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 Mémoire de Cassiopée

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Sam 11 Juil 2015, 16:31

Mémoire de Cassiopée Hc7y
     



J'ai rencontré son père, je n'étais alors qu'une jeune Orisha, je ne connaissais rien de la vie, je ne savais pas ou j'allais, ni ce que je serais dans quelques années. La seule chose dont j'étais sure, c'est que je ne voulais pas d'enfant, ni de mari. Je voulais être libre et indépendante. Je ne désirais pas travailler pour quelqu'un, je voulais travailler pour moi, pour me nourrir, pour me loger. Nous vivions dans un village, ou les Orishas, hommes comme femme, formaient une grande famille, nous étions une communauté. Il y avait certes des désaccords entre nous, mais rien de bien méchant. Mes parents, qui n'étaient malheureusement plus de ce monde, m'avait donné comme nom Electre, je n'étais ni populaire, ni timide, mais je passais mes journées seule dans les bois à courir, à dormir, à flâner. Je découvrais la nature, je vivais. Nous nous sommes vu pour la première fois un matin alors qu'il pleuvait des cordes, je m'en souviens encore car le temps était affreux, et pourtant je désirais passer ma journée dehors dans la boue, à jouer avec les bêtes. Je ne devais pas avoir plus de quinze à ce moment là, mes parents étaient encore en vie et occupés chez nos voisins. J'ai donc profité de ce moment d'inattention pour sortir en douce sous l'averse. J'ai couru aussi vite que j'ai pu, je me suis réfugiée sous un arbre proche de la rivière qui coulait près du village. Le torrent était rapide et puissant, on pouvait voir l'eau claquer sur les rocher, des gouttes voler au grès du vent. La nature semblait déchaînait, et hors de contrôle. Mais je me sentais chez moi, ici, sous cette pluie torrentielle. Et puis « il » est venu perturber ma tranquillité. Je ne le connaissais pas, mais je savais qu'il était du village, beaucoup de filles ne cessaient de parler de lui, de ses parents si parfait, si géniaux, les miens aussi étaient géniaux... Sans même connaître son nom, je le détestais déjà. Il m'a sourit, il était de l'autre côté de la rivière. Comment avait-il fait ? Comment était il passé ? Je le regardais attentivement, s'en comprendre pourquoi il était là et surtout pourquoi il me regardait. Il attendait quelque chose de ma part ? Alors là pas question. Puis sans un mot, il est parti, il s'est évanoui dans la nature. Je suis restée interdite quelques secondes avant de reprendre mes esprits.

« Abruti ... »

Les jours, les semaines, les mois ont passé, et chaque fois que je revenais à la rivière, sous l'arbre, il était là. Il m'attendait, il m'observait. Un jour, alors que je voulais le surprendre je suis arrivée en avance mais il était là, il s'était assis sur un rocher, les pieds dans l'eau, et il m'a sourit. Mais comment faisait-il bon sang ? Il était magicien ? Bien sur que non c'était un Orisha, aux yeux vairons, l'un brun l'autre bleu, alors que les miens étaient noir et vert. Ces cheveux étaient sombres alors que les miens étaient d'un blond cendré. Ma peau était foncée presque métisse alors que la sienne était légèrement halée. Nous étions en tout point différent physiquement, mais même sans nous parler, nous avions fini par créer une sorte de lien entre nous. Un jour alors que j'avais du aider mes parents avec les bêtes, j'étais arrivée en retard, et il n'était pas là. J'avais suivre la rivière, je le trouvais pas il n'était pas là, avait il oublié notre rendez vous ? Alors que j'étais prête à faire demi-tour, je l'ai vu. Il était sous mon arbre, allongé dans l'herbe, il m'attendait.

« Tu es en retard »

Cette seule phrase, avait suffi à faire craquer mon cœur... Depuis ce jour, nous ne nous étions plus jamais quitté, pour le meilleur comme pour le pire. Moi qui ne désirait ni homme, ni enfant, l'avenir avait décidément d'autres projets pour moi. Il était devenu l'homme de ma vie, mon ami, mon confident, mon amant, et le père de Cassiopée. Malgré notre attachement à la famille, nous étions avant tout des partisans de la liberté, nous nous battions pour elle et pour aider les plus faibles et les plus démunis. Cassie était notre rayon de soleil, notre plus belle avancée et notre plus belle preuve que la liberté naît sous diverse forme ...
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Dim 12 Juil 2015, 16:32

Mémoire de Cassiopée 834863peterpanbypedturond2yj2ni


 


Cette nuit là, mon père et moi étions allongée dans l'herbe encore humide, il avait fait beau une bonne partie de la journée et puis la pluie était venue, emportant avec elle les derniers rayons de soleil. Et comme souvent, nous avions pris pour habitude de nous poser, le soir souvent, afin d'observer les étoiles. Mon père me racontait des histoires sur le monde, sur les êtres qui le composés, et puis des fois il me parlait de lui, de son enfance, de ma mère, de comment elle était avant que je vienne au monde. Ce soir là non, il était bien silencieux, et moi je ne savais pas quoi faire. D'ordinaire, il me parlait, et moi je n'avais qu'à écouter, ponctuant ses phrases de quelques « hm,hm », cela lui suffisait, je n'avais pas besoin de combler les blancs, il faisait un véritable monologue. A cette époque, je devais avoir un peu plus de dix sept ans, c'était peu de temps après être venu en aide à Ezékiel. J'avais l'impression, que mon père était perdu dans ses pensées, depuis quelques temps, son regard semblait presque vide, comme ci il était ailleurs. A la maison, c'était pareil, maman lui parlait et il ne répondait que par des grognements, ou par des soupires. Elle gardait le sourire, et ne disait rien, pourtant elle était connue pour son caractère de feu, alors que lui était d'un calme olympien. J'étais le parfait mélange de mes parents, moi qui n'avait pas la langue dans sa poche, aujourd'hui je ne savais pas quoi dire. Nous sommes restés quelques minutes sans rien dire, on entendait seulement le bruit du vent frapper les branches des arbres, certains animaux de la forêt s'éveillaient et d'autres s'endormir. Nous nous étions éloignés du village, pour ne pas avoir à supporter les cris des enfants, ou l'activité nocturne qui rassemblaient les gens au centre de la place. Il était plongé dans ses pensées, et moi aussi. Je devais briser le silence, à n'importe quel prix.

« Papa, vous faites encore l'amour avec maman ? »

Mon père est sorti de ses pensées, immédiatement, je me fichais complètement de la réponse, mais au moins avais-je son intention maintenant. Il a tourné la tête vers moi, visiblement gêné d'aborder ce sujet avec sa fille, aussi grande soit elle. Ses joues étaient teintées de rouges, et ses yeux semblaient près à sortir de leur orbite. Je pinçais mes lèvres l'une contre l'autre dans l’espoir de retenir le fou qui menaçait de franchir ma bouche. Je ne pouvais pas le regarder en face, je risquais de craquer, alors je fis mine de rien, essayant de rester aussi sérieuse que possible. Je continuais de fixer le ciel, en attendant de voir ce qu'il allait faire.

« Mon bébé, je … écoute … y a un âge, ou … ou on doit parler sexualité … mais une autre fois ok ? Parle en avec ta mère … pas avec moi.»

Quand ma mère était expressif, et chaleureuse, mon père était timide et inexpressif, les opposés s'attirent non ? Il ne semblait pas chaleureux, ou aimant, mais tous ses gestes me prouvaient le contraire chaque jours. Sa façon, de nous regarder, de nous aider, de venir m'embrasser le front le soir, en pensant que je dors, pour me dire bonne nuit, toutes ses choses font que j'aimais mon père plus que tout.

« Papa, pourquoi est ce que vous aidez plus les gens avec maman ? Je veux dire avant … avant je vous voyez comme des héros, des protecteurs … mais maintenant ? »

« Cassie, tu sais, y a différents moyens d'aider les autres, et taper sur les méchants n'est pas toujours la bonne solution. » Je savais à cet instant, qu'il faisait référence au jour ou j'étais revenue blessée, avec un humain sous le bras. Maman en a perdu toutes ses couleurs ce jour là. « Aujourd'hui, on aide notre peuple à notre manière, on ne peut plus parcourir le monde pour sauver les plus faibles. Mais même si on n'agit pas à grande échelle, on fait notre part des choses de notre côté, un petit pas plus un petit pas et les choses finissent par évoluer d'elles même, tu comprends ? »


Je l'ai regardé comme ci, il me parlait une autre langue, comme ci, ce n'était plus mon père devant moi. A l'époque, je devais être trop naïve, pour comprendre ses paroles, et je dois l'être encore actuellement. Prise d'une fougue, et d'une excitation, je me suis mise debout. J'ai pratiquement sauté sur mes pieds comme ci ma vie en dépendait, provoquant un sursaut chez mon père. Pointant les bras vers le ciel, hurlant presque pour me faire entendre du monde.

« Moi Cassiopée Atlan, je jure devant les étoiles de sauver le monde, d'aider les pauvres, et les orphelins, de venir en aide aux femmes et aux hommes qui viendront à moi. Tu verras papa et aussi maman, vous serez fière de votre enfant. Le monde sera fier de moi. De ce que j'ai accompli et de ce que j'accomplirai. Je serais une grande Orisha, et même nos ancêtres verront tous mes efforts. Je leur rendrait hommage et honneur, pour tous ce qu'ils ont fais pour nous, pour leurs sacrifices. »



Que les étoiles m'en soient témoin, ce soir là j'ai fais la promesse qui guiderait ma vie.
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