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 La rébellion part. III [Niveau VI]

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Jeu 28 Mai 2015, 17:20

    Je sifflai, lançant alors l'assaut. A l'intérieur, nous n'entendions plus de bruit. Seulement, à l'extérieur, le spectacle était particulièrement troublant. Les ronces poussèrent très vite. Certaines percèrent des vitres s'il y en avait, et d'autres entrèrent par les issues déjà ouvertes. Les racines et les pieds grossirent tellement que si ça ne faisait pas aussi mal, on aurait pu s'y asseoir dessus. En quelques secondes, peut-être une minute, la maison était barricadée. Par les ouvertures, du moins ce qu'il en restait, les hommes lancèrent des torches, des draps imbibés enflammés, tout ce qui pouvait brûler et prendre feu immédiatement. Certaines parties des maisons étaient en bois et en tissus, et j'espérai que ça prenne aller pour flamber. Bien que la majorité des maisons sont faites en pierres sableuses, j'aurai aimé, pour une fois, que nous travaillons plus le bois.
    Il fallait attendre, mais des cris se faisaient déjà entendre. Depuis les toits, des archers décochèrent des flèches à quiconque voulait se jeter du premier étage. Attendant un peu, on finit par sentir l'odeur nauséabonde des mauvaises plantes. Effectivement, ça puait des pieds puissance mille ce truc... !
    Je distinguai des corps allongés par terre, à l'intérieur, et décidai de ce moment pour escalader la façade sur une prise facile, là où les ronces avaient peu pousser, pour monter à l'étage. De la fumée sortait des fenêtres. Fumée noire, indiquant que c'était en train de brûler. Que TOUT brûlait.
    Je me dépêchais de descendre, cimeterre à la main, tailladant ceux qui osaient se dresser devant moi. Arrivé dans la pièce principale, celle de la réunion, je vis énormément de corps effondrés par terre. Des yeux, je cherchais celui du Mirador, le trouvant allonger là, un poignard planté dans le coeur. Malgré le feu, malgré la fumée et l'odeur des plantes, je ne pu m'empêcher de le regarder, de l'observer. Le peu de sang qu'il avait dans le corps s'était répandu sous lui, et je regrettai de l'avoir perdu. Bien qu'il ait tenté un crime comme l'humanité, il était peut être le plus vieil humain que je n'avais jamais connu... Lorsque je détournais la tête, je distinguai des morceaux de verre brisé, comprenant que sa tasse de thé avait chuté en même temps que lui. Le liquide doré s'était, lui aussi, étalé sur le sol.

    Dehors j'entendais des gens m'appeler, et j'avais de plus en plus chaud. Attrapant le corps du vieillard, je le mis sur mon dos malgré sa moiteur, et remontai à l'étage pour sauter par la fenêtre. En bas, les habitants sortaient, criaient, apeurés. Les gardes les maintenaient, pendant que les officiers de maintenance portaient de l'eau jusqu'à la demeure, de manière à arrêter l'incendie. Les plantes moururent dans les flammes, se réduisant bien rapidement en poussière...
    Dans un carrefour de ruelle, Madra et Jëzabel était avec moi “Pourquoi ? Pourquoi l'avoir ramené ?”, “Il s'est suicidé, je n'ai pas eu la foi de le laisser. Vous avez déjà vu un Humain si vieux ? C'est le premier que je vois. Nous n'avons pas des hommes si âgés. Il fera partit du Rite de Purification de toute façon.” Je ne sais pas pourquoi en fait, mais je ne voulais pas qu'il soit bêtement calciné. C'était un peu comme si une bibliothèque entière venait de brûler, j'avais les boules. C'était un c*nn*rd, ok, mais on venait de perdre de l'histoire et du patrimoine.
    Madra haussa les épaules, alors que Jëzabel persiffla. Les brutasses qu'ils étaient ne comprenaient pas ce que j'éprouvais. Je devrais parler plus souvent à Valastëe, elle, elle est cool. C'est une elfe, elle est mignonne, elle a l'art des fleurs, c'est forcément une femme sensible et compréhensible.

    Plusieurs jours plus tard, avant le rite funéraire, les enquêtes judiciaires donnèrent beaucoup de résultats quant aux derniers actes de criminalité. On avait trouvé les preuves de plusieurs pistes que ce soit vols, meurtres, ou viols. Les derniers survivants qui avaient décidé de s'enfuir ou de résister, finirent par subir la peine de mort. C'était peut être barbare, mais c'était juste. Ils enduraient ce qu'ils avaient infligé. Etrangement, il n'y a pas eu d'innocent... Je me demandais cependant comment Abigaël allait tourner sa veste après la descente qu'on avait fait. Dorénavant, il créchait chez nous, évidemment.
    Le jour de repos, j'allais manger chez mes frères, comme à chaque fois. Alors que je passai la porte, j'entendis Stijn “Haha ! Notre valeureux roi !” Il me prit dans ses bras, et j'étais trop content de les revoir. Zoro quitta sa cuisine pour venir me voir et remettre mes cheveux en place “Hum, ça a pousser ça...” Je me baissai, le serrant contre moi “Salut Bro...”, “Bonjour mon grand... Comment vas-tu ? Viens donc t'asseoir.” Le lâchant je me gorgeai d'amour familial. Pendant une centaine d'année j'avais vécu tellement seul que, maintenant, je ne pouvais pas passer quatre jours sans voir mes frères. Pour moi, ils étaient tout.

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Jeu 28 Mai 2015, 17:30

    Lorsque j'arrivai dans la salle à manger, je vis Abigaël assit à la table “Bonjour...” Il inclina la tête, alors que mon sourire et toute ma joie se barrèrent immédiatement “Salut.” Il ne me connait pas, mais je le connais assez pour le haïr. Cependant, peut importait, je l'ignorerai totalement. M'asseyant en bout de table je dis un peu plus fortement “T'as fais quoi à manger ?”, “Quelque chose que tu n'aimes pas !” Jouant avec ma fourchette dans mon assiette vide, comme les enfants, je me mis à rire, ne m'attendant pas à cette réponse “Ah bha je repars alors !” A ce moment là, il arriva avec une marmite fumante de tout ce que j'aimais “Oh ! Trop bien !” Stijn vint s'asseoir en face de moi, alors que Abigaël était déjà assis en face de Zoro -qui, pour le moment, n'était pas là- “Alors, comment c'était la fin de la semaine au Palais ? Pas trop secoué ?”, “Si. On a fait beaucoup trop de mise à mort à mon goût, déjà qu'on n'est pas tant que ça... J'aimerai... Je ne sais pas, pas forcément abolir cette peine mais faire quelque chose de moins punitif...”, “A ça y est, tu deviens une lopette !” Zoro arriva et posa plusieurs choses sur la table “Je suis d'accord avec Mikaïl.”, “Quoi ? Alors toi aussi tu deviens une lopette ? C'est quoi cette famille...” Zoro lui lança un regard un peu amer dont Stijn ne fit absolument pas cas. Les regards de notre frère on avait appris à les maitriser “Non mais, sans aller jusque là ! Enfin on verra, je n'ai même pas encore évoquer l'idée. Il faut qu'on procède aussi au rite, ça va être compliquer de donner tout ce monde au Désert... On dirait qu'on tombe d'une guerre.”, “C'est déprimant...” Je regardai celui qui avait osé parlé, et il était dans les nuages, pensant à ce que je disais. Ouais, déprimant, pauvre blaireau va...
    Zoro arriva et s'assit enfin “Passez moi vos assiettes.” Il commença à nous servir “Bon, des nouvelles plus réjouissantes ?”, “Euh hum... Ouais genre... Ma jardinière est trop sexy.”, “C'est un message codé ?”, “Mais non, genre on a, exactement, une paysagiste au Palais, et elle est sexy. Tu piges mieux ?”, “Aaaah mais j'y ferai un tour héhé...”, “Même pas en rêve !” Je lui lançai un bout de pain, qu'il me renvoya, avant que Zoro ne stoppe la bataille. On ne gâche pas la nourriture dont nos ancêtres ont manqué. Après nos rires, Abigaël, qui ne riait pas trop, finit par dire “Dé... Désolé de revenir la dessus... Mais euh... Le chef des bandits, beaucoup de gens le connaissaient ?” Je regardai Stijn et Zoro avant de lui répondre “Non. Enfin, pas en tant que chef des bandits. Pour eux c'était le petit vieux sympa du coin, mais personne ne se doutait de ce qu'il manigançait. Il était assez mystérieux... Pourquoi ?”, “Comme ça, pour savoir... Oh euh, je vais repartir.” Il détourna les yeux de mon torse, n'osant pas me regarder, pour s'adresser à mes frères. L'ambiance était particulièrement tendue “Ah ?”, “Ouais, j'ai plus de boulot ici donc je vais repartir autour du monde. Je vous ramènerai des souvenirs.”, “T'es pas obligé de partir, tu...”, “Allons Zoro, c'est un grand garçon hein ?” Je posai la main sur l'épaule d'Abigaël et se geste me couta énormément “Il est jeune et il a l'air débrouillard ! Faut le laisser un peu explorer ce qui l'entoure !”, “Oui... Oui, bien sur. Tu vas partir où ?” Je retirai ma main, soulagé “Earudien. J'ai un ami là-bas qui m'a proposé de m'entrainer pour faire de l'artisanat. Je verrai ce que ça donne... Je ne sais pas trop quelle sera ma vocation. Je partirai après le Rite. Je préfère passer ce moment, ça me réconfortera un peu plus...”, “Bien. Je te préparerai des vivres, tu me diras exactement quand tu partiras.”, “Oui, merci Zoro.” Son nom prononcé de sa bouche m'écorcha les oreilles. Ouais vivement que tu te tire petit enfoiré.

    Les deux jours qui suivirent furent consacré au Rite de Purification. Nous avions plusieurs temples en ville donc celui de l'Aether de la mort. Il était extrêmement important pour nous, autant que la justice, car il était l'équilibre lors de notre trépas. Pour la première fois, je jouais un rôle conséquent dans ce genre de mœurs. Je me rendais compte que, malgré leur position de criminels, il était important de leur rendre hommage. Malgré le fait que je sois leur bourreau, c'était une question de culture, d'honneur, et de respect, que de les honorer justement, au-delà le trépas.
    La parade mortuaire était quelque chose très joli, effectuée au couché du soleil et sur une partie de la soirée. Les prêtres et prêtresses emmenaient le cortège hors de la ville, suivit par une horde d'habitants, souvent les proches des défunts. Pour ma part, je me tenais derrière la voiture portant les corps maquillés et enduits, flanqué de mes conseillers. L'ambiance était lourde, tendue, mais c'était assez exceptionnel... Au fond de moi, j'espère n'en vivre qu'un dans toute ma vie.
    Les hommes et femmes furent déposés côte à côte, pendant que les prêtres récitaient des psaumes en Alikir, la langue des érudits. Le Mirador fut déposé au centre, habillé de vêtements nobles, paré d'atours presque princiers. Et puis nous dûmes faire demi tour, laissant là les ornements.

    Le Mirador fut tué comme un Assassin, mais enterré comme un Héros.

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