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 Une éternité au fil de l'eau [Cassiopée & Wriir]

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Dim 09 Aoû 2015, 15:04

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Il avait raison, sur un point en tout cas. J'avais piqué sa question, sans vraiment chercher à en trouver une par moi même. Ce n'était pas le manque d'imagination, non, je voulais simplement avoir son avis sur ce qu'il m'avait demandé. Après tout, tout le monde avait des rêves, des envies, non ? Je posais mes mains à plat sur mon visage pour cacher mes yeux, et tenter de trouver une parade afin d'éviter le gage. Car si j'avais mis en place ce jeu, je me demandais bien ce qu'un jeune homme comme Wriir pouvait me réserver comme surprise, ou comme supplice. Je le savais gentil, et particulièrement attentif aux besoins des autres, et même si j'aurais du avoir peur de ce qu'il pourrait me demander c'était tout le contraire. Je ne ressentais ni peur, ni crainte. Je n'étais pas angoissée à l'idée de faire quelque chose, parce que je savais que d'une manière ou d'une autre, il ferait attention à ce qu'il me demanderait de faire ou de dire. Et puis après tout, il n'était pas parfois pas conscient que ce qu'il regardait, pensait ou faisait dépassé ces pseudos règles de politesse. Comment lui en avoir ? Lui qui avait connu bien pires que ce que je pouvais m'imaginer. Je devais m'avouer vaincu sur ce coup là. Je n'avais pas pensé qu'il rentrerait si facilement dans la partie, mais je m'étais fais avoir à mon propre jeu. Une question par personne, et même si dés le départ je n'avais pas établi comme règle qu'on pouvait copier la question de l'autre … je ne pouvais clairement pas me montrer de mauvaise foi. J'avais perdu, un point c'est tout. Et puis cela pouvais être marrant après tout.

« OK, tu as raison … tu peux me poser un gage, n'importe lequel … enfin pas de me mettre des choses dans la bouche ou ailleurs bien sur … enfin tu vois ce que je veux dire ... »

Je balançais mon pied droit plusieurs fois dans l'eau, en essayant de faire un maximum d'éclaboussure, je ne savais même pas pourquoi je faisais cela … mais frapper l'eau me faisait en quelque sorte … du bien. Je trouvais que l'eau avait une odeur … particulière, mélangée à celle de la végétation ambiante, du sable chaud, tout cela était vraiment magique, et passer une journée ici … avait été le plus beau moment de mon périple. Je n'avais nul besoin de me soucier de ce qui m'entourait, de plaire à qui que soit, de faire du mal à qui que se soit, hormis Wriir bien sur … je pouvais être celle que j'étais. Je pouvais être moi même, s'en craindre des représailles. En clair, j'étais en harmonie avec le décor. J'avais complètement oublié mes tourments, mes démons, tout cela me passais au dessus de la tête … pour un temps certes, mais cela faisait du bien de pouvoir souffler un peu. Je n'étais pas habituée à toutes ses folles journées, à tous ses moments de délires totales, ou tout semblait partir à vau-l'eau, et un peu de tranquillité me rappelait un peu ma vie d'avant mon départ. Ça ne faisait pas de mal de se remémoré ce que j'avais volontairement quitté. C'était mon choix, et je devais l'accepter.

« Ezékiel … a son petit caractère … il va me faire la tête pendant … un moment et me le faire payer après … je suppose. Il peut être particulièrement fourbe parfois. C'est un amour, mais parfois j'avais envie de … le frapper. Un démon sous des traits d'anges en sommes. Tu l'aimerais beaucoup. »

Je regardais la surface de l'eau, il y avait quelques bulles d'air ici et là, sûrement du aux poissons que j'avais pris pour un monstre tout à l'heure. Leur vie devait être tellement plus facile, mais tellement ennuyeuse aussi. Plus j'y pensais, et plus je me disais que Wriir n'avait pas tord. Nous ne nous reverrions peut être jamais. Le monde était vaste, les gens qui le peuplaient encore plus. Comment retrouver quelqu'un que l'on a vu une journée ? Comment pouvoir promettre de se retrouver à nouveau une journée ? Je ne préférais pas le regarder, de peur d'y voir ce que je redoutais tant. Qu'il soit comme moi dépité. Oui nous ne nous connaissions que très peu, mais je me liais facilement d'amitié. Et je l'appréciais beaucoup, pour sa franchise, pour son innocence, pour sa façon de penser, de parler, de voir le monde … il était triste, mauvais en confection de château de sable, comme moi certes, mais il avait été un partenaire de jeu exemplaire. Un complice attentif et il m'avait fait voir la notion de liberté sous un angle nouveau. Je ne pouvais que le remercier pour tout ça. Mais pas maintenant, lui dire merci, signifier lui dire au revoir. Et même si la journée touchait à sa fin, je voulais attendre encore un peu avant de voir nos chemins se séparaient. Les bras croisaient sous ma poitrine, je ne quittais pas le spectacle qui se déroulait sous mes yeux.

« Tu sais … je crois pas qu'on se reverra … pas que je le veuille pas … après tout tu es mon ami. »

Je lui donnais un coup d'épaule, sans être ni trop brusque, ni trop douce. Juste pour le faire bouger de quelques centimètres et faire passer plus facilement mon message.

« Mais … comment se revoir dans un monde aussi vaste que le notre ? »


Je sentis de nouveau que j'avais la chair de poule, les poils sur mes bras se dressèrent sur ma peau, je sentis mes pieds s'enfonçaient plus profondément dans le sable pour tenter d'y trouver de la chaleur, je laissais mes cheveux tomber sur mon visage et sur mes épaules, afin de m'apporter un peu plus de chaleur. Même si j'avais beaucoup moins froid que tout à l'heure, toute ce temps passait dans l'eau avait eu pour effet de refroidir mon corps … enfin c'était ce que je croyais.

« Enfin après tu pourras quand même te vanter d'avoir connu … de très près la grande et magnifique Cassiopée … pas maintenant, attends un peu que je sois connue et après tu pourras en parler au monde entier. Ils seront tous jaloux ! »

Je lui lançais un sourire discret, et rester muette pendant quelques secondes, peut être même quelques minutes, observant le ciel et l'horizon. J'étais privée de toute parole, comment dire à quelqu'un que même si cette journée a été … géniale, que partir chacun de son côté était ce qu''il y avait d'inévitable. Peut être étais-je la seule à en souffrir ? Car après tout … qu'étions nous l'un pour l'autre à part deux étrangers rencontrés sur une plage, et qui se pensaient amis parce qu'une des deux personnes voulaient à tout prix un ami ? Puis je me rendis compte d'une chose, nous ne pouvions pas nous recroiser comme ça par hasard, mais rien ne nous interdisez de prévoir tout … Quelle idée saugrenu m'était encore venue à l'esprit.

« Je sais … on profite de cette journée à fond, et dans un an on se retrouve ici à nouveau … tous les deux. Ça pourrait être drôle, amusant, tout ce que tu veux … allez dis oui ! S'il te plaît Wriir ! »

Je me tournais brusquement vers lui, les mains jointes, le suppliant du regard avec un mou d'enfant. Celle que je faisais lorsque j'étais petite, pour avoir tout ce que je voulais de la part de mes parents. Il ne pouvait pas résister à cette tête d'ange … même ma mère ne tenait pas … bon après c'était ma mère quoi. Je ne lui laissais même pas le temps de répondre, et sauter à son coup pour lui faire un câlin. Je passais mes bras autour de son coup, et le serrer aussi fort que possible dans mes bras. J'avais l'air d'une gamine prête à tout pour revoir son petit amoureux. Je faisais pitié, même moi je m'en rendais compte. Mais j'avais si peu d'ami, que les perdre d'une façon ou d'une autre me faisait peur. Il avait raison, la solitude n'était pas la meilleure des options. Et je ne voulais pas être seule.

« Merci Wriir, pour tout. Tu te rends peut être pas compte, mais c'était important pour moi, tout ce que tu m'as dis et raconté aujourd'hui. D'habitude, je reste seule … on s'approche peu de moi. On m'apprécie mais de loin. Toi, tu ne me juges pas, tu n'as pas peur de ce que je vais dire ou faire … et c'est reposant de pouvoir être qui je veux … Merci. »

Voila les mots étaient sorti de ma bouche, je le regardais dans les yeux quelques secondes, et déposé un rapide baiser sur ses lèvres. Je lui offrais ce que personne n'avait jamais touché … pour lui montrer toute ma sympathie et mon amitié à son égard.

« Pas besoin de trouver un gage, je viens de me rattraper pour ma fausse question, piqué à un certain Wriir. A toi maintenant de trouver une question, peut être la dernière ? Le soleil commence à se coucher, je vais bientôt devoir aller me trouver un abris pour la nuit. Et toi tu vas repartir à tes occupations. Ainsi va la vie. »

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Dim 09 Aoû 2015, 17:42

Musique d'ambiance:

Quelle était cette précision, pourquoi me rappelait-elle quelque chose qui ne me serait même pas venu à l'esprit ? Pourquoi diable aurai-je eu l'idée de lui mettre quelque chose dans la bouche, ou ailleurs ?!

- Euh, Cassiopée, je n'avais pas l'intention de te faire manger de force, et de toute façon, si j'étais assez fou pour penser à cela, je n'ai rien sous la main de comestible. Tu n'aurais pas un peu trop pris le soleil toi pour penser à des choses pareilles ? Parce que là, je ne vois pas du tout de quoi tu parles ....

J'avais beau tourner la précision dans tous les sens, je ne voyais où elle avait voulu en venir. Je réfléchissais à un gage à sa portée, qui soit plus amusant que gênant, malgré le concept même de gage. Elle avait gentille avec moi sur le sien, je n'allais pas ne pas l'être à mon tour. Pourtant, à la voir tapoter la surface de l'eau avec ses pieds, elle ne devait pas être totalement rassurée parce que je pouvais lui infliger. A moins qu'elle ne se perde dans ses rêves, et savoure l'instant présent. Comme il était difficile parfois, pour un même mouvement, déterminer s'il reflétait quelque chose ou son contraire.

Si elle se trouvait dans ce deuxième état, allais-je lui gâcher l'instant avec mon gage ?... Ce n'était pas forcément une bonne idée, je voulais finalement que cette journée soit la meilleure pour elle. Elle en avait besoin, comme moi d'ailleurs, à la différence qu'elle en ressentirait les effets. Pas moi.

Elle m'évoqua alors Ezekyel, et ce qu'il représentait pour elle. Ils avaient beau avoir leur petit caractère chacun, un réel lien les unissait, et je les enviais. Les disputes, les joies, les cris de joie et de colère, n'étaient-ce pas tout ce qui faisait de la vie un instant unique, magique, inoubliable ? Sa façon de parler de lui, même si ça n'était pas en des termes élogieux, me faisait penser qu'elle ne me parlait de lui de la sorte juste pour mieux se justifier de son départ précipité. Mais il lui manquait, ça crevait les yeux.

- Une petite crise de quelques heures, ou de quelques jours même, sera vite oubliée quand vous aurez pris connaissance que vous vous êtes manqués. Je t'envie Cassiopée.

Je n'avais personne pour me confier, personne pour alléger mon fardeau, mes tourments, et ce n'était pas aux autres Ombres que je pourrai le faire. Soit ils vivaient la même chose que moi, soit ils n'avaient aucune empathie, compassion à part dans l'illusion qu'ils voudraient bien donner dans ce qu'ils me répondraient. Je voulais du réel, du concret, du vrai. Nous n'étions que poudre aux yeux, dans un immense tour de magie que même les spectateurs ignoraient l'existence.

Le soleil flirtait à présent avec l'horizon, et donnait à la scène un panorama aux couleurs déclinantes, où le ciel bleu avait cédé la place à des tons plus rougeâtres. Tout avait une fin, et tout en même temps était un renouveau. Demain, ce même astre se lèverait sur ce monde, indifférent à tout ce qui s'y est passé, et continuera son cycle éternel, où la vie côtoie la mort, comme en cet instant, près d'une rivière, où le blanc flirte avec le noir, l'envie  avec la résignation, la fougue avec la quiétude, pour que leurs chemins finissent par se séparer, pour le meilleur et le pire.

Et comme l'astre solaire s'apprêtait à tirer sa révérence, le moral de Cassiopée chuta lui aussi, et fit le constat, que non, nous ne nous reverrions jamais. Et force est de constater qu'elle avait raison. Nos chemins ne pouvaient pas se rejoindre, et cette journée, aussi agréable fût-elle, était comme une erreur de parcours. Une magnifique erreur de parcours cela étant.

- Effectivement, rien ne nous prédestine à nous revoir Cassiopée. Mais en y repensant... Cela dit, est-ce que quelque chose nous prédestinait à nous rencontrer ici, dans ce coin perdu ?

Non, rien, et pourtant, c'était arrivé. Les probabilités étaient infimes, mais nous avions été là, au bon endroit, au bon moment, même si ce moment s'était traduit par une journée passée nus, par deux jeunes qui jetaient aux orties les convenances.
Je pouvais apercevoir que le froid s'immisçait en elle, et elle plaisanta sur l'immense honneur que j'avais de l'avoir connu. Passant mon bras derrière son épaule, je la ramenais contre moi, lui laissant poser sa tête contre mon épaule.

- Je dirai que j'ai eu la chance d'avoir connu l'immense et magnifique Cassiopée, avant qu'elle ne soit immense et reconnue. Car tu étais magnifique depuis le début à mes yeux. C'est quelque chose que personne ne pourra m'enlever.

C'est alors qu'elle eût une idée pour provoquer ce destin. Organiser une nouvelle rencontre. Dans un premier temps, je trouvais l'idée saugrenue, surtout dans une année. Il se passerait tellement de choses dans un an, et nul doute que d'ici là, elle aurait oublié notre rendez-vous. Ça ne risquait pas pour ma part, à part ce genre d'instants, je n'avais comme idée que les suicides que je devais provoquer. Je m'y raccrocherai chaque jour qui passerait. Mais je n'y croyais pas, même si en ce moment même, elle devait sincèrement le penser. J'allais lui faire part de mes réserves sur ce genre de rendez-vous aussi éloigné, que déjà elle me sautait dessus pour me serrer si fort, qu'elle donnait l'impression que j'allais me volatiliser avant d'avoir pu lui répondre. Je passais mes mains par dessus elle, qui atterrirent sur ses fesses, bien que cela ne fut absolument pas prémédité.

Nos regards se croisèrent et une fois de plus, elle me remercia de cette journée. Je secouais doucement la tête, comme pour lui signifier que ce n'était pas la peine.

- Nous n'allons pas passer notre fin de journée à nous remercier mutuellement, je crois que nous avons chacun compris ce que l'autre nous avait apporté, et apparemment nous en avions tous les deux besoin. Alors à mon tour, une dernière fois, merci pour tout ce que tu m'as apporté ce jour Cassiopée. Et pour ta proposition, si tu te souviens de moi dans une année, alors c'est d'accord, nous nous retrouverons ici. Tu sais que je n'ai pas peur de m'approcher de toi au moins.

Je lui fis un léger sourire, avant qu'elle ne m'embrasse par surprise, ses lèvres se détachant aussi vite qu'elles ne se sont déposées sur les miennes, me faisant cligner les yeux de surprise. J'avais senti son souffle se mêler au mien, senti son odeur différemment que quand nous étions dans l'eau à nous amuser, nous chercher. Ce fut une expérience des plus spéciales pour moi, et je restais quelques instants silencieux et immobile.

Elle s'arrogea le droit de s'auto-proclamer libérée du gage, encore une nouvelle règle inventée quand ça l'arrangeait. Tututut, je commençais à comprendre ce jeu, et je n'allais pas me laisser faire aussi facilement !

- Tu crois que tu vas t'en tirer aussi facilement, moi qui t'ai fait le plus beau château de sable du monde ? Non, désolé de te décevoir, mais comme tu l'as dit tout à l'heure, profitons de cette journée à fond.

A mon tour je levais ma tête pour poser mes lèvres sur les siennes, plus longuement, mais avec tout autant de douceur. J'avais vu bon nombre de couples agir ainsi, et cela semblait les rendre heureux. Aussi bien que totalement novice en la matière, je m'appliquais à reproduire ce que j'avais pu voir à de nombreuses reprises. Ma main passa sous sa longue chevelure, et le baiser échangé dura plusieurs longues secondes. Je finis par me détacher d'elle, avant de lui murmurer.

- Ça n'était pas ton gage, je suis le seul à pouvoir le décider. Et pour être certain qu'on se reverra, voici le gage par lequel tu seras lié à moi. Tu seras obligée de prendre un bain, comme aujourd'hui, peu importe où nous nous recroiserons, si nous nous revoyons. Si c'est ici, la rivière sera à nous. Si c'est ailleurs, hé bien, il faudra trouver une baignoire ou un point d'eau. Tant que le gage ne sera pas accompli, interdiction pour toi de mourir !!

C'était puéril, certes, mais c'était une façon pour moi de témoigner l'envie de la revoir, et de la revoir vivante, et non en train de récolter son âme de son corps sans vie. Je continuais de la fixer, attendant sa réaction tant pour le baiser que pour le gage que je venais de lui donner.

- Je te propose de te trouver un abri pour la nuit, dans un endroit sûr et au sec. Je veillerai sur ton sommeil si tu le veux, et même si tu ne le veux pas d'ailleurs, je ne te laisse pas le choix. Mais avant, j'aimerai que tu m'apprennes quelque chose. Prends ça pour ma question tiens. Peux-tu écrire sur le sable, bien distinctement, ton prénom, et le mien s'il te plait ? Oui, il n'y a pas que dans les relations homme - femme où je n'ai aucune connaissance, mais j'ai une assez bonne mémoire visuelle. J'aimerai mémoriser ton prénom. Ce serait mes premiers mots que je saurais réécrire.

1626 mots.
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Lun 10 Aoû 2015, 00:38

Spoiler:

 
   
 

Je me laissais aller contre Wriir, nous étions bien en ce lieu, en ce moment, pourquoi vouloir gâcher l'instant présent ? Pourquoi fallait-il toujours que je m'accroche aux mauvaises idées, aux choses les plus négatives. Oui nous allions nous revoir d'une façon ou d'une autre, je ne devais pas en douter. Et je devais tout faire, pour que cela arrive. Je n'oublierai jamais cette pseudo promesse, je n'oublierai jamais notre rencontre et ce qui avait suivi, cette journée était bien trop importante pour être effacée. Ce baiser que je lui avais donné … j'essayais de m'en convaincre n'était du qu'à l'émotion de nous quitter. Cela pouvait semblait absurde, mais j'étais une grande sentimentale … enfin c'est ce que je croyais. Après tout je ne connaissais rien de l'amour, de ce sentiment fort et pure. Le peu d'intérêt qu'on pouvait me porter m'amener à me poser toutes sortes de questions, et la preuve en était depuis un moment je me sentais comme toutes ces filles que j'avais pu observer attendre leur amoureux. Nous n'en étions pas là ...mais je sentais qu'un lien très fort c'était crée, du moins de mon point de vue. Ma manie de toujours croire que tout est acquis facilement … pouvait encore très bien me jouer des tours. Seulement lorsque je sentis ses lèvres se poser sur les miennes … j'aurais du pouvoir fermer les yeux … mais je n'ai pas pu. Pendant les quelques secondes qui se sont écoulées … je n'ai pas pu … je le regardais. J'observais les traits de son visage et je le trouvais beau. Moi ? J'étais vraiment en train de penser à ça ? Pourquoi se genre de chose ne c'était jamais produit au contact de mon faux petit frère ? Parce que dés le début, je l'avais vu comme ce qu'il était à présent pour moi ? Un simple petit frère. Je ne me voyais pas faire ce que je faisais avec Wriir avec Ezékiel … ça aurait été bien trop … bizarre, dégouttant … rien que de l'imaginer, j'en avais des nausées.  Alors que nos lèvres se quittaient, je fis mine de reposer ma tête sur son épaule, tout en cachant mon visage de mes cheveux. Les cheveux longs avaient leur utilité dans ce genre de situation. Le seul mot qui réussit à franchir mes lèvres fut.

« Pourquoi ? »

Pourquoi faisait-il ça ? Je passais un bras sous le sien pour le serrer un peu plus contre moi. Le spectacle que nous offrait la nature était vraiment magnifique, et je ne préférais plus rien pendant plusieurs minutes. J'avais pourtant entendu ce qu'il venait de me dire, mais je réfléchissais. Ce n'était pas la première fois aujourd'hui, que je me perdais au fin fond de mon esprit. Je crus rester silencieuse pendant des heures. Mon regard semblait fixer sur un point invisible. Je songeais à mon baiser, au sien, à ses mains sur … mes fesses. Venant d'un autre, cela aurait pu être vu comme déplaçait mais encore une fois comment aurais-je pu l'accuser de quelque chose comme de la perversité ou je ne sais quel autre synonyme, alors que notre peuple était connu pour sa liberté aussi bien physique, mentale et sexuelle ? Nous n'étions pas des sains, et je n'étais pas une sainte. Bien des hommes auraient eu pire réaction après m'avoir vu nue. Je ne me vantais pas, loin de là … c'était juste dans la nature humaine. Mais de sa part … j'étais même d'une certaine manière contente de son geste. Je laissais mes cheveux tomber en cascade, et passait mon autre main sur mon visage comme pour cacher le sourire béant qui le barré, et essayer de cacher mes joues. Car si jusqu'à présent, j'avais cru que mon visage avait été rouge, à présent il devait être cramoisie. Je devais me ressaisir. Bon sang, Cassie, qu'est ce qui t’arrive ! J'étais perturbée, je ne voulais vraiment pas qu'il me voit ainsi. Je sentis sa bouche se pressait contre mon oreille. J'avais chaud … de plus en plus chaud. C'était une catastrophe ! Ma bouche s'ouvrait, se fermait, je tentais de répondre, de changer de sujet comme tout à l'heure. Mais impossible de prononcer la moindre phrase. Comment je devais me comporter maintenant ? J'étais déstabilisée et c'était une première … j'aimais ce sentiment autant que je le détestais. Je pris plusieurs grandes respirations avant d'essayer de parler à nouveau, je ne reconnus moi même pas le son de ma voix.

« D'accord … je ne mourrais pas … pas avant de nous revoir … peut importe le lieu ... un autre bain ens...ensemble pour nous rappeler ce jour. Je n'oublierai pas de venir ici ... je veux dire ... dans un an... j'oublierai pas ... »

Je le lâchais précipitamment, et m'abaissait afin de prendre de l'eau entre mes mains et la jeter sur mon visage. Calme toi Cassiopée. Calme toi. J'avais commencé, je l'avais cherché, il n'avait fait que répondre. Je me faisais des idées rien de plus. Il n'était pas intéressé par moi, ce n'était qu'un jeu, rien qu'un jeu. Qui essayais-je de convaincre ? Moi ou lui sans même lui faire part de mes pensées ? Quelle idiote. Je me retournais pour me retrouver dos à la rivière. Je ne levais pas la tête pour voir si Wriir me regardait. Sans un mot, je me mis à écrire avec mes doigts nos deux noms côte à côte dans le sable. Je pris mon temps pour faire chaque lettres convenablement, car écrire à l'envers s’avéra plus difficile que prévu. Je lui montrais son prénom du doigt puis le mien tout en prononçant ses mots.

« Ton prénom … et le mien … ils sont beaux l'un à côté de l'autre. N'oublies jamais comment ils s'écrivent ... s'il te plait. »


Je n'avais pas pu retenir cette dernière phrase, il fallait vraiment que je dorme. Je ne pouvais pas le regarder dans les yeux, pas pour le moment en tout cas. Je me relevais après un certain temps, afin de lui laisser le temps de mémoriser l'orthographe de ses deux mots. J'essuyais mes mains sur ma robe et passait devant lui, tête baissait.

« Allons trouver un abri pour la nuit. Il risque de faire froid ce soir. »

Je m'en rendais compte, je savais l'impression que je devais lui donner, celle d'une femme dégoûtée ou n'en pouvait plus de cette situation. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Je ne voulais pas lui faire du mal, mais je ne savais pas comment me comporter, comment agir, là maintenant. Seulement ma conscience me hurlait de faire quelque chose, je ne voulais pas qu'il se sente mal ou même lui faire du mal. Sans me retourner, je tendis ma main droite vers l'arrière pour qu'il me donne la sienne. Peut être ne savait-il pas ce qu'il fallait faire dans un moment pareil, mais je tentais le coup, parce que j'avais besoin de l'avoir à mes côtés. J'étais perdue certes, mais pas au point de le laisser de côté. Je ne pouvais pas laisser la situation dans cet état, tout ceci était de ma faute. Je me montais la tête, je me faisais des idées et surtout j'étais encore une fois trop impulsive dans ma façon de réagir. Réfléchis avant d'agir, et non l'inverse.

« Pardon, d'être comme ça … ça va passer. Je suis contente que tu veuilles veiller sur mon sommeil, mais ça risque d'être le contraire. Je dors peu en ce moment, tu pourras te reposer, si tu le souhaites. Enfin si on trouve un endroit. Je ne connais pas les lieux, je ne connais pas à beaucoup d'endroit à par mon chez moi. Mais peut être que toi tu seras nous dénicher le lieu idéal. »

Je décidais enfin de le regarder dans les yeux. Non je n'étais pas timide, juste impressionnée par Wriir et sa capacité à me désarmer.

« A mon tour de te poser une question. Même si tu décris ta vie avec peine et tristesse, tu as déjà éprouvé une émotion si intense qu'elle en était insupportable? Une bonne émotion, je veux dire … tu as quand même connu de bon moment ? »

Peut être que cette question était stupide, mais j'espérais que sa réponse porterait sur un jour en particulier …

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