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 La contamination d'une ville [Ashkan/Solo]

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Mer 05 Aoû 2015, 21:58

La contamination d'une ville [Ashkan/Solo] 473524Ashkan

۞ « Range les deux caisses dans la charrette s'il te plait », « Ton dos te fais toujours souffrir ? », « Oui, tellement. Il faudrait que j'aille voir un guérisseur, je ne sais pas pourquoi j'ai aussi mal... Nous prendrons des hommes de main la prochaine fois. » L'homme souleva une caisse, la posant lourdement sur le bois du chariot « Je n'aime autant pas. Les mercenaires sont connu pour être des voleurs aguerris. Tant que je suis là, je t'aiderai à poser les étals et à les démonter. », « Merci mon fils mais... Pour combien de temps encore ? » Le bronzé regarda son paternel, fronçant les sourcils. Il savait de quoi il parlait, et où il voulait en venir. Voila plusieurs jours, peut être plusieurs lunes maintenant, que Ashkan voulait devenir un guerrier. Mettre à profit son expérience et son maniement des lames pour, justement, apprendre à se défendre, et à se battre avec un peu plus de technicité qu'aujourd'hui. Outre l'armée, il y avait bien une école d'arme ici, à Utopia, mais les places étaient chères, et son père n'était pas pour qu'il quitte le domaine familial de la sorte.

La famille de Khaled était particulièrement riche. Dès que la ville s'est construite, ce père, peut être le doyen des marchands à aujourd'hui, à a su tiré profit des ressources de la ville pour commercer avec, et faire de ces terres une richesse infinie pour lui. Il est connu comme quelqu'un de fiable, et un revendeur honnête. La ville lui fait confiance, et il veut que cette confiance soit également placée à son fils. Il espérait que le flambeau serait repris, comme le voulait la tradition, et que ce n'était pour lui, qu'une lubie, de devenir guerrier. Pourquoi vouloir se battre ? Les mots avaient plus de poids, plus d'ampleur, qu'une lame. Bien qu'une lame pouvait tuer, elle ne blessait pas de la même manière. Khaled était donc soucieux de la pérennité de son commerce. Si ce n'était pas Ashkan, qui donc allait le reprendre ?
Comme il lui disait, pour le moment, il l'aidait, mais plus tard, qu'en serait-il ?
Toutes ces questions, tout ces doutes, assaillaient autant l'un que l'autre, et aucun des deux n'y dérogeait. C'était difficile d'y réfléchir, de trouver sa propre voie. Et puis il se faisait déjà vieux. Bientôt trente années, et pas encore ni de femme, ni d'enfant, ni même de métier ou de savoir faire. Il n'était pas un bon à rien, loin de là, il n'avait juste pas les mêmes ambitions que lui conseillait sa famille.

« On verra. Peut être que ça ne me plaira pas. », « Oui... Oui... » Khaled était soucieux, et légèrement suspicieux quant au parole de sa progéniture. Souvent, quand Ashkan voulait aller quelque part, s'aventurer dans un terrain, il s'était longuement renseigné sur le sujet avant même d'y mettre les pieds. De cette manière, une fois qu'il y était, il se sentait en terre conquise. C'était sa façon d'être, d'agir, et c'était de cette façon là, justement, qu'il arrivait à se prémunir de beaucoup de dangers que les marchands rencontraient d'habitude.
Le bronzé ne participait pas aux caravanes. Dorénavant, son père était trop vieux pour s'éreinter dans le désert, et lui n'en avait pas envie. Il aimait Utopia et préférait y rester, y faire sa vie, plutôt que d'être en permanence sur les chemins. Ainsi, ce furent des hommes et des femmes qui étaient payés pour faire le voyage « Si j'étais un guerrier, je pourrai défendre tes caravanes. » Argument peut être de poids, mais pas devant son père « Je préfère perdre ma marchandise que mon fils. Je me ferai beaucoup plus de soucis de te savoir en danger permanent. Tu sais ce qui arrive aux caravanes d'habitudes... Et notamment à ceux accompagnant ces gens. Peu en sorte vivant. Tu n'as pas à faire partit de ces convois. », « Comment se fait-il que tu y as si bien résisté ? », « Le coup du sort. J'ai toujours eu une chance assez positive. J'ai échappé à la mort plusieurs fois également. Je pense que tu devrais cultiver ta chance. » Ashkan haussa les épaules « Comme si c'était chose facile. » Il avait bon dos son père...


« On est là. », « Bonjour ! Vous tombez bien ! », « Un problème ? », « Ton frère a vomi partout. », « Je vais ranger l'étal dans la remise. », « Moi aussi ! », « Hé ! Vous m'aidez ou non ? » Mais la porte se ferma plutôt rapidement. La femme soupira, continuant de laver le sol, inlassablement.
La nuit à peine tombée, la famille se mit à table. Le jeune frère de même pas vingt ans, vint rejoindre la famille. Ashkan le vit arriver, l'air plutôt suspicieux, se méfiant de ses frasques stomacales, en plein milieu du repas « Bha alors fiston, qu'est ce qui t'arrive ? », « Je sais pas... Je meuuurs... Aaaah... » Il s'avachit sur la table, à sa place, et sa mère lui caressa la tête « Oh, mon chéri... Maman va te soigner... », « Ouiiii... », « Quel chouineur celui-là. », « Laisse moi tranquille. Frère ingrat. » Ashkan haussa les épaules. Son frère fut toujours plus fragile que lui. Déjà bébé, il présentait des signes d'insuffisance pulmonaire dû à sa naissance précoce. Ses parents durent le mettre dans un cocon, pour le tenir à l'abris des maladie et du froid, le temps qu'il grandisse assez pour être à l'égal d'un bébé normal. Seulement en grandissant, il attrapa toutes les maladies auxquelles son frère résistait. Bien sur, il guérissait, assez vite également, mais le fragile de la famille, c'était lui. Le chouchou également. A presque trente ans, Ashkan n'en n'avait plus rien à faire de ce genre d'attentions. Il était bien plus focaliser sur lui même que sur son frère, pour s'en offusquer. Son père, également, lui faisait du soucis, et ses problèmes ne s'amenuisaient pas. Et puis maintenant, sa mère avait l'excuse de son absence pour surprotéger ce petit être...

« Tu vas mieux ? Tu as faim ? » Il se redressa « Non... Et non... Je vais aller me coucher. Je tiens pas debout de toute façon. » La famille, mangeant à même le sol, sur des coussins et des tapis de bonne facture, ce fut naturellement que l'adolescent se mit sur les genoux, avant de vouloir se relever. Sentant la catastrophe Ashkan, en bout de table, se leva rapidement pour prévenir l'accident. Son instinct fut parmi les meilleurs, car son frère chancela, tombant en arrière. Les bras fort du type le rattrapèrent, et il le jeta sur son épaule « Aller, bichette, on va te coucher. », « Aaaah.... » Le cri d'agonie sortant de la bouche du petit inquiéta la mère plus qu'elle ne l'était déjà.

« Mon Kaan, tu veux encore des makrouds ? », « Non, merci. Qu'a donc Shahryar pour être dans cet état ? L'alcool l'a attaqué ? », « Ton frère n'est pas comme toi. Il est bien plus pur je te rappelle ! », « Ah oui, la théorie de la mère aveuglé par son éternel petit dernier. Allons bon... », « Hé, montre du respect à ta mère. Elle s'est donné du mal pour vous élever. », « Ce n'était pas un manque de respect. Donc, qu'a-t-il ? », « Je ne sais pas, et ça m'inquiète fortement. Depuis ce matin, il a la tête dans les sceaux. Je ne sais pas... Peut être a-t-il mangé quelque chose d'avarié... Ca allait vous, ce matin, au marché ? », « Oui, comme tous les matins. », « Ah mais, il est fragile, alors.. Dès qu'il y a trop de gras, trop de sel ou même de sucre, son estomac fait un rejet. C'est assez contraignant. Je me demande si, un jour, une femme voudra bien de lui... », « Une femme, non, mais un homme, peut être. » Khaled lui donna un coup derrière la tête « Arrête de dire des âneries, idiot de fils ! Je ne peux pas croire que tu as des compétences en marchandage et éloquence lorsque tu sors des mots pareils ! » Se frottant l'arrière du crâne il se leva « Et ton thé ? », « Il est amer. » Sortant de chez lui, il s'enfonça dans les rues, maintenant sombres, de sa ville.


Ashkan marcha sur plusieurs mètres, tournant d'une rue à une autre, pour arriver dans une propriété faisant partit des résidences de son père. La fortune familiale était assez grande pour acheter plusieurs demeures, et en faire des usages différents.
Khaled en donna une à chacun de ses fils et, la sienne, Ashkan en fit un harem. Il n'était pas plein, mais il avait le mérite d'avoir de belles femmes en son sein. Plusieurs pièces le constituait, que ce soit des chambres exposées, d'autres plus individuelles, ou même les quartiers des filles. Les salles principales étaient remplies d'oreillers et de banquettes, et l'une d'elle avait même un bassin carré à l'intérieur. De larges voiles transparents, mélangés à la fumée de l'encens, parsemaient les murs et les plafonds, tombant parfois comme un voile brumeux, ne laissant à peine distinguer que quelques silhouettes.
Le bronzé déverrouilla la porte principale, entrant alors dans l'antre des plaisirs.
Refermant correctement derrière lui, il traversa le hall, déposant certaines de ses affaires dans un compartiment prévu à cet effet, et s'avançant vers la salle où se trouvait les filles la majorité du temps. Elles étaient quatre en tout. Une était dans le bain, deux jouaient, à moitié nue, à se voler quelque chose, et la dernière évoluait voluptueusement, et à peine dissimulée, le long de la fenêtre donnant sur un balcon. La pièce était tout juste éclairée, ambiance tamisée « Mesdames... » Lorsque sa voix rauque retentit, les filles ne parlaient plus, et se stoppèrent pour tourner la tête vers lui. L'une d'elle dit « Ashkan, notre prince, soyez le bienvenue. » Sans attendre, il commença à se déshabiller, éreinté de sa journée. Une des muses vint le voir, l'aidant dans cette démarche, et il la laissa faire « Vous prendrez un bain, Ô Puissant ? ». Celle qui prit la parole s'était justement accoudée au bord du bassin, le regardant de ses yeux gourmands « Oui. »

Sans ménagement, ni de grâce particulière, il entra dans l'eau à peine tiède, et soupira lourdement. De suite, les muses vinrent se coller à lui, sauf une. Farah fit couler une jarre d'eau dans le bain avant d'y entrer, Jasmine, déjà dans l'eau, se régala du toucher de l'homme au corps brut, Emna laissa tomber le bout de tissu qui la couvrait pour venir de l'autre côté d'Ashkan, et Shéhérazade, sa favorite, s'assit au bord du bassin, sur le côté opposé au sien. Elle ne le regardait pas, faisant des ronds dans l'eau avec des jambes, ne plongeant pas totalement. Farah posa la jarre, et vint bloquer la vu du prince sur la muse d'en face, en s'asseyant sur lui. Irrité de ne plus la voir, mais sans désobligeance il dit à la belle « Masse-moi, Farah. » S'exécutant, elle passa derrière lui, et il se reposa contre son torse à la poitrine pleine, pendant que les deux, de part et d'autres, prenaient soin de lui, baisant sa peau bronzée. Mais ses yeux verts ne quittèrent pas Shéhérazade. Au bout d'un moment, sa voix retentit « Arrête de me faire languir. » Un sourire victorieux vint se poser sur les lèvres de la femme, et elle releva le regard, l'observant, beau comme tout, derrière ses cils noirs « Ah... ? Languir, vraiment ? » Juste un son, rauque, venant de la gorge, s'émana de lui. Des chuchotements se firent entendre. Les trois gloussaient en silence, mais l'homme ne les entendait pas, déjà obnubilé par cette femme au charme parfait. Elle finit par se laisser glisser le long du bord, et marcha dans l'eau, nonchalamment, provoquant l'émois du marchand en ne se pressant pas, en ne le regardant pas « Et si... », « Rien. Viens là, Shéhérazade. Approches. » Suivant ses mots, elle fit par venir vers lui, et s'asseoir sur ses puissantes cuisses « Qui ? », « Juste toi. » Les autres soupirèrent, déçues, et la petite blonde enlaça ses bras autour de son cou, forçant Farah à se décaler de lui. Elle posa son menton sur son épaule riant doucement, l'obligeant à sentir son parfum aphrodisiaque...

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Mer 05 Aoû 2015, 23:32

La contamination d'une ville [Ashkan/Solo] 473524Ashkan

۞ — Le marchand rentra chez lui au petit matin après une nuit mouvementée. La maison était déjà debout cependant. Shahryar était de plus en plus malade, et sa mère n'avait de cesse de s'inquiéter. Celle-ci s'avança vers son fils aîné, lui prenant les bras « Ashkan, il faut porter ton frère chez les guérisseur ! », « Maman... La ville dort encore. Il est si mal que cela ? » Comme pour répondre à la place de la femme, il entendit un bruit de régurgitation. Soupirant, le dos courbaturé, il dit « Bon, je vais voir à l'officine. Attends toi à ce que je rentre sans personne ! » Repartant d'où il venait, sans même se changer, il parcourut les rues de la ville encore endormie, en quête de leur médecin compétent. Toquant à sa porte, scandant son nom, ce fut une femme au visage plein de sommeil qui lui répondit « O... Oui ? Oh Ashkan... Que fais-tu là ? », « Est-ce que votre mari est là ? On a absolument besoin de lui, Shahryar est extrêmement malade depuis hier. », « Je vais le chercher. » Patientant quelques minutes, ce fut en urgence que l'homme descendit, à peine préparé, et son matériel médical avec lui, prêt à opérer.

Ashkan alla se coucher. La maison étant plutôt grande, à l'image d'une bonne villa, sa chambre était éloignée des pièces où son frère était en train de mourir. Calfeutrant les fenêtres sans vitre grâce à d'épaisses tentures, il se laissa tomber dans son lit. La nuit ne faisait que commencer pour lui.
A peine une heure plus tard, les pleurs de sa mère le réveillèrent. Se levant, bougon et plutôt de mauvaise humeur, il suivit le bruit, ouvrant la porte de la chambre de son frère. Le jeune garçon était allongé là, et la femme à son chevet. Ashkan cru à sa mort « M... Maman ? », « Le guérisseur lui a décelé plusieurs maladies, il n'a pas de remède, nous craignons qu'il n'atteigne pas la prochaine lune... » Le temps était compté, d'où venait donc ces maladies incurables et si nocives ? « Comment te sens-tu ? Tu ferais mieux d'aller dormir. Ca va aller, je vais essayer d'en savoir plus, si je peux. », « Laisse moi ici, je ne veux pas dormir, je ne veux pas abandonner Shahryar ! » Ashkan se baissa, la prenant dans ses bras, conscient que, pour elle, le contact était primordial. Personnellement, ce n'était ni sa personnalité, ni son tempérament. Il n'avait pas besoin de toucher les gens pour leur montrer son affection et vice versa. Mais sa mère... C'était différent « Merci... Donnes moi rapidement des nouvelles... » Sans plus tardé, le bronzé fit sa toilette, s'habilla, et partit dans les rues. Son père ne montait pas l'étal tous les jours, ayant des moments spécifiques où il pouvait vendre, n'ayant pas forcément tout le temps de la marchandise. La dernière fois, les clients l'avaient dévalisé, et il ne poserait pas le stand avant trois ou quatre bons jours, le temps de refaire les provisions de breloques en tout genre.

Ashkan, bien connu des autres, se fit abordé plusieurs fois, et discuta avec pas mal de personne. Pour le moment, rien ne laissait présager une rumeur, ou quelque chose qui pourrait parler de ce genre de maladie. Personne n'avait l'air contaminé, ou d'avoir des sortes de lépreux dans leur famille. Bien... Les recherches allaient être longues.
Rentrant à midi, il fit chou blanc, ayant pourtant demander à pas mal de monde leur avis ou des informations « Alors ? », « Je n'ai eu aucun retour. L'après-midi, il y a plus de monde, peut être que j'arriverai à quelque chose. », « Oui... » La forme de la famille s'amenuisait avec la santé de son frère. Même lui, tenace comme il était, se sentait décliner. Les plats ne furent quasiment pas entamé pour le repas du zénith. D'habitude petits mangeurs lors de ce moment de la journée, à cause de la chaleur accablante, ici, ce fut pire. Pareillement, aucun mot ne sortait des bouches, préférant écouter le silence des murs que de devoir le briser.

Avant de sortir, Khaled, son père, l'appela « Suis-moi dans la remise, j'ai des choses pour toi. » Sans rien dire, Ashkan le suivit. Une fois dans la pièce, dépassant la construction rangée de leur présentoir, il vit l'homme se baisser, cherchant une caisse en bois sous une étagère, la tirant alors vers lui avec peine « Viens voir. » Faisant le tour, le fils se plaça aux côtés de son père, l'écoutant parler « Tu vois... C'est amusant comment la vie sait nous rapprocher ou nous désunir. Bien que je ne le souhaite pas, ça ne m'a finalement pas étonné que tu veuilles être un guerrier sacré. C'est glorifique et l'image que l'on s'en fait est si belle... Je comprends ta tentation car, moi-même, j'y ai cédé par le passé. » Ses yeux se tournèrent vers ceux de son fils « Mais ce n'était pas pour moi. J'ai essayé, et puis j'ai échoué en me faisant blessé. Je n'étais pas accompli, je ne désirai pas prendre cette voie. Et depuis, je n'ai plus jamais eu à me servir de mes armes. Voilà plus de vingt ans qu'elles sont là, et peut être sont-elles émoussées mais... Elles sont de bonnes factures. Donnes les à un forgeron, il saura te les remettre à neuf. » Ashkan ne su pas quoi dire. Son père finit par ouvrir la caisse, laissa alors apparaitre un khanjar et un cimeterre « Tu sais déjà les manier et... Maintenant tu les as.  » Le bronzé lissa, de son index, le garde de chacune, décrivant les belles gravures de sa peau, appréciant ce contact à la fois froid et rassurant. Relevant la tête il dit « Merci papa. Je ne pouvais rêver de plus beau cadeau. », « Ah ! Mon fils ! » La main sur l'épaule, il le laissa alors seul avec les armes, l'encourageant silencieusement à les vêtir.

Le marchand sortit de là, s'aventurant sur les grandes places, munis dorénavant de ses deux bijoux. Au milieu du souk, il visita à nouveau les étals d'épices et d'ailleurs, faisant le même circuit que le matin. Il irait voir un forgeron un peu plus tard, peut être vers le soir, préférant lui parler une fois le gros de la foule et des clients, passés. Flânant sous le soleil de plomb auquel il était habitué, il finit par remarquer un stand qui n'était pas là au début de la journée. S'approchant alors curieusement, il regarda ce qu'il avait à vendre. Rien de mirifique, et la plupart des objets étaient en toc. Pourtant, le vendeur insistait lourdement « Mon ami ! Comment vas-tu ? Ca te plait ? Regarde, j'ai une paire de boucle d'oreilles pour ta femme, tu vas voir comment elles sont jolies ! », « Non, merci. Et je n'ai pas de femme. », « Ah ! Un bel homme comme toi est seul ? Incroyable ! Mais regarde donc mes bracelets, l'un d'eux t'ira bien ! Essaye celui-la ! Essaye, essaye ! », « Non, non mon ami. Je ne suis pas là pour ça. Je suis marchand également, je connais tes combines. Tu ne me feras rien acheter aujourd'hui. », « Et tenace en plus de ça ? Ah ! Alors tu es le crocodile que je ne pourrai atteindre ? Non... Mais tu es malade mon ami sache le ! Profite des richesses de la vie avant que celle-ci ne t'emporte ! », « Tu es marchand ou gourou ? » Il ricana de son sarcasme « Moque toi du vieux Farid mon ami, mais sache que bientôt, tu ne pourras plus le faire ! », « Pourquoi parler de ma mort ? Parles tu de ça à tout ceux qui ne veulent pas t'acheter des breloques ? », « Loin de là ! Mes paroles sont sacrées, et tu devrais y faire attention jeune homme ! La ville recèle de bien grands mystères et l'un d'eux ta touché. Toi... Toi et ton frère. Ton frère est malade non ? », « Comment tu sais ça ? » Il ne l'avait dit à personne pendant ses recherches « Ahah ! Mais le vieux Farid sait tout ! Je le sais que tu marchandes comme moi, peut être même mieux que moi, mais ça ne vous sauvera pas. Toi, ta famille, ton frère. Il mourra. Il mourra avant la prochaine lune, et toi après. Ne sens-tu pas le mal nécroser ton corps ? Faire subir à ton âme ? » Etrangement, depuis quelques minutes, Ashkan ne voyait plus et n'entendait plus les bruits alentours du marché grouillant de monde. Il était focaliser sur ce type, ne prenant même pas le temps de cligner des yeux. L'hypnotisait-il ? Comment faisait-il ? « Quoi ? Sais-tu des choses sur cette maladie ? J'ai besoin d'un puissant remède pour soigner mon frère... », « Je sais, je sais ! La Magie ne t'aidera pas. Il te faudra trouver, seul, la source du mal. Lorsque tu la détruira, bois de l'eau. Bois de l'eau, et tout ira mieux, tout renaitra. », « Boire ? Mais... », « Doutes tu autant de toi que tu doutes des autres ? Rends toi compte de la situation et suis les paroles des sages. Farid en est un, et un bon. Le temps file, Ashkan. Seul toi et une poignée d'hommes peuvent sauver ton frère, et bien d'autres gens subissant les mêmes maux. Le sablier est tourné, et tu es en course contre le sable. » Ashkan fut prit d'un mal de tête. Courbant son dos, posant une main sur sa tempe, il reprit ses esprits quant au monde autour de lui.

Sans savoir pourquoi lorsqu'il releva la tête, l'homme avait disparut. Son stand était vide, et tous l'ignoraient royalement, sans chercher à dérober, comme s'il n'existait pas. De même, personne ne regardait le bronzé, l'évitant sans le voir. Ainsi il savait. Il avait deviné pour son frère. Mais et lui ? Il n'était pas malade, n'avait pas la nausée. Il ne se sentait pas aussi vaseux que son frangin et pourtant, la force de persuasion de ce type était grande. Ashkan avait envie de croire en lui, de suivre ses paroles. La ville recelait des secrets, elle cachait des choses. Vivant depuis la construction de cette citée, ayant même participé a son élaboration, a sa construction comme homme de main, il connaissait les plans quasiment par coeur. Les souterrains était la source la plus importante pour répandre une maladie à travers la terre, et l'eau. Lui ayant indiqué de boire, l'humain fut persuadé que tout était lié à ce qu'ils buvaient, n'ayant qu'un court d'eau qu'ils exploitaient pour toute une ville.

Quittant le souk, il se rendit dans le quartier le plus médiocre, serrant le manche de son khanjar au cas où quelqu'un l'attaquerait. Il connaissait la pègre du quartier, et ne voulait pas qu'un meurtrier avide d'argent lui tombe dessus. Quittant l'artère principale, il disparut alors dans une ruelle, puis dans une trappe à même le sol, bien dissimulée, mais dont il en connaissait l'existence.
Utopia allait lui révéler tout ses secrets...

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Jeu 06 Aoû 2015, 01:51

La contamination d'une ville [Ashkan/Solo] 473524Ashkan

۞ — Pénétrant dans les souterrains de la ville, il remarqua que certaines parties étaient éclairées par des torches, comme entretenue. Trouvant cela suspect, l'homme dégaina son cimeterre préférant se tenir prêt si quiconque devait l'attaquer par surprise. Les couloirs d'Utopia n'avaient pas changés depuis le départ. Construit comme sortie de secours -ou non - de la ville, il savait que certains coins étaient plus utiles que d'autres. Des inscriptions, sur des dalles, indiquaient des chemins pour sortir de la cité, et se retrouver soit dans le Désert, soit même ailleurs, sur le continent. Système de sécurité assez ingénieux pour des êtres comme eux qui tentaient de lutter contre tout et tout le monde.
Ashkar, lui, progressait sans mal dans ces conduits. Des bruits se faisaient entendre, et il voyait des ombres passer un peu partout. La tension à bloc, il avait beaucoup de mal à garder son sang-froid dans des situations pareilles. Il n'avait pas l'habitude d'être exposer à cela, ni même à traverser ce genre de péripéties. C'était sa première fois, en quelque sorte. Dire que si son père ne lui avait pas donné ses armes, il y serait allé sans lames pour le protéger...

Il ne su pas vraiment combien d'heures il passa dans les sous-sols. L'air était particulièrement frais, il y avait des courants d'air lorsqu'il se rapprochait d'une sortie, et l'ambiance morbide régnait toujours. Il s'habitua aux bruits, se focalisant sur ce qu'il avait devant et non ce qui l'attendait derrière. Sortir de là, tant qu'il n'avait pas trouvé le puit central de la ville, était interdit. Il voulait absolument comprendre pourquoi cette maladie et d'où venait cette source de maux.
Finalement, il déboucha dans une grande salle très bien éclairées, et inhabitée. Le spectacle qu'il avait devant lui était des plus horribles. Dans un très grand bassin, d'où l'eau se faisait aspirer pour filer dans des conduits, se trouvait une engeance du mal, impossible à déterminer. Une plante, croisée d'une bête, le tout noir comme le charbon, rassemblait ronces et putréfaction. L'eau qui en sortait était de couleur verte, étrange, avant de finir transparente, comme tous la connaissait. D'où venait cette graine ?
Ashkan fit le tour de la salle. Pas de racine proéminente, et pas de mouvement. Rien ne bougeait, cette choses était nocive mais pas vivante. En s'approchant d'elle, sur ses gardes, un bout de son vêtements frôla une épine. Le tissu s'envenima immédiatement, devenant noir avant de se faire désintégrer « De... L'acide ? » Cette plante produisait-elle de l'acide ? C'était impossible, son frère serait déjà mort ! Pourtant, c'était finalement comme s'il avait avalé de l'alcool ménagé. Son corps le rejetait et il était atteint de fièvre, et de forts maux d'estomac.

Comprenant ça, il saisie son épée, tentant de trancher dans le vif mais ce mal, cette engeance, ne faisait que se régénérer. L'eau qu'elle puisait lui permettait de ce nourrir et de se soigner. Comprenant qu'il n'arriverait à rien de la sorte, l'homme alla tourner une valve, qui ferma complètement l'entrée de l'eau. Ainsi, le conduit n'alimentait plus le bassin, et celui-ci s'assécha rapidement avec la pompe qui faisait son travail en permanence. Dès que l'eau eu disparut, il entra dans le bassin, et se mit à entailler la plante. Celle ci ne trouvant plus ses repères nutritifs, se mit à dégager un gaz toxique. Toussant un peu il retint sa respiration, continuant de frapper, mais fut forcé de sortir.
Toussant en dehors de la salle, reprenant peu à peu son souffle, Ashkan regarda, de loin, la bête noire en plein milieu de la salle. Elle saignait. Sa sève, bleu, coulait des entailles faites. Il fallait qu'il arrive à couper le pied, mais ces lames n'étaient pas aussi solides que ça pour pouvoir la sectionner. Regardant autour de lui, il décida d'être beaucoup plus radical.
Attrapant une torche, il s'approcha de l'ennemi, et jeta les flammes à son pied. La sève brûla instantanément. Combustible de premier choix, il se permis de se tenir près de la valve, près à la rouvrir dès que le feu prendrait trop.
Les flammes léchèrent alors tout. Les tiges, les fleurs, le pieds, les chairs... Tout se voyait brûler à une vitesse phénoménale. Peur de se faire emporter par celles-ci, il laissa à nouveau l'eau couler à gros torrents, emplissant immédiatement le bassin de cinquante centimètres de profondeur.
Il avait l'impression que la plante criait. Sans faire plus d'empathie envers elle, Ashkan se servit de tissu mit à proximité pour manier des outils, pour attraper et dégager les restes carbonisés de tiges. Il déblaya alors chaque morceau, faisant attention à ce que son tissu ne fonde pas sous la substance.

Soupirant, s'asseyant à côté du tas d'ordure, il vit, petit à petit, la couleur reprendre une teinte transparente, bleuté, très jolie et plus appâtante que l'ancienne. Par précaution, il y trempa un bout du vêtement, mais celui-ci n'était que humide, mouillé, et non détruit.
Jetant alors son visage dans l'eau, il but goulument plusieurs gorgée, suivant à la lettre les paroles du vieillard. Sa gorge le remercia, comme s'il était atteint de déshydratation. De quels maux était-il atteint exactement ? Etait-ce les mêmes que son frères ?
Enfin, maintenant, il devait rentrer chez lui. Détruisant les derniers restes du monstre, il fit demi-tour, se servant des points de repères placés le long du chemin pour retrouver sa route sans l'aide des inscriptions gravées en Alikir.

Une fois hors du souterrain, il pressa le pas, courant presque dans les rues pour rejoindre son chez lui. Ayant pris, dans une outre, l'eau du bassin, il s'agenouilla au chevet de son jeune frère « Ashkan ? Tu... », « Aide-moi. Relève lui la tête, il faut qu'il boive. » Sa mère s'exécuta, sous l'oeil paniqué de son père. Shahryar se réveilla un peu, assez pour comprendre qu'il fallait boire. Plusieurs gorgées, assez pour le rassasier en eau, et l'hydrater « Buvez également, tous les deux, c'est important. » De même, le père et la mère suivirent ses ordres. Si le sage avait tort, alors ils allaient tous mourir.
Une fois que l'outre fut vide, il expliqua « Des informations me sont parvenues, comme quoi le mal venait de la ville. Quelque chose avait contaminé la ville entière et je commençais à être malade. J'ai du... Aller dans les souterrains. C'était assez difficile de savoir où se situait le puit central. Lorsque je suis arrivé dans la pièce du grand bassin, une ignoble plante, monstre démoniaque, se trouvait au milieu, contaminant l'eau. Je l'ai brûlé et enlevé de là, en espérant que cela change quelque chose. Shahryar a du être malade en buvant, comme beaucoup en ville aujourd'hui... Le cas s'est répandu, je crois que les gens paniquent mais... Par instinct ils boiront l'eau de la ville, et par instinct, ils seront sauvés. », « Mais comment soigner le mal ? », « En buvant, comme je vous ai fait boire. Mes symptômes ont disparut le temps de rentrer. Je n'étais pas gravement malade, mais la fièvre commençait à arriver. J'espère juste que dans le cas de mon frère, ça sera réversible... » Il jeta un regard au garçon allongé dans le lit, les lèvres encore humide d'eau « L'eau contaminée nous déshydratait. Plus il buvait, moins il s'abreuvait finalement... Je pense que les gens verront ça comme un virus, une maladie qui peut se transmettre, mais ça passera... Tout se soignera, comme la vie a toujours fait. », « Je vais l'annoncer à des amis. », « Fais attention que ton bouche à oreille ne tourne pas en accusation contre toi. Rappelles toi des gens qui se servent de ta solution pour t'accuser du meurtre. », « Khaled... Comme dit Ashkan, les gens sauront d'eux-mêmes, et se soigneront en buvant, pas besoin de jouer les émissaires, aussi honnête sois-tu. Si quelqu'un doit agir, c'est le roi, pas toi. Soucis toi de tes fils, de ta famille, et non des autres... » Le père s'approcha de sa femme, la prenant dans ses bras. Ils se faisaient vieux... Ils avait toujours été de très bons parents, stricts, mais assez formidables. Son père ne s'étaient que rarement opposé à certain de ses choix, et sa mère lui avait toujours apporté beaucoup d'amour et de tendresse. Tendresse qu'il répétait sur les femmes de son harem, les seules, à ses yeux, à l'avoir mérité.

La nuit était à nouveau tombé sur la ville. Il avait passé beaucoup de temps dans les souterrains. Désireux de ne pas perdre ses femmes, il se rendit à son harem, déposant ses armes dans son cagibis, avant de se rendre dans un salon où elles mangeaient. Il y surprit alors une conversation « Je ne sais pas, je ne l'ai vu que depuis le balcon. Sa fenêtre est juste en face, j'aimerai bien que l'on puisse la fermer, ou s'en éloigner. », « Hum... Je n'aime pas vraiment me savoir observée. » Le Prince arriva alors parmi elles. Ne s'attendant pas à cette visite si tôt, et avant le repas, elles s'étaient habillées, dissimulant leurs courbes de vêtements luxueux et transparents. Les têtes se tournèrent et, alors que trois étaient en stupéfaction, une se régalait de dattes fraichement cueillies. Elle ne regarda pas le divin, jouant ainsi avec lui. Mais pour une fois, il n'était pas là pour ça « Avez-vous bu de l'eau conservée hors de jarres depuis quelques jours ? » Elles se regardèrent « Oui. Pourquoi ? », « Elle était contaminée. Je suis allé détruire la source de ce mal, mais l'antidote étant le poison, il faut que vous vous abreuviez de cette même eau pour guérir des faiblesses que vous avez actuellement. » Commençant à faire demi-tour, Farah l'attrapa par le bras « Vous ne restez pas Prince des nuits ? » Il la regarda, sans se retourner vers les autres « J'ai à faire. Peut être demain, je verrai. » Alors qu'elle lâcha prise, il entendit « Eh bien à demain, Prince. » Sa tête pivota, et du coin de l'oeil il regarda la blonde derrière lui. Elle le provoquait. Dès qu'il la regardait, elle le provoquait. C'était insoutenable de rester avec elle en permanence car, dès qu'il la voyait, il voulait jouer. Jouer et la faire sienne. Mais ce soir... L'heure était au repos et non aux folies. Ricanant, il sortit de là, refermant bien derrière lui de manière à ce que personne ne rentre -ou que personne ne sorte- pour retourner voir son frère. Il n'était seulement venu que les prévenir, rien de plus. Sa famille était bien plus importante.

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La contamination d'une ville [Ashkan/Solo]

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