’eut pas à aller bien loin pour trouver des Démons. Ils fendaient le ciel de leurs ailes rachitiques et se posaient pour semer la mort et la destruction. Petite créature aux allures inoffensives, noyée sous le coton et les voiles d’un large kimono, elle ne semblait ni effrayante ni encombrante. Elle entendit des rires. Certains se moquaient de sa bêtise, de son inconscience. Une femme seule ? C’était ridicule. Quelques autres la reconnurent. Que ce soit pour la tuer, la faire parler, la posséder ou la malmener, ils furent plusieurs à se poser près d’elle, non sans railler quelques mots grossiers, acides ou brutes. Lily-Lune ne cilla pas. Elle ne craignait pas ses individus-là. Elle ne les écoutait pas. Eux par contre ne pourraient pas s’empêcher d’entendre cette mélodie qui résonnait dans le creux de leur esprit, qui les vidaient peu à peu de leur conscience, de leur volonté, de leurs objectifs, jusqu’à devenir des coquilles vides, des marionnettes malléables avec lesquelles l’Ensorceleuse jouait du bout des doigts. Les résistances se brisaient lentement et les plus retords finirent par céder, à attendre les ordres. « Je ne veux plus voir de Démons sur les Terres d’Emeraude. » murmura-t-elle de sa voix douce et basse. « Entretuez-vous. » ordonna-t-elle de la façon la plus crue qu’il soit. L’emprise qu’elle détenait sur eux les rendait docile. Ils n’eurent pas à réfléchir. C’était une forme d’hypnose très poussée à laquelle ils ne pouvaient résister. Ils cherchèrent à s’éliminer les uns les autres, allant jusqu’à déployer leurs ailes pour poignarder leur semblable en plein vol. Les dépouilles ensanglantées se mirent à pleuvoir, à recouvrir les herbes folles des prairies. Lily-Lune n’avait toujours pas bougé et n’était pas perturbée outre mesure par le spectacle qu’elle voyait. Dès qu’un Démon mourrait, il se relevait, guidé par une once de nécromancie dont la Vénus faisait usage pour se constituer une petite armée aussi bien défensive qu’offensive. Devenue une menace plus sérieuse, elle attira davantage l’attention des envahisseurs, plus nombreux, plus puissants.

« Vos petits rangs improvisés ne tiendront guère longtemps face à nous, Lady. » Un Démon venait de se glisser près de Lily-Lune. Grand et musclé, il dégageait une certaine aura de puissance. Ce n’était pas qu’un petit diable à la solde de la masse. Il tirait sûrement profit de la situation aux Enfers. « A vrai dire, je n’avais pas dans l’idée de vous arrêter tous de la sorte. » - « Ah oui ? Comment comptez-vous vous y prendre, alors ? » Il jubilait. D’un pas lent, il tournait autour de l’Orine. « Je pense qu’ils vous annihileront tous, bien plus rapidement que moi. » - « Ils ? » reprit-il en penchant la tête sur le côté, effleurant brièvement ses cornes, comme songeur. D’un léger mouvement du menton, elle désigna l’horizon. Des titans marchaient d’une démarche paresseuse et s’approchaient dangereusement d’eux. En réalité, ils étaient plusieurs dizaines à se détacher du paysage, à parcourir les Terres d’Emeraude, à s’en prendre aux Démons. « Les Marcheurs ? » s’étonna l’un. « Ils ne viennent jamais ! Ils se cantonnent aux frontières » Lily-Lune haussa doucement les épaules. « Ils ont changé. Ils sont plus nombreux et plus audacieux. » La seconde d’après, elle eut une lame sous la gorge, le Démon lui ayant agrippé les cheveux. « Renvoie-les. » - « On se tutoie, maintenant. » Il eut un rire sec. « Fais attention beauté. Tu pourrais le regretter. » Il fit courir le poignard sur ses joues, sans entailler la peau. Son regard trahissait son envie de la blesser. « Je ne le répèterai pas. » Il avait posé sa main sur elle. Grossière erreur. Presque avec tendresse, elle mit sa paume sur la sienne. Elle sourit, sans rien dire. La Malédiction faisait son œuvre. Les blessures se rouvraient lentement et à en croire le résultat, elle était en compagnie d’un soldat qui ne reculait devant rien. Le souffle court, il tomba à genoux, cédant sous le poids d’une souffrance trop lourde à porter. D’une gifle retentissante, elle l’écarta. Les instants suivants, les Marcheurs furent auprès de la Souveraine, à faucher les Démons. Marcus n’était pas loin non plus. Surpris et stupéfait, il s’approcha de sa petite fille, les bras croisés. « Comment es-tu parvenue à ce résultat ? Ils n’ont jamais pris l’initiative d’étendre leurs zones de protection. » - « Ils sont l’œuvre d’un peuple légendaire que je connais bien. Leur Roi a accepté de venir en aide aux Orines en érigeant de nouveaux Titans pour nous et en donnant plus de liberté à ceux qui règnent sur les Terres d’Emeraude depuis des siècles déjà. » Elle évoquait Caleb, le Sin Luxinreïs de Lua Eyael. « Tu entretiens de bonnes relations, Lily-Lune. Veille à les conserver. » - « Oui. Je suppose que mon successeur en aura besoin. » - « Lily, ce n’est peut-être pas le moment idéal pour … » - « Tes conseils ne m’intéressent pas. » Ils ne s’entendaient toujours pas. Elle se méfiait de son grand-père. Elle savait qu’il était mauvais.

Lily-Lune venait de faire échapper un petit village de quelques habitants du sort que leur réservaient les Démons. Accroupie près d’une mère en pleurs et de son enfant, elle donnait les premiers soins à la fillette qui avait été blessée lors des affrontements. « Tout ira bien. » murmurait la Vénus qui se voulait rassurante. « Ils se font repousser. » - « Mais comment peut-on continuer à vivre ici ? Mais ma ferme … Je ne veux pas quitter ma ferme. C’est … partout pareil … Je ne sais pas … où vivre pour être en sécurité … » - « Je sais. Nous vivons une époque trouble. » - « S’ils revenaient ? Qu’est-ce que je peux faire, moi, contre eux ? » - « Vous n’êtes plus seuls. J’ai fait le nécessaire pour assurer davantage de protection sur l’ensemble des Terres d’Emeraude. » - « Les Marcheurs … ? » - « Oui. Ils seront là pour vous, à présent. Ils viendront vous soutenir. » La villageoise jeta un coup d’œil à la pile de cadavres – carcasses de Démons – qui s’entassaient dans un coin. A quelques pas de là, alignés avec respect, les soldats qui étaient tombés pour la cause reposaient, dans l’attente d’un enterrement digne. « Qu’est-ce qu’on va faire d’eux ? » - « Ne vous en préoccupez pas. Nous allons nous charger de tout. »

+ de 1 670 mots. J'aimerai la Tromperie des Autres pour Risa et 2 points d'intelligence pour Juri <3
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Ven 01 Avr 2016, 13:20

« Hayina !! » Zachary était paniqué. En sueur, il avait fait tout le chemin jusqu'à son lieu de travail en courant. Que pouvait-être aussi urgent pour qu'il soit dans un état pareil ? Les pensées de l'orisha vagabondèrent directement vers Orion et Nuitée, mais Zachary lui révèlerait un problème d'une toute autre nature. « Tu dois absolument m'aider ! Maintenant ! » Sans lui laisser finir sa paperasse, il la prit par le bras et l'emmena hors du bureau. Hayina lui faisait confiance, ainsi le suivit-elle sans faire d'histoires. Ce dernier l'emmena jusqu'au quartier commercial et, enfin, s'arrêta deux minutes pour lui expliquer de quoi il en retournait. « Je sais que tu as des contacts... nous... nous avons besoin de cette chose que tu m'avais montrée. » Le pauvre ange avait du mal à aligner plusieurs mots. « Je t'ai montré beaucoup de choses, Zac... » Ce dernier l'entraîna un peu à l'écart de la foule et baissa le ton, comme pour lui révéler un secret. « Cette mixture de plantes... qui peut soigner n'importe quelle blessure. Celle qui était... rare. » Le regard de Hayina s'illumina enfin. Il parlait de la poudre qu'elle avait utilisé pour soigner Orion in extremis, lors d'une de ses tentatives de suicide. Cette mixture lui avait tout bonnement sauvé la vie... mais elle était très chère et difficile à obtenir. Car l'efficacité sans pareille de cette mixture n'était pas due au hasard ; elle était à la hauteur de la difficulté de sa confection... et de la façon peu éthique de la concevoir. C'était surtout pour cette raison que Hayina n'avait pas souhaité ébruiter cette histoire, ni racheter de ça d'ailleurs. Mais il était plus surprenant d'entendre de la bouche de Zachary qu'il veuille l'utiliser. « Est-ce que quelqu'un est en danger ? » Le problème était certainement encore plus grave que ce qu'elle avait imaginé. « Beaucoup de monde, en fait...! Les terres d'Emeraude ont été attaquées ! Des vies sont en jeu à l'heure qu'il est. » Hayina comprenait soudain. Ils pouvaient engager un téléporteur mais ça coûterait cher... sans compter, évidemment, les restes de sa mixture... une bataille, c'était quelque chose de terrible, mais Hayina rechignait à utiliser son propre argent pour les aider. « Ce n'est pas toi, le soigneur du foyer ? Ne peux-tu pas aller les soigner sur place ? »

Zachary était outré, mais il semblait ne pas y avoir pensé du tout. Il avait espéré un remède miracle sans s'apercevoir que lui-même pourrait aller les aider. Néanmoins, si l'orisha ne pouvait se permettre de sacrifier une denrée aussi rare, elle pouvait certainement aider à son échelle. « Ecoute... on va acheter des onguents et autres trucs pour soigner les gens qui sont attaqués, vite fait bien fait. Tu vas chercher mon sac et moi, je me charge de faire les achats. Allez ! » tonna Hayina. Zachary hocha la tête et partit à toute allure, toujours aussi paniqué. Il était curieux qu'une bataille ait éclaté sans que personne ne s'en inquiète autour d'eux... peut-être qu'ils n'étaient pas encore informés. Quoiqu'il en soit, c'était extrêmement inquiétant. Elle savait que les démons étaient désorganisés à cause de la perte de leur souverain, mais de là à déclencher une guerre ? Cela n'avait aucun sens. Hayina espérait que cette bataille soit seulement isolée. Elle alla dans quelques boutiques et acheta ce qu'elle jugeait utile. En fait, elle achetait tout ce qui semblait coûter un prix raisonnable. Zachary la rejoignit très vite, toujours dans le même état, et força Hayina à se dépêcher alors qu'elle ne mesurait pas l'enjeu qui était encouru. Zachary s'arrêta  en lui passant son sac : « Qu'as-tu acheté ?! » Hayina lui donna sa réponse n lui montrant ses sacs de courses. Il y avait de tout : bandages, potions de guérison, médicaments... tout ce qu'elle avait pu trouver. Mais le plus gros de l'investissement serait de payer un téléporteur d'urgence, et surtout un qui accepterait de les envoyer non loin d'un champ de bataille... cela se traduirait par un bonus conséquent. Ils s'y rendirent et Hayina faillit s'étrangler de peur en entendant le prix qu'elle paierait pour le voyage. « Zachary, je suis désolée. C'est trop cher pour nous deux. » Alors qu'il comprenait à peine ce qu'il se passait, Hayina prit la main du téléporteur et ils disparurent dans une fumée stylistique.

« Tu me payes quand tu reviens, Hayi' ! » Ce dernier afficha un sourire nerveux et s'en alla sans demander son reste. L'orisha aurait aimé faire de même, mais elle avait passé un marché avec son ami angélique et elle devait le respecter. Dans le ciel s'élevait de la fumée un peu partout et Hayina voyait des rais de flammes qui perçaient l'horizon. Néanmoins, il n'y avait pas, ou plus, d'ailes noires dans le ciel ni aucun bruit de bataille. Sa vision d'aigle ne percevait plus aucun mouvement, hormis ceux de villageois divers. L'orisha comprit qu'elle était arrivée après le déferlement des êtres maléfiques. Elle en aurait été rassurée si elle s'était autorisée à un tel sentiment. Mais maintenant, elle allait devoir croiser le chemin de la mort et du désespoir. *Ces souvenirs... sont désagréables... mais je dois m'approcher* , se lamentait-elle. L'odeur du bois qui brûle se faisait de plus en plus gênante alors qu'elle s'approchait. Cette odeur lui rappelait une certaine bâtisse qu'elle avait quitté quand elle était en feu. Celle qui avait été le foyer de sa captivité. La fumée qui rongeait ses poumons rongeait aussi son esprit.

« Madame, aidez-moi, pour l'amour d'Antarès ! » un homme l'avait vue approcher et avait couru vers elle. Il lui tirait faiblement le bras ; il avait le visage couvert de suie et ses yeux étaient rouges. Hayina se demander brièvement si c'était dû à la fumée ou aux larmes. « Je vous suis ! » répondit-elle simplement. Elle regretta de ne pas avoir emmené Zac, car il avait un pouvoir de guérison qu'elle n'avait pas, même s'il ne le contrôlait que peu. Et, il fallait l'avouer... elle avait peur. Une présence alliée n'aurait pas été de trop dans cette situation. L'inconnu entraîna Hayina dans les allées du village puis il s'en éloigna pour l'emmener jusqu'à une ferme à part. Il ne restait plus que des cendres du bâtiment et les champs étaient parsemés de vaches et de moutons morts. Les démons n'avaient pas seulement détruit la ferme, mais ils avaient aussi massacré leurs bêtes. Si tout cela donnait la nausée à l'orisha, une autre pensée lui donnait des frissons et affolait son cœur qui tambourinait dans sa poitrine, lui faisant tourner la tête. *La famille. Qu'ont-ils fait de la famille ?* L'homme, sûrement le fermier, l'emmena dans les ruines. Cette fois, une odeur insupportable, déjà présente dans les champs, gagna considérablement en puissance. Celle du cadavre qui se décompose.

Ce jour-là, Hayina vit des choses qui hanteraient ses nuits pour des décennies. Il y avait des morts, bien sûr, mais ce n'était pas eux qui l'avaient le plus horrifiée. Les vivants ne l'étaient plus vraiment à cause de l'enfer qu'ils avaient vécu le temps de quelques heures. C'était comme si une épidémie avait ravagé les terres, sauf que la maladie était ces créatures aux ailes rachitiques. Eux, avaient eu leur dose de destruction et ne revinrent pas sur les terres détruites. Néanmoins, le bruit courait qu'ils ne s'arrêteraient pas là. Les villageois qui avaient survécu à la bataille parlaient de conflit sans limites, ils disaient que les démons continueraient à se battre jusqu'à leur dernier souffle. À côté de leur ruine, le traumatisme de sa séquestration n'était devenu qu'une plainte lointaine, presque douce par rapport au malheur qu'avaient apporté les démons, ces fléaux des terres yinoises. Elle put soigner plusieurs dizaines de personnes, mais elle était loin d'être connaisseuse, son mérite revenant à son matériel, et nombreux furent ceux qui s'éteignirent entre ses mains.

Un jour plus tard, quand elle quitta les terres d'émeraude, elle était complètement différente, comme morte à l'intérieur. Les anges et autres volontaires avaient pris le relais pour panser les blessures, mais le mal était fait, irréparable et impardonnable. Son téléporteur dont telle était une fidèle cliente, eut le courage de revenir la chercher, au lieu de la laisser faire tout le trajet retour par ses propres moyens. Dans la ville des orishas, il avait eu vent de cette bataille, et aussi qu'elle était réellement terminée. Les risques de s'y rendre étaient moindres et il avait surtout eu peur de se confronter à la réalité d'un événement aussi malheureux. Quand il la retrouva, en voyant son état, il l'étreignit sans dire un mot et la transporta à Megido en concentrant sa magie. L'orisha ne pleurait pas ; elle ne témoignait simplement d'aucune réaction, comme si son âme s'était envolée dans un autre monde, dans un monde de cauchemars et d'ombres. Seule la stupeur était dans son esprit quand elle revint. Elle ne paya pas son ami, mais il ne lui en tint pas rigueur ; il voyait bien qu'elle n'était pas en état de s'en rendre compte, marchant machinalement sur le chemin de son foyer, là où l'attendraient Orion et Nuitée. Sa stupeur se muerait en soif de vengeance dans la guerre qui allait opposer les anges aux démons, une soif que réveillerait Zachary.
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[LDM Février/Mars] La rébellion des démons

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