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 A l'aube de la Rébellion - Mission 2 | Niveau IV

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Ven 26 Aoû 2016, 14:52


Les flammes happèrent les plans, maintenant bien ancrés en chacun de nous. Mon visage était tourné vers les braises ardentes, pensant une énième fois au pas que j’avais dorénavant franchi. Aucun retour en arrière n’était maintenant possible. Il y avait une aura dangereuse qui tournoyait autour de chaque membre, sombre et presque palpable. Même si aujourd’hui nous marchions ensemble vers un même but, nous savions qu’à la fin, beaucoup se battrait afin d’obtenir la place finale. « Le rocher au clair de Lune… » Marmonna Enar, adossé à une chaise. « Les hauts dignitaires sauront que nous nous en prenons indirectement à eux. » Je me relevai afin de croiser leur regard. « Mais le peuple croira que les Amarantes qui en ont donné l’ordre auraient pu leur faire perdre une énième bataille. Peut-être les croiront-ils plus hâtifs et du coup, plus prompt à faire des erreurs qui peuvent nous couter cher. » Je me retournai vers le reste des cendres. « Le peuple  est déjà à bout de nerfs, il sera prêt le jour venu. » La seule femme du groupe se leva, s’approchant également des flammes. « Ce sera long, peut-être même douloureux pour certains. C’est une quête qui sera une fin pour plusieurs d’entre nous, car ce n’est que le commencement d’un long combat. Dites adieu à ceux qui vous sont chers, pour peu que vous en ayez. » Son regard croisa le mien, un bref instant, je crus qu’elle avait tout entrevu. Elle s’en alla de la pièce sans d’autres mots. Les Alfars ne sont pas des enfants de chœur, cependant, ils ne sont pas non plus des sauvages pour qui les liens n’ont aucun sens. Par le mérite, ils s’en créent, la rivalité, la haine… les liens quel qu’on les conçoit ne sont pas qu’amour et amitié. Un lien peut se crée d’affecte négatif tel que la rivalité, et le paradoxe de nos sentiments nous font aimer cela, nous font croire que cette relation que nous entretenons nous est nécessaire. Partant à sa suite, je m’isolais sans plus de mondanité, prenant plume et papier.

Dès l’aube,  tous étaient sur le pied de guerre. Des plans étaient éparpillés un peu partout sur les tables, Dramis, l’Alfar aux cheveux d’or, penché sur la table à écrire des notes à la vas vite. Très vite, tous se réunir autour de la grande table en bois massif. « Cette attaque frontale doit être un désastre, il le faut. » Alvura croisa le regard de chacun de nous en prenant hâtivement la parole. « D’après les plans que nous avons récupérés, il y aura des machines faites pour la guerre, ainsi que des machinistes prêts à les remettre sur pied à la moindre difficulté. » Enar ferma le poing qu’il avait posé sur la table. « Ce sont ces foutues machines le problème. Les Bestioles n’ont aucune chance si nous les laissons tels quels ! » Dramis, le plus virulent du groupe s’insurgea sans plus de frivolité. « On s’en fou de ses sous-espèces ! » Son regard était dur, ses sourcils froncés. « Nous n’essayons pas de faire gagner cette bataille aux "bestioles" Dramis, nous essayons juste de faire échouer le bataillon… » Fis-je, tentant de calmer les deux hommes. « Quelle différence y a-t-il ? Je ne souhaite pas nous faire encore humilier par ses animaux sans une once d’intelligence ! » Un silence s’installa, sans qu’aucun n’ose le briser. Quelques secondes passèrent avant que je ne décide de prendre la parole. « Je n’avais pas fini ma phrase. » Lançais-je le regard plus sombre que ses propres prunelles. « Nous essayerons de faire échouer le bataillon dans ce qu’ils avaient prévu de faire et non pas de faire perdre quoi que ce soit. Pour le moment, ils attendent les ordres, mais lorsque les machines ne seront pas en état de fonctionner et que personne ne sera là pour les remettre en marche, alors ils auront le choix : soit partir, soit se battre à force égal avec, surement, plus d’organisation que les Béluas. Et ils partiront, c'est certain. » Dramis marmonna un bref instant avant qu’Alvura parle à son tour. « Comment s’abotter les Pierrières et faire passer ça, non pas pour du sabotage, mais une erreur ? » « On peut faire passer ça pour une erreur d’assemblage qui à force aurait cassé les clefs et la corde ? Il suffit de faire la même erreur pour chaque et de faire porter le chapeau à ceux l’ayant assemblé sur le champ de bataille. » Tous acquiescèrent sans proposer d’autre idée. « Pour les machinistes ? » questionna Dramis. « Il leur faut une mort différente à chaque fois et pas au même moment. » Précisais-je. « J’ai ma petite idée là-dessus. » Murmura Alvura, sure d’elle.

Quelques jours plus tard, les rangs furent infiltrés sans mal, et tous étions répartie dans une partie différente du camp. Nous savions ce que nous avions à faire, nous avions chacun des objectifs afin de parvenir à notre but. Les Alfars étaient plus que confiants, rien ne semblait se mettre en travers de notre chemin, si ce n’était le temps qui risquait à tout moment de jouer en notre défaveur. « On va les décimer ! » s’esclaffa l’un d’eux à voix basse, entouré de son groupe. Il n’y avait ni feux, ni grand chapiteau à perte de vu, seulement un camp qui se voulait discret afin de ne pas être découvert. Assis près d’eux, son regard croisa le mien et son aura changea irrémédiablement. « Tu n’as pas l’air ravi de massacrer de la bestiole. » Mes prunelles noircirent un court moment avant qu’un sourire au coin ne fasse son apparition. « J’étais juste en train de songer à quelque bestioles que j’épargnerai peut-être si elles posent genoux à terre... enfin, que je laisserai vivre quelques secondes en plus, ma complaisance ne va, malheureusement pour elles, pas au-delà. » L’homme me donna une tape sur l’épaule et ses compères rirent de bon cœur. « Bien parlé. »

L’obscurité avait pris possession du camp en un fragment de seconde. Chaque membre du groupe avait fait en sorte de prendre la place de ceux qui guettaient au loin le moindre danger, ce qui avait rendu ravis certains qui pourraient dormir cette nuit. Nous nous étions donc retrouvés près des Pierrières afin de tous les abimer de la même façon et correctement. Le lendemain, personne n’avait remarqué quoi que ce soit, cependant, il fallait maintenant assassiner ceux qui sauraient repérer d’un coup d’œil l’anomalie. Alvura s’y attaqua la première. Le premier fut retrouvé dans sa couche, un serpent venimeux s’étant retrouvé coincé dans ses couvertures. À ses pieds, de multiples morsures qui furent la cause de son arrêt cardiaque. Il fallait que tous soient tués à des jours aléatoires, qui ne se suivait pas et pas dans la même journée non plus. La première mort ne mit la puce à l’oreille à personne, les Alfars regardant à deux fois avant de se hisser dans leur couche.

Ce fut la précipitation des événements qui hâta l’assassinat d’un autre machiniste deux jours plus tard. J’avais pour ma part était doté d’un gant possédant une petite poche, contenant elle-même une araignée au puissant venin. Il me suffisait de fermer le poing pour la garder prisonnière en son sein. J’avais enfilé mon gant au moment même où je le vis se diriger vers les machines. Tandis que je le rejoins quelques minutes plus tard, je le vis accroupie près des Pierrières. « Vous avez mauvaise mine, que ce passe-t-il ? » Il releva la tête vers moi, tandis que je m’accroupissais près de lui. « Les clefs et les cordes qu’elles tenaient ont cassé sous la tension… Elles ont dû mal être remontées ! De vrais incapables ! » J’ouvris le poing et posais ma main sur son épaule afin de légèrement l’écarter, penchant la tête de la même façon que lui. « Laissez-moi voir ce mauvais travail. » Fis-je, portant le masque de la plus pure des innocences. Rapidement, l’homme se releva en frappant son épaule et en retombant lamentablement sur le sol, la vue brouiller. L’araignée se carapata dans les herbes hautes, disparaissant, ne laissant là qu’un vieil homme à moitié conscient. « Effectivement, vous avez raison ! Quelle bande d’incompétents. » Je relevais les yeux vers lui, sans une once de mansuétude. « Tr…traitre. » Articula-t-il difficilement, essayant tant bien que mal de se hisser sur ses coudes avant de tomber encore et encore. « Un traitre est celui qui se bat contre sa Nation. Je suis de ceux qui se battent afin de rendre mon peuple bien plus fort. Je me bats pour lui, non contre lui. » Je me relevais tandis que ses yeux devenaient vitreux. « Il n’y a pas de rébellion sans sang qui coule. » Un bref silence survint, son souffle devenant de plus en plus faible. « Je ferai en sorte que votre mort ne soit pas veine. » Le soir vint à grande vitesse et le cadavre fut retrouvé, mort par morsure d’araignée. Il ne restait alors plus qu’un machiniste encore en vie et certains craignaient que Xaraxus ne soit pas avec nous dans cette bataille.  Ce fut cinq jours plus tard que le dernier des machinistes fit une mauvaise chute et se brisa le crâne contre une roche. La découverte des machines n’étant plus en état de fonctionner précipita le chaos au sein de l’armée. Le bataillon était maintenant totalement dans l’optique d’un mauvais présage, certains criaient à une trahison quelconque sans pour autant en avoir les preuves, d’autre encore accusaient les hauts dignitaires de s’être précipité dans la bataille à l’encontre même des Aetheri et qu’on les punissait aujourd’hui en les poussant à perdre contre des races inférieures, peut-être même que c’était le soutien aux Aetheri qui avait fait agir Sympan à leur encontre. Des hypothèses tout aussi discutables naquirent au fil du temps et nous profitâmes du chaos ambiant pour disparaitre sans laisser de traces.

Drosera était silencieux cette nuit-là. Personne ne longeait ses sinistres rues afin de compromettre sa tranquillité. Si la journée ressemblait à un bordel sans nom, la nuit ne faisait qu’abriter les lourds secrets qui faisaient d’elle : la Majestueuse, gardant dans l’ombre ceux qui se soulèveraient le jour venu. L’aube d’une rébellion pointait le bout de son nez et beaucoup d’entre nous attendaient cet instant avec impatience. Il faudra se battre, faire encore couler beaucoup de sang, peut-être même le mien, mais j’étais fin prêt à sortir de l’ombre et à me battre pour l’une des plus grandes batailles de ma vie. Celle dont on ne revient pas si l’échec tombe sans crier gare. Les mots du Daedalus me revinrent alors en tête : « je serais extrêmement déçu si vous n’obtenez pas ce trône. » Une palabre qui présentement n’avait aucun sens.

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