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 The name is… – [Cassiopée]

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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Dim 05 Juil 2015, 07:41

The name is…
« I’m glad to meet you »

Une vie simple et sans tracas. C’est tout ce que j’avais demandé au destin: une vie simple, calme, mais surtout sans soucis. Une vie où je ne manquerais de rien mais où je n’aurais pas tout non plus. Une vie où je me contenterais de l’essentiel. Une vie où je pourrais simplement fonder ma famille dans les bras d’une femme aimante et aux côtés d’enfants adorables dont je serais un peu plus fier… C’est ridicule… Je me fais du mal pour rien… Appuyé sur la rambarde du bateau, je finis par baisser les yeux sur les vagues qui se fracassaient contre la coque. J’étais encore jeune, j’avais encore une folle d’expériences à découvrir et je n’étais pas malade, comme mon vieil ami. Alors je pouvais me permettre de me reconstruire. De revivre, non?

Pff… Bien sûr que non. Justement, je ne pouvais pas me le permettre. Je n’avais pas le droit. Pas après avoir échoué si lamentablement dans mon rôle de père, de mari, de protecteur. Je n’étais pas parvenu à les protéger le moment venu et malgré toutes mes promesses, tout mon désir, je ne réussissais jamais à me retrouver à leurs côtés, dans leur bras, à les écouter rire et chanter lorsque les moments le demandaient. Je suis passé à côté de tellement de choses! Je savais que je ne pourrais jamais me rattraper. En tout cas, pas avant de les avoir vengé. Elles étaient mortes par ma faute. Parce que cette nuit-là, c’est moi qui aurait dû mourir. Pas elles, pas ma fille, ma femme… Elles ne le méritaient pas.

Pourtant, ce chien galeux avait tout de même levé son épée contre elles, à placer le tranchant de cette dernière contre leur gorge avant de leur sectionner la trachée. Mon poing se contracta et je me mis à exercer une forte pression sur la rambarde avant de me rendre compte de la colère qui se mettait à déferler en moi. Ce n’était pas le moment de perdre les pédales. Il fallait que je garde la tête froide. Je pris une grande inspiration tout en relevant le visage, mon regard se portant d’instinct vers le ciel. Je le contemplais sans mot jusqu’à ce qu’un sourire vienne à adoucir les traits sévères et graves de mon visage. C’était un ciel bleu, magnifique et sans nuage, comme on en voyait rarement à l’horizon, et où les goélands volaient sous le soleil, comme en train de valser dans les airs, sur le rythme des vagues, des mers, de l’Océan. Lucie m’avait déjà avoué nourrir le rêve de voler; Cyprilla, si elle avait été plus grande, aurait sûrement déclaré le même désir avec passion… Elles me manquaient… Elles me manquaient tant, cruellement, ce qui ne faisait qu’en rajouter à ma culpabilité.

« Nous arrivons au Port! », lança soudainement le capitaine, depuis le pont.

Je posais alors mon attention sur le paysage, en avant. Effectivement, la Terre, ses bâtiments, ses habitants, nous pouvions les voir apparaître petit à petit à l’horizon, de plus en plus que nous nous en approchions. Lentement, mon expression de chaleur se refroidit progressivement, ne laissant plus que cet air de glace maquiller mes traits. J’allais les venger. Je remuerais ciel et terre pour retrouver leur agresseur, leur tueur, le traquer jusqu’aux confins de la Terre s’il le fallait. Cet assassin que je m’étais promis de tuer à mon tour, lui faisant goûter à sa propre médecine; il allait payer. Et c’est pourquoi je venais sur le Continent du matin calme en ce jour. Là-bas, notamment au Port, j’avais en tête quelques connaissances qui pourraient me donner un coup de main pour retrouver l’homme que je recherchais si ardemment. Ce fameux Trancheur

Une fois à terre, je ramassais mon maigre bagage avant de m’enfoncer dans le Port, me dirigeant aussitôt en direction de la taverne du coin. Taciturne, presque avec désinvolture, je me frayais un passage parmi la foule, quelque peu dense en cet après-midi. Les voyageurs quittaient rapidement les lieux, sachant que les ruelles de ce Port n’étaient pas les plus recommandables de la région. Plutôt malfamé comme endroit, c’était tout de même l’un des points où l’on pouvait récolter beaucoup d’informations, même de ceux qui ne désiraient pas se faire voir.
C’était exactement ce que je cherchais et lorsque je trouvais finalement l’objet de mes désirs, je poussais doucement sa porte, qui s'ouvrit sans un grincement. Les effluves de bières, de rhum et d’alcool remontaient à mon nez pour me caresser le visage…



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Dim 05 Juil 2015, 18:31


 
   
 
Spoiler:

    Cela faisait des jours, peut être même des semaines que j'étais partie de chez-moi, j'avais perdu la notion du temps. J'avais réussi à faire croire à ma famille, ainsi qu'à tout mon village que je partais pour découvrir de nouvelles contrées, de nouveaux visages, il me fallait changer d'air. "La petite Cassie prend le large, t'étais au courant ? Mais si tu sais, la fille Atlan, elle est toujours avec l'humain-là " entendait-on dans la bouche des vieux orishas buvant un coup dans le bar du coin, " elle est complètement folle de partir seule " disais certaines femmes du village. Mais que pouvais-je faire d'autres ? Qu attendaient ils de moi ? Que je reste sagement chez nous, que je trouve un homme, que je fonde une famille ? Je recherchais bien plus que ça ! J'étais en quête d'aventures, je voulais être une héroïne, je voulais sauver des vies, aider les gens, je voulais servir à quelque chose ! J'avais l'impression que tous m'aimer, que tous ne voulaient pas me voir partir, mais je savais qu'ils étaient tous ravis de ne plus avoir " la pipelette " chez eux. La seule personne qui aurait pu me comprendre était Ezékiel. je sais que j'aurais dû lui parler de mon voyage, je sais qu'il aurait compris ... Mais il aurait voulu venir, et je ne cherchais pas à le mettre en danger parce que j'avais envie de pimenter ma vie. Il avait toujours été là, présent à mes côtés, nous réglions nos problèmes ensembles, nous nous épaulions dans les moments les plus difficiles, mais aujourd'hui, je voulais être libre. Je savais ce que je voulais, ce que je recherchais, j'étais excitée le jour de mon départ et plus les jours passés, plus je me demandais à quoi tout ça aller me servir. j'avais toujours vécu entouré de monde, s'entraîdant, s'aimant, et je me retrouvais seule perdue au milieu de nulle part. Je voyageais le jour, dormais la nuit parfois à la belle étoile, parfois dans une auberge pour m'abriter du vent, du froid, des malfras ... J'étais courageuse mais pas suicidaire. J'avançais au grès du vent, je ne demandais pas ma route, je la suivais, je marchais ... Beaucoup, prenait le bateau pour aller d'un point A à un point B, reprenait le bateau. Parfois, je payais, parfois non, cela dépendait de l'humeur du capitaine. Quelques fois, le voyage était mouvementé, d'autres fois non, je ne comptais plus les bleus sur ma peau, preuve de ma capacité à attirer les problèmes. Si mon but avait été de découvrir le monde, j'étais très bien parti. Les gens me regardaient souvent de travers, chouchoutant à mon passage. Etait-ce le fais que je sois une Orisha ? Ou alors mes vêtements n'étaient pas appropriés ? Ou alors le fait que partout ou j'allais j'y allais pieds nus ? Nul doute que certains préjugés restaient encrés dans les mémoires. En cette belle journée, malgré le fait que je n'avais que pour seul bagage une petite sacoche accrochée à ma taille, contenant mes maigres économies, et quelques fleurs ramassées ici et là, je ne pouvais plus supporter une minute de plus de marcher. Le sac me semblait peser une tonne et je sentais quelques gouttes de sueur perler sur mon front et couler le long de ma colonne vertébrale. Je ne pouvais pas rester dehors plus longtemps, je pouvais faire demie tour est chercher à me mettre à l'ombre ou alors ... Je ne réfléchis pas une seconde de plus et m'aventurais dans la première auberge qui s'offrait à moi. Je ne m'arrêtais pas à l'entrée et partie chercher directement une table. Je sentis quelques regards couler sur moi, mais je n'y prêtais pas attention, après tout, j'avais l'habitude d'être " la bête de foire ". Même si la couleur de mes yeux n'étaient pas très différentes, j'avais toujours l'impression que tout le monde voyait qui j'étais ... une orisha, une esclave pour d'autres ... Peut-être étais-je simplement paranoïaque.



Me regarder pas comme ca ( Me regarder pas comme ca ... )


    La chaleur ainsi que la fatigue, ne faisaient certainement pas bon ménage, et pour je ne sais quelle raison ... j'étais énervée et prête à craquer. L'air embaumé l'alcool, la transpiration, et je ne sais quelle autre odeur, ce qui accentua mon malaise. J'avais bien remarqué que ce port n'était pas l'endroit le plus fréquentable qui soit, mais je ne voulais et ne pouvais pas faire un pas de plus sous ce soleil, je devrais donc me contenter de cette auberge. Je pris place à une table, et me mis à observer les gens. Certains étaient trop occupés à boire, d'autres à parler, rire, et quelque uns me lancer des regards pour la plupart des hommes. Certaines femmes présentent dans la salle s'affairaient à distraire pendant qu'une autre volait l'argent. Elles faisaient une bonne équipe et je ne pouvais que les encourager à tout pour survivre. Depuis que j'étais arrivée, malgré mon sentiment de paranoïa permanent, je sentais des regards braqués sur mon dos. Dans ma grande discrétion, je me retournais afin de voir trois hommes en train de boire, de parler de je ne sais quoi et m'observer.



Vous voulez quoi mon portrait ( vous voulez quoi, mon portrait ?)


    Ils se mirent à rigoler, je ne sus s'ils comprirent vraiment ma remarque, car même si j'avais parlé à haute voix, depuis que j'étais arrivée, je n'avais cessé de m'exprimer en Arshàla. Je me détournais d'eux, claqué mes doigts sur la table, et fulminait dans mon coin. Pour essayer de me calmer, je commandais quelque chose à boire, n'importe quoi, je voulais simplement avoir un truc dans la main. Je sentais toujours leur présence derrière mon dos, je sentais qu'ils parlaient de moi, j'avais cette forte impression que les ennuis n'allaient pas tarder à pointer le bout de leurs nez. Avant même d'avoir pu goûter à mon breuvage, je vis les trois hommes prendre place à mes côtés. Je levais le nez de mon verre et les observer à tour de rôle, pourquoi fallait-il toujours que se soit pour moi ? J'avais une croix sur le front, annonçant à tous les débiles du coin qu'ils pouvaient venir m'em....


" Un souci, les gars ? En quoi mon humble personne peut vous aidez ? "


    Ils restaient là à me dévisager, ils croyaient quoi que je ne savais parler que ma langue, que j'étais une inculte ? C'est vrai que je ne pouvais pas me venter de beaucoup de choses, mais je savais au moins m'exprimer correctement ... Enfin bien quoi. J'aurais très bien pu m'arrêter là, me lever et partir, mais je ne pouvais pas m'avouer vaincu. Peut-être me prenaient-ils pour une faible femme, et bien, ils allaient être déçu.


" Ben alors vous avez perdu votre langue, ou vous êtes trop c.. Pour parler ? "


    Il fallait toujours que j'en rajoute une couche, après tout, ils ne m'avaient rien fait de mal ? Ils étaient juste venus s'asseoir à côté de moi, peut être voulaient-ils mon aide, ou simplement me parler et être gentil avec moi. J'aurais pu être aimable, gentille, si je n'avais pas vu leurs mains prêtent à dégainer leurs couteaux. Ils ne pouvaient pas avoir peur de moi, ils cherchaient simplement à me voler.


" Vous savez, je suis une femme, ok. Je suis une orisha, ok. Mais c'est pas parce que vous êtes trois contre moi et que vous pensez pouvoir me voler facilement que je vais me laisser faire, vous êtes au courant. "
 

    Pour toute réponse, j'eus droit au plus beau des sourires carnassier que j'ai jamais vus. Avant même de m'en rendre compte, leurs chaises étaient renversées sur le sol, couteaux en moins ils me menaçaient. Bravo Cassie ... Même si je savais que je n'avais aucune chance, je reculais lentement ma chaise de sous la table, me levais et pris mes deux couteaux dans chaque main. J'avais de la chance de ne pas être tombée sur des pros de la magie ... Je fus néanmoins choqué par une chose. Personne ne semblait intéressé par ce qui passé à notre table, les conversations allaient bon train, et les verres continuaient de s'entrechoquer et de claquer sur les tables.


Je suis dans la m*rde( Je suis dans la mer..)


    Un des hommes lança son couteau, et je sentis la lame frôler mon bras. J'avais eus le réflexe de me décaler légèrement sur la gauche quand je vis son bras se lever et se tendre un en seul geste. J'allais finir par me retrouver couverte de cicatrice ! Je poussais la table dans leur direction avec mon pied en essayant de les déséquilibrer. Mais c'était peine perdu, j'étais bloquée dans un coin de l'auberge et je n'étais pas ce qu'on pouvait appeler une guerrière hors norme. Je m'étais entrainée avec Ezékiel et mon père, mais je ne parvenais pas à grand chose. Avant de pouvoir m'en rendre compte, je me retrouvais encerclée et prise au piège. Même si ma blessure semblait superficielle, je sentais quand même un liquide chaud couler le long de mon bras et goûter par terre. J'étais vraiment dans de beaux draps. Bon, il fallait que je tente quelque chose, je fis semblant de lancer le couteau dans ma gauche et dans un même mouvement lancer celui de droite dans la cuisse d'un des hommes. Une douleur se fit sentir, et je me reculais de plus en plus me retrouvant accoler au mur. Un de mes assaillants, se tenait la jambe et semblait ne pas pouvoir se relever. Un de moins, allez plus que deux...

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Miles Köerta
Mar 07 Juil 2015, 09:26

The name is…
« I’m glad to meet you »

Distraitement, mon attention suivit le regard de l’homme avec qui je m’entretenais. Pour qu’il s’arrête subitement au milieu de sa phrase, c’est parce qu’il devait y avoir quelque chose d’assez étonnant. Il venait de me sourire avant de faire un léger signe de la tête en direction de la porte. Évidemment, ma curiosité attisée, je m’étais retournée pour apercevoir une femme.

« Assez singulière comme tenue. »

Je détaillais la jeune femme qui venait de rentrer dans l’établissement, jugeant ses vêtements pour le moins originaux, en effet. Pieds nus – eh bien, une autre particularité qui la rendait d’autant plus étrange – elle se frayait un chemin à travers les tables avant de s’asseoir à l’une d’entre elle. On aurait dit l’une de ses femmes qui habitaient dans les bois, un peu à la manière des Béluas. En plus, quelque chose de sauvage se dégageait d’elle, dans le sens où elle ne devait pas sortir énormément de l’endroit où elle vivait et qu’elle ne semblait pas accoutumée au monde extérieur. Une simple vagabonde en somme, peut-être à la recherche d’aventure ou peut-être qui était tout simplement perdue. Je détournais mes yeux, secouant la tête lorsque j’aperçus l’expression de mon compagnon de table. Un soupir, finalement, s’exhala d’entre mes lèvres.

« Est-ce que tu peux te concentrer, s’il-te-plaît? »

Il me glissa un sourire avant de reporter son attention sur moi et nos verres. Avalant une gorgée, il souleva légèrement ses épaules, comme pour illustrer sa déception.

« Tu n’es vraiment pas drôle…

- Je ne suis pas là pour m’amuser, non plus. Alors, soit bref et précis. »

Mon regard se durcit, et sans vraiment le vouloir, ma voix s’était faite plus sèche que je l’aurais souhaité. Mais je n’avais pas de temps à perdre ici. J’avais su comprendre qu’il avait des informations à propos de l’homme que je recherchais et je comptais bien les obtenir aujourd’hui. Chaque minute perdue laissait le temps au meurtrier de s’enfuir et de disparaître dans la nature. Cela, je ne pouvais pas le permettre. À son tour de soupirer, mon compagnon de table recula sur sa chaise tout en croisant ses bras derrière  sa nuque. Il finit, enfin, par planter son regard dans le mien, un sérieux sans pareil flottant au fond de ses pupilles vermeils.

« J’aime bien te filer un coup d’main de temps en temps, Asche, mais ce Trancheur dont tu me parles, il n’existe pas. »

À ses mots, mon corps se raidit et un air indéchiffrable se dessina sur mes traits. Sévère et dur, je toisais avec plus d’intensité encore mon informateur, ce dernier gigotant nerveusement sur sa chaise. Il était nerveux.

« Enfin, il n’existe plus. »

Mes sourcils s’arquèrent profondément, barrant mon front d’une ligne. Les yeux du jeune homme en face de moi allèrent observer un point ailleurs, comme pour éviter cet air glacial qui masquait mon visage.

« Clarifie, le sommais-je aussitôt.

- Qu’est-ce que tu veux que je te dise? Il a disparu, envolé. Tout à coup, comme ça. Pouf!

- C’est impossible…

- Sauf s'il ne veut pas que quelqu’un suive ses traces... »

Je le dévisageais longuement, méticuleusement, saisissant peu à peu la portée de ses mots. Au final, un rictus carnassier étira mes lèvres.

« Comment aurait-il pu savoir que je le recherchais?

- Tout ce sait à un moment ou à un autre. Comme tu sauras, bientôt, où il se terre », rajouta-t-il d'une voix confiante, comme pour m'inciter à croire que ce meurtrier réapparaîtra un de ces jours.

Ou avait-il voulu freiner la fureur qui commençait à courir à travers mon être? Il n’était pas sérieux… Il se moquait de moi. Mes poings se serrèrent alors que mon regard se faisait plus dur, froid. Mais cette colère, que je sentais pondre au creux de mon estomac, n’était en rien dirigée vers le jeune homme, même si ce dernier vida rapidement sa boisson pour me laisser seul, à ma table.

« Je suis désolé, mais si j’ai du nouveau, j’te contacte. Sois en sûr. »

Et il s’esquiva, bien vite. Je fulminais, mes doigts s’enfonçant dans mes paumes. Ce fumier avait décidé de disparaître, mais pour combien de temps? Je n’attendrais pas éternellement avant de frapper: ma haine et ma patience ne pourront tenir jusque-là. J’avais besoin de me libérer de ce mal, de ces cauchemars qui m’empêchaient de rêver, de dormir, la nuit. Quand tout ceci s’arrêtera? Quand pourrais-je enfin être apaisé? Doucement, j’amenais mes mains à la hauteur de mon visage pour m’agripper férocement les cheveux et me les tirer, continuellement. Il fallait que je souffre pour oublier, que je souffre pour me punir de n’avoir pas pu les protéger. Lucie et Cyprilla. Lucie et Cyprilla. Elles devaient me pardonner de ne pas avoir été présent au moment voulu. De n’avoir jamais été à leur côté durant les instants les plus importants. Pardonnez-moi. Excusez-moi d’avoir été un poltron du début jusqu’à la fin. Et même maintenant, moi qui étais si enchanté d’avancer un peu dans mes recherches, je me confrontais à un mur. Maudit soit-il, Trancheur. Où qu’il puisse se cacher, j’allais le débusquer.

« Je leur ai promis… »

J’approchais ma main de mon verre, prêt à avaler le liquide brûlant d’une seule traite. Mais, un éclair tranchant vola au même instant devant moi, ricochant contre le bois de ma table avant de finir son chemin au sol, dans un bruit métallique. Mon geste, aussitôt, se suspendit dans les airs tandis que je glissais mon regard jusqu’au fameux objet. Un couteau…

On… On me lançait des couteaux…

Lentement, je jetais un coup d’œil par-dessus mon épaule, voir qui était l’idiot qui m’avait envoyé un truc comme celui-ci au visage. Mon attention s’arrêta de lui-même sur les silhouettes des quatre personnes qui se tenaient debout à côté de leur table. Immédiatement, je reconnus la femme de tout à l’heure – celle aux habits étranges – et il semblerait que trois hommes s’étaient invités pour passer un peu de temps à ses côtés, leur présence, en suivant la logique de la scène, ne paraissant pas ravir la demoiselle. La situation se dégénérait graduellement sous mes yeux, tandis que les trois hommes commençaient à encercler la jeune femme et à s’avancer. Lentement, je poussais ma chaise pour me permettre de me lever avant de m’approcher du groupe, l’œil noir, l’expression orageuse. Je m’avançais à grande enjambée, tendant discrètement mon bras vers une chaise inoccupée, qui traînait non loin. Je l’empoignais des deux mains, avant de reporter mon attention sur les quatre individus. L’un se trouvait à genoux à présent, tenant fermement sa jambe tout en grimaçant. Avait-il subit une attaque? Sans aucun doute. Je continuais de m’approcher jusqu’à me situer à un mètre des trois hommes. Je levais bien haut ma chaise, ce mouvement attirant l’attention de celui qui se trouvait à genoux. Il voulut crier, avertir ses camarades, mais il était trop tard, mon coup partant à grande vitesse, alors que je fracassais froidement, de toutes mes forces, la chaise sur le crâne d’un premier individu. Le bois craqua sans se fissurer sous ma poigne, mais le choc suffit à effondrer ma victime, dont le nez rencontra le sol assez violemment.

« Qu’est-ce que vous fichez au juste? »

Mon regard était furieux, tandis que je toisais avec mépris les deux hommes encore conscients.

« Vous savez que j’ai failli perdre ma main à cause de vous? »

Jetant la chaise, je me penchais au-dessus de l’homme agenouillé pour lui agripper le collet.

« Et en plus, on agresse les femmes. Vous sortez de quel trou au juste?

- Eh les mecs! Y’a de la baston par là-bas! », s’exclama soudainement un client de la taverne, dont le cri fut acclamé par de grands encouragements.

Enivré par la colère, par les acclamations, je forçais l’homme à se redresser, le traînant par le collet.

Trashyak « Träshyak »
(Déchet)

Mais au moment où j’allais le frapper, son coéquipier, reprit de la surprise, contre-attaqua en m’envoyant son poing à la figure. Immédiatement, je relâchais son acolyte tout en reculant de quelques pas, la main sur le visage. Le coup m’avait déstabilisé, mais je repris rapidement, voyant arriver le prochain assaut. Le même assaillant voulu me donner un nouveau coup de poing, mais je fis un pas de côté, évitant de justesse de me prendre la même attaque sur la tronche. Au lieu de cela, le poing finit son voyage sur la tête d’un autre client.

Le silence tomba d’un coup dans la salle, alors que tout le monde attendait avec impatience la réaction du client touché. Ce dernier se leva, fit face à mon assaillant… Et lui envoya un coup de pied dans les jambes. Les cris reprirent de plus belle, les verres se soulevant des tables pour encourager le nouveau combattant. Mon regard, en voyant d’autres hommes se lever pour se joindre à nous, se porta rapidement sur la jeune femme. Qu’est-ce que je venais de foutre, p*tain…



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Mer 08 Juil 2015, 14:42


 
   
 


    Les problèmes et moi ça avaient toujours fais un, et aujourd'hui en était la preuve. Il avait fallu que ces types s'en prennent à moi. Après tout je les comprenais, je devais avoir l'air d'une pauvre petite chose perdue et sans défense, affûtée d'habit pour le moins inhabituel, pieds nus, le portrait d'une vraie sauvageonne quoi. Ils avaient du penser que je ne m'opposerai pas, que je resterai sagement assise à ma place et que je leur donnerai mon argent. Mais les gars je vais vous décevoir je n'ai presque rien ! Enfin bon le mal était fait, à présent c'était baston général dans l'auberge. Comment j'aurais pu prévoir ça ? Cet abruti ne savait même pas lancer correctement son couteau, mais c'était ma chance je devais profiter de ce carnage pour essayer de filer en douce … et de quoi ? Hors de question j'avais commencé les choses, j'allais les terminer. Je me voyais partir comme une voleuse, j'avais rien fais après tout. Je m'étais juste défendu contre une bande de voleur, et puis je me devais de remercier celui qui m'était venu en aide, je pense que s'en lui je ne m'en serais pas sorti. Un couteau perdu et hop … le voilà dans la piste à foutre la racler à un de ces types. C'était mon jour de chance et je devais en profiter. On venait de me sauver les fesses, à moi de sauver la sienne au besoin enfin … essayer. Je voyais que certains clients restaient en retrait, ils observaient, acclamaient, on se serait cru dans une arène ou chacun en appeler à son favoris. La plupart des personnes dans l'auberge n'avait pas pu résister à l'envie de rentrer dans la bataille et je les comprenais, après tout c'est ce que j'allais faire. Ma pauvre Cassie, il serait temps d'apprendre de tes erreurs et de grandir un peu. Pendant que le reste de mes assaillants étaient occupés à repousser les autres, je me faufilais rapidement sous une table pour m'y réfugier quelques minutes évitant au passage le verre que l'on venait de lancer et qui vint éclater contre le mur répandant des bouts de verres un peu partout ainsi qu'un alcool particulièrement odorant. Avant toute chose je devais m'occuper de ma blessure, je ne ressentais pas de douleur, pour le moment, mais je voulais stopper le saignement, je voulais être en pleine possession de mes moyens. J'apposais ma main gauche et me concentrer sur ce que je voulais faire, je n'étais pas très bonne en magie et encore moins pour guérir les blessures. Plusieurs fois je m'étais entraînée et le résultat était le même, rien. Il ne se passait jamais rien, alors pourquoi est-ce que je tentais aujourd'hui ? Le goût du risque peut être, ou alors je me disais que sous le coup de l'adrénaline j'y arriverais. Pourtant après quelques secondes je me rendis compte je ne n'arriverais à rien, ni maintenant ni après je n'étais pas encore assez forte pas encore assez entraînée. J'abandonnais donc cette tactique, pour déchirée le bas de ma tunique pour m'en faire un bandage, rien de mieux que la bonne vieille méthode. Je serrais le tissu avec mes dents, et sortit de ma cachette en vitesse. Les gens continuaient de crier, de hurler, de se battre. La plupart d'entre eux ne recherchaient que l'excitation d'un combat, et rien d'autre. Voyant un coup arrivé sur la gauche, je me décalais vers l'arrière pour bloquer le bras du gars et lui tordre, l'amenant dans son dos en essayant de le remonter sans toutefois faire craquer l'os.


« Qu'est ce que vous avez tous à vouloir m'attaquer aujourd'hui ? »


    Je lâchais son bras avant de le pousser d'un coup de pieds dans les fesses, l'homme atterrit sur une table voisine encore occupée amenant encore plus de mon dans la bagarre. Je voyais bien à leur visage que depuis le début ils n'attendaient qu'une opportunité pour venir se joindre à la fête. A cet instant, tout ce remue ménage me fit sourire, pas un simple sourire, non le sourire que l'on a lorsqu'on obtient ce que l'on souhaite. Je voulais qu'on parle de moi, qu'on se souvienne de moi pour mes faits. Bon d'accord, ici dans cette auberge, on allait pas parler de moi en des termes élogieux, mais je voulais me faire un nom et ce nom me servirait à aider mon peuple d'une manière ou d'une autre. Du coin de l’œil, je vis un de mes agresseurs désormais à l'opposé de ma position, il s'agissait de celui qui avait eu le bonheur de recevoir mon couteau dans la cuisse. Il me fallait le récupérer. Ni une ni deux, je traversais la salle, esquivant au passage deux trois coups qui semblaient ne pas m'être destinée, en décochés quelque uns pour me défendre et pour m'amuser je dois l'avouer. L'homme s'était redressé et tenté tant bien que mal de retirer la lame plantée dans sa chair. Il me vit arriver, et sembla sur le point de partir en courant. Ses traits étaient déformés par la douleur ainsi que par la rage je le voyais à sa façon de me regarder et de serrer les dents. Il me restait toujours un couteau dans la main, je le fis tournoyais entre mes doigts, le passant d'une main à l'autre. J'essayais de me donner une prestance, de l'intimidé tel un chasseur face à sa proie.

« Tu vois tout le bordel que vous avez causé ? Je te raconte pas les histoires que ça va faire ... »


    Je ne pus terminer ma phrase, parce qu'on venait de me rentrer dedans. Dans le sens propre du terme, les hommes qui se battaient tout autour de moi ne faisaient attention à rien et emportaient par leur excitation et bien ils venaient de me pousser avec une force qui me fit perdre l'équilibre. Je me rattrapais de justesse à ce qui restait d'une table. Nous venions vraiment de créer un sacré foutoir. Pour le moment personne ne semblait décidé à intervenir pour stopper les choses, pas de propriétaire en furie en vue, juste des gars cherchant à amener un peu de frisson. En même temps je n'avais pas choisi le meilleur endroit qui soit pour venir me poser. Agrippant fermement la chaise des deux mains je vins la claquer sur la tête de mon nouvel ami le bandit. J'avais mis suffisamment de force pour l'étourdir quelques secondes, profitant de ce moment d’inattention pour lui assener un coup de poing en plein dans le nez qui eut raison de lui et le mit KO me provoquant par la même occasion une vive douleur du poing jusqu'en haut de l'épaule. Secouant ma main afin de détendre mes muscles et essayait de soulager la douleur, je repris mon couteau et me retournais afin de me mettre à la recherche de mon sauveur. Après tout je m'en étais sortie grâce à lui, que cela ait été intentionnel ou non je me devais de le remercier. Il fut plus que facile de le repérer dans la foule. Certaines personnes présentent dans la salle en train de se battre, se démarquaient de par leur taille ou leur physique mais il n'était pas difficile de faire la différence entre les clients du coin à moitié ivre et le l'homme aux cheveux rouge et à la carrure imposante. A côté je faisais pale figure ça c'est sur. Je tentais d'attirer son attention en sifflant, tout du moins en essayant, je n'avais jamais été une très bonne siffleuse, tout le contraire de mon père et de mon grand père. A croire que je n'étais bonne à pas grand chose si ce n'est qu'a m'attirer des ennuis. Le soucis c'est que je ne pouvais pas avancer vers lui, il y avait bien trop de monde et même si prendre un coup ou deux ne me dérangeait pas je préférais éviter d'en prendre trop, après tout j'étais une faible femme … Derrière moi, il y avait d'autres hommes en train de se taper dessus, s'insultant avec divers nom d'oiseaux ou parlant du métier de la mère de l'un ou de l'autre, un vrai bonheur. Je regardais à gauche puis à droite, je rangeais mes couteaux, et attrapais deux pichets d'alcool avant de les lancer devant moi, afin d'attirer l'attention. Les verres vinrent se briser sur d'autres bandits, entre temps je m'étais planquée sous une table encore intacte jusque là. Mon pseudo plan fonctionnait, le centre de la salle commença à se dégager, cherchant celui qui avait osé envoyer ça. Je pus passer discrètement, évitant des corps en mouvements, je me pris malgré tout un coup de coude dans la mâchoire. Outch ! Ca ca faisait mal.


Putin vous allez le payer ( Put**, vous allez me le payer ! )

    Je sautais sur le dos de celui qui venait de me taper et lui mordit l'oreille jusqu'au sang, oui j'étais gentille mais il fallait pas déconner quand même. Je bloquais sa tête avec mon bras encore valide. J'avais une meilleure vue d'ici, et même si pendant un temps j'avais perdu mon objectif, je me devais de rejoindre l'homme aux yeux vairons et aux cheveux rouges.


«  Hey le type avec les cheveux rouges ? Ça  te dit de faire équipe et de s'amuser un peu ?! »

    Malgré tout ce bazar, j'affichais un grand sourire. D'ordinaire c’était moi qui venais en aide aux autres et voilà que c'était l'inverse aujourd'hui. Sauver par un Orisha ?

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Miles Köerta
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Miles Köerta
Ven 10 Juil 2015, 15:10

The name is…
« I’m glad to meet you »

La baston gonflait en intensité; plus le vacarme devenait assourdissant, plus les combats devenaient sérieux, au point où, sans préavis, des choppes de bière se mirent à voler ici et là dans la taverne, s’écrasant contre les murs pour voler en éclats coupants. Malgré la dangerosité des affrontements, je m’y plongeais sans vraiment y réfléchir, laissant aller mes poings sur les visages que je croisais, ripostant sans ménagement lorsqu’un de leurs coups venaient à toucher ma propre figure. Mon nez saignait et j’avais une vilaine blessure qui partait de ma tempe pour s’arrêter à ma joue, sans, toutefois, que le sang en fasse autant, s’éparpillant sur les traits de mon visage qui devint, peu à peu, ensanglanté. Mais je poursuivais mes assauts effrénés, m’attaquant comme une bête contre tout ce qui s’opposait à moi. Les coups pleuvaient à torrent, autant sur la poire de mes adversaires que sur ma tronche. Mon corps, sans que je m’en soucie cela dit, se faisait projeter dans toutes les directions, bousculé par les combats qui m’entouraient.

C’était démentiel, l’ambiance qu’il y avait présentement. Entre les cris barbares des hommes, les rires gras de ceux qui étaient trop soûls – autant par la boisson que par l’énergie qui se dégageait de ces affrontements – pour pouvoir faire autrement, je sentais en moi vibrer une force inépuisable malgré tous les coups que je recevais en vagues successives. La force de la colère sans doute, celle qui empoisonnait mes veines lorsque j’avais besoin de me défouler, qui me permettait de me remettre debout, suite à un violent coup, car bien malgré ma masse, des hommes parvenaient sans trop de difficulté à me renverser au sol, sautant sur l’occasion pour faire ma fête. Je répliquais avec hargne et jouissance, comme si toute la fureur que je contenais en moi depuis ce jour se permettait d’exploser en cet instant. L’excitation produit par le combat, l’ivresse de la boisson qui dégageait ses effluves un peu partout dans la taverne ne faisait qu’accroître cette explosion en moi. Elle grandissait, grandissait encore, à des proportions où je me serais peut-être laissé mourir inutilement, simplement pour satisfaire ma soif de rage. Cette même fureur qui avait vu le jour lorsque j’avais aperçu les corps de Lucie et de Cyprilla, morts, en plein cœur de notre petit salon… Ma mâchoire se contracta à ce souvenir, et mes doigts se serrèrent brusquement pour former des poings, que j’allais abattre sur un jeune homme devant moi quand une voix, dans mon dos, me paralysa presque aussitôt dans mon geste.

« Hey, le type avec les cheveux rouges ! Ça  te dit de faire équipe et de s'amuser un peu?! »

Je me retournais, clignant rapidement des paupières, cherchant à débusquer, parmi le bordel, qui m’avait ainsi interpellé. Même si l’individu en question se serait tenu devant moi, je ne crois pas que je serais parvenu à comprendre que c’était lui – ou elle; à l’occurrence, dans cette situation, c’était bien une femme qui m’avait appelé – qui réclamait mon attention tant la rage m’aveuglait et me faisait voir rouge – ou alors était-ce le sang qui était la cause de ce dernier phénomène. Cela dit, après quelques secondes à faire pivoter ma tête de gauche à droite et de droite à gauche, mon regard tomba sur la jeune femme de tout à l’heure, celle avec la peau brune, les yeux dissemblables, la tenue étrange et le sourire large comme mes bras, malgré tout ce bazar. J’allais me retourner d’un bloc dans sa direction, mais un coup perdu – pied ou poing, je ne saurais le dire exactement – se fracassa avec force contre ma joue et je fus violemment repoussé au sol. Mon nouvel assaillant me fit perdre de vue la jeune femme et, assommé par ce dernier assaut, il me prit plus de temps à recouvrer mes esprits que précédemment, mon crâne me cognant à plein régime. Je grimaçais, tentant de relever ce corps imposant de moi-même. Mais à peine remis sur mes deux jambes, une salve de verres se mirent à voler dans toute la salle, obligeant les destinataires de ces attaques aériens à se cacher sous et/ou derrière les tables de la taverne. Aussitôt, je me baissais, évitant les morceaux de verre qui explosaient partout contre le sol, contre les murs… Nous pouvions entendre, cette fois-ci, des cris de douleur, hurlés par ceux qui s’étaient fait vilainement touché par les projectiles. Du coin de l’œil, non loin de ma position, je pouvais voir que la jeune femme avait, elle aussi, pu éviter les morceaux de verre.

« Je sens que les choses vont se corser… » Expirais-je dans un souffle haletant, à l’intention de la jeune Orisha.

Mon visage saignait par des orifices dont je n’avais, pour le moment, pas encore connaissance. Mes jointures étaient rouges également, et mon regard, dont la bestialité, tout à l’heure, était intense, montrait une baisse considérable de ma fureur. Je prenais, enfin, conscience de ce qui se déroulait tout autour de moi, et mes yeux se plissèrent à cette vue. Des hommes couchés au sol, saignant eux aussi abondamment, des chaises et des tables renversés et des cris de damnés en s’en écorcher les oreilles. Je serrais les dents.

« Quel bordel… »

Mais derrière nous, j’entendis soudainement un cri de frustration, lâché par une femme qui se trouvait derrière le bar. Elle gesticulait comme une forcenée, hurlant à plein poumons sur les clients restés debout qui se bataillaient encore.

« CHIENS! BARBARES! ARRÊTEZ DE SACCAGER MA TAVERNE! »

Un verre mis brusquement fin à ses cris et, précipitamment, elle se réfugia derrière le comptoir d’où nous pouvions entendre ses hurlements d’irritation, entrecoupé de sanglots étouffés par la colère qui déferlait en elle.

« C’est la propriétaire, murmurais-je à la femme, portant mon regard sur le bar. On a quand même bien foutu le bazar ici. »

C’était le moins que l’on pouvait dire. Doucement, sans vraiment savoir si l’autre jeune femme me suivait, je partis en direction du bar avant de le contourner et d’apercevoir le visage, noyé par les larmes, de la propriétaire. En me voyant apparaître, elle se mit à crier encore plus fort.

« C’est de ta faute, avec cette femme et les trois autres! C’est de votre faute ce qui se passe!

- Désolé, nous…

- J’en ai rien à foutre! Barrez-vous! Virez-moi ces soûlards bon qu’au combat! JE NE VEUX PLUS PERSONNE DANS MA TAVERNE, EST-CE CLAIR?! »

Et elle se remit à pleurer, son corps tout entier tremblant sous la colère qui l’envahissait. Je jetais un coup d’œil en direction de la jeune Orisha. Elle avait raison sur un point: tout ce bazar, c’était bien de notre faute. À nous de réparer nos erreurs?



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Sam 11 Juil 2015, 16:17


 
   
 

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    Non mais quelle imbécile, évidemment que l'appeler alors que c'est complètement le bordel à côté, ce n'est clairement pas la meilleure de toute mes idées. Il m'avait vu et je pensais même qu'il avait voulu me rejoindre mais il se prit un mauvais coup. Il fallait que j'aille l'aider, je pouvais pas le laisser comme ça, car après tout c'était la deuxième fois aujourd'hui que je le foutais dans la mer**. Alors que j'étais toujours accrochée au dos d'un de mes assaillants, je lui donnais un grand coup de coupe sur le sommet du crane afin de l’assommer. Mon père m'avait appris cette technique et je dois dire que bon nombres de fois j'en avais connu les frais. Ce n'était pas la première fois que je m'en servais, après tout, avec Ezékiel nous avions l'habitude de nous battre. Seulement, après avoir pris et donnée un nombres incalculable de coup je ressentis une vive douleur parcourir tout mon bras. Vous savez cette horrible sensation que l'on ressent quand on se cogne l'os du coude ? Et bien voilà ce qui m'attendait. L'homme s'écroula sur le sol, m'emportant avec lui, je ne cherchais pas à retrouver l'équilibre ni rien, je me laissais tomber sur … et bien sur l'homme. Après tout un bleu de plus ou de moins. Seulement maligne comme je l'étais, je n'avais pas pensé à désaérer mes jambes accrochées à sa taille, la première chose qui rentra en contact avec le plancher de l'auberge fut mes genoux. Moi qui pensais faire la belle et ne prendre aucun risque j'étais servie, je comptais sur l'homme pour amortir ma chute mais finalement c'était moi qui lui avait servit de tapis. Je le repousser sur le côté, et tentait tant bien que mal de me le relever après mettre dégagée. Du sang, mon sang goutta sur le parquet. Je remarquais alors que des bouts de verres étaient rentrés dans ma peau au niveau de mes genoux. Je voyais le liquide rouge perler par endroit et former de petites flaques à mes pieds. Je ne pouvais pas me permettre de faire la fragile, je retirais les plus gros bouts et reportée mon attention sur l'Orisha aux cheveux rouges, seulement nous nous étions encore une fois perdu de vue. Avant que je puisse l'appeler de nouveau, ou partir à sa recherche des verres volèrent dans tous les sens. Mon instant de survie, me hurla de me jeter au sol et … pour une fois je me pris à écouter ma conscience et je me plaquais sur le sol. Les gens hurlaient, certains étaient dans un état pire que le mien et ce n'était pas forcément la conséquence de la bataille qui avait fait rage quelques minutes plutôt. Mon coéquipier avait raison, nous étions dans un merdier pas possible, l'auberge était sans dessus dessous, il y avait du sang un peu partout, dont une partie venait de mon propre corps. Allongée sur le sol, je vis alors  l'état de mes pieds. Depuis mon plus jeune âge j'avais pris pour habitude de marcher pieds nus, qu'il pleuve, qu'il neige, sur le sable chaud, je me sentais libre de tous mouvements, de sentir la terre s'insinuer entre mes orteils. Dès lors j'étais devenue en quelque sorte immunisée contre tout ce qui était cailloux, bout de verre ou autre. Au début je dois avouer que c'était parfois difficile mais je ne voulais pas abandonnée et après plusieurs bandages, pansements, j'avais finis par m'y habituer et je ne me voyais plus mettre quelque chose. Malgré le fait que je ne ressente plus la douleur à ce niveau, il n'empêche que je pouvais toujours saigner, et c'était ce qui se passait actuellement.


«  Et m*rde … »

« CHIENS! BARBARES! ARRÊTEZ DE SACCAGER MA TAVERNE! »


    Je regardais autour de moi pour chercher l'origine de ces hurlements. C'était une femme d'âge assez mure, qui avait le visage rouge de colère ou d'avoir trop hurler peut être. Le fait est, qu'elle semblait horrifiée, et sur le point de craquer. Personne ne semblait avoir de respect pour elle, vu le verre qui vint se fracasser sur le mur derrière le bar. J'avais de la peine pour elle, après tout mon compagnon de la journée avait raison, nous avions foutu un bordel pas possible. Des verres ainsi que de l'alcool coulaient des murs, pour atterrir sur le sol, les tables et les chaises étaient éparpillées un peu partout, pour la plupart en morceau. Des vitres étaient brisées, et je ne préférais même pas compter le nombre d'hommes à terre ensanglantés. Je pouvais comprendre son désarroi et son effrois face à ce spectacle. Il est vrai que j'étais en partie responsable, mais qu'aurais-je du faire ? Me laisser braquer sans rien dire ? Je ne pouvais pas rester sans rien faire, je me devais de réagir. Bon c'est vrai que je mettais laisser emportée par la fougue, j'avais eu un besoin, non une envie de me défouler. EN plus je me considérais comme une personne gentille et prête à aider les autres, si ces trois hommes m'avaient demandé mon argent simplement, j'aurais été assez naïve pour leur donner sans rien attendre en retour … Je voyais bien que l'Orisha devant moi, était dans le même état d'esprit que moi actuellement, il se sentait coupable et nous ne savions pas comment faire pour lui venir en aide. Après tout elle ne tenait qu'une auberge, mettait tout en œuvre pour gagner sa vie, quitte à servir des brigands, des voleurs et pourquoi pas des monstres. Alors qu'elle nous demandais de partir, de tous quitter les lieux, je me rendis compte de la véritable situation. Nous ne lui avions pas taper dessus, ni lancer des injures, non nous avions fait bien pire, nous lui avions tout pris. Ces voleurs qui avaient voulu prendre mes biens par la force, nous n'étions pas mieux qu'eux en vérité.


« Madame … je vous assure qu'on voulait pas … que je voulais pas que ça se termine comme ça … c'est de ma faute …


    Je voyais son visage de là ou j'étais, noyé de larmes, ses joues rouges de colère et ses muscles tremblés sous le coup. Je jetais un rapide coup d’œil à l'homme aux cheveux rouges devant moi, je tournais la tête vers l'auberge et je m'avançais jusqu'à venir presque me coucher sur le bar, afin de me pencher en avant pour mieux voir la propriétaire. On pouvait lire sur son visage, toute la fureur, toute la colère qu'elle nous portait à cet instant, et je ne sais pour quelles raison, je sentis mes larmes couler à mon tour le long de mes joues.


« Pardonnez-moi ... »


    Non ce n'était pas de la comédie, je ne savais pas pourquoi, mais à cet instant je me sentais mal pour elle et pour moi ... Qu'est ce qui m'avais pris ? Moi qui voulais toujours aider mon prochain, j'étais en train de l'enfoncer plus que la relever. Ce n'étais pas moi, je ne pouvais pas être comme ça. Je me laissais glisser le long du bar, et posée mes couteaux sur le sol, sur des débris de verres. Je sentais l'alcool rentrer dans tous les pores de ma peau, mes cheveux me coller au visage, le sang former des croûtes sur ma peau, en clair j'étais dans un état pitoyable. Je m'appuyais sur le bar, et sortie les quelques pièces que je possédais, je les laissais tomber sur la planche en bois et pris une grande inspiration. Outre l'odeur d'alcool, il y avait une forte odeur de sang, de transpiration et autre chose que je n'arrivais pas à détecter. Prenant appui sur mes mains blessées et couverte d'un peu de tout, je me redressais. Avec une voix, que j'espérais douce et rassurante je lui dis.


« C'est pas grand chose, mais ça vous aidera déjà un peu. Vous feriez mieux de vous cacher mieux que ça, on va virer tout le monde et on vous posera plus de problème. »


    Je lui lançais un franc sourire, elle avait sûrement une envie folle de me foutre une bonne raclée, mais je pense qu'elle était épuisée de tout ça. Elle capitula à contre cœur et finit par se cacher sous le bar afin d'éviter de recevoir un coup ou autre chose ...


« DEPECHEZ VOUS DE FOUTRE LE CAMP D'ICI ! »


    Je me rapprochais de mon partenaire, pour passer un bras autour des épaules et le serrer doucement au niveau du coup.


Allez on va se defouler et l aider cette fois c est les orishas qui menent la danse ( Allez on va se défouler et l'aider, cette fois c'est les Orishas qui mènent la danse. )


    Je frottais ses cheveux avec mon poing, comme j'avais l'habitude de le faire avec Ezékiel, qui était plus petit que moi. Ici je rencontrais une certaine difficulté et je dus me mettre sur la pointe des pieds pour y arriver. Je me fichais de ne pas le connaître, et peut être trouverait-il mon geste déplacé .. mais c'était en quelque sorte une marque d'affection. Il était de ma race, il était comme moi, et aujourd'hui nous devions nous entre-aider pour nous sortir de cette situation.


Au faite je m appelle Cassiopee et toi (Au faite, je m'appelle Cassiopée, et toi ?)


    Je me détachais de lui, lui lancer un grand sourire. J'avais eu de la chance de tomber sur lui, il m'avait sauvé et je lui en devais toujours une. Je rassemblais mes cheveux derrière mon dos, essuyais mon visage tant bien que mal, et lui fit un clin d'oeil avant de m'adresser aux hommes encore debout.


« Allez les gars, dernier round ! Si vous vous partir c'est le moment, après c'est victoire par KO »



    Attrapant un pied de chaise de la main droite, je le lançais sur le premier homme qui se trouvait à ma porter et me jetais sur le suivant, je ne cherchais pas à mettre encore plus le bazar, juste à les mettre dehors. On était parti pour un autre round, mais cet fois ci on était du bon côté enfin je l'espérais. Une partie des hommes sortirent emmenant avec eux par moment leurs potes, alors que d'autres fuyaient purement et simplement. Il ne restait plus beaucoup de monde dans l'auberge, outre les quelques personnes vautrées sur le sol. On pouvait s'en sortir et partir sur une bonne action, à nous de jouer.


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Miles Köerta
Dim 12 Juil 2015, 15:40

The name is…
« I’m glad to meet you »

D’une oreille attentive, je suivais l’échange entre la propriétaire et la jeune Orisha. Cette dernière essayait de se faire pardonner par la seconde femme, mais celle-ci, hors d’elle, épuisée, anéantie par la tournure des événements, laissait court libre à sa colère sans se préoccuper véritablement des paroles de la jeune femme. En même temps, c’était un peu plus normal, en voyant l’aspect misérable qu’était devenu son petit commerce. Tout autour de nous, il y avait des hommes qui se bandaient les bras, les jambes et d’autres encore touchaient du bout du doigt les contusions qu’ils avaient subis lors des affrontements. Du sang tâchait les murs, les meubles et le plancher, rehaussant les odeurs, déjà fortes, de l’alcool et de la sueur mêlées entre elles. Même si plusieurs, suite aux beignes terribles qu’ils s’étaient pris en combat, avaient préféré la voie de la fuite à celle de la castagne, pour éviter d’autres blessures, il en restait encore une poignée, intraitables comme des bêtes, qui continuaient de se taper dessus, l’adrénaline se pompant à des vitesses ahurissantes à l’intérieur de leurs voies sanguines. Je les observais avec attention, ne ressentant presque plus rien de cette énergie meurtrière qui m’avait traversé le corps, un peu plus tôt. Retombée, comme la température qui pouvait chuter, l’adrénaline ne m’épargnait plus des morsures de la douleur, qui se répandait à travers tous mes muscles. Une grimace déforma mon visage tandis que je glissais l’une de mes mains sur celui-ci. Je pouvais toucher le sang qui barbouillait ma figure, sans pour autant mesurer la gravité de mes blessures.

« Tsss… » Lâchais-je en examinant le sang qui tâchait mes doigts.

J’allais me remettre à palper mon visage, essayant à nouveau de trouver la source de chacune de mes blessures, mais je sentis comme un bras se glisser sur mes épaules et qui me freina, sec, dans la suite de mon geste. Je n’eus pas le temps de réagir, ni même de comprendre ce qui se passait exactement, mais me croyant menacer par un nouvel assaillant, je n’allais tarder à riposter. Cependant, la voix qui accompagna cette prise m’incita aussitôt à ne rien faire d’aussi stupide. Lentement, je tournais ma tête vers la jeune femme aux vêtements bizarres, qui me tenait par le cou, et qui se mit à s’adresser à moi en Arshàla, la langue des Orishas. Seulement, même si les mots n’avaient aucune résonnance semblable à la langue traditionnelle, j’étais en mesure de saisir certains de ses propos, sans pour autant les comprendre tous. Mais je n’eus pas encore le temps de faire quoi que ce soit, de ne glisser rien qu’une phrase, qu’elle se mit à ébouriffer énergiquement mes cheveux à l’aide de son poing, comme je l’avais souvent fait, par le passé, à mes frères d’armes dans l’armée. Je clignais plusieurs fois des yeux, trouvant ses gestes non pas désagréables ni même déplacés, seulement, ce n’était pas très habituel qu’une parfaite inconnue affiche un si grand sentiment d’à l’aise en compagnie d’un parfait étranger qu’elle connaissait d’il y a à peine quelques minutes. Dans notre société, ses gestes ne concordaient pas vraiment à la nomenclature des règles non écrites sur les premiers contacts avec des étrangers. Toutefois, ce n’était pas désagréable de sortir un peu des boîtes de normalités, comme le faisait si bien Cassiopée. Au sourire qu’elle étira sur ses lèvres, je me sentis obligé de lui en offrir un en retour.

Asche « Asche. »

Je sais, je n’étais pas un grand bavard, mais je ne trouvais pas que la situation actuelle méritait tant de mots de ma part. Puis, la jeune Orisha faisait amplement le travail, avec son énergie débordante et les flammes vives qui dansaient au fond de ses pupilles. Déjà, elle sauta sur les premiers hommes qui continuaient de se battre, comme un fauve relâché dans la Jungle Naga. Je la suivis sans attendre dans son travail d’évacuation de la taverne, attrapant avec ma main un mec éméché qui tapait le visage d’un autre type endormi, à l’aide de sa chope de bière. Aussitôt, je le virais de la taverne malgré toutes les noms d’animaux qu’il pouvait bien me jeter à la figure: ça ne me faisait ni chaud ni froid. Au fur et à mesure que les hommes quittaient les lieux, soit d’eux-mêmes, soit en ayant été contraint par Cassiopée et moi-même, le bordel s’en voyait réduit de beaucoup. Plus de cris, de rires gras, de verres qui volaient dans les airs pour exploser en fragments à travers la salle et de cris de baston. À présent, je m’afférais à botter le derrière d’un type qui m’avait tordu le bras, ne voulant pas être interrompu dans son échange de coups de poing. Violemment, je passais mon bras blessé autour de son cou pour l’immobiliser avant de lui envoyer un coup de boule en plein sur le crâne. L’homme, sur-le-champ, tomba au sol avant de se traîner, comme un petit chien, hors de l’édifice. Je me retournais lentement dans sa direction, voir s’il quittait vraiment la taverne, mais soudainement, je fus pris d’un malaise. Ma tête me tournait et les formes autour de moi s’allongeaient, rétrécissaient brusquement.

Eh là! Qu’est-ce qui m’arrivait? Je perdis presque aussitôt l’équilibre, mes jambes me lâchant sans crier gare, et je dû me soutenir au dossier d’une chaise en bois. Prenant ma tête dans ma main, je grimaçais en voulant refréner la douleur qui battait dans mon crâne. Je jetais un rapide regard autour de moi, ne voyant presque plus personne dans la taverne, excepté les blessés qui restaient couchés au sol.

« J’ai perdu trop de sang… » Soufflais-je en me laissant glisser sur la chaise.

J’allais vraiment défaillir si je continuais comme ça.



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Lun 13 Juil 2015, 14:33

Spoiler:

 

    En à peine quelques minutes, la plupart des clients étaient virés. Nous avions fais le plus gros du travail, et ils ne restaient plus que ceux au sol à foutre dehors. Asche et moi avions vraiment « fait du bon boulot » si on pouvait parler comme ça. Car même si tout ça était de notre faute, nous venions de régler une partie du problème, en même temps je nous voyais mal quitter l'auberge les mains dans les poches, et laisser la propriétaire des lieux se charger toute seule de réparer les dégâts et surtout réussir à rétablir l'ordre. Les hommes qui étaient restés dans la bataille ne cherchaient qu'un moyen de se défouler, de se libérer, se battre leur avaient fourni une excitation sans nom. Je les comprenais d'une certaine manière, mais désormais la fête était finie. Pendant que Asche s'occupait d'un côté de l'auberge, je m'occupais de l'autre. Je dois dire que mes forces me quittaient peu à peu, je n'étais pas ce qu'on pouvait appeler une guerrière et j'étais encore moins endurante, je pouvais marcher des heures sans problème, mais me battre … c'était une autre histoire. J'avais passé la plus grande partie de mon enfance à jouer avec les autres enfants, à grimper aux arbres, courir après les animaux, ce n'est que lorsque j'ai rencontré Ezékiel que j'ai appris à me battre véritablement, mais nous ne faisions que rire, je n'avais jamais pris ces « entraînements » au sérieux. Mon père faisait comme ci il nous coachait, bien sur ma mère n'était pas au courant de tout cela, je ne préférais même pas imaginer la crise de nerf qu'elle aurait pu nous faire. C'était une bonne mère, affectif, aimante, mais son principal défaut restait sa surprotection.En tout cas, il fallait vraiment que tout ça s'arrête et vite. Alors que je tentais de reprendre mon souffle, le corps plié en deux, les mains sur les genoux, je vis du coin de l’œil, mon compagnon perdre pied. L'adrénaline était retombé et il fallait dire qu'il avait pris plus de coup que moi, non pas parce que j'étais meilleure combattante, ou parce que j'étais plus douée, simplement parce que j'évitais souvent les coups… fuir serait même le terme le plus exacte. Il n'y a pas de honte à fuir pour sauver sa peau. Je me servais de mon environnement pour tourner le combat à mon avantage quitte à me servir de ruse plus que lâche … Mes parents ne seraient pas fier de moi à ce niveau là ...


« J’ai perdu trop de sang… »


    Je vins m'accroupir face à lui, seulement la position se releva plus que douloureuse pour mes jambes. Je changeais donc de tactique, et après avoir retirer les bouts de verres sur le sol, je posais mes fesses par terre appuyée sur les mains, je poussais un profond soupire chargé de fatigue et de tout un tas d'autres chose. Le corps était composé d'environ cinq litres de sang, et a en jugé par tout le liquide présent sur lui, dont une partie ne lui appartenait pas, l'homme avait effectivement perdu beaucoup de sang. Qu'est ce que je pouvais faire ? Une idée me vint à l'esprit, mais au lieu de me rendre compte qu'elle était débile je fis ce que je faisais d'habitude ; j'agissais avant de réfléchir. Je n'avais pas de filtre, qui me disait « Cassie, non ne fait pas ça, réfléchis d'abord ! »Non, non, chez moi, tout ce faisait à l'envers. Je pris donc une voix forte pour me faire entendre, mais pas trop pour ne pas l'effrayer ou l'agacer encore plus.


« Dites madame, on aurait besoin … besoin de votre aide en faite. »

« QUOI ?! »


    Et bien au moins ça venait du cœur, je vis une tête sortir de dessous le bar, maculée de larmes et d'alcool, elle n'avait pas été épargné par la bataille. Elle semblait avoir pris quelques années en même pas une heure, son visage paraissait blanc, ses yeux dénués d'émotions …


« Vous vous foutez de ma gue** ? Vous venez de détruite mon auberge et vous voulez mon aide ? Qu'on me foudroie sur place ... »


    Le reste de la phrase devint inaudible. Bon il fallait la comprendre aussi, mais on avait un effort, on l'avait aidé … elle pouvait bien nous rendre un tout petit service, minuscule ? Non ? Je me levais et m'approchais du bar, pour venir y poser les mains à plats, réveillant mes coupures.


« Ecoutez, je sais que j'ai merdé, mais tout ça ... » je montrais l'auberge dans son ensemble. « C'est votre vie, et même si on a détruit ça, on essaye de vous aider, c'est la moindre des choses. Seulement pour ça, il faut aider mon ami, vous comprenez ? Vous pourrez me gifler, me haïr, m'insulter, mais il faut l'aider. »


    Je la vis hésiter, me maugréer, et sûrement me tuer par la penser une bonne dizaine de fois mais elle sortit de sa cachette, contourna le bar et elle vint se poster devant moi. Je m'attendais à tout sauf à ça, j'avais proposé l'idée comme ça, sans m'attendre à ce qu'elle le fasse… Mais, elle me gifla, et pas une petite gifle non, une bonne grosse claque à vous en décoller la mâchoire et à vous faire perdre l'équilibre. Avant de pouvoir me rendre compte de quoi que soit, je me retrouvais par terre du sang coulant le long de ma mâchoire endolorie par son coup.


« Vous savez que c'était une façon de parler ? Je vous demandais pas de me frapper ! »

« Fermez-là ! Ça m'a fait un bien fou ! »


    Non mais elle était malade, je rigolais, enfin, pas vraiment mais d'ordinaire les gens vous frappez pas juste parce que vous leur aviez proposé. Il se disait 'Bon ok elle est prête à tout pour aider son ami'. Pas 'Allez je vais la taper ça va me défouler !' Si elle voulait se défouler, fallait rentrer dans la bataille qui avait lui y a même pas cinq minutes de ça ! Je restais par terre le temps de reprendre mon souffle, j'essuyais mon nez avec le revers de ma main, et j'observais Asche. Les clients de l'auberge c'étaient clairement fait plaisir sur lui, et je comprenais sa fatigue. Je l'avais vu se battre, il était dans une sorte de transe, il était rentré dans une espèce de folie du à l'excitation, l'adrénaline. On aurait dis un homme dont le besoin de se battre, et de sentir les coups partir était plus qu'important.


Elle est folle cette femme un monstre(Elle est folle cette femme, un monstre !) Je ris toute seule de ma blague, sans en faire trop, pour ne pas éveiller les soupçons, déjà qu'elle nous aidait à contre cœur, je ne voulais pas lui donner une raison de plus de nous haïr et de s'en aller. « Il faut lui donner un truc à manger ou quelque chose à boire, je sais pas trop »


    Elle me regarda bizarrement, comme prête à me planter un couteau dans l'oeil. Le message était clair, je ferais mieux de la fermer, ne plus lui parler et rester dans mon coin. Je pris appuis sur le bar, pour m'asseoir, et je décidais de parler à Asche pour que lui seul me comprenne.



Reprenons des forces et on vira les autres apres Dans pas longtemps je vais m endormir donc plus vite on a finit plus vite je vais dormir Fais attention a ce qu elle essaie pas de t empoisonner ((Reprenons des forces, et on vira les autres après. Dans pas longtemps, je vais m'endormir, donc plus vite on a finit, plus vite je vais dormir. Fais attention, à ce qu'elle essaie pas de t'empoisonner … )


    L'aubergiste, revint avec quelques fruits, et les tendis à l'homme aux cheveux non sans un regard remplis de fureur. Vraiment on était les gens les plus chanceux et les plus intelligents qui soient …


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Miles Köerta
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Miles Köerta
Mer 15 Juil 2015, 07:35

The name is…
« I’m glad to meet you »

Pas bien sympathique la jeune femme… J’aurais eu une crise devant elle, je ne pense pas que sa réaction aurait été bien différente. Toutefois, pour le moment, ce n’était pas tant son manque de bonté qui m’inquiétait, mais plutôt le fait que je commençais à voir de plus en plus trouble, que l’environnement qui m’entourait ne parvenait pas à se stabiliser. Respirant à grandes goulées d’air, je m’assis sur la chaise contre laquelle je m’étais soutenue, espérant enlever – ou au minimum, réduire – ce sentiment de vertige qui me prenait et me faisait sentir si faible dans ce corps de géant qui était le mien. Je fermais les yeux quelques secondes, m’ordonnant au calme absolu, sans prêter véritablement attention à ce qui se passait entre les deux femmes. Leurs paroles ressemblaient à des grésillements dans mes oreilles, comme celles que l’on pouvait entendre de la part des mouches lorsqu’elles parvenaient à se frayer un chemin jusqu’à nos oreilles pour y balancer leur désagréables sifflements. Mais si je n’étais sûr de rien, à propos de leur échange qui me paraissait, pour le moins, intense, la claque qui retentit à travers la taverne, elle, n’échappa pas à mon esprit ramolli. Doucement, histoire d’éviter les gestes trop brusques et d’augmenter mon mal de crâne déjà suffisamment terrible comme ça, je relevais la tête pour voir ce qui se tramait exactement entre les deux femmes, et que ne fut pas ma surprise lorsque je me rendis compte que Cassiopée se trouvait à présent au sol, criant sur l’aubergiste qui lui répondait avec autant de véhémence. Je clignais des yeux plusieurs fois pour être certain que ma vision ne me trompait pas, et pour cause, pour une fois qu’il me semblait qu’il y avait quelque chose de logique à cette scène, de réel, sans que j’ai l’impression que la Terre tout entière tournait à l’envers et que j’étais le seul à rester à l’endroit. Mais ce sentiment – évasif j’en ai bien peur – ne dura qu’au maximum trente secondes avant qu’un nouvel éclair explose dans mon crâne et me tire une grimace d’incommodité. Bordel que ça faisait mal! J’avais l’impression d’être revenu dans l’armée, me souvenant brièvement que la dernière fois où j’avais ressenti une douleur physique aussi intense était lorsque j’avais subis une attaque d’un adversaire particulièrement puissant qui avait transpercé mon bras à l’aide de son épée. Je ne vous dis pas le tableau horrible que ça avait donné ainsi que la peur lancinante de perdre mon bras qui obnubilait chacune de mes pensées. Enfin, pour l’instant, cela n’était qu’un mal de crâne dû à la perte conséquente de mon sang. Même si ça faisait mal et que mon corps encaissait le contrecoup, je savais que ça allait passer rapidement. Un peu de calme, de repos, plus de combat pendant quelques jours – ça ne me fera que du bien – et je devrais être rapidement remis sur pied.

Bizarrement, pendant que je m’étais plongé dans mes pensées, je sentis comme un regard converger sur moi, ou plutôt, l’être sur ma personne depuis quelques secondes déjà. Je posais mon regard sur la jeune Orisha, qui souriait toujours malgré l’immense gifle que lui avait collé la tavernière. Je ne savais pas pourquoi elle riait comme ça, après le tabac qu’elle s’était pris, tout autant que moi, mais je devais avouer que, dans mon cas, si ça n’aurait pas été de cette foutue fausse anémie, je crois que je me serais mis à sourire comme elle. Du moins, j’aurais eu l’air plus sympathique. Le combat qui avait fait rage dans la taverne m’avait permis de me défouler, de laisser court-libre aux démons qui me hantaient et m’emprisonnaient. Depuis combien de temps contenais-je en moi ce si important concentré de colère et d’amertume? Depuis combien de temps n’ai-je désiré que de taper sur deux ou trois inconnus, sans que la culpabilité me ronge ou qu’ils m’en gardent rancœur de leur avoir fait du mal, sans raison, autre que la colère qui m’animait? Maintenant, force était de constater que je me sentais soudainement plus calme, maître de mes moyens. Et tout ça grâce à cette baston. Et cette femme qui sortait – et pas qu’un peu! – de l’ordinaire. D’ailleurs, le commentaire qu’elle n’hésita pas à lancer à mon intention me tira un sourire, presque un rire, que je pris sur moi pour étouffer le plus rapidement possible avant que la tavernière ne se mette vraiment en rogne contre nous – si ça ne l’étais pas déjà?

Is Oolu em jahkyelsh Darka shel trogria edh am liya Zyr alsh meain uurlk shoor

« Ïs Öolu ëm jahkÿelsh, Darkä shel trögria edh äm lïya? Zyr älsh mëain üurlk shöor. »
(Si elle m’empoisonne, tu la gifleras de ma part? Vous serez quittes comme ça.)

« De quoi vous parlez tous les deux avec votre dialecte bizarre?

-  On disait qu’après le bordel qu’on mit à votre taverne, le fait que vous nous aidiez était très apprécié. Ce n’est pas tout le monde qui ferait ce que vous faîtes présentement. Plusieurs nous auraient renvoyés, la botte au cul.

- Dîtes-vous chanceux, oui! Parce que c’pas l’envie qui m’manque pour être franche avec vous! »

- Je n’en doute pas, je n’en doute pas… » Répondis-je d’une voix énigmatique, attrapant l’un des fruits qu’elle m’offrait dans sa corbeille.

Elle renifla avec mépris avant de retourner dans sa cuisine et de revenir avec un verre d’eau. Au moins, avec ça, je pouvais reprendre un peu de force, lentement, mais sûrement comme on dit.

« Je vous surveille. Ne vous éternisez pas, sinon je vous renvoie sur-le-champ. Virez ces mecs et ensuite, partez! » Siffla-t-elle entre ses dents serrées, tandis qu’elle entrait de nouveau dans la cuisine, certainement partie à la recherche d’un balai et de linges pour essuyer les beaux dégâts que nous avions causé.

Je soupirais, croquant avec appétit dans la prune que j’avais attrapé, léchant le jus qui coulait sur le bord de mes lèvres, avec autant d’avidité. Je me tournais vers Cassiopée, lui montrant du menton les gars blessés qui tapissaient le sol avec leur corps.

« On ne peut pas les flanquer dehors comme ça, surtout dans leur état. Mais en même temps… »

Je poursuivis le reste de ma phrase en Arshalà, histoire de ne pas me faire surprendre par l’impulsive et intraitable tavernière en pleine accusation.

Flash shaarlsh shal hyrolouk edh shaorl urjyad ikj doss traylsh maasraack palquak Ash om ksa Flash yriehar sheal ghki akh sheal saho uja wostre vraasa Flash al lkijio oarid ehr teare ejk thre Darka et gnocyalsh shel bustila edh urylae ejk Oolu prashjishlsh siie wara os graald

« Fläsh shäarlsh shal hyrölouk edh shäorl ürjyad, ikj döss träylsh maasraack palqüak. Ash öm ksa, Fläsh yriëhar shëal ghkï akh shëal sahö üja wöstre vraäsa. Fläsh äl lkijio oarïd ehr teäre ejk thrë… Darkä ët gnöcyälsh shel büstila edh ürylaë ejk Öolu prashjishlsh sïie wära ös gräald? »
(On a le problème de cette furie, qui ne veut absolument pas coopérer. À mon avis, on devrait les sortir et les soigner une fois dehors. On sera déjà plus en sécurité qu’ici… Tu t’imagines la force des coups qu’elle peut envoyer avec son balai?)

Rapidement, je terminais ma prune, avalant la moitié de mon verre d’eau, avant de m’attaquer à un autre fruit. Déjà, je me sentais mieux et un peu plus vigoureux.

Aark braashhlsh et freshh

« Aärk bräashhlsh ët frëshh. »
(Je viens t’aider.)



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Jeu 16 Juil 2015, 18:13


 
   
 

« Ïs Öolu ëm jahkÿelsh, Darkä shel trögria edh äm lïya? Zyr älsh mëain üurlk shöor. »
(Si elle m’empoisonne, tu la gifleras de ma part? Vous serez quittes comme ça.)


    Évidement, que je l'aurais vengé ! Je pense même que je lui aurais mis bien plus qu'une simple gifle à cette fichue bonne femme, bon après tout peut être que je méritais cette claque ... pourquoi pas, mais il ne méritait pas de mourir ça j'en étais certaine. En plus, il était de ma race, et mon ami, je me devais de le défendre et de l'aider. Mon ami ? Oui j'étais sérieuse, j'étais le genre de personne à croire qu'une simple petite conversation, un tant soit peu sympathique, en l’occurrence ici une bonne bagarre, conduisait forcément la personne à me voir différemment, à me voir comme une amie. C'était débile, et je devais être vraiment naïve de croire qu'une vraie relation d'amitié se faisait comme ça. Mais le problème avec moi c'était que je n'avais pas beaucoup de vrai amis, alors j'en cherchais, je m'en inventais sans que les personnes concernées soient au courant. Je n'avais pas de filtre, et beaucoup de personnes en avaient eu assez de voir leur secret révéler au grand jour. Ils pensaient trouver en moi une confidente, une personne qui serait garder leurs plus noirs désirs, seulement je n'arrivais pas à délier ce qui devait être dit et ce qui devait être caché. J'étais comme ça depuis toujours. Parfois je me sentais seule, parfois non. Depuis quelques temps, je m'imaginais que les gens n'auraient pas peur de traîner avec moi, pas peur de ma naïveté, et de ma façon d'être. Mais le monde ne sera jamais tel que je l'imagine. Je surveillais du coin de l’œil l'aubergiste, je surveillais ces moindres faits et gestes pour ne pas nous retrouver à nouveau dans une situation plus que compromettante. En puis Asche n'était pas dans une folle olympique, moi non plus d'ailleurs mais il fallait donc être prêt à toutes éventualités. Mais le fait de m'asseoir, même à même le sol, me permettait de décontracter mes muscles. Je les sentais hurler de douleur, me suppliant de prendre un bon bain chaud et de me coucher, histoire de leur les détendre plus que nécessaire. Je pouvais voir les traces de sang laissées par les pieds ensanglantés, j'avais la peau dur mais ça ne devait pas être bon à voir tout ça … Pendant que mon partenaire reprenait des forces en mangeant des fruits et en buvant un verre d'eau, je pris de longues respirations afin de dégager l'odeur de sang et de transpiration de mes poumons. J'avais comme l'impression que l'odeur métallique du liquide rouge était encrée jusque dans mes bronches, la sang avait infiltré mes pores et je le sentais glisser et coaguler sur ma peau et sur mes vêtements. J'étais dans une sacrée mer**, il fallait que je trouve un endroit ou me nettoyer et ou me soigner en vitesse après en avoir fini avec ici. Déjà que les gens me prenaient pour une folle, je ne préférais pas imaginer l'image que je renverrai en sortant. Malgré le fait, que les gens du port étaient pour la plupart des bandits, des voleurs, des pirates, il n'y avait pas de doute quand à trouver des gens comme moi, perdu, et innocent. Je fus tirer de ma rêverie par les paroles du jeune homme aux cheveux rouges, je ne m'étais pas rendue compte que je ne surveillais plus nos arrières d'une quelconque attaque de la femme au balai.


« On ne peut pas les flanquer dehors comme ça, surtout dans leur état. Mais en même temps…  Fläsh shäarlsh shal hyrölouk edh shäorl ürjyad, ikj döss träylsh maasraack palqüak. Ash öm ksa, Fläsh yriëhar shëal ghkï akh shëal sahö üja wöstre vraäsa. Fläsh äl lkijio oarïd ehr teäre ejk thrë… Darkä ët gnöcyälsh shel büstila edh ürylaë ejk Öolu prashjishlsh sïie wära ös gräald? »
(On a le problème de cette furie, qui ne veut absolument pas coopérer. À mon avis, on devrait les sortir et les soigner une fois dehors. On sera déjà plus en sécurité qu’ici… Tu t’imagines la force des coups qu’elle peut envoyer avec son balai?)


    Je ris dans ma barbe, en jetant un rapide coup d'oeil vers l'endroit ou la bonne femme était entrée. En effet, mieux valait ne pas s'éterniser ici, surtout que je mettais déjà pris un coup et je ne voulais surtout pas retenter l'expérience. Une fois pas deux. Avant de me lever, j'inspirais par la bouche pour évacuer encore une fois l'odeur de mon nez, et en deux mouvements j'étais débout, presque prête à faire un grand nettoyage. On avait du boulot ça c'était clair, il fallait mettre tout le monde dehors et même si ce n'était pas des saints, je nous voyais mal les laisser comme ça, s'en leur apporter le moindre soin. On ne pouvait pas faire ça, je n'aurais pas su dormir avant un moment si j'étais partie en ne réparant pas mes erreurs, car après tout, tout était de ma faute.


« Je suis d'accord avec toi, on les met dehors et on avise une fois à l'extérieur pour leur apporter les premiers soins. Je pense que ma robe ne va pas faire long feu »


    Je tentais de détendre l'atmosphère avec une blague qui je l'espérais lui arracherait un sourire. Tout en disant cela, je regardais le bandage que j'avais appliqué sur la blessure au bras, causé par un des hommes qui m'avaient attaqué. Je n'étais pas encore assez forte pour me soigner et je ne préférais même pas parler de soigner les autres. Je prenais ça avec le sourire, mais je ne savais pas trop comment nous allions faire, la plupart des hommes portaient des marques de coupures du aux bouts de verres, rien de grave, mais il fallait désinfecté la blessure, le reste d'entre eux allaient s'en sortir avec quelques bleus voir quelques bosses. Je m'avançais vers un des hommes le plus proche de la sortie de l'établissement, j'ouvris la porte et je le saisis par les aisselles.


« Il pèse son poids, le bonhomme ... »

    Je savais que Asche n'était pas totalement remis et je me voyais mal le porter à bout de bras, je choisis donc de le tracter jusqu'à dehors afin de le déposer contre la devanture de l'auberge. Plusieurs personnes détournèrent le regard dfait e peur de représailles, d'autres nous regardaient avec insistance. Ils devaient être plus intéressés par l'afflux de sang que par le de voir une sauvageonne sortir un gars couvert d'alcool. On allait faire sensation c'est sur.


« Hey, Asche j'ai une idée … on devrait désinfecter les plaies avec de l'alcool, y a rien de mieux qu'un alcool pur et puis dans une auberge c'est pas ce qui manque. Il doit rester quelques verres intactes. Pour les autres, je vais aller leur chercher un peu d'eau, ça devrait les réveiller, qu'est ce que t'en penses ? »


    Pendant un moment j'avais pensé à aller chercher de l'eau de mer histoire de nettoyer les coupures. Mais je me suis rappelé la fois ou j'étais allée me baigner après avoir égratigné mon genou, imaginez ma tête, lorsque je suis ressortie de l'eau aussi sec de l'eau. J'en ai pleuré pendant des heures, non d'accord, pendant quelques minutes avant que ma mère vienne me soigner. Il y avait comme une sensation de brûlure intense, et même si ces gars étaient mauvais pour la plupart, je ne pouvais pas leur rajouter une douleur en plus. Après cela aurait été un bon moyen de les réveiller, et de les remettre sur pieds … Le soleil commençait à disparaître derrière des nuages, il ne devrait pas tarder à pleuvoir, on devait se dépêcher avant de se faire surprendre par l'averse. Je rentrais dans l'auberge, afin de faire sortir un nouvel homme, pour le poser de la même manière que le précédent. J'avais de plus en plus de mal à les transporter, et à les bouger, je sentais mes forces me quitter, il fallait vraiment en terminer.


« Asche … est ce … tu veux bien m'aider ? Je crois que je vais craquer sinon ... »
Je ne sais pas pour quelles raisons, mais je me sentais mal de lui demander encore une fois son aide, il avait beaucoup fait pour moi, et je lui en demandais encore. «Au faite, j'ai oublié de te remercier pour tout à l'heure ... tu m'as sauvé la peau ... merci Asche.»
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Ven 24 Juil 2015, 04:44

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« I’m glad to meet you »

« Tu n’es pas obligée de me remercier. C’est tout naturel. »

Et puis, à bien y regarder, je ne sais pas ce qui m’aurait pris si j’aurais agi autrement. Outre le fait que Cassiopée soit elle aussi une Orisha, je voyais bien qu’elle n’était pas du tout accoutumée aux us des villes. Il n’avait qu’à observer l’insolite vêtement qu’elle portait sur son dos, à l’image d’une jeune femme qui avait vécu tout son enfance, puis sa vie, au milieu de la nature, de la forêt, loin des habitations richement décorées ou des bars – comme celui-ci – malfamés. En plus, à la manière d’une sauvageonne sortie tout droit de son bois, Cassiopée possédait également un fort caractère: intrépide et téméraire, je n’aurais pas douté, une seconde, qu’elle se serait mise, à corps et à cri, dans les affrontements qui avaient suivis. Pour conclure sur cette addition d’observations, elle ne semblait pas douée de la même méfiance que les gens vivant en ville, celle que tout individu nourri à l’égard d’un étranger venu subitement l’interpeller. Néanmoins, ça amenait quelque chose de différent dans ces moroses conformités. Et ça avait de quoi faire sourire n’importe qui.

Prêtant le peu de force qui me restait à travers les muscles pour venir en aide à Cassiopée, qui avait de la difficulté à transporter un autre client, nous le trainâmes jusqu’à l’extérieur de la taverne en compagnie des autres blessés. Je soupirais, m’approchant du seuil de la porte pour regarder à l’intérieur et y rechercher quelques verres qui auraient survécu au carnage laissé par les combats. Tout en notant la silhouette de deux clients restés au sol, je remarquais trois verres tenus sur une table, un peu plus loin de la zone où avaient éclaté les premières représailles. Aussitôt, je m’adressais à Cassiopée, dans mon dos:

« Ne te dérange pas. Je vais t’amener l’alcool et l’eau. »

Traversant la taverne à grandes enjambées, je pris les verres dans mes mains avant de les apporter à Cassiopée. Lui tendant l’alcool, mon regard fut attiré par un mouvement dans le ciel, qui venait subitement de cacher le soleil au-dessus de nos têtes, comme un immense voile venu interdire la profusion des rayons solaires. Un imposant amoncellement de nuages couvraient une partie du firmament et il ne tarderait pas à s’étendre plus encore pour couvrir la totalité de celui-ci. Ce n’était vraiment pas notre vaine décidément: la pluie ne sera pas longue avant de s’abattre sur nos têtes. J’exhalais un soupir, bien dérangé par cette nouvelle gêne qui se mettait en travers de notre chemin; un obstacle qui, cette fois, nous ne pourrons pas éviter ou même échapper comparativement à l’acide tavernière.

« Par contre, il va falloir que nous mettons les bouchées double. La pluie risque de ne pas tarder… »

La laissant soigner les uns, je me permis de réveiller les autres avec un peu d’eau, que j’avais préalablement trouvé dans l’auberge. Je leur aspergeais le visage, envoyant des petites tapes contre les joues lorsque les endormis ne daignaient pas se réveiller. Il était plus que temps de partir d’ici.

« Aller les gars! On remballe, la bataille est terminée. »

Plus ou moins conscients, ils partirent un à un, chacun allant de son petit commentaire: nous pouvions aussi bien entendre des remerciements que des insultes maugréés dans la barbe des plus amers, mais le plus souvent, c’était les individus qui puaient le plus l’alcool qui glissaient ce genre de propos. Laissant encore une fois Cassiopée seule avec les blessés, j’allais chercher les deux individus restés dans la taverne, couchés à même le sol, comme s’ils ne savaient pas où ils se trouvaient. M’approchant d’eux, j’attrapais le premier par le bras, passant ce dernier sur mes épaules pour me faciliter le transport. Une fois de retour à l’extérieur, je souris légèrement à l’expression de l’Orisha.

« Je te le promet, lui et l’autre resté dans la taverne sont les derniers. »

Et aussitôt dit, aussitôt fait! Je lui ramenais le second homme, traînais presque ce dernier à bout de bras tellement je me sentais fatigué. J’expirais longuement et profondément, m’assoyant contre le sol pour me laisser respirer quelques secondes.

« Après ça, j’attrape le prochain navire qui part en direction de Médigo. Je n’ai plus rien à faire ici… »

Tout en me tournant vers la jeune femme, je lui demandais, d’une voix visiblement las des efforts et de l’énergie que j’ai dû dépenser aujourd’hui:

« Et toi? Où comptes-tu aller? Tu ne sembles pas être très familière du coin… »

Pour appuyer mes dires, je jetais un regard insistant sur ces vêtements singuliers.

« D’où viens-tu, d’ailleurs, habillée de cette manière? Un petit village? »



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Ven 24 Juil 2015, 14:49




    Il était plus facile de réveiller certaines gars que d'autres, pour la plupart ils n'avaient reçu que quelques coups et un peu d'eau sur le visage suffisait à leur redonner de l'aplomb. Heureusement d'ailleurs, parce que je n'en pouvais plus, je sentais que mes bras étaient lourds, mes jambes ne me tenaient plus et il n'allait pas tarder à pleuvoir. On pouvait dire que nous n'avions pas de chance. J'étais agenouillée sur le sol, mes genoux me faisaient mal, mes mains étaient en sang, et ce n'était pas que celui des hommes que l'on avaient sorti de l'auberge. Les gens qui passaient par là, nous regarder avec curiosité et avec une certaine pointe de peur. En clair je n'en pouvais plus. Et même si une bonne partie des bandits étaient parti, il restait encore des gens allongés sur le sol, de plus nous étions couvert de sang, d'alcool et sûrement de transpiration. Je devais vraiment avoir une tête à faire peur. En quelques minutes nous avions terminé et je me posais contre le devant du bâtiment. On pouvait bien prendre une petite pause avant de se remettre en route chacun de son côté.



« Et toi ? Où comptes-tu aller ? Tu ne sembles pas être très familière du coin… D’où viens-tu, d’ailleurs, habillée de cette manière? Un petit village? »


    Un petit rire s'échappa de ma gorge, je me sentais poisseuse et je me sentais mal d'avoir causé tous ses problèmes, mes nerfs étaient en train de casser. Cassie toujours au cœur de l'action et pas souvent de la bonne manière ! Je me tournais vers Asche, de sorte à pouvoir le voir mieux. Mes cheveux me collaient au visage, j'écartais une mèche de devant mes yeux, ils étaient gras et sale, alors en plus de passer pour une sauvageonne, je ne ressemblais plus à rien.


« Allez ou ? Franchement, je sais pas. Dis Asche t'a déjà eu l'impression de ne pas être à ta place ? Tu sais, tu es chez toi mais pourtant tu sais que tu dois faire autre chose de ta vie, mais tu ne sais pas quoi ? C'est ce que je ressens … »



    Je pris uns profonde inspiration, on se connaissait depuis quoi quelques minutes, voir une heure, mais j'avais le moral à zéro et j'avais besoin de parler. Il se fichait peut être de mes problèmes, il en avait sûrement aussi comme tout le monde, et je ne pouvais pas me permettre de me plaindre de mes petits soucis quand le monde en connaissait des bien pires. Avec une toute petite voix, je repris, comme une souffle, les gens autour de pouvaient pas m'entendre et c'était bien le but.


« J'ai toujours vécue, dans mon petite village, avec mes parents, ma famille. Je l'ai jamais quitté, j'ai connu que ça toute ma vie. Je pensais qu'ils me connaissaient là bas… c'est ce que je croyais. Je croyais qu'au moins mon père ou ma mère seraient d'accord avec mes choix … ils ont fait beaucoup pour les Orishas, tu sais et j'ai toujours voulu faire comme eux. Mais depuis quelques temps ils ont peur pour moi. Ils me sur-protégeaient, ils ne font plus rien … J'ai besoin d'autre chose que d'une vie simple et rangée. J'ai besoin d'aventure et je veux me faire un nom. Qu'on me connaisse, qu'on sache qui je suis et ce que j'ai fais pour les plus faibles. C'est bête comme rêve tu crois ? »


    Je le quittais des yeux, pour regarder les gens passer. Avaient-ils une vie simple et sans tracas ? Devaient-ils se battre pour survivre ? Voler ? Étaient-ils des monstres assoiffés de sang, se cachant parmi la foule ? Ou alors de simples voyageurs tel que moi, ne sachant que faire de leur vie ? J'étais perdue dans mes pensées, lorsque une goutte d'eau vint s'écraser sur mon pied. J'ai d'abord cru rêvé, et puis les gouttes se sont transformés en torrent. Le ciel était un peu comme moi, gris et maussade. Je ne pouvais pas rêvé mieux comme temps. Je sentais l'eau couler le long de mon corps, nettoyer ma peau, me laver de ce sentiment de malaise que je ressentais. J'avais choisi de partir de chez moi, j'avais pris la décision de quitter mon foyer, un lieu sur et voilà où j'en étais. Asche semblait si sur de lui, il ne parlait pas beaucoup mais en sa compagnie ce n'était pas gênant, c'était même reposant. Aujourd'hui j'avais vu et vécu, ce que j'avais tant désiré depuis des années. L'aventure avec un grand A, je m'étais fais un ami, ou ce qui s'en rapprochait le plus, et j'avais de nouvelles blessures de guerres que je pourrais montrer à Ezékiel, si je rentrais chez moi un jour.


« Qu'est ce que tu comptes faire à Megido ? Moi je pensais reprendre la mer, ça m'a bien plu. Se faire braguer dans une auberge, une fois pas deux, et puis que ferait le monde sans moi ? Je me le demande. »


    J'essayais de détendre l'atmosphère, ou plutôt de me détendre. Il fallait que je parte avant de me mettre à pleurer devant lui … Je jouais la grande, la femme forte mais je n'étais rien de plus qu'une Orisha perdue au milieu de tout ce monde. Peut être que je devrais rentrer chez moi, peut être que je m'attendais à tout sauf à ça. Je savais que le monde, n'était ni tout blanc, ni tout noir, mais je me pensais plus amène de supporter tout ça. Je me relevais difficilement, vacillant sur mes jambes, et me jetais presque pour la pluie, pour faire couler les dernières trace de sang. Je frottais mon visage, mes bras … mes vêtements étaient en un piteux état, mes couteaux étaient couvert de ce liquide rouge, et formait des tâches par endroit. Alors que j'aurais du m'abriter, comme le faisait tout le monde, l'averse me faisait du bien, elle me lavait de ce que je venais de faire.


« Asche … je suis désolée pour tout ça … c'est ma faute et je m'excuse de t'avoir entraîner la dedans. J'espère que tu m'en veux pas et que tu me pardonnes. Je suis pas une mauvaise personne … enfin je crois. Si un jour tu as besoin de quelqu'un pour mettre le foutoir dans ta vie, appelle moi ! »


    Je lui lançais mon plus grand sourire, et tentait de me mettre en route, seulement je sentis ma cheville chancelait, oh là, j'allais finir par terre. Je me rattrapais de justesse, tout en évitant de glisser sur les flaques qui se formaient du aux crevasses dans le sol.


« Je crois que j'en peux plus non plus ... » Je sentis le sol se rapprocher dangereusement de ma tête, et après le trou noir.

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Miles Köerta
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Miles Köerta
Ven 24 Juil 2015, 17:13

The name is…
« I’m glad to meet you »

« Tu n’es pas une mauvaise personne. Puis, arrête de t’excuser comme ça. Je me suis, de moi-même, jeter dans cette bagarre. »

Me relevant lentement, je pouvais sentir mes muscles me brûler et crier à tout va la douleur qui les traversaient. J’étais endolori, ma tête me faisant toujours aussi mal, mais cette fois, ma vision restait stable, pour le mieux.

« Je crois que j’en peux plus…

- Moi aussi, je… Cassie? »

Je la vis soudainement choir au sol, sans qu’elle ne résiste. Aussitôt, je bondis pour la rattraper. De justesse, je parvins à lui empêcher une vilaine chute, mais l’action me tira une affreuse grimace de douleur.

« On a eu chaud… Eh, Cassiopée, tu m’entends? »

Je la redressais doucement, avant de me rendre compte qu’elle s’était évanouie. C’est seulement à cet instant que je pris conscience de ses blessures, de ses genoux éraflés, de ses mains coupés à certains endroits et des contusions qui parsemaient sa peau caramel. Elle avait morflé dans cette bagarre, c’était incroyable. Sans vraiment réfléchir, j’attrapais son bras pour le passer derrière ma nuque et je la traînais doucement jusqu’à l’intérieur de la taverne que nous venions à peine de déserter. C’était la première idée qui m’était venue à l’esprit: ce n’était pas la meilleure, mais c’était la seule à laquelle j’avais pensé. Un balai à la main, l’autre rempli de morceaux de verre, la jeune tavernière me jeta un regard incendiaire lorsqu’elle me vit apparaître à l’entrée. Ce ne fut pas bien long avant que les remontrances n’explosent à nouveau.

« Qu’est-ce que vous ne comprenez pas dans le mot «disparaissez»?

- Mon amie ne se sent pas très bien…

- Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse?

- Prêtez-moi une chambre. Une seule. Pour une nuit. J’ai de quoi payer.

- Vous avez saccagé ma taverne et tu veux que je te prête un lit tout gentiment?

- Oui. »

Elle me fusilla du regard.

« Nous nous sommes excusés. Nous avons chassé les autres clients, comme vous nous l’avez demandé…

- Tu crois vraiment que votre dette est payée?

- Non. Mais demandez-moi n’importe quoi, je le ferai. À condition qu’elle puisse recevoir les soins adéquats et qu’elle puisse dormir dans un lit.

- N’importe quoi?

- N’importe quoi. »

Elle réfléchit quelques secondes avant de soupirer tout en déposant son balai.

« Je sens que je vais le regretter… »


Une heure plus tard, Cassiopée était pansée et séchée, soigneusement glissée dans les draps du lit que la tavernière avait bien voulu lui passer pour une nuit – et pas une de plus, comme elle n’avait pas arrêté de me le spécifier. De mon côté, j’avais pris le temps de panser mes propres blessures – surtout celle à la tête – avant de veiller sur elle. Mais plus je regardais le ciel, plus je me disais qu’il était temps pour moi de partir. Cependant…

D’habitude, je n’étais pas quelqu’un que l’on pouvait communément appeler de curieux, mais cette jeune étrangère aux habits insolites avait tout de même éveillé un certain intérêt à l’égard de sa personne. Cassiopée n’était pas la plus charismatique des femmes, mais il y avait quelque chose d’unique en elle qui attirait néanmoins mon attention. C’est-à-dire qu’il m’était assez rare de m’asseoir par terre pour veiller sur une jeune femme que je connaissais à peine. Cependant, lorsqu’elle s’était mise à conter son histoire, plus tôt, ses désirs étouffés depuis longtemps, je ne pouvais que trouver certaines similitudes avec la mienne.

Auparavant, je n’étais qu’un Orisha esclave. Je prêtais peu d’intérêt à la vie qui était la mienne. J’obéissais aux ordres aveuglément, mon corps et mon âme tout entier voués aux besoins et aux désirs de ma maîtresse. Je ressemblais plus à une coquille vide, un automate, qu’à un véritable être vivant doué d’esprit et de raison. C’est un peu comme si je m’étais dissocié de la réalité pour ne plus avoir à souffrir lorsque les lanières en cuir me frappaient, pour ne plus avoir honte lorsqu’on me touchait, d’éviter toute effusion de larmes inutiles quand je me retrouvais finalement seul dans la chambre. Je n’étais pas grand-chose, encore moins quelque chose, et je m’enfonçais toujours plus dans les ténèbres les plus noires, les plus cruelles. Mais par chance, j’étais parvenu à sortir de cet Enfer. Draug m’y avait aidé; lui et sa femme étaient mes sauveurs et je leur devais beaucoup pour tout ce qu’ils avaient fait pour moi. Cependant, même en étant sauvé, libéré de mes chaînes, je ne pouvais pas encore me décrire comme quelqu’un d’entièrement vivant. Je brouillais encore du noir malgré que je sois sous un ciel d’azur; je sentais encore ces doigts longs et fins parcourir mon corps alors que ce n’était que les herbes qui se frottaient à mes jambes. Je n’étais personne dans ce monde, rien qu’un petit et misérable Orisha perdu à travers ces vastes contrés. Je m’étais longtemps cherché, très longtemps, essayant de trouver la place qui me siérait le mieux, et pour ne rien vous cacher, ce n’était pas chose aisée. Pour certains, il ne fallait qu’une activité, qu’une minute, pour savoir ce qu’ils seront – et feront – plus tard; pour d’autres, il leur fallait toute une vie et quelques fois, ils mourraient sans avoir trouvé cette place qui leur revenait. Le truc, c’est qu’ils n’avaient pas compris qu’il ne fallait pas chercher et se trouver une place…

Je posais mon regard sur Cassiopée, quelques secondes, avant de le tourner vers le ciel pluvieux. Effectivement, comme pressenti tout à l’heure, les nuages déversaient leur soûl sur nos têtes et plusieurs tentaient de se protéger du torrent qui s’abattait à l’extérieur. Je me redressais finalement, allant sur le bureau dans la chambre avant d’attraper une feuille et l’encrier qui se trouvait au-dessus. Rapidement, je me mis à écrire à l’intention de Cassiopée.

Salut Cassie,
Comme tu as pu le constater, je suis parti. La propriétaire a bien voulu te prêter cette chambre, mais fais attention, elle veut absolument que tu partes le lendemain, gentille et sage comme elle est (note, ici, la pointe de sarcasme). Puis, il fallait que je te parle de quelque chose.

Tu sais, ton rêve, celui d’être reconnu, il n’est pas bête. C’est tout à fait normal au contraire.
Le monde nous restreint plus souvent que nous le croyons. Des fois, il suffit d’une faiblesse, d’une oppression de trop pour nous faire flancher et nous obliger à rester enfermer dans un petit carré. Le problème, c’est que les gens ont peur de dépasser les limites, leurs limites. Si toi, tu as envie de voyager, d’explorer le monde, alors pourquoi tu ne le fais pas et pourquoi tu te tortures l’esprit avec ce genre de questions? Fais ce que tu as envie de faire! Tu as besoin d’aventures, de dangers, de te faire une réputation? Par Antarès, alors vas-y! N’attends pas que l’occasion te glisse entre les doigts pour le regretter par la suite; fonce au lieu de rester dans ton carré, sans oser dépasser ses frontières. Le monde n’a pas besoin de toi pour continuer de tourner. Il ne changera pas si tu n’es pas là. Alors c’est à toi de laisses tes marques. De te faire une place. Parce que tu ne vas pas la chercher, tu vas te la créer.

J’espère, dans ce cas, que nos chemins se recroiseront à nouveau et que d’ici là, tu seras parvenue à te faire une place. Même si ce n’est pas le cas, patientes, tu verras, tu la trouveras assurément.

Bonne chance.
Asche

P.S. Et je garde ton nom en tête si j’ai besoin d’un peu de bordel dans ma vie.


Je pliais soigneusement la feuille avant de la placer en évidence sur le bureau. Après quoi, je tirais la porte de la chambre, jetant un regard par-dessus mon épaule, avant de refermer le battant dans mon dos, expirant un soupir. Cette journée était pour le moins… remplie de rebondissements.



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Ven 24 Juil 2015, 21:29






Ma tête me faisait mal, j'avais les oreilles qui sifflent, j'étais bien installée ,pour une fois … je n'avais pas cette impression d'être parcourut par des milliers de fourmis, mais cela n'empêche que je me sentais nauséeuse. Est ce que j'avais rêvé ce qui venait de se passer ses dernières vingt quatre heures ? J'avais l'esprit embrumé, comme après une folle soirée à picoler. Mes membres me paraissaient lourd, mais je n'avais mal nul part. Je ne sentais pas l'air frais frotter contre mes pieds abîmé, ni contre mes paumes. Je n'avais pas envie d'ouvrir les yeux, je voulais rester dans ce doux rêve, dans ce confort. Je ne voulais pas bouger d'ici. Pourtant les rayons du soleil, à ce soleil il ne pouvait pas être là hier celui là …, m'éblouissaient. Zut, je n'avais pas fermé les rideaux. Mais attendez, quels rideaux ?J'essayais d'ouvrir les yeux, mais la clarté de la pièce m'aveugla. Il ne devait pas être très tard, le soleil pointait seulement le bout de son nez, seulement la pièce devait disposait d'une belle exposition pour être aussi bien éclairé de si bon matin. Je dus m'y reprendre à deux fois, avant de pouvoir ouvrir les yeux complètement. Je m'attendais à tout sauf à ça. J'étais dans une chambre, pas la plus belle des chambres, mais elle était parfaite, pour ce que j'en avais fais tout du moins. Un lit, un bureau et une chaise, et à mes côtés se tenait une bassine posé sur une chaise quelque peu bancale. L'eau n'était plus très claire, mais de mon côté ma peau avait retrouvé sa couleur d'en temps. Je rejetais les draps qui couvraient mon corps, et m'examinait plus en détail. Je portais cette toujours quelques traces de l’agite-ment de la veille mais il n'y avait plus, ni sang, ni marque d'autres substance. En clair, j'étais propre et en bonne santé, car malgré mes membres légèrement lourds et un mal de tête, je m'en sortais plus que bien après tout ce qui s'était passé hier avec Asche.
« Asche ? »
Je reconnus à peine le son de ma voix, comme un souffle, un murmure. J'avais beau tourner la pièce dans tous les sens, il n'était définitivement pas là. J'eus une certaine peine de ne pas le voir, il aurait tout de même pu me dire au revoir. Non ? Je me levais précipitamment, presque en colère contre lui, alors que je ne pouvais rien lui reprocher. Il m'avait aidé, soigné, et trouvé un logement pour la nuit. Après tout ce que je lui avais causé comme mal, il aurait très bien pu me laisser dehors, à l'affût du moindre criminel potentiel. Je me souvenais alors mettre évanoui, et avoir cru percuter le sol. Seulement ce n'était pas le sol, c'était lui que j'avais percuté, ou qui plutôt m'avait sauvé avant que ma tête ne se fasse une très grosse bosse. Encore une fois, je lui devais quelque chose. Je n'étais vraiment bonne à rien. Je voulais aider les autres mais je n'étais même pas capable de m'aider moi même. Alors que je posais mes yeux à travers la pièce une nouvelle fois, comme pour chercher quelque chose, mon regard se porta sur le bureau. La une feuille, et l'encrier juste à côté. Une lettre ? Je m'approchais lentement, je ne voulais pas tenter le diable, et risquer de tomber parce que je me précipitais. La journée d'hier m'aurait peut être servi à quelque chose tout compte fait. Alors que je posais mes mains à plats sur le meuble pour garder l'équilibre, je vis des lettres, puis des mots prendre forme sur le bout de papier. Oui c'était bien une lettre qui m'était destinée, une lettre de Asche. Il n'était pas parti sans me dire au revoir après tout.
Salut Cassie,
Comme tu as pu le constater, je suis parti. La propriétaire a bien voulu te prêter cette chambre, mais fais attention, elle veut absolument que tu partes le lendemain, gentille et sage comme elle est (note, ici, la pointe de sarcasme). Puis, il fallait que je te parle de quelque chose. Au moins, je savais à présent ou je me trouvais et il était clair que je ne comptais pas m'éterniser ici, surtout si l'aubergiste comptait débarqué d'en la minute pour me foutre à la porte. Je continuais ma lecture.Tu sais, ton rêve, celui d’être reconnu, il n’est pas bête. C’est tout à fait normal au contraire. Le monde nous restreint plus souvent que nous le croyons. Des fois, il suffit d’une faiblesse, d’une oppression de trop pour nous faire flancher et nous obliger à rester enfermer dans un petit carré. Le problème, c’est que les gens ont peur de dépasser les limites, leurs limites. Si toi, tu as envie de voyager, d’explorer le monde, alors pourquoi tu ne le fais pas et pourquoi tu te tortures l’esprit avec ce genre de questions? Fais ce que tu as envie de faire! Tu as besoin d’aventures, de dangers, de te faire une réputation? Par Antarès, alors vas-y! N’attends pas que l’occasion te glisse entre les doigts pour le regretter par la suite; fonce au lieu de rester dans ton carré, sans oser dépasser ses frontières. Le monde n’a pas besoin de toi pour continuer de tourner. Il ne changera pas si tu n’es pas là. Alors c’est à toi de laisses tes marques. De te faire une place. Parce que tu ne vas pas la chercher, tu vas te la créer. J’espère, dans ce cas, que nos chemins se recroiseront à nouveau et que d’ici là, tu seras parvenue à te faire une place. Même si ce n’est pas le cas, patientes, tu verras, tu la trouveras assurément.
Bonne chance.
Asche
P.S. Et je garde ton nom en tête si j’ai besoin d’un peu de bordel dans ma vie.
Je rigolais à sa dernière phrase. Avec seulement une seule rencontre, ma vie avait été bouleversé. Parce qu'en peu de temps j'avais réussi à me battre, à foutre un bordel monstre dans une auberge et surtout à inclure des gens « innocents », dont Asche, dans la bataille. Il avait été là pour moi, et je serais là pour lui lorsqu'il en aurait besoin, lorsque nous nous reverront. Parce que même si le monde semblait grand et vaste, dans quelques semaines, ou peut être même quelques années lorsque je me serais fais un nom, il le serait et nos chemins se croiseront de nouveau. Je pliais la lettre et la glissais dans ma petite sacoche qui traînait au pied du lit. Je vérifiais que mes couteaux étaient bien là. Je jetais l'eau de la bassine par la fenêtre et je l'a laissé ouverte pour aérer la pièce. Je retirais les draps pour les mettre dans un coin de la pièce, avant d'ouvrir la porte de la chambre. Je me retrouvais nez à nez avec l'aubergiste.
«Bonjour madame, au revoir madame. »
Je la contournais et éviter de la toucher de peur de me prendre un coup, elle était en pleine possession de ses moyens contrairement à moi … Avant de pouvoir faire un pas de plus, je l'entendis murmurer comme pour elle.


« Vous avez eu de la chance qu'il soit là … sinon je vous aurais laissé pourrir dehors … »

« Oui je sais, c'est un vrai ami ! »


Je me dépêchais de sortir de l'établissement, prête à découvrir le monde et à me faire connaître du monde. Seulement la phrase de la femme trôter en boucle dans ma tête. Oui heureusement qu'il avait été là, mais comment il avait pu avoir cette chambre surtout après ce qu'on avait fait ? A quel prix ?




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