Rp pour tous – L’avènement du Printemps
« Et la Nature t'emporte au cœur de sa fête »

D’un timide signe de la main, je saluais mes trois compagnons de voyage avant que ces derniers ne me tournent le dos, partis vers un autre chemin que le mien. Miles, Hakiel et Asche devaient terminer ce qu’ils avaient commencé; moi, je n’étais qu’une étrangère parmi eux. Les garçons avaient bien tenté de m’intégrer, mais je me disais trop ignorante du sujet pour me permettre de m’y impliquer véritablement: c’était leur projet, leur but après tout, pas le mien. Ils avaient semblé un peu déçu à la première seconde – surtout Hakiel, avec qui, durant mon court séjour à Médigo, je m’étais beaucoup attachée – mais ils comprirent bien rapidement ce que je ressentais, pour ça, je n’avais aucun doute: je ne connaissais pas grand-chose de la situation actuelle et, pour cause, elle m’échappait complètement sur certains points. Enfin bref, je n’étais pas en mesure de leur venir en aide. Je n’étais qu’une pseudo danseuse à la recherche du succès, attendant seulement que la première opportunité me tende les bras pour que je puisses m’y jeter sans hésiter. Je soupirais, traversant champs et plaines, forêts et villages, grâce au réseau de chemins qui serpentait ici et là le continent Naturel. À plusieurs reprises, je dû faire halte, soit trop fatiguée par ma marche, soit par simple envie de m’arrêter au cours de celle-ci. Durant une de mes pauses, d’ailleurs, je relevais la tête pour porter mon regard sur l’horizon devant moi. Là-bas, je le savais, s’étendait la grande plaine aux pieds des montagnes de l’Edelweiss enneigées. Un sourire apparut sur mon visage en songeant à cela, tandis que les images d’un grand mur, d’une porte cachée dans la glace et la neige, d’un long corridor tapissé d’écriteaux laissés par les voyageurs, se matérialisèrent dans mon esprit.

« Ciel-Ouvert… » Chuchotais-je à moi-même, les battements de mon cœur commençant déjà à frapper fort au fond de ma poitrine.

Rien qu’à penser à cette ville gouvernée par la musique, j’en frissonnais. C’était ma maison. Depuis que j’étais toute petite, je n’avais connu que cet endroit, du moins, jusqu’à l’âge où je dû partir à Basphel. Je m’étais mise dès lors à voyager à travers les continents, à la recherche de ce je-ne-sais-quoi qui manquait à ma vie, cruellement: une passion. Une passion qui pourrait me guider à travers les chemins de la vie; une passion qui m’apaiserait lorsque les malheurs s’abattraient; une passion qui me ferait réellement vivre. Échappant un léger rire, je secouais la tête.

« Arrête de rêvasser, Maeka… »

Avant de reprendre la route, en direction de Ciel-Ouvert, là où la musique coulait à flot; là où mon univers artistique rejoignait sans connaître d’accrocs les mœurs de mon peuple…

❧
« Une fête?

- Oui, pour célébrer le printemps! C’est une tradition qui tient énormément à cœur les Elfes et les Faes. Vous n’étiez donc pas au courant? »

D’un air presque désolé, je secouais négativement la tête. J’en avais entendu parler durant mon trajet, il est vrai, mais je n’avais pas vraiment fait attention jusqu’à ce que je croise ce jeune homme sur la route. Le sourire facile, les cheveux châtains clairs et les yeux violacés clairsemés d’une touche céruléenne, il s’était aussitôt enthousiasmé en m’apercevant sur le chemin et s’était empressé de me rejoindre pour que l’on puisse bavarder. Pour simple réponse, je l’avais gratifié d’un sourire, suivant désormais son pas à travers les routes des voyageurs.    

« Dans ce cas, vous devez absolument y aller. Nous devrions tous assister une fois dans notre vie à ce spectacle. »

J’acquiesçais doucement, songeant déjà à changer mon itinéraire pour faire un détour vers cette fameuse fête. Consciente ou non de l’influence du jeune homme sur ma décision, cette célébration m’intriguait quand même beaucoup, après avoir entendu les histoires de mon compagnon.

« Vous me tentez de plus en plus…

- On pourrait y aller ensemble, non? »

Je lui jetais un rapide coup d’œil avant de sentir le rouge me monter aux joues.

« Je… Je… Bi-Bien sûr, balbutiais-je en évitant de croiser son regard, ma timidité reprenant drôlement et rapidement ses droits.

- Parfait! Croyez-moi, vous ne serez pas déçue! »

Je le croyais, cela ne faisait aucun doute, et bientôt, nous arrivâmes au milieu de la célébration enchanteresse. Aussitôt arrivés, mon regard s’était dirigé vers les musiciens qui jouaient non loin. Je fus immédiatement charmée et mon compagnon aperçut, sans aucune difficulté, l’intérêt que je portais à cet art.

« Êtes-vous musicienne?

- Moi? Non, pas du tout. Mais je danse un peu… Avouais-je d’un ton réservé, non sans quitter les musiciens des yeux.

- Allons les écouter jouer de plus près, si cela vous plais. »

Je me retournais vers mon compagnon en esquissant un mince sourire, hochant vigoureusement de la tête. Tout sourire, il m’entraîna vers les musiciens et nous commençâmes à les écouter respectueusement. Dans mon corps, des palpitations m’agitèrent. Au son de la musique, j’avais toujours cette envie folle de danser et de laisser mouvoir mes pieds à leur guise pour me guider au rythme de la mélodie.


❧ 848 mots | 1 post
Résumé: Maeka et un jeune garçon arrivent à la fête et s’en vont directement écouter les musiciens jouer. Tous les deux sont parfaitement abordables ♫

Résumé:

Aujourd'hui serait une belle journée. C'est dans ce mode de pensée que l'éveil de la reine s'était fait, en douceur et empli de tendresse, dans ses grands draps de soie qu'elle retourna d'un simple revers de main. Se redressant avec peine due à ses membres engourdis, elle s'approcha de la fenêtre qui donnait sur son royaume, l'observant d'un trait comme elle en avait pris l'habitude. Des Elfes couraient déjà dans tous les sens, traversaient la Forêt d'Eywa afin de terminer les derniers préparatifs. Un sourire vint arquer ses lèvres. Cette fête, cela faisait des mois qu'elle la préparait avec ardeur, qu'elle s'occupait du moindre détail avec autant d'attention que la plus grande évidence. Des mots n'auraient pu définir ce qu'elle ressentait à l'approche de cet événement qui la faisait frissonner de toutes parts, lui donnait envie de se déchaîner et de se libérer au beau milieu de la foule. Un très léger rire, à peine perceptible, fit vibrer l'ensemble de ses cordes vocales alors qu'elle se dirigeait avec excitation vers sa penderie. Tout ceci aurait raison de sa manie de garder son calme en toutes circonstances, et elle aurait du mal à garder enfermée la part d'elle encore enfantine qui sautillait d'exaltation à cet instant même.

Attrapant une robe immaculée qui trônait depuis déjà belle lurette sur un de ses fauteuils en prévision de cette journée qu'elle attendait tant, elle l'enfila rapidement puis fila devant sa coiffeuse pour terminer sa préparation. Coiffant ses boucles avec grand soin, elle replaça quelques mèches avant d'en bloquer avec des fleurs. Se regardant une dernière fois dans le miroir, elle ne put retenir un énième sourire, qui ne serait sûrement pas le dernier. Acquiesçant, seule dans cette pièce immense, elle sentit son coeur battre d'allégresse. Elle ne l'oublierait jamais. Elle ne pouvait pas l'oublier. Tout simplement. Détendant ses muscles, elle se dirigea vers la porte quand elle entendit des bruits de pas saccadés, comme incroyablement pressés. Seulement, si elle avait pu penser qu'il s'agissait de Mithrandir, encore dépassé par ce qui se déroulait en dehors de ses murs, le poids ne correspondait pas. Mircella haussa les épaules et s'avança, avant de réaliser qu'un véritable boulet de canon venait de lui rentrer dedans. Vacillant pendant quelques secondes, elle se rattrapa à un mur, posant sa main contre son front. « Combien de fois devrais-je te dire que tu n'as pas besoin de courir vers ma chambre pour que je te reçoive ? ».

La petite se contenta de rire. « C'est bien plus percutant comme arrivée tu ne trouves pas ? Je n'ai pas envie que tu m'oublies derrière toi ! ». La souveraine s'abaissa doucement à son niveau et lui ébouriffa les cheveux, laissant s'échapper un soupir. « Je n'avais pas l'intention de t'oublier, Elyë. Est-ce que tu es prête ? ». Elle la toisa, de haut en bas, remarquant qu'elle était pourvue d'une robe dorée absolument magnifique. Les couturières d'Earudien avaient fait du bon travail, et mériteraient bien entendu leur rémunération. Mircella n'était pas de ceux qui profitaient de leurs rangs pour se faire offrir des choses. Elle payait, en temps et en heure. Se tournant vers l'un de ses conseillers, elle le salua d'un mouvement de tête, avant de prendre la main de son enfant et de se diriger vers la sortie. L'avènement du printemps les attendait, elles ne devaient plus parlementer dans les couloirs du palais. A quoi cela servirait-il, après tout ? Plaçant une fleur dans la chevelure dorée de sa petite, elle poussa les portes et respira le doux air frais présent dans l'atmosphère du royaume elfique.

Une fois qu'elles eurent traversé le bois féerique, elles arrivèrent proche de la plaine de la montagne de l'Edelweiss enneigée ou prenait place la fête. Saluant respectivement chacun des Elfes présent par un signe, ne pouvant s'attarder à une longue présentation malheureusement pour chacun d'entre eux, elle s'approcha de l'orchestre, et donna une légère tape dans le dos de sa fille. « Il est temps de montrer ce que tu sais faire. ». Puis, la laissant grimper aux côtés des musiciens, leur chuchoter quelques mots, elle mit son violon sur son épaule et se mit à jouer le plus sereinement du monde, une douce mélopée qui était à ses oreilles une harmonie si douce qu'elle s'émerveilla sur le champ. Certes, il y avait encore du chemin à faire, mais personne n'en voudrait à une adolescente de ne point posséder un jeu parfait. L'apprentissage serait la clef, à n'en point douter. Restant debout, devant l'orchestre, elle ne lâcha pas du regard sa petite, surveillant les moindres mouvements autour d'elle. Tout devait bien se passer. Il s'agissait d'une représentation qu'elle attendait depuis longtemps. Et, posant ses mains sur ses coudes, elle se détendit, en regardant la foule affluer. Aujourd'hui était une bonne journée.

856mots

Résumé:

Je ne tenais plus en place, je voulais absolument y aller tout de suite ! Pour la première fois de ma vie j'allais pouvoir assister à l'avènement du printemps. J'étais vraiment trop heureuse, j'attendais cela depuis tellement longtemps. Pour cet événement si spécial, j'avais laissé mes longs, même très longs cheveux bleus foncés détaché et je m'étais vêtue simplement, mais élégamment. J'avais une longue jupe blanche voilée finement par un tissu transparent bleu clair et un simple tissu bleu clair qui entourait ma poitrine assez volumineuse. Je faisais tournoyer ma jupe joyeusement sous les doux rayons du soleil et j'écartais mes grandes ailes noires aux reflets bleus, tout cela en chantonnant. Mon grand lion noir s'avança vers moi, me regardant de ses yeux bleus perçants. Je m'arrêtais de tournoyer pour sourire à mon cher Kakeru dont la crinière bougeait frénétiquement. Une boule grise taupe sortie, me fixant attentivement avec ses deux yeux jaunes. C'était mon nouveau compagnon, un mignon petit dragon peluche, pas plus grand qu'un chat. Il sauta de la tête de Kakeru pour s'envoler et atterrir dans mes bras. Il se frotta contre mon cou, avant de regarder mon grand lion noir parler. « Il va falloir que l'on y aille si tu ne veux pas rater le début de l'avènement du printemps. » J'eus un petit rictus d'excitation. « Oui tu as raison Kakeru ! Mais où est Myo ? » Je voulais que ma petite boule rose vienne aussi à ce fameux événement si particulier. « Myosotis ! Où es-tu ? » Ce n'est qu'après l'avoir appelé qu'elle sortit d'un buisson en lévitant. Elle tournoyait sur elle même avant de se poser sur mon épaule. « On est tous là ! On peut y aller. » Kakeru ouvrit la marche, tendis que je le suivais en discutant avec mon petit dragon en le levant au dessus de mon visage comme un bébé. « Olaf, j'espère que tu ne vas pas faire de bêtises cette fois ! » Après cela, je le repris dans mes bras et lui fit un petit câlin. Il était tellement doux !

La cérémonie devait se dérouler au pied de la Montagne de l'Edelweiss Enneigée, dans une plaine facile d'accès et justement, nous voilà arrivé à destination. J'étais totalement subjuguée par la beauté des lieux, c'était tout simplement merveilleux ! Je n'arrivais pas à croire que j'allais assister à cette manifestation ! J'étais tellement joyeuse que je n'avais pas fait attention qu'Olaf venait de filer. C'est Myosotis qui me le fit remarquer en me tapotant l'épaule. « Olaf ! Reviens ici ! » Je me mis à courir après lui, je sais que j'aurais pu voler pour essayer de le rattraper, mais je ne voulais pas abîmer les décorations. Mon tout petit dragon s'approchait dangereusement d'une décoration. Je courus un peu plus vite et finis par le rattraper de justesse. « Olaf voyons ! Je t'avais dit de te tenir tranquille ! » Je le tenais bien dans mes bras, cette fois je ne le laisserai pas partir. Je voulais visiter les environs, mais en me retournant, je heurtais quelqu'un. « Oh, veuillez m'excuser je ne voulais pas … »  Mon regard rose s'arrêta sur la personne en question. Elle était magnifique et grande, elle avait de sublimes cheveux blonds. J'avais l'air idiote comme cela à la regarder, je me mis à rougir avant de baisser la tête. « Je vous pris de m'excusez, je n'avais … » j'aurai voulu partir et courir à toutes jambes pour m'enfuir, mais elles ne m'écoutèrent pas. Je restais donc là, devant l'Elfe. «  … pas vu que vous étiez derrière moi … » Je me sentais honteuse de l'avoir bousculée, même si elle n'était pas tomber, je m'en voulais. En plus, pour accentuer le tout, une autre femme se trouvait juste à côté d'elle.

1/7:

Je laissais mes poumons se gorger de l’air frais et revigorant de la nature. Le paysage autour de moi était à couper le souffle. La vallée était absolument merveilleuse, parcourut de champs de fleurs et d’herbes fraiches. Je reconnaissais bien là la touche des Elfes et des Faes à mettre les éléments naturelles au cœur de leurs cérémonies. Et je me trouvais aujourd’hui à l’une d’entre elles, accompagnée de ma fidèle amie Castiella. J’avais promis à mon amie, Mircella, la reine du peuple elfique, de venir faire lui rendre visite lors de cet événement. C’était pour moi une excellente occasion de la revoir, bien que nous n’étions pas séparés depuis longtemps. Mais le temps et la vie passe tellement vite qu’il est important d’en savourer chaque seconde. C’est également pour cela qu’aujourd’hui la tenue ainsi que la coiffure que je portais avait été choisie avec soin. Mes cheveux étaient relâchés, excepté quelques mèches que j’avais décidé de former en tresses. Un diadème, qui m’avait couté une somme importante, venait orner le dessus de mon crâne de son éclat d’or. En ce qui concerne ma robe, mon choix s’était porté sur une d’un blanc immaculé et aux bretelles légères en perles. Je voulais faire en sorte d’être présentable, sans paraitre trop sérieuse. Mais je devais bien avouer que cette soudaine envie de prendre soin de mon apparence m’avait moi-même surprise. Il n’était pas rare que je porte la première chose que me venait à la main. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui je me sentais belle, impression que je n’avais plus eu depuis longtemps.

Après notre arrivé, Castiella ne tarda pas à remarquer la présence abondante de Fae dans les environs. L’engouement qu’elle avait pour son espèce faisait chaud au cœur, et secrètement j’espérais croiser une ou deux Sirènes parmi les invités. En effet, il y avait bien longtemps que je n’avais pas fait la connaissance d’un membre de ma race. Mais pour l’heure, la plus impatiente était ma jeune amie. Elle ne parvenait plus à tenir en place sur mon épaule et commença à virevolter autour de moi. « Nous pouvons allez saluer quelques Faes ? S’il te plait Nixy. » Je ne pouvais résister lorsqu’elle me faisait ses yeux de merles en fris. « Je te promet que nous irons les voir. Mais en premier lieu j’aimerais trouver Mircella pour lui dire que nous sommes arrivés. » A l’annonce du nom de la reine, Cassie en perdit les mots et tourna sur elle-même en volant, signe qu’elle était heureuse. Je ne savais pas pourquoi mon petite Fae était si enchanter à l’idée de revoir la blonde. Durant tout notre trajet pour venir ici, elle n’a cessé de m’en parler. Après tout la blanche ne l’avait vu qu’une seule fois. Mais il y a bien longtemps que j’avais arrêté de chercher une explication sur les faits et gestes de Castiella.

Tentant de trouver mon amie parmi la foule de plus en plus compacte, je ne tardais pas à distinguer une tête blonde, mais ce n’était pas celle que je cherchais. Il s’agissait d’une fille que ne devait pas être âgée de plus de seize ans à vue d’œil. Elle était en train de jouer du violon sur la grande scène, et je devais avouer que sa musique était tout simplement magnifique. Les notes s’accordaient parfaitement entre elles, sans aucune faute. Son corps semblait être possédé par le son, bougeant au rythme des sifflements de l’instrument. Quelque chose chez cette jeune femme me paraissait familier, mais je ne parvenais pas à savoir quoi. Mais c’est alors que je vis la silhouette de Mircella parmi toutes celles présentes. Elle se trouvait non loin de la jeune blonde. Je m’empressais de parcourir le chemin qui nous séparer, mais je vis que ce n’était pas forcément le bon moment pour venir lui parler. Deux personnes étaient déjà en train de discuter avec elle, notamment la dénommée Nissa que j’avais rencontré lors de la fête enneigé. Je décidais de laisser la reine à ses occupations pour l’instant et de revenir plus tard. Je me mis donc en route avec Castiella vers un petit groupe de Fae pour la laisser discuter avec eux.

Résumé:

Rp pour tous – L’avènement du Printemps
« Et la Nature t'emporte au cœur de sa fête »

Sans que j’ai la force de m’arrêter, mon pied se mit à suivre les battements de la mélodie, un rythme qui se mit rapidement à me galvaniser et à me charmer. Dans ma tête, je me laissais aussitôt entraîner par la musique, mais de corps, je réfrénais du mieux que je le pouvais cet envie insatiable de laisser aller mon corps, de tournoyer comme une ballerine sur son appui de pied. Ce garçon me regardait comme s’il attendait visiblement que je me lance dans cette ambiance magique, mais je ne pouvais pas… Non, plutôt, je n’avais pas le courage de franchir le pas la première. Alors je contenais la frénésie en moi, observant simplement avec un léger sourire sur les lèvres l’énergie et tout l’entrain que mettaient les musiciens dans leur tâche d’animer la fête. Le garçon qui m’accompagnait se pencha soudainement et j’eus comme un mouvement de recul, incapable de connaître ses véritables intentions. En me voyant réagir de la sorte, il eut comme un sourire amusé, presque narquois, avant de diriger son visage dans mon dos, me faisant signe du menton de regarder ce qui se passait. Lentement, je me retournais avant d’apercevoir un groupe de Faes qui virevoltait joyeusement dans les airs, dansant au rythme de la musique, avec des mouvements gracieux et légers. Je me pinçais les lèvres, envieuse de leur élégance. Comme s’il avait lu dans mes pensées depuis tout ce temps, le jeune homme prit la parole, déposant une main sur mon épaule comme pour m’inciter à avancer et à faire le premier pas.

« Vous ne voudriez pas les rejoindre? Je sais que vous en mourrez d’envie! »

P-Peut-être! Mais je ne pouvais pas! Je veux dire, de quoi aurais-je l’air aux côtés de ces belles créatures? Je n’avais pas d’ailes qui chatoyaient avec plaisir dans l’œil des spectateurs, je ne possédais pas pareille grâce durant la danse. Si je savais danser, je n’étais, néanmoins, qu’une danseuse de passion, loin de la qualité et du niveau de ceux qui l’exerçait par métier. Je déglutis doucement, balayant le groupe de Faes avec envie, mais une légère réticence se perdait dans mes yeux dissemblables. Jusqu’à ce que je croise le regard d’une Fae, qui invitait les autres spectateurs de l’événement à joindre leur énergie à celle de son groupe pour faire de cette petite danse improvisée une espèce de gigue des plus endiablées. Aussitôt le contact opéré, la Fae se rapprocha de moi et me gratifia d’un large sourire, que je ne pouvais que lui rendre tant elle semblait gentille et heureuse au cœur de cette fête. Puis, elle me tendit une fleur jaune, je ne saurais dire de quelle espèce exactement, mais elle était particulièrement jolie.

« Merci beaucoup! » Dis-je d’un ton excité, immédiatement charmée par le visage et l’énergie de cet être si léger, que je perçus à peine son mouvement pour m’entraîner dans la danse.

Seulement, une main me poussa carrément dans les bras de la Fae et je me retournais vivement vers le jeune homme qui me souriait, m’envoyant gentiment la main avant de se laisser entraîner par une autre ballerine ailée. En le voyant se mettre à danser avec sa partenaire, une chaleur sans nom se répandit en moi et je me retournais vers la Fae, lui adressant un grand sourire, laissant le rythme de la musique m’entraîner dans sa danse. Cela ne me prit que quelques minutes avant de plonger complètement dans le plaisir du moment, mon corps suivant tout simplement et naturellement les notes de la mélodie. Je me mis à rire, complètement émerveillée, dansant avec ma petite partenaire, sentant l’ambiance se réchauffer encore plus au fur et à mesure que les gens se joignaient à la gigue.

« Tu as un pas de danse impressionnant! Mentionnais-je à la jeune Fae, nous faisant tournoyer comme des toupies durant une fraction de seconde avant de reprendre nos pas et nos sauts enjoués. Je ne m’attendais pas à m’amuser autant durant cet événement! Votre peuple et celui des Elfes ont fait un très bon travail! »


❧ 693 mots | 2 post
Résumé: Maeka se laisse entraîner par la danse et s’amuse avec Étincelle en faisant une petite gigue à deux xD

J'étais tranquillement assise sur le rebord du balcon de mes appartements d'Ardir, le château de Draguial. Je contemplais mon domaine qui avait bien grandit depuis, surtout suite à la décision que j'avais prise, celle de reconstruire et d'y apporter des nouveautés, après les violentes intempéries. Mais maintenant tout allait mieux, Draguial avait su se redresser et briller de nouveau. Soudain j'entendis Sierra arriver comme une folle, toute joyeuse et excitée. « Alyska ! » Elle me regardait avec des yeux pétillants. « Qu'est ce qu'il y a ? » J'attendais qu'elle me le demande d'elle même, car je savais ce qu'elle allait me poser comme question. « L'avènement du printemps ! J'aimerai tant y aller, est ce que je peux s'il te plaît ? En plus, il y aura certainement Mircella, j'aimerai trop la revoir aussi ! » Je me levais afin de m'approcher de ma petite protégée. « Bien entendu ! Comme cela je pourrais la félicité en personne de ses nouvelles fonctions. » Sierra se mit à virevolter de joie avant de partir en courant et en criant pour appeler Slania. « Slania, j'ai besoin de ton aide ! » Je me mis à suivre Sierra qui était déjà dans la chambre de l'élémentale de la glace. « Tu pourrais m'aider à m'habiller, s'il te plaît ? J'aimerai bien être dans mon élément, surtout pour cet événement si important ! » Les filles usèrent de leur magie ensemble. Sierra créa des lianes de plantes et Slania en fit des vêtements.

Après un certain moment, l'elfe fut entièrement vêtue de végétaux, de la tête aux pieds. Des lianes cachèrent sa poitrine et d'autres furent assemblées pour faire une jupe végétale. En ce qui concerne sa très longue chevelure blonde, elle fut attachée en une grande natte avec du lierre et des fleurs blanches. Elle était belle comme cela, digne d'une elfe. Elle était tellement contente du résultat qu'elle sauta dans les bras de Slania pour la remercier avant de s'attaquer à mes cheveux. Heureusement, je m'étais vêtue en avance pour l'occasion, car je savais que Sierra allait me coiffer. Ma tenue était simple, une robe marron s'arrêtant au niveau de mes genoux, effilée. Elle était ouverte sur tout le dos, laissant ainsi à vu la marque du Titan de Foudre qui se trouvait sur tout mon dos. C'était un dragon fait d'éclairs, son corps et sa queue parcouraient toute ma colonne vertébrale, sa tête se trouvait au niveau de ma nuque et ses ailes se déployaient sur mes omoplates, épaules et au dessus de ma poitrine. L'elfe avait finit de me coiffer, elle avait fait exactement la même coiffure qu'elle avait actuellement, mais au lieu que ce soit des fleurs blanches, s'en étaient des bleues claires comme mes yeux, avec les éclairs en moins bien sûr ! Lorsque Sierra et moi-même avions finit de nous préparer, nous nous rendîmes dans le hall d'Ardir. Altaïr et Axel nous attendaient tout deux devant la grande porte du château. « Vous êtes prêtes ? Alors on peut y aller ! » Axel posa son bras sur mon épaule et Altaïr fit de même, mais de l'autre côté avant que l'on parte tous les quatre en direction des plaines de la Montagne de l'Edelweiss Enneigée.

Arrivés à destination, l'ambiance était déjà à son comble. C'était tout simplement merveilleux ! Heureusement que j'avais réduit nos dragons à la taille d'un petit lapin afin qu'ils ne gênent personne. Chaque dragon était sur l'épaule de son maître, Dremth sur Altaïr et Sarafine sur Axel, par contre Kinoë était sur ma tête puisque mes épaules étaient prises par les bras de mes deux triplets. Sierra commençait déjà à bien s'amuser, elle se mit même à danser toute seule devant nous au rythme de la musique. En la voyant comme cela, je me promis une chose. Je ne venais pas en tant que dresseuse de dragons ou même en temps qu'Esprit de la Foudre, mais simplement moi sans toutes les fonctions qui pesaient sur mes épaules. Sauf si bien sûr l'avènement du printemps prend une toute autre tournure, comme la dernière fois. Mais bon, valait mieux ne pas penser à cela je ne voulais pas me gâcher la fête en me remémorant ce passé.

Poste 1/7 ?:

Résumé:

Résumé:

L'Elfe Eternelle observait sa progéniture avec une douceur infinie. Elle la scrutait, une pointe d'émerveillement dans le regard. Jamais elle n'aurait pu penser qu'elle ressentirait ce genre de sentiments un jour, qu'elle se sentirait fière d'une personne à ce point. Elyë était un miracle. Un bonheur que lui avaient offert les Aetheris, en mêlant son âme à celle de l'individu qu'elle chérissait plus que n'importe quoi. Passant une main dans sa chevelure dorée, elle ne put retenir un énième sourire, alors que la violoniste dansait presque, possédée par les sons. La musique n'était pas seulement sienne, oh non. Elle était la Musique. Elle était les Notes, la Portée tout entière. La petite marchait sur un fil, tel un funambule perdant petit à petit l'équilibre mais se rattrapant dans une pirouette de délicatesse aussi surprenante qu'alléchante. Harmonieuse et soigneuse, elle s'accorda à nouveau avec les autres musiciens sur la petite scène improvisée qui surplombait l'événement. Le son commençait à prendre des couleurs chatoyantes et, dans un élan de taquinerie, la reine avança sa main vers l'orchestre et, d'un simple mouvement de doigt, elle colora le ciel d'une teinte plus rosée qu'à son habitude, entourant de manière presque surnaturelle l'ensemble des musiciens. Elle ferma les yeux, pendant quelques secondes. Elle ne tarderait pas à descendre de la scène, elle en était persuadée.

Mais une voix vint la perturber dans sa réflexion. Elle se tourna, et toisa l'inconnue qui venait de lui adresser la parole, l'analysa d'un simple coup d’œil. Une belle brune, à la chevelure attachée et au regard curieux. Elle n'osa pas la sonder plus longtemps. Aujourd'hui était un jour de fête, elle se devait d'agir en conséquence et ce, même si elle comprenait beaucoup de choses rien qu'en posant ses yeux sur la jeune Nissa. Un compliment sur sa fille était une bonne manière de commencer la conversation, si seulement la jeune femme avait su qu'il s'agissait de sa petite. Elle se contenta de lui sourire, chaleureuse et rassurante. « Je vous remercie pour elle. Je suis sûre qu'elle serait ravie de vous entendre. ». Elle plissa les yeux. « Ce n'est pas sa première représentation, mais l'angoisse ne la quitte pas pour autant. Et il est toujours bon de se faire dire que ses efforts ont porté leurs fruits. ». Même si elle le lui disait manifestement déjà assez. L'avis d'une mère était toujours subjectif et débordant d'amour. Ainsi, quand bien même il s'avérait on ne peut plus sincère, il reflétait une affection familiale.

« Je suis heureuse que la fête vous plaise. ». Un léger rire fit vibrer ses cordes vocales. « Ce n'est que le début, rassurez-vous. Nous avons encore beaucoup de surprises en réserve. ». Elle lui tendit la main, plongeant son regard dans le sien une nouvelle fois. « Mircella Rumblee. Enchantée de faire votre connaissance. ». Alors qu'elle s'apprêtait à continuer sa phrase, elle sentit quelque chose lui taper dans le dos et plutôt que de l'agacer, cela l'amusa. Tout le monde s'agitait aujourd'hui. C'était une fête, elle n'allait pas se vexer pour si peu. Se tournant à nouveau afin de distinguer qui venait de lui rentrer dedans, elle saisit immédiatement la gêne de son interlocutrice, à laquelle elle voulut directement mettre fin. « Ne vous en faites pas. Ce n'est pas bien grave et puis, c'est peut-être un signe du destin. ». Riant encore une fois, elle baissa les yeux vers le petit dragon turbulent qui faisait des siennes. « C'est un bien singulier ami que vous avez là. Comment s'appelle t-il ? ». Elle fut ensuite quelque peu confuse. « Oh, excusez-moi. Je m'appelle Mircella Rumblee. J'aurais peut-être du commencer par me présenter avant de vous demander de le faire. Je suis si contente que l’avènement du printemps arrive que j'en perd la notion de politesse. ». Et elle reporta son attention sur Nissa, mais posa sa question de manière à ce qu'elle atteigne les deux jeunes femmes. « Qu'est-ce qui vous amène en ces lieux, dites moi ? Simple curiosité ou autre chose ? ». La reine respirait la joie de vivre et le bonheur. Et c'est en entendant le son du violon diminuer qu'elle sut que son petit boulet de canon se trouvait juste derrière elle, les bras entourant sa taille amoureusement. « Elyë, ne sois pas timide. Viens te présenter. ». Cette dernière secoua la tête, scotchée au corps réconfortant de sa génitrice, tenant fermement son violon dans une main. « Excusez-là. Après une représentation, c'est toujours un peu difficile de redescendre sur terre. ». « Maman, c'est gênant ! ». Elle rit, encore une fois. Mircella rayonnait.

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Résumé: