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 [LDC Chaman]Les Ventes fertiles des infertiles

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Dim 06 Déc 2015, 10:26


Les ventes fertiles des infertiles

[LDC Chaman]Les Ventes fertiles des infertiles 764510Chaman

L'après – Vanille. L'après – désastre. Oublier les horreurs. Reconstruire. Aussi bien le monde que soi-même. Rebâtir pierre par pierre les maisons, les villes. Réapprendre à faire confiance à l'autre, à surmonter sa crainte et sa méfiance et à ne pas céder à la haine comme ça a trop souvent été le cas. Relancer les relations, le commerce, l'économie. Tout ce qui est nécessaire pour vivre. Et en même temps, c'est dans ses moments là que l'explosion de débauche est la plus forte, la plus intense. Tout faire pour se sentir de nouveau vivant, entièrement, pleinement, profondément, sans état d'âme ni malaise. Et quel meilleur endroit pour cela qu'Avalon, la cité des Anges Déchus, celle de tous les péchés capitaux, et surtout de celui de la luxure ? Là où les vices sont permis, encouragés et même adulés ?

Les produits permettant de gérer la fertilité ou l'infertilité d'une femme. Tout le monde en a déjà plus ou moins entendu parlé, surtout les femmes. Pouvoir décider de si on veut un enfant ou non, quand on veut, quand on le décide ou quand ça nous arrange. Le sujet n'est jamais ouvertement abordé et pourtant, tout le monde ou presque en a déjà fait usage. C'est d'autant plus d'actualité dans les périodes actuelles où l'on ne sait pas encore réellement si tout est fini, où l'on n'ose pas tout à fait penser à l'avenir. Mais ce que bien peu de gens savent et retiennent, c'est qu'il s'agit là d'un pôle économique des chamans. Et justement, il est temps de faire fructifier cette économie. Tous les peuples ont été touché financièrement dans cette catastrophe. Et les Yeux-de-L'Au-Delà n'avaient pas été épargné non plus. Il était vrai que le nombre d'esprit sur les Terres du Yin et du Yang avait une nouvelle fois explosée, mais cela ne nourrissait pas son homme ni sa race.

Seth avait donc décidé de rassembler chaque membre de sa patrie. Il avait une mission à leur confier. Il fallait agir avant qu'il ne soit trop tard. Battre le fer pendant qu'il était encore chaud. Remuer les troupes, leur donner un but et surtout, leur faire comprendre que sans eux, le peuple chamanique n'était rien. Le Suprême de l'Au-Delà fit glisser son regard sur chacun de ses ouailles. Si certains n'avaient pas pu venir à la convocation, ce n'était pas grave. Ils seraient quand même mis au courant. Les Esprits se chargeraient de leur transmettre le discours qui allait avoir lieu. Tout avait été prévu, étudié, pour que chacun puisse participer, agir et se sentir utile.


Chamans. L'heure est grave ! Notre économie est au plus bas. Il est temps de donner un bon coup de collier et de nous mettre sur le devant de la scène. Vous allez tous être envoyé à Avalon, la cité des Déchus. Là bas, vous devrez prendre contact avec toutes les maisons de passe, les lieux de plaisir et de débauche que vous pourrez. Les personnes qui y travaillent, que cela soit des hommes ou des femmes, sont très friantes de tous nos produits pour la fertilité et surtout, l'infertilité. Il faut que vous passiez des contrats. Le mieux même serait d'avoir quelque chose de signer.Bien sur, chacun est libre d'utiliser la manière qu'il préfère et qu'il trouve la plus appropriée, du moment qu'il ne nuit pas à la renommée de notre peuple.

Il avait finis. C'était à présent aux Chamans de jouer.
Explications


Salut à tous !

Alors, voici un petit LDC pour mettre en avant l'économie des produits de fertilité et d'infertilité produits par les Chamans.

Le but est simple : vous êtes envoyé à Avalon, principalement dans les Quartiers du Centre, pour y faire commerce et vendre ces produits. Les personnes principalement « visées » ? Toutes celles qui travaillent dans les maisons de passe, qui se servent de leur corps comme objet de plaisir. Vous pouvez utiliser tous les moyens que vous souhaitez pour arriver à signer un contrat. Cependant, il ne faut pas que cela puisse nuir à la réputation des Chamans.

Attention : si votre manière utilisée « dérape », n'oubliez pas de noter en gros, gras et bien visible, en haut de votre post, le célèbre « -18 ans », voir même à mettre votre post en spoiler !

A part cela, vous avez quartier libre !
Gain(s)


¤ 900 mots : Une malle verticale à tiroir, qui peut se porter sur le dos grâce à deux lannières. Sur les côtés, des runes relatant vos « exploits » commerciaux. Elle sert à ranger et transporter les fioles et les produits dont le peuple chamanique fait commerce [exemple]
Pour 450 mots en plus : 1 point de spécialité au choix

¤ 1 200 mots : Le Don de Freyja : Ce pouvoir ne peut s'appliquer que sur une personne du sexe féminin. Vous êtes capable de déterminer si celle-ci est en bonne période pour enfanter ou non et si elle est enceinte.
Pour 450 mots en plus : 1 point de spécialité au choix

Ce LDC est réservé aux chamans et aux personnes ayant un compagnon chaman.

Récapitulatif des Gains


Elone Noirepine / Fiche / Le Don de Freyja + 1 point en force
Léto / Fiche / Une malle verticale à tiroir + 1 point de charisme
Devaraj Saälm / Fiche / Une malle verticale à tiroir + 1 point d'agilité
Toble Rone / Fiche/ Le Don de Freyja + 1 point de charisme

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Sam 19 Déc 2015, 00:18

La fertile et l'infertile.
LDC Chaman


En silence, Nihe offre des plantes, des baumes et d’autres produits de fertiliser et d’infertilité à Élone. La chamane jette un coup d’œil au sac rempli, puis lève les yeux incertains vers son mentor qui l’ignore en jetant encore des choses dans le sac de cuir. La vieille chamane ne soufflait mot et une étrange atmosphère semblait flotter. Élone n’osait même pas souffler un mot, elle désirait des explications, mais pour une rare fois, elle était peu confiante de la marche à suivre avec Nihe. Fen était silencieux. Sous sa forme de monstre à l’ombre vaporeuse. Avec ses yeux sanguins, il observait la scène qui lui semblait surréaliste. Même le Bélua n’avait jamais vu la chamane dans cet état. Il la connaissait depuis un bon moment et jamais il ne l’avait vu… Stressée ? Il n’était pas sûr si s’était le bon terme, mais cette situation semblait presque le faire rire. Fenris et Liliane observaient la scène tout aussi silencieux. Liliane semblait étudier la vieille démone qui ne faisait de fouiller ses produits depuis son retour et Fenris comme toujours boudait dans l’un des coins, incapable de laisser Élone seule.

Il y avait un petit moment qu’elle voyageait avec eux et avait remarqué l’attention étrange et particulière qu’offrait l’esprit à Élone. Elle avait eu beau lui poser des questions, Fenris l’évitait toujours et elle avait fini par fouiller dans l’au-delà pour en connaitre un peu plus sur lui et ce n’était pas de toute beauté. Elle glissa les yeux sur le ruban de soie rouge qui était toujours enroulé autour du poignet de la gamine, si seulement elle savait, peut-être elle ne le porterait pas. Mais ce n’était pas à elle de partager une telle information.

-Bon… Je crois que tout est là…
-Euh… Je peux savoir ce qui se passe ?
-Tu vas à Avalon…
-La ville des Déchus ?
-Effectivement, plus particulièrement dans le quartier des catins…
-Les bordels ? Demande la jeune femme surprise. Je ne comprends pas…
-Tu vas t’y rendre et vendre nos produits de fertilité ou d’infertilité… Après cette guerre, certaines femmes ne voudront pas mettre au monde… Et que penses-tu qu’il se passe en temps de guerre dans un bordel ?
-Je…
-Des violes… Et les enfants de ses violes son trop souvent rejeter et finisse par mourir et être détesté…
-Alors on vend de produit pour tuer ? Déclare-t-elle une pointe de colère.
-Non… Murmure la chamane… On vend notre produit pour empêcher du malheur à ses enfants mal aimés…

Cette fois-ci, Élone garda le silence. Elle comprenait l’idée de son mentor, mais quelque chose en elle la répugnait à tuer des enfants. Même s’ils n’étaient encore nés, il était tout de même vivant, une forme de vie installée dans le ventre de ses femmes. Elle retient la plainte de dégoût, elle allait vendre une source de mort… Fen sembla se soulever à ce moment-ci, mais Nihe lui fit signe de rester ou il se trouvait, il ne fallait pas qu’il intervienne. D’une poigne ferme mais douce, elle attrape le menton de la jeune femme qui observait les lattes de bois et le souleva pour croiser son regard.

-Tu dois apprendre à te détacher de tout ceci…Nous ne travaillons pas avec les vivants, mais les morts. Tu es là pour guider les esprits qui se sont perdus et non les vivants de ce monde. Ils n’ont pas autant de besoin que toi qu’un esprit.
-Je comprends… Bredouille-t-elle.
-Je sais que ça semble dur, mais un jour, tu comprendras, un jour, tu accepteras aussi facilement la vie et la mort comme si elle n’était qu’une seule et unique pièce.

La gamine ne fait que hocher la tête, ne soufflant plus aucun mot. Nihe croise le regard interrogateur de Harel, mais pour la première fois, au lieu de le défier, elle détourne le regard pour apporter son attention plus loin dans la pièce, vers les flammes dans l’antre. Il ne lui restait que peu de temps, elle devait lui montrer la dure réalité, lui faire comprendre que la vie n’était rose. Elle devait apprendre à devenir neutre face à ses deux choix. Avec un soupir, elle chasse Élone et s’approche de l’antre. Tandis que cette dernière quitte silencieuse, Liliane observe la vielle démone qu’elle connaît beaucoup trop longtemps et pourtant, elle ne souffle mot et suit Fenris quand ce dernier sort de la pièce sans même lui jeter un coup d’œil. Fen’Harel s’approche de la grande femme, mais ce dernier souffle entre ses dents serrées.

-Elle ne sera pas prête…

Et le loup comprend que l’heure avance et que la vieille femme sent son heure venir. Il ignore quand et comment, mais sait très bien que ceci serra un terrible choc à Élone. Il se détourne sans plus et quitte la pièce en élançant son corps svelte vers la sortie.

-Va et garde un œil sur elle, mais n’intervient jamais… Jette-t-elle dans la pièce vide…

***

Avalon était beaucoup plus grand qu’elle ne l’aurait imaginée. Mais en même temps, elle s’était attendue à quoi pour une ville ? La pauvreté était à son maximaux, sans parler des sans-abris qui semblaient presque prospérer ici et la tel des plantes communes. Élone fut immédiatement mal à l’aise. Non pas pour la présence des pauvres ou même du vice qui était énormément présent, mais surtout à cause de la populace grouillante et de ses hauts murs de pierre. De tous ses bâtiments qui jetaient une ombre malsaine sur les rues. Fenris vient se poster près d’elle, observant silencieusement la marre de vivants qui l’ignorait. Liliane observait déjà de gauche à droite, la curiosité mangeait son regard et elle sembla immédiatement se fondre dans la foule inconsciente de sa présence. Fen passa proche d’elle, frôlant son corps sombre sur celui plus mince de l’adolescente pour l’encourager à continuer sa route vers les bas-fonds de la ville, les bordels. La tâche ne l’enchantait point, mais elle ne pouvait l’ignorer, c’était un principe personnel…

-Pardon, je cherche les bordels… Finit-elle par demander à un passant.
-Pourquoi ? T’aimerais vendre ton petit corps ? Déclare l’homme en la reluquant.
-Euh… Commence-t-elle.
*Je vais le tuer…* S’échauffe déjà Fenris.
-Non ! J’ai des produits à y vendre…
-Humm ? Dommage, jt’aurais offert un bon prix… Murmure-t-il. Suis cette rue, toujours toute droite et tu devrais tomber sur la Cerise Sucrée, tu ne peux pas la manquée, tout est en satin rouge vif à l’intérieur et tu vas le voir par les fenêtres. Dans tous les cas si tu change d’avis revient voir quand tu veux, j’les aime bien fraiche.

Élone retient la plainte de dégoût qui voulut s’échapper de sa bouche, puis s’éloigne rapidement du regard de l’homme qui l’observe toujours. Fenris sur les talons, il semble encore jubiler de colère et Harel semble se retenir de toutes ses forces pour ne pas tourner talons et sauter à la gorge de cet homme. Il sentait en lui le monstre gronder, il demandait de la chair fraiche, il voulait chasser pour sentir la chair chaude dans sa bouche, le sang qui l’inonde, mais il chasse cette envie, pas maintenant. Liliane semble introuvable, mais Élone ne s’en inquiète nullement, commençant à connaitre les penchants de la femme pour les secrets et les informations.

Comme promis, ils tombèrent sur un bâtiment à l’allure extérieur sombre, ou le bois foncé se fondait parfaitement avec le restant des bâtiments, mais il y avait une seule chose qui le différenciait des autres bâtiments, au travers les fenêtres, un tissu d’un rouge vif colorait. Il n’y avait aucune enseigne pour dévoiler l’endroit, mais Élone comprit qu’elle était au bon endroit quand la porte s’ouvrit sur un homme et qu’elle entrevit l’intérieur aux textures sensuelles. Prenant son courage à deux mains, elle monta les marches sous le regard amusé du client et pénétra les lieux. Elle fut immédiatement assaillie par diverses odeurs, celle du parfum sirupeux et mielleux. Par celle des chandelles qui brûlait pour offrit une ambiance tamisée, par le tissu imprégné par le mélange ambiant. Mais il y avait des odeurs plus persistantes, celle des corps en sueur, celle plus personnelle de la femme. Elle se sentit imprégner par toutes ses odeurs qui semblaient lui offrit une porte vers un autre monde et c’était le cas de le dire.

Ce fut une jeune femme à la poitrine dénudée et au sexe à peine voilé qui vient l’accueillir. La femme était d’une beauté à couper le souffle, des seins ronds et lourds, des hanches étroites, mais en chair. Une longue chevelure sombre cascadait dans son dos et sur le devant de son corps, faisant ressortir les petits bijoux qui étaient après ses seins. Un voile semi-transparent rouge était déposé autour de ses hanches et retenu par une mince épingle. La femme fit le tour d’Élone, l’observant en glissant une délicate main sur ses épaules, lui tirant un étrange frisson. Mais pourtant, Élone semblait fascinée par cette beauté qui l’observait comme un prédateur qui reluquait une brebis égarée, c’était bien ce qu’elle était dans ce lieu de femmes aux charmes révélateurs.

-Tu dois être la chamane de Nihe ? Susurre la chaude voix de la femme contre son oreille.
-Ou.. Oui… Vous êtes ?
-Oublie les politesses et vient avec moi. Continue, la femme en l’attrapant par la main pour la diriger vers les chambres.

En passant par le long couloir du premier, elle entendit des gloussements de plaisir, des rires coquins, des grognements qui dérangèrent un peu Élone qui ne savait ou se mettre. Elle ignorait comment retirer cette main qui retenait fermement la sienne. Elles montèrent au deuxième étage ou elles pénétrèrent dans une chambre de satin rouge. La petite Chamane fut ensuite gentiment poussée sur le lit au bras soyeux puis la femme disparue à nouveau, laissant la jeune femme à elle seule qui était encore sous les mots murmurés de la femme.

-Sois sage et attend moi ici…

La dame de joie revient quelques minutes plus tard accompagnées d’une dizaine de femmes tout autant peu habillée, ce qui gênant encore plus Élone qui n’avait pas bougé de sa place sur le lit. Sans crier gare, la petite dame fut entourée par des femmes tout autant belles les unes des autres et pratiquent nues. Plusieurs lui demandèrent de ses produits d’infertilités et une lui demanda pour la fertilité. Une fois l’échange terminé, pratiquement tous quittèrent, ne laissant que la ténébreuse du début et une rouquine à l’air coquin qui semblait dévorer du regard Élone. Encore plus mal à l’aise devant les yeux qui la dévorait, elle osa demander.

-Il vous manque quelque chose ?
-Non… Mais j’ai envie de quelque chose…
-Oh Sanaa ! Ne fais pas ta gourmande…
-Mais Nathalia, regarde comment elle est à croquer ! Déclare la femme qui vient plaquer son corps contre celui de la ténébreuse.
-Pardonne mon amie, elle a un fort penchant pour la luxure, encore plus pour les jeunes femmes naïves…
-Vous parlez… De moi ?
-Effectivement, tu sens la pureté, tu n’as jamais touché à un homme ou même une femme de ta vie ?
-Euh… Laisse échapper la jeune femme en se soulevant du lit.
*Ignore ce qu’elles disent…*

Elle jeta un coup d’œil à Fen qui ne réagit pas, quittant même la pièce comme si les odeurs l’incommodaient. Fenris soupira, comprenant que trop bien la mise en scène du loup, mais qui l’énerve. Il semble même lui lancer quelques insultes, mais personne ne réagit, Élone trop occupé à essayer de calmer son cœur qui battait la chamade. Elle ne comprenait pas très bien ce qui se passait, sentant quelque chose de nouveau l’envoûter pour l’attirer vers elles. Un large sourire s’étira sur leurs lèvres respectives, puis la dénommée Sanaa s’approcha doucement, dandinant des hanches dans une posture aguichante et vient passer les bras autour des épaules d’Élone… Elle mordilla doucement son oreille tout en lui murmurant :

-Et si on te payait en nature ? Un échange de service bien mérité…
-Sanaa, petite vilaine… J’espère que tu as l’intention de partager avec moi… Déclare Nathalia en s’approchant pour venir voler les lèvres du chamane qui ne pouvait que savourer la douceur.

Malgré les protestations de Fenris, il ne put arriver à rien pour attirer l’attention de sa maitresse qui se retrouva à être le jouait des deux femmes. Même si physique, elle aimait les touchers des deux femmes qui lui montrèrent des portes qu’elle n’avait jamais vues ou même ressentit, mentalement, elle les détesta. Elle les détesta de l’avoir ensorcelée pour leur unique plaisir… Et ce ne fut que bien tard dans la nuit qu’elle put retrouver la liberté de ses mouvements… Quittant la Cerise Sucrée avec son travail fait, mais sans argent, elle avait découvert bien autre chose qu’elle aurait préféré partager avec quelqu’un d’autre. Tout ceci ne fit qu’attiser la haine des vivants d’Élone…



2146 mots:


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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Mer 23 Déc 2015, 00:55

Tlaalee-Aan hocha de la tête, en fit de même Léto par la suite. Ils avaient beau se croire libres, les chaînes de la hiérarchie continuaient de leur peser sur les épaules, encore plus pour le maître-chaman qui n'avait, concrètement, jamais lutter contre les tribus. L'esprit-messager s'en alla, sans réellement s'assurer qu'ils allaient obéir aux ordres du souverain. Mais ils n'étaient pas stupides, le premier était vieux et sage, tandis que la seconde s'était déjà pliée aux exigences jusqu'à maintenant. Tlaalee-Aan soupira, se gratta les cheveux au niveau de sa nuque. On dirait bien qu'il allait devoir travailler de concert avec la chamane cette fois, et pas pour la Marche Terne.

" Suis-moi, je vais te montrer quelque chose. Le vieil homme déambula dans les couloirs de la Vigilante, avec la jeune blonde sur ses traces. Ils débarquèrent dans les salles de stockage, jusqu'à un coin où Léto ne s'était jamais aventurer. Le chaman dépoussiéra les instruments qu'il manipulait et en extirpa deux grandes malles en bois.
- Qu'est-ce que c'est ? Se risqua la jeune femme, bien ignorante de ce que son maître comptait faire avec.
- Des malles que les chamans se servent pour le commerce. Avant d'être un Marcheur, je faisais parti d'une tribu et on m'a remit ma première malle. J'ai vendu beaucoup de produits, notamment des pigments. Tout est relaté ici. Il fit glisser son doigts sur le bord de la malle, une succession de runes chamaniques s'alignaient verticalement avant de brusquement s'arrêter. Celle-ci… Il fit glisser l'autre malle jusqu'aux pieds de la blonde. Elle est pour toi. Elle est encore vierge de tout exploit. Léto prit la malle entre ses mains, caressant le bois sans aucune rune inscrite dessus. Elle était drôlement fière d'avoir un tel objet appartenant aux siens, ce n'était pas si mal d'aider son peuple mine de rien… Bon, on a du pain sur la planche. Nous n'avons que trop peu de produits d'infertilité, pareil pour ceux de fertilité. On va renouer temporairement avec nos racines et en fabriquer nous-mêmes, tels de véritables chamans. Tu viens ? " Elle hocha vivement de la tête, apprendre de nouvelles recettes alchimiques lui était beaucoup plus attrayant que s'attarder sur la cuisine !

Après avoir laissé la salle dédiée aux concoctions baignée dans une odeur nauséabonde, le duo chamanique entama sa marche vers la cité des déchus, Avalon. Léto ne s'était jamais rendu là-bas – contrairement à son ancien esprit-compagnon, apparemment, qui y aurait vécu beaucoup de choses intéressantes – mais l'immensité d'à peu près tout l'impressionna. Tout était absolument gigantesque, elle avait presque l'impression de se promener dans un nouveau monde. La richesse de cet endroit lui donnait envie d'explorer le moindre recoin pour y dénicher des trésors inoubliables, mais Tlaalee-Aan était là pour guider le groupe et la faire revenir au devoir. Si elle souhaitait s'affranchir des siens, il valait mieux amadouer Seth pour l'instant, et envisager la suite que plus tard.

Hëarëel était présent pour veiller sur eux, surtout depuis que Léto était privée d'esprit-compagnon, une énorme faiblesse pour une chamane. Fort heureusement, son maître-chaman avait des yeux partout, et les déchus n'avaient aucune raison de s'en prendre à eux, ils ne faisaient que rendre service. La blonde tira sur les lanières de la malle dans son dos, remplie à ras-bord des décoctions qu'ils avaient fabriquées plus tôt. Leurs préparations laissaient derrière eux une traînée d'arômes agréables, l'un des passants les avait même abordés pour s'offrir l'un de ces "délicieux parfums". Il rentra vite bredouille lorsqu'il apprit la véritable nature de leur marchandise, Léto pouffa de rire lors de cette scène. Quoiqu'il en soit, ils se rendirent bien vite aux Quartiers du Centre, là où les premières couleurs romantiques apparaissaient à leurs yeux, dans un semblant d'ambiance romantique. Ce devait bien être la première fois que la chamane voyait autant de poitrines dénudées dans les rues. Comme à son habitude, Tlaalee-Aan resta de marbre devant la coquetterie des environs, tandis que Léto baissait les yeux pour ne pas se laisser distraire ; plus particulièrement pour ne pas se laisser complexée par son manque de grâce.

" Hé le vieux, on emmène son fils se faire dépuceler ? Un déchu de la luxure lui fit un signe accrocheur, des hommes et des femmes à ses côtés rirent à ses pitreries. Le maître-chaman préféra éluder la question, ainsi que le fait qu'on prenait encore Léto pour un garçon, et tenta de se laisser partiellement happer par la discussion, afin de mieux approcher leurs futurs clients.
- Pas loin : nous arpentons les ruelles pour vendre nos produits de fertilité et d'infertilité. Intéressés, jeunes gens ? " Il avait visé juste et fort.

Ce genre de produits faisait fureur auprès de la jeunesse. La promesse de nuits longues et passionnés sans risque de se retrouver à devoir gérer un potentiel descendant. Et dans le sens contraire, la promesse de pouvoir fonder une famille à coup sûr. Les chamans en distribuèrent donc quelques uns auprès de jeunes déchus – et même d'autres peuples – passant par ici, ils se faisaient déjà un bon pécule à verser auprès de la communauté chamanique. Néanmoins, ils étaient loin d'avoir vidé leurs stocks, et le temps leur faisait défaut.

" Vendre ici n'est pas trop mal, mais nous allons devoir viser de plus gros clients pour aller plus vite. Léto lorgna de droite à gauche, comme si elle cherchait quelque chose ou quelqu'un.
- Je n'ai pas croisé de "gros" clients depuis notre arrivée…
- Non, je veux dire… des clients plus riches, Léto. La concernée fit des yeux de poisson avant de finir par comprendre et de s'excuser platement. On n'a pas trop le choix : on va faire un tour dans les maisons de passe. " Là encore une fois, l'expression lui échappa, et quand elle en apprit la signification… elle s'empourpra de plus belle. Être chaman, ce n'était vraiment pas facile.

Les habiles vendeurs s'en allèrent donc s'aventurer au sein des établissements dédiés aux plaisirs charnels. Ils n'eurent qu'à suivre les lanternes rouges, le doux tintamarre du plaisir virevoltant entre les ruelles en cascade. Point difficile de se repérer en Avalon lorsqu'on savait exactement quoi chercher, exactement quel péché suivre. Même les esprits étaient encore avides de ces plaisirs interdits, les plus jeunes d'entre eux continuaient de tenter d'assouvir des désirs autrefois nourris. Bien évidemment, ils se confrontaient alors à la dure réalité qu'ils n'étaient plus que des formes de vie sans émotions. Enfin, il restait les voyeurs, après tout les esprits étaient les parfaits espions. Si les clients savaient le nombre d'esprits qui traînaient dans les chambres dites "privés", ils se refroidiraient aussitôt.

Tlaalee-Aan entra en premier dans le bâtiment aux atours luxueux, après avoir brièvement discuté avec les vigils à l'entrée. Léto garda les yeux baissés sur le dos de son mentor, elle ne savait vraiment pas comment se comporter en compagnie de gens aussi… "détendus". Son regard vairon dut tout de même se confronter à la réalité de ce monde, en admirant la beauté des hommes et des femmes qui offraient la promesse d'un délice inestimable avec leurs courbes alléchantes. La blonde n'avait jamais cherché à être aussi belle que cette jeune femme accoudée au comptoir par exemple, mais d'une certaine manière, elle enviait ces belles filles qui n'avaient eu qu'une chose à faire pour devenir aussi charismatique : naître. L'androgyne ne pourra pas atteindre un tel stade de beauté, seul son côté mignon, à mi-chemin entre le jeune damoiseau et la fille juvénile, restera gravé sur sa peau. Ce qui n'était pas plus mal en soi, certaines personnes qui lui tenaient très à cœur appréciaient ce côté-là de la chamane. Et notamment, certains yeux déchus se braquaient sur la grande femme qui se tenait aux côtés du papy mystique. Ce dernier ne lâcha pas Léto d'une semelle, afin qu'elle ne cédât pas au péché. Ainsi, ils reçurent le droit de discuter avec la maîtresse des lieux, dans sa cabine personnelle.

" Que me vaut donc le plaisir de te revoir, mon cher "Trente-Et-Un" ? Léto écarquilla des yeux devant la révélation : son maître aurait déjà fréquenté cet endroit ?
- Longue histoire. Se contenta de répliquer le maître-chaman à la réaction de son élève. Ma douce, ce n'est que pure affaire professionnelle qui nous amène. La maîtresse ria, un éventail à plumes multicolores en main pour masquer ses lèvres écarlates.
- Comme toujours, ai-je envie de dire.
- Tss, l'envie n'est justement pas ma priorité. Il s'approcha et déposa la malle au centre de la pièce, Léto fit de même, puis remarqua le regard de Tlaalee-Aan qui lui faisait passer un message bien clair dans son esprit.
- Hum, nous voudrions vous vendre nos produits de fertilité et d'infertilité, si vous voulez. Il fallait bien qu'elle commence à s'adapter aux affres du marchandage : escorter des caravanes était son fort, mais les négociations faisaient parti intégrante de la Marche Terne aussi. Ils discutèrent donc de la qualité de la marchandise, puis de son prix, avant de se heurter au fameux problème.
- C'est très intéressant ce que tu nous offres là, mais c'est plutôt cher… Tu m'as habituée à moins coûteux. Tlaalee-Aan croisa les bras, la bouche légèrement pincée.
- Certes, mais tu sais, les affaires vont assez mal ces temps-ci…
- Et si je vous offre des pigments en suppléments ? L'offre fut aussi spontanée qu'étrangement bienvenue, son maître ne s'était certainement pas attendu à cela. Je pourrais aussi dessiner des motifs sur la peau de vos filles, et garçons, ça rend le corps plus… sensuel. La réaction de la déchue fut tout aussi identique, et l'idée commença à lui plaire. Tlaalee-Aan fut le seul à remarquer les très légères teintes bleutées qui naviguaient dans les pupilles de la chamane, à croire que Latone commençait à influencer la jeune femme, ou que ses propre vices s'accentuaient avec sa manifestation.
- Ça ne coûte rien d'essayer. Montre-nous ce que tu sais faire, ma petite. "

L'opération fut une belle réussite. Grâce aux talents d'éloquence de Léto, elle offrit ses services de graffeuse pour tatouer temporairement les corps des filles de joie, un petit évènement qu'on nomma "spécialité chamanique" durant un temps, qui attira bien des curieux pour découvrir le contact du pigment et ses vertus sur l'acte en lui-même. Indirectement, les étrangers découvraient en partie les sensations qu'éprouvaient les chamans lors de leurs rituels. Léto n'avait jamais expérimenté ces derniers, mais l'idée lui était venue soudainement en repensant aux rapports qu'avaient les chamans à propos de la notion d'Amour. Inexpérimentée ne voulait pas dire ignorante, et elle venait bien de le prouver. Grâce à ça, ils purent vendre l'ensemble de leurs produits à quelques bordels et la somme amassée fut offerte aux tribus proches du souverain. Une fois de plus, Léto – et Tlaalee-Aan aussi – fut déchargée de tout devoir envers les siens pour un temps. Cependant, elle-même l'entrevoyait, cela ne pourra pas durer éternellement.


Mots & Gains:



By Jil ♪
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Dim 27 Déc 2015, 13:50



[LDC Chaman]Les Ventes fertiles des infertiles Cross-10


Les ventes fertiles des infertiles




Levant les yeux vers le Suprême de l'Au-Delà, Devaraj écoutait. Il n'était pas sans savoir que les chamans ne croulaient pas sous l'or et qu'ils étaient loin d'être la race la plus reconnue du monde. Et comme la plupart de ses congénères, il aurait bien souhaité que cela change pour s'améliorer un peu. Une fois que le discours fut finit, il se releva pour errer dans le campement de chamans, à la recherche de ces fameux produits de fertilité et d'infertilité. Il trouvait que c'était une excellente idée pour se faire connaître un peu plus. De toute façon, le Suprême de l'Au-Delà n'avait que des excellentes idées. S'approchant d'une tente enfumée, il rentra à l'intérieur, se protégeant la bouche et le nez avec sa cape. Là, plusieurs petits chaudrons étaient disposés sur le feu et tout autour, plusieurs chamans s'afféraient à trier des herbes, verser les divers ingrédients dans les chaudrons et préparer les pots où sera versé le liquide brûlant. Une forte odeur acide régnait dans l'air, ce qui le poussa à vouloir ressortir, après s'être rapidement renseigné sur le processus de fabrication, notamment sur les noms des herbes utilisés. Son intérêt pour les plantes ne cessaient de grandir depuis un petit moment et il ne perdait pas une seule occasion d'en apprendre plus.  Un peu plus tard, on lui donna une petite caisse avec une vingtaine de petits pots. "Rouge pour la fertilité, noir pour l'infertilité. Prenez cette malle pour les transporter, c'est plus pratique. Bonne chance. " La chaman le salua et s’éclipsa rapidement, retournant à sa fabrication, laissant Devaraj avec ses produits sur les bras. Ce dernier rangea le tout et décida d'y ajouter aussi des sachets d'herbe de vie de sa propre réserve, qu'il avait gardé depuis la Coupe des Nations. Enfin paré pour la longue mission, il quitta le camp. Avalon, ce n'était pas la porte d'à côté. Comme il n'avait cette fois-ci pas le temps de vagabonder à droite et à gauche et que sa destination était bien précise, il utilisa sa carte d'Ambroisie pour ne pas se perdre. C'était déplaisant de devoir se limiter qu'à un seul chemin bien défini, mais il n'avait pas vraiment le loisir de se perdre, pour une fois. Khaal et Slanguen restèrent au camp. Il ne voyait pas vraiment l’intérêt de les amener avec lui puisque Khaal ne voudra sûrement pas rentrer dans une maison de passe et Slanguen refusait le plus possible d'apparaître dans les endroits très peuplés. C'est donc un chaman sans esprit qui partit pour Avalon.

Le voyage se déroula sans grande encombre. Le chaman était maintenant habitué depuis longtemps à vivre seul dans la nature et il avait apprit comment y survivre. Son corps s'était un peu endurcit et il supportait mieux les longues journées de marche. C'en était presque ennuyant. Parfois, il aurait voulu retourner en arrière et retrouver toutes les difficultés qu'il avait surmonté avec le temps. Le plus compliqué fut de traverser l'océan pour atteindre l'autre continent. Il gardait un très mauvais souvenir de son dernier voyage en bateau, après l'explosion du Volcan Ardent. Heureusement que les mers s'étaient maintenant calmées... Au bout de plusieurs jours donc, le Chaman put enfin passer les portes d'Avalon, pour s'enfoncer dans la plus grande ville qu'il n'ait jamais vue. Réaliser que des milliers de rues s'étendaient encore de toute part, se croisant dans d'innombrables carrefours, lui donna le vertige. La capitale des Déchus était quelque chose à voir au moins une fois dans sa vie, Devaraj ne regretta pas sa venue. Il prit le temps de déambuler dans les rues, ne cherchant pas tout de suite le quartier où régnait la Luxure. D'abord, il admira la rivière Éternité et les Gorges Jumelles, avant d'atteindre le centre de la cité. Là, sans sa carte, il dut avouer qu'il aurait peut-être mit plusieurs jours à trouver et qu'il se serait sans doute perdu dans un des dédales. L’ascension parmi les bâtisses était parfois compliquée pour qui n'avait pas d'ailes. Mais le Chaman y prenait un réel plaisir, car il avait toujours aimé aller crapahuter un peu partout, en ville ou en pleine montagne. Comme dans toutes les viles, il y avait beaucoup d'esprits qui erraient et il s'amusa alors à discuter avec eux et leur demander des informations. Rare était l'occasion pour un mort de parler à un vivant alors les esprits étaient en général beaucoup plus bavard et enclin à la discussion que les vivants.

La nuit commençait doucement à s'installer quand Devaraj atteint finalement le quartiers des plaisirs corporels. Sans étonnement, la ville était tout autant, voir plus vivante la nuit que le jour. Ici, l'ambiance était plus chaude, les lumières plus rouges et les peaux plus dénudées. Femmes ou hommes montrant leurs corps à outrance pour attirer et attiser les désirs. La notion de pudeur étant quasiment absente de son esprit depuis qu'il assistait aux rituels Raoni, il n'en fut absolument pas gêné. Au contraire, c'était agréable de ressentir autant la Vie autour de lui.  Regardant vaguement les habitants, Devaraj cru apercevoir Elone au loin et cligna des yeux. Vu l'appel de Seth, ce n'était pas impossible que la jeune chamane se trouve elle aussi à Avalon pour les mêmes raisons que lui. Il aurait bien voulu lui parler un peu, mais elle avait déjà disparu. Tant pis... Le chaman fit le tour de plusieurs maisons, vendant à chaque fois une petite partie de sa marchandise. "Si jamais vous souhaitez encore profiter de mes services, voici où me trouver." expliqua-t-il à chaque fois, donnant le nom de ses congénères et des endroits où on pouvait le contacter. Plusieurs fois, il dut négocier les prix. Il fallait croire qu'ils n'étaient pas les moins chers sur le marché. Cela dit, ils étaient sûrement renommé les meilleurs concernant la qualité de leurs produits. Le bonus que représentaient les sachets d'herbes de vie fut d'une grande aide dans les négociations.

Il avait déjà vendu plus de la moitié de sa marchandise quand il passa devant un bâtiment plus grand que les autres. Sa façade était peinte avec des couleurs chaudes et plusieurs hommes et femmes se trouvaient devant, accostant les passants. Celle qui paraissait diriger la troupe, une grande femme aux formes délicieuses et la chevelure de feu, l'interpella doucement. Sa voix était à la fois apaisante et pleine de désir. Elle reconnu facilement le chaman, voyant ses colliers et les peintures de son visage. "Je vends des produits d'infertilité. Il me reste cinq ou six pots." expliqua Devaraj. Il s'approcha du groupe pour déballer les pots et leur montrer. "On te prend tout ce qu'il te reste... On dit que les chamans sont spécialistes dans ce genre de fabrication. Cela dit, tu reste un peu cher..." Le chaman fit grise mine. Il n'avait plus d'herbe de vie pour proposer un bonus et ce serait vraiment dommage de ne pas arriver à vendre les pots restants. Et le problème, c'était qu'il n'était pas commerçant. Voyant son embarras, la jeune rousse lui fit un beau sourire.

"Réduis la somme d'un quart et je paye ce qu'il manque en nature..." lui souffla-t-elle à l'oreille, posant une main gracieuse sur son épaule. "Je suis curieuse de savoir ce que valent les Chamans et il serait dommage que tu reparte d'Avalon sans avoir goûté à ses plaisirs." Devaraj se retourna pour la dévisager de la tête aux pieds, finissant par sourire faiblement. "Tu es chère dis-moi. J'espère que ce n'est pas que de la poudre aux yeux." Puis il posa ses affaires et se laissa guider à l'intérieur du bâtiment, traversant des couloirs calfeutrés.  Autant mêler l'utile à l'agréable.



Merci pour ce LDC !  nastae

Mots : 1393
Gain :
*Une malle verticale à tiroir, qui peut se porter sur le dos grâce à deux lanières. Sur les côtés, des runes relatant vos « exploits » commerciaux. Elle sert à ranger et transporter les fioles et les produits dont le peuple chamanique fait commerce.
*+1 point en agilité

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Mar 05 Jan 2016, 20:29

- 18 ?:
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Mer 06 Jan 2016, 12:15

La chamane animale mettait pour la première fois les pieds à Avalon. Elle n'avait pas vraiment pour habitude de traîner dans les endroits dont la densité de population dépassait l'habitant pour dix kilomètres carrés, voir plus. On pouvait dire que c'était plutôt une sauvage. Mais elle essayait de s'améliorer un peu, notamment, au contact de Toble mais ce n'était pas facile tous les jours. C'était en suivant le garçon qu'elle avait vu pour la première fois le roi de sa nouvelle race. Evidemment, elle avait pas pu lui parler – de toute façon, elle n'aurait pas su quoi lui dire – mais au moins, elle était un peu moins ignare concernant son peuple.Et puis, elle trouvait ça marrant, de livrer et de vendre des produits pour faire avoir ou pas aux gens des bébés. Quand elle avait su ce qu'elle devait faire, c'était d'ailleurs une idée qui lui avait traversé la tête : donner des produits aux gens, à leur insu, pour se marrer un petit peu. Ca ne pouvait faire de mal à personne, des marmots partout ! Puis en plus, avec les dernières catastrophes, les Terres du Yin et du Yang avaient quand même besoin d'être un peu repeuplé.

Des loupiots partout courant comme des petits lapins, ça pourrait être chouette!

Encore une fois, Dazia parlait toute seule tandis qu'elle avançait dans une ruelle du Quartier du Centre de la cité des Déchus. Elle se baladait ici comme si elle était chez elle. A moitié dévêtue, comme à son habitude, un rat perché sur la tête, elle faisait régulièrement retourner les têtes sur son passage. Les gens ici avaient beau être dans le coin de la luxure, ce n'était pas tous les jours qu'ils voyaient une telle chose …. Car à bien la regarder, on avait un peu de mal à la qualifier de femme. A la limite, peut être d'animal humanoïde … C'était surprenant, dépaysant, et un peu inquiétant, il fallait le reconnaître. Voir une jeune femme ne portant presque rien sur elle, les cheveux se balançant jusqu'au galbe des fesses, un rongeur sur le crâne, les yeux presque aussi gros que des petites tomates et des marques et griffures partout sur le corps, ça soulevait bien des questions. Surtout quand on rajoutait par dessus cela, le fait que la chamane s'arrêtait régulièrement aux gens pour leur demander s'ils voulaient avoir des bébés ou bien au contraire, vivre leur vie et faire ce qu'ils voulaient de leur corps sans jamais avoir la crainte de pondre un mioche.

C'était d'ailleurs poussé par la curiosité qu'un homme venait de s'approcher du phénomène ambulant. Il était intéressé par ce qui était à vendre. Pas pour lui même, mais bien pour son métier et les personnes avec qui il travaillait. Après tout, il était tenancier d'une maison close ! Garantir le plaisir aux gens, sans leur incomber les possibles inconvénients qui pouvaient suivre derrière. Il invita donc la jeune femme à le suivre. Il n'arrivait pas réellement à cerner le personnage qui était assis à présent devant lui. Dazia, elle, se disait qu'elle aurait bien donner gratuitement à tout le monde les produits qu'elle avait, mais on lui avait bien spécifié qu'il fallait qu'elle les vende et que si possible, elle trouve quelqu'un qui veuille en acheter tout le temps ou presque. Elle en voyait pas trop l'utilité, mais après tout, elle était assez gentille pour faire ce qu'on lui demandait, quand elle n'y décelait pas d'inconvénient pour sa personne.


N'oublie pas, tu dois vendre, pas donner .. Vendre ...et manger des vers ! T'as pas eu tes vers aujourd'hui!

Pardon ? Je ne vous ai pas très bien compris …

Et c'était tout à fait normal, vu que la chamane était repartie dans son délire de se parler à elle-même à voix haute. Il faudrait qu'un jour, elle arrive à se débarrasser de cette manie si elle voulait se mêler aux autres, mais ce n'était pas gagné d'avance.

Hhm ? … Qu'est ce qui est plus fertile que l'infertilité ? Vous savez vous ? Bah la fertilité, évidemment ! Et j'ai pleins des deux sur moi ! Ca vous dirait ? Pouvoir contrôler l'arrivée des futurs vies ? Décider quand c'est le moment pour un bébé ou au contraire, choisir de jamais en avoir, mais toujours en se laissant une porte de sortie.Et être toujours sur d'être approvisionné à temps par les chamans, parce que dans ce domaine, vous ne trouverez pas mieux. Oh, évidemment, vous pouvez choisir d'aller acheter à d'autres, mais là, j'vous garantis pas l'résultat … ca pourrait p't'être être même pire que d'avoir un gosse par inadvertance … Vous imaginez que ça en fasse pondre tout le temps ? Ou que vous soyez condamnés à jamais en avoir ? Ou qu'ils soient déformés ou que ça vous donne une maladie ou des boutons partout ?! Vous voulez pas d'ça, j'suis sur … c'pour ça qu'faut acheter à nous ! Vous l'regretterez pas j'vous jure!

Quand elle était partie à parler comme ça, on ne l'arrêtait plus. Sur ce point, elle était quand même très ressemblante à Toble … C'était peut être pour ça qu'elle s'était approché de lui en fait. Allez savoir ! Quoi qu'il en soit, le monsieur la regardait avec des yeux de plus en plus grand au fur et à mesure qu'elle jasait. Il pensait faire une affaire, mais s'il avait su, il aurait certainement tout fait pour ne jamais croiser son chemin. En même temps, quand on y réfléchissait bien, ce qu'elle disait n'était pas totalement faux. Surtout concernant de tels produits, on ne pouvait jamais être réellement sur de la qualité, quand on achetait ailleurs. Ca ne voulait pas dire qu'il y avait d'autres bons fabricants, mais des fois, il valait mieux jouer la prudence. Il se frottait le menton, quelque peu perdu dans ses pensées, à réfléchir, tandis que Daz continuait de déblatérer sur tout et n'importe quoi en fait. De toute façon, c'était à peine s'il l'écoutait, son esprit faisant des calculs pour savoir si un tel marché valait réellement le coup pour lui, tout au moins financièrement.

C[/size]'est bon … j'achete ! Des deux … fertilité et infertilité. Vous en avez sur vous ou faut passer commande ? Quels sont les quantités généralement fournis ? Et surtout, sous quelle forme ?

La jeune femme mit quelques secondes à se rendre compte qu'il était en train de parler, emportée par son monologue. Elle tira sur la queue du rat, perché sur sa tête, en penchant légèrement cette dernière de côté, tandis qu'elle essayait de rattraper le fils du discours de son interlocuteur. Ce n'était pas vraiment facile, mais avec un peu d'effort, elle réussit. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il voulait des deux produits, alors qu'ils s'annuleraient, mais elle ne chercha pas plus loin, haussant des épaules pour elle même.

J'en ai une petite quantité sur moi, mais sinon, faut commander. Après, si vous en prenez un certain nombre et souvent, comme client régulier, je pense qu'on peut s'arranger pour vous faire un prix. Les produits se présentent sous différentes formes. Souvent, c'est des filtres à boire, mais y'a aussi des pâtes ou des gâteaux, ou encore de la poudre. C'est à vous de voir ce que vous préférez. Puis si vous voulez sous une autre forme, j'suis sur qu'on peut y arriver. Ca demandera juste un peu plus de temps, c'est tout. Vous faites une bonne affaire, c'est moi qui vous le dis. Puis si vous voulez, j'pourrai tout l'temps vous livrer, j'vous aime bien, vous.

L'homme se retint de justesse de grimacer. S'il pouvait avoir un autre interlocuteur, il signait tout de suite. La femme en face de lui lui semblait beaucoup trop instable pour être quelqu'un de réellemet fiable, surtout en affaire. Il ne pouvait pas lui faire confiance. Puis surtout, vu comment elle était physiquement, comment elle se comportait, ça risquait de nuire à son business plus qu'autre chose si on les voyait régulièrement avoir rendez-vous …

Merci bien … c'est …. généreux de votre part …. Mais ne vous inquiétez pas, je survivrai si ce n'est pas vous. Je suis assez grand pour ça je pense.

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Mer 06 Jan 2016, 17:01

Carmen avait un message pour Anshû. Encore. Et cette fois, il ne pouvait l'ignorer car il n'avait tout simplement pas le choix. *On dirait que nous allons devoir voyager... oh, Avalon... on dit que les rues puent dans cette ville, je suis bien contente de ne plus avoir à subir ce genre de contraintes.* Comme d'habitude, Carmen s'évertuait à retirer le plus négatif de la situation. Elle vivait selon un grand principe : l'inconnu ne méritait jamais d'être découvert, car il était décevant. Il fallait bien quelqu'un pour rééquilibrer la balance  : Anshû s'efforçait de jouer le bout-en-train. « Oui, et on dit aussi que c'est là que se terrent les femmes les plus plantureuses au monde. Qui seraient bien plus attirantes que toi... remarque, ça n'est jamais difficile à trouver. » Anshû faisait le malin, mais il n'avait aucune idée de la manière dont il pourrait obtenir des contrats. Le commerce ? C'était un des concepts qui lui était le plus étranger. C'était tout ce qu'il n'avait jamais fait : faire bonne impression, convaincre l'autre personne, sympathiser... mais il avait d'autres atouts à mettre en avant, heureusement. Il improviserait et suivrait les signes s'il avait la chance d'en recevoir.

Quand le duo arriva à Avalon, la surprise fut grande. Anshû n'avait pas vraiment entendu parler de cet endroit, aussi fut-il surpris de voir des déchus voler partout pour atteindre leur destination. C'était une ville toute en étages. L'atmosphère était unique, aussi : il émanait une légèreté des habitants et les rues étaient très animées. Au bout de quelques rues parcourues, il dut même esquiver deux personnes qui venaient de sortir d'une auberge pour aller s'étaler parterre, en se battant. Certains passèrent leur chemin comme s'ils avaient été dérangés par une mouche, mais d'autres s'arrêtèrent pour contempler les deux furies. Un attroupement se forma et cela attira Anshû. Des pièces volaient un peu partout, il y avait des paris improvisés sur le potentiel gagnant. Mais leur bataille n'était pas très intéressante à regarder, surtout car les deux bougres étaient ivres et qu'ils rataient la moitié de leurs coups.
 « Hm, j'ai connu pire comme ville... » finalement, cet endroit était assez amusant. Anshû avait l'impression qu'il n'y avait aucune limites, et ça, c'était ce qu'il manquait dans toutes les autres. Disons que les choses étaient moins ennuyeuses comme ça. Au début, le chaman se demanda comment il pourrait bien trouver le quartier où il devrait opérer. Mais Carmen lui servit d'éclaireur et il la suivit consciencieusement.

Dès qu'il s'arrêtait pour attendre le retour de l'esprit, il était abordé par quelqu'un, que ce soit pour lui demander de l'argent, le provoquer ou solliciter des faveurs plus intéressantes. Mais il avait un objectif en tête et il devait bravement s'y tenir... non, en fait, c'était Carmen qui ne cessait de le rappeler à l'ordre. Dans ces rues, il était comme un enfant dans une salle de jeux. Il était attiré par les couleurs chatoyantes, les odeurs de nourriture, les pans de peau dévoilés... si sa conscience ne le contactait que très peu en général, c'était son esprit compagnon qui prenait le relais. Elle commençait même à influencer son mode de vie. Comme quoi, il n'était peut-être pas sans espoirs. Finalement, ils arrivèrent tranquillement au quartier qui leur était indiqué. L'atmosphère avait sensiblement changé, cette fois. La luxure dégoulinait de chaque pavé de ces rues. La fréquentation avait également changé, évidemment. Si Anshpu avait estimé que les femmes se dévoilaient plus volontiers dans les rues du centre d'Avalon, cela était à un tout autre degré ici. Tout en vagabondant, il se perdit dans un tourbillon de pensées : bien qu'il était tout sauf étranger aux plaisirs de la chair, c'était d'ailleurs ce qui avait causé son voyage "temporaire" en-dehors de sa tribu. Quoiqu'il en soit, il ne comprenait pas comment des gens pouvaient payer pour cela. C'était tout sauf quelque chose de commercial. 
« La civilisation... » murmura-t-il avec son air de rebelle. *Bon, t'attends quoi pour te mettre au travail ? Tu veux que je te guide jusqu'aux bâtisses aussi ? Et que je dicte tes arguments ?*

Anshû et Carmen se disputèrent un moment, mais il décida de respecter son rappel à l'ordre. Il avait une bonne quantité de marchandises à vendre, et il n'avait pas intérêt à repartir avec toutes ses babioles. Il entra dans celle qui lui parut la plus riche. Après tout, c'était des produits de la meilleure qualité. Anshû s'engouffra dans la maison. Un encens brûlait quelque part, une odeur qu'il affectionnait particulièrement. La lumière était tamisée et Anshû pouvait entendre des rires à travers les murs. C'était curieusement envoûtant, une première pour lui. *Eh, Anshû ! Tu te souviens ? T'es là pour vendre tes produits !* Le chaman se rendit compte qu'il s'était perdu dans la contemplation du lieu. La femme de l'accueil le regardait curieusement quand il s'approcha d'elle. « Voilà un visage qui ne m'est pas familier. » Sa voix releva la tête d'Anshû qui s'était malencontreusement noyé dans son décolleté. Elle lui souriait, mais le chaman savait que la tâche serait difficile pour la convaincre d'acheter sa marchandise. Il se racla la gorge et s'approcha d'elle en croisant les mains, comme s'il pensait que cela l'aiderait à paraître professionnel. « Je... je suis Anshû, et je veux que vous achetiez mon produit qui permet de manipuler la fertilité de vos, enfin, travailleuses. » Elle rit doucement et le chaman se décomposa. Il n'était pas fait pour ce genre d'entrevues. Mais ce qu'il oubliait, c'était qu'il avait tous ses porte-bonheurs sur lui.

« Hélas... une chamane est déjà venue nous vendre ces produits hier. Mais ! Je me suis aperçue que la demande était plus forte que mes attentes. Alors, je vous achèterais volontiers toute votre marchandise... si vous convenez un prix d'ami, bien sûr. » C'était inespéré. Anshû accepta sans discuter et lui donna tout. Finalement, c'était une de ses consœurs qui avait fait tout le boulot à sa place. Il l'aurait remerciée s'il avait connu son nom. D'ailleurs, il pouvait le lui demander... oh, non, c'était trop compliqué. Anshû la remercia et repartit hâtivement. Avant qu'il ne sorte du bâtiment, plusieurs femmes s'approchèrent de lui. Mais il ne leur jeta aucun regard et reprit son chemin. « Allez ! Allons dans une bonne vieille auberge pour fêter ça ! » Anshû retourna gaiement au centre-ville. *Tu as résisté, je te félicite !* Le complimenta Carmen. À vrai dire, il n'y avait pas de résistance à opposer. En revanche, cela avait attisé une certaine envie qu'il irait étancher à l'auberge, ou il l'espérait en tous cas. « Au fait, pour ton information, les rues ne puent pas. » Carmen fit la moue et s'éloigna un peu d'Anshû pour aller virevolter au-dessus des bâtiments. Bien qu'elle ne le montre pas, le chaman était certain qu'elle appréciait cette escapade. Ils s'étaient ennuyés ferme ces derniers temps, en accompagnant Maelstrom dans ses tâches. Heureusement qu'elle n'avait plus de sentiments, en un sens, car son travail était des plus monotones. « Nous resterons ici quelques jours. » C'était la première fois qu'Anshû désirait prolonger son séjour dans un lieu avec autant de monde. Comme quoi, tout pouvait arriver... était-ce parce que la ville était spéciale, ou juste car il s'habituait peu à peu à une vie civilisée, comme il aimait l'appeler ? Cela l'effrayait, en un sens, et un subite sentiment de déprime l'envahit. Il souffrait d'un mal-être depuis qu'il avait été chassé de sa tribu, et il arrivait de moins en moins à le nier. Il devait faire quelque chose, préparer son retour, peut-être. Trouver un moyen de se faire pardonner aux yeux de son père. Enfin bon, il aurait tout le temps d'y réfléchir plus tard. Pour l'instant, une nuit de débauche comme il n'en avait pas vécu depuis longtemps l'attendait.

Mots: 1397

Gains : La malle + 1 en intelligence et + 1 en charisme svp !
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