Edwina était étrangement sonnée. La surface sur laquelle elle avait atterri était douce mais bel et bien vivante. Elle n'eut pas trop le temps d'analyser la situation et sans doute valait-il mieux car elle aurait assurément fait une crise de panique. Au lieu de cela, entre ses cheveux emmêlés, elle vit une main s'approcher d'elle. Cette main, bien entendu, appartenait à quelqu'un et quand elle vit qu'il s'agissait d'un homme, elle eut un petit mouvement imperceptible de recul. Le fait est que cela aurait été idiot de sa part de refuser l'aide que l'on voulait bien lui offrir. Elle prit donc le parti de se laisser faire, se disant que cela ne serait qu'un mauvais moment à passer. Le contact l'effrayait, les hommes l'effrayaient. Silencieuse, elle aurait sans doute garder son calme si l'inconnu n'avait pas touché son dos. Ce ne fut pas tant ça le problème, mais plus la réaction de l'homme. Fixant le visage écarlate de ce dernier, son propre visage se teinta de la couleur des coquelicots et elle se mit à bafouiller également des choses incompréhensibles, reculant un peu plus vers l'ours. L'on pouvait entendre émerger de son langage quelques « je » et « désolée » qui venait ponctuer un brouhaha de bégaiements. Comment avait-elle pu oublier de fermer sa robe ? C'était bien la première fois qu'une telle chose lui arrivait. Elle avait tellement honte de sa poitrine qu'elle la maintenait serrée dans des bandages qui parfois l'étouffaient presque. Comment avait-elle pu oublier de les mettre ? Gênée, elle baissa les yeux, acceptant la cape avant de placer ses bras en croix sur son buste. La position était légèrement étrange mais elle ne voulait pas qu'ils voient l'horreur. « Me... merci... ». La situation était étrange car, en règle générale, elle rougissait toujours la première. Enfin, pas exactement, en règle générale, elle était surtout la seule à rougir. Ne sachant que faire, un nouvel événement lui épargna la peine d'avoir à initier une conversation. Elle était très mauvaise pour ça et, à vrai dire, elle était encore troublée à cause de son expérience. En plus de cela, ses ailes étaient encore présentes et le moindre mouvement pourrait les réactiver.

Se concentrant sur les nouvelles arrivantes, elle fut encore plus troublée par la présence d'une femme qui semblait être un animal. Une Bélua, à n'en pas douter. L'autre était de race inconnue. A vrai dire, Edwina ne faisait pas réellement attention à ce genre de détails en temps normal mais, devant les émotions qui l'avaient envahi, elle ne pouvait que se raccrocher à d'autres événements. Évitant un peu Andrzej du regard, comme si elle avait peur de lui parler, elle se concentra un moment sur les autres protagonistes, se rendant enfin compte de la présence manifeste d'un ours blanc à côté d'elle. Elle n'avait, jusqu'ici, pas fait attention à la truffe qui s'était posée sur sa hanche. Sursautant, elle fit un mouvement un peu trop brusque pour ses ailes qui la collèrent dans les bras de son « sauveur ». Voulant se reculer, elle se retrouva par terre, les fesses sur le sol, là encore à cause de l'intervention de ces deux nouveaux membres, plus encombrants qu'autre chose. L'ours avait roulé à peu près dans le même temps. Edwina ouvrit deux grands yeux en apercevant un enfant. Décidément, il y avait trop de monde pour elle, elle ne savait plus comment faire. Partagée entre un embarra de plus en plus prononcé et quelques parties de son corps douloureuses, elle se demanda s'il ne valait mieux pas qu'elle reste là. Assise, elle risquait de faire moins de dégâts. En y réfléchissant, elle était certaine que c'était son maître des potions qui avait raté celle qu'il lui avait fourni. Comment avait-il pu lui faire pousser des ailes ? Baladant son doigts sur le sol, elle ne savait plus quoi faire. Elle avait eu peur de l'ours mais, visiblement, il était aussi inoffensif qu'un chaton. Elle fit la moue, se disant qu'elle était bien pitoyable, très loin de ce que l'on pouvait bien s'imaginer d'elle à travers le monde. Elle finit par imiter l'animal, se laissant tomber totalement par terre. De là, elle pouvait voir le ciel, tâché de petits ronds noirs. Elle ferma les yeux un moment, essayant de mettre de la suite dans ses idées. Elle avait vraiment envie de disparaître. Elle était tellement émue qu'elle commença à se sentir mal, se disant que les petits points noirs étaient tout sauf normaux. Blanche comme un linge, elle finit par s'évanouir, ce qui ne se vit pas tant que ça d'ailleurs en vue de sa position déjà allongée.

765 mots

Spoiler:

Un petit sourire apparut sur les traits de Mitsuko. Pour une fois qu'elle rencontrait quelque de sensé. Oh bien entendu, elle n'allait pas jeter la pierre. Elle aurait pu mais elle savait mieux que quiconque que, devant l'adversité, le monde ne trouvait bien souvent d'autres réponses que celle de festoyer. C'était un bien dans le mal, un moyen d'oublier, de célébrer malgré tout. Les plus intelligents devaient savoir que les choses allaient se dégrader. Cette fois, ce ne serait pas la folie d'un Roi qui s’abattrait mais une réelle bataille. Elle même ignorait ce qu'il en serait, l'avenir n'avait jamais été aussi flou. Pourtant, elle n'avait pas peur, elle se sentait comme excitée. Disparaître ne l'effrayait plus, elle avait depuis longtemps passé ce stade et c'était déjà fait la réflexion que le monde aurait sans doute été bien plus calme si elle était morte dans sa jeunesse. Il ne servait à rien d'être modeste car un historien averti, de ceux qui ne s'arrêtait pas qu'aux apparences, pourrait voir, à force d'acharnement, son nom trôner partout, entre les lignes des grandes conquêtes, entre les lignes des plus effroyables guerres. Cela dit, elle le promettait, elle n'avait rien à voir avec les derniers événements. C'était d'ailleurs un indice qui indiquait qu'elle avait perdu la main, à force de s'apitoyer sur son sort, à force de ne penser qu'à son mari. Mais elle n'était plus cette femme hésitante et pitoyable. Le monde lui appartenait, son orgueil lui avait toujours fait croire, et elle comptait bien rattraper le temps perdu. Quoi qu'il en soit, orgueil ou non, il faudrait être fou pour oser la contredire. Le dernier qui avait essayé de l'accablé avait eu de la chance d'être son fils, sinon, il aurait certainement finis en charpie. « Oh j'aimerai beaucoup créer le chaos ici et là, c'est vrai. Cela dit, la nature m'inspire assez pour que je laisse aux Elfes, aux Faes et aux invités leurs espoirs, aussi ridicules soient-ils. ». Elle rit, mauvaise. Malgré ses dires, elle aimait réellement la nature. Il valait mieux ne pas l'outrager en sa présence d'ailleurs. Si elle n'avait eu aucun scrupule par le passé à torturer des êtres pour des expériences scientifiques douteuses – et aussi pour son bon plaisir, il fallait l'avouer – elle n'avait jamais fait le moindre mal aux plantes et aux animaux. De toute façon, ce qui l'intéressait, c'était plus de détruire psychologiquement ceux qui croisaient sa route au mauvais moment.

« Vous m'intéressez néanmoins. Vous semblez bien plus conscient de la situation que la plupart des êtres qui se trouvent autour de nous. Pourtant, il ne me semble pas que votre nom soit connu. Quel gâchis... ». Elle s'arrêta, le regardant tout en jetant un petit coup d’œil à l'animal qui avait bondi sur lui. « Oh... intéressant. Me serai-je fourvoyée ? Moi qui pensais que vous n'étiez qu'un anonyme comme les autres. Le sang de la puissance coule pourtant en vous. Dommage qu'il ne s'agisse guère du mien... ». Mitsuko avait fait beaucoup de recherches sur la génétique et, à vrai dire, elle avait sans doute manqué légèrement de jugement en oubliant certains hommes dans son équation. Néanmoins, rien n'était perdu pour autant. Cocoon était un homme marié à présent mais elle avait le pressentiment que sa vie n'était plus aussi excitante qu'auparavant. Peut-être pourrait-elle lui proposer un marché ? Elle y réfléchirait à une autre occasion, sinon, elle risquait de se perdre des jours dans le temps, ce temps agaçant qu'elle n'arrivait que très peu à maîtriser dès qu'elle songeait à quelque chose. « Quoi qu'il en soit, comme je le disais, votre réflexion éveille chez moi la curiosité. C'est assez rare pour ne rien vous cacher. Le dernier homme qui m'a rendu curieuse m'a épousé. Je le plains encore. ». Elle rit, pensant que si elle maltraitait légèrement Zéleph, il n'en sortirait que plus fort. Peut-être même assez pour qu'elle consente à se tenir de nouveau à ses côtés. Quelle femme cruelle elle était de rejeter la faiblesse. Cela dit, elle était à peu près certaine que la fin de cette histoire ne l'arrangerait pas. Séléna avait beau partager son âme, être elle, elles demeuraient distinctes. « J'aimerai beaucoup entendre ce que vous avez à dire sur la situation qui se profile à l'horizon. ». Elle s'interrompit quand un Elfe entama une présentation des activités puis, une fois qu'il eut finis, elle demanda : « Alors, quelque chose vous plaît ? J'avoue que j'ai déjà un peu tout tester dans mon existence. Je m'adapterai à votre désir. ».

759 mots

La renaissance du printemps. Ça ne sonnait pas de la meilleure des manières aux oreilles de Kaahl mais puisqu'il avait assez tourmenté Constantine le jours précédent, il fallait qu'il se montre gentil avec elle s'il ne voulait pas briser leur lien à jamais. Concrètement, il allait entrer dans une phase de réparation. L'Ange avait renoncé à voir Shi d'une certaine manière. En temps normal, elle trouvait toujours quelque chose à lui écrire mais, plus le temps passait, plus elle réduisait ses lettres. C'était un sacrifice qu'elle était prête à faire pour garder son ami de toujours. Ami ? Pas que, car il y avait autre chose entre eux, du moins, du côté de la jeune fille. Kaahl ne faisait que feinter et il aimait la tromper. Cela dit, il se disait que ce ne serait pas plus mal de s'amouracher d'une Ange, histoire de se fondre un peu plus dans la masse. Plus le temps passait et plus il avait des projets. Il devait toujours effectuer la mission que lui avait confié l'empereur noir et il comptait le faire très bientôt. S'il tardait trop, il aurait vraiment à craindre pour sa vie.

« Oui si tu veux. Ça me semble une excellente idée. J'ai toujours eu beaucoup de respect pour le travail des Elfes. Quant aux Faes, tu sais très bien que je les adore. »

Il sourit, trouvant ses dires plutôt convaincants, du moins, assez pour que la jeune fille soit comblée. Il n'aimait ni les Elfes ni les Faes. En réalité, il haïssait tout le monde mais, ça, c'était son petit secret. Il fut donc convenu qu'ils se retrouveraient le jour de l'événement dans l'une des cours de l'école afin d'y aller ensembles. Entre temps, l'adolescent fit quelques recherches pour savoir exactement ce qui se passait dans ce genre de cérémonie mais il ne trouva pas grand chose. Juste le renouveau des fleurs, la renaissance des Faes, tout un tas de choses niaiseuses. Cependant, il prenait conscience petit à petit que ça ne valait pas la peine de rabaisser les us et coutumes des autres peuples. Au contraire, il devait prendre au sérieux chaque événement pour pouvoir les comprendre. Derrière chacun d'eux se trouvait une partie des secrets des peuples et s'il voulait un jour avoir accès à ces secrets, il devait redoubler de vigilance. La connaissance n'était pas à écarter. Plus il saurait de choses, plus efficace il serait.

Le jour J, Kaahl avait revêtu des vêtements blancs qui contrastaient vraiment avec ses cheveux et son mal intérieur. Cependant, même si c'était idiot, il savait que les premières impressions se basaient surtout sur le physique des personnes. Il voulait se donner toutes les chances de paraître bon et respectueux. Parfois, il redoutait de se perdre dans les méandres de son jeu. A force de mimer la bonté, peut-être finirait-elle par le rattraper ? Il n'espérait pas mais c'était là une de ses peurs. Il faisait de plus en plus de cauchemars par rapport à ça, ce qui n'arrangeait pas son humeur le lendemain en règle générale. Quand il vit Constantine, il fut comblé. La jeune fille était également habillée de blanc. Ils étaient assortis. Sortant de son dos une rose en papier, il lui accrocha dans les cheveux en souriant.

« Je suis désolé de m'être éloigné de toi ces derniers temps. Tu m'as manqué. »

Il se pencha, lui embrassant la joue avant de lui prendre la main pour l'emmener louer un animal ailé. Ils pourraient se rendre aux montagnes assez facilement ainsi. Ce n'était pas très loin dans tous les cas, même si les îles suspendues avaient tendance à bouger un peu partout. Ils avaient quelques examens importants d'ici quelques jours mais Kaahl ne s'y prenait jamais à la dernière minute pour ses révisions. Il avait du mal à apprendre les concepts théoriques et devait travailler plusieurs heures pour que ça rentre enfin dans sa tête. Une fois arrivés, il se tourna vers Constantine pour lui demander :

« Alors, qu'est ce qu'il te ferait plaisir ? »

L'Ange regarda aux alentours puis aperçut un ours blanc. Elle se mit à sourire puis pointa du doigt l'animal.

« Je veux aller le voir ! »

Et, sans attendre, elle courut vers lui, se jetant presque sur la grosse boule de poils en se disant sans doute que puisqu'il était ici, au milieu de tout ce monde, il devait être inoffensif. Kaahl la suivit, marchant calmement.

« Bonjour toi ! T'es un  beau gros nounours dis moi ! »

La jeune fille se mit à le caresser, regardant d'un air un peu étrange celle qui semblait dormir sur le ventre de l'ours. Constantine prit alors conscience qu'elle n'était vraiment pas la seule à être intéressée par la grosse bête, se mettant doucement à rougir. Elle l'avait vu, avait couru et maintenant se rendait compte qu'elle avait agit comme une enfant, sans se soucier de l'environnement.

Spoiler:

« Delta hein ? ». Mitsuko sourit. Elle ne souhaitait pas influencer l'homme, pas aujourd'hui. Suris était proche de Sympan, il était le Dieu Dragon qui avait permis son retour. Les Magiciens eux-mêmes étaient proches de Sympan, possédant la Magie Créatrice, la Magie Bleue. Il ne faisait aucun doute – sauf dans le cas où l'Ultimage serait ignorante – que le camp serait vite choisi. « Je suis d'accord avec vous sur un point : il devrait être la préoccupation de tous ici. Malheureusement, il semble que le monde soit ainsi fait. L'on ne se préoccupe des choses que lorsqu'elles deviennent problématiques. Il est certain que d'ici peu, le chaos recommencera. Ce ne sera pas une simple bataille, ce sera le commencement du changement. ». Comment pouvait-elle lui expliquer ? « Vous voyez, dans l'histoire de notre monde, il y a eu plusieurs périodes. Une période où Sympan était seul, une période où il était entouré d'Ætheri. Sympan est tombé en désuétude, les Ætheri ensuite, jusqu'à ce qu'une période sans Dieux ne parvienne. Puis, les Ætheri ont resurgi, puis Sympan. Il me semble, bien que mes connaissances en histoire ne soient que la conséquence de lectures avisées, que, sans doute, la chose n'est qu'un cycle symétrique. Je ne sais si le Dieu Créateur est de retour, personne ici ne l'a vu. Mais je me demande, en admettant que ma théorie soit juste, ce qu'il se passera si les Ætheri disparaissent, si Sympan redevient l'Unique ? Est-ce que le monde serait condamné à son tour ? La mort du monde, en parallèle de sa naissance ? ». Elle rit. « Oh n'y prêtez pas une grande attention. Nous savons que l'histoire, aussi lointaine, n'est que légende. J'ai beaucoup étudié et il y a tellement de versions qu'il est impossible de connaître l'exacte vérité. Il faudrait être un Æther pour cela. Mais j'aime faire des hypothèses. Parfois, ce que je pressens se réalise. ». Généralement, quand ça arrivait, c'est qu'elle y était surtout pour quelque chose. Mitsuko détestait laisser le « hasard » faire les choses. Peut-être que la Grande Prophétesse était morte plusieurs fois à cause de ses actes, peut-être pas. Regarder le futur était d'un ennui mortel pour la jeune femme. Elle ne voulait pas être omnisciente, elle voulait vivre au jour le jour, en faisant des théories et, surtout, en jouant sans savoir à l'avance si elle allait gagner ou perdre.

« Je pressens d'ailleurs qu'un homme s'ennuie un peu plus loin. L'ennui est un vrai fléau. Peut-être voudriez-vous vous joindre à moi pour le libérer de ce mal ? ». Elle posa la question, montrant une direction avec un petit geste de la tête. En réalité, si elle l'avait fait, c'était uniquement parce qu'elle n'avait guère envie de marcher. Aussi, elle se téléporta directement où se trouvait Devaraj. Mitsuko ne faisait jamais rien comme les autres, si bien qu'elle inversa son centre de gravité pour qu'elle l'ait vers le ciel, apparaissant en face de l'homme, les yeux dans les yeux, mais non dans le même sens. « Bouh ! » fit-elle avant de sourire. Elle disparut, réapparaissant derrière le tronc d'arbre, cette fois à l'endroit. Passant sur un côté, elle tapota l'épaule droite de l'homme, son épaule appuyé contre l'écorce. Elle sourit, plantant une nouvelle fois ses yeux verts dans les siens. « J'aimerai beaucoup que vous soyez le père de l'un de mes enfants. ». Elle avait oublié de proposer au Magicien plus tôt. Oh bien entendu, elle avait l'intention de prendre un cheveux à Cocoon dès qu'elle le croiserait mais, après tout, maintenant qu'elle avait accès au Royaume des Abîmes dans son ensemble, qu'Ezechyel était trop faible pour la surveiller et que les Esprits du Temple fuyaient comme des lapins, elle pouvait bien se permettre de piquer quelques âmes ici et là, quitte à les diviser en plusieurs fragments afin de lier ses enfants entre eux. Néanmoins, elle n'avait aucune envie d'utiliser son ancien matériel. Il lui fallait de nouvelles perspectives, des hommes plus jeunes et ayant vraisemblablement un avenir prometteur devant eux. Quoi que... peut-être n'était-ce pas nécessaire. A trop vouloir atteindre la perfection génétique, parfois, il y avait des ratés assez impressionnants. Souriant à l'inconnu, elle attendit qu'il réponde. Elle n'avait pas envie de tout lui expliquer dès leur première rencontre. Oh à vrai dire, elle n'expliquait jamais rien sur le sujet.

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