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 [Septembre 2015] - Groupe IV - Fabula Nova Crystallis

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Mer 16 Sep 2015, 12:06



GROUPE IV
Lysis - Megæra - Maléna - Younes - Gabriel - Gabriel [Ophalee] - Jane [Ethan] - Milo [Yukina] - Méphistophélès [Zéphiel]

La situation actuelle : Ce fut une fin brutale, soudaine et presque inespérée. Sans raison apparente, les secousses s’arrêtèrent et les vagues déchainées depuis des mois s’apaisèrent dans un même moment de tranquillité inattendue, souligné par la terreur de l’éruption violente du Volcan Ardent. Peu à peu, les peuples purent retrouver un brin de stabilité, se reconstruire, regagner leur terre et leur demeure. Les premiers instants furent placés sous le signe de la méfiance, car malgré le calme apparent de l’Océan, ils étaient beaucoup à redouter une accalmie qui ne serait que temporaire ou un piège éhonté. Pourtant, les voyages à travers les flots reprirent leur rythme habituel, leur victoire et leur peine. Le Kraken Noir ne sortait plus des tréfonds de son repère, avait cessé de couler le moindre vaisseau qui naviguerait. Les Sirènes carnassières qui portaient une broche d’or dans leurs longs cheveux laissaient en paix les marins et les voyageurs. C’était la fin de cette folie meurtrière, bien que les bêtes immondes qui infestaient les rivages ne repartent dans leur habitat que par petit nombre, laissant les littoraux dangereux par leur présence. Les statues assassines des Alfars furent détruites, et le peuple pernicieux chassés des territoires qu’il avait tenté d’envahir. La faiblesse des Masques d’Or fut découverte à l’aide de l’éruption du Volcan : ces créatures mortes faites de chair et de métal craignaient simplement le feu, et leur nombre put être réduit grâce à la propagation de ce stratagème. Néanmoins, ils furent plusieurs à remarquer que, peu à peu, les monstres aux visages dorés dénotèrent de moins en moins de violence, certains devinrent quasiment inoffensifs. Traqués et massacrés, ils sont voués à disparaître à terme puisqu’ils ne semblent pas continuer à accroitre leur rang. Les mauvaises langues – à moins qu’il ne s’agisse d’un regard clairvoyant – soutiendront que la prudence est de rigueur, autant au sujet des statues monstrueuses que des Masques d’Or, mais la problématique qu’ils posaient semblent se diminuer. Le continent de Tælora est plus accessible, quoiqu’il ne soit pas dans les mœurs ou les volontés de se rendre dans cette région mystique où seules les Sirènes possèdent un bout de terre. La Cité Engloutie a ouvert ses frontières, annonçant au monde une étrange nouvelle : la Khæleesi aurait quitté le Palais et la Royauté. Les rumeurs vont de bon train au sujet de l’objet qu’elle aurait dérobé à des puissances insoupçonnées. Les gens parlent sans réellement savoir, de grandes choses dont ils ne connaissent rien. La Montre du Temps. Ces mots reviennent souvent, sans que leur sens soit clair.

Le Désert leur brulait la peau, et asséchait leur larme. Dans le sable chaud, les pas s'enchaînaient, sans jamais s'arrêter. Ils n'avaient de cesse d'avancer, d'avancer vers une cité. Les Humains voulaient rentrer chez eux, et les autres voulaient les aider. Leurs pieds criaient, suppliaient qu'ils s'arrêtent, qu'ils atteignent leur destination, mais c'était peine perdu, dans cette étendue où il n'y avait rien, de demander de se dépêcher. Leurs talons se fendaient, leur visage se creusait, et leur lèvres se ridaient. Le corps, d'habitude gorgé d'eau, venait à ressembler à un abricot sec, tant le monde les avait épuisé. Les belles femmes étaient devenues des charpies, et les hommes à la musculature saillante se l'était vu arrachée, au profit d'un rachitisme sans égal. Des squelettes, voilà sur quoi ils marchaient en ce moment. Peut être qu'ils seront alors les futurs ossements qui rempliront ce cimetière de sable ? Ces grains de poussières laissaient, parfois, entrevoir le péroné d'un malheureux, dont la chaleur avait eut raison de lui. Les Hommes, ceux qui connaissaient le Désert, se racontaient des histoires, des légendes, ou peut être des vérités, sur les différentes traversées.
Alors peut être raconteraient-ils, plus tard, la traversée de ceux-là, quand bien même arriveraient-ils à bon port ?

Un des leurs tomba. Il chuta simplement sur le sol, peinant à se relever, soupirant également, se remplissant les yeux et la bouche de sable. Ses collègues, les moins affables, l'aidèrent à se relever avec peine et douleur. Leur peau s'arrachait, leurs os craquaient, comme s'ils étaient tout à coup fait de terre et de pierre et qu'un mouvement était fatal. Et cette cité, toujours aussi loin, toujours aussi inatteignable. Ils mettraient plusieurs jours à l'atteindre, s'ils ne se faisaient pas dévorer ou tuer avant. C'était peine perdu, la réalité était là, devant eux : ils allaient tous mourir, un à un. Depuis leur départ, ils avaient perdu presque un tiers du groupe, comme si l'océan de sable ne voulait pas d'eux, et que le soleil se faisait de plus en plus repoussant. Le regarder était d'ailleurs similaire à se brûler les rétines, et devenir aveugle pour la vie.

Je soufflai sur un grain de poussière, qui en entraina un autre, et d'une brise, déclencha une tempête. Le vent se souleva alors pour eux, commença à les rafraîchir pour leur plus grand bonheur. Seulement, plus ils flânaient et se paralysaient, plus ils se jetaient dans les bras ouverts de la faucheuse. Les plus réactifs commencèrent à hurler, à montrer au loin la tempête de sable qui arrivait si vite qu'ils n'avaient le temps de rien. Les plus courageux coururent, comme s'ils n'étaient déjà pas assez épuisé, montra alors un spectacle macabre, fonçant droit vers une mort évidente. Ils étaient si prévisible  et pourtant si énervant à ne jamais rien suivre. Ils se sentaient supérieurs, et lorsqu'on les mettait au pied du mur, ils continuaient de fanfaronner. Comme ici. Pauvre femme à l'enfant, essayant de s'enfuir de cette tempête linéaire et violente. Qui était-elle pour croire qu'elle réussirait à vaincre les éléments ?
Le vent se faisait bien plus puissant et plus nocifs, et les premières poussières vinrent heurter leur visage. Des cris, des pleurs, rien pour se protéger. Certains s'évanouirent, et s'il restait des éveillés, je fis en sorte qu'ils ferment les yeux. D'aucun ne devait survivre.

Ce fut ainsi que je leur ouvris les portes de mon Palais.

Tous allonger dans le hall, certains morts, d'autres non, ils se retrouvaient en plein soleil, à côté de la fontaine des Malheureux. Derrière eux, les lourdes portes étaient fermés, comme si personne ne les avait jamais ouverte. Les dalles blanches, polies, rayonnantes, accueillaient leur corps sales allongés à même le sol. Les assoiffés n'attendirent pas de savoir si cela pouvait être un piège ou non, et se jetèrent dans la fontaine pour boire goulument l'eau fraiche et cristalline. Le vent était doux et tempéré, aidant alors les plus asséché à retrouver contenance, à cesser de transpirer pour réguler cette chaleur corporelle incessante.
Lorsque tous ouvrirent les yeux, la déesse apparut. Majestueuse, transparente, puissante, douce et pourtant mortelle. Elle était entourée de voiles et de soleil, comme des rayons d'or qui partaient de l'arrière de sa tête. J'étais la divinité qui les avais poussé au trépas, et qui ne les renverrai pas dans la fournaise sans un échange « Voyageurs du Sud, bienvenue dans mon Palais. Certains d'entres vous sont morts, étouffés par leur propre avidité, le Désert n'a su en faire qu'une bouchée. Ne craignait pas la peine infligée par la tempête, peine bénéfique pour nettoyer les maux des indigents. Vous êtes ici chez moi, sauver du trépas de justesse. Utopia est votre seule destination, et ce Palais une prison. Donnez moi votre foi, et je saurai vous envoyer là où vous souhaitez... » Un procédé, un chantage, un échange, un bien partagé... D'aucun appellerait ça comme il l'entendait, mais la déesse que j'étais ne voyait la dedans que de la soumission pure. De futurs fidèles, presque morts, à qui plus rien ne souriait, et juste dans le creux de ma main...

« Prêtez serment, et votre voyage continuera. Bafouez moi, et votre voyage s'arrêtera là. » Les paroles divines sont grandes, et ma puissance encore plus grande.

Mots : +720

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Mer 16 Sep 2015, 16:22

[Septembre 2015] - Groupe IV - Fabula Nova Crystallis Ciw9

Il avait voulu sentir leur sang sur ses mains, il avait dit à son ange qu'il partait aider les siens et espérait qu'ils ne se trouvent pas face à face dans la guerre. Pour le moment il devait rester discret et ne montrer aucun signe de rébellion face au pouvoir démoniaque en place. Alors il les avait attaqué, il avait été de ceux qui les torturait mais la situation tourna mal et il du fuir à toutes jambes dans ce désert qu'il craignait.
Pourtant la chaleur aux enfers il connaissait, mais celle-ci avait quelque chose de différente. L'étendue de sable sous ses bottes noires ne semblait jamais connaître de fin. Il courrait autant que ses poumons le lui permettait jusqu'à ce qu'il tombe du haut d'une dune, roule et soupir. Son sang avait séché rapidement et sa blessure à l'abdomen n'était pas mortelle, juste contraignante. Il n'avait pas eu sa dose de souffrance, pas eu sa dose de cris et de supplications.
C'est frustré qu'il marchait depuis quelques heures maintenant dans ce désert aride et sans fin. Le soleil commençait à lui brûler la peau, et bien qu'il ai chaud, il avait refermé sa veste pour protéger sa peau des rayons de l'astre de feu.

Il avançait encore, mais il ne pouvait plus courir. Ses jambes devenaient lourde à mesure qu'il foulait le sable, et sa gorge sèche le faisait souffrir. Il avait déjà eu faim, il avait déjà eu soif, mais jamais autant. Sous un dernier effort il s'assit sur le sable et leva ses yeux vers l'horizon sans fin. Pourrait-il avoir une chance de le revoir ? Sa respiration se fit saccadée alors que ses sens perçurent le bruit du vent. D'un dernier geste, il se retourna, sans se relever, et vit une tornade. Alors c'était ainsi que ça se terminerait. S'il avait su, il lui aurait tout dit avant. Se protégeant les yeux d'un bras et la bouche de sa tunique qu'il remonta pour ne pas s'étouffer avec le sable, il ne voyait plus rien et tomba allongé, épuisé.

Quand enfin ses yeux rouges s’entrouvrirent, il se trouvait ailleurs. Le sol était pavé, la chaleur agréable, et de l'eau coulait non loin. Avec grand peine, Méphisto se redressa et porta à ses lèvres un peu d'eau. Il eu d'abord grand peine à déglutir, puis tout coula lentement et lui donna la sensation que ses cellules se regonflaient de vie.
Il vit et écouta attentivement une dame qui expliqua ce qu'elle était, ce qu'elle avait fait, et ce qu'elle voulait qu'ils fassent. Tournant ses yeux autour de lui, le démon vit un bon nombre de personne en piteux état se redresser petit à petit. Il n'aimait pas à se dire qu'il fallait prier une déesse dont il ne connaissait rien pour pouvoir sortir. Mais le mensonge était son fort et, quand elle l'aura cru, peut-être pourra-t-il partir puis l'oublier.
Méphisto se releva, avec lenteur pour détendre ses muscles un par un, et s'adressa à celle qui voulait qu'on l'honore sans retenue :

- Mille excuses ma Dame, mais même si la liberté est une chose essentielle, que gagnerions-nous à vous vénérer, c'est que, le temps est une denrée rare.

Il arbora un sourire mauvais tout en ne la quittant pas des yeux. Certes c'était un moyens de voir ce qu'elle avait dans son sac, ce qu'elle pourrait faire pour eux si jamais ils avaient besoin d'aide, mais c'était aussi un moyen de gagner du temps s'il fallait reprendre les armes et se rebeller.
Ses yeux scrutèrent le temple avec curiosité. Ce genre de lieu lui plaisait. C'était calme, éloigné du monde, et souvent on y trouvait bon nombre de réponse. Cependant, il ne priait jamais au hasard, d'ailleurs, il ne priait jamais, alors s'il devait commencer, autant avoir une bonne raison, et si celle-ci lui plaisait, alors sans demander son reste, il se mettrait à genou et lui dédierais ses pensées les plus chastes.
Ses iris passèrent d'un individus à l'autre. Il n'aimait pas l'idée qu'elle ai sauvé plusieurs personne, mais trouvait ça assez amusant de se retrouver ici alors qu'il avait voulu tuer les humains. Finalement, une petite pensée s'envola pour son ange alors que ses yeux de braise revinrent sur la déesse. Si elle lui promettait de veiller sur l'homme qu'il chérit, alors il lui donnerait tout sans retenue.


783 mots

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Mer 16 Sep 2015, 20:55

Le temps avait passé depuis que Gabriel avait été emporté loin d'Utopia, des choses avaient changées mais son séjour au lac de la transparence lui avait longuement fait penser au désert et à la cité qui l'avait vu grandir. Dans ses derniers souvenirs une bataille se déroulait, elle n'avait pas de vainqueur tout désigné, tout aurait pu se passer.
Sans avoir réellement le mal du pays Gabriel avait envie de savoir de quoi il retournait, il avait donc quitté son nouveau foyer, parmi les magiciens, pour rejoindre l'ancien, celui des humains.

Le temps passait, inexorablement, en menaçant de le tuer à chaque instant, cette fois il n'y aurait certainement pas de magicienne pour le sauver, cette fois un génie ne jouerait pas aux archers en lui sauvant la peau au passage, et si cette fois il perdait connaissance, ce qui avec du recul arrivait souvent, il ne se réveillerait pas dans un autre endroit au climat plus agréable.
Non, il était un mort en sursis, ce qui n'était pas vraiment une première mais risquait fort d'être une dernière, le groupe qu'il avait croisé n'était par ailleurs pas des plus réconfortant. Rien à manger, rien à boire, tout le monde n'avançait plus que par instinct de survie, trop loin pour rebrousser chemin, trop près pour abandonner.

Peut-être certains avaient-ils déjà oublié la raison de leurs venue, celle de Gabriel lui semblait puérile, pourquoi n'avait-il pas simplement profité de son séjour parmi les magiciens ?
La réponse était simple, à force d'essayer de s'intégrer parmi eux il avait commencé à prendre un peu de leurs philosophie, pouvait-il se dire que, peut-être, tout le monde était mort et puis tant pis ?

Le vent qui se levait semblait vouloir servir de réponse, doux bien que brûlant il avait au moins l'avantage de faire ressentir à chacun l'usage de ses poumons, Gabriel sentait l'air s'infiltrer en lui, plus délicieux que jamais, alors qu'il avait été contraint de faire un effort quasi-titanesque jusque là pour aspirer un peu d'air. Mais le désert est le désert, du vent, simple et gentil, qui se lève ainsi ? Ce n'était pas possible, et bien trop beau pour être vrai, l'évidence arriva, trop rapidement pour laisser le temps à quiconque de lutter.

La tempête avançait, engouffrant de plus en plus de sable avec elle, devenant sombre, menaçant d'emporter les malheureux sur son passage, il était évident qu'elle détacherait proprement la chair des os, les laverait au passage pour ne laisser que des squelettes blanchis par le soleil. Il était temps pour le groupe de rejoindre ceux qu'ils avaient vu auparavant, il était temps pour la mort de faire sa moisson. Les premiers tombèrent, d'autres tentaient de fuir, mais le vent était implacable, et semblait se jouer d'eux, agissant de façon peut naturelle, comme pour les chasser.

Et, une fois encore, sa conscience s’effaça, il avait récemment pensé qu'il ne risquait pas de s'éveiller dans un climat plus amical, que ce serait une dernière pour lui, et il avait tort. Une fois de plus il s'était éveillé, et là encore le climat était différent, une sorte de bâtisse, blanche, munie d'une fontaine. Le lieu était étonnement accueillant, et absolument étrange, mais pas assez pour que certain ne se jette vers la fontaine, pour y boire à grands traits. Gabriel n'en fut pas, non pas par vivacité d'esprit ou méfiance, mais simplement car il était encore à l'arrière, trop loin de la fontaine, et refusant de se battre pour y prendre une place.

Il ne se sentait pas mal, ce qui est déjà bien, dans un environnement plus sain que le désert, ce qui est mieux encore. Il pouvait donc attendre un peu avant d'essayer de boire.
Lorsqu'une entité, assez similaire à un arbre sur bien des points, commença à le faire part de ses attentes, il écoutait tranquillement.
Pour faire court le principe était celui-ci : Accorder sa foi à l'entité ou rester dans ce lieu qui devait servir de prison. En d'autres termes, être esclave ou être esclave.

Un démon tenta de s'enquérir des gains que pouvaient apporter le premier esclavage, hormis d'atteindre Utopia bien entendu, ce qui était assez judicieusement demandé en effet. Gabriel ignorait par ailleurs qu'il avait à faire à un démon, du moins jusqu'au moment où il s'approcha, bien décidé à en savoir plus lui aussi, ajoutant son interrogation. Son regard croisa celui de la bête, les yeux rouges ne laissaient que peu supposer qu'il pouvait être autre chose, mais Gabriel n'était pas en état de s'opposer à lui, et au vu de la situation il n'était pas non plus judicieux de s'en prendre à quelqu'un qui est dans la même situation, à savoir mort ou mourant.

"Demi-masque a raison, vous nous faites une proposition, qui est particulièrement alléchante, mais nous savons qu'il y a plus à y gagner, il serait donc intéressant pour nous de connaitre les tenants et aboutissants qui vont avec cette proposition."

"Demi-masque" était le nom le plus évident pour le démon, Gabriel n'avait pas spécialement envie de lui demander comment il daigne s’appeler juste pour le mentionner lors d'une conversation. Mais son intervention ne visait pas seulement à appuyer la demande précédente, il voulait aussi en savoir plus, la suite le démontrait parfaitement.

"Si nous refusons, que se passera-t-il ? Nous resterons donc dans cette prison jusqu'à ce que nous acceptions ? Et si nous préférons mettre directement un terme à notre vie, ici-même ?"

En soi, la question était insolente, mais Gabriel n'était pas un démon, il ne s'intéressait pas autant à ce qu'il pouvait gagner, que ce qu'il pouvait perdre.

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Dim 20 Sep 2015, 22:13


Pauvre Milo, il n’avait pas trop compris ce qui c’était passé, généralement il avait beaucoup de chance et son bon cœur ne semblait pas trop lui porter préjudice… En tout cas, contenu de la situation des précédents évènements. Toujours était-il qu’avec un autre groupe d’humain notre jeune magicien se retrouvait à marcher dans la désert brûlante direction Utopia. Il savait que le chemin était long et parsemer d’embuche, mais il n’imaginait pas à quel point cela pouvait être si difficile et pourtant, ce n’était pas la première fois qu’il se rendait à la cité humain, mais allé savoir pourquoi cette fois-ci le chemin semblait plus ardu que d’habitude. L’objectif de Milo était simplement d’aider ses pauvres humains à rentre chez eux, mais c’était comme si cette fois une force divine voulait leur bloquer le chemin. Il ne savait pas depuis combien de temps il marchait, mais cela semblait une éternité. Mais il n’écoutait que son courage et quand une personne tombait de fatigue, il ne pouvait s’empêcher de l’aider à se relever et l’aider à marcher. Milo n’était peut-être pas très fort, mais son courage et son bon cœur était grand… Dommage que ses sentiments ne suffisaient pas pour aider ses pauvres gens à rejoindre leur ville.

Au début, une brise rafraichissante semblait apporter un bref moment d’espoir dans les yeux de Milo, mais celle-ci semblait gagner en intensité au point de devenir un problème plus qu’une aide. D’autre semblait sur le point de tomber à cause de la fatiguer et Milo faisait partit de ses gens à bout de force. Il paraissait évidement au bout d’un moment et aux yeux de tout le monde qu’il fallait trouver un abri alors qu’une tempête semblait se révélait à eux. Du coup, notre jeune magicien se mettait à chercher un abri pour tous, mais rapidement la tempête venait frapper son visage, il ne voyait plus rien et rapidement, il avait l’impression de perdre ses camarades de voyage de vu. Il ne savait plus où était le nord du sud… Il était complètement perdu et pourtant avec le peu de force qu’il avait il essayait de trouver un abri malgré la tempête qui était maintenant sur lui. Mais le destin ne semblait pas vouloir l’entendre ainsi et sans vraiment savoir le comment du pourquoi le noir s’insinuait en lui. Milo savait pas s’il allait mourir ou pas, mais il en avait bien l’impression.

Pourtant, au bout d’un moment, une lumière apaisante semblait le réveiller des bruits de gens se faisaient doucement entendre alors qu’il ouvrait les yeux… il lui fallait quelques instants avant de pouvoir admiré tout ce qui se passait. Il était en vie, dans une salle blanche à la température agréable et à côté de lui des gens qui profitait d’une fontaine pour se rafraichir alors que de l’autres des gens encore inconscient avec d’autre gens qui n’avaient pas eu cette chance. Milo ne pouvait rien faire pour les disparus si ce n’était que les pleurer, mais il pouvait toujours venir en aide au survivant. Il se dirigeait vers cette source d’eau pour s’abreuver un bon coup lui aussi avant de prendre une petite gourde et l’apporter au gens qui n’avaient pas encore recouvré leur esprit. Certains était complétement déshydrater, leur donné un peu d’eau ne pouvait pas leur faire de mal et puis c’était tout ce qu’il pouvait faire pour le moment.

Toujours était-il que quand tout le monde se réveillait, une femme apparu telle une déesse, il l’observait muet ne sachant pas quoi dire, il l’écoutait attentivement ses paroles et aussi celle des autres.


Ma dame, je tiens avant tout à vous remercier de nous avoir sauvés d’un destin funeste. Mais pardonner ma stupidité, mais je ne comprends pas… Vous voulez notre foi, qu’on perte serment. Mais j’ai aussi l’impression que c’est surtout sous la contrainte… Alors pardonné moi mon audace, mais cela est-il vraiment digne d’une personne de votre rang ?

Milo ne voulait pas manque de respecte à cette femme, si elle avait vraiment réussi à les sauver de la mort et il n’avait aucune raison d’en douter, il savait qu’aller contre elle serait juste se condamné à une mort certaine… D’ailleurs c’était ce qu’elle avait dit en quelques sortes. Toujours était-il, que Milo baisait légèrement le regard pour montrer qu’il ne voulait nullement la défier, de toute façon il savait ce qu’il risquait à se montrer trop téméraire et ses mots l’étaient déjà bien assez… Sans compter ceux des autres.

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Mar 22 Sep 2015, 12:53



Une mission à faire, une simple mission qui tournait au cauchemar pour la majorité du groupe sous ce soleil de plomb. La rouquine marchait avec un sourire radieux, appréciant plus que tout cette chaleur ardente qui n'avait de cesse d'aviver son élément. Il en était presque dommage qu'il n'y avait que du sable autour d'eux car elle aurait bien aimé faire carboniser quelconque objet par pure satisfaction d'user de sa magie de feu sous ce soleil de plomb. Elle ne pouvait qu'aider ceux qui tombait, encourager ceux qui ralentissait, patience était une vertu nécessaire à cette situation qui les poussait tous à bout d'une façon ou d'une autre.

Maléna n'avait pas confiance de tout l'effort qu'elle mettait à avancer dans ces conditions, la soif et la faim la gagnant de plus en plus. Marmonnant entre les dents de ne point trouver ce palais qui se devait d'être leur salue. S'approchant avec difficulté vers celui qui guidait avec une médiocrité exemplaire.
- Tu sais où tu vas ?
Il resta sans réponse, se contentant de pointer droit devant et continuer à genoux sa progression.
- Quel imbécile celui-là.
Soudain une brise caressait son visage, un vent bienfaiteur sur sa peau, la rouquine fermant les yeux tout en marchant, laissant son instinct la guider, l'air qui bouge avec une force grandissante la vivifiant littéralement. Une image lui venant en tête que derrière cette tempête qui se lève se trouvait leur destination, la cité des humains où doit se rendre une partie des gens de cette unité.

L'élémentale se mit à courir, idée folle que traverser le mur de sable aller accélérer les choses mais elle n'y trouvait que la violence du sable qui la martèle, la forçant à se coucher au sol avec le visage contre terre. Maléna se fit ensevelir, nuisant à sa respiration, l'affaiblissant alors que les éléments qui se déchainent ne semble en rien vouloir s'estomper.  Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle était allongée dans un hall, bougeant lentement les doigts sur les dalles blanches, se trainant avec misère à ce qui ressemblait à une fontaine. Se hissant pour en apercevoir le liquide cristallin source de vie et survie, rare fois où elle avait souhaité d'éteindre le feu qui brûle sa gorge.

Maléna en avait presque gémit de bonheur de sentir cette eau couvrir les parois en direction de son estomac. Se redressant avec misère pour rejoindre Jane qu'elle reconnue, se plaçant pour s'asseoir sur ses jambes et attendre que chacun se réveil. Glissant les doigts sur les épaules de la Bélua pour l'encourager à reprendre conscience, suite à quoi une apparition eut lieu. Espoir qui devint rapidement un échec, constatant avec horreur que la liberté était conditionnelle à la délivrance de la foi. L'Élémentale n'avait pas envie de jouer, ni de rester à moisir en cet endroit, déjà quelques-uns avaient parlé, remettant en doute la pertinence et la crédibilité de cette Déesse qui optait pour le chantage en guise d'appel à la Foi.

Être ou ne pas être, fidèle ou infidèle... Prisonnier ou libre, voilà à quoi se résumait ce marché offert par Dasha. La rouquine était de nature aventureuse et la protection de la déesse des voyageurs pouvait certainement lui être d'une aide précieuse pour guider ses pas. Nul doute que bafouer et rester en ce lieu ne lui convenait pas, la liberté est trop précieuse, valeur que son cousin lui avait inculqué à de nombreuses reprises. Se relevant lentement pour s'approcher de la divinité, elle avait fait son choix et y mettait toute sa conviction. Courbant l'échine avant de s'adresser à elle.

- Déesse Dasha, je m'incline ici devant vous qui est notre sauveuse, offrant la protection de ce Palais et cette eau salvatrice alors que la mort et la déshydratation planait sur nous. J'apprécie parcourir le monde et le faire en sachant votre présence et protection à mes côtés me réjouie déjà. Permettez-moi d'explorer un peu ce lieu qui est vôtre et en apprendre sur vous et votre histoire avant d'exaucer notre souhait de retour.

Fermant les yeux, restant sans dire mot de plus, sachant bien que quelques mots pouvait ne pas suffire à présenter sa conviction, conviction qu'elle saurait démontrer au fil du temps. Priez avant de voyager, remercier Dasha pour tout périple terminé, acte simple et sincère qui nourrisse le brasier de la Foi.

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Mar 22 Sep 2015, 17:59

Voyager comme si aucun but m'était destiné. Voilà pourquoi j'étais parti vers la ville des humains. Je n'avais aucune raison d'aider ce peuple qui m'ont trahi dans le passé. Un peuple qui m'a vu comme un monstre. Malgré que je pouvais comprendre leur inquiétude envers ma personne, il était presque inhumain de me laisser ainsi une jeune adolescente dans un village détruit en miette. Il ne s'agissait qu'une erreur après tous, mais une erreur qui avait coûté cher en vie humaine. Avec les années, je me devais d'amenuiser les tensions entre moi et ce peuple. Je ne voulais pas que les élémentals aillent en guerre considérant les nombreuses pertes matériels que nous venions d'avoir. Je voulais faire la paix avec ce peuple intérieurement et pour cela, je devais leur venir en aide. J'avais entendu dans la mélodie du vent qu'une bataille avait lieu dans la ville d'Utopia. Les humains étaient attaqué par les démons. Je n'aimais pas l'idée d'aller à Utopia. Il y avait une force intérieur qui empêchait toute magie dit pénétrer. Si j'allais m'y aventurer, je risquais la folie et peut-être plus. Je ne voulais pas risquer cela. Je devais penser vite. Je ne pourrais pas les aider de l'intérieur, mais possiblement de l'extérieur. Sur un coup de tête, je décidai de partir en direction d'Utopia par la voie des airs. J'allais beaucoup plus vite par ce moyen.

Pour me rendre à cette ville remplis d'humains, je devais passer au travers du désert. J'avais souvent passé par ce désert. J'avais appris quelques techniques pour y passer sans trop subir la chaleur intense du désert. Un vent constant autour de moi et l'atténuation du soleil par un ciel légèrement couvert me permettait de voyager confortablement. Cependant, mon contrôle de la météorologie ne fonctionnait pas en ce moment. Je trouvais la situation des plus curieuses, mais je donnais la faute à la situation qui se produisait autour du monde en ce moment. J'avais encore ma capacité sur l'air ce qui allait me permettrait d'éviter de faire un coup de chaleur. C'est en flèche que je me dirigeais vers la ville des humains quand ma vision fut tournée vers un groupe d'humain qui semblait ne pas aller très bien. Au moment où je regardais vers le sol, une rafale de vent sauvage m'attaquait en plein visage. Je fus tellement surprise et secouai que je n'avais pas le choix que de retourner sur le sol. Pour éviter de me tuer à l'impact, je me transformais en air pour ne subir aucun dégât corporel. Par contre, sans savoir pourquoi, le vent m'attaquait et m'empêchait que je reprenne forme physique. Elle m'étouffait comme si j'avais été son pire ennemi. J'essayais le plus possible de pousser de l'air pour me libérer de cette emprise que je ne pouvais contrôler, mais il n'y avait rien à faire. Ce vent voulait ma mort et il semblait gagner sur ma personne. Tranquillement, je voyais la couleur disparaitre et mon corps qui se faisait enfouir dans le sable. Est-ce la fin de ma vie? Par mon propre élément? Cela me semblait si improbable, mais je devais me mettre à l'évidence, j'avais perdu.

Sans m'y attendre, je repris mon air soudainement. Mon regard s'ouvrait comme si je venais de sortir de l'eau. Je regardais autour de moi avec un regard un peu paniqué. Il y avait du monde qui me semblait légèrement familier. Je les avais aperçu sur le chemin vers Utopia. Après avoir réalisé que j'étais en vie, je décidais de me lever. Il y avait quelque chose qui me dérangeait dans l'endroit. Une créature que je soupçonnais être la chose qui m'avait fait perdre tous mes moyens. Cette chose avait fait en sorte que je la rencontre en me forçant à perdre connaissance par mon propre élément. Maintenant, cette chose nous parlait en étant au dessus du groupe. Cette chose se voyait plus grand qu'elle l'était à mon avis. Elle demandait de se soumettre à elle pour vivre. Je ne le/la regardais point. Je cherchais juste à venir en aide à ceux qui n'avait pas pris conscience. Ainsi, je me penchais sur les personnes encore inconscientes pour essayer de les aider à reprendre conscience. Je n'allais pas me mettre à genou pour cette chose, mais s'ils le désiraient, ils devaient être apte à prier. Alors, je me penchais sur le corps d'une personne qui n'avait pas pris conscience et dit calmement:

- Est-ce que ça va? Je peux vous aider?

840 mots environ:
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Mer 23 Sep 2015, 12:42


Grognant entre ses lèvres fermées, se maudissant presque d'avoir suivi la rouquine qu'elle avait croisée sur route. Se disant que connaître au moins une personne pourrait rendre le voyage plus intéressant, c'était sans savoir que le trajet serait d'accompagner des humains vers Utopia. La renarde n'était pas friande du sable et du désert qu'il forme, ce truc avait une forte tendance à se glisser dans les endroits les plus désagréables des vêtements. La bélua avait presque envie de se mettre à nue pour éviter ce supplice mais le soleil ardent était convaincant sur le mauvais fondé de l'idée, tout comme les regards potentiel qui pourrait la dévorer et s'imagine un peu trop de chose. Jane n'était pas la beauté fatale mais restait néanmoins une femme avec les atouts physique qui va avec.  Elle avait bien songé à filer en mode animal pour mieux parcourir les dunes mais entre les coussinet, tout ce sable n'était guère mieux, contrainte à subir le désagrément quel que soit le choix, tout en marchant droit devant.

Jane avait l'impression que quelque chose manquait, une nécessité qu'elle ne voyait chez aucun des membres de la troupe de voyageur. Personne n'avait prit la peine d'apporter de l'eau... «Tous des abrutis... ils demandent escorte mais ne pensent qu'à leurs miches.» La soif la gagnait de plus en plus alors que le groupe avançait à bon rythme jusqu'à ce qu'une tempête de sable se lève et les engloutissent l'un après l'autre. Fouettant leur visage et la moindre parcelle de corps non recouverte de vêtement. Chaque mouvement devenait pénible, son instinct de survie la poussant à se transformer en renard, essayant de progresser dans ce nuage de poussière mais s'écrasant tel une brique dans le sable.

Le plancher était froid sous elle, Jane avait reprit son apparence humaine durant son inconscience. Elle avait senti des doigts passer dans ses cheveux en guise de réconfort mais Jane restait somnolente, une impression de faiblesse et de fatigue la clouant au sol. Une voix inconnue résonnait maintenant dans sa tête, se renseignant sur son état. Jane ouvrit les yeux comme si un souffle nouveau l'animait, se redressant lentement pour écouter ce qui se disait tout autour. Secouant la tête pour reprendre ses esprits, elle vit Lysis à proximité tandis qu'elle essayant de se relever.
- Je vais bien merci et pour l'aide, je dois comprendre ce qui passe ici avant.

Logique que de savoir quel est la situation avant de demander soutien, la bélua se levant péniblement et observait tout autour. Le palais semblait immense et la fontaine rempli d'eau cristalline était très invitante. S'y avançant aussitôt pour y plonger les mains et porter le liquide à sa bouche, savourant ce plaisir que d'étouffer la sécheresse qui régnait dans sa gorge.  Très peu attentive à ce que disait celle qui était au-dessus d'eux avec des airs supérieur, Jane se risquait à aller explorer les couloirs environnant. Assouvissant une part de curiosité mais surtout le désir de quitter cet endroit qui n'est pas la destination prévu bien que la majorité du groupe semblait présent dans ce grand hall.

L'endroit semblait accueillant mais une atmosphère étrange y régnait, la bélua décidait de retourner au près des autres pour mieux comprendre ce qui se passe. Celle qui était plus haute qu'eux se décrivait comme une déesse, exigeant ni plus ni moins de la vénérer pour obtenir un laissez-passer vers la sortie. Certains exigeait détails, les avantages de porter sa foi en elle plutôt qu'une autre divinité. Réclamant ainsi de connaître les pour et les contre avant de faire un choix, ce qui était logique en pour un jugement réfléchit. Les décisions sur un coup de tête révélait bien souvent des problèmes en cours de route. Jane entendit Maléna qui elle s'offrait sans hésitation à cette Dasha, geste qui surprenait plus ou moins la bélua, considérant la rouquine comme fêlée par moment et elle en donnait un nouvel exemple aujourd'hui. Lorsque le silence fut, voyant qu'elle pouvait parler à son tour, elle s'exprima.

- Je soutiens nombres de ceux qui ont parlé jusqu'à présent. Ainsi prendre le droit de vie ou de mort sur nous afin d'avoir des fidèles est peu invitant. Nous nous rendions à Utopia et par vos caprices vous nous menez à la limite de la mort pour vous donner des airs de sauveteuse alors que tout est votre faute. Est-ce bien cela que je dois comprendre ?
772 mots
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Mer 23 Sep 2015, 18:40


Assise sur le rebord de la fontaine à démêler ses longs cheveux bruns aux boucles ensablées, la jeune femme écoutait d’une oreille attentive les remarques acerbes des irrespectueux rescapés. Les jambes croisées avec arrogance et une touche de sensualité, elle prouvait avec impertinence que l’on pouvait manquer de se faire assassiner par un insensé et trainer son corps meurtri avec les plaines arides du Désert mais rester belle et attirante. La punition était rude, pour n’avoir fait qu’éveiller la rage et les passions d’un Vampire. Au-delà de sa plastique de poupée qui lui valait les compliments des habitués du Cabaret, Megæra était une femme réfléchie, une femme d’esprit qui contemplait le monde d’un regard rêveur et moqueur. Les reproches et les critiques des survivants étaient déplorables et navrantes. Le voyage avait été éprouvant et le soleil devait avoir eu des effets néfastes sur leur capacité de réflexion. Elle eut un petit rire. « Certains semblent oublier à qui ils s’adressent. » murmura-t-elle en plongeant ses mains dans l’eau froide avant de les glisser à nouveau dans sa chevelure. Comment osaient-ils s’adresser ainsi à une Déesse ? Une telle défiance, ne serait-ce qu’à l’égard d’un Souverain, vaudrait certainement un allé simple pour la potence ou un cachot que l’on oublierait définitivement une fois le verrou tiré. Bien entendu, la Lapine avait aussi son avis sur la question et le comportement de l’Aether lui paraissait étrange. Pour autant, elle se gardait bien de l’affronter ou de la narguer. Dasha ne faisait pas partie des idoles de Megæra, sans qu’elle ne nie son existence ; sans compter que son apparition la troublait. Mieux valait éviter d’importuner son sauveur, à plus forte raison lorsqu’il pouvait soulever les éléments et détruire la vie par caprice. Doucement, elle se releva avant d’esquisser une révérence. « Veuillez accepter mes remerciements les plus sincères pour votre miséricorde. Votre Palais est une splendeur et son enceinte protectrice, un soulagement. » Megæra attendit quelques instants avant de tourner les talons. Elle ne tenait guère à rester plus longtemps dans les parages. Qui sait comment pourrait réagir une Déesse ? Dans l’hypothèse où elle deviendrait furie, elle préférait s’éloigner du champ de bataille.

Femme à la peau sombre et aux cheveux noirs, parée de mille et une pierreries et bijoux d’or, elle priait silencieusement sa Déesse dans les Vergers. « Vous êtes Varesh ? » La Bélua avait entendu parler de la Prêtresse, qui ne prit pas la peine de lui répondre. Les mains tremblantes, elle psalmodiait sans s’arrêter. « Est-ce que tout va bien ? » demanda-t-elle en arquant les sourcils. Elle paraissait épuisée, au bord de l’effondrement par la fatigue. Lentement, elle se redressa dans un soupir las. « J’ai oublié depuis combien de temps je loue la grande Dasha. » finit-elle par répondre en scrutant son interlocutrice. Le moins que l’on puisse dire, c’était bien qu’elle était impliquée dans sa foi. « Est-ce habituel ? Je veux dire … que la Déesse agisse de la sorte. » Sa question lui paraissait mal formulée et surprenante mais elle se posait tout de même. « Pas vraiment. Disons que les circonstances obligent à une certaine persistance. » - « Est-ce vraiment elle ? Cela me parait tellement extraordinaire. » - « C’est … compliqué. » Cette prudence excessive amena à la méfiance. Megæra contempla Varesh et se mit à songer aux légendes que l’on racontait sur les Aetheri. « Oh. » souffla-t-elle, comprenant peu à peu la situation. Peut-être que Dasha n’avait pas vraiment le choix, elle non plus. « Je vois. » continua-t-elle en saisissant de mieux en mieux la situation. « Soyez patiente, Prêtresse. Je suis certaine que tout finira par s’arranger. Les voyages ont été rares ces derniers temps mais ils ne tarderont pas à reprendre. » La Sorcière ne commenta pas, se bornant de chuchoter : « Vous ne devez pas vous en aller. » Chaque syllabe était articulée et découpée avec un infini soin. « C’est donc possible, de partir. » - « S’il vous plait … » Elle la coupa : « Cela ne me regarde pas. Vos méthodes ne sont pas plus discutables que d’autres. » Elle aurait été mal placée pour donner des conseils en la matière.

« Portez-vous une quelconque foi en Dasha ? » - « Je suis loin d’être une grande voyageuse. Je serai un bien piètre fidèle. » - « Je sens que vous lui portez une croyance. » - « Peut-être. Ces choses-là, parfois, ne se contrôlent pas. » La jeune femme avait vu Dasha. Cela changeait bien des choses.

750 mots : Je vous rappelle que nous sommes dans un monde très [....] très croyant :p
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Mer 23 Sep 2015, 21:44



GROUPE IV
Lysis - Megæra - Maléna - Younes - Gabriel - Gabriel [Ophalee] - Jane [Ethan] - Milo [Yukina] - Méphistophélès [Zéphiel]

En vrai je le met ici pour que tout le monde le vois. A part deux / trois, vous avez tous fait n'importe quoi. Vous avez une déesse devant vous, pas la poissonnière du coin. Déjà d'en voir une ça vous chamboule, tout juste si vous chialez pas tous. Je comprends que le principe des Aetheri soit dur à comprendre, mais un dieu reste un dieu et dans toutes ses formes, donc dire des choses en mode "alors pardon mais c'est de la manipulation ce que vous faites là madame hein c'est pas bien j'y gagne quoi moi" c'est non. De base, tous les peuples de YY ont un rapport très étroit avec la religion, les Dieux sont dans la culture de chacun, tout le monde nait en croyant au moins à un Aether, en comprenant qu'ils existent et son omniprésents. On peut très bien pas être copain avec la religion (genre Cocoon et les Aetheri), et construire son personnage dans un but autre que religieux, évidemment, mais après c'est une question de bon sens quand en RP y a un Aether devant votre nez (je reprends mon exemple avec Cocoon, le mec il fait pas le chaud devant eux, et quand il souffle de travers on l'envoie sur la lune). Du coup la suite des explications sont dans mon spoiler (parce que c'est pas fini ^^)

« Bien, vous êtes donc libre de provoquer votre propre trépas. Sachez que vous êtes les seuls à vous restreindre. » Dasha disparut, tordant le monde, faisant devenir presque fous tous les voyageurs ayant atterrit ici. Ils se dématérialisèrent, et tombèrent tous, d'un bloc, éparpillés dans la jungle de Tælora.
Leurs corps ne voulaient pas leur obéir, ils souffraient. Les sorts ne répondaient plus, et les armes magiques ne fonctionnait plus. S'ils avaient prêté serment à un autre Aether, ils étaient dorénavant sourds à leur prière. Dasha perdait en puissance, mais elle était encore assez forte et influente pour se permettre de juger moins d'une dizaine de pauvres mortels. Les humains allaient devoir rejoindre leur patrie, sans vivres, sans pouvoirs, sans rien pour les aider. Ils avaient voulu leur liberté, ils avaient voulu jouer aux plus malins avec un Dieu et, au final, les seuls cadavres, ça allait être eux.
On ne jouait pas avec les entités divines. Quand allaient-ils le comprendre ?
Ainsi elle livra en pâture aux landes sauvages du nouveau continent. Tout le monde s'y était rué, tout le monde voulait nettoyer la jungle de ses bêtes sauvages pour établir une propriété dessus. A eux, dorénavant, de se montrer digne de leur naïveté et leur orgueil.

La jungle était meurtrière. Le but qu'ils avaient n'était pas d'en sortir, mais d'y survivre. Ils allaient se perdre, se noyer peut être, se faire mordre, griffer, dévorer... Mais peut importait. Dasha les regarderait se démener, regarderait donc qui elle jetait aux ordures sans ménagement. Peut être des destinées fabuleuses naitrons ? Le genre d'Hommes qui se suffit à lui même, et elle avait tellement hâte de voir ça réellement... De plus, outre les créatures, une fois en bord de mer, quelques Sirènes carnassières gardaient les côtes. Epaves de bateaux, et des cadavres jonchant la plage de sable, ils se retrouvaient alors coupés de tout, coupés du monde, dans une illusion bien à eux.
Peut importait pourtant, ils devraient rentrer et ils n'auraient personne pour leur tendre cette main bienveillante que tout le monde souhaitait, que tout le monde attendait.

~

Dasha n'avait pas disparut pour tout le monde. Devant les quelques uns qui étaient restés, elle avait décelé en eux la foi. Une étincelle qu'elle avait réussi à allumer... Ainsi, dans le hall quasiment vide, elle leur parla « Les vertus que vous prônez déjà sont bonnes. Sachez que me prier vous préservera des dangers de la route, quelque soit les circonstances. Vous serez mes protégés lorsque vous prendrez la route, et la récompense que je vous offrirai, sera la vie saine. Ceux doter du pouvoir de téléportation seront bien moins fatigué en l'utilisant que les infidèles. Je sais remercier les intelligents. Ainsi, la porte vous est ouverte à tout instant si vous souhaitez partir. Les chambres des invités vous accueillerons si ce lieu vous plait et que vous désirez y rester. De même, dites moi votre destination, et je vous y emmènerai sur-le-champs pour les plus pressés... » L'aura de la divinité rayonnait un petit peu plus, comme si elle avait repris des forces. Qui sait ce que les autres endurerait... Mais eux, étaient sauvés.

Mots : +720

EXPLICATIONS:

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Jeu 24 Sep 2015, 21:49

Le pauvre Milo, tout ce qu’il voulait c’était aider tout le monde à obtenir ce qu’il voulait. Mais sans doute que les désaccords trop affirmatif de certains influençait plus que ses quelques pauvres paroles dites maladroitement. Sans doute qu’il aurait du réfléchir un peu plus et pensé avant tout à lui-même, mais Milo ne serait pas ce qu’il était s’il ne réagissait pas de la sorte. Toujours était-il qu’il n’avait jamais pensé que la déesse qu’il avait devant lui serait aussi cruelle. Elle qui venait de les sauvés semblaient maintenant vouloir se venger de l’audace que Milo et les autres avait eu… Milo avait du mal à définir ce qui c’était produit, mais alors que le monde semblait s’écrouler autour de lui. Un sentiment de mal être l’envahissait… S’en suivait ensuite un trou noir et des cauchemars dont certaine n’allaient pas le quitter avant un petit moment. Quand Milo retrouvait enfin la lumière du jour, il se retrouvait dans une jungle qu’il n’avait jamais vue. Certes, il n’avait pas visité tous les recoins du monde, mais cela ne changeait pas qu’il avait l’impression que cette endroit semblait totalement nouveau et surtout extrêmement dangereux… Surtout avec ce qu’avait dit Dasha sur le destin tragique qu’elle semblait prévoir pour Milo et toutes personnes qui n’avait pas accepté ouvertement sa demande de fidélité. Toujours était-il qu’après quelques secondes de réflexion, Milo se disait que même s’il se retrouvait dans une jungle inconnue, il ne s’en sortait pas si mal car, au moins ici, il aurait sans doute plus facile à trouver de quoi se nourrir ou boire.

Apres un petit moment de réflexion… Un peu dans l’espoir de savoir où il était. Milo décidait de se poser sur un tronc d’arbre pour réfléchir à ce qu’il pourrait faire… Evidemment les solutions ne se bousculaient pas au portillon. Mais il était rapidement évidemment. Que la première des choses à faire c’était de sortir de cette jungle. Oui mais comment ? La jungle où il se trouvait semblait grande et surtout très dense, Milo comprenait qu’il serait facile de se perdre s’il n’y était pas préparer. Mais ce n’était surement pas le seul danger. Des animaux sauvages vagabondaient sans doute dans cette jungle des bêtes sans doute plus fort que Milo. Si seulement, il y avait d’autre gens avec lui, les chances de survie serait sans doute plus grande… Mais le voilà seul sans aucun moyen de savoir où aller la peur au ventre et des gouttes de sueur qui coulait de son visage alors qu’il avait le sentiment d’être à deux doigts de paniquer ou de devenir fou… Ce qui semblait se confirmer pour la panique. Car, pendant qu’il réfléchissait dieu sait combien de temps pour trouver une solution. Un bruit des plus inquiétants sifflait à ses oreilles. Le bruit ressemblait à un cri d’animal, un fauve sans doute, mais la puissance de ce cri semblait beaucoup plus fort que celui d’un simple félin. Même s’il savait qu’il valait mieux fuir, il ne savait pas par ou fuir, il ne savait même pas ou l’animal risquait d’apparaitre avant de voir le visage affamé de la bête.

Une sorte de tigre mais beaucoup plus grand que la normal. Assez pour avaler d’une bouché le pauvre Milo. Notre jeune magicien qui voyait le félin savait maintenant où fuir. A l’opposer de l’animal. Courant dans tous les sens essayant de profiter des arbres et du frêle corps qu’il avait. Milo courant de toutes ses forces pour sauver sa vie. Au point de ne pas remarquer au bout d’un petit moment qu’il se dirigeait vers un ravin. Ce qui s’avérait être la chance de sa vie. Il ne tombait pas exactement dans le ravin, mais glissait pendant une bonne minute avant de se retrouver dans une sorte de grotte souterrain ou une source se trouvait. Certes, Milo n’était pas sortie d’affaire et peut-être que d’autre créature l’attendait ici. Mais il avait de la chance car, le félin semblait ne pas avoir eu envie de le suivre dans cet endroit. Toujours était-il que Milo ne voyait pas grand-chose et devait marcher à tâtons pour sortir de sa grotte souterraine… Il ne savait pas combien de temps cela lui avait pris, quelques heures, plusieurs jours… La folie c’était pratiquement emparé de lui pendant tout ce voyage alors qu’il réussit miraculeusement à retrouver le chemin de la liberté pour être ensuite sauver par d’autre gens… Milo avait survécu, mais une chose était sûr, il apprendrait à la réfléchir avant de discuter avec un Aether.


758 mots


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Jeu 24 Sep 2015, 22:44

- « Raaa j'en peux plus vieux ! ».

Younes fixa le Réprouvé qui l'accompagnait dans la traversée du désert. Lui non plus n'en pouvait plus. A bout de souffle, l'Orine ne s'était jamais senti aussi mal. Le soleil cramait ses cheveux qui ressemblaient à présent à de la paille séchée. Le soleil de Bouton d'Or s'était déjà occupé de bronzer sa peau ces dernières années mais il la sentait actuellement presque brûler sous les rayons de l'astre. Depuis combien de temps marchaient-ils ? Cela lui semblait représenter une éternité. Les réserves de nourriture pourtant abondante qu'il avait pris avec lui avaient été réduites à néant. Personne n'avait plus rien, même l'eau se faisait rare, insuffisante. Pire que tout, les hommes tombaient les uns après les autres. Néanmoins, bien que véritable épreuve, Younes avait commencé à réfléchir, réfléchir à sa vie, à ce qu'il avait accompli jusqu'ici. C'était face à la mort que l'on faisait un bilan, que l'on commençait à penser qu'on n'aurait plus jamais l'occasion de faire certaines choses, que l'on s'apercevait que l'on était passé à côté d'autres. L'homme ne cessait de se répéter qu'il ne pourrait pas mourir maintenant, qu'il n'était qu'à l'aube de sa vie, que cela serait injuste. Mais y avait-il seulement une justice dans la mort ? Il en doutait. Il y avait tellement de choses qu'il aurait aimé faire. Tout d'abord, il avait trouvé refuge à Bouton d'Or mais il éprouvait une certaine culpabilité au fond de son cœur. C'était comme s'il avait abandonné son propre peuple pour lui préférer celui des Réprouvés. Il n'était pas fort, ni intelligent. Younes se considérait comme un homme banal, ayant tout de même profiter de l'éducation de Maëlith, et c'était bien cela le problème. Il ne se trouvait jamais assez bien pour faire quoi que ce soit. Là, à bout de souffle, fatiguée, à l'article de la mort, il continuait de s'en vouloir pour sa faiblesse et sa fuite. Il apprenait dans les champs, il aimait son métier mais il avait également envie de s'occuper des siens. Néanmoins, il ne pouvait pas rentrer à Maëlith comme ça, ce n'était pas son rôle non plus.

L'homme s'arrêta un instant, voulant essuyer la sueur qui devait perler de son front mais, en réalité, il n'en avait plus, comme si l'eau de son corps s'était volatilisée presque totalement. Au lieu de cela, sa peau était sèche, craquelée par la chaleur. Ses lèvres, d'ailleurs, n'étaient que crevasses. Il ferma les yeux, essayant de puiser en lui les dernières forces qui lui restaient mais quand il se mit à avancer de nouveau, son regard fut attiré par une magie bien plus puissante que lui. Au loin semblait s'être levée une tempête de sable démentielle. Il sut alors qu'il n'y survivrait pas, ni lui ni personne. Son esprit céda sous la pression et le découragement lui fit plier genoux. Il tomba, avalant du sable dans sa chute.

Younes ouvrit les yeux, étonné, déstabilisé. Était-il mort ? Était-ce le pays merveilleux dont lui avait parlé une femme qu'il avait rencontré un jour ? Oh il s'en souvenait comme si c'était hier : une femme aux cheveux bruns qui lui avait conté que, après la mort, l'on disparaissait pour se retrouver dans un endroit fantastique sans violence, où les besoins de chacun étaient comblés. Il avait ri à son histoire tout en murmurant que si le moindre désir était satisfait, alors la vie devait être bien monotone. Elle avait prétexté qu'il n'y connaissait rien de toute façon. Quoi qu'il en soit, les douleurs de ses articulations lui firent bien vite comprendre qu'il était toujours vivant. Son groupe était également présent. Ils avaient l'air malins, tous dans un sale état.

L'Orine aurait bien fait quelque chose mais une apparition lui sortit toute idée de l'esprit. Il y avait une femme, une forme, quelque chose d'indescriptible devant lui. Sa puissance était si grande qu'il ne put regarder autre chose qu'elle une fois que ses yeux la rencontrèrent. Il but ses paroles comme si elles étaient sacrées. Par les Ætheri, il n'y connaissait rien en Dieux, mais s'ils existaient vraiment, alors il ne faisait aucun doute que cette femme était une Déesse... ou une Reine d'un peuple inconnu et puissant. Peut-être était-elle de ces héroïnes dont les Réprouvés parlaient parfois ? Younes n'avait pas vraiment de religion, il n'avait jamais prêté véritablement sa foi, il se contentait simplement de vivre au jour le jour bien qu'il ait été élevé dans le culte de certains Ætheri. Il avait pour ligne de vie de ne croire que ce qu'il voyait, mais quand il admirait des Orines danser, certaines, alors il se disait que la Déesse de la Beauté et des Arts devait les avoir béni. Quelque part, il savait que les Dieux existaient, même s'il niait souvent ce fait, peut-être par esprit de contradiction ou de défi, comme s'il souhaitait que l'un d'eux apparaisse devant lui. Aujourd'hui, il ne pouvait pas douter... C'était plus fort que lui, cette femme était... merveilleuse, irrésistible. Ce n'était pas charnel, c'était simplement que son esprit, son âme, étaient totalement attirés par elle. Ses paroles étaient lois et il eut envie de faire ce qu'elle exigea de lui : la vénérer.

L'une des mains de Younes vint se loger dans ses cheveux alors qu'il réfléchissait à un moyen de lui montrer sa foi. Il n'avait aucune idée de quelle Déesse il s'agissait, ni d'où il se trouvait. Les paroles des autres lui passèrent totalement au dessus. Il ne les entendait pas, il osait à peine respirer, des fois qu'elle change d'avis et les renvoie d'où ils venaient, des fois qu'un mouvement de sa part aurait pu la froisser. L'Orine n'avait aucune certitude sur sa nature divine en réalité... si cela se trouvait, ce n'était qu'une large farce d'une personne trop puissante qui se serait ennuyée, mais il était prêt à courir le risque de se voir ridiculisé. Tout ce qu'il savait c'est que l'apparition les avaient tous arraché au désert et qu'elle flottait dans les airs sans que cela ne semble lui demander aucun effort. Que représentait-elle ? Qui était-elle ? Il n'en avait aucune idée.

- « Je ne sais pas qui vous êtes... » articula l'homme difficilement. Il en avait du mal à parler. « Et j'en suis navré... ». C'était la vérité. S'il avait été plus attentif, peut-être aurait-il reconnu l'apparition. « Seulement je veux croire en vous. Vous nous avez tous sauvé... ».

Même si elle dépeignait son palais comme une prison, ce dernier était magnifique et semblait bien plus accueillant que le désert. S'il devait rester ici toute sa vie durant, il n'y voyait pas d'inconvénients.

Quand la femme se mit à parler, bannissant la plupart des hommes et des femmes du groupe, l'Orine se sentit effrayé. Ce n'était pas bien viril mais peu lui importait. Les mots de la Déesse étaient secs et il priait presque de ne pas subir le même sort. Heureusement, quand elle s'adressa à son groupe, le ton n'était plus le même. Était-elle une sorte de protectrice des chemins ? Non c'était idiot, elle devait être bien plus que cela. C'était aux voyageurs qu'elle s'adressait... une divinité pour les voyageurs ? Younes l'ignorait mais les avantages à la prier n'étaient pas négligeables. Il s'en fichait en vérité. Il n'avait pas l'intention de donner sa foi pour obtenir un quelconque retour. Elle l'avait déjà sauvé en réalité, cela lui suffisait. Quant à sa proposition, il l'accepta. Il ne voulait pas repartir, pas tout de suite. S'il pouvait rester ici quelques jours, il pourrait peut-être se retrouver un peu. L'Orine avait besoin de faire le vide, de se concentrer sur ce qu'il souhaitait vraiment. Il ne pouvait plus vivre au jour le jour, sans objectif dans son existence.

Il finit par faire quelques pas dans le palais, réfléchissant à ce qu'il devait faire. Il pourrait également prendre des jours afin de comprendre qui était au juste l'apparition et trouver un moyen de la prier. La jeune femme brune semblait savoir de qui il s'agissait. Younes finit par la rejoindre.

- « Excusez-moi... Je suis sans doute très peu cultivé mais j'aimerai en savoir plus sur notre hôte et sur la façon de la prier. Vous me semblez plus au fait que les autres alors... ».

L'homme de ferme n'avait aucun mal à avouer son incompétence dans un domaine. Pour lui, il valait mieux montrer sa faiblesse et essayer d'en faire une force plutôt que de toujours faire semblant d'être fort pour cacher sa faiblesse. Sa philosophie de vie ne valait sans doute rien mais elle lui convenait plutôt bien pour le moment. A y réfléchir, sa plus grande faiblesse était cette incompétence maladive à faire quelque chose pour son peuple. La vérité c'est qu'il avait peur.

1461 mots.
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Mar 29 Sep 2015, 03:43


Un doute la terrassait, une peur s'installait en elle. Son arrogance et son scepticisme l'avait mise à mal, ayant agit tel un mouton qui suit le berger elle avait failli de suivre la divinité et se rallier sous sa protection. Non pas qu'elle n'avait pas la foi mais Jane était beaucoup trop terre à terre. Jamais elle n'avait eu de conviction pour autre chose que son totem, seul image rassurante en son esprit bien qu'elle ne le contrôlait pas assez. N'ayant que peu de notion des Aether, Jane était encore à la recherche d'elle-même, à comprendre ses capacités à se changer en renarde. et vice-versa. Les Temples lui semblait trop serein et paisible pour une personne comme elle. Peut-être dû à son intelligence faiblarde et son manque certain de charisme, la bélua avait ainsi réussi à se mettre à dos une divinité par l'énoncé de quelques phrases sommes toute anodines. Dasha prononça une dernière parole puis disparut aux yeux de la brunette qui n'avait plus la moindre sensation de son corps comme si elle n'était plus qu'un nuage.  

Ce fut alors un impact violent, des douleurs dans tout le corps qui ne voulait plus répondre à la moindre consigne que le cerveau envoyait. Jane se mit à se trainer avec difficulté, rare mouvement qu'elle arrivait à faire tout en supportant la douleur.  Réussissant à s'asseoir dos à un arbre pour regarder autour d'elle.
- Une jungle... quel bonheur.
L'ironie était palpable, la bélua avait l'impression d'être une larve dans un océan de verdure. Elle ne parvint pas à compter le temps qu'elle avait passé là, assise sans bouger. Écoutant autour d'elle ce qui se passe, évitant tout mouvement pour restreindre la douleur et le bruit, ne sachant pas à quoi elle doit s'attendre de l'environnement qui l'entoure. Péniblement elle se releva, trouvant un grand bâton pour y prendre appui et avancer en serrant les dents.

Ses pas la menant à ce qui semblait être un sentier, non pas fait par les humains mais de nombreuses traces d'animaux, signe que ce passage était un peu plus sûr. Cela ne lui garantissait pas la vie sauve mais il était plus aisé de parcourir le lieu où elle se trouve. Ayant l'immense plaisir de ne pas savoir où elle se trouve et dans quelle direction se rendre pour atteindre une quelconque civilisation. Au-dessus d'elle les arbres cachaient le ciel en majorité, ne pouvant se fier au soleil pour se guider. «Une clairière... je dois trouver une clairière...» Jane essayait d'accélérer le pas mais les douleurs n'en était que plus vive, rageant de plus en plus dû à cette sensation désagréable qui l'agresse sans cesse.

Le genre de situation où elle perdait le contrôle et se transformait en animal, moment où elle courait jusqu'à en perdre haleine pour évacuer. Mais au lieu de ça, elle avait l'impression que son totem voulait prendre le dessus à tout point de vue, l'écraser dans un coin de son esprit pour prendre le contrôle à sa place. S'écrasant à genoux dans la boue, se prenant la tête à deux mains en hurlant sans la moindre retenue. Cri de rage, de douleur, de furie, vous pouvez y donner le nom que vous voulez, elle l'exprimait avec une intensité sans précédent. Jane avait les yeux clos mais ce voyait en pleine forêt, le feu l'encerclant, les flammes lui léchant la peau. Elle hallucinait mais en avait nulle conscience, considérant bien réelle sa plus grande peur.

Elle venait d'ameuter toute créatures, douce ou sauvage, une véritable cible peinturé sur le sol où elle se trouve. Lorsque Jane arrêta, elle mit les mains dans la terre humide et s'en couvrit entièrement le corps dans une lueur de folie qui lui traversait l'esprit. La douleur de son corps lui semblait moindre, maigre soulagement alors que la sortie était loin d'avoir été trouvé. S'éclipsant dans la végétation, se défendant de ses poings lorsque même les plantes en voulait à elle. «C'est quoi ce bordel ! » Une série de fleur qu'elle traversa lui déchirant son haut à de multiples endroits en essayant de la retenir. Jane faisait fit de cette retenue et continuait en regardant droit devant. Ce fut certes la première agression de la flore mais surement pas la dernière.

Jane avançait avec difficultés, se retrouvant nez à nez à ce qui ressemblait à un chien mais une dentition deux fois plus... impressionnante. Fixant le regard de la bête en guise de pure provocation, l'ennemi essayait de la mordre pour la punir, la brunette lui offrant chaque fois un coup de poing sur la mâchoire qu'il ouvrait. Le chien hargneux avait toutefois vite fait le lien entre son assaut et l'impact, bougeant au même moment pour faire claquer ses dents à quelques centimètres du nez de la bélua. Elle déglutit péniblement à l'idée qu'elle aurait pu être penchée vers l'avant à cet instant précis. L'esprit en compote par tout ce qui se passe, elle fonça comme une folle pour faire perdre l'équilibre à ce chien vorace en lui fonçant dans les pattes. S'écroulant sur le flanc, elle subit la rudesse des griffes de l'animal alors qu'elle visait le crâne avec une roche.

Essoufflée, ensanglantée par endroit mais en vie, elle traînait tant bien que mal son trophée jusqu'à trouver un trou aux allures immense. Aménagé dans le sol au pied d'un arbre, les racines en cerclait l'entrée et une partie du passage. Il ne restait qu'à espérer que c'était inhabité... ce qui semblait être le cas vu les toiles d'araignées qui tapissaient les parois. «Courage cocotte, le repas est servit, au moins pour ce soir...»

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Mar 29 Sep 2015, 14:11

[Septembre 2015] - Groupe IV - Fabula Nova Crystallis Ciw9

Le démon regarda un à un les individus se relever avec la plus grande indifférence qu'il soit possible d'avoir. Et finalement, chacun prononça ses intentions. D'un sourire aussi mauvais que sournois, il était fier d'avoir semer le doute dans chacun d'entre eux concernant la déesse. Pourquoi voulait-elle qu'elle les prie ? Pour exister sans doute, et leur faire savoir qu'elle pourrait les aider s'ils croyaient en elle. Lui s'en fichait. Le démon aurait pu être intéressé si elle avait su protéger celui qu'il voulait pour lui seul, outre cela, jamais il ne prierait personne, pas même le diable.
Détendant ses muscles, la sentence tomba. Pourtant, il savait que certain prierait la déesse, que certain avait besoin de se raccrocher à ça pour se sentir en paix et trouver une force insoupçonné, comme son ange.
Serrant le poing, Méphisto toisa la déesse avant de la voir se dissiper progressivement tout en mémorisant ses mots. Il ne s'était pas restreint, mais il promettait d'un jour se venger de la suprématie de ces dieux là. Sa vision se troubla, ses muscles le brûlèrent et sa peau se déchirait… du moins, c'était la sensation qu'il éprouvait.
Serrant les dents, le brun tenta par tous les moyens de venir serrer une main contre lui et attraper ses vêtements, mais ce fut vain.

Ses yeux aux couleurs d'un feu ardent se posèrent sur un arbre dont la cime n'était visible que depuis le ciel. Il avait encore mal et ne savait se redresser. Sa main était enfin posé sur son vêtement lorsqu'il tourna la tête sous un bruit lointain. Sans savoir où il se trouvait, il lui fallait courir et vite pour se mettre hors de danger ou du moins à un endroit où il pourrait avoir une vue suffisamment dégagé pour observer ce qui précédait ce bruit perçu.
Ses ailes ne lui répondirent pas, pas plus que ses jambes. Ses iris se portèrent vers ses pieds et il s'enfonçait petit à petit dans un sol boueux, noir et sans lumière. Il n'avait pas la possibilité de se dégager par magie, il était piètre magicien. Il n'avait pas de branche, pas d'arme auxquels se raccrocher pour se tirer de là. Son coeur battait à tout rompre en lui et il avait mal.
Part tous les diables, il voulait vivre et le revoir !

- Et m*rde !!!

Hurla-t-il dans la forêt incroyablement silencieuse.
Sa main trembla contre lui et un rugissement lui glaça l'échine. Osant à peine tourner les yeux vers le cri qui venait de raisonner dans sa tête, le démon grinça des dents et cria de plus belle. Ce fut de sentir le souffle chaud de la bête dans sa nuque alors qu'il était en train de s'enfoncer dans le sol qu'il réalisa.
Une paire d'aile noir, un trait de feu sur le sol et la jambe, le voilà hors de portée.
Avait-il rêvé de s'enfoncer dans le sol ? C'était pourtant si réel.
La douleur dans sa jambe faite par les griffes acérés d'un félin aussi noir qu'un soir sans lune lui rappelait la réalité de la situation. Quant il chercha à voir la boue où il s'était enfoncé, il ne voyait qu'un tapi d'herbe fraîches et hautes dans aucune trace de boue.
Se maudissant intérieurement, il s'appuya contre le tronc du végétal et ferma un instant les yeux. La seconde d'après, il se trouvait dans une cage trop étroite pour lui, les ailes attachées à des chaînes et au loin par un petit trou, du sang et des plumes blanches.
Son coeur manqua un battement et son cri raisonna derechef dans la forêt où il se trouvait sans qu'il n'en n'ai conscience.
Dans sa cage, il s'enfonçait, mais le liquide sans lumière qui montait et le noyait, c'était le sang qui coulait hors de la cage, le sang de la personne a qui appartenait la plume blanche et les cheveux dorés.

- Pour toi, je braverais la mort s'il le faut.

Méphisto clôt son regard et inspira le plus lentement possible pour se pencher sur le côté. Il tomba de la branche de son arbre et entendit l'animal qui lui avait griffé la jambe.

- C'est quoi ce merdier…

Grommela-t-il avant de courir droit devant lui. Il avait eu peur, comme jamais, de ne plus le revoir, de le perdre parce qu'il se trouvait loin de lui. Sa plus grande peur était de perdre sa plus chère possession, et pour l'heure, il s'agissait de l'ange au regard de la nature qu'il avait juré de protéger et pour qui il s'était vendu à un autre démon plus puissant que lui.
Cherchant par tous les moyens de fuir cet endroit qui lui donner la nausée et lui faisait voir ce qu'il ne voulait pas, le démon en oublia de voler. Il atteignit la plage au soir, épuisé mais seul, et s'effondra de fatigue, le poing serré.


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Mar 29 Sep 2015, 20:38




Elle venait de voir tout ceux qui avait rejeter l'offre disparaitre sous ses yeux, une pensée pour Jane qu'elle connaissait un peu pour l'avoir croisé au manoir et vécu quelques péripéties ensemble. Loin d'être la grande amitié mais elle n'avait pas envie d'annoncer sa mort. Fermant les yeux un instant, elle les ouvrit alors que la divinité s'adressait à eux, à ceux qui avait accepté de croire et prier pour elle.

Dasha expliqua les bienfaits et soutien qu'elle offrait à ses fidèles, des avantages non négligeables pour tout voyageur. Maléna affichait maintenant un sourire radieux à l'idée d'aller explorer de nouveau le monde, après cette crise chaotique évidemment. Savoir qu'à tout moment elle pouvait venir en ce palais prendre du repos était très invitant. La rouquine fit une révérence devant la déesse puis s'exprima.
- Je vous remercie du fond du coeur, me savoir ainsi à l'abri des dangers lorsque j'arpente les terres du Yin et du Yang me réconforte et me rassure. Sans oublier toute les autres aspects de votre bienveillance. Avant de me rendre en d'autres lieux, je vais prendre un peu de temps pour visiter cet endroit qui me semble magnifique et m'y reposer. Les derniers ne furent pas de tout repos et ne pas craindre d'être attaquée dans mon sommeil sera bénéfique.

L'élémentale se recula, un serviteur du Palais vint vers elle, lui tendant le bras pour lui offrir la visite guidé des lieux. Les couloirs semblait vaste, retirant toute impression d'être cloitré, la luminosité qui inondait l'endroit y aidant assurément. Peu à peu elle explorait en compagnie de son guide, ne sachant où donner du regard alors qu'ils traversent promenades et jardins.  La fatigue la gagnait de plus en plus, elle avait être tel une gamine émerveillée devant un spectacle, ses yeux se fermaient alors qu'elle marchait. S'arrêtant sur le banc le plus près, se frottant le visage pour une tentative de réveil, levant le regard vers son guide qui attendait debout devant elle.
- Puis-je savoir qu'elle chambre je peux utiliser ? Je ne tiens plus debout, dormir est mon seul souhait.

L'homme lui souri, tendit la main pour l'aider à se lever et la mena a la chambre la plus près qui était disponible. Il fit venir de l'eau chaude pour le bain, Maléna refusa d'abord puis se laissant succomber à la tentation, attendant sagement au coin du lit que la baignoire soit prête. Fermant alors sa porte à clé, portant la plus simple des tenues qu'une femme peut montrer et se vautre dans la chaleur de l'eau, échappant un long soupir. Détente la plus totale, jamais montrer sa foi n'aura été aussi divin, la rouquine s'immergeant toute entière, ayant l'impression d'y perdre quelques kilos de stress et de poussière. Quittant sa béatitude avant que l'eau ne soit froide, s'asséchant avant de se glisser sous la couette, y sombrant sans attendre dans un profond sommeil.

Maléna se réveilla, le soleil inondait la pièce de sa lumière et sa chaleur, songeant qu'elle avait fait la grasse matinée. S'étirant tout en laissant tomber la couverture sur ses cuisses, se levant et trouvant une robe absolument magnifique posée sur le fauteuil près du lit. L'enfilant sans attendre pour aller tournoyer devant le miroir avec un grand sourire sur son visage resplendissant. Plus aucune trace de fatigue, seulement un teint sublime et des yeux brillants de vivacité. Elle quitta sans chambre à la recherche d'un repas, trouvant sans mal son guide.
- La demoiselle a bien dormi à ce que je vois.
- Quelques heures de plus, sans plus.
- Elle ne sait pas qu'elle a dormi deux jours entier je crois.
- Deux jours ? Vraiment ?
- Sans aucun doute.
- Ça explique que j'ai aussi faim...
- Venez.

Le duo se rendit dans une salle préparée pour les repas et banquets, il y était possible de venir à toute heure pour combler sa faim. Ce que fit Maléna avec un appétit impressionnant pour une jeune femme, recevant un sac de victuailles lorsqu'elle aborda le besoin de retourner au près des siens. La rouquine se rendit alors devant Dasha, discutant avec elle, la remerciant de sa bonté et son hospitalité, promettant de prier pour elle. Disparaissant dans un petit nuage, téléportée à l'endroit qu'elle avait souhaité.

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Mar 29 Sep 2015, 23:46


Un jeune homme s’était approché, coupant court aux discussions discrètes et basses entre la Bélua et la Prêtresse. Elles scrutèrent son arrivée, sans rien dire. Nul n’aurait pu dire ce que pouvait bien penser une femme comme Varesh ; peut-être ne faisait-elle que discerner le potentiel religieux de cet étranger, à moins que son esprit soit entièrement dévoué à la Déesse. Megæra, quant à elle, s’égara un instant dans les traits délicats et élégants du bel inconnu qui, même s’il n’était pas aussi grand et musclé que l’amant de ses rêves qu’elle avait déjà déniché, était plaisant à regarder et possédait une voix agréable. Certes, il n’était pas très apprêté mais la Lapine avait un don pour discerner au-delà de l’apparence d’un moment difficile. Elle imaginait sans mal le plaisir de ses clientes si elle pouvait ramener un si joli garçon dans ses Cabarets. Elle avait tant de délicieuses jeunes femmes à disposition, mais manquait cruellement d’homme pour satisfaire son public féminin. Tirée de ses rêveries mal placées par la question qu’il murmura, elle lui sourit. « Nous avons eu l’honneur de rencontrer celle qu’on nomme ici Dasha, l’Aether protectrice des voyageurs. » Elle hésita un instant avant d’ajouter : « Je ne la connaissais que de réputation, pour avoir déjà effleuré son culte en fréquentant des nomades du Désert. Elle … ne figurait pas dans mes idoles. » La situation était plus délicate, à présent. La vision éclatante de cette femme éthérée avait éveillé quelque chose, allumer une étincelle quelque part dans son âme. « Je suis loin d’être aussi fervente, douée, appliquée et connaisseuse que Varesh. Elle est la Grande Prêtresse du Palais. » L’intéressée hocha doucement la tête, stricte et sévère. « Elle vous sera bien plus utile que moi. Je n’ai qu’une vague théorie. La pratique m’est étrange et elle m’enseignait les fondements de ses croyances, avant votre arrivée. » Megæra n’avait jamais été une bonne croyante. Si elle avait ses Dieux, elle ne les honorait que de façon ponctuelle et opportuniste, sans plus se pencher sur les courants et les rites. Pourtant, elle croyait au moins en Phoebe, en Harabella et en William. « Puissiez-vous trouver en Dasha réconfort et soutien. » conclut-t-elle en s’écartant de quelques pas. Elle ne tenait pas particulièrement à s’attarder dans les parages. Le Palais était magnifique mais il avait quelque chose d’oppressant qui pesait sur la jeune femme. Peut-être était-ce simplement la présence de Dasha qui, plus que d’inspirer une fascination et une curiosité craintive, la rendait mal à l’aise. Elle n’avait jamais été aussi proche d’une créature céleste. Une fois à l’écart de tous, perdue au beau milieu des vergers, elle souffla : « J’aimerai être à Jasarel, mon établissement de la Cité Libre de Pabamiel. » Le cœur battant, elle ferma les yeux et compta jusqu’à trois avant de s’autoriser un nouveau coup d’œil. Elle était chez elle.

« Mademoiselle Swan ? Est-ce que ça va ? » S’enquit une jeune danseuse, l’air inquiète. Accroupie près d’une porte à moitié fermée, quelques autres filles attroupées à ses pieds, elle contemplait sa patronne d’une mine soucieuse. « Oui. » répondit-elle simplement, d’un ton à la fois calme et impassible. Elle n’avait même pas cillé, pas bouger. Appuyée contre une table près de la scène, elle paraissait réfléchir. Cela durait depuis plus d’une heure. « Est-ce que … Vous avez besoin de quoique ce soit ? » - « Non. Merci, c’est très gentil. Avez-vous retrouvé les autres ? » Elle fronça les sourcils, embarrassée.  « Je crois que … quelques embauches seront nécessaires, madame. » Elle soupira. « Oui. Je m’en doutais. C’est … » Certaines employées n’avaient pas survécu aux sombres évènements récents. Une chanteuse, d’esprit fragile, avait dû être enfermé dans un asile tant la perte de ses proches lui brisa le cœur. Reprendre le cours normal et habituel de sa vie n’était pas chose aisée. Personne ne pouvait faire semblant, ne pouvait mimer que rien ne s’était passé. Megæra avait elle-même été secouée par les révélations, pour avoir été sous la protection de la Khæleesi, qui demeurait encore aujourd’hui sa mécène. Aujourd’hui encore, elle peinait à déterminer quoi faire, quoi penser. Elle avait fini par choisir de mener une existence simple, selon ses propres critères, et de voir au jour le jour comment elle pouvait s’en sortir. « Quand allons-nous rouvrir ? » demanda quelqu’un d’autre, une touche d’entrain dans la voix. « Le plus vite possible. » Megæra sourit.

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[Septembre 2015] - Groupe IV - Fabula Nova Crystallis

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