À peine que j'eusse les yeux ouverts que je me tournais vers les personnes à terre. Il y avait effectivement une Aether dans la place, mais la vie des gens qui n'avait pas pris connaissance m'inquiétait davantage. Je ne croyais pas beaucoup aux Aetheri depuis que j'avais l'impression que ces derniers m'avaient abandonnés à mon sort lors de ma transformation en élémental tout comme les humains qui m'ont traité comme des bêtes. Cependant, j'avais repris foi envers une entité supérieure par la rencontre avec mon élément dans son temple. Il s'agissait par réellement d'un Aether, mais il avait porté son attention envers ma personne et j'avais donné ma foi envers lui. Pour l'Aether Dasha, je comptais bien la regarder, mais je tenais avant tout de vérifier si tout le monde allait bien. J'avais été attaqué par une source externe et je voulais m'assurer que tous allaient bien. Par ailleurs, à peine que j'eusse eu le temps d'aider une femme qu'elle alla à la rencontre de l'Aether. Je la voyais du coin de l'oeil et je pouvais entendre les gens lui parler. Elle se faisait attaquer par tous les survivants. Je n'étais pas là pour juger de leur choix, mais je me doutais bien que ce n'était pas la bonne chose à faire. Après m'être assuré que tous allaient bien, j'allais enfin pouvoir m'occuper de la dame. Lui parler et mieux la connaître en quelque sorte. L'Aether des voyageurs était une Aether intéressant pour moi qui voyage constamment. Cependant, j'avais la forte impression et même la certitude qu'elle m'avait forcé à venir chez elle.

Voyant l'opportunité de parler, l'Aether Dasha nous libérait de son emprise. Je n'y comprenais plus rien. Elle venait de demander notre servitude qu'elle nous relâchait. Mon esprit s'éclaircissait quand je retrouvais la terre ferme. À vrai dire, mon esprit n'était que davantage troublé. J'avais de la difficulté à me concentrer tellement que ma tête me faisait souffrir ainsi que mon corps. J'avais l'impression qu'on m'avait mutilé pendant des jours de temps autant physiquement que psychologiquement. Je tombais à genou dans l'herbe. J'avais l'impression que mon corps ne voulait plus m'obéir. J'essayais de bouger ma jambe droite pour me remettre debout, mais cela n'était pas parti facile. Après plusieurs minutes, je réussissais à me relever en tremblant. Je regardais autour de moi et je sentais la peur et l'angoisse m'envahir. Une de mes plus grandes peurs était en train de se réaliser. L'air qui m'entourait ne m'entendait plus. Elle était presque hostile envers moi. Elle me rétreignait comme si elle voulait me punir. J'étais complètement déboussolé. J'ignorais où j'étais exactement, l'air ne m'obéissait, j'avais mal partout. J'avais l'impression d'être dans le pire cauchemar de tous les temps. Je croisais mes bras et essayant de me repérer un moindrement. L'endroit était couvert de végétations à un point tel que l'air passait difficilement au travers des branchages. À peine que j'eusse fait quelque pas que je vis un mur se former devant moi. Pourquoi un mur si soudainement? Je tournais vers la gauche pour le contourner, mais un autre apparut. Je compris rapidement ce qui se passait. On essayait de m'emprisonner. Alors, je me suis mise à courir le plus que je pouvais. En évitant les murs qui apparaissaient au fur et à mesure. Les hallucinations s'estompèrent quand j'arrivais enfin à la plage. Devant moi, je voyais trois personnes. Je tombais sans voix. Il y avait mon père, ma mère ainsi que mon meilleur ami d'enfance. J'étais si contente de les voir, mais je ne comprenais pas pourquoi ils étaient là. Ils étaient morts... Je m'efforçais de reprendre sur moi quand ma vision revint à elle même et les trois êtres qui étaient là étaient plutôt des sirènes en manque de sang. J'étais tombé au pire endroit que je pouvais avoir. Même si mon corps me faisait souffrir, je devais partir avant que ses sirènes ne m'attaquent. J'ignorais si j'avais encore certaines capacités magiques, mais je n'allais pas tenter le mal. Alors, c'est avoir la force du désespoir que j'essayais de m'enfuir des sirènes qui me voulaient voir morte. J'avais la peur dans l'estomac, mais la rage au coeur. Je n'allais pas tomber aussi facilement. Pour détourner leur regard, je donnai un bon coup de pied dans le sable pour le lever bien haut. Les sirènes, qui couraient, n'avaient pas eu le temps de reculer. Je pus me cacher au travers de la verdure qui se trouvait à proximité. J'avais à peine eu le temps de me coucher que les sirènes me cherchaient de gauche à droite. Je sentais la vibration de leur pas sur le sol. Je cessais de respirer pour éviter de me faire entendre. Face contre sol, j'ignorais si j'étais bien caché, mais je ne pouvais bouger. Je restai là pendant plusieurs minutes. J'attendais de ne plus rien entendre avant de repartir me cacher dans la forêt.

Après m'être réfugié dans une petite grotte assez grande pour une personne, j'avais espoir que les sirènes avaient perdu ma trace. Après que la peur tombait, je réalisais que j'avais terriblement faim. Je regardais autour de moi et remarquais qu'il y avait des petits fruits tout prêts. J'ignorais l'identité de ses fruits. J'essayais de résister à la tentation, mais j'ignorais pour combien de temps je pouvais tenir. Je priais que mon titan me soutienne dans ces moments pénibles.

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