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 La rébellion part. III [Niveau VI]

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Ven 08 Mai 2015, 10:26

    “Aby... Aby !” J'ouvrai les yeux, la tronche complètement en dedans “Bruj ? C'est toi ? Mais... Il est quelle heure ?”, “Faut qu'tu viennes, l'patron fait un malaise !”, “Hein ?” On était en plein milieu de la nuit, j'étais en train de dormir plus que paisiblement, et voilà qu'un pauvre type, de la bande de rebelles d'Avalon, était venu me réveiller en me disant que son chef était en train de tourner de l'oeil. Tain, mais j'étais carrément pas infirmier quoi ! J'étais tout juste bon à prendre des cachetons sans me planter... Péniblement je me levais de ma couche, faisant craquer mon dos au passage. Le type me regarda “Mais t'es en pleine croissance ou quoi ?” Visiblement, j'avais encore gagné quelques millimètres ou centimètres “Ouais. Bon, j'te suis.” Écourtant bien vite la discussion, nous filâmes vers la chambre du boss. Effectivement, celui-ci était en train de faire une crise d'épilepsie, allongé sur le sol. Me jetant sur lui, je m'assis sur son bassin de manière à le maintenir sous mon poids, alors que je le forçais à garder la tête renversée et la bouche ouverte “Passe-moi un chiffon !” On me balança sa chemise, et je lui fourrai une manche dans la bouche. Les autres étaient en pleine paralysie, en attente que quelque chose se passe. Les secondes passèrent, et je du redoubler d'effort pour le contraindre sous mes gestes. Ce n'était pas difficile, mais il ne fallait pas que je me rate.
    Au bout d'une minute, il se calma progressivement, ses convulsions se stoppèrent, et je me redressai, toujours à cheval sur lui. Lui enlevant la chemise de la bouche, je regardai les autres “C'est bon...” Le boss, lui, savait pas trop où il était “Aby' ? Tu fais... Où je suis ?” Je me relevai, m'ôtant de son corps, et l'aida à se relever “Vous avez fait une crise d'épilepsie. Ça vous arrive souvent ?”, “Euh... Non... Non rarement...”, “Essayez de vous ménager... Bon j'vais me pieuter.” Sans mot de plus, je me détournais et partis dans ma chambre qui était aussi celle de dix autres bonshommes.

    Le lendemain -si on pouvait dire ça comme ça...- pendant mon petit-déjeuné fort mérité, le boss vint s'asseoir en face de moi “Salut Aby'.”, “Salut, boss. Vous prendrez queq'chose ?”, “C'est bon, je n'ai pas très faim. Je voulais te remercier pour cette nuit. Les gars m'avaient dit que c'était toi qui m'avais empêché de m'étouffer.”, “Ouais ouais. Mais c'est rien vous inquiétez pas. Les autres étaient plus effrayés qu'autre chose... Mais ils étaient là pendant tout le temps.”, “Ecoute... Ca me pose soucis.”, “De ?”, “Je les sens pas fidèles... Pas impliqués tu vois ?” Non, mais il déconnait ou quoi ? C'était qui le traitre bordel ? Eux ou moi ? Tain, mais j'allais leur faire un pied de nez et, pourtant, j'étais hyper plus impliqué dans la survie du machin que tous les autres réunis “Euh...” Mon air dubitatif le fit reculer légèrement, comme gêner “M'regarde pas comme ça, j'sais qu'ça parait étrange, mais... On se posait tous des questions sur toi et tout... On se demandait si tu valais vraiment la peine. Tu fais bien ton boulot, mais pourquoi toi, t'envoyer ici alors que t'es hyper plus qualifié que ces mecs... Puis finalement on s'est dis que Mirador t'avait pas fait confiance pour rien.” Non, mais c'était quoi là son but ? Que je chiale ? “On est content que tu sois là.”, “Quoi ça 'on' ?”, “Moi, Bruj, Horace, et Jil.”, “Ah... Euh... Bha je ne fais que mon travail quoi. On a tous une cause à servir pour ses raisons alors ici ou ailleurs, tant que je sers la même cause... Mirador a pas jugé utile de me garder au QG justement. Et pour les raisons que vous avez énoncées. Après j'veux pas que vous fassiez une statue à mon honneur, je veux juste mener à bien ma vengeance en me rebellant avec vous et point barre. J'ai une envie à satisfaire, c'est pas plus dur. Si c'était à refaire, je le referais. Je suis pas payé je rappelle, donc vous inquiétez pas. Essayez de croire un peu plus en vos gars boss, y en a qui vous aiment vraiment, et qui sont pas là pour une cause personnelle, mais pour vous.”, “T'as du chou, Abigaël. Gardes-le...” Alors que je mordais dans ma tartine de beurre, je le vis se lever et partir dans ses quartiers. Tain... J'étais vraiment trop impliqué, fallait que je me ressaisisse un peu sérieusement... Sinon j'allais m'attacher, et quand ils allaient tous mourir, j'allais grave chialer, alors que ça aurait été moi qui les aurais transpercés...
    Vie cruelle pourquoi me fais-tu ça... ?

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Sam 09 Mai 2015, 13:30

    Les jours qui suivirent, je parlai énormément au chef. Le coup de la crise m'avait rapproché de lui, visiblement, et il avait en moi une nouvelle confiance, comme si je m'étais révélé à lui. Au lieu de le laisser à moitié crever, je l'avais secouru. Pour moi c'était normal, et puis... J'avais besoin de lui pour découvrir les plans du Mirador. Bien que je restais souvent avec lui et certains de ses sbires les plus proches, j'essayai un maximum de partir en reconnaissance, d'avoir des missions qui pouvaient me faire un peu mettre le pied dehors, ce qui me permettait d'envoyer des pigeons. Autre chose m'inquiétait également, mon apparence. Plus les jours passaient, plus je grandissais, et ma morphologie changeait. Je me regardai dans le miroir tous les deux matins et je voyais des détails qui étaient... Finalement important. Les autres aussi et d'ailleurs le chef finit par m'en parler “ Hé, Abigaël, j'ai un truc à te demander. Suis-moi. ” M'exécutant, on arrivait dans son bureau “Tu as l'air... Différent ces derniers temps... Bruj m'a dit que tu avais pris plusieurs centimètres et je peux lui affirmer que c'est vrai.”, “C'est... Une histoire compliquée, mais, effectivement, je suis en pleine croissance. Rien d'alarmant pour personne, mais attendez-vous à ce que je change petit à petit. Je ne sais pas jusqu'où ça va aller, ni même ce que ça va donner.”, “Hum... Ça vient de quelque chose ?”, “Ouais... C'est pas super glorieux... J'ai reçu une malédiction en fait. Enfin, pas moi, personnellement, mais les hommes de ma lignée ont une malédiction, et tous grandissent en changeant de physique. Parfois on prend le visage d'un de nos ancêtres à notre âge et parfois de quelqu'un qu'on ne connait pas. Je n'échappe pas à la règle...”, “Ah... Pauvre de toi une malédiction... Sais-tu comment l'enlever ?”, “Aucune idée ! Mais elle ne fait pas 'mal' elle nous retire juste notre identité. En soi... Ça ne me dérange pas. J'ai des valeurs peu communes par rapport à d'autres alors vous savez, que je sois blond ou brun, pour moi ça ne change pas qui je suis vraiment.”, “Je comprends... Belle philosophie.”, “Merci chef. Pour changer de sujet tant que nous sommes seuls, vous avez reçu des directives du Mirador ?”, “Oui tu fais bien de m'en parler. Ils n'ont pas prévu de date exactement pour l'attaque d'Utopia, mais ce sera dans minimum quatre jours. Je suis censé attendre un second pigeon qui arrivera avec la confirmation de la date, et les plans.” p*tain, fallait pas que je m*rde, c'était le moment pour moi de mettre le paquet. Je devais récupérer les plans, la date, envoyer un pigeon aux frères et au Palais, ce dernier en me faisant passer pour Mikaïl, de manière à donner l'ordre de se préparer à une attaque.

    Grâce à mes rapports, la royauté avait pu commencer à se protéger, mais ça ne suffirait pas. Le Palais est grand, tout le monde est éparpillé... Il me fallait également envoyer une lettre à Madra. Avec Jëzabel, elle saura diriger les hommes. Les pigeons du Mirador sont blancs, j'aurai donc deux options. Soit je les tire, et je prends les messages pour les intercepter, mais faudra pas que je me fasse gauler, ni fouiller, sinon je suis cuis. Ou alors je fais vraiment ami-ami avec le boss et s'il veut pas me dire ce qu'il sait, je m'infiltre et je vole ou pas, mais dans les deux cas je retiens bien le bordel. Personnellement, je préférai la seconde solution, car au moins, les pigeons arrivaient, le plan n'était pas annulé. Car si l'un reçoit pas les pigeons, l'autre aura jamais de réponse. Il va savoir qu'il y a un truc louche, et bizarrement, ce serait quand moi j'y serai. Donc bon, j'attendrai qu'il reçoive les messages, il faudra juste que je fasse en sorte d'être avec lui quand il recevra ses missives, et je pourrai le questionner. Le pigeon fait toujours le même trajet donc si je le voyais passer au-dessus d'un bâtiment en particulier, et si j'avais l'oeil vif, il y aurait moyen pour que je sache quelques petits trucs.

    “Bien... J'espère que notre mission se mènera à terme. De toute façon, après la réussite d'Utopia, on devra attendre leur missive pour attaquer, c'est ça ?”, “Exact. J'espère que le Mirador ne prendra pas longtemps à me confirmer les plans, et les directives. Il me faut du temps pour organiser les hommes, ce ne sont pas tous des soldats surentrainés, alors pour leur faire comprendre des choses et le diriger...”, “Je comprends. N'hésitez pas à me tenir au courant, si je peux vous aider, vous savez où j'suis.”, “Tu feras très certainement partit des hommes que j'appellerai quand j'aurai le plan et les directives.”, “Je vous remercie boss. Je vais me reposer pour la journée.”, “Bien sûr, merci pou la veille, ton aide nous a été précieuse.” J'inclinai la tête respectueusement et sortis de là. J'avais bougé, la nuit dernière, pour aller pister une trace qui menait jusque dans une planque au sous-sol d'une maison. C'était assez étrange, mais c'était un contact que j'avais dû suivre un peu malgré moi, car directement rattaché à la mission qui m'incombait.

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Sam 09 Mai 2015, 20:41

    Ainsi, le reste ne tarda pas à arriver, comme prévu. Le lendemain, il reçut les plans et les directives. Seulement, il préféra nous mettre au parfum qu'à demi-mot. Sans expliciter le discours, j'avais compris que quelque chose s'était mal passé. Avaient-ils été interceptés avant ? Je ne me rappelais pas avoir envoyé de quelconques ordres ou conseils pour cela. Mon rapport était formel : il fallait attendre. Mikaïl était en train de mourir quelque part donc je doutais également qu'il se soit mêlé au conflit. Lorsqu'il congédia tout le monde, le boss me demanda de rester à ses côtés.
    “Un problème, boss ?”, “Des gars se sont fait tuer à Utopia.”, “Quoi ?”, “Ils vont rapprocher l'attaque. Le Mirador attaque dans trois nuits.”, “Ah bha... Tant mieux !” Ça me déconcertait, mais c'était crédible. Seulement moi, il me fallait quatre jours de marche, je sais pas comment j'allais faire pour rentrer à temps “Vous pensez que tout est prêt ? Je veux dire... C'est pas un peu précipité du coup ? S'ils ont perdu des hommes...”, “Hum... Je ne sais pas pourquoi le Mirador se précipite de la sorte, tu as raison.”, “J'hésite à rentrer pour l'attaque d'Utopia et revenir pour la votre. J'ai peur qu'il manque des hommes là-bas.”, “Je vais leur envoyer une missive.”, “Non, pas la peine. Je vais partir, je reviens le plus vite possible. Je pense à quelque chose, mais il faudrait que vous m'aidiez en fait...” C'était risqué, mais il fallait que je tente “Utopia est quand même bien gardée. Le Mirador a pensé judicieux de diviser le groupe initial pour le répartir dans d'autres villes, mais j'ai un autre avis. Pour les villes proches telles que celle-ci ou celles sur le continent naturel, il ne nous sera pas difficile de les rejoindre en peu de temps, moins d'une semaine tout au plus, mais pour les autres, il vaudrait mieux qu'ils restent là-bas. Si nous rentrons, seuls, comme nous sommes partis, ce sera moins louche que de revenir avec des 'amis'.”, “Tu penses que ta présence là-bas changera tout ?”, “Tout je ne sais pas, mais beaucoup de choses, effectivement. Ne prévenez pas le Mirador, je n'ai pas envie qu'il me tranche la tête avant mon arrivée en ville, pour mon insubordination. Même si c'est le boss, il est soupe au lait, et je préfère m'en prémunir. De plus, si seuls vous et moi sommes au courant, ce sera bien plus facile de m'infiltrer et passer incognito, plutôt que si des gens m'attendent.”, “Bien, tu as besoin de quelque chose ?”, “Je vais prendre des vivres ici, et me dépêcher de partir. Quel est le plan pour l'attaque d'Utopia du coup ?”

    Le patron m'expliqua, en me montrant les parchemins, ce que comptait faire le vieux. Et il était malin. Il s'était procuré les plans architecturaux du palais, et avait très certainement envoyé des taupes découvrir les issues secrètes. Suite au chaos de l'ère précédente, il en avait profité pour voir un peu la structure du bâtiment, et il savait que certaines parties du bâtiment pouvaient exploser. Pareillement, sur un plan rapidement exécuté, je distinguai où allaient être posés les mélanges explosifs. Et, me rappelant bien de l'endroit, c'était particulièrement mauvais pour les fondations. Il voulait plus qu'une rébellion...

    Une fois mon baluchon plein, j'emportais mes vêtements, et parti en direction du désert. Avant de quitter la ville j'envoyai un message à mes frères, quelque chose de rédigé à la hâte, mais d'assez expressif, et un pour le Palais d'Utopia. Je pris un peu plus le temps de l'écrire celui-ci, en leur expliquant les plans que j'avais vus et retenus du message du Mirador. De plus, j'avais pu entrapercevoir la lettre et le Mirador soupçonnait plusieurs taupes. Je n'étais pas dans la liste, peut-être oublié de tous, alors que j'étais la personne à craindre le plus. Fort de ça, j'envoyai les messages et partis.
    Une fois en lisière du sable blanc, je louai une monture pour cher -mais peut importait- il me fallait faire vite. Je couvris la distance en deux jours, en voyageant toute la nuit. Je n'en pouvais plus j'étais éreinté. Éreinté, mais enfin à la cité. Le midi, je me voilai le visage, et fonçais chez mes frères. Passant la porte, je la refermai et dis “STIJN ! ZORO !” J'entendis des bruits comme des sauts de surprises, et des voix retentir. Découvrant mon visage, je vis mes frères descendre “Mikaïl ?”, “Jake ?” Je pointai un doigt vers Zoro “Jake, bien vu. Je suis rentré plus tôt que prévu, Mirador va attaquer cette nuit. Il faut que vous veniez en renfort au Palais. Ils ont eu une taupe dans les rangs qui ont buté des têtes. Ils précipitent l'attaque, ils vont poser des explosifs autour du Palais. J'ai prévenu Jëzabel et l'intendant, ils m'attendent.”, “Allons-y.” Me couvrant le visage, je sortis avec les deux hommes. Arrivé devant le palais, je me déshabillai, me découvrant.

    Dans le hall, des gens m'attendaient, et d'autres... Un peu moins. J'étais le roi.

    Jake. T'étais le roi.

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Mar 12 Mai 2015, 00:04

    Une fois au Palais, plusieurs personnes furent surprises de mon arrivée, et un des types partit vers des couloirs perdus. Dix secondes après, un Humain arriva. Un Humain que je reconnaissais et que Mikaïl appréciait beaucoup “Jëza...”, “Roi.” Le type me salua, le poing droit sur le coeur “Jëzabel, réunis des hommes, j'ai besoin de toi.” Me tournant à peine vers mes frères je leur fis un signe de tête “Venez.” Je savais étrangement où j'allais. A l'étage, un salon, tel une salle de réunion, nous accueillit. Jëzabel et le conseiller économique me rejoignit. Madra suivit, et je cru défaillir en la voyant. Elle, elle défaillit en voyant Stijn. Seulement je du prendre la parole rapidement “Bien, on va devoir endiguer une rébellion. J'ai mis quelques personnes sur le coup et elles se sont infiltrées chez les rebelles. Les rapports qui nous ont été fait, ont été formels. Une bande de voyous est dirigée par un homme se faisant appeler le Mirador. Ils étaient, dans Utopia, une trentaine. Nous avons ensuite apprit qu'ils menaient en fait des rébellions dans plusieurs autres villes que ce soit du continent actuel, ou sur d'autres continents. Le contact qui s'est infiltré là-bas a été envoyé à Avalon pour participer à la rébellion d'Avalon. Entre temps, une taupe, indépendante du gouvernement, s'est révélée dans les rangs du Mirador, dans notre ville et à tué quinze de leurs bonshommes. Le Mirador n'a pas jugé utile de rappeler les hommes qu'il a dispersé, en revanche, il va attaquer cette nuit. J'ai le plan, en tête, de leur stratégie. Il compte faire effondrer le Palais et sa garnison. Nous allons devoir chercher les poudres pour les retirer de là. Madra, réunit tes soldats, et mets les au parfum que ce soir, ils devront être sur le pied de guerre. Je ne tolèrerai aucun écart, je ne veux que rien ne fuite de notre côté. Nous allons leur tendre une embuscade.”, “Ils sont quinze seulement et vont attaquer... ?”, “Ils vont se servir de l'effondrement du palais pour frapper. C'est sur que s'ils pouvaient m'éclater la tronche sous une pierre de l'édifice, ça leur rendrait de suite la vie plus facile. Jëzabel, va patrouiller normalement autour du palais, et enlève les poudres. Je vais vérifier quelque chose aux étages.”, “Les autres villes seront alors aussi touchées par la rébellion ce soir ?”, “Non, les chefs des autres cités n'attaqueront qu'une fois que le Mirador aura réussit à nous descendre.”, “Pourquoi font-ils ça ?”, “Par vengeance. Ils en veulent à la royauté et à la richesse.” J'haussai les épaules, peu concerné. Le conseiller économique réfléchit alors à ce que je venais de lui dire, alors que je levais la séance.

    Une fois que tous furent sortit je dis à mes frères “J'ai tellement peur qu'on s'fasse éclater, les mecs. C'est ouf comment j'ai traversé le désert en deux jours pour... Pour empêcher c'truc.”, “Ta voix va pas trop avec ton visage. Fin... Comment tu causes tu vois.”, “Tu n'as plus de crainte à être Mikaïl alors, Jake. Tu as assuré, j'espère que tous les plans que tu as en tête se réaliseront. Tu penses te battre avec le Mirador ?”, “Merci. Non, c'est un vieux croulant de soixante-dix ans. Il vit dans un grand salon aménagé, dans une taverne, avec un majordome. Il boit du thé à longueur de journée, et son larbin lui joue du violon quand il s'ennuit. Ca me soulerait tellement quoi...”, “Ce qui m'étonne c'est le truc des quinze gars. Pourquoi quinze seulement ? C'est du suicide.”, “Je ne crois pas le Mirador assez inconscient pour envoyer seulement quinze bonshommes. Le connaissant, il a donné des portions d'informations à ses contacts, et compte changer ses plans au dernier moment. N'oublions pas qu'il s'est fait trahir par une taupe déjà, ce ne serait pas étonnant qu'il se méfie.”, “Donner une fausse information pour faire tout le contraire... Logique en somme pour se préserver. Tu veux qu'on aide Jëzabel ?”, “Non, vous vous allez fouiner dans quartier où le Mirador a son QG. Je veux que vous regardiez et comptiez le nombre de personne qui entrent ou sortent de la taverne. Ils sont tous de potentiels ennemis. Si vous en dénombrez cinquante, on se préparera pour cinquante, même s'il n'y en a que trente qui arrivent, peut importe. Pour le reste, je vais voir certains plans avec Jëzabel.”, “Ok.”, “On vient en fin d'après-midi.”, “Parfait.”
    Il fallait que je discute avec mon conseiller de la stratégie à mettre en place. Comme j'avais dit à mes frères, il fallait se préparer pour autant d'hommes qu'il y avait dans les bas quartiers, même si, au final, il n'y en aurait pas autant. D'ailleurs, personne n'avait eu de nouvelles de Mikaïl... Enfin, pas moi évidemment, l'autre, dans le Désert quoi...

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Mar 12 Mai 2015, 14:08

    Alors que je discutais dans le hall du Palais, je vis Jëzabel entrer précipitamment. Quittant mon interlocuteur, je me tournai alors vers lui “Tu as pu tous les avoir ?”, “J'ai enlevé les poudres et explosifs, mais je doute de notre efficacité. Ils avaient les plans d'après ce que vous m'aviez dit...”, “Oui mais les poudres étaient aux endroits que je t'ai indiqué. Tu as pu déterminer si elles y étaient depuis longtemps ?”, “Ce matin, comme vous aviez dit.”, “Bien. Mes f... hum, des hommes sont partit dans le quartier abandonné pour dénombrer les personnes entrant et sortant du QG du Mirador. Si on sait combien d'hommes le fréquente, on aura à peu près notre nombre d'assaillants. Comme je leur ai dit, le Mirador aurait très bien pu faire croire qu'il ne lui reste que quinze personnes et en faire sortir beaucoup plus. De toute façon j'ai absolument confiance en Madra pour la qualité de ses hommes et ses ordres. Ce qu'il faut c'est entourer l'édifice de manière à ne pas se laisser surprendre.”, “Je vais aller lui donner un coup de main.” Jëzabel partit vers la garnison. Il y avait pas mal d'agitation et je doutais que les hommes du Mirador ne virent rien... Déjà les explosifs n'étaient plus là, et ça, ça ne passerait pas inaperçu. Enfin je doutais beaucoup mais il faudrait voir réellement ce qu'il en serait. Peut être auraient-ils une très mauvaise surprise...

    Plus tard, Zoro et Stijn arrivèrent “Deux cent soixante.”, “Hum...”, “On n'a pas compté les mères, les gosses, et les vieux.”, “Hum...” Assis dans un coin de la salle de réunion, je regardai par la fenêtre, mes méninges tournant à mille à l'heure. Il faudrait que tout le monde soit sur le pied de guerre... “Asseyez-vous, je vais faire appeler les autres. Merci les mecs.” Le soleil était en train de se coucher, et il ne nous restait plus beaucoup de temps. Ainsi, les conseillers revinrent. Madra était flanqué de deux chefs des gardes. Ils l'aideraient à mettre en place la stratégie.
    Avant que les autres n'arrivent, j'avais réunis les plans du palais pour leur exposer “Bien. Nous avons dénombré quasiment trois cent hommes. Attendons nous à moins mais pas à plus. Notre but sera de les séparer en trois parties. L'Espion va les suivre et nous dire par où ils passent. Nous allons placer des gars sur les toits, de manière à renverser des choses et leur bloquer la route. Il va falloir les assaillir avant qu'ils n'arrivent au Palais. Déjà, ils vont s'étonner que les explosifs ne prennent pas, on pourra alors les attaquer par surprise.” Je pointais une carte “Ici, le Palais. Ici, le quartier abandonné. Il y a six chemins qui mènent au Palais, il faudra le réduire à trois, avec la possibilité qu'ils trouvent une faille. On pourra condamner rapidement ces deux routes pour travaux, le temps de les leurrer. Avec ça, nous sommes surs qu'ils partiront tous de là. Ensuite on verra s'ils se séparent d'eux-mêmes ou non.” Me redressant je dis “Pendant l'attaque il sera primordial de viser les chefs et capitaines. Vous le savez tous, ce sont eux qui forgent et maintiennent le moral des troupes. Sans eux, ils seront déboussolés. Certains se battront jusqu'à la mort, et dans ce cas là, tuez les. Je ne veux pas plus de cinq prisonniers. L'idéal serait d'emmener les hommes ici, ici et ici.” Je pointais trois endroits différents sur la carte “On pourrait facilement les embusquer, et leur bloquer le passage.”, “J'ai peur qu'ils ne repèrent les espions... Les toits sont irréguliers dans ce quartier, il est facile de voir des ombres sauter... De plus, ses ruelles là vont être difficilement condamnables et ils pourraient biaiser.”, “Pas si nous les embusquons avant et que nous les jugulons. Si certains passent par là, nous les attendront avec des pièges, et les tueront. Le soucis des ruelles, c'est que l'armée entière ne peut pas y passer, alors ce ne sera pas dur de les contraindre. C'est ça, il faut les contraindre, il n'y a pas le choix.” La fermeté de ma voix dénonçait mon envie de réussir. Je ne me reconnaissais plus. Seulement, pas le temps de tergiversé, les hommes noirs devaient partir pour fureter et nous annoncer la sortit des gars du Mirador. Des pigeons seraient envoyés de toits en toits avec des messages, et ceux à portée de vue feront des signes pour indiquer à chacun ce qu'il faut faire. Nous avions le plan en tête, et avec de la chance, nous serions en surnombre. J'espérais secrètement les dépasser... Je ne voulais pas que le Mirador gagne cette rébellion stupide basé sur une vengeance d'ignare “On viendra avec toi.” Je levai la tête des plans “Je vais aller dans un des groupes, vous feriez mieux de vous disperser dans les autres. Jëzabel et Madra seront aussi ailleurs.” Zoro acquiesça alors que Stijn me regarda “En route.” L'heure sonnait.

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Mar 19 Mai 2015, 20:52

    La nuit était maintenant tombée depuis quelques minutes. Je stressai, mais j'avais une adrénaline différente de celle de d'habitude. Lorsque j'avais accompagné Madra dans les bas-quartiers pour tuer le Baron Noir j'avais peur et je voulais m'évanouir. Ici, c'était différent. J'aimais l'ambiance qui m'entourait, et en même temps, j'étais mal à l'aise. Une adrénaline oui, une appréhension, peut-être, mais quelque chose de positif pouvait en ressortir, et je touchais du doigt le sentiment d'espoir qui naquit alors en moi. C'était une bataille que l'on pouvait gagner. L'espoir de la victoire, l'espoir que je survive. Je ne voulais évidemment pas mourir et je ne le devais pas.
    Mikaïl, abattu par un petit con qui passait par là. Ca la foutait mal pour un roi...
    Lorsque je pris un cimeterre en main, ce fut des millions de souvenirs qui traversèrent mon esprit. Je fus inondé d'images, de sentiment, comme si la garde de ce pauvre sabre me faisait voir une époque révolue. En soit, je ne l'avais pas vécu. Du moins pas encore. Le présent et le futur se mélangeaient en permanence, et il m'arrivait, parfois, de ne pas savoir quel jour on été, ni si j'avais bien fait ce que je voulais faire. C'était désagréable, mais on s'y habituait. Je n'avais aucun moyen de me soigner, ou de palier à tout cela. Mon seul but, dans la vie, était d'avancer et de continuer mon oeuvre.
    Le temps commençait à se faire pressant. Nous nous étions séparé en plusieurs groupes, dirigés à chaque fois par des chefs. Jëzabel, Madra, moi... Chacun avait le sien. On se dispersa dans les rues, regardant, sur les toits, les éclaireurs qui filaient. Des sifflements parvinrent à nos oreilles, des bruits discrets mais audibles, et puis enfin des bruits de pas. Nous étions tapis dans les ombres. Ils étaient beaucoup, peut être même trop. Des gens allaient mourir ce soir, et j'espérais de tout coeur que ce soit eux, et non moi. Je devais survivre.
    La lune éclairait que peu les ruelles. Les hauts bâtiments empêchaient cette clarté de passer, et se sera quasiment à tâtons que nous allions nous battre. Des torches sur pieds éclairaient les rues, mais c'était un éclairage bien maigre par rapport à ce dont nous aurions eu besoin.

    Le chef du groupe, se tenant à quelques mètres de moi, s'arrêta. Derrière moi, je sentis un de mes gardes souffler doucement pour calmer l'anxiété. Je le comprenais, je ressentais la même, mais je ne pouvais rien y faire “Hum...”, “Chef, les autres se sont séparés, nous ne sommes que quinze ici.”, “Faisons demi-tour. Les sorties sont bouchées, et les travaux dans les rues prennent trop de place. Ess...” Un sifflement retentit et, du ciel tombèrent cinq personnes qui tuèrent un ennemi chacune. Dès que l'effet de surprise fut satisfaisant, je tapai amicalement le torse du soldat derrière moi, lui intima bourrument d'arrêter son yoga, pour passer à l'action. Par ce geste, tout le monde comprit, et on encercla rapidement le groupe de brigand. Sortant mon sabre, je savais que c'était maintenant qu'il ne fallait pas que je foire. Le chef était en face de moi, tenant position avec ses hommes, et défendant ainsi son groupe et sa vie. Il serrait la mâchoire, et j'étais persuadé qu'il réfléchissait pour avertir les autres “Comment nous aviez vous retrouvé ?”, “Ca ne sert à rien de gagner du temps.” Dès que je m'élançai pour heurter sa lame de la mienne, mes hommes se mirent, eux aussi, à attaquer. Je ne sais pas combien de temps dura la bataille mais elle fut longue à mon sens, et particulièrement épuisante. Je n'avais pas pleuré en transperçant son corps, mais j'avais accusé un coup au bras. Celui-ci fonctionnait toujours mais sa douleur lancinante avait tendance à me paralyser. Sous l'adrénaline, je n'y pris pas cas, refusant même l'idée d'abandonné ou de sonner une retraite. Tout à coup... Mon bras, ma vie n'eut plus d'importance. Je voulais vivre, mais je voulais, avant tout, que cette ville soit débarrassée de ses truands. Je la voulais sure, sereine. Que les gens puissent marcher dans les rues sans crainte ou sans peur. Si nous démantelions ce réseau, alors la criminalité baisserait considérablement.

    Voyant les corps à terre, j'essuyai mon front, rengainant l'arme. Malgré le sang et mes mains poisseuses, je fouillai le cadavre à la recherche d'un message. Dans un revers de veste, un petit parchemin s'y trouvait. Silencieusement, malgré le bruit de la bataille, j'intimai au groupe de se séparer en deux pour rejoindre latéralement les autres. Personnellement, j'atterris dans celui de Madra. Les derniers hommes tombaient. Nous avions perdus des soldats, chacun notre tour. Dans mon groupe, l'anxieux avait eu raison de l'être, car il tomba comme d'autres. Madra était toujours vivante, mais elle aussi était blessée. Heureux de la voir, j'allai vers elle, sans réfléchir, et me jetai dans ses bras “Oh, tu es sauve, je suis tellement soulagé !”, “Euh... je... gn... euh... hum... Mon... Mon Roi... Je...” Je me décalais, ne comprenant pas sa gêne. J'étais béa, et cela devait se voir. Déconcerté, elle fit un salut militaire en me disant “Je... Je vous en prie. Ce menu fretin n'était pas de taille pour me faire tomber.” Elle était mal à l'aise et elle se tourna rapidement en direction des autres. C'est vrai, je n'étais plus Jake et je ne le serai plus jamais...


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Mar 19 Mai 2015, 21:16

    Plusieurs groupes s'en sortirent. Dans l'ensemble, nous étions majoritaires. Peu de truands avaient réussi à s'enfuir, et ceux-ci furent transpercés par des flèches, de la part des éclaireurs sur les toits. Les explosifs n'avaient pas pu exploser, et cela fit sortir d'autres hommes de leur taverne. Un dernier groupe, et pas des moindres, fut envoyé devant le bâtiment. Laissant les routes bloquées, nous avons préféré les attendre sur la place.
    Leur chef, un grand baraqué que j'avais déjà rencontré, observait les environs “Vous deux à gauche, vous deux à droite, je vous veux ici dans cinq minutes.” Les gens partirent. Ayant entendu cela, j'indiquai alors à quatre hommes de les attendre derrière le palais pour les égorger et cacher leurs corps. Avec un peu de chance, le chef irait voir de lui même.
    Malheureusement, ce fut le groupe entier qui se déplaça. Arrivé au nord du palais, ils ne virent rien, aucune trace des deux sbires. Juste une armée pour les accueillir. Encore une fois, la bataille fit rage mais, cette fois-ci, nous étions plusieurs chefs à leur faire face. Ainsi, il était moins difficile pour nous de prendre l'avantage. Je l'avoue, j'évitais de tuer les gens, je laissais les autres s'en charger. J'exécutai un balais de coup, préférant passer des uns aux autres, pour laisser mes collègues se charger de l'achèvement.
    Des soldats étaient restés en centre ville, déblayant les corps de la ville, préférant cacher les traces des pavés sablonneux.

    Lorsque le chef fut seul, entre mes mains, j'eu l'audace de le menace. Mes talents d'orateur étaient encore peu développés, et même plutôt pathétique, mais ma voix suffisait, parfois, à le faire douter “Où est le Mirador ?”, “Tuez moi, je ne vous dirai rien !”, “Ta vie n'a que peu de valeur pour lui. Tant qu'il peut rester dans son espèce de chaumière, au chaud, pendant qu'il vous envoie au pugilat pour une excuse de vengeance... Il est doué pour diriger des hommes, et vous aveugler. Combien d'entre-vous sont morts à cause de lui, pour, à la base, ses convictions ?”, “ Le Mirador nous comprend ! Il a le même point de vue que nous !”, “Ou bien vous force-t-il à l'avoir hein ? Vous le prenez pour un grand père sénile en manque de rêve, un pauvre type à aider et à mener à bien tout cela, mais qui a déjà vu son sourire carnassier derrière sa tasse de thé ? Qui a déjà réalisé combien ses ambitions étaient prioritaires, à côté de vos vies. Il a envoyé personne à Avalon. Il s'est fait un plaisir de vous dire que chaque ville allait se rebeller, que cette solution de vengeance était mondiale. Et vous, vous l'avez cru, comme des blaireaux...”, “Si ! Des gens... argh... Des gens sont partit dans les autres villes... Nous communiquions avec eux.”, “Toi ? Ou lui et lui seul ?”, “Va te faire foutre Mikaïl, on te pisse dessus, toi et ton gouvernement à la con. Vous vous pensiez... ARGH.” Sans me contrôlé, je lui portai le coup fatal. Il m'avait hyper énervé, et je n'en pouvais plus. Toutes ces émotions en moi avaient eu une impact plus que négatif, et depuis le début de ce combat, j'étais sur les nerfs plus que jamais.
    Les conseillers ne bronchèrent pas, mais je savais que je n'aurai pas du faire ça. Je n'étais pas roi de toute façon bordel, moi je voulais juste vivre tranquille ! Et là, là j'étais en train d'endiguer une foutue rébellion !

    Alors que le type gisait à terre, un soldat s'exclama “Là-bas ! Regardez !” Au loin, une fumée noire, transperçant la nuit, se distingua. Puis des flammes montèrent et de l'agitation parvint.
    Un incendie. Dans le Désert. Gé-nial.
    Je soupirai, lassé. Malgré tout, je dis “Allez ! Nous devons éteindre le feu ! L'eau de l'enceinte nous aidera !” Plus je me rapprochai, en trottinant, du quartier, plus je savais ce qui était en train de brûler. La taverne du Mirador était en proie aux flammes et c'était, très certainement, prémédité. Pour éteindre toutes les flammes, cela nous prit deux bonnes heures. Les habitants essayaient d'aider, mais ils étaient bien plus affolés et paralysés qu'autre chose. Les petits postes de maintenance œuvraient un maximum pour apporter l'eau, et faire leur travail correctement.
    Nous finîmes à l'aube. Le soleil se leva sur nos visages sales et exténués. Madra s'appuya sur Jëzabel, qui la retint, tel un chevalier dans sa grosse armure. Moi-même j'avais besoin de repos...

    C'était pour moi un nouveau jour. Comme si tout ce qui s'était passé cette nuit était... Non, n'était jamais arrivé. C'était tellement gratifiant de voir combien nous étions arrivé à mettre fin à tout cela.
    Les conseillers n'ayant pas participé à l'attaque furent mis sur le pied de guerre pour aider les spécialistes à identifier des corps, dans l'incendie. Beaucoup de médecins furent aussi demandé, pour aider les familles. Heureusement, les rues avaient été nettoyées entre temps, et personne ne se demandait si c'était des tâches de sang, ou simplement de la terre, les petits points presque noirâtres, qui s'en allait du sable grâce au vent.


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Mar 19 Mai 2015, 21:39

    Complètement mort, assoiffé et affamé je rentrai automatiquement 'chez moi'. Mon logis, ma maison, tout ce que je n'avais pas vu depuis un mois, même peut être deux. Je n'en savais rien. Zoro, Stijn et moi rentrions alors, sous le regarde de quelques habitants étonnés. Heureusement, peu de gens étaient en ville pile au levé du soleil. Dans le Désert, les gens se levaient avec le soleil, mais ils n'étaient pas déjà dans les rues. Une fois la porte de ma maison passée, je dis “Qui prend la salle de bain en premier ?”, “On va y aller tous ensemble je pense, pour se coucher tous en même temps. J'aurai pas la patience d'attendre.”, “Je vais faire le petit-déjeuné.”, “T'embête pas nous...”, “Ok, a tout à l'heure frère.” Et Stijn m'attrapa pour me tirer dans les escaliers. Nous nous douchâmes en même temps, sans pudeur, pour ensuite sortir de là dans le même temps. Nous n'avions pas parlé, trop harassés. Zoro prit notre suite, et Stijn descendit manger. Il avait besoin d'avaler quelque chose avant de dormir, contrairement à moi.
    Parfait.

    Etrangement je dormis toute la journée et une très grande partie de la nuit. Je me réveillai en entendant des rires en bas. Je ne savais pas quelle heure il était, ni même le jour. Je ne savais rien. La bouche pâteuse, la figure endormie, et la gaule à dix-huit, je roulai sur le côté, me levant avec un déséquilibre évident. J'étais allé me coucher à poil en sortant de la salle d'eau. Pratique.
    Au moins, j'étais bien reposé... !
    M'habillant rapidement, je descendis alors, voyant Stijn allongé dans un canapé, sur le dos, les mains derrière la tête, alors que Zoro, les jambes croisées, faisait mine de lire un livre. Ils parlaient, débattaient... Rien n'avait changé.
    Lorsque j'arrivai, Zoro se tut, et Stijn redressa la tête. Le dernier se mit à sourire “Aaah... ! Notre Champion ! Alors bro', tu te sens comment ?”, “Je.. J'ai bien dormis. Pourquoi il fait nuit là ?”, “Viens. Tu as dormis tout hier et toute cette nuit...” Je m'assis à côté de Zoro, basculant ma tête en arrière “Ah ouais... Rien que ça. p*tain mais c'était tellement... Waw ce qu'on a fait. Vous trouvez pas ?”, “Ouais... C'est sur...” Je regardai Zoro. Il était... Comme gêné “Qu'est ce que vous avez... ?”, “On a reçu ça pour toi.” Il me tendit une lettre “C... C'est lui ?”, “Oui.” Et effectivement.

    Mikaïl est mort. Ok, Mikaïl était moi mais... Il est mort. Le transfert s'est fait durant la bataille et durant le sommeil. Plus que le transfert, la transformation totale. Assis dans mon canapé je me mis à chialer comme un gosse, triste d'avoir perdu un être comme lui, une sorte de 'moi' en plus de ça... Zoro tenta de me consolé, passant sa main dans mon dos, alors que Stijn se leva pour me cajoler brusquement, à sa manière. C'était terminé. Tout était terminé.
    Zoro se leva “Jake... Maintenant tu es Mikaïl. Nous en avons beaucoup parlé avec Constan, et nous ne pouvons plus t'appeler comme tel. Tu es roi... Tu as des responsabilités maintenant, tu comprends ?  Ta vie est au palais, et plus dans la maison familiale. De même, tout est...”, “Hé mec... Dis pas ça comme ça sérieux. Je sais que tu veux bien faire, mais il se sensibilisera petit à petit. R'garde le.” J'arrêtai pas de chialer, vautrer contre mon frère. Ahaha... Un ROI. BIEN SUR.
    Mon frère vint se rasseoir et posa une main sur ma cuisse. Mon visage bouffis, en larme, se tourna vers lui “Jake, mon frère, tu as assuré cette nuit. Tu as été à la hauteur de toutes nos espérances avec Stijn, et tu as mené, avec brio, cette brigade. Nous avons été impressionnés. Félicitations.”, “C... C'est vrai ?” Je reniflai “On a été fiers de toi, et on est fiers de t'avoir comme frère.” Le sourire de Stijn embellit ma vie. J'étais trop heureux, tellement que je m'appuyai sur le dossier du canapé, pleurant encore. J'étais émotif... Je savais que ça allait disparaitre, mais le "Jake" était encore là, pour le moment. Je n'avais pas envie qu'il s'en aille d'un côté... “On restera toujours des frères, même si tu ressembles plus à rien.” Stijn lui mit un coup de coude, et ça eut le mérite de me faire esquisser un sourire. C'est vrai qu'ils avaient toujours été là pour moi. J'aurai pu les perdre dans cette bataille “Pendant que je me battais, je pensais à vous. Je m'en voulais de vous avoir emmené la dedans, de peur qu'il vous arrive un truc... J'étais tellement concentré, que c'était difficile de faire la part des choses sur le moment...”, “T'inquiète, il nous en faut plus ça pour nous démonter... !”, “On était là de notre gré, tu ne nous as pas forcé, ne te fais pas de soucis.” J'essuyai mon visage avec mon haut et Stijn laissa tombé son poing sur mon ventre “Et bha, y en a de la charpente ici ! Tu penses quoi de ton nouveau corps. Bien ou quoi ?”, “Ca va. J'suis normal, alors j'ai pas l'habitude tu vois. Mais ça va.”


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Mar 19 Mai 2015, 22:18

    Mes vêtements étaient devenus trop petits. Je ne pouvais pas passer correctement les bras, ni même les jambes. Avant de partir de ma petite maison d'amour, je pris le temps de discuter de pas mal de choses avec mes frères. Il était important que je parte préparé, immunisé, vers le Palais.
    Me voir si tôt, dans le hall du bâtiment, surpris d'ailleurs les serviteurs, mais ils retournèrent rapidement à leur tâche, peu curieux malgré tout. Immédiatement, je me dirigeais vers la chambre de Jëzabel, mitoyenne à la mienne. Merci les souvenirs. Frappant à la porte, j'attendis un peu avant d'entrer. Le type dormait de tout son soûl dans un lit deux places. Sans vraiment prendre garde si quelqu'un dormait à côté de lui, je commençai à m'asseoir “Hum... Jëzabel je...”, “AAAAAH !”, “AAAAAH !” Je bondis hors du lit me plaquant au mur, alors que le hurlement d'une femme retentit, suivit du mien. Nous nous fîmes peur tous les deux, comme des mongols, alors que Jëzabel se réveilla en sursaut “Hein ? Quoi ? Pardon ?” Il tourna la tête vers moi alors que mon coeur tambourinait à mille à l'heure “Oh punaise c'est toi...”, “Excusez moi mon roi, je m'en vais, pardon, pardon, excusez moi.” Elle s'en alla rapidement, emportant le drap avec elle “Non... NON LÆTITIA TU...” Mais la porte de la salle d'eau se ferma, et le fou se retrouva nu dans son lit sans drap “Hum... Tain Mikaïl tu... Tu pouvais pas frapper ?”, “Mais j'ai frappé bordel !”, “Bha attend alors ! Tain... Où j'ai mis mon... Tu voulais surement quelque chose ?”, “Euh... Ouais... Je voulais discuter.”, “Géniale... Meilleure heure pour discuter.”, “Ouais mais... Si, j'en avais genre besoin maintenant en fait... Je vais prendre mes 'fonctions' dans quelques heures... J'ai besoin de toi. Je sais rien moi à tout ça. J'ai dormi 'chez moi' je te signale cette nuit.”, “Ah... Oui bon... Laisse moi quelques minutes et on va descendre.” Il se dirigea vers la salle d'eau et frappa à la porte “Lætitia c'est moi, ouvre j'ai besoin de me préparer.” Elle s'exécuta en silence, et dès qu'il fut dans la pièce, j'entendis des petits bruits de souris, sa petite voix lui posant certainement des questions sur moi. En même temps... Un roi qui déboule, là, dans sa chambre et qui S'ASSEOIT sur elle... Y a de quoi flipper, je l'admet.

    Dans un des salons, un petit déjeuné de roi nous a été apporté. Assis tout deux autour d'une table basse, se fut à base de pâtisseries au miel et aux figues que nous nous restaurions. Le thé brûlant accompagnait à merveille tout cela, et c'était un vrai régal. Jëzabel ne manqua pas de remarquer mon expression sur le visage, complètement béa le type... “Du coup... ?”, “Mikaïl ne m'a laissé que... Quelques souvenirs. C'est très flou, et j'ai besoin d'un cadre.”, “Aujourd'hui, tu n'es pas vraiment en service. Le Palais est au courant d'hier, et un des conseillers, celui affilié au peuple, va passer une annonce pour annoncer les faits, et les résultats. Du coup, tu as le droit de te reposer.”, “Parfait, ça me permettra de me familiariser avec tout l'environnement. J'ai besoin de quelques jours pour... Me remettre en scelle, je suppose.”, “Pas de problème. Et puis... Tu auras le temps de te changer comme ça...”Il ricana, voyant mes pauvres habits moulants “Ou... Ouais... J'espère avoir des choses dans ma chambre...”, “Il y en a. Je t'instruirai à certaines fonctions, le reste tu pourras te débrouiller tout seul. Le plus important avant tout, c'est l'apparence, mais ça, tu dois le savoir. Aujourd'hui tu as les yeux rouges, c'est mauvais. Les gens vont le voir et vont parler.”, “Euh... Ouais non mais... Ca va passer ça, on s'en fout.”, “Ensuite il y a le langage...” Oops. “Politesse, calme, fermeté. Tu es le roi, on te doit le respect, mais toi, tu n'as pas à enfreindre ce respect que tu imposes. Pas de vulgarité, pas de mot plus haut que l'autre. Souviens-toi des séances de doléances.” Je m'en souviendrai quand j'y serai, pour le moment, c'était encore quelque chose de particulièrement conceptuel...

    Jëzabel m'aida beaucoup dans la prise en main de mes fonctions. La journée où je n'avais 'rien à faire' il m'aider à comprendre certains mécanismes que je finissais d'acquérir avec les souvenir de mon ancien moi. Lorsque le conseiller passa le message, le peuple fut choqué et à la fois soulagé. Malheureusement, le soir venu, des médecins vinrent quérir ma présence, pour me parler des cadavres de l'incendie. D'après ce que j'appris, il y avait effectivement les cadavres de deux hommes. L'un relativement jeune une trentaine d'année, et l'autre beaucoup plus vieux. Ainsi, le Mirador s'est fait cramer la couenne. Tant mieux pour lui... ! Son affaire avait été un échec, et tous ses chefs s'étaient fait assassinés. Pas étonnant qu'il ait préféré se suicider.
    L'affaire était donc bouclé, et il n'y avait aucun survivant.
    “Que faisait ce vieil homme dans l'incendie... ?”, “C'était le Mirador. Ce dirigeant était en train de mener une révolte sur l'idée de la vengeance, et il se débrouillait plutôt pas mal pour enrôler des types. Mais le fait de perdre ses hommes a du le rendre... Démuni. Il vivait dans cette taverne c'était la sienne. Il avait emménagé une grande pièce, qui devait être un dortoir, et avait recouvert les murs d'étoffes, de bibelots, il buvait le thé, servit par un majordome, qui jouait de la musique pour lui... Des êtres à part franchement.”, “T'es plutôt bien renseigné.”, “Quand j'avais mon ancienne apparence, je m'étais infiltré chez eux. Ils m'ont fait voyagé, mais au final j'ai pu revenir à Utopia... Le Mirador n'a jamais vu ma tronche sous les traits de Mikaïl. C'était plutôt arrangeant.”, “Hum... Quoi qu'il en soit, tout cela est terminé. J'espère que tu es prêt.”, “Oui... Oui, bien sur.”


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Mar 26 Mai 2015, 01:38

    D'un geste de main, j'éloignais un insecte de mon visage. A ce moment là, des coups retentirent à la porte d'entrée de ma chaumière. J'étais retourné en vacances chez la famille. Ca faisait quatre jours que j'étais assis sur le trône et... Ca avait son charme mais... Ca avait un côté chiant. Il fallait faire beaucoup de choses, se lever tôt, et honorer des tâches pour lesquelles je n'étais pas fait. Non mais... Fallait le dire quoi ! J'avais pris une place qui, clairement, n'était pas la mienne. J'avais besoin de pauses assez fréquemment, de répit, je comprenais pas toujours tout. Heureusement que Jëzabel était là mais bon... Le roi c'était moi, pas lui ! Fin pour le coup, il devait un peu pigé ce que c'était la royauté, heureusement qu'il était autonome de base. Pis sa pauvre femme... Elle a du aller prendre des vacances chez sa mère, car toutes les fois où elle a vu ma tronche... J'ai tellement du la souler maintenant que j'y pense. M'enfin, j'avais besoin de décompresser.
    Sur le canapé du salon, je lançai des dattes en l'air, essayant de les rattraper directement dans la bouche. Certaines entraient et d'autres non. Alors que j'en ramassais une, la tête sous la table, j'entendis Zoro ouvrir la porte. Dès que la voix raisonna je me redressai, donnant un grand coup de crâne dans le meuble “AÏE ! p*tain de....” Mes yeux tombèrent alors sur une Madra décomposée “Oh euh... Bonjour mon Roi ! Je... Ne m'attendais pas à vous voir ici.”, “Hein ? Ah euh ouais salut. Je passe du temps avec la famille.” Soufflant sur la datte je la refis sauter en l'air. Celle-ci atterrit dans ma bouche. Zoro secoua doucement la tête “Non, Jake n'est pas là... Il est partit à Avalon chez un cousin éloigné, et il semblerait qu'il s'y plait. Vous savez, il est un peu simplet, tout ce qui est nouveau... Ca l'émerveille pendant des jours.” J'allai protesté mais Madra me coupa en parlant “Oui, surement. Je voulais prendre de ses nouvelles, je savais qu'il n'allait pas très bien il y a quelques jours. Même pas mal de temps, mais je n'ai pas eu le temps de lui rendre visite. Passez lui le bonjour de ma part quand il rentrera. ”, “Ce sera fait, soyez-en sure ! Vous a-t-il dit quelque chose en particulier ? Il est vrai qu'il était assez mystérieux le jour du départ...”, “Oh, non pas spécialement, juste... Il était préoccupé. Il parlait peu, plutôt taciturne, alors que d'habitude il est très expressif. Mais je me dis que s'il est allé à Avalon, c'est qu'il doit aller mieux.”, “Je n'en doute pas. Et puis... Ce sera, de toute façon, une bonne raison pour lui de souffler un peu.” Dans l'escalier, des pas retentirent “C'est quand qu'on graille ? J'ai le ventre qui daille. Tu as f...” Madra croisa les bras, haussant un sourcil “Constanstijn... Quelle bonne surprise.”, “Eh oui hein, étonnant de me trouver chez moi... ! T'es v'nu pour... ?” Il s'approcha d'elle. Je restai interdit devant ce genre de scène. Alors c'était la façon dont mon frère paradait ? C'était très abstrait et, à la fois, très impressionnant “Ton frère. Etonnant non... ? Il attrapa une mèche folle qui dépassait de la tignasse hirsute et flamboyante de la guerrière “Tss...”, “Une petite passe d'arme tout à l'heure ?”, “Ou ça ?”, “Dans la garnison.”, “Au milieu de tes hommes ?” Aah... “A une heure où ils ne seront pas là pour te voir te faire humilier.” Stijn la regarda, et fini par exécuter un sourire en coin “Très bien...”, “Dès le levé de la lune, je t'y attendrai, sans faute.” Le talent les mecs, MON FRÈRE A UN P.UTAIN DE TALENT. Il chope comme un ouf...
    Le fait que je bougeai mes fesses fit se retourner Madra “Bon séjour ici, Roi. Je vous vois demain.” Et elle sortit “Vous êtes quand même des gros blaireaux.”, “Héhé... Ouais mec, mais nous au moins, on n'est pas puceaux !” Le salopard.

    “T'as de la chance qu'elle ne soit pas particulièrement intelligente en dehors des stratégies martiales.”, “Pourquoi ?”, “Tu lui as dit qu'on était ta famille, abrutit.”, “Et alors ? Mikaïl lui avait dit qu'il connaissait 'Jake' et ses frères. J'ai dis que vous étiez de la famille, pas que vous étiez mes bro. Mais je suis trop triste ! Elle me cherche sans pouvoir me trouver. J'aimerai trop lui dire ce qu'il s'est passé...”, “J'te conseille pas. La confiance sera plus la même, et là, elle croit grave en toi. Sérieux, oublie ça. Je réparerai tes c*nn*ries, mais pas celle là, donc ferme ta bouche.”, “Ca va ! J'ai compris... De toute façon je mange puis je rentre. La nuit va bientôt tombée et je dois les passer au Palais. Ca fait plus pro, voyez.”, “Je t'accompagnerai.”, “Vous saviez que Mikaïl il a une gonzesse ?”, “Comment ça... ? Une humaine ?”, “Euh... D'après mes infos, une sirène qui vivrait sous le joug d'une mère autoritaire. Peu libre la fille, mais assez jolie. Elle a quelque chose de très bucolique. Et elle a des seins, ça fait plaisir.”, “Jake.”, “Pardon, je voulais dire de l'intelligence, oui voilà, de l'in-tel-li-gen-ce. Il est fourbe ce mot quand même...” Zoro me jeta un regard accusateur par dessus son couteau de cuisine qui s'acharnait sur des légumes “Du coup : oui je rentre.”
    Mais je me disais à travers ça... Elle était sympathique Madra quand même. Bien que Stijn l'intéressait peut être plus que moi, elle voulait savoir, elle voulait me voir. Finalement, les missions ensemble, ça nous avait rapproché. Moi-même je l'avais senti... Et j'en étais fier et heureux. D'où le pourquoi du fait que je voulais lui déballer la vérité. A mon sens, elle était capable de l'entendre. Mais allez savoir pourquoi je faisais confiance à mon frère...

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Jeu 28 Mai 2015, 09:40

    Les jours passèrent, et je ne remis plus les pieds dans la sagrada familia depuis lors. Les projets s'entassaient sur mon dos, et j'étais appelé aux quatre coins de la ville pour prendre des responsabilités dont, parfois, je n'avais pas la connaissance. Certaines choses pouvaient se déléguer, et d'autres non.
    Il y avait eu une affaire de crime assez barbare, et je devais participé à la résolution de l'enquête. Pas activement, évidemment, mais en disant ce que je savais. Mikhaïl avait énormément de savoir, de connaissances, et c'était agréable de discuter avec lui. Enfin ça l'était, jusqu'à ce que je devienne lui.
    Peu importe.
    Du coup, on me demandait des faits historiques, des notions qu'apparemment seul moi avais. Et c'était le cas, je leur répondais en fouillant dans ma mémoire. Malheureusement, je ne pouvais pas paraitre cool, me laisser-aller... Je n'étais plus Jake, bon sang, je devais mettre une prestance sur le visage de ce roi, et rester digne. Je n'avais pas le droit de rire aux éclats, ou me renvoyer des dattes dans la tronche en espérant qu'elles aillent toutes dans ma bouche. C'était fini ça, et c'était bien dommage. Le soir, fallait avouer, ça me prenait grandement la tête de me dire que mon naturel ne pouvait pas être montré, ou que je devais me restreindre, presque me cacher. L'ancien moi n'était peut être pas comme ça, il était plus sage, plus posé, mais je n'avais pas encore acquis cette maturité. J'étais presque un roi-adolescent. Quelle crédibilité... ! Zoro aurait été parfait lui en temps que roi. Inflexible mais compréhensif, sage, impérieux. Il était fait pour ça, mais non, c'était plutôt son abrutit de frère qui avait fini avec la couronne sur la tête. Pourtant... Il n'avait pas l'air jaloux, ni même envieux. En même temps, il n'était pas comme ça. J'avais une fraternité cool et pas complètement pourrie.

    Enfin c'était pas le débat, au final le fait était que je servais à beaucoup de choses, mais que même en gesticulant bêtement je n'avais aucune façon d'aider réellement ceux qui en avaient besoin. Je ne pouvais pas faire de travaux manuels car ce n'était pas respectable pour un monarque, je n'avais pas non plus le droit de me balader librement dans les rues sinon ça allait être la cohue et, peut être, des tentatives d'assassinats... Je n'étais quand même pas, à mon sens, une superstar.
    Du coup je me limitais aux jardins du Palais. Je passais ma vie là-bas. J'étudiais les fleurs et la façon de les planter. C'était chiant mais au moins, ça me faisait prendre un bol d'air frais. Il y avait plusieurs jardiniers, dont une qui était, visiblement, la cheffe. Je lui avais adressé la parole quelque fois et nous avions l'habitude de nous croiser le soir, en fin de journée, quand je faisais un tour. Elle me parlait des fleurs et je l'écoutais -pour une fois que ce n'était pas le contraire...- Elle ne me posait pas vraiment de questions, seulement la routine 'votre journée s'est bien passée ?', 'J'espère que les ennuis sont loin...', des choses comme ça, et puis on s'en allait après une heure de parlotte. C'était simple, mais ça m'allait. Je n'avais pas besoin de plus.

    Aussi, Jëzabel avait cru bon de me faire passer en revu toutes mes tenues. De celles pour les grands évènements et cérémonies, jusqu'aux vêtements de ville ou de voyage. J'avais tout ici, et la garde-robe était assez complète pour ne pas que j'eusse à me fournir ailleurs. Les étoffes, d'ailleurs, me charmaient. Mon armoire était un melting-pot de couleurs vives et chatoyantes. Du rouge, du pourpre, de l'azur, du jaune, beaucoup de dorée et d'argentée. Les broderies étaient toutes en reliefs, fines et particulièrement bien faites. La plupart des grands vêtements étaient de vrais atours, et étaient aussi lourds que jolis.
    J'essayai -pour satisfaire mon nouvel égo- la tenue royale pour l'accueil des autres souverains. Je pense qu'on ne pouvait pas faire plus chargé. La seule chose 'simple' était le pantalon. Ocre aux imprimés floraux de couleur pourpre, et brodé de fil de cette même couleur. La tunique était chargée de broderies, de motifs représentant le soleil, le sable, la royauté... Et par dessus, une espèce de grand.. Châle, ou de kimono ouvert où, dans le dos était exposer un nombre incalculable de fresques.
    J'étais un porteur d'œuvres. Ces couturiers avaient fait un travail d'orfèvre et vraiment, la beauté de ces tenues s'en ressentait. Jëzabel ne disait rien, me laissant me familiariser avec tout cela. La seule tenue que j'avais pu porter était la classique, qui n'avait rien d'extraordinaire -elle était juste à ma taille- et celle pour les doléance -légère mais particulièrement noble- Toute façon, pour feignanter le temps que des gens causent... J'avais pas besoin de plus.

    D'ailleurs, les doléances... Parlons-en.

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Jeu 28 Mai 2015, 10:39

    Les doléances étaient quelque chose de très particulier. Il fallait s'asseoir, écouter, et donner des thunes à qui en demandait. Après quarante jours de règne -un peu bancal faut l'dire- les doléances ne se passèrent pas comme prévue -comme nous aurions pu nous y attendre évidemment-
    Valastëe, la sublimissime -ouais parce qu'en plus d'avoir la main verte, elle était super jolie...- elfe qui entretenait la cour du palais, avec ses sous-fifres, vint me rendre visite dans ma salle du trône. Entre nous, un contact différent s'était effectué, alors ce fut avec un peu plus de proximité que nous nous parlâmes “Bonjour mon roi, je suis Valastëe, la paysagiste de la cour intérieure.”, “Bonjour Valastëe, quel vent t'emmène devant moi ?” Elle redressa sa petite tête. Oh mais qu'est ce qu'elle était jolie bordel... “Le festival des fleurs va arriver, mais nous manquons de plans et de bulbes. Nos ressources ce sont amoindries par rapport à l'année passée et nous aurions besoin de quelques arrangements pécuniaires supplémentaires. De plus, les terribles nouvelles vont de paires, des malfrats se sont introduits dans le Palais et ont saccagés nos parterres, si nous arrivons à faire repousser assez bien les fleurs nous...”, “Quoi ?!” Val et moi regardâmes Jëzabel “Eh bien ?”, “N'avez vous pas entendu ? Des intrus se sont introduit dans le Palais ! Il aurait pu vous arriver malheur !”, “Oh euh... Ils ne se sont limités qu'à la cour messire je...”, “Je vais envoyer des hommes patrouiller.” Ah p*tain, j'avais envie de lui en coller une à ce type sérieux. TU PEUX PAS LA LAISSER FINIR OUI DU CON ? Ils vont pas me tuer là de suite, ça te tuerait pas de... De lui laisser au moins finir ses phrases !
    “Fais donc, et prends Madra avec toi. Je vais assurer la fin des doléances.” Quel option j'avais de toute façon ?! Quel abrutit...

    Une fois qu'il fut partit, je dis à Valastëe “Excuse moi, c'est un vrai rustre, tu as fini par t'en rendre compte. Donc oui, la fête des fleurs et le saccage de parterre. Ecoute, pour le moment je peux juste t'allouer un budget. Le problème va être cependant assez grand étant donné qu'il va falloir annuler le festival. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire une grande parade en ville avec le terrorisme qu'il y a actuellement, nous, nous avons besoin de nous concentrer sur d'autres choses et, en plus je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. On va essayer de faire quelque chose de plus réduit, je l'expliquerai à la population, mais tant que nous n'avons pas les coupables, il n'y aura pas d'exhibition.” L'elfe me regarda de ses yeux si clairs, si tristes, mais forcée de comprendre et de reconnaitre “Bien... Merci mon roi, j'attendrai vos indications alors.” Elle baissa la tête, un peu déçue, mais fini par faire demi-tour, s'en allant doucement. Allons bon...
    A peine fut-elle partie, qu'on fit entrer une autre personne. Et Jëzabel qui n'était plus là... Enfin si c'était pour réagir comme ça en permanence, ce n'était pas plus mal...
    La personne se courba devant moi, souriante. Lorsqu'elle se redressa, mon coeur s'arrêta de battre.

    “Bonjour mon roi, pardon de vous importuner...” Ok, si j'avais été en train de boire, j'aurai tout recraché. Devant moi se tenait quelqu'un que je connaissais assez bien. Je ne sais pas si ma voix trembla mais je dit “Bonjour...” C'était le Mirador. Il n'avait absolument pas périt dans l'incendie, et le vieux que l'on avait découvert n'avait rien n'a lui envier finalement. Que s'était-il passé pour que l'on se fourvoie de la sorte... ? Il était là, juste sous mes yeux.
    Je transpirai à grosse goutte, et mes mains devinrent moites. Je les posai contre un coussin, me rassurant que dans mon Palais, rien ne pouvait m'arriver, mais ce n'était pas vraiment mon genre de me dire ça. S'il avait replacé des explosifs, on était tous morts.
    Il me parlait très calmement, très gentiment, appuyé contre sa canne en bois tordu. Il fallait que j'essaye de le piéger, d'en savoir plus maintenant. Me raclant la gorge malgré ma peur, je dis “Bien bien, je vois que la ville ne vous épargne pas dans votre chemin quotidien mon brave... Dites moi donc votre nom.”, “Point d'inquiétude mon roi, je n'ai pas de requête qui requiert mes coordonnées, j'étais juste venu pour un problème général au marché. Des amis à moi ont été victime de vol, et je me suis rendu compte que cette place n'était que peu sécurisé. Je venais simplement vous en faire part, mais sans tenir rigueur. Je sais ô combien, vos forces sont déployées là où elles le doivent, sans crainte.”, “Je prends note de ces incidents. Le marche se déroulant sur l'agora principale, j'aimerai un peu plus de rigueur de la part de mes hommes, il est certain. Merci à vous.” Faux, cette place était déjà hyper sécurisée. Il veut me faire déployer des hommes là où il n'y en a pas besoin, mais ce sera peine perdue. Je ne tomberai dans aucun de ses pièges !

    Lorsque la porte se ferma, je me levai de mon siège entre les coussins “Roi vous...”, “Faites les patienter quelques minutes, je reviens immédiatement.” Tu parles, il n'y avait pas de temps à perdre, je devais retrouver Jëzabel.

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Jeu 28 Mai 2015, 11:47

    “Jëzabel, j'ai besoin de toi.”, “Oui ?”, “Viens, je dois te parler en urgence.”, “Et les doléances ?”, “Je ne te connais pas si soucieux de mes devoirs ! Elles attendront écoute.”, “Ca va me retomber d'ssus c't'affaire...”, “A quelle heure ça va te retomber dessus ? J'suis l'roi p*tain, c'est moi qui décide d'annuler les doléances, j'vois pas en quoi ça va t'retomber dessus ! Rah... Ecoute moi.” Je nous enfermai dans une pièce “Le Mirador est vivant.”, “QUOI ?!” Ils s'étouffa “Il vient de venir en séance de doléance, il sait pas que je suis Jake. Rappelle toi, j'étais infiltré chez lui sous mon ancienne apparence, il ne sait rien sur ma transformation. Le vieux cramé qu'on a vu dans l'incendie, c'était pas lui. Il prépare un truc c'est sur, et je doute clairement que le saccage de la cour soit une coïncidence.”, “Je vais l'arrêter.”, “Attend.” Je l'arrêtai de mon bras “Et sous quelles preuves ? C'est un vieux sénile et croulant, peux-tu réellement dire au peuple 'voyez le terrorisme... ? C'est à cause de lui !' Personne ne te croira !”, “On s'en fiche de ce que les gens pensent, ce ne sont pas eux qui ont la vérité. Ce n'est pas parce que la majorité le pense innocent qu'il l'est réellement.”, “Je suis d'accord, mais il y a un temps pour tout, et là, c'est le temps où il faut pas déconner. Je vais appeler un ami, on va s'arranger. J'ai besoin d'informations. En attendant toi, je veux que tu te tiennes aux aguets. Dis à Madra d'envoyer des espions, je veux savoir où il se trouve.” Revenant dans la salle principale, je mis fin prématurément aux doléances en m'excusant. Les affaires urgentes attendaient et je devais malheureusement m'y atteler en vitesse.

    Immédiatement, j'envoyai un messager chez mes frères qui rappliquèrent au palais. Les isolants dans une salle je dis “Le Mirador est vivant. Vous avez des nouvelles d'Abigaëll ?” Stijn fit les gros yeux “C'est drôle que t'en parle...”, “Il est revenu il y a quinze jours d'Avalon. Il te cherche. On lui a rien dit sur toi.”, “Parfait, il faut qu'il aille chez le Mirador.”, “On pense qu'il y ait déjà. Il rentre pas beaucoup, et il traine beaucoup dans un même quartier. Puis... Comme toi, quand il rentre il ramène des 'butins' dirons-nous. Je pense qu'il a du embrouiller le Mirador et s'en servir pour avoir un travail, et donc prendre ta place.”, “Mais je pense pas qu'il coopèrera. Déjà nous il nous dit pas grand chose. Il mange, il dort, et il se tire pendant plusieurs jours, avant de revenir. Il a tué le chat de Michelle.”, “ Ah ouais... p*tain il déc*nne plus.”, “Il nous parle comme des clébards, il a essayer de frapper Zoro mais on l'a foutu dehors, mais on n'a pas trop les foi de le foutre dehors. On n'a pas envie qu'il nous crame. Bon on est fort tu vois mais...”, “Effectivement, il coopèrera jamais. Il va lui être un peu trop fidèle. Faudrait tuer le Mirador directement. Aby reviendrait, et il serait comme avant. Il est trop influençable... C'est un clone un peu naze alors bon... Du coup j'ai pas de solution... A moins qu'on lui pose un explosif dans le dos en le menaçant de tout faire péter s'il m*rde.”, “Un peu radical. Je vais essayer de lui soutirer des informations.”, “Je doute que l'on ai autant de temps que ça. A part sa frénésie, vous avez remarqué autre chose ? Il est toujours en ville ?”, “Il ne rentre plus depuis trois jours, et oui il est toujours en ville, on ne l'a pas vu quitter les quartiers. On essaye de le surveiller, mais c'est plutôt compliqué.” Je réfléchissais. Pourquoi il voulait me voir ? De toute façon je ne faisais plus partit de la troupe du Mirador, et ce n'était pas pour rien. J'avais tué ses hommes, et je tuerai Aby s'il se dressait devant moi.

    “Ecoutez, tant pis pour Abigaëll. S'il tombe, il ne sera qu'un dommage collatéral, je ne vais pas risquer la vie de mes hommes pour lui, ni la mienne. La tête que je veux, c'est celle du Mirador, ce n'est pas la sienne. J'ai envoyé des espions le chercher, vous savez quel quartier c'est ?”, “Toujours au nord de la ville mais dans des bâtisses modernes. Rien d'exceptionnel.” Bien je vais en référer avec mes hommes, je verrai, merci les mecs.
    Me levant de là, je réunis mes conseillers en hâte “Bien, le Mirador, l'homme qui a mené la bataille contre nous, est toujours vivant. Peu le savent, mais il est venu au palais, pas plus tard que ce matin, en doléance. L'homme que nous avons pris pour lui dans l'incendie, n'était qu'un leurre. Actuellement, il se trouve dans cette zone.” Je traçai un cercle de mon index, sur la carte tactique de la ville “En revanche, on va les prendre par surprise. Ils ont défoncé mes jardins, on va leur défoncer la tronche. On va mettre le feu à leur baraque. C'est leur QG, il suffit de les prendre pendant une réunion. Mais on va essayer de garder le Mirador vivant. Si on pouvait le condamner à la peine de mort se serait l'idéal, mais si on le perd dans l'incendie, tant pis. Il est vieux et sénile, son agilité est particulièrement réduite. Je doute qu'il puisse s'échapper si facilement.”, “Un incendie ? N'est-ce pas un peu barbare ?”, “Barbare ? Je rappelle qu'ils voulaient exploser le palais. Niveau barbarie on repassera. Le plan est simple, j'ai un indic' qui pourra me dire leur jour de réunion. Les espions tueront doucement les sentinelles sur les toits, et on éliminera le plus de cibles à l'extérieur. Une fois fais, on barricadera de l'extérieur le bâtiment, et on y foutra le feu. Je me chargerai de récupérer le Mirador.” Me redressant j'ordonna à Madra et Jëzabel les premières manoeuvres, alors que je restai dans la salle avec le conseiller en charge du cadastre, pour optimiser notre attaque.

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Jeu 28 Mai 2015, 12:33

    “Mon Roi, j'ai envoyé les espions pour évaluer la situation, mes hommes sont en train de ce préparer. Quand attaquons nous ?”, “J'aimerai cette nuit, si j'ai pas de retour avant. Si on me ramène des informations, on attendra. Tu penses que tout sera prêt si c'est pour ce soir ?”, “Je ferai tout mon possible en tout cas.” Acquiesçant, j'allai voir Jëzabel “Il nous faudrait du matériel solide pour encercler la maison. On a ça quelque part ?”, “Je ne sais pas trop... Je sais que nous avons quelques matériaux dans la garnison, mais je pense qu'il va falloir se fournir en cordage. L'idéal serait de mettre le feu à l'intérieur, et de... Recouvrir l'établissement d'une matière épaisse, comme l'enrouler dans un drap tu sais, mais quelque chose de conséquent, qu'un couteau ne pourrait pas traverser.”, “Ouais, un drap enduit.”, “Par exemple. Va demandé à Feydor, je pense qu'il en saura un peu plus sur ça.”, “J'ai une meilleure idée...” J'avais mieux que Feydor, j'avais Valastëe.
    Me rendant dans la cour, je la vis aider un jardinier à planter des fleurs. Elle lui donnait des conseils, et essayait de lui faire apprendre certaines choses. Le type se leva d'un bond en me voyant, lui faisant peur au passage -et a moi aussi, enfin un peu quoi mais ça va encore...-, et me salua très respectueusement “Bonjour messieurs, dames. Valastëe, je peux te parler... ?”, “Oh euh, bien sur.” En se levant elle se tourna vers le type “Tu continues la rangée comme je t'ai montré, je reviens.” Nous nous éloignâmes alors un peu “J'aurai besoin de tes compétences. Connais-tu des matériaux naturels ou non, mais assez résistants pour encercler une maison ?”, “Encercler...” Elle gloussa doucement, et je ne puis m'empêcher de sourire devant cette si jolie femme “Du fer, ou de la bardane ne suffisent pas ?”, “On ne peut pas, par exemple... Mettre des plantes grimpantes ? Comme des grosses lianes ?”, “Si, des ronces, mais ça prend des années, ce n'est pas grave ?”, “Eh bien... C'est pour ce soir.”, “Vous...” Elle se ressaisie “J'aurai bien quelque chose mais... c''est le dernier flacon. Suivez moi.” Je m'exécutai, la suivant dans la serre. Elle m'emmena jusqu'à un pot en argile cuite, rempli de terre et de fertilisants. Faisant un trou dedans avec ses doigts, elle me montra la graine “Nous venons de planter du basilic ici. Je ne vais pas en faire pousser énormément mais...” Elle prit alors un tout petit flacon qu'elle avait à la ceinture, et déposa sur son doigt peut être... Aller une moitié de goutte. Elle pressa alors cette petite once de liquide contre la graine, et retira rapidement sa main. La seconde d'après se tenait là un magnifique basilic d'une vingtaine de centimètre “De... bhe... WOW ! Tu es exceptionnelle ! C'est du feu de Dieu ton truc !” Elle se mit à rire et me dit “Malheureusement c'est mon dernier flacon, je ne sais pas si j'en ai assez pour une maison entière...”, “Pourquoi on n'utiliserait pas ça pour le festival des fleurs... ? Et même pour faire pousser toute nos récoltes ?” Elle se leva et attrapa le pot d'argile “Parce que ce n'est qu'un leurre.” Elle déterra le basilic et le jeta sur le sol. Sur la terre de la serre se trouvait de l'herbe coupé à ras et de petites pousses attendant d'être arrachés. Lorsque le basilic toucha la terre, une zone sur vingt centimètres autour de lui se détruisit immédiatement “Ah... Ouais.”, “On ne peut pas en manger, ou même le respirer. Le faire un peu, sur une plante, ça ne fait pas de mal, mais pas le faire sur tout un cortège de fleurs. Les fleurs ne sont pas faites pour être bousculées, et elles le savent. Mais vu que, d'après ce que j'ai compris, vous ne vouliez ni en manger, ni en faire de la décoration...”, “Suis moi au Palais, je vais t'expliquer, car il va falloir que tu viennes avec nous Valastëe.” Acquiesçant, elle se lava les mains et finit par rentrer à mes côtés.

    Une fois isolé, je lui expliqua sommairement le plan, évitant énormément de détails. Elle n'avait pas à tout savoir, et moins elle en savait, plus elle serait aussi en sécurité. C'était important de doser l'information. Cependant, elle fut au courant du plan d'attaque avec le matériaux solide. Ce à quoi elle ajouta “L'avantage avec cette décoction, c'est que c'est éphémère. Même si vous coupez les ronces dans six jours, elles se fanerons d'elles-mêmes avant de disparaitre en poussière. Mais si vous voulez en recouvrir la maison... Je ne vous promet pas de la maitriser. Les ronces vont s'étendre là où elles vont trouver de la place. Peut être qu'elles détruiront leurs volets, mais elles seront tellement grosses et nocives, qu'ils ne pourront effectivement pas les franchir.”, “Ca me va. Ce n'est pas un parcours de santé de toute manière, nous sommes là pour arrêter et tuer ces hommes, comme ils ont tués les miens. Mais, d'où tiens-tu cette potion Val ?” Elle se gratta la joue “Disons que nous avons tous, dans notre famille, une branche un peu plus noire... J'en prends ce qu'il me sied, et leur laisse le reste.”, “Des elfes maléfiques ? Ca existe ?” Elle me regarda surprise “Oui, ça s'appelle des Alfars.”
    Bordel mais que je suis con.

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Jeu 28 Mai 2015, 14:45

    On nous interrompit avec Valastëe “Entrez !” Je me levai, faisant face à Zoro qui poussa la porte. Il la referma doucement et salua l'elfe “J'ai les informations.” Il jeta un coup d'oeil à la paysagiste qui fit un signe de tête et s'éclipsa “Je vais préparer les graines. A plus tard, Roi.” Des que la porte fut close, mon frère me dit “Aby est à la maison étrangement, il travaille pas ce soir ni demain et apparemment il y aurait effectivement une réunion cette nuit. Seulement il n'y aura qu'une partie des hommes du Mirador.”, “Et le Mirador ?”, “Oui. Enfin je suppose.”, “Alors on attaquera ce soir. Restez à la maison avec Aby, je ne veux pas qu'il se doute de quelque chose vis à vis de notre proximité.”, “Pas de problème. Par contre il te cherche grave, je ne sais pas trop ce qu'il te veut...”, “Peut être, mais il ne reverra jamais Jake, et faut qu'il s'y fasse. Bien je vais prévenir les autres, merci Zoro.” Il repartit alors que j'allai à la garnison prévenir les guerriers. On se prépara pendant plusieurs heures. les différents conseillers, comme nous, étions aux aguets.

    L'attente était énervant, irritante. Nous n'avions pas le temps et, en même temps, ça n'allait pas assez vite. Et puis vint le moment où Valastëe vint me trouver “Roi, excusez-moi. J'ai les plantes, et surement assez de potion. En revanche, je ne sais pas si ça recouvrira le toit.”, “Ce n'est pas grave, il nous faut surtout les portes et fenêtres.”, “Ca ira. En revanche, l'odeur sera pestilentielle, et certainement mortelle. Je ne sais pas exactement ce que cela donnera à grande échelle, mais le mieux sera de s'en écarter.”, “Pendant combien de temps fait effet l'odeur ?”, “Ca dépend... Sur une pièce comme ça, ça durera quelques heures.”, “Alors j'espère que ça fonctionnera assez pour les immobiliser, et les bloquer. Tu peux les faire grandir à quelle hauteur ?”, “Minimum, à peut près comme le basilic. Maximum, tant que j'ai de la potion.”, “Bien. Pour le moment, on reste alors sur bloquer portes et fenêtres. Il faudra fournir des masques à nos hommes.”, “Ce serait judicieux, mais je n'en ai pas assez au jardin.”, “Nous allons improviser.”

    J'étais assez content de notre organisation. En peu de temps nous avions réussi à nous préparer assez correctement je dois dire. Jëzabel et Madra s'époumonaient sur leurs hommes, mais au moins, ça fonctionnait. Ils étaient parés à toutes éventualités. Nous nous dispersâmes, en groupe, à travers la ville de manière à encercler judicieusement la maison. C'était une villa d'un étage, mais de plusieurs pièces. Elle était assez grande, confortable. Peut être un peu comme ma maison d'amour. A voir.
    Valastëe me suivait dans la nuit, mais sa crainte était palpable. C'était une jardinière, pas une guerrière, ni une espionne ! Il fallait qu'elle vienne, car elle seule maitrisait ce produit infâme malheureusement, mais lui infliger ça... Ce n'était pas très fair-play. Mais l'heure était à la guerre et non aux gestes de gentilhomme.
    Pendant l'approche vers la maisonnée, je me tenais près d'elle, légèrement baissé pour me déplacer furtivement, et tenter de cacher également sa présence. En chuchotant je lui dis alors “Les hommes attendent mon signal. Les sentinelles ont été abattues sans encombre, tu ne risques rien, tant que tu es discrète et que tu te baisse assez, d'accord ? C'est à toi de jouer.”, “Je... Oui...”, “Viens.” Je lui pris la main, l'emmenant à un point de départ. Elle devait faire le tour de la bâtisse en se cachant pour ne pas qu'on la voit. Elle partie, se découvrant pour se dissimuler à nouveau. Elle planta les ronces une à une, les imbibant de potion, avant de passer à l'autre. Elle avait un sacrée coup de main pour faire des trous... D'après elle, cette mixture n'était pas magique -car ça ne marcherait pas à Utopia sinon- c'était génétique. Une décoction qui augmenter le métabolisme des plantes de manière à les faire grandir plus vite. Seulement, elles n'avaient pas le temps de faire la photosynthèse nécessaire, et elles accumulaient une quantité de déchets hallucinante. Déchets qui, à petite dose n'est pas mortelle, évidemment, mais qui, ici, se faisait ressentir par le toucher et l'odeur. Finalement, c'était révolutionnaire mais scientifique.

    Je l'observais, tapis dans l'ombre, revenir vers moi, tremblante. Elle se jeta presque dans mes bras. Je sentis sa peau moite, et son visage stressé. Quand on n'avait pas l'habitude aussi... “J'ai... Je n'ai plus de potion.”, “Tu as été formidable. Ecoute, j'aimerai que tu rentres au Palais, te mettre à l'abris. Je ne te veux plus ici. Un de mes frères va te raccompagner, ne t'en fais pas. Je n'habite pas loin, quand on te répondra dis que tu viens de ma part surtout.” Je lui passai mon adresse, qu'elle sache à qui s'adresser “Demande à Zoro.” Elle acquiesça et fit demi-tour, suivant des ruelles pour déboucher dans une artère vide, et se diriger là où je lui avais indiqué.
    Les ronces poussaient assez vite, et ce fut quand nous entendîmes une vitre se briser, que je sifflai.

    L'assaut était lancé.

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